Les flocons de l'été (07/07/2018)
En mars, après les élections italiennes, la presse titrait "Que bordello" ...
On se posait même la question de savoir si ce qui allait arriver, était un danger pour l'implosion de l'Europe avec le nouveau gouvernement aux deux visages.
Après le Brexit, sera-ce l'Italexit?
En général, pendant les vacances, tout se ralentit. Cela ne semble pas être le cas.
Des débats et des événements se poursuivent à une cadence soutenue.
En vacances, oublierait-on tout comme par le passé ?
Et bien, non...
Thomas Gunzig se demandait ce qui allait se passer pendant ces deux mois de vacances :.
Bruno Coppens faisait de même le lendemain pour terminer la saison
Janin et Libersky, eux, jouaient déjà avec une nouvelle appli.
En Italie, avec la nomination de Giuseppe Conte comme Premier ministre, Le Point se demandait avec un jeu de mot, si le Conte était bon.
Le journaliste Alberto Toscano, donnait son avis : .
Non, le compte n'était pas bon. Il ne faisait pas le poids pour le président Sergio Mattarella qui avait cherché des idées et des appuis du côté de l'Europe poussée par les marchés.
Paolo Savona comme ministre de l’économie et des finances en Italie dans ce gouvernement Conte, lui dérangea et il a mis son véto en refusant la proposition faite par la Lega et Cinque Stelle.
Du coup, Conte refaisait ses comptes et jetait l’éponge.
Le président de la République nomma Carlo Cottarelli, surnommé "Monsieur ciseaux", Premier ministre, pour lui demander d’envisager la constitution d’un gouvernement pendant une période de transition jusqu'à de nouvelles élections en septembre.
Conte a alors déplacé le "troublions" Paolo Savona au poste des affaires étrangères et européennes et cette fois, le 1er juin, Conte a prêté serment avec on nouveau gouvernement rafistolé...
- L'Italie serait-elle en pleine dérive des suites de l'immigration que l'Italie avait dû subir ou est-ce la manière de créé un gouvernement à l'italienne à la différence de nous en Belgique quand il a fallu 540 jours pour constituer un gouvernement après crise ?
- L"UE aurait dû payer l'Italie pour l'accueil des migrants et les Italiens n'auraient pas voté comme ils l'ont fait d'après Soros du moins.
- D'accord, mais le conditionnel n'était plus de mise vu l'excitation à son comble à tous les niveaux italiens et européens.
Le soulagement devait-il l’emporter sur l’accablement pour que le défaitisme et l’acrimonie cèdent la place à l’espoir et que l'euro remette son moteur en marche?
- Avant cela, il faudrait "réparer l'euro" en lui permettant de s'adapter aux situations de chacun de ses membres et en éliminant le "spread" trop important entre eux pour créer une Europe unie fédérale comme le sont les États-Unis.
- Faut pas rêver. Le problème est qu'entre les pays membres de l'Europe, il n'existe pas beaucoup de solidarité pour cause de nationalisme basé sur leur propre constitution et lois.
- Diviser l'Europe par deux taux différents de la monnaie 'euro' pour augmenter la souplesse.
- Mieux encore, un euro élastique, quoi ? L'idée de diviser l'Europe en Euro-forts et Euro-faibles est une idée ancienne mais même dans chaque pays membre existe souvent des situations différentes entre le nord et le sud de leur territoire.
L'Italie, la France, la Belgique ne voient pas une sortie de la crise européenne de la même façon.
- "A force de crier au loup", on devrait ne plus voir que sa queue puisque la croissance a nettement rebondi en Italie. En 2017, le PIB réel a progressé de 1,5 %, un rythme inédit depuis la crise. Le résultat fut une forte baisse du chômage et d’importantes créations d’emplois et un excédent des comptes courants de 2,8 % du PIB. Depuis 2014 le déficit du secteur public est inférieur à 3 % du PIB. Donc tout devrait aller mieux s'il n'y avait ce problème des immigrés.
- L'Italie est un pays de vacances. Un voyageur ou un vacancier est aussi un immigré pour un temps déterminé. Est-ce qu'avec un tel gouvernement qui a voté "xénophobe", vais-je encore me retrouver dans une ambiance cordiale ? Trump augmente les taxes d'importations et installe des barrières à toutes les importations de mains d’œuvre à bon marché... Les touristes vont bientôt se trouver sur les listes de "personna non gratta" et l'Italie va suivre ce même modèle...
- Tu n'as rien à craindre. Comme écrit Mawuna Remarque Koutonin "les occidentaux blancs sont des expatriés et les autres des immigrés". Deux poids, deux mesures...
- D'accord, c'est une idéologie suprémaciste dépassée mais Matteo pense recenser les Roms avant d'éventuelles expulsions. Les touristes qui arrivent avec leur caravane et leur frigo box pourraient en finale être refouler comme des migrants, s'ils n'ont pas leurs papiers d'identité comme cette joggeuse française qui est allé en prison après avoir traversé la frontière américaine ...
- Il n'est pas question de refouler les touristes qui ont du pognon. Punto.
L'Italie est le pays de la Commedia dell'arte, de la "combinazione", de l'improvvizatione, de "lo scopone scientifico" de Comencini...
- Dans ce film de Comencini, la « vieille » repart avec ses gains et un gâteau fait par la fille des pauvres Romains que celle-ci a empoisonné. Elle n'a pas dit qu'elle allait consommer le gâteau qui risque aussi d'être empoisonné.
- Quand on n’est pas d’accord, quoi de mieux que de se trouver un ennemi commun pour tenter d’avancer ? Pas d'accord ?
- Dans ce cas, la coupable prédestiné et désigné d'office, l'Europe et Bruxelles son avocate pro deo....
Salvini a dit: "Après le Mur de Berlin nous ferons aussi tomber le Mur de Bruxelles. Nous redonnerons au peuple européen le droit au travail, à la vie, à la sécurité et à la santé. L'idée de former une Lega delle Leghe - une ligue des ligues qui rassemblerait tous les partis séparatistes et nationalistes en Europe pour protéger les frontières de l'Italie contre l’immigration d’Afrique du Nord et empêcher l'avenir plein de pénurie et de peur, où un contrat à durée indéterminée et une pension sont devenus des rêves avec la Lega exportée dans tous les pays.
- Donald Trump et Matteo Salvini veulent seulement détruire ce qu'ils n'aiment pas. Les projets de sortie de la zone euro ont été temporairement écartés et l'économie italienne en difficulté ne semble pas non plus être une priorité. Le groupe libéral dirigé par le président français Emmanuel Macron se retrouverait ainsi face à une combinaison populiste qui pourrait reprendre le Parti populaire européen dans l'ère post-Merkel.
- Cela risque de devenir une construction uniquement viable dans un climat politique tempéré. Ce n'est pas le cas. La République de Weimar (1919-1933) a également lentement succombé au démantèlement des institutions démocratiques sous la pression des politiciens de droite et des nationalistes. Ils pensaient pouvoir utiliser Hitler pour rester eux-mêmes au pouvoir.
- Au foot, comme j'ai lu que tu n'es pas un fan, t'auras pas à t'inquiéter quand tu viendras en Italie. L'Italie ne fait pas partie du Mondial. Si t'entends du bruit, ce seront les étrangers qui en seront la cause. La Squadra Azzurra a été éliminée par la Suède, à la suite d’un match nul 0-0, lundi 13 novembre à Milan, en barrages retour. Du jamais vu depuis 1958 alors qu'elle a été quadruple championne du monde. Ce que veut les Italiens, c'était participer au mondial et pas devenir les maîtres du monde. Ils savent perdre
- J'avais oublié que l'Italie ne fera pas partie des 32 équipes qui se présentent au Mondial de foot.
- Ouais. Il ne faudra pas vexer les Italiens sur le terrain du foot. Tu peux parler de foot, de pâtes, de vins, de femmes sous toutes les formes et toutes les couleurs. Ils en seront contents.
- Est-ce que je risque de trouver plus d'effigies de l'époque héroïque de Mussolini sur les étiquettes des bouteilles de bières ? A ce sujet, la question d'un journaliste au Duce "cela doit être difficile de gouverner les Italiens", il avait répondu "non è difficile, è inutile". Salvini ne l'a pas encore dit, mais il pourrait le penser en secret. L’histoire ne se répète pas, elle bégaie seulement.
- La France a nommé un européiste convaincu en la personne de Emmanuel Macron. Il aimerait montrer le chemin de l'Europe tout en perdant pied avec sa population à l'intérieure du pays. Tu vois, tout le monde a ses problèmes et ses combines. Le pourcentage d'immigrés que Macron a accepté est bien en dessous de ce qu'il aurait dû. Il ne faut pas jouer aux hypocrites.
- Et la Belgique, petit laboratoire de l'Europe, reste fédérée, vaille que vaille, avec des idées de nationalisme mises sous le pied et qui pourrait être déterrées lors des élections de 2019 avec la NVA. Mais ne brûlons pas les étapes. Les conteurs et les historiens se chargeront de tirer des conclusions comme Pierre Bellemare le faisait.
- Dans les années 30, en Italie, "il n'y avait pas eu de happy end au populisme" sous la plume de Caroline Moorehead, auteure d’« A Bold and Dangerous Family » que la coalition détonante entre un parti d’extrême droite, La Ligue, et une formation populiste « non identifiée », le Mouvement 5 Étoiles pourrait rappeler. Si tu questionnes les Italiens, ils te diront qu'ils sont attentistes "Al consistente impegno da parte dei paesi candidati si contrappone una posizione a nostro parere troppo attendista del Consiglio", diront-ils...
- J'ai un souvenir douloureux d'un accident en 2014 qui me revient en mémoire dans la même région du Nord d'Italie "Dopo 'e pericoloso sporgersi". Une anecdote personnelle qui mettait en scène un motocycliste trop rapide qui se penchait trop à gauche en empiétant sur ma propre bande alors que j'arrivais serré sur la droite.
N'est-ce pas un parallèle à faire d'une politique trop penchée à droite et à gauche en quittant la route par la perte d'équilibre ? Tu sais, la gauche est souvent trop gauche et la droite toujours trop maladroite.
- Rappelle-toi de Margaret Thatcher... "I want my money back" disait-elle dans les réunions européennes. On l'a oublié quelque peu. En 2016, ce fut le coup de semonce pour l'Europe s'était produit avec le Brexit. En affaire, il n'y a pas beaucoup de sentiments à attendre. C'est du chacun pour soi où les idées nationalistes reprennent le dessus avec des drapeaux comme dans le foot. Certains parlent de la fin de Schengen. Angela Merkel est parvenue in extrémis à trouver un compromis au sujet de l'immigration, mais comme tu sais, un compromis ne satisfait personne.
- T'as raison. Je me souviens encore de ce moment à la veille du 24 juin 2016. Dans l'hôtel où je me trouvais, beaucoup d'Anglais et les discussions allaient bon train à ce sujet. On aurait dit un match qui allaient réunir deux équipes de foot.
- Aujourd'hui, beaucoup d'Anglais se demandent s'ils ont choisi la bonne option, mais c'est en 2019 que l'on verra les conséquences. Les discussions pour fixer le prix du divorce ne seront pas minces à moins d'être fixé à l'amiable comme si "le divorce n'existait pas avec les enfants qui allaient une fois chez l'un, une fois cher l'autre".
- Quand j'entends que le chant révolutionnaire "Bella Ciao", interprétée par Maître Gimps, génèrer la polémique... pour cause de sa portée symbolique du titre diluée au profit d'une ballade R'n'B formatée pour le grand public, j'ai des sueurs froides...
Les susceptibilités restent vivaces et sur le Web, elle s'est accrue.
Faudra pas se tromper de robinet. Quand il y est inscrit "C", cela ne veut pas dire "cold" mais bien "caldo"
- Comme tu dis.
- J'ai une question pour toi :
Pour toi qui vit la dolce vita en chantant en italien "O sole mio" à longueur de journée, tu vas aussi partir en vacances ....
Si oui...
Tu as le choix avec ces cinq destinations préférentielles d'après cette petite vidéo:
- Moi, je retourne voir ma famille en Italie. Il a fait aussi chaud ici à Bruxelles.
C'est peut-être le moment de lancer la version parodique de "Italy second" :
- On risque de se croiser puisque moi, je remonte vers Bruxelles.
- J'ai aussi une question pour toi au sujet de la chanson "Les flocons de l'été" d’Étienne Daho.
En été, je n'ai jamais vu de neige même en Belgique. Donc pas de flocons en été.
- Ce ne sont pas toujours des flocons de neige. Ce sont des flocons de Koch qui représentent l'une des premières courbes fractales inventée en 1904 par le mathématicien suédois Helge von Koch bien avant que le mot "fractale" existe.
- Jamais entendu parler.
- Imagine un segment de droite. Modifie-le de manière récursive en le divisant en trois autres segments pour construire un triangle équilatéral avec pour base le segment médian. Puis supprime le segment à la base du triangle précédent et tu verras en finale des flocons.
- Tu ne me parles pas plutôt de réactions nucléaires ou je me trompe.
- Réfléchis, cette construction de flocons sont des techniques sur le terrain de foot et peut-être aussi pour prendre des décisions politiques.
La semaine prochaine, je te raconte mes péripéties en Italie...
Eriofne,
14 aout 2018: Un nouveau flocon de l'été : le viaduc de Gènes qui s'est écroulé. Tout le monde se doutait que cela allait arriver...
18/3/2019: L'Europe responsable des maux des Italiens?
Commentaires
Retour sur l’événement de l’année en Europe : les élections italiennes (de Lima)
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/retour-sur-l-evenement-de-l-annee-205909
Écrit par : L'enfoiré | 11/07/2018
Beppe Grillo : "La démocratie sera remplacée, elle est dépassée"
"Nous devons réaliser que la démocratie est dépassée. Qu'est ce que la démocratie ? Moins de 50% des personnes se rendent aux urnes. Quand vous avez 30% sur 50%, vous n’avez que 15%. Ce sont des minorités, actuellement, qui contrôlent la démocratie.
La démocratie sera remplacée."
Cette déclaration est issue d’une interview de Beppe Grillo, le comique italien qui a fondé le parti politique Movimento Cinque Stelle (Mouvement Cinq étoiles, ou M5S) en 2009. Grillo a donné cette interview à Ian Bremmer, un politologue américain spécialiste de la politique étrangère (voir la vidéo YouTube ci-dessous).
Le M5S est un parti politique qui est parvenu à convaincre plus d'un tiers des électeurs italiens en moins de 10 ans. Récemment, il est entré au pouvoir en Italie dans le cadre d’une coalition avec la Ligue d'extrême droite de Matteo Salvini . A ses début, le parti était dirigé par Grillo, mais ce dernier a transmis le flambeau en septembre dernier à l'actuel chef du parti et ministre du Travail et du développement économique mais aussi Vice-président du Conseil des ministres, Luigi di Maio. Cependant, Grillo continue de jouer un rôle de premier plan en coulisses, bien que Luigi Di Maio soit maintenant considéré par beaucoup comme le nouvel homme fort de l’Italie.
Constituer le Parlement par tirage au sort
Selon Grillo, la démocratie pourrait potentiellement être remplacée par un système aléatoire, par tirage au sort: "Je pense que nous pourrions choisir un membre sur deux du Parlement au hasard, proportionnellement, selon l'âge, le revenu, la résidence au nord ou au sud, homme ou femme... afin que tout le monde soit bien représenté".
Retour à la cité état
Selon Grillo, la montée du populisme est un phénomène mondial et il existe bien un dénominateur commun entre les différents mouvements populistes que l’on observe dans certains pays d’Europe.
"Aujourd’hui, la mondialisation économique signifie que les nations et les États ne comptent plus. De nos jours, près de 70 % des biens vendus en Italie sont distribués par des multinationales situées à 2 000 km. Aujourd’hui, avec un tweet envoyé de l'autre côté du monde, vous pouvez changer l'existence d'un pays en une fraction de seconde. Nous retournons donc dans les cités états [qui existaient en Italie à la Renaissance, par exemple), et les les frontières et les nations sont vouées à disparaître."
“M5S est un mouvement biodégradable”
"Je soutiens toujours les référendums, sur quelque sujet que ce soit. (...) La méthode la plus démocratique que je connaisse est d’avoir un référendum en ligne, depuis mon smartphone, sur tous les sujets. Il faut que cette technologie soit disponible", dit Grillo. "C’est l’essence même du M5S, apporter des outils, puis devenir biodégradable. (...) Quand les gens seront plus sensibilisés, et qu’ils auront les connaissances et la volonté de prendre des décisions pour eux-mêmes, le mouvement n'aura plus de raison d'être."
“Un plan B pour l'euro”
"Nous proposons un référendum sur l’euro. Laissons le peuple italien décider si nous devons rester dans l’euro, ou non. Pas dans l’UE, mais dans l’euro. Un référendum consultatif, pour ouvrir le débat pendant un an sur un plan B. Nous n'avons pas de plan B, pour assurer nos arrières, en cas de difficulté. Encore une fois, avec un seul tweet, on peut changer l'avenir d'un pays en une fraction de seconde. Il faut avoir un plan B pour notre devise. Je suis sûr que la France et l'Allemagne ont leur plan B."
La machine à référendums ‘Rousseau’
Le mouvement de Grillo a introduit un “système d’exploitation où la démocratie part d’en bas”, baptisé “Rousseau”, qui est en fait un site internet participatif : “Tout le monde peut s’y inscrire gratuitement, il permet aux gens d’avoir leur propre expérience concernant l’adoption de lois, les élections régionales, les présidentielles. Tout le monde peut y aller, et jouer un rôle en politique. C’est l’idée sous-jacente du M5S : fournir de nouveaux outils aux citoyens pour qu’ils puissent déterminer des choses importantes pour leur pays au moyen de leur ordinateur à la maison, ou de leur smartphone. Ce sont des outils que nous voulons apporter, pas d’en haut, mais d’en bas”.
Lorsque Bremmer observe que les détracteurs du M5S critiquent le fait que cette démocratie directe n’est en fait contrôlée que par quelques personnes au sommet, Grillo concède que “nous ne sommes qu’au commencement de quelque chose. Le monde change. Même ce système d’exploitation, qui implique la participation des gens de chez eux à des référendums hebdomadaires, c’est une idée qui doit évoluer. Nous sommes partis de zéro, nous avons été 20.000, 30.000, 70.000, et maintenant nous avons 150.000 membres inscrits. Peut-être que seulement la moitié d'entre eux votent, mais c'est un travail qui se poursuit”.
“L’Américain n'a qu'une religion : le dollar”
Bremmer demande enfin à Grillo son opinion sur le président américain Donald Trump :
"Au début j'étais un peu choqué. J'ai lu son livre et j'ai eu l'impression qu'il allait gagner, parce qu'il y avait cette confrontation avec la presse mondiale, qui l'attaquait. C’est ce qui nous est arrivé aussi, et plus ils nous ont attaqués, et plus nous sommes devenus populaires. C'est bizarre, et je ne sais pas comment ça va finir. Ce sont des Américains. Intellectuellement, l’Américain a le dollar en tête. Le dollar comme religion."
https://fr.express.live/2018/07/25/beppe-grillo-la-democratie-sera-remplacee-elle-est-depassee?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=la_democratie_sera_remplacee_elle_est_depassee_nous_risquons_de_voir_leurope_de_lest_disparaitre_sous_nos_yeux_trois_etapes_essentielles_avant_de_creer_sa_propre_cryptomonnaie&utm_term=2018-07-25
Écrit par : L'enfoiré | 25/07/2018
Viaduc effondré à Gênes: au moins 35 morts, selon un dernier bilan
Parmi les personnes décédées se trouvent trois enfants. L’accident a également fait 16 blessés.
Le pont était connu pour présenter des problèmes structurels, et les responsables politiques ont appelé à ce que les coupables éventuels de négligences soient identifiés et punis.
Selon la protection civile italienne, en comptant tous les personnels impliqués (pompiers, policiers, Croix-Rouge…), les secours ont mobilisé un millier de personnes.
« L’espoir ne cesse jamais, nous avons déjà sauvé une dizaine de personnes sous les décombres, on va travailler 24 heures sur 24 », a déclaré à l’AFP un responsable des pompiers, Emanuele Gissi.
http://www.lalibre.be/actu/international/italie-ce-que-l-on-sait-de-l-effondrement-d-un-viaduc-qui-a-fait-au-moins-30-morts-photos-videos-5b72af385532692548ae1ba1
https://www.rtbf.be/auvio/detail_jt-19h30?id=2385434
Écrit par : L'enfoiré | 15/08/2018
"Pont Morandi à Gênes, une tragédie annoncée", titrait mardi le site spécialisé ingegneri.info, en soulignant que l'ouvrage avait toujours fait l'objet de "doutes structurels". A l'appui l'analyse très technique d'Antonio Brencichun ingénieur et professeur à l'Université de Gênes, spécialiste du béton. "Le viaduc Morandi a présenté dès le départ des aspects problématiques", commente-t-il, en évoquant une augmentation imprévue des coûts de construction, ainsi qu'une "évaluation erronée des effets différés (viscosité) du béton qui a produit un tablier non horizontal". Une anomalie de la voie rendue plus acceptable après des corrections répétées, note Antonio Brencich.
Le Pont Morandi a été construit entre 1963 et 1967. Ses mensurations sont impressionnantes: travée principale de 219 mètres, longueur totale de 1,18 km, piles de 90 mètres. La technologie du béton armé précontraint était la marque de fabrique de son concepteur, l'ingénieur italien Riccardo Morandi, célébré en son temps et aujourd'hui décédé.
Fort du brevet "Morandi M5", il avait utilisé cette technologie pour d'autres ouvrages, comme une aile d'un stade de Vérone en 1953. Cette technique caractérise aussi un autre pont problématique plus long de Morandi, complété en 1962: le pont General Rafael Urdaneta qui enjambe la baie de Maracaibo, au Venezuela, d'une longueur de 8,7 km et doté de 135 travées.
Écrit par : L'enfoiré | 15/08/2018
Malgré les bombes politiques, le gouvernement italien sort renforcé de la tragédie du viaduc de Gênes
En Italie, et contrairement aux attentes, l’effondrement d’une portion d’un pont autoroutier dans la ville de Gênes, qui a fait 43 victimes la semaine dernière, n’a guère entamé la popularité de la coalition au pouvoir, en dépit de la révélation de nouvelles informations.
Tout semblait indiquer que la popularité du Movimento 5 Stelle (M5S), le mouvement qui entre dans la coalition de populistes au pouvoir en Italie avec la Lega, et qui s’était opposé pendant des années aux projets de remplacement du pont, allait être affectée par ce drame.
Salvini réjoui après avoir fait bombance lors d'un dîner de gala le soir du drame
Entretemps, des images du ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini (Lega) sont apparues, le montrant réjoui à un dîner de gala de la Lega en Sicile, alors qu’il venait de déclarer qu'Autostrade aurait dû suspendre les péages immédiatement après le désastre, et que les pompiers et policiers dépendant de son ministère étaient déjà en train de fouiller les décombres.
La Lega a elle aussi profité des faveurs de la famille Benetton
Par la suite, on a appris que la Lega avait reçu en 2006 une somme de 150 000 euros de la famille Benetton, à qui appartient la société Autostrade per l'Italia, gestionnaire de l’autoroute sur laquelle se trouve le viaduc, alors que le M5S avait accusé les précédents dirigeants du pays d’avoir bénéficié des faveurs de cette même famille. Cette année-là, la famille Benetton tentait d’obtenir l’accord des autorités italiennes pour fusionner les sociétés Autostrade et Abertis, et elle avait gratifié l’ensemble des partis politiques italiens avec des dons totalisant 1,1 million d’euros, sans doute pour se ménager des appuis. Salvini a objecté que ces sommes avaient été acceptées par le parti avant qu’il n’en assume la direction.
La popularité de la coalition n'a pas été entamée par les révélations qui ont entouré le drame
Même si ces bombes politiques ont provoqué de l’indignation en Italie, il semble que la coalition soit devenue intouchable en Italie, et les deux partis populistes ont réussi pour le moment à traverser le tumulte qui en résulte sans encombre. Depuis la catastrophe, les deux hommes ont été omniprésents dans les médias, donnant des conférences de presse à proximité des décombres, intervenant à la radio, ou sur leur compte Facebook.
Lors des obsèques de certaines des victimes, les dirigeants du parti, Luigi Di Maio (M5S) et Matteo Salvini (La Lega), ont été accueillis avec des applaudissements nourris, une réaction assez inhabituelle du public après ce type de drame.
“Aux élections de mars, les Italiens ont renvoyé l’establishment, et l’effondrement du pont est pour ces électeurs un signe qu’ils avaient raison”, explique Ugo Arrigo, professeur de Finances publiques.
Arrigo a notamment travaillé comme conseiller pour le Trésor italien dans les années nonante, au cours desquelles, pressée par l’UE, qui souhaitait qu’elle équilibre son budget peu avant son entrée dans l’euro, l’Italie avait privatisé un certain nombre d’actifs, dont ses autoroutes. Pour la petite histoire, Silvio Berlusconi avait été aux commandes de l’un des gouvernements de l’époque, et le directeur général du Trésor n’était autre que Mario Draghi, l’actuel président de la Banque centrale européenne. En 1999 (et donc après la création de l’euro, que l’Italie avait immédiatement rejoint en mai 1998) la famille Benetton avait acquis le droit d’exploiter presque la moitié des autoroutes italiennes.
La Russie à la rescousse ?
Dans les heures qui ont suivi le drame, la Lega a promis que le gouvernement reprendrait le contrôle des autoroutes, accusant Benetton d’y avoir consacré une surveillance et des investissements insuffisants. Le ministre des Transports Danilo Toninelli, a indiqué sur son compte Facebook que les procédures aboutissant à une éventuelle révocation de la concession d'Autostrade allait bientôt débuter. Mais le contrat de privatisation a été si mal conçu que la révocation de cette concession coûterait environ 20 milliards d’euros de compensations à l’État italien, une somme dont celui-ci ne dispose probablement pas.
Peut-être le gouvernement populiste envisage-t-il d’appeler la Russie de Vladimir Poutine à la rescousse ? Le journal La Stampa a récemment rapporté les propos du ministre de l’Europe, Paolo Savona, qui a déclaré que le gouvernement “examinait” la possibilité de solliciter une aide financière à la Russie, au cas où les marchés financiers décidaient d’attaquer l’Italie, la privant de sources de financement abordables.
Reste à savoir comment la Russie, un pays avec une économie plus petite que l’Italie, pourrait l’aider, observe Jacopo Barigazzi de Politico.
https://fr.express.live/2018/08/23/malgre-les-bombes-politiques-le-gouvernement-italien-sort-renforce-de-la-tragedie-du?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=le_premier_ministre_malaisien_denonce_des_contrats_chinois_une_etude_suggere_que_facebook_favorise_les_agressions_contre_les_refugies_malgre_les_bombes_politiques_le_gouvernement_italien_sort_renforce_de_la_tragedie_du_viaduc_de_genes&utm_term=2018-08-23
Écrit par : L'enfoiré | 23/08/2018
La politique nataliste italienne : des terres gratuites contre un 3ème enfant
En Italie, le gouvernement de coalition composé du parti d’extrême droite de la Lega de Matteo Savini, et du parti populiste, le Movimento 5 Stelle de Luigi Di Maio, a proposé que les parents qui ont un troisième enfant entre 2019 et 2021 reçoivent des parcelles de terres agricoles détenues par l'Etat pour une durée de 20 ans.
Le gouvernement souhaite inciter les femmes à avoir plus d'enfants en offrant aux familles des parcelles agricoles gratuites. Il s'agit d'une initiative qui vise à accroître le taux de natalité en baisse du pays, un des plus bas d'Europe, souligne le quotidien britannique The Independent.
Politique néo-médiévale
Selon les critiques, il s'agirait d'une mesure néo-médiévale qui rappelle les efforts du dictateur fasciste italien Benito Mussolini visant à stimuler la population italienne durant entre 1920 et 1930.
Le plan "Des terres pour les enfants", œuvre du parti populiste de la Lega de Matteo Savini, a été inclus au budget italien.
"On entend dire que les Italiens ont peu d'enfants et qu'il faut faire quelque chose pour renverser la tendance", a déclaré le ministre italien de l'Agriculture, Gian Marco Centinaio. "C'est la raison pour laquelle le ministère veut apporter sa contribution principalement aux zones rurales où les personnes ont encore des enfants."
Outre le fait de se voir attribuer gratuitement des terres étatiques pendant 20 ans, les parents qui ont un troisième enfant entre 2019 et 2021 se verront également proposer des prêts à taux zéro d'un montant maximal de 200.000 euros s'ils choisissent d'acheter leur première maison à côté de leur nouvelle propriété.
Scepticisme
Mais nombreux sont les politiques qui ont fait part de leurs doutes quant à l'efficacité de cette mesure. Pour Gianni Pittella, sénateur de l'opposition, il s'agit d'une proposition néo-médiévale. "Les politiques qui soutiennent le taux de natalité et les familles sont les bienvenues. Toutefois, il serait préférable d'appliquer selon l'ordre juridique italien les mesures relevant du pilier social européen telles que les congés pour les pères et pour les mères."
Selon Chiara Gribaudo, députée d'opposition, le gouvernement d’extrême droite italien fait un retour en arrière à l'époque de Mussolini. En 1928 et 1932, le dictateur italien fit assécher plus de 20.000 ha des marais pontins, à 60 km au sud de Rome et les fit remettre en culture pour encourager les familles à revenir dans le pays. "Il s'agit d'une mesure terrifiante qui témoigne de l'approche culturelle et sociale de ce gouvernement", a déclaré Gribaudo.
Selon Laura Boldrini, autre députée d'opposition, les familles ont besoin de meilleurs emplois et non pas de terres distribuées. "Cela devrait être une garantie pour les familles et pour les femmes, qu'elles choisissent ou pas d'avoir un troisième enfant."
Selon le quotidien de gauche Il Fatto Quotidiano, il s'agit d'une proposition faite dans le vent qui relève en même temps de quelque chose de romantiquement soviet.
En 2017, on a comptabilisé seulement 464.000 naissances en Italie, ce qui constitue une chute de 2% par rapport à l'année précédente et un creux sans précédent, rappelle The Independent.
Selon Coldiretti, organisation italienne d'agriculteurs, l'Etat italien détient un demi-million de terres agricoles, soit environ 4% du total des terres du pays. La valeur des terres détenues par l'Etat est de 8,6 milliards d'euros.
Il s'agit de terres fertiles qui la plupart du temps ne sont pas utilisées car elles manquent d'une gestion entrepreneuriale qui se charge de les améliorer de manière adéquate, a expliqué l’organisation.
Toutefois, selon certains rapports, la majorité de ces terres publiques sont constituées de parcelles qui ne produisent rien. Ellesne seraient donc pas intéressantes pour les familles souhaitant se refaire une nouvelle vie d'agriculteurs.
https://fr.express.live/2018/11/05/la-politique-nataliste-italienne-des-terres-gratuites-contre-un-3eme-enfant
Écrit par : L'enfoiré | 06/11/2018
Italie : le ton est devenu plus conciliant avec l'Europe
Le ton a changé à Rome à l'égard de l'Union européenne. Le gouvernement du Premier ministre Giuseppe Conte négocie actuellement avec Bruxelles pour trouver un compromis sur le budget italien pour 2019.
Depuis la semaine dernière, les deux vice-Premiers ministres italiens, Luigi Di Maio et Matteo Salvini, ont mis fin à leur rhétorique agressive, et l'on entend plus parler des « eurocrates de Bruxelles » ou de leurs « diktats ».
Les dirigeants populistes rattrapés par les dures réalités économiques
Les 2 dirigeants des partis au pouvoir ont été rattrapés par les dures réalités économiques, en particulier celle du recul du PIB italien de 0,1 % au 3e trimestre. La croissance économique, qui devait être de 1,2 % dans leurs prévisions optimistes, ne devrait finalement pas dépasser 0,7 % pour l'année 2018. Selon la confédération de l'industrie italienne, la production aurait chuté de 0,5 % en novembre. De même, l'indice PMI, qui reflète les intentions d'achat des acheteurs des grandes entreprises, serait tombé sous le seuil des 50 points qui marque la croissance de l'économie, une première depuis 2016.
En clair, l'économie italienne connaît un ralentissement, et les analystes s'inquiètent que celui-ci pourrait se muer en une véritable récession. Dans l'un de ses rapports pour 2019, la banque Goldman Sachs avait estimé que l'Italie « jette des nuages sombres sur le scénario des marchés en Europe et son économie flirtera avec la récession début 2019 ». Elle lui prédit une croissance de seulement 0,4 % pour 2019, alors que la plupart des analystes avaient tablé sur un rythme de 1 %.
Un budget 2019 plus irréaliste que jamais... dont il faut diluer les mesures
Dans ces conditions, le projet de budget pour 2019, fondé sur l'adoption d'un plan de relance assorti d'une forte hausse des dépenses publiques débouchant sur une prévision de déficit de 2,4 % du PIB, semble plus irréaliste que jamais.
Rome a donc mis fin à son bras-de-fer avec Bruxelles et adopté un ton plus conciliant. Des pourparlers ont été engagés pour trouver un compromis avant la prochaine réunion du conseil pour les affaires économiques et financières de l'UE (Ecofin) qui doit avoir lieu le 17 décembre prochain. C'est le président du Conseil (le Premier ministre), Giuseppe Conte, qui a été chargé de mener ces débats, tandis que le ministre des Finances, Giovanni Tria, planche sur un nouveau projet de budget.
Ce dernier devrait voir le déficit pour 2019 ramené à près de 2 % du PIB. Il est question de diluer les mesures phares qui avaient été annoncées par le gouvernement de la coalition formée par le parti d'extrême droite La Lega et le parti antisystème Movimento 5 Stelle (M5S). Ainsi, l'avancement de l'âge de la prise de pension à 62 ans serait reporté, le revenu citoyen serait raboté pour passer de 780 € à 500 €, et le nombre des bénéficiaires serait revu à la baisse.Des cadeaux fiscaux et des embauches de fonctionnaires ont déjà été planifiés pour faire passer la pilule auprès des électeurs.
La Commission européenne demeure circonspecte
La Commission européenne a déjà fait part de sa satisfaction. « Nous attendons maintenant des avancées concrètes », a déclaré le vice président, Valdis Dombrovskis.
Néanmoins, le commissaire aux Affaires économiques, Pierre Moscovici, tout en notant le changement de ton du gouvernement italien, a indiqué qu'il allait tout de même poursuivre ses démarches pour ouvrir une « procédure pour déficit excessif », qui pourrait aboutir à une amende de 3 milliards d'euros pour Rome si le gouvernement italien décidait malgré tout de ne pas revoir sa copie.
https://fr.express.live/2018/12/04/italie-le-ton-est-devenu-plus-conciliant-avec-leurope
Écrit par : L'enfoiré | 05/12/2018
Vieillissement : l’Italie devient un deuxième Japon
Depuis 1981, les Italiens n’avaient jamais autant quitté leur pays que l’année dernière. Pas moins de 160 000 Italiens ont fui ses problèmes et sont partis ailleurs. Cela représente une augmentation de 3 % par rapport à l’année précédente. Ce sont surtout des jeunes qui quittent un pays qui fait déjà face à un vieillissement remarquablement rapide.
Et il y a encore d’autres mauvaises nouvelles. Le nombre de naissances diminue également d’année en année. L’année dernière, 449 000 bébés sont nés dans le pays, soit plus de 128 000 de moins qu’il y a 10 ans. Au global, la population a diminué de 90 000 personnes l’an dernier. Le pays est confronté à un déclin démographique pour la quatrième année consécutive. L’Italie compte encore 60,4 millions d’habitants.
Les chiffres réels sont probablement encore plus faibles, car les Italiens qui se désinscrivent de leur pays perdent leur droit aux soins de santé et autres prestations sociales.
Le vieillissement ralentira encore davantage l’économie
Les économistes tirent la sonnette d’alarme, car « si ces cerveaux et ces mains ne reviennent pas, l’économie ralentira encore », a déclaré un économiste de l’OCDE.
Selon Nicola Nobile d’Oxford Economics, 2 millions de jeunes Italiens ont quitté leur pays depuis 2008. La majorité d’entre eux sont très instruits et talentueux. Pour un pays à la démographie douteuse, c’est un désastre.
Depuis 2015, le nombre de personnes âgées de plus de 65 ans dans le pays a augmenté de 560 000, tandis que la population active a diminué dans les mêmes proportions. Jamais auparavant on n’a recensé aussi peu d’Italiens actifs. Plus d’un Italien sur cinq (23 %) a aujourd’hui 65 ans ou plus. Il n’y a qu’au Japon que le vieillissement est encore plus important. L’Italie compte même 14 000 centenaires.
Il n’y a qu’en Grèce que les dépenses de pension sont plus élevées qu’en Italie
Le vieillissement de la population accroît la pression sur un appareil d’État qui a été incapable de mettre de l’ordre dans son économie pendant des décennies. Les dépenses de retraite sont les plus élevées des 37 pays de l’OCDE, après celles de la Grèce. Cela n’a pas empêché le gouvernement populiste de M5S et Lega d’abaisser l’âge de la retraite pour certaines catégories de personnes.
Depuis le début de cette année, l’Italie offre un allègement fiscal aux retraités prêts à s’installer dans le pays. Les personnes impliquées ont droit à un impôt de 7 % sur l’ensemble de leurs revenus étrangers. Grâce à ce régime fiscal favorable, le gouvernement du Premier ministre italien, Giuseppe Conte, espère encourager un certain nombre d’émigrants à revenir. La mesure s’adresse également à d’autres retraités européens.
Selon le FMI, la dette du gouvernement italien ne diminuera pas au cours des trois prochaines années. Ensuite, elle pourrait même augmenter encore davantage.
La semaine dernière, on a appris que le pays était officiellement tombé en récession. Le PIB italien est maintenant inférieur de 5 % à celui de 2008.
https://fr.express.live/italie-vieillissement-population/
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2019
Salvini : « Prenons le contrôle des réserves d’or de la Banca d’Italia ».
Salvini a déclaré vouloir éliminer la banque centrale italienne
Le vice-Premier ministre italien Matteo Salvini veut toucher l’establishment financier européen en plein coeur. Dimanche, Salvini a déclaré vouloir éliminer la banque centrale italienne et l’organisme de surveillance financière Consob. Simultanément, il souhaite voir les personnes qui ont fait du tort aux épargnants italiens «derrière les barreaux pour longtemps». Lundi, il a annoncé son intention de prendre le contrôle des réserves d’or italiennes de la Banca d’Italia.
« L’or appartient à la population italienne, et à personne d’autre », a déclaré Salvini. Ces propos sont déplacés, selon le ministre italien de l’Economie, Giovanni Tria. Ce dernier défend l’indépendance de la banque centrale.
En attendant, un collègue du parti de Salvini, l’eurosceptique Claudio Borghi, appelle le parlement à voter une loi pour stipuler que l’or appartient en fait à l’Etat. Cette loi devrait permettre aux épargnants italiens de poursuivre les responsables de la Banca d’Italia pour mauvaise gestion. Si les épargnants obtiennent gain de cause, ils devraient pouvoir réclamer cet or pour compenser leurs pertes.
L’Italie possède les quatrièmes plus grandes réserves d’or du monde
Mais l’opposition craint que la coalition des populistes ne cherche à s’emparer de l’or pour financer ses promesses électorales. En particulier, cet argent pourrait être utilisé pour payer une augmentation prévue de la TVA. Cette augmentation était une condition posée par l’UE pour l’approbation du budget italien controversé. Salvini a qualifié cette piste d »intéressante’.
L’Italie possède les quatrièmes plus grandes réserves d’or du monde. Elles sont constituées de 2 452 tonnes d’une valeur estimée à 91 milliards d’euros. Borghi nie cette possibilité et se déclare prêt à voter une loi indiquant que les réserves ne pourront être utilisées que sur décision prise à la majorité des deux tiers dans les deux chambres.
« Personne ne vend l’or. Au contraire, nous voulons empêcher les autres de mettre la main dessus », a déclaré Borghi sur Twitter.
L’idée d’utiliser les réserves d’or italiennes n’est pas nouvelle. Beppe Grillo, cofondateur du Mouvement des cinq étoiles (M5S), a également écrit en septembre que « de cette manière, nous pouvons clore le chapitre +Nous n’avons pas d’argent+. Pourquoi les gens devraient-ils vendre leurs bijoux et pas l’Etat ? »
La valeur des réserves d’or italiennes ne représente même pas 5 % du total de la dette
Pourtant, la valeur des réserves d’or italien pâlit en comparaison avec celle de la dette colossale italienne. Aujourd’hui, cette dernière se monte à pas moins de 2 080 milliards d’euros.
Si, comme de nombreuses personnes l’affirment, Salvini, le dirigeant de facto du pays, veut mettre échec et mat l’establishment financier, il peut, dans une prochaine phase, annuler les dettes extérieures et organiser le retour de la lire italienne.
https://fr.express.live/salvini-prenons-le-controle-des-reserves-dor-de-la-banca-ditalia/
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2019
Italie : Salvini pousse le mouvement Five Star au bord de l’abîme
Le week-end dernier, les habitants de l’île italienne de Sardaigne se sont rendus aux urnes. Il y a un an, le mouvement populiste de gauche Movimento Cinque Stelle (mouvement Cinq Etoiles, ou M5S) détenait encore 42 % des voix. Mardi soir, après le décompte des bulletins de vote, cette proportion avait fondu à 10 %.
La gauche populiste s’effondre comme un chateau de cartes, même dans la région du sud de l’Italie, qui a toujours résisté au parti d’extrême droite Lega (Nord) de Matteo Salvini.
D’abord les Abruzzes, puis la Sardaigne
La Sardaigne n’est pas le premier succès de la Lega puisque le parti est au pouvoir. Le mois dernier, la Lega avait déjà remporté la bataille pour les Abruzzes, une région qui est également considérée comme faisant partie du sud de l’Italie. Là-bas, le M5S semblait intouchable l’an dernier. Mais aujourd’hui, le Mouvement des cinq étoiles n’a obtenu que 20 % des voix aux élections locales. Une réduction de moitié par rapport au résultat demars 2018. Qu’a fait la Lega ? Exactement le contraire. Salvini et ses partisans ont doublé leur nombre de voix, qui sont passées de 14 % à 28 %.
Il y a quelques années, la Lega plaidait pour l’autonomie du nord riche. Le parti ne voulait rien savoir au sujet du Mezzogiorno, le Sud pauvre de l’Italie. Mais ce discours a maintenant été troqué contre le discours anti-immigration de Salvini, et le sud de l’Italie semble aussi y être sensible.
Le M5S n’est plus un équipier pour la Lega
Le dirigeant du M5S, Luigi di Maio, et le Premier ministre, Giuseppe Comte, ont été relégués au second plan par Salvini. Ce n’était pas le cas l’été dernier lorsque le gouvernement a été formé. C’est le Mouvement des cinq étoiles qui avait remporté le plus grand nombre de voix et qui était établi. Mais le controversé Salvini parle à un vaste électorat et son parti est en tête dans presque tous les sondages. En tant que ministre de l’Intérieur, il sait séduire les masses avec ses positions anti-migration et son utilisation intelligente des médias sociaux. Il aime marginaliser les principaux médias.
Les gens veulent que les problèmes soient résolus
La Lega de droite et le M5S de gauche M5S se sont retrouvés en résistance contre l’establishment italien et le carcan financier imposé par Bruxelles. Mais la question est de savoir combien de temps cette coalition peut durer. Salvini étend de plus en plus sa position dominante.
Malgré le fait que l’establishment aime le qualifier de raciste, de populiste et de néo-fasciste, il dépasse toutes les attentes, tous les sondages et a surmonté les cris d’orfraie de ceux qui ne veulent pas comprendre que l’Italie a changé et que les gens veulent que les problèmes soient résolus.
L’Italie aura-t-elle bientôt un Premier ministre Salvini ?
Il est peut-être trop tôt pour tirer des conclusions de grande portée. Lors des élections régionales, les intérêts régionaux prévalent souvent. Pourtant, il ne semble pas y avoir de frein à la popularité de la Lega et de son Premier ministre de facto, Matteo Salvini.
La Lega et la M5S vont également s’affronter lors des élections européennes de mai prochain, et non pas s’allier.
Si la Lega enregistre de bien meilleurs résultats que le mouvement Five Star, Salvini insistera probablement pour que des élections nationales soient organisées, avant de mettre en place son propre gouvernement de droite. A Bruxelles, on retient son souffle.
https://fr.express.live/italie-salvini-pousse-le-mouvement-five-star-au-bord-de-labime/
Écrit par : L'enfoiré | 02/03/2019
Une journée spéciale pour parler de l'Italie
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-plus-de-matin-premiere?id=2472886
Écrit par : L'enfoiré | 18/03/2019
12/2/2021: Mario Dradhi, prend le gouvernement de l'Italie
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/914363866.mp3
Écrit par : Allusion | 13/02/2021
L'ex-premier ministre Giuseppe Conte prend la tête du Mouvement 5 Etoiles
Il reprend en main le plus grand parti au parlement à Rome, aujourd'hui confronté à des luttes intestines et une baisse d'influence.
négociateur
M. Conte, qui a démissionné de ses fonctions en janvier, était pressenti voici plusieurs mois pour reprendre les commandes du M5S et réanimer cette formation se revendiquant «antisystème». Mais sa nomination a été retardée par des luttes picrocholines.
Un vote en ligne, qui a réuni quelque 62.000 personnes et pour lequel M. Conte était le seul candidat, a confirmé sa nomination tard vendredi soir avec près de 93% des voix.
Giuseppe Conte a promis de continuer à soutenir Mario Draghi, qui a pris en février la tête d'un gouvernement d'union nationale chargé de remettre à flot l'Italie, dont l'économie a été terrassée par la pandémie de Covid-19. Il a dit au quotidien Il Fatto Quotidiano que le M5S œuvrerait à «apporter une coopération loyale au gouvernement d'un pays qui doit encore sortir de l'urgence sanitaire».
Giuseppe Conte a été à la tête de deux gouvernements formés par des coalitions menées par le Mouvement 5 Etoiles mais n'a jamais été élu. Il avait été porté au pouvoir après la retentissante victoire aux législatives de 2018 du M5S, fondé par un humoriste dans le sillage de la crise financière de 2008. Mais aujourd'hui, même si ce mouvement fait partie du gouvernement de coalition de Mario Draghi et demeure le premier parti au Parlement italien, sa popularité est en déclin.
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/italie-l-ancien-premier-ministre-giuseppe-conte-prend-la-tete-du-mouvement-5-etoiles-20210807?origine=VNE19001&utm_source=WM&utm_medium=email&utm_campaign=premium_edito_envoi-recrutement-welcoming_2021_article&utm_content=article_maquetteAga_source=VNE19001_edito-email-WM
Écrit par : Allusion | 08/08/2021