La vérité, si je veux ou si je peux? (25/10/2019)
A ajouter à "Ça craint chez les humains", et à la peur du changement découverte dans les commentaires, une peur plus insidieuse: la peur des mensonges et des "fake news" servies à tous les repas qui sont utilisés dans la propagande.
Une étude publiée par les chercheurs de l’Université d’Oxford révèle que près de 70 pays ont eu recours à des campagnes de désinformation coordonnées sur les médias sociaux pour manipuler l’opinion publique.
L’année dernière, ils n’avaient été « que » 48 à employer ces pratiques. Cela signifie que cette tendance est en plein essor.
Mais que faire, ne plus rien croire?
La Vérité si je mens ! est une série de films français:
La Vérité si je mens ! en 1997.
La Vérité si je mens ! 2 en 2001.
La Vérité si je mens ! 3 en 2012.
réalisés tous 3 par Thomas Gilou et très récemment, voici...
La Vérité si je mens ! 4 Les débuts réalisé par Gérard Bitton et Michel Munz.
Le mensonge fait partie de notre vie et ARTE rassemble plusieurs documentaires pour tenter d'y voir plus clair.
1. La vérité sur le mensonge (lien de la vidéo)
Extraits en Podcast:
Mentir est-il inné ? Comment débusquer les mystificateurs ? À l’heure des "fake news" et de la défiance envers la parole politique, cette enquête sur la science du mensonge tente de démêler le vrai du faux.
En politique, Donald Trump est le "patron" des mensonges. Le Washington Post a recensé plus de huit mille contrevérités proférées depuis son investiture. Il y en a d'autres comme Jérôme Cahuzac ou Bill Clinton et plus récemment Bojo. S’arranger avec les faits est répandu dans la vie publique quand la vie privé est émaillée de faits qui ne sont pas en relation avec les dires.
Le 28' de mardi, revenait pour la nième fois avec le progrès du Brexit et les mensonges de Bojo alors que dans tous les divorces après le hors d’œuvre de la décision, on décide du partage des meubles de la famille..
"Honi soit qui mal y pense" est la devise de l'ordre de la jarretière le plus important ordre de la chevalerie britannique.
Faut-il être confiant pour reconnaître des mensonges quand on est EPNI?
Quel rôle joue la confiance dans la crédulité ? Des chercheurs ont voulu répondre à cette question. Ils se sont servis d’un contexte d’entretiens de recrutement pour étudier les relations entre le degré de confiance des gens, par leur capacité à se fier aux autres et leur capacité à détecter des mensonges. Par après, les participants ont visionné les vidéos d'entretiens de recrutement simulés. La moitié des candidats étaient sincères, l’autre moitié élaborait des mensonges pour essayer de convaincre le recruteur. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, les personnes les plus promptes à accorder leur confiance étaient bien plus habiles à détecter les mensonges que celles qui étaient d’un naturel méfiant.
Ces résultats suggéraient que les personnes les plus confiantes ne sont pas pour autant follement crédules mais qu’en revanche, les personnes méfiantes subissent les inconvénients de leur attitude défensive.
Un jour, Arditi a révélé que les rôles de menteurs au théâtre étaient les meilleurs. A la question de savoir s'il avait menti dans sa propre vie, il s'était souvenu d'une nuit avec une actrice avec laquelle il n'avait pas vu le temps passé et que le lendemain, il lui avait fallu se justifier par quelques mensonges bien monté.
En 2011, dans "Histoire en série", un reportage avec un titre générique "Quand le mensonge s'installe dans nos vies", comprenait des épisodes "Une double vie sans issue", "L'incroyable imposture de l'enfant loup", "L"habit ne fait pas le moine", "Le faux mannequin qui fait trembler les stars", "Une vie brisée par le mensonge" et "Le malade imaginaire".
Tout est bon pour trouver une solution dans une situation inextricable dans laquelle on s'est mis volontairement ou involontairement.
Si ces situations inextricables arrivent en cascades, il s'agit d'avoir une bonne mémoire car le mensonge par omission n'en est pas moins un.
Donc, mentir ce ne serait qu'un jeu du chat et de la souris.
En 2008, j'écrivais avec humour l'article "Bons sens ne sauraient mentir" après ma visite dans le petit village italien Collodi où a vécu l'inventeur de Pinoccho en révélant que toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre même s'il y avait un bon sens. On ne parle pas de corde dans une maison de pendu....
Rien a voir donc avec du "bon sang ne saurait mentir" avec l'expression du XIVe siècle qui faisait allusion au lien de parenté, illustré par le mot "sang".
Grâce à la liberté d'expression sur Internet, les informations, les idées et les réflexions sont plus rapidement transmises par toutes les populations qui seront à leur tour interprétées en fonction des sensibilités de chaque récepteur de celles-ci et pas uniquement par narcissisme comme on pourrait le penser.
Aujourd'hui, le malaise pour démêler le vrai du faux est peut-être encore plus grand à cause d'Internet.
Mentir un peu, cela n'est rien, mais quand il faut vendre une histoire complète, avec les échos à travers le monde, il faut investir de plus en plus en elle, en temps, en argent, à la recherche des nouveaux artifices et artéfacts utilisés pour rester vraisemblable.
La propagande ne peut être ni banale, ni bancale en clarifiant, complétant, extrapolant ce qui peut l'être, pour qu'en finale un auditoire veuille bien l'écouter.
Ce n'est pas avec une rumeur à louer.
Cela ne veut pas dire que la transparence soit totale mais qu'elle doit être nuancée.
Il faut toujours laisser l'imagination au spectateur tout comme devant une œuvre d'art.
La séquence radio qui passe tous les jours à 06:58 à la radio et qui rappelle la séquence culte "Maman disait toujours, la vie est comme une boîte de chocolat. On ne sait jamais sur quoi on tombe", dont celle de ce jeudi:
"Ah, ce que j'aimerais être vous".....
Si cela ne vous rappelle rien de l'histoire américaine, en voici un "Blow up - Forrest Gump en 6 minutes":
Cours Forrest, cours...
... et "Sois Belge et tais-toi" ...
J'ai oublié de dire ce qu'était un EPNI.
Un EPNI, c'est un Esprit Pensant Non Influençable.
Eriofne,
Citations des vidéos:
- "La propagande est l'art de persuader les autres d'une chose à laquelle on ne croit pas soi-même", Abba Eban
- "Quand on répète un gros mensonge suffisamment souvent, les gens finissent par y croire", Joseph Goebels
- "Ceux qui peuvent vous faire croire à des absurdités peuvent vous faire commettre des atrocités", Voltaire.
- "Tout art est propagande", George Orwell
- "Le meilleur moyen de détruire un peuple est d'anéantir sa perception de sa propre histoire", George Orwell
- "En temps de guerre, la vérité est si précieuses qu'elle devrait toujours être protégée par un rempart de mensonges", Winston Churchill
- "La meilleure défense contre la propagande, c'est la propagande", Edward Bernays
- "L'art de propagande consiste à être capable d'éveiller l'imagination publique en faisant appel aux sentiments des gens", Adolphe Hitler
- "La satire est l'arme des faibles contre les puissants", Molly Ivins
- "L'histoire est entièrement vraie puisque je l'ai imaginée d'un bout à l'autre", Boris Vian
Nouveau film "L'art du mensonge" ou "The good liar"
Commentaires
(*) "Deep Fakes sur Internet. Gros problème en vue"
Bientôt plus aucun moyen de faire confiance sur Internet… ni ailleurs.
Les « deep fakes » sont ces nouvelles vidéos qui apparaissent actuellement sur Internet, qui utilisent l’image et la voix d’une personnalité pour lui faire dire ou faire… n’importe quoi.
Cela va de déclarations aberrantes prétendument faites par Barack Obama, Mark Zuckerberg ou Emmanuel Macron, à des films X où apparaissent des personnalités qui n’y ont jamais participé.
Il suffit pour cela de disposer d’une vidéo de la personne que vous voulez exploiter. Le programme informatique récupère son image, son timbre de voix, ses mimiques et ses intonations, et s’en sert pour produire un nouveau film où la personne dit et fait tout autre chose..
Aujourd’hui, les « deep fakes » servent à faire des blagues de potache, ou des films X, mais dans peu de temps n’importe qui pourra en fabriquer à l’aide de son smartphone.
Vos enfants ou petits-enfants vous montreront en riant des vidéos où vous apparaîtrez, et où vous direz que vous êtes un martien, ou que vous vous prenez pour Napoléon. Cela leur paraîtra marrant.
Et en effet, dans un premier temps, on ne verra que le côté bon-enfant.
Mais forcément, des personnes vont utiliser ces techniques de façon malveillante.
Dans une procédure de divorce, un des conjoints produira une fausse vidéo montrant l’autre en train de menacer ses enfants; dans une entreprise, un employé jaloux fera une vidéo d’un collègue tenant des propos sexistes ou racistes; dans les affaires criminelles, les avocats apporteront des pièces à conviction où un innocent s’accusera du crime commis par leur client, etc.
A la télévision ou sur Internet, tout reportage, aussi convaincant soit-il, pourra être mis en doute. Cela suscitera de la méfiance dans l’opinion publique et des divisions encore plus violentes qu’aujourd’hui. On ne saura plus que croire, qui croire.
Les experts redoutent même que les « deep fakes » déclenchent des guerres. Il se pourrait en effet qu’une fausse vidéo d’un chef d’état annonçant qu’il attaque un pays voisin entraîne, sur un malentendu, une riposte dévastatrice.
Mais il y a pire. Les programmes de « deep fakes » ne se limitent pas aux vidéos. Les textes et les articles en tout genre, peuvent eux aussi être falsifiés de plus en plus facilement.
Aujourd’hui, lorsque vous lisez un article, sur Internet, dans un journal ou dans un livre, vous savez que c’est une personne réelle qui l’a écrit car les ordinateurs ne sont pas encore capables de produire des textes cohérents, intéressants, et bien écrits. Quand il y a des arnaques, on peut en général les détecter à d’infimes erreurs d’expression, des fautes d’orthographe, ou de ponctuation. Très bientôt, des ordinateurs capables d’écrire parfaitement pourront produire n’importe quel article sur demande, pour ou contre n’importe quoi, en se basant sur tous les textes qui ont été mis en ligne sur Internet depuis 20 ans et qui représentent une source illimitée de contenu. Sur d’innombrables sujets, vous trouvez déjà des articles qui disent tout et son contraire comme « Dix raisons pour lesquelles vous devez boire du café tous les jours », « Dix raisons pour lesquelles il faut éviter le café à tout prix », « Dix raisons pour lesquelles le café n’est ni bon ni mauvais pour la santé ».
On trouve bien sûr la même chose pour le vin rouge, les graisses saturées, la viande ou encore de l’huile de noix, de colza, la vitamine D, les compléments nutritionnels, etc.
Des logiciels pourront bientôt sélectionner les arguments sur n’importe quel sujet et en faire des articles qui auront toutes les apparences de la crédibilité.
Il suffira d’appuyer sur un bouton pour ajouter des photos, des sources, et même de fausses interviews d’experts réalisées à partir d’articles trouvés sur Internet !.
Le Web se retrouvera en très peu de temps envahi d’articles trompeurs mais ayant toutes les apparences du sérieux, et qui dépasseront largement les capacités humaines d’analyse. Nous n’aurons tout simplement pas le temps ni la possibilité d’analyser la crédibilité des articles, qui mêleront habilement le vrai et le faux pour tout embrouiller.
Ce sera la mort d’Internet, mais aussi de l’édition de nouveaux livres et de journaux, car toutes les nouvelles parutions pourront être falsifiées de la même façon.
Bien sûr, il y aura des tentatives de réaction.
Des systèmes de certification se mettront en place, avec des « Autorités » diverses et variées (État, ministère, presse officielle, instituts scientifiques…) qui prétendront garantir la fiabilité de certains sites.
Mais d’une part, on sait que l’objectivité est toujours très difficile à trouver et à maintenir, et que des intérêts politiques et financiers finissent toujours par influencer les médias officiels.
D’autre part, ces sites Internet seront victimes du même problème que les autres, à savoir l’impossibilité de vérifier si les informations qu’ils relayent sont vraies ou fausses !!
On observe déjà aujourd’hui l’intensité de la guerre de l’information sur les vaccins, le cholestérol, l’ostéoporose, la vitamine D, Alzheimer, la curcumine, les oméga-3, le dépistage du cancer de la prostate ou du sein, la pilule contraceptive et la PMA… Et pas encore des guerres, des élections, des luttes commerciales.
Sur Internet, vous trouvez tout et son contraire. Les meilleurs experts s’affrontent. De part et d’autre, des arguments scientifiques d’apparence incontestable sont alignés.
Ceux qui dominent le débat ne sont pas ceux qui ont raison, mais ceux qui ont le plus de moyens financiers, de relais médiatiques, d’influence sur le Ministère de la Santé et les Facultés de Médecine pour obtenir que leur point de vue soit relayé.
Mais tout cela va prendre une autre dimension, et une toute autre gravité, avec les « deep fakes » et les logiciels d’intelligence artificielle.
Demain, le premier venu pourra en un clic analyser tous les textes publiés en ligne sur un domaine, reprendre les informations qui l’arrangent, écarter les informations qui le dérangent, inventer des sources, des témoignages, des analyses, des expertises, et ainsi produire une synthèse plus complète, plus précise, et plus convaincante que n’importe quel dossier ou documentaire réalisé aujourd’hui à grand frais par les journaux ou les chaînes de télévision.
Ce sera la fin d’Internet, car on y trouvera absolument n’importe quoi, et il sera devenu impossible de distinguer les sources fiables des autres.
Nous n’aurons pas d’autre choix que de revenir à la communication face à face. Seules les choses que nous verrons de nos propres yeux, et les récits qui nous seront rapportés de vive voix par des personnes de confiance, seront dignes de foi.
On redécouvrira l’utilité – et le charme – de la correspondance à la main, où le style d’écriture personnel enrichit de façon si mystérieuse et si forte le sens des mots.
Nous devrons apprendre à écarter tout le reste, car Internet, les journaux, les radios et les télés seront discrédités. Il faudra se méfier des téléphones eux-mêmes car rien ne sera plus facile que de programmer de faux appels imitant la voix de votre conjoint ou de vos parents, et simuler une fausse conversation avec vous !!
Les réseaux sociaux seront envahis de « faux profils », « amis virtuels » et autres chimères créées par les mémoires informatiques. Nos enfants devront, de gré ou de force, redécouvrir les amis en chair et en os.
Seule une consultation en personne chez un médecin ou un thérapeute de bonne réputation, nous garantira d’être bien soigné.
Mais il est fort probable que l’époque des « mass-media », de la radio à Internet, n’aura été qu’une courte parenthèse d’un siècle dans l’histoire de l’humanité. Elle sera considérée comme une curiosité bizarre par nos arrière-petits enfants, puis vite oubliée.
Et, au fond, ce ne sera peut-être pas si mal ?"
Écrit par : L'enfoire | 26/10/2019
Après la reconnaissance faciale, voici la reconnaissance des émotions
La reconnaissance des émotions est le dernier développement sur le marché de la prévention du crime. Cette technologie a été présentée lors d’une exposition technologique à Shenzhen, en Chine. La technologie de reconnaissance des émotions est déjà déployée dans ce pays, dans les aéroports et dans les stations de métro.
La Chine est le plus grand marché de surveillance au monde. À la fin de cette décennie, environ 600 millions de caméras devraient être opérationnelles dans le pays. Cela équivaut à une caméra pour deux habitants. Outre la reconnaissance des visages, un logiciel d’analyse de la démarche, de suivi des yeux et d’analyse des foules, un logiciel de reconnaissance des émotions doit également permettre l’identification des criminels.
Les systèmes sont déjà utilisés dans le Xinjiang, une région de l’extrême ouest de la Chine. Dans cette région, environ un million de membres, principalement des minorités musulmanes, sont détenus dans des camps d’internement. Le mois dernier, les États-Unis ont empêché huit entreprises chinoises de technologie d’intelligence artificielle d’acheter des produits fabriqués aux États-Unis en raison de violations présumées des droits de l’homme dans le Xinjiang.
Les Chinois espèrent utiliser la technologie de reconnaissance des émotions pour analyser l’état mental des suspects afin de prévenir le terrorisme et la contrebande. La technologie est principalement utilisée aux douanes et identifie les signes d’agressivité et de nervosité ainsi que les niveaux de stress . En Chine, selon le Financial Times, la technologie est déjà largement utilisée au sein du gouvernement.
Huawei
Les entreprises qui se sont fortement développées dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA) ont les meilleures chances de réussite. Les deux plus grandes entreprises dans ce domaine sont Alibaba et Tencent. Toutefois, Hikvision, Uniview, Dahua et Tiandy sont également présentes dans ce secteur. Huawei était bien sûr présent à Shenzen. La société controversée souhaite également tirer parti de son avantage concurrentiel en matière d’IA et de 5G dans le secteur de la sécurité.
Des sociétés telles qu’Amazon, Microsoft et Google développent également un logiciel de reconnaissance des émotions. Cependant, selon les scientifiques, cette technologie ne fonctionne pas encore très bien. Selon les experts, elle ne serait déployée que d’ici 3 à 5 ans.
https://fr.express.live/apres-la-reconnaissance-faciale-voici-la-reconnaissance-des-emotions/
Écrit par : L'enfoiré | 05/11/2019
Pourquoi les politiciens sont de mauvais acteurs
"Ce que le spectateur aime chez un acteur, ce sentiment d'humanité - bien sûr que je l'utilise. Et c'est très facile à faire, parce que je reste moi-même."
Mais le théâtre m'a donné une autre leçon. La politique, c'est comme ces mauvais films où les gens surjouent, vont trop loin. Quand je parle aux politiciens, je vois ça dans leurs expressions faciales, leurs yeux, la façon dont ils clignent des yeux. Je regarde les choses comme un producteur. Souvent, lorsque je regardais une scène à l'écran, le réalisateur en moi criait : 'Arrêtez, ça suffit, c'est impossible à regarder ! Personne ne le croira.'"
Écrit par : L'enfoiré | 05/11/2019
Comment Trump a manipulé l'Amérique
Avec le scandale Cambridge Analytica, l'opinion publique découvre comment les données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de Facebook ont été recueillies et exploitées par cette société pour faire gagner Donald Trump en 2016. Cette enquête riche en révélations dévoile les dessous de cette affaire, et le rôle méconnu du milliardaire ultraconservateur Robert Mercer.
C'est en mars 2018 qu'a éclaté le scandale Cambridge Analytica. Plusieurs médias, dont le Guardian, qui avait tenté d'alerter l'opinion avant même la présidentielle américaine, révèlent alors comment les données personnelles de 87 millions d'utilisateurs de Facebook ont été recueillies et exploitées par cette société pour favoriser Donald Trump. Menée pendant plusieurs mois par le réalisateur Thomas Huchon, cette enquête détaille à la fois la manière dont ces informations ont été utilisées et le rôle méconnu de celui qui a financé et orchestré cette gigantesque manipulation : le milliardaire ultraconservateur Robert Mercer, qui dirige le très performant fonds d'investissement Renaissance Technologies. Celui qui a racheté en 2012 le site d'extrême droite Breitbart News contrôle également la société Cambridge Analytica, et décide d'utiliser les deux pour imposer son agenda politique à la nation tout entière.
"Faits alternatifs"
En juillet 2016, après avoir opté pour le candidat Ted Cruz, éliminé lors des primaires, Mercer et sa fille Rebekah proposent à Donald Trump leur aide financière et médiatique, en échange d'une place de premier plan dans l'équipe de campagne pour Steve Bannon, limogé depuis de la Maison-Blanche, et pour Kellyanne Conway, toujours conseillère du président – elle fera sensation dans les premiers jours du mandat en parlant de "faits alternatifs" dans une conférence de presse. Ce documentaire éclaire surtout la nature et l'ampleur des manœuvres orchestrées par Mercer pour faire élire le candidat Trump, grâce notamment à des fake news ciblées et diffusées massivement, qui ont fait basculer le vote de millions de citoyens.
https://www.arte.tv/fr/videos/082806-000-A/comment-trump-a-manipule-l-amerique/
Écrit par : L'enfoiré | 12/11/2019