Sauce Madère (21/09/2019)

0.JPGLe livre roman policier de Christian Laguille "Sauce Madère" commence ainsi "Funchal, lundi 12 avril 1996, département des investigations criminelles. Le service coule, depuis bien longtemps, des jours tranquilles sur l'île paisible de Madère, au cœur de l'Atlantique.
Aujourd'hui, un homme est venu s'accuser d'un meurtre vieux de cinq ans, non répertorié. L'inspecteur en chef Olivario Braga, en charge de l'enquête, va se retrouver bien malgré lui acteur d'une terrible machination qui le mènera bientôt sur le continent, pour un road-movie ensoleillé à la portugaise non dénué d'humour".

En 2008, lors d'un précédent voyage à Madère déjà visité en 1983, j'avais écrit l'article "Funchal, le "fun" de chaleur" .0.JPG

Cet article parle suffisamment de Madère et je n'ai peut-être qu'à ajouter quelques points de plus.

N'importe quel guide décrit Funchal avec des accents magiques:

"Ville capitale établie à l'oblique sur les versants d'une imposante montagne, coiffée par des forêts comme un amphithéâtre regardant l'océan en balcon sur la scène atlantique qui commence au ras de l'eau et monte vers les nuages dans un éparpillement de maisons blanches aux toits de tuiles parcourus par des chemins en lacets, avec des rues pavées de mosaïques de basalte agrémentées de jardins de couleurs"

1.JPGA Madère, l'anglais est de rigueur et les touristes anglais sont les plus nombreux.

Je n'ai pas rencontré Madame May mais toutes les infos du monde suivaient de près l'évolution rocambolesque du Brexit.

En 2008, à Funchal, on fêtait, cette année-là, le 500ème anniversaire d'existence.

Si l'on consulte l'histoire de Madère, le 500ème anniversaire serait plutôt le 1 juillet de cette année 2019, puisque Zarco, Perestrelo et Teixera  débarquait à Machico et à Porto Santo le 1er juillet 1519.

L'île de Madère a probablement été découverte bien avant par les Phéniciens, les Carthaginois et les Vickings.

Mais, il faut plus de romance dans la petite histoire

En 1418, João Gonçalves Zarco, Tristão Vaz Teixeira et Bartolomeu Perestrelo, trois navigateurs portugais lancés dans les explorations maritimes organisées par Henri le Navigateur,  sont déroutés accidentellement jusqu'à l'Ile du Bois, que les Génois appellent "Isola de Legname".

Ils se réfugient sur son îlot qu'ils nomment Porto Santo en reconnaissance de leur sauvetage.

Mais plus romantique, c'est l'histoire de deux tourtereaux, Robert MacKean et Anne de Hertford...

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0.PNGZarco ordonne le peuplement de Madère dont il ne voit que des bois, déboise  l'île pour la rendre agricole.

Vu le climat, le blé y pousse mieux et plus rapidement que sur le continent portugais.

Pour marquer la renaissance que l'île représente, les deux premiers enfants qui y naissent prennent les prénoms d'Adam et Eve.

La vallée est riche en fenouil, le "funcho" qui donne le nom "Funchal" à sa capitale.

De 1470 à 1520, la canne à sucre rend l'île très riche.0.PNG

Christophe Colomb y séjourne, il y épouse Felipa Moniz Perestrello, qui a pu lui faire connaître les cartes de son père, qui ont aidé Colomb dans sa découverte.

Entre 1520 et 1580, la maladie de la canne entraine une période de disette qui est suivie par une première domination espagnole jusqu'en 1640.

Un cycle du vin se met alors en place jusqu'en 1801, date pendant laquelle une domination britannique perdure jusqu'en 1910.

Sissi retrouva la santé à Madère avec son gout pour les voyages comme d'autres personnalités qui y séjournèrent.

Entre république et dictature, Madère connait ensuite une période troublée jusqu'en 1976 quand l'île devient autonomie par rapport au Portugal.

Avec les Orcades, Samso et l'Islande, Madère fait partie des îles du futur dans ce documentaire.  Alors qu'en été, il ne pleut qu'un jour par mois dans le sud de l'île, Madère pallie ce manque d'eau dans un combat pour l'eau et pour l'énergie.

Madère est bien un rocher dessiné par les hommes.

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Pour raconter l'histoire et la vie madérienne, ce sont les azulejos qui le font le mieux en montrant ce qui la caractérise : la pêche, le vin, la vannerie...

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Je n'ai pas l'intention ici d'en donner la trame et le dénouement du livre "Sauce Madère" mais quelques extraits sans liens avec la trame de l'histoire  parlent de l'île avec un certain humour ...

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La manière de décrire cette île de fleurs m'a plu...

 Je ne sais pas comment Christian Laguille avait pu penser à cela pour parler de Madère.

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Anecdote: samedi, 6 septembre 2008 à 06:30,  il y a exactement onze ans décollage de Bruxelles à destination de  Madère, ce fut aussi "La sauce madère, une préparation de tous les dangers".

Ce jour-là, j'aurais pu vouloir tuer quelqu'un, mais je ne l'ai évidemment pas fait sinon je ne serais pas ici pour en reparler.

En ce début de septembre, je m'étais préparé à tout pour mon retour à Funchal, mais pas question de remettre, cette fois, le couvert de la même manière.

J'avais écrit ensuite "Funchal, le "fun" de chaleur". 

L'hôtel Savoye dans lequel j'avais été a été complètement renouvelé et j'ai regretté de ne pas l'avoir choisi à nouveau.

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Des possibilité de grèves de la tour de contrôle ou des bagagistes avant le départ et une crainte après de pouvoir retrouver les bagages à destination au vu des dernières expériences vécues cet été.

Non, tout s'est déroulé sans anicroche avec un retour planifié à 01:00 du matin.

Non, je n'ai pas organisé mon retour à bord du Malisia... 

J'aurais peut-être aimé, mais le Malisia n'était pas disponible pour un commun des mortels comme moi.

L'avion est plus approprié pour m'y rendre si je ne veux pas ou ne peux pas ramer et apparemment je n'étais pas le seul dans l'avion à réaction bien loin de celui de Nicolas Vadot.

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Contrairement au livre,  pas de crimes à Madère à rechercher...

Un vieux feuilleton de l'inspecteur Derrick, "Vacances à Madère", parle de crimes mais c'est pour parler de petites vieilles argentées en mal de solitude qui y rêvaient mais qui n'y seront jamais arrivées.

Non, Madère reste l'île aux fleurs...

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J'ai retrouvé Funchal quelque peu changé, mais pas tellement. 

Qui sait, la "Sauce Madère" de Christian Laguille dont j'ai acquis la version numérique sur Edilivre, va peut-être me servir pour écrire un prochain épisode...

Photos mixées pour les deux voyages.

Eriofne,

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