Ça craint chez les humains (18/10/2019)
Le mensuel "Psychologies" et de l'hebdomadaire "Télépro" parlent tous deux de la peur sous un angle différent.
Nous vivons une époque très troublée et voir dans les magasins, tout ce qui sort pour les enfants à l'occasion de Halloween, fait plutôt sourire que peur...
Ce n'est pas, ce vendredi soir, quand Joséphine, joue à l'ange gardien et à la chasse aux démons, à l'occasion de Halloween, qui va régler les problèmes de la peur...
Pourtant, qui sait ?
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Alain Souchon présente son nouvel album "Âme Fifties" avec une nostalgie de ces années-là.
La semaine dernière, le billet "Profils de STEM", je parlais de nostalgie.
"Je ne vais pas comme un contemporain de mon âge comme Michel Sardou et à dire détester cette époque-ci en pensant que c'était mieux avant.
C'est toujours mieux avant quand on voit les années qui passent trop vite.".
Je terminais sur un espoir émis par Paul Jorion "L’Intelligence Artificielle nous force à l’humilité qui nous est maintenant indispensable car nous allons devoir faire confiance pour notre salut à ce que vont découvrir et nous faire connaître ces machines que notre génie nous a permis d’inventer".
En 2008, en cette période, j'avais déjà publié un billet intitulé "Crises en thème".
La période d'incertitude commençait cette année-là si ce n'était déjà plus tôt.
Dix ans après, pour tenter de remonter de l'abîme dans lequel nous entrions insidieusement, je publiais "Après la crise, la fureur de vivre?".
Mais, le mal-être persiste et la peur continue sa course désespérante dans l'angoisse du lendemain.
Mardi, j'apprenais qu'une nouvelle série "Watchman" serait incontournable.
Série qui met en scène des super-héros, des justiciers presque omniscients et omnipotents dans un univers parallèle, pour éliminer les peurs de la population.
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Jeudi, c'était la journée internationale pour l'élimination de la pauvreté et Bertrand Henne concluait dans Les "coulisses des pouvoirs" que lutte contre la pauvreté était un échec.
Le Nobel de l'économie 2019 avait été décerné à l'Indien Abhijit Banerjee, la Française Esther Duflo et l'Américain Michael Kremer.
"Pour résoudre la pauvreté, il faut sortir des à priori et introduire une dose de paternalisme car c'est plus facile d'être responsable quand on est protégé. Plutôt que d'investir massivement dans des aides extérieures, il faudrait s’en servir de manière rigoureuse sur une petite échelle et les pays en développement pourraient utiliser ces informations pour mieux définir leurs politiques.", dit Ester Duflo.
"...être responsable quand on est protégé.
Bien sûr, il y a plusieurs manières pour réaliser ce rôle de protection.
Je reprends la formule de Lao_Tseu qui d'ailleurs a plusieurs formes en disant que le paternalisme pur et dur qui fait un don à celui qui fait la manche, institutionnalise la pauvreté de manière définitive alors que le coaching apprendre à trouver des solutions.
Ce n'est pas par le ruissellement prêché par Macron que la richesse se propagera, non plus, mais par une prise en charge responsable de la situation.
Je lis actuellement le livre "Feel good" de Thomas Gunzig qui rejoint parfaitement le sujet avec cette question bizarre (*): "Quel est le rapport entre un écrivain sans gloire, le rapt d’enfant et l’économie de la chaussure ?".
C'est évident, notre monde ne tourne pas rond chez les humains.
La solidarité serait-elle limitée qu'en famille ou que par l'intermédiaire d'opérations du style CAP48 qui passe de record en record dans la récolte d'argent?.
Le mouvement du style des Gilets jaunes apparaissent un peu partout, comme à Santiago du Chili ou Beyrouth du Liban.
Notre monde a subi trop longtemps un nivellement par le bas quand on prend le temps d'écouter le documentaire "Travail, emploi, salaire, profit" présenté sur ARTE et qui pose des questions simples: le travail a-t-il encore un sens ? Le salariat est-il sur le point de disparaître ? Qu'est-ce qu'un salaire "juste" ?.
A questions simples correspondent toujours d'autres: Comment meubler le temps retrouver? Par quoi le remplacer? L'oisiveté? La télé comme pour certains retraités qui s'ennuient?.
Souvent à la suite de nationalismes, de communautarismes et plus récemment, de protectionnismes, la solidarité est vendue à fonds perdus alors que le monde du vivant parallèle prouve que l'avantage de réaliser des choses ensemble est indéniable.
A voir: 'L'âge d'or des animaux" qui ne connaissent pas vraiment la peur...
J'ai récemment parlé de Thomas Picketti et de son dernier livre dans "Une idéologie liée au capital". Son but: obtenir les égalités dans le monde.
Un nouvel interview apparait dans le Vif de cette semaine.
Certains extrêmes sont à abolir pour le bien de tous, mais penser que nous seront tous égaux serait invraisemblable pour tellement de raisons et ce serait oublier la complémentarité des populations qui varient en fonction de leurs connaissances et de leur intelligence.
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Nous sommes tous différents et quelque part, c'est tant mieux parce que si nous n'étions que des clones avec les mêmes connaissances, les mêmes intelligences et les mêmes affinités, le monde serait morne et inintéressant.
Là, où il faudrait l'égalité de traitement et de vie, c'est entre les hommes et les femmes, et c'est là que les deux camps se veulent différents.
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Au niveau du monde des "real politics", çà craint vraiment.
Les États-Unis ont toujours joué aux gendarmes du monde et se sont trompés sur presque toute la ligne comme Pierre Marlet l'expliquait en plusieurs phases cette semaine.
Le retrait des troupes américaines en Syrie, voulu par Donald Trump, a délivré un blanc-seing pour une offensive militaire turque contre les Kurdes et montré, plus gravement aux yeux des Américains, que les États-Unis n'était plus ces gendarmes.
Cela a fait renaître les craintes de terrorisme que l'on pensait faire partie de passé.
Parfois, c'est de l'hypocrisie avec effet de domino qui entache l'histoire. L'UE dit « Il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire », pour en diminuer l'effet.
Le divorce du Brexit aurait trouvé un faux accord ce weekend, démontre encore l'erreur de la décision prise en 2016 par l'intermédiaire de populisme et par la tromperie par omission.
Le problème mondial du réchauffement climatique, lui, connu depuis les années 60, arrive presque en queue de peloton des problèmes.
Mais attention, il y a peut-être ce qu'on dit, et ce qu'on pense vraiment et cela peut être très différent.
Pas à dire, on est un peu masochiste car on est souvent tous perdants.
Mais pour la forme et pour montrer que la population est toujours présente, on compte cette année à Bruxelles, trois manifestations par jour.
Il faut savoir se l'avouer, on aime aussi se faire peur dans la communauté humaine.
Dernièrement, la preuve, c'est l'attraction du parc Walibi de Wavre, le Dalton terror qui porte bien son nom, qui a fait une grosse frayeur à ses passagers qui ont eu plus peur qu'ils ne l'avaient imaginé en s'installant sur leurs sièges quand une des nacelles était restée bloquée à 35 mètres du sol.
Un autre accident de montagnes russes, au parc d'attraction La Feria a été plus radical avec deux morts et des blessés.
Je n'aime pas me faire peur et je n'aurais jamais mis les pieds dans ce genre d'engin.
Parler de la peur, c'est peut-être commencer par écouté ce qu'en dit Ilios Kotsou qui résumait en disant que la peur nous toucherait tous mais c'est un sentiment qu'il faudrait apprivoiser.
Le 21 octobre, première sortie 100% féminine dans l'espace.
Jusque ici, le monde a été gouverné à 90% par des hommes alors me suis demandé s'il se porterait mieux si les femmes étaient au pouvoir dans la proportion inverse.
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Le dossier du magazine "Psychologies" sur la peur
Préambule: "Courage. Agir, résister et être soi".
Le dossier commence ainsi: "Pouvoir regarder les situations sans les fuir, se battre pour un avenir meilleur pour que puisse surgir l'inespéré. Ce qui définit le courage n'est-il pas aussi, ce qui construit le bonheur?".
Deux psychologues féminines et un psychologue masculin répondaient à ce préambule.
Propositions de Anne Dufourmantelle face à la peur
Dans "Éloge du risque", Anne Dufourmantelle décrit le courage comme un remède à la névrose qui nous tient prisonnier du passé en visant à faire barrage à l'inattendu, alors qu'il faudrait au contraire, aimer le hasard et vivre intensément plutôt que, par la tristesse dictée par la fatalité à éviter de mourir pour répondre au principe de précaution.
Le courage de vivre et d'agir sans connaître la fin du film avec excitation, c'est d'imaginer une autre voie que celle qui s'abandonne à la fatalité hors du populisme ambiant et du fanatisme de l'idéologie de la haine.
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Propositions de Béatrice Millêtre face à la peur
Béatrice Millêtre tente de répondre aux questions: Qu'est-ce qui pousse à agir? A quel péril se s'exposer? A quel prix être prêts à payer? Pour quels bénéfices?
Évaluer l'enjeu d'une action revient à décider d'affronter l'épreuve ou y renoncer, sans trop réfléchir à faire confiance à ce qui anime. L'intuition féminine reste un guide pour répondre à un élan intérieur pour rétablir une équilibre affectif et mettre ses actes en conformité avec ses valeurs.
Consolider un objectif pour correspondre à un but, à une valeur et à un idéal, serait visualiser le but dans sa globalité plutôt que de considérer les marches à gravir. Commencer par la fin donnerait plus d'enthousiasme dans le long terme. Même réaction quant à la séparation dans un couple dans une bonne entente.
Apaiser les peurs pour calmer l'anxiété devant des dangers réels ou imaginaire, sans trop réfléchir, ni délibérer mais réagir à l'instinct pour relativiser le danger et avoir confiance en soi.
Mobiliser les ressources en mesurant les moyens à disposition pour déterminer quels sont les alliés dans son entourage à chercher qui fera le premier pas. Affirmer ses convictions. Assumer les désaccords. Planifier, rédiger et persévérer en offrant une grande réserve de créativité, d'énergie en retrouvant une situation analogue dans le passé pour rester fidèle à soi-même..
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Réactions de Michel Benasayag face à la peur
Michel Benasayag est surtout connu pour son livre "Fonctionner ou exister?".
"Le problème est que pris dans le désespoir face à ce qui nous dépasse, nous imaginons souvent que la seule issue possible est la fuite individuelle. Nous ne cherchons pas à changer le monde, mais notre propre existence livrées à nos angoisses. Dans un processus de changement, l'humanité de pourrait qu'y gagner. Mais il faut laisser le temps au temps[..] Nous sommes au cœur de la problématique pour imaginer d'autres solutions. Actuellement, l'action provoque un effet de repli ou de sidération d'où la différence entre compréhension et expérimentation dans une sorte d'élan vital pour abolir la divisions entre l'esprit et le corps. [..] Derrière nos écrans, nous ne sommes que spectateurs du monde et pas acteur. L'expérimentation, la recherche et le développement durable apportent peu à peu un sentiment d'espoir. Ce n'est pas dans la méthode Coué que se trouve notre salut, mais en agissant ensemble, chacun à notre niveau pour faire advenir des possibles sans attendre un nouveau leader charismatique pour nous éloigner de la fatalité. Accepter le non-savoir, à assumer qu'il y ait de l'inconnu et de l'incertitude, dans une humilité joyeuse, en apprivoisant le monde tel qu'il se présente, c'est un pari en commun et sans pouvoir prévoir les résultats de nos actes, puisque qu'ils cohabitent avec des facteurs non-humains comme la nature avec sa complexité. ".
"Quels sont vos freins dans la vie professionnelle ou privée?"
Encore une fois, un test accompagne le dossier et pose des questions pour argumenter chaque type de peur, en déterminant ce qui fait barrage, ce qui en sont les conséquences, son origine et sa correction éventuelle pour atteindre l'équilibre psychique.
Et pour conclusion, le type de peur qui se rapproche le plus sera:
J'ai évidemment effectué le test et le résultat me classait en majorité dans le "peur du conflit".
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Mes réactions
Je dirais plutôt que pour vaincre la peur, il faudrait assumer ses réussites et ses échecs. Oser en étant conscient du risque que l'on prend sans pour cela, faire preuve d'héroïsme et finalement, recevoir une récompense pour ses actes à titre posthume.
On voit tout de suite la différence essentielle d'approche entre la vision du psychologue masculin et des deux psychologues féminines pour régler les problèmes de la peur.
C'est comme s'ils parlaient de choses différentes et pas de la même peur.
Les coups de cœur sont préférés par les femmes et la raison plutôt chez les hommes.
Nous sommes à l'époque de l'immédiateté, mais un projet devrait toujours commencer commence par une analyse en établissant un planning de résolution pour en trouver les bénéfices globaux, sans réagir à l'instinct mais après une foule de délibérations, d'évaluations avant d'écrire la première ligne d'un projet. Agir en suivant l'instinct préconisé par les deux psychologues féminines, peut-être casse-gueule. Une différentiation après une oppositions d'opinions doit se produire avec des membres d'une équipe, en usant de diplomatie, de dialogues plutôt que par un divorce et devoir ensuite remettre les compteurs à zéro à la recherche d'un remplaçant. C'est au départ, à la construction d'une équipe qu'il faut être plus circonspect. Si en management, on a peur de prendre en charge un projet dans son ensemble, c'est qu'on n'est pas à sa place et qu'on a choisi la mauvaise voie. Platon voulait modéliser le réel pour représenter la beauté du monde reposant sur ses régularités et ses symétries mais c'est illusoire quand le hasard et le chaos peut tout changer.
A la lecture d'un thriller, j'aime la trame d'une histoire mais au moment de lire la dernière ligne peut me paraître désarmante sans chute honorable ou au contraire, regrettable d'y être arrivé et ne pas avoir de suite.
Jean-Michel Jarre a fait ce lien par la musique électronique avec les hommes.
Une musique qui n'a rien d'humain, sans voix et sans voie si ce n'est par l'imagination.
Aucun lien avec d'autres musiques.
Il sort son livre "Mélancolique rodéo" plein d'anecdotes souvent humoristiques.
Je vais y jeter un coup d’œil imaginatif. J'ai toujours aimé sa musique électronique dans Oxygène et Équinoxe.
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Avec les phobies, ça craindrait encore plus
En 2008, j'ai écrit un article sur le sujet intitulé "Y a-t-il un Monk en vous?" qui ajoutait quelques touches d'humour en nommant toutes les peurs.
La liste des phobies est longue et touche toutes les situations.
La semaine dernière, l'édito du Télépro remettait le couvert par les phobies des stars.
Son rédacteur en chef adjoint, Julien Bruyère écrivait en éditorial: "Le show de l'effroi. La peur est notre amie. C'est elle qui nous protège du danger depuis la nuit des temps. Sans peur, le chaos règnerait et l'être humain aurait peut-être déjà été relégué aux oubliettes de l'Histoire avant même de l'avoir commencée. Mais comme dans toute relation d'amitié, il faut savoir poser ses limites. Un ami véritable ne pourrit pas votre vie en jouant les intrus intempestifs, surgissant pour des raisons à mille lieux de la survie de l'individu ou de l'espèce. [..] Cela se soigne, encore faut-il ne pas avoir peur de le vouloir"...
Une phobie est une peur irréaliste d'une situation donnée.
Les phobiques savent que leur comportement est n'a aucun sens mais ce sentent impuissants pour y réagir. Ces phobies sont le le résultat de troubles anxieux inexplicables.
Whoopi Goldberg est terrorisée par l'avion, l'aviophobie.
Nicole Kidman est lépidophobe avec la peur bleue des papillons.
Adèle et Scarlett Johansson sont ornithophobe, la peur des mouettes peut-être à la suite de la vue du film "Les oiseaux" Hitchcock ou le souvenir d'une mouette trop affamée.
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Madonna, redoute les orages.
Johnny Depp est coulrophobe en redoutant les clowns.
Oprah Winfrey abhorre les ballons, les chewing-gums et ceux qui les mâchent.
Kendall Jenner est trypophobe devant des petits trou d'un nid d'abeilles.
L'anxiété est plus qu'un coup de stress, c'est le mal du siècle. Au fil du temps, le sentiment de s'user précède des problèmes cardiaques, un vieillissement du cerveau, des troubles du squelette, des maux de dos...
L'anxiété sociale, les troubles obsessionnels compulsifs (TOC), 300 millions de personnes en sont touchés chaque jour.
Les femmes seraient même deux fois plus touchées que les hommes.
Forgeard se pose la question de comprendre le genre humain par l'ADN, avec les questions subsidiaires : savoir d'où on vient, où on va...
Pour résumer, sans stress, je dirais que, lâche, j'ai horreur d'avoir peur... cela doit donc être de la peurophobie.
Pas d'agoraphobe, à l'horizon, cette peur des lieux d’où il serait difficile ou gênant de s’échapper ou d’être secouru comme dans le film "Copycat" que l'on revoyait dans la semaine.
Je ne sais si tout cela correspond à de Positive attitude 2.0 ou si c'est parodique...
Si le cœur a toujours ses raisons que la raison ne connait pas, il est aussi vrai que la raison a aussi du cœur que le cœur ne connait pas plus.
Les Cafés serrés et les Instants dont je faisais souvent mention dans mes billets pour donner un peu d'humour en début de journée, ont fini leur course.
Faudra-t-il aujourd'hui vraiment se chatouiller pour se faire rire?.
L'avenir, tentez-le avec le (sou)rire et pas avec le sou-rare.
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Quant au retour du dauphin du maître du virtuel...
Non, le récit de Greg, dauphin de feu Vic, considéré comme grand maître virtuel, ne s'est pas endormi.
C'est même tout le contraire.
Si la routine a pris quelques moments de distance dans le temps avec son récit, c'est justement parce qu'il n'en avait pas assez de temps pour vous le raconter.
Eriofne,
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On ne pouvait terminer ce billet sans rire...
Respire chante Mickey 3D...
19/10/2019 au matin: Un peu de jogging matinal et arrivé au n°35 de Place du Jeu de Balle,
une expo sur Louis de Funes dans l'arrière sale d'un petit café de la place
Louis de Funès de Galarza, dit Louis de Funès, est un acteur comique français né le à Courbevoie et mort le à Nantes.
Ayant joué dans plus de cent quarante films, il est l'un des acteurs comiques les plus célèbres du cinéma français de la seconde moitié du XXe siècle et réalise les meilleurs résultats du cinéma français, des années 1960 jusqu'au début des années 1980: les films dans lesquels il apparaît attirent plus de 270 millions de personnes dans les salles. Il réalise également les meilleures audiences télévisées, cumulant plus de 400 millions de téléspectateurs en France, avec la rediffusion de ses 90 films les plus célèbres. Très peu récompensé, il reçoit toutefois un César d'honneur pour l'ensemble de sa carrière en 1980.
Luis de Funes peut aussi avoir peur
20/10/2019: Puis patatra pour tout remettre en question, ARTE présente le film de Henri-Georges Clozot
"Le salaire de la peur"
C'est l'un des seuls films de l'histoire du cinéma à avoir remporté la même année la Palme d'or du Festival de Cannes et l'Ours d'or au Festival de Berlin.
Aucun des quatre chauffeurs dans le film n'aura pu revenir vivant de cette mission sans espoir.
21/10/2019: Jean-Michel Jarre était l'invité au 28' et disait de prendre la peur de haut alors qu'il a plus coudoyer de machines que d'humains
23/10/2019: Humour: Philippe et Mathilde au Japon pour l'intronisation du nouvel Empereur
24/10/2019: Les Belges et leur retraite:et les maisons de retraite
31/10/2019: Le chômage temporaire augmente malgré une situation économique et une conjoncture pas trop mauvaise
12/12/2019: Paul Jorion coinfirme ce qu'est la peur d'avoir peur
Commentaires
J’ai fait le text psycho: A (6 occurences). Comme toi…
(B:1, C:3, D: 2)
J’ai toujours en tête deux citations:
Pub des années 80 pour une marque d’éléctroménager dont j’ai oublié le nom (signe que la pub n’était pas bonne !): « C’est pour vous donner le meilleur que nous avons imaginé le pire. »
« Believe in yourself almost as much as you doubt. » (Bono, dans "Hold me, Thrill me, Kiss me, Kill me », BO de Batman Forever (1995))
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Écrit par : Nicolas | 19/10/2019
Bonjour Nicolas,
Je suis presque certain que tu fais partie de plus de 70% des gens d'aujourd'hui.
Dans l'ordre, donc, la peur du changement, de l'échec et de du conflit.
J'ai parlé de Sardou qui a le même âge que moi. Il hurle qu'il déteste notre époque. Tout comme Delon et peut-être même Souchon.
Écrit par : L'enfoire | 19/10/2019
(*) Feel Good", le nouveau roman de Thomas Gunzig : que devient la morale quand on n'a pas d'argent ?
C’est un des romans très attendus de cette rentrée littéraire : "Feel Good" de Thomas Gunzig publié Au Diable Vauvert paraît ce jeudi. Thomas Gunzig, nous le connaissons comme chroniqueur dans Matin première. Mais il est aussi romancier (Prix Rossel en 2001 pour "Mort d’un parfait bilingue"), dramaturge, (rappelons-nous des magnifiques spectacles "Kiss & Cry" et "Cold Blood" auxquels il avait participé), scénariste de bande dessinée et de cinéma- il a cosigné le scénario du film "Le Tout Nouveau Testament" de Jaco Van Dormael… Thomas Gunzig, s’intéresse dans chacun de ses textes à un phénomène social. " Feel Good " nous plonge dans le quotidien difficile d’une mère célibataire, et d’un auteur sans succès.
Dans "Feel Good", nous allons suivre deux personnages : celui d’Alice, 48 ans, mère célibataire, vendeuse de chaussures depuis trente ans dans une petite ville sans surprises. Lorsque le roman commence, elle vient de perdre son emploi. Inscrite au chômage, et pour ne pas perdre ses droits, elle accepte tout : nettoyeuse de surface en horaires coupés, caissière, surveillante du self-scanning, trieuse…. le constat est là : "trop âgée", un peu lente, on lui préfère des jeunes délurées… mais pour Alice son obsession est de nourrir son fils de sept ans, elle veut lui donner chaque jour des fruits et des légumes… Mais comment faire ? Voler ?
Tom, lui est écrivain. Depuis trente ans il publie chez le même éditeur des romans qui se vendent gentiment. Proche de la cinquantaine, ses droits d’auteur ne lui permettent toujours pas d’en vivre. Il a participé à tous les Salons du Livre, mais n’a jamais reçu de Prix, n’a jamais été cité dans les papiers des rentrées littéraires. Le constat est cruel : aujourd’hui, à l’heure des bilans, il doit bien admettre qu’il n’est pas un bon écrivain.
L'interview de Thomas Gunzig
"Pour ce nouveau roman, j’avais envie d’aborder deux sujets : le premier concernait l’argent en général. L’angoisse que peut provoquer le manque d’argent, de ne plus en avoir assez pour vivre, même modestement… et ce que l’on peut être amené à faire quand on en a vraiment besoin… Pour manger, pour élever ses enfants. Que fait-on de la morale à ce moment-là ? Que devient la morale quand on a vraiment besoin d’argent ? "
"J’avais envie de faire le portrait d’une salariée normale, une personne ni riche ni pauvre, plus très jeune, mais qui va connaître de sérieux ennuis en perdant son emploi."
"Et puis, j’avais aussi envie de faire le portrait d’un personnage qui me ressemble un peu : un personnage d’écrivain. Un écrivain qui n’est ni un écrivain célèbre, ni un écrivain inconnu, juste entre les deux. Un écrivain qui vend un peu de livres mais pas suffisamment pour en vivre. Obligé de faire ce que des milliers d’écrivains font à travers le monde : devoir faire le tour des librairies, le tour des salons du livre de province, accepter toutes les invitations, mais qui, arrivé à un certain âge, se rend compte que ça n’a jamais marché pour lui et qui se pose alors la question non seulement de l’argent, mais aussi la question du talent."
"J’avais envie que ces deux personnages se rencontrent à l’occasion d’un coup monté, et qu’ils fassent enfin un livre qui marche et qui les rende riches."
Tom, Alice, deux personnages particuliers… qui se rejoignent pour vivre une aventure littéraire déjantée.
"Feel Good" de Thomas Gunzig, publié chez Au Diable Vauvert. Dès le 22 août.
https://www.rtbf.be/culture/litterature/detail_feel-good-le-nouveau-roman-de-thomas-gunzig-que-devient-la-morale-quand-on-n-a-pas-d-argent?id=10295522
Écrit par : L'enfoiré | 19/10/2019
"mais un projet devrait toujours commencer par une analyse en établissant un planning de résolution pour en trouver les bénéfices globaux, sans réagir à l'instinct mais après une foule de délibérations, d'évaluations avant d'écrire la première ligne d'un projet. "
Juste , cartésien , logique , raisonnable .....mais tellement restrictif!
Tout analyser avec raison fait passer à coté de tellement de choses et d'opportunités.
La prudence extrême est pour moi souvent mauvaise conseillère.Rien de pire que les regrets de ne jamais être sorti de sa zone de confort.
J'ai fait le test et je n'ai pratiquement que des C.
En fait , j'ai réfléchi et je n'ai pas peur du changement mais peur de quitter mon confort de vie , mon bonheur actuel , ma sérénité.
Heureusement l’instinct et la spontanéité guident souvent le cerveau et permettent de dépasser les peurs.
Personnellement je n'ai jamais regretté une décision prise par instinct car c'était mon choix mais j'aimerais effacer certaines prises par raison et prudence car elles m'ont "éteinte".
Écrit par : Leopoldine | 20/10/2019
C'est exactement cela que j'attends comme confirmation en provenance d'une femme qui fait une énorme différence avec la manière de pratiquer (je ne dis pas résoudre) les problèmes.
Mais tournons le problème autrement est-ce tellement restrictif de ne pas être "juste, logique, raisonnable"?
Qu'adviendrait-il dans ce cas?
Le pompier qui se trouve devant un feu, ne réfléchit évidemment pas. Il veut sauver du monde qui serait peut-être à l'intérieur.
Il ne se pose même pas cette question. Il fonce à l'intérieur et n'en sort plus.
Que des "C": donc "Peur du changement" exclusivement, mais sous l'angle d'un bonheur actuel qui serait éternel et serein....
Où est-ce qu'on trouve cela?
J'ai parcouru quelques endroits dans le monde, sans jamais le trouver quelque part.
Pourquoi parce que l'homme n'est pas parfait. Il ne se sent jamais bien là où il est. Il veut toujours plus. Comme le chante une femme Tina Arena ( https://www.youtube.com/watch?v=l4n6x24RRM4 )
A-t-il ou elle tort?
Je viens d'ajouter un nouvel épisode à l'article sur le microbiote. ( https://www.arte.tv/fr/videos/080499-000-A/microbiote-les-fabuleux-pouvoirs-du-ventre/ )
Nous aurions donc perdu dans notre monde occidental trop de bactéries qui étaient favorables à notre bien-être.
Il a fallu comprendre enfin que notre monde moderne est trop aseptisé, trop propre et dès lors non préparé à être attaqué par des attaques microbiennes extérieures. On analyse le sang alors que c'est la merde,qu'il faudrait analyser.
L'aurait-on découvert, si on n'avait pas réfléchi un peu plus avant d'agir et foncé sur ce que le sang nous dit de faire depuis toujours?
Je termine mon billet avec la constatation d'être "peurophobe" et en prenant les problèmes à bras le corps
Écrit par : L'enfoire | 20/10/2019
(**)
Si "Le Capital au XXIe siècle," précédent ouvrage de Monsieur Piketty, a pu faire illusion, notamment par l'originalité de son appareil statistique, il est rationnellement impossible d'accorder à "Capital et idéologie" le moindre crédit intellectuel.
L'objet d'étude que se donne Monsieur Piketty est la façon dont toute société doit justifier ses inégalités -- inégalité étant pris dans son sens le plus rigoureusement matériel.
L'assertion selon laquelle toute société humaine se doit de justifier ses inégalités matérielles est, en soi, une "boîte noire" qui aurait mérité, à tout le moins, qu'on la problématise, ne serait-ce qu'en introduction, à défaut de la pouvoir complètement élucider. Au lieu de quoi Monsieur Piketty se contente d'asséner son obsession personnelle comme évidence rationnelle : la grande question "idéologique" de toute société humaine est la justification de ses inégalités matérielles !
Tout indique, au contraire, que la plupart des sociétés humaines n'ont jamais considéré la justification de leurs inégalités comme prioritaire -- ni que cette justification conditionnait leur subsistance, comme le soutient l'auteur -- si même elles en ont jamais problématisé le principe.
Au vrai, l'institution de l'inégalité matérielle en alpha et omega des sociétés humaines est un choix qui appartient à Monsieur Piketty -- et la tradition socialiste dans laquelle il s'inscrit -- et ce choix est un choix en valeur.
Quel ennui que ce choix, notre auteur ne l'assume pas en tant que tel -- un parmi d'autres choix possibles : la liberté, la réduction de la pauvreté, ... -- à supposer qu'il ait conscience de la contingence historique et subjective de sa perspective.
Prenons un exemple : les Grecs. À Sparte comme Athènes, dans toutes les cités du bassin égéen, on pratiquait l'esclavage, figure ultime et la plus extrême de l'inégalité (dans un sens plus profond que la seule 'inégalité matérielle' qui obsède Monsieur Piketty). Les penseurs grecs étaient conscients de l'inégalité radicale qui existait -- y compris dans un sens matériel -- entre l'esclave et l'homme libre.
Des auteurs tels Aristote ne se sont pas fait défaut de tenter, au détour d'un paragraphe, de justifier cette inégalité et l'institution de l'esclavage. Mais il ne serait jamais venu à l'idée d'aucun auteur grec d'aucune école de considérer l'inégalité matérielle comme le grand problème de son temps ni d'aucune société humaine, et on ne sache pas qu'un traité de philosophie politique grecque se soit jamais donné pour objet l'inégalité réelle entre les hommes. L'isosnomos -- l'égalité en droits -- fut la grande affaire des cités grecques -- mais le concept de cette égalité en droit est radicalement étranger et sans rapport, ni empirique, ni logique, avec celui de l'égalité en fait chère à Monsieur Piketty; et nul auteur du grand siècle philosophique grec, pas plus Platon qu'Aristote, ne s'avisa d'y inclure les esclaves.
Il ne s'agit évidemment pas de soutenir que la conception des Grecs était meilleure que la nôtre; seulement de constater que leur appareil de références morales, philosophiques et politiques, divergeait du nôtre et que c'est une erreur de méthode, voire d'amateur, que de leur prêter des préoccupations propres à notre époque -- tout du moins la frange socialisante du monde intellectuel.
Les mille deux cent pages que Monsieur Piketty consacre à l'étude de son ambitieux projet le conduisent à considérer toutes sortes de sociétés, depuis les esclavagistes occidentaux jusqu'à nos jours. Mais ce qu'il gagne en extension, il le perd en pertinence. Quand on se donne un objet aussi vaste -- rien moins que l'histoire humaine -- le risque est de se montrer superficiel. Force est de constater que Monsieur Piketty y succombe. Les chapitres grecs et américains, par exemple, atteignent péniblement le niveau d'un article de quotidien, tant l'auteur reste à la surface des faits, qu'il égrène en quelques paragraphes rapides avant de les engluer dans l'épais mélange de sa propre idéologie.
La lecture laborieuse de "Capital et idéologie" fait apparaître, de façon limpide et immédiate, que la vraie préoccupation de Monsieur Piketty est moins la connaissance de l'histoire des inégalités, que de justifier ses conclusions "programmatiques" -- qui tiennent en quelques pages (comme on aurait aimé le même esprit de synthèse dans les chapitres précédents).
Monsieur Piketty préconise des taux d'imposition qu'il qualifiait dans son précédent opus, avec une gourmandise assumée, de confiscatoires : 80-90%. Le fait que certains individus perçoivent des revenus, héritent de patrimoines, largement supérieurs à ceux des moins nantis, est insupportable à Monsieur Piketty; à cette réalité, il faut porter remède. Ce remède est la confiscation.
Le mal est l'inégalité, le remède est la confiscation : telle est la seule équation rationnelle -- sur le mode de l'impératif hypothétique kantien -- de l’œuvre de Monsieur Piketty.
Un quidam lisant "Capital et idéologie" concevra que nous suffoquons dans des enfers horriblement inégalitaires et que l'absence de taux d'imposition de 90% sur les plus élevés revenus et patrimoines est une injustice en soi, et même la grande injustice de notre temps; qu'en y portant remède, tout ira mieux -- y compris dans le domaine climatique (sic), glisse Monsieur Piketty, fidèle à l'esprit "gretiste" de notre temps.
Considérons les faits:
1°) Nos sociétés ouest-européennes sont parmi les plus égalitaires dans le monde, ce dont atteste le coefficient "Gini" ;
2°) Nos sociétés ouest-européennes n'ont jamais été aussi taxées, et sont les plus imposées de la planète -- si l'on excepte des cas pathologiques tels la Corée du Nord.
Ces deux réalités, Monsieur Piketty ne peut les ignorer. Alors il se contente, d'une part, de récuser le coefficient Gini, non par des motifs rationnels -- ce coefficient n'est contesté dans sa rigueur scientifique et synthétique par personne -- mais parce que sa préférence le conduit à comparer, par exemple, les revenus des 10% les plus "riches" et ceux des 10% les plus "pauvres". Un choix possible, mais partial et subjectif, qui ne permet en rien de récuser "Gini".
D'autre part, Monsieur Piketty ne s'occupe pas de l'impôt en général -- qui indique en effet que nos sociétés sont taxées comme jamais -- seulement des taux les plus élevés. Car, il lui est facile de montrer que les taux supérieurs étaient plus élevés à certaines époques de l'histoire récente. Toutefois, la considération du taux sans celle de l'assiette est dénuée de valeur. Si le taux de 90% s'impose à partir de 1 million de revenu, le prélèvement global -- y compris sur les "riches" ! --sera nettement moindre qu'avec un taux marginal supérieur de 55% qui s'applique dès 30.000 euros. Ce truisme ne manquera pas d'échapper au lecteur rapide de Piketty, comme à son étudiant.
Ne perdons pas notre temps à relever les innombrables outrances -- Monsieur Piketty taxe nos sociétés de pratiquer la même "quasi-sacralisation" de la propriété que les sociétés esclavagistes, il qualifie le philosophe et prix Nobel d'économie F.A. Hayek de penseur "semi-dictatorial" (sic) -- pour aller au système proposé dans la conclusion : un socialisme participatif, instituant une forme temporaire et collective de la propriété, par le moyen de taux d'imposition confiscatoires.
Ces "remèdes" n'ont de neuf que leur habillage verbal; ils sont aussi anciens que les premières formes de proto-socialisme -- "l'égalité réelle ou la mort !", s'écriait Gracchus Babeuf -- et se heurtent à autant d'arguments rationnels et moraux que de difficultés pratiques. Parmi ces difficultés : la fuite des capitaux, qui ne manquerait pas de se produire si un pays devait s'aviser d'instituer le néocommunisme pikettien. Eh bien, c'est fort simple, rétorque Monsieur Piketty : il suffit de supprimer la libre circulation des capitaux; en revenir donc à des formes strictement nationales de l'économie financière. Ce qui ne paraît pas de trop bon augure pour un pays aussi endetté -- sur les marchés financiers internationaux -- que la France. Quid si, ne pouvant soustraire leur capital à la confiscation, les Français quittaient en masse leur pays, pour échapper aux colonnes infernales de la confiscation ? Monsieur Piketty ne le dit pas, pourtant le remède est simple : il suffit de renoncer à la libre circulation des personnes ! On perçoit aisément les contours sympathiques et humanistes d'un régime qui s'inspirerait des préceptes de Monsieur Piketty.
On perçoit surtout les ravages produits par ce que l'on a nommé par ailleurs "la passion de l'égalité" [1] sur un grand nombre de penseurs socialistes. Leur seul impératif, intégralement moral -- résultant d'un choix de valeur, non d'une analyse du réel, contrairement à ce soutient naïvement et fautivement Thomas Piketty -- est, pour emprunter nos mots à l'un des principaux penseurs du socialisme italien au XXe siècle, "la réduction des inégalités sociales"; "et si l'on ne peut faire que tous soient égaux et riches, on fera que tous seront égaux et pauvres !" Au final, le succès de Monsieur Piketty doit être vu comme symptôme, celui d'une radicalisation à l'extrême gauche des universités occidentales, radicalisation dûment attestée par les enquêtes statistiques, qui permet à des penseurs aussi obsessionnels et, disons-le, superficiels, de prospérer en toute impunité.
[1] Essai sur la civilisation socialiste, Texquis, 2017, https://www.amazon.fr/dp/2930650125/
[2] L'auteur de cette formule universelle du socialisme est Benito Mussolini, cité par son ministre des affaires étrangères Ciano, Journal politique, au 8 mars 1939. Mussolini fut l'un des dirigeants du parti socialiste italien (PSI), et directeur du quotidien socialiste L'Avanti, avant de colorer son socialisme de nationalisme militariste pour fonder le fascisme.
Drieu Godefridi
PhD (Sorbonne), juriste et auteur
https://www.levif.be/actualite/international/piketty-ideologue-naif-de-l-egalitarisme-a-propos-de-capital-et-ideologie/article-opinion-1205601.html
Écrit par : L'enfoire | 22/10/2019
Les milliardaires sont-ils utiles pour l’économie?
Aux États-Unis et en Europe, la répartition inégale croissante de la richesse fait l’objet de nombreux débats. Selon le dernier World Wealth Report de la banque suisse Credit Suisse, le monde compte déjà 47 millions de millionnaires, dont 279 000 belges. Ces 47 millions de personnes détiennent près de la moitié de la richesse mondiale.
Aux États-Unis, dans la perspective des élections présidentielles de l’année prochaine, la question se pose maintenant de savoir si les gens ont le droit d’être milliardaires. Deux candidats à la nomination du parti démocrate à la présidence ont même l’intention d’abolir la classe des milliardnaires en augmentant fortement les impôts sur leur fortune. Il y a donc une légère nervosité chez les milliardaires.
Le capital au 21ème siècle
En Europe, l’économiste français Thomas Piketty dirige l’armée anti-milliardaire. Piketty est devenu mondialement célèbre avec son livre « Capital in the 21st Century » (2013). Il y explique pourquoi les riches s’enrichissent encore davantage. Si vous ne l’avez pas lu, voici un résumé en 223 mots:
« La thèse centrale du livre de Piketti se fonde sur une “loi fondamentale du capitalisme” qui veut que depuis le début du capitalisme libéral, le rendement du capital a toujours été supérieur à la croissance économique. En conséquence, les propriétaires du capital (notamment les héritiers de gros patrimoines) s’enrichissent plus vite que ceux qui doivent constituer leur patrimoine à la sueur de leur front, et qui dépendent des revenus de leur travail. En effet, les salaires (revenus du travail) augmentent seulement avec la croissance économique. Les personnes qui tirent leurs revenus du capital (dividendes, rentes, plus-values financières ou immobilières, etc) peuvent donc développer leur patrimoine bien plus rapidement que les salariés. Les impôts corrigent ce phénomène, mais pas en cas de croissance molle. Or, Piketti prédit qu’une faible croissance d’environ 1 % sera la norme de ce siècle, en raison du déclin démographique des pays occidentaux, et de la délocalisation d’une partie de la production dans les pays émergents. D’un autre côté, les rentes sur le capital devraient atteindre 4 % en raison notamment d’une fiscalité plus favorable. En outre, les personnes fortunées bénéficient de meilleurs conseils financiers, ont accès à des produits financiers plus rentables, elles peuvent prendre plus de risques, ce qui signifie que leurs placements sont bien plus rentables que ceux des personnes plus modestes qui ne disposent que d’un faible capital. »
Il recommande donc aux gouvernements de poursuivre une stratégie fiscale ruineuse pour éliminer la classe des milliardaires. Selon le Français, « celui qui possède des milliards devrait payer 90 % d’impôts. Il ne contribue en rien à l’économie ».
Selon lui, la preuve en a été fournie par le « Reaganisme ». C’était une époque où les inégalités avaient doublé et la croissance économique réduite de moitié. Une explication assez facile qui ne prend pas suffisamment en compte des facteurs tels que la hausse des prix du pétrole après 1979. Cette dernière a entraîné une chute de la croissance dans tous les pays occidentaux. Même dans les pays où les inégalités sont les plus faibles.
Trickle down (le ruissellement) : fable ou fait?
Malgré cela, la question de savoir si les super-riches profitent à l’économie reste intéressante. Les néo-libéraux défendent généralement un impôt sur la fortune en soulignant la faillite de la théorie du ruissellement américain. Ils appellent cette théorie l’un des plus grands mensonges qui ont été imposés au peuple ces dernières années.
La théorie du « ruissellement » veut que lorsque les riches deviennent plus riches, tout le monde en profite. Pendant des décennies, on a dit aux familles ordinaires de ne pas s’inquiéter de l’écart grandissant entre les riches et les autres. Plus les riches ont d’argent, plus ils investissent et plus ils créent d’emplois. Quand l’eau monte, tous les bateaux montent, disait-on. Mais pour beaucoup, l’ampleur de la déception frise maintenant le monstrueux. La théorie, soit dit en passant, n’a jamais été prouvée. Lorsque plusieurs pays européens ont supprimé les impôts sur le capital, l’impact sur les investissements s’est révélé marginal.
Les richesses extrêmes s’aplanissent à mesure que les nouvelles technologies se banalisent
Ce n’est pas tant le fait qu’ils existent, mais la façon dont ces milliardaires ont gagné leur argent est importante, affirment de nombreux économistes. L’ère des grands propriétaires terriens est loin derrière nous. Ils ont cédé la place aux milliardaires de la Silicon Valley. Mais comme dans toute révolution industrielle, même aujourd’hui, un petit groupe de personnes tire de manière disproportionnée les fruits de ces nouvelles technologies. Un effet qui s’aplanit au fur et à mesure que ces technologies se banalisent. Selon les mêmes économistes, il ne sert pas à grand-chose de surtaxer les actifs. En 1970 déjà, l’économiste Arthur Kohn déclarait que si l’on veut distribuer de l’argent aux personnes à faible revenu, il faut d’abord le percevoir auprès des personnes à revenu élevé. Si le gâteau est distribué plus équitablement, il devient plus petit et il y a donc moins à distribuer. L’égalité et l’efficacité sont donc en contradiction l’une avec l’autre, selon Kohn.
Le Fonds monétaire international et l’OCDE voient les choses différemment. Selon les deux institutions, l’inégalité croissante entrave la croissance économique. Parce que de plus en plus de personnes sont à la traîne et ne participent pas au processus de croissance économique. Une étude montre que pour chaque pourcentage supplémentaire versé aux 20 % les plus riches d’un pays, le PIB de ce pays diminue de 0,08 %. Inversement, si le revenu des 20 % les plus pauvres augmente de 1 %, le PIB de ce pays augmente également de 0,38 %.
En juin 2018, l’OCDE avait déjà conclu que l’inégalité croissante des revenus dans ses 37 pays membres avait réduit le PIB de 8,5 % au cours des 25 dernières années.
https://fr.express.live/milliardaires-economie-ruissellement/
Écrit par : L'enfoire | 24/10/2019
Le chômage économique temporaire augmente malgré une situation économique et une conjoncture pas trop mauvaise
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/3055697654.mp3
Écrit par : L'enfoire | 31/10/2019
Face à la terrible impression de ne pas être à la hauteur
Le sentiment de n'être pas à sa place, pas à la hauteur, est déjà assez pénible comme ça.
Le problème est qu'il se double souvent de l'impression coupable de tromper son monde.
- Ah, s'ils savaient ce que je vaux réellement, ils ne m'auraient pas confié cette tâche, ces responsabilités ! Au fond, je ne suis qu'un imposteur!".
Je vais peut-être vous étonner mais ce sentiment d'imposture est, à mon avis un bon sentiment.
Mais permettez-moi d'abord de vous raconter des souvenirs où je me suis senti, moi aussi, un imposteur.
Le jour de ma première rentrée scolaire
C’était… il y a longtemps.
J’avais un cartable “Tann’s” qui sentait drôle et des chaussures bien cirées.
Ma mère m’avait coiffé les cheveux en raie en mouillant la brosse sous le robinet et fourré un “choco” dans la poche. Puis, après m’avoir embrassé, elle m’avait envoyé dans la cour de l’école en me disant : “Courage, mon grand écolier !”
Mais moi, je ne me sentais ni grand ni écolier.
On m’avait habillé comme un écolier mais je savais bien que les vrais, c’était les autres !
Les “CE”, les “CM”, en particulier les CM2, si à l’aise, qui criaient, et qui me paraissaient immenses, avec leurs longues jambes et leurs grandes dents plates et jaunes, moi qui n’avais que mes petites dents de lait !
- “Imposteur !”
Le scénario se répète
Le même sentiment d’imposture m’a saisi dans les jours qui ont suivi mon mariage.
J’avais la bague au doigt, j’étais censé former un couple marié, appeler ma femme “chérie” avec le plus grand naturel.
Mais au fond de moi, je savais bien que je n’étais pas un “vrai” marié. Les vrais, c’était mes parents, mes beaux-parents ou leurs amis qui, sans doute, avaient toujours été en couple et le seraient toujours !
- “Imposteur”, me criait une voix, dans ma tête.
Et cela a continué lorsque j’ai été embauché pour mon premier emploi.
Je portais un petit costume, une cravate. C’était l’époque où les hommes qui allaient au bureau circulaient avec un “attaché-case”.
J’en avais un, moi aussi.
Sauf qu’il était vide.
Je n’avais dedans qu’un stylo bic, un ticket de bus et un sandwich au jambon.
- “Imposteur !”, entendais-je, encore, dans ma tête…
L’impression de porter des vêtements trop grands pour soi
Mais il y a, avec le recul, un bon aspect des choses.
Chaque fois, dans ma vie, que j’ai eu l’impression d’être un imposteur, j’étais en fait en train de franchir une étape décisive.
Oui, j’avais l’impression de me “déguiser” avec des vêtements trop grands, ou trop beaux, pour moi. Mais en réalité, j’étais en train de grandir.
De découvrir une nouvelle personnalité que j’étais capable d’incarner.
Au début, je devais “jouer”, me forcer. Mais dans un second temps, et à force de faire des efforts pour me montrer à la hauteur, je suis en général parvenu à devenir ce que j’avais souhaité être.
Je n’étais plus un imposteur. Je suis devenu un vrai écolier, puis un vrai époux et un vrai professionnel.
Oser faire du pain quand on n’est pas boulanger
Bien entendu, l’imposteur détendu et fier de l’être, qui se contente de tromper son monde sans se donner de mal pour progresser et se montrer à la hauteur, n’est pas un modèle à suivre.
En revanche :
Oser essayer de faire un pain alors qu’on n’est pas boulanger ;
Oser s’asseoir au piano et tapoter ses premières notes alors qu’on n’est pas pianiste ;
Oser enfiler un maillot et des chaussures de foot alors qu’on n’est pas footballeur...
Ce n’est pas du vice. C’est du courage.
Et c’est le premier pas incontournable pour réussir.
Nous, les adultes, nous avons peur - et cela peut nous faire passer à côté de notre existence
Les enfants le font tout le temps. Ils passent leur vie à essayer de faire des choses, rater, recommencer… puis réussir !
Mais nous, les adultes, nous avons peur.
Peur de l’échec. Peur de nos limites. Peur de nous prendre les pieds dans le tapis devant tout le monde.
Peur, en fait, de nous révéler (à nous-même et aux autres) tels que nous sommes.
C’est donc un manque d’humilité...
Moyennant quoi nous en oublions notre formidable capacité à apprendre, et à progresser.
Nous restons dans notre coquille. Et nous laissons passer le train de notre propre existence, en restant sur le quai.
Quitter sa zone de confort
Le mot “imposteur” est donc un peu méchant.
C’est un mot qui est uniquement négatif. En réalité, celui qui ne s’est jamais senti un imposteur dans sa vie n’a peut-être jamais quitté sa zone de confort.
Il ne s’est jamais mis en difficulté. Il n’a donc peut-être jamais eu à “ramer” à toute force pour rattraper le niveau, et assumer les responsabilités nouvelles qui étaient les siennes.
Je pense que, si on est honnête, nous sommes nombreux à nous sentir imposteurs.
Beaucoup de jeunes médecins, avocats, entrepreneurs, professionnels, se sentent imposteurs le jour où ils “posent leur plaque” en cuivre, certes titulaires d’un beau diplôme, mais manquant d’une précieuse expérience.
Mais l’important, c’est de ne pas rester imposteur. En travaillant, en s’améliorant.
“Deviens ce que tu es !”, écrivait Nietzsche dans Ainsi parlait Zarathoustra. Il voulait dire par là que l’homme, tel qu’il existe, n’est qu’un brouillon, une ébauche, de lui-même. Le but de la vie est de ne pas rester ce brouillon, et de se rapprocher d’une “meilleure version de soi-même”, par le travail.
JM Dupuis
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2019
A propos de ce nouveau pamphlet de ce personnage la responsabilité de chacun est d’arrêter de publier ces inepties.
Quant à ces distributions de millions à Pierre et Paul c’est comme dans le néolibéralisme les possédant sont ceux qui définissent les règles et les lois.
Écrit par : Don Quichotte | 20/11/2019
Paul Jorion a publié dans l'Echo un billet "Peur de la peur" (dans l'article)
"Le véritable risque est que le monde s'effondre demain pendant que chacun reste vissé devant l'écran de sa télévision, un joint à la bouche et une boisson alcoolisée à la main".
Écrit par : L'enfoiré | 12/12/2019