Face au miroir, réfléchissons sur notre vie avec un peu de subjectivité dans l'objectivisme
Le temps est assassin(30/06/2018)
La semaine dernière dans "Mémoires d'email", je parlais d'une visite impromptue dans ce parc Léopold et de noms de personnages prestigieux qui l'avaient fréquenté.
Le bâtiment fut un ex-institut d'hygiène qui permit de soigner des enfants défavorisés. Aujourd'hui, ce n'est plus le cas. Les enfants défavorisés n'auront qu'à se faire soigner leurs dents ailleurs.
..
Histoire du monde liée à celle de l'Europe
Scolarisé chez lui durant son enfance, George Eastman s'était intéressé à la photographie grâce à un pensionnaire de sa maison. En 1877, il abandonne sa carrière d'employé de banque pour travailler dans la photographie.
Il est devenu riche industriel américain comme inventeur du premier appareil photographique portable et fondateur de la société Kodak en 1881.
George Eastman s'était aussi lancé dans des œuvres philanthropiques, centrées particulièrement sur les soins dentaires pour enfants et créa un premier institut dentaire à Rochester où est basée la société Kodak.
En 1925, il abandonna la gestion de Kodak pour se consacrer à ses œuvres et fonda plusieurs instituts dentaires en Europe, à Londres, Rome, Stockholm, Paris et Bruxelles.
À Bruxelles, dans ce but, Eastman fit un don d'un million de dollars à la Commission d'Assistance Publique de la Ville, afin d'édifier un institut destiné à dispenser gratuitement des soins de la bouche et des dents aux enfants pauvres à condition que le projet soit confié à l'architecte Michel Polak et que le plan de l'édifice soit inspiré de celui de l'institut de Rochester. L'institut fut inauguré le 31 juillet 1935.
Elle emmène les visiteurs dans un voyage à travers l'histoire de l'Europe dans les 24 langues officielles de la CE et les met au défi d'envisager son avenir.
L'exposition permanente s'arrête tout d'abord sur les idées et les convictions qui ont caractérisé le XIXe siècle.
Ce siècle marque "l'entrée de l'Europe dans la modernité", avant de se pencher sur le basculement du continent dans les guerres et la destruction et en finale, la recherche d'une vie meilleure dans une Europe toujours plus unifiée.
A l'entrée, les règles de sécurité sont assurées et toutes les technologies modernes accompagnent le visiteur sur cinq niveaux avec des audiophones qui lui permettent de ne rien perdre d'occasion de voir l'évolution de l'Europe dans le temps et essayent de faire comprendre l'intérêt d'être ensemble.
Si vous, lecteurs, n'aimez pas les témoignages, passez votre chemin.
C'était le 10 juin dernier à vélo dans l'environnement du Parc Léopold.
J'avais lu que le "Dia de Portugal" était fêté.
La journée était parfaite. Pas trop chaud, mais un soleil radieux qui allait faire aimer cette journée. Il allait sans que je le présumais, me ramener le passé et les souvenirs.
Comme souvent, j'étais trop tôt au matin pour cette fête portugaise.
Une fumée et une odeur particulière présageaient de ce que j'allais rencontrer en premier.
Des cuisiniers portugais cuisaient de la viande et des cuisses de victuailles sur les grills.
Devant une scène improvisée qui devait accueillir des chanteurs et peut-être des dansseurs, quelqu'un préparait le son du spectacle.
- Cela commence quand?, demandais-je.
- Bientôt.
Là, je n'ai pas insisté. J'avais compris qu'il n'en savait pas plus que moi.
J'ai commencé un nouveau tour du parc.
Un peu plus loin, une jeune fille représentait "Le Fonds Victor" qui avait un dépliant dont la page de garde disait "Un enfant qui lit sera un adulte qui pense".
Plus juste que cela, je n'aurais pas pu le trouver...
Mais une fois adulte, chacun aura son passé, son présent furtif et son futur espéré ou non.
Dans un coin encore plus éloigné, une tente sous laquelle des dessinateurs assis qui esquissaient ce qu'ils voyaient devant eux.
Comme à mon habitude, quand cela m'intéresse, J'entame une conversation avec l'un d'eux.
Très vite, il me dit en pointant une autre personne derrière lui: "en voici un maître du dessins".
Je lui adresse la parole à son tour. Commence alors, une conversation entre aliens.
- Je suis à la retraite mais j'ai eu une carrière de 40 ans dans l'informatique.
- Moi aussi, me dit-il.
Là, cela devenait intéressant pour confronter nos idées sur le sujet, me dis-je.
- J'ai travaillé chez ...., répondis-je.
- Moi aussi, me répète-t-il.
- Comment vous appelez-vous?
Il me répond en me donnant son nom... un nom que j'ai bien connu, en plus.
Là, secoué, c'est le tilt... les images reviennent en trompe la mort.
J'aurais dû le reconnaître par sa voix qui n'avait pas changé.
J'avais un casque de cycliste sur la tête.
C'était donc plus difficile pour lui de me reconnaitre.
- Comment t'appelles-tu?
Je lui donne mon nom.
- Te rappelle-t-il quelque chose? lui dis-je avec étonnement.
- Bien sûr que je te connais. Là, tout devient plus clair.
Là le ton change radicalement.
- Le problème c'est que nous avons le même coiffeur qui nous a donné les mêmes teintures apparemment, lui-dis-je en enlevant mon casque.
Les noms des anciens où l'on s'y était rencontré, les souvenirs avec les anecdotes s'en sont suivies dans notre conversation.
On a échangé nos cartes de visites. Il m'a donné des n° de tél de ceux avec qui j'ai travaillé et dont j'ai encore les photos noir et blanc quelque part.
"Perdus de vue", une émission qui aurait été utile vu que l'on remontait à près d'un demi-siècle.
Son parcours avait été l'inverse du mien.
Il avait commencé dans une multinationale dans laquelle j'avais été envoyé par la startup pour bâtir sa propre petite société.
Le lendemain, je téléphonais à l'un des numéros de téléphone pour échanger une nouvelle fois, nos anecdotes et histoires personnelles.
Là, pas question de se faire reconnaitre par la voix ou par l'image.
Il a fallu donnerf mon nom... et ce fut un nouveau bond dans l'histoire.
La retraite avait sonné pour tous ces acteurs d'un autre temps.
N'est-ce pas le moment de faire le bilan de 40 ans au boulot en témoin?
Pourquoi avais-je quitté ma startup pour me faire engager dans une multinationale?
J'y ai plus appris en accéléré dans la variété de ce qu'était l'informatique et de ce que représente une société que je ne l'ai fait en cinq fois plus dans la multinationale où gradé ou non, on reste un pion. Une position d'administrateur m'était proposée.
Dans une startup, tout se fait bien mieux dans la souplesse entre les membres d'une toute petite équipe avec un esprit de famille dans un même intérêt à partager les informations du sommet jusqu'au bas de la chaîne mais dont chacun n'y a pas de backup de soi-même en passant de projet en projet parfois en dents de scie.
Quand quelque chose ne fonctionne pas comme prévu et que, comme ce fut le cas, lors de vacances en 1977, il s'agissait de revenir en tant que "pompier" pour réparer la catastrophe sans tergiverser.
A cette époque, pas de communications Internet.
Tout était en boîte fermée à destination. Temps de vacances que j'ai récupéré par après, donc rien de perdu.
Ce fut une époque bien remplie menée en deux phases par jour.
La journée, développement dans l'applicatif dans la multinationale.
Le soir et parfois le samedi, développement système à la base de réflexions pour émuler de gros bécanes sur de petits crincrins en mal de place mémoire et de vitesse d'exécution.
C'est dire qu'il fallait être passionné...
Si cela s'était produit aujourd'hui, je serais à court d'argumentaires et peut-être n'aurais-je pas quitté.
A quoi tient une vie?
A un masque que l'on porte ou pas? Dans un costume dans lequel, on pourrait entrer?
A une maudite volonté de sécurité de la grande boîte pour s'assurer de ses arrières !!!
Le temps est assassin dans tous les cas.
Les trois générations de Barons Empain se sont succédé et avaient transformé le béton en or comme des alchimistes.
Le dernier qui vient de mourir, s'était peut-être trompé de formule en pensant continuer sa vie de grand patron d'entreprise après son kidnapping.
Un mois d'absence a suffit pour qu'il soit détrôné.
"En 1989, une seule survivante dans un crash, Clotilde, quinze ans. Ses parents et son frère sont morts sous ses yeux. Été 2016, en vacances, retour de Clotilde sur les lieux de l'accident, avec son mari et sa fille ado, pour exorciser le passé. Au même endroit, elle reçoit une lettre récente, signée de sa mère".
L'histoire de Clotilde se poursuit en alternant les flashbacks de 1989 avec son actualité de 2016.
Clotilde raconte son histoire dans un journal plein d'humour
"Avec un livre ouvert comme 'L'insoutenable Légèreté de l'âme', 'Les Liaisons dangereuses' ou 'L'histoire sans fin' dont on a créé des films, sur une serviette, vous pouvez passer du statut de petite-conne-toute-seule-qui-n'a-pas-d'amis-et-qui-se-fait-chier à celui de petite-rebelle-peinarde-dans-sa-bulle-et-qui-vous-emmerde".
Les bonnes et les mauvaises idées s’érodent avec les temps en laissant des souvenirs frelatés, transbahutés d'un moment vers un autre après une traduction imparfaite de sa seule expérience personnelle.
Le temps lui apporte quelques heureuses surprises qu'elle conserve à tout prix pour ne pas se laisser emporter par les mauvaises.
..
Le hasard ou la destinée.
- Le hasard te permet d'être confronté à des choses ou des personnes que ta planification t’aurait empêcher de côtoyer. C’est la spontanéité des réactions qui est intéressante. Certaines décisions doivent être réfléchies mais d’autres doivent être prises par impulsion sinon elles ne voient jamais le jour et c’est dommage. Trop de réflexions nuit à une vie épanouie", m'a-t-il été dit.
- A moi avis, c'est une évolution orchestrée par quelques réflexions pour réorienter quelques dérapages", ai-je répondu.
Éviter les mauvaises surprises du hasard, c'est aspirer à ce que la destinée ne déconne pas en dehors de son plein gré.
Avant de partir en vacances, Fabrizzio Rongione disait mardi matin qu'il lui avait fallu un an, il vit enfin RTBF en se sentant dans son ambiance à la radio.
Certains ne se sentiront jamais dans une ambiance qui les correspond. Ils subiront alors.
Mercredi, Thomas Gunzig faisait des plans sur la comète et imaginait ce qui se passerait pendant ces deux mois de vacances.
Le lendemain, c'était au tour de Bruno Coppens d'en faire:
Tous deux différaient dans leur imagination.
Ni l'un ni l'autre n'ont parlé de ce qu'il feront en vacances.
Ils le diront à leur retour.
Deux mois pour s'adapter, c'est beaucoup et c'est peu à la fois.
L'information du monde transite par les médias. Elle a ses vedettes qui deviennent des experts dans les affaires du monde et des invités de France24, de TV5Monde et d'autres médias du même type".
"Il n'y a que les vieux tubes ringards qui ne vieillissent pas", disait Clotilde dans "Le temps est assassin"
"Summer of lovers. L'été sera en plein cœur sous le signe de la séduction", prévenait ARTE.
Oui, on pourra revoir d'anciens films et ce n'est pas un mal.
Des films seront repris, remastéeisés et réinterprétés dans des remakes que l'on verra sur des chaînes télés pendant les vacances avec un avant-propos qui expliquera pourquoi il avait attiré beaucoup de spectateurs à une autre époque.
Le temps contient aussi l'histoire de chacun.
Pas celle de la vedette "x", "y" ou "z" que l'on lira sur une page d'un de leurs livres autobiographiques?
- Tu te souviens de ... ?
Une phrase assassine quand le nom, l'idée que l'on se répète dans les rêves ou les cauchemars de ses souvenirs, ne revient pas tout de suite.
"Tu te souviens de machin-chose"...
C'est normal d'attribuer un sobriquet à machin-chose. Rien à voir avec la maladie d'Alzheimer.
Si le temps est seulement assassin, il a parfois des circonstances atténuantes...
Un jour, c'est la retraite...
Fermer le ban, il n'y a plus rien à voir, dirait un observateur céleste.
Vous n'avez plus rien à prouver, votre temps est plié, replié sur vous-même.
Pas de nostalgie à avoir, ce serait du temps perdu à se demander pourquoi on a fait ceci ou pas fait cela.
La retraite, c'est passer son bâton de pèlerin au suivant dans une course relais sans fin.
La retraite n'est-elle pas une sorte de startup en ASBL (Assassin de Senior au Budget Limité) en espérant que ce ne soit pas un code-barres à la place du cerveau?
Eriofne,
Citation:
"Nous passons la moitié de notre vie à escalader une échelle, et l'autre à réaliser que l'avions adossée au mauvais mur", G.Jung
Les souvenirs......un monde merveilleux!
Et peut être la preuve que tout n'est pas scientifique et qu'une part d'ombre reste à l'abri des explications.
Je lisais ceci dernièrement:
"Lorsque l’on se souvient de quelque chose, un des éléments est activé (en voyant quelque chose, en sentant quelque chose, peu importe le stimulus) et voyage à travers le réseau qui active alors les autres éléments. Une fois qu’ils sont tous activés, le souvenir peut être construit, les vides sont remplis et on peut «se souvenir».
Cela fonctionne très bien chez les adultes, mais comme on peut l’imaginer, il faut disposer pour cela d’un réseau intact. Les fragiles souvenirs d’enfance étaient mal maintenus ensemble, et le temps ne leur épargne rien. Les changements biologiques peuvent briser ces souvenirs fragiles et ne laisser que des éléments isolés qui ne peuvent plus alors former de souvenir. De nouveaux neurones sont formés dans l’hippocampe, s’intercalant parmi des réseaux de souvenirs dont ils cassent la structure.
Ce n’est pas que les enfants ne puissent créer de souvenirs ni que ces souvenirs demeurent inaccessibles, mais un peu des deux: ce qui se passe, c’est que le cerveau se développe et change la façon dont il stocke et accède aux souvenirs, et que les vieux souvenirs se dégradent plus vite sous l’effet de changements biologiques."
Ça semble encore très linéaire mais comment expliquer les souvenirs enfouis dont on ne veut pas qu'ils remontent et qu'on bloque bien loin au fond de la mémoire?
Écrit par : Leopoldine | 01/07/2018
Ceci devrait te plaire.
Attention, il y a aussi créativité pendant le farniente;
Le livre de Michel Bussi, Le temps est assassin", je conseille.
C'est amusant et tellement vrai
Ce chevauchement de deux époques avec 27 ans de décalage est d'une justesse à couper le souffle
Je savoure encore.
Je coche les idées...
Écrit par : L'enfoiré | 01/07/2018
JUSTE POUR LE PLAISIR......
Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.
Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, la Place où on m’envoyait avant déjeuner, les rues où j’allais faire des courses depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, les chemins qu’on prenait si le temps était beau.
Écrit par : Leopoldine | 01/07/2018
JUSTE POUR LE PLAISIR...... et c'est vraiment parfois un plaisir pour ma grand-mère
et comme je répondais à Nina "aussi raisonnement après coup, très longtemps après. La vie est pleine d'embuches, de situations inattendues. Au début, l'enfant croit que c'est normal, la manière dont il est traité.J'ai peu de souvenirs d'une certaine période.Alors, je me suis basé sur ce qu'on en disait avec humour, sans intention de donner un aspect négatif. Intéressant de lire les biographies d'autres pour ne rien perdre pour la sienne.".
Heureusement, la mémoire retient souvent les bons moments du passé. C'est très souvent appelé "la Belle époque".
Je me souviens de ce que je mangeais à chacun de mes anniversaires comme un rituel: du vol-au-vent, une salade de fruit avec du kirsch et un gateau moka avec une bougie en plus chaque année .
Ce serait très banal aujourd'hui. J'en mange souvent sans plus y penser.
A la postface ( http://vanrinsn.hautetfort.com/archive/2011/11/21/14-postface.html ) tout change et tout s'exp)lique
Écrit par : L'enfoiré | 01/07/2018
Le farniente .....c'est juste être.
Je pense que çà va beaucoup plus loin que ce qui est dit dans l'extrait.
Ce n'est pas réfléchir à ce qu'on peut changer mais juste laisser passer le temps.
Et pas le perdre comme il dit!
C'est comme une vague qui te porte et tu te laisses faire par elle.
C'est un état pas facile à connaitre (surtout pour les cerveaux en fusion) mais c'est excessivement jouissant.
Je pense que la contemplation de certains religieux doit probablement s'en approcher.....
Écrit par : Leopoldine | 01/07/2018
Il y a un élément de notre corps qui n'arrête jamais: le cerveau.
Rêver pendant la nuit. Essayer de ne plus penser quand on ne parvient pas à dormir en comptant les moutons...
A la fin de cet extrait, il est parlé de Mathieu Ricard https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Ricard
Docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe.
Auteur de :
Plaidoyer pour l'altruisme,
Plaidoyer pour les animaux, .
Vers une société altruiste, .
Trois amis en quête de sagesse avec Christophe André et Alexandre Jollien, L'Iconoclaste-Allary
Cerveau et méditation : dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences
Transmettre (avec Céline Alvarez, Christophe André, Catherine Gueguen, Ilios Kotsou), L'Iconoclaste-Allary Éditions, 2017.
10 contes tibétains pour faire naître sa compassion,
"Mind and Life Institute", association qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme.
Le Bouddhisme comme le Shintoïsme ne sont pas des religions (occidental minded) mais des philosophies.
Pas de contraintes, pas de pêchés, de la réflexion sous forme de méditation
Ce n'est pas ce qu'enseigne les religions monothéistes qui ont un dieu à figure humaine.
Je comprends beaucoup mieux ce genre de pensée que l'on retrouve aussi dans les "religions égyptiennes" qui avaient un responsable pour toutes les entreprises humaines (sagesse, soleil, mort, mère universelle, ténèbres, écriture, ...)
Écrit par : L'enfoiré | 01/07/2018
Le livre « Le temps est assassin »…çà c’est une merveille !
En plus je t’assure que l’héroïne pense et agit comme moi.
C’est incroyable.
Aussi bien sa relation avec sa fille que celle avec son mari , j’ai connu exactement les mêmes situations.
Le coffre du toit qu’il faut enlever parce que çà freine la voiture , la sensation d’être au bout de quelque chose , de me contenter de quelque chose qui ne me satisfaisait plus, ……
Les deux histoires en parallèle ….c’est très agréable à lire.
Heureusement que tu l’as trouvé sinon je serais passé à coté !
Écrit par : Léopoldine | 05/08/2018
Il y a des livres de fictions dans lesquels on se ressent parfois très proche en idées et en réactions.
L'idée de prendre une jeune fille de 16 ans qui se retrouve sur les lieux de la césure dans sa vie avec la dame qu'elle est devenue une trentaine d'années après et qui a les mêmes problèmes avec sa fille est génial.
En plus, la situation de la Corse en arrière plan apporte ce brin d'exotisme
Commentaires
Les souvenirs......un monde merveilleux!
Et peut être la preuve que tout n'est pas scientifique et qu'une part d'ombre reste à l'abri des explications.
Je lisais ceci dernièrement:
"Lorsque l’on se souvient de quelque chose, un des éléments est activé (en voyant quelque chose, en sentant quelque chose, peu importe le stimulus) et voyage à travers le réseau qui active alors les autres éléments. Une fois qu’ils sont tous activés, le souvenir peut être construit, les vides sont remplis et on peut «se souvenir».
Cela fonctionne très bien chez les adultes, mais comme on peut l’imaginer, il faut disposer pour cela d’un réseau intact. Les fragiles souvenirs d’enfance étaient mal maintenus ensemble, et le temps ne leur épargne rien. Les changements biologiques peuvent briser ces souvenirs fragiles et ne laisser que des éléments isolés qui ne peuvent plus alors former de souvenir. De nouveaux neurones sont formés dans l’hippocampe, s’intercalant parmi des réseaux de souvenirs dont ils cassent la structure.
Ce n’est pas que les enfants ne puissent créer de souvenirs ni que ces souvenirs demeurent inaccessibles, mais un peu des deux: ce qui se passe, c’est que le cerveau se développe et change la façon dont il stocke et accède aux souvenirs, et que les vieux souvenirs se dégradent plus vite sous l’effet de changements biologiques."
Ça semble encore très linéaire mais comment expliquer les souvenirs enfouis dont on ne veut pas qu'ils remontent et qu'on bloque bien loin au fond de la mémoire?
Écrit par : Leopoldine | 01/07/2018
Ceci devrait te plaire.
Attention, il y a aussi créativité pendant le farniente;
https://www.rtbf.be/auvio/detail_nous-vous-le-monde?id=2369649
Le livre de Michel Bussi, Le temps est assassin", je conseille.
C'est amusant et tellement vrai
Ce chevauchement de deux époques avec 27 ans de décalage est d'une justesse à couper le souffle
Je savoure encore.
Je coche les idées...
Écrit par : L'enfoiré | 01/07/2018
JUSTE POUR LE PLAISIR......
Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. Ce goût, c’était celui du petit morceau de madeleine que le dimanche matin à Combray (parce que ce jour-là je ne sortais pas avant l’heure de la messe), quand j’allais lui dire bonjour dans sa chambre, ma tante Léonie m’offrait après l’avoir trempé dans son infusion de thé ou de tilleul. La vue de la petite madeleine ne m’avait rien rappelé avant que je n’y eusse goûté ; peut-être parce que, en ayant souvent aperçu depuis, sans en manger, sur les tablettes des pâtissiers, leur image avait quitté ces jours de Combray pour se lier à d’autres plus récents ; peut-être parce que, de ces souvenirs abandonnés si longtemps hors de la mémoire, rien ne survivait, tout s’était désagrégé ; les formes – et celle aussi du petit coquillage de pâtisserie, si grassement sensuel sous son plissage sévère et dévot – s’étaient abolies, ou, ensommeillées, avaient perdu la force d’expansion qui leur eût permis de rejoindre la conscience. Mais, quand d’un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l’odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l’édifice immense du souvenir.
Et dès que j’eus reconnu le goût du morceau de madeleine trempé dans le tilleul que me donnait ma tante (quoique je ne susse pas encore et dusse remettre à bien plus tard de découvrir pourquoi ce souvenir me rendait si heureux), aussitôt la vieille maison grise sur la rue, où était sa chambre, vint comme un décor de théâtre s’appliquer au petit pavillon donnant sur le jardin, qu’on avait construit pour mes parents sur ses derrières (ce pan tronqué que seul j’avais revu jusque-là) ; et avec la maison, la ville, la Place où on m’envoyait avant déjeuner, les rues où j’allais faire des courses depuis le matin jusqu’au soir et par tous les temps, les chemins qu’on prenait si le temps était beau.
Écrit par : Leopoldine | 01/07/2018
JUSTE POUR LE PLAISIR...... et c'est vraiment parfois un plaisir pour ma grand-mère
et comme je répondais à Nina "aussi raisonnement après coup, très longtemps après. La vie est pleine d'embuches, de situations inattendues. Au début, l'enfant croit que c'est normal, la manière dont il est traité.J'ai peu de souvenirs d'une certaine période.Alors, je me suis basé sur ce qu'on en disait avec humour, sans intention de donner un aspect négatif. Intéressant de lire les biographies d'autres pour ne rien perdre pour la sienne.".
Heureusement, la mémoire retient souvent les bons moments du passé. C'est très souvent appelé "la Belle époque".
Je me souviens de ce que je mangeais à chacun de mes anniversaires comme un rituel: du vol-au-vent, une salade de fruit avec du kirsch et un gateau moka avec une bougie en plus chaque année .
Ce serait très banal aujourd'hui. J'en mange souvent sans plus y penser.
A la postface ( http://vanrinsn.hautetfort.com/archive/2011/11/21/14-postface.html ) tout change et tout s'exp)lique
Écrit par : L'enfoiré | 01/07/2018
Le farniente .....c'est juste être.
Je pense que çà va beaucoup plus loin que ce qui est dit dans l'extrait.
Ce n'est pas réfléchir à ce qu'on peut changer mais juste laisser passer le temps.
Et pas le perdre comme il dit!
C'est comme une vague qui te porte et tu te laisses faire par elle.
C'est un état pas facile à connaitre (surtout pour les cerveaux en fusion) mais c'est excessivement jouissant.
Je pense que la contemplation de certains religieux doit probablement s'en approcher.....
Écrit par : Leopoldine | 01/07/2018
Il y a un élément de notre corps qui n'arrête jamais: le cerveau.
Rêver pendant la nuit. Essayer de ne plus penser quand on ne parvient pas à dormir en comptant les moutons...
A la fin de cet extrait, il est parlé de Mathieu Ricard
https://fr.wikipedia.org/wiki/Matthieu_Ricard
Docteur en génétique cellulaire, moine bouddhiste tibétain, auteur et photographe.
Auteur de :
Plaidoyer pour l'altruisme,
Plaidoyer pour les animaux, .
Vers une société altruiste, .
Trois amis en quête de sagesse avec Christophe André et Alexandre Jollien, L'Iconoclaste-Allary
Cerveau et méditation : dialogue entre le bouddhisme et les neurosciences
Transmettre (avec Céline Alvarez, Christophe André, Catherine Gueguen, Ilios Kotsou), L'Iconoclaste-Allary Éditions, 2017.
10 contes tibétains pour faire naître sa compassion,
"Mind and Life Institute", association qui facilite les rencontres entre la science et le bouddhisme.
Le Bouddhisme comme le Shintoïsme ne sont pas des religions (occidental minded) mais des philosophies.
Pas de contraintes, pas de pêchés, de la réflexion sous forme de méditation
Ce n'est pas ce qu'enseigne les religions monothéistes qui ont un dieu à figure humaine.
Je comprends beaucoup mieux ce genre de pensée que l'on retrouve aussi dans les "religions égyptiennes" qui avaient un responsable pour toutes les entreprises humaines (sagesse, soleil, mort, mère universelle, ténèbres, écriture, ...)
Écrit par : L'enfoiré | 01/07/2018
Le livre « Le temps est assassin »…çà c’est une merveille !
En plus je t’assure que l’héroïne pense et agit comme moi.
C’est incroyable.
Aussi bien sa relation avec sa fille que celle avec son mari , j’ai connu exactement les mêmes situations.
Le coffre du toit qu’il faut enlever parce que çà freine la voiture , la sensation d’être au bout de quelque chose , de me contenter de quelque chose qui ne me satisfaisait plus, ……
Les deux histoires en parallèle ….c’est très agréable à lire.
Heureusement que tu l’as trouvé sinon je serais passé à coté !
Écrit par : Léopoldine | 05/08/2018
Il y a des livres de fictions dans lesquels on se ressent parfois très proche en idées et en réactions.
L'idée de prendre une jeune fille de 16 ans qui se retrouve sur les lieux de la césure dans sa vie avec la dame qu'elle est devenue une trentaine d'années après et qui a les mêmes problèmes avec sa fille est génial.
En plus, la situation de la Corse en arrière plan apporte ce brin d'exotisme
Écrit par : L'enfoiré | 06/08/2018