Du déluge aux collapsologues (10/01/2020)

30.PNGIl y a exactement dix ans aujourd'hui, en Haïti, survient un séisme de magnitude 7,3 sur l'échelle de Richter dont les dégâts ne sont pas encore cicatrisés.
Dernièrement, en Australie, les incendies sont devenues incontrôlables, y ont détruit un demi-million d’espèces sauvages uniques et une surface équivalente à deux fois la Belgique partie en fumée.
Les suites de la déforestation par le feu de l'Amazonie, considérée comme poumon de la planète, a un impact mondialisé et renforcé par l'écologie entrainant la résistance des peuples ancestraux.
Pour commencer 2020, l'autoritarisme de Donald Trump fait craindre à une nouvelle guerre.
Les risques de conflits se suivent. Les désastres naturels, plus rares, que l'on ne peut encore prévenir, créent les mêmes effets mais n'ont les mêmes causes...
Dans ces périodes de trouble, un sentiment de décadence, d'insécurité, pousse les hommes à chercher une sécurité chez les dieux de toutes formes en oubliant jusqu'à leur liberté.
Le magazine Hors-Série de "L'histoire" réunit "5000 ans de catastrophes" en ajoutant l'histoire à la géologie, la climatologie, la géographie et la sociologie déjà occupées à s'en charger.

 L'histoire des cataclysmes fait office de miroir de la société. Ceux qui y ont été impliqués de près par ce genre de désastres, n'oublient pas. Plus éloignés, ces événements tragiques sombrent dans l'oubli ou se transforment en mythes mêlés de résignation sous forme de l'idée d'une "destinée" immuable avec une origine divine qui serait répercutée chez les hommes par des violences de la nature..
Le 29 juillet 2017, le billet "Les mystères des civilisations disparues (clic)" contenait déjà les podcasts au sujet du livre "Comment tout peut s'effondrer" qui avait pour sujet la collapsologie: podcastpodcastpodcast.

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"Les populations sont plus fragiles aujourd'hui"

Un paragraphe de ce magazine dit en substance, signé par René Favier: "Les catastrophes naturelles se produisent surtout sur des territoires dans une situation de vulnérabilité tout en n'étant en général que des événements très locaux et essentiellement humains sauf pour les immuables du paysage. Elles ne sont réellement pas prises en considération par les eux que quand elles prennent de l'importance des médias en relais comme miroir des sociétés souvent récupérées par le pouvoir religieux ou politique.
Ce qui reste inexplicable, c'est que, dans l'histoire, l'homme y a trouvé des manifestations de mécontentement divin traduit par des périodes troublées.
Les mythes engendrés permettent ainsi une construction de mémoire, une rupture dans la manière de vivre dans un tournant ou par un changement de modèle, créés et amplifiés par des événements imprévus et que l'homme archive alors comme une catastrophe due à un phénomène naturel.

0.PNGLa colère des dieux a souvent été le moyen de récupération des populations pour les autorités religieuses et politiques pour expliquer leur politique en instrumentalisant les peurs de catastrophes et en priant pour la clémence des dieux.
Les traces physiques, les sources écrites ou narratives, émanant pour la plupart de l’Église, ou plus tard, administratives répondent aux questions et aux recherches des historiens concernant les périodes de changements structurels de conditions d'habileté de la Terre.
Après chacune des cinq extinctions, la biodiversité a mis plusieurs millions d'années à se reconstruire.
Les scientifiques ont ensuite cherché des explications plus terre à terre en assurant mieux l'avenir par la gestion d'une culture du risque vis-à-vis des volcans, des cyclones, des séismes et des tsunamis.
La tectonique des plaques, souvent inconnue, est le souci majeur qui les explique.

0.PNGCes phénomènes naturels n'ont pourtant rien d'extraordinaires mais tout s'imbrique suite aux dégâts naturels et humains de manière généralisée, appuyée par le sensationnalisme des nouveaux médias qui transmettent même au départ de l'autre bout du monde vu que les informations sont devenues mondialisées.
Le changement climatique actuel est beaucoup plus rapide avec une augmentation de température de 9/10ème depuis les années 80.
Les populations sauvages des insectes s'effondrent et constituent un choc.
Sans référentiel dans le passé, la résistance cognitive est énorme et crée une absence de peur à cause du progrès.
Le réchauffement climatique arrive au centre d'un éventuel déclin de l'humanité présenté par la collapsologie alors que
les catastrophes n'ont pas les mêmes effets dans toutes les parties du monde, ni même dans toutes les croyances.
Les sociétés anciennes avaient des outils et techniques peut-être non performants mais elles étaient loin d'être résignées grâce au savoir enregistré de génération en génération sans se dégager de leur propre responsabilité par rapport aux autorités en place.
Aujourd'hui, paradoxalement, l'impact des catastrophes dans les pays les plus riches est ressenti plus par une perte en biens de richesses et les moins riches, en pertes humaines tandis qu'en temps de guerre, les pertes humaines sont plus comptabilisées pour établir le niveau d'importance.
Les pays riches sont devenus ainsi plus sensibles aux catastrophes naturelles parce qu'elles ont plus à perdre pour elles-mêmes.
Les populations en arrivent à se plaindre aux autorités quand il fait trop chaud en été ou trop froid en hiver, parce qu'elles n'auraient pas prévu les situations d'exception et pas prévenus ensuite malgré les outils de prévision du temps qui deviennent fiables jusqu'à une période d'une semaine à l'avance mais que le hasard du passage d'un "jet stream" perturbe.
Dans ce genre de sociétés modernes et donc, espérons-le, plus évoluées, les populations délèguent leur pouvoir aux experts et aux autorités par la représentativité démocratique, rendant par leur passivité une plus grande fragilité à la population"
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Les raisons des déviations aux prévisions, on les expliquent par les causes à l'origine par une analyse qui s'étend parfois sur plusieurs décennies, conséquences sur ces effets.
Un exemple, la propagation du bacille de Yersin lors de la Grande Peste de 1347, trouve sa source dans la faiblesse économique et la famine d'une époque qui n'avait plus de défense immunitaire contre une maladie déclenchée en épizootie en touchant des populations indépendamment de leur richesse comme effets résultants.

0.PNGAujourd'hui, ce sont les voyages des populations transhumantes lors de vacances ou de migrations ou en tant que réfugiés climatiques qui peuvent avoir des suites du même type quand rien n'est prévu pour les contrer quand ce sont les États qui en sont délégués.
Une première conclusion s'impose: "Face aux catastrophes naturelles, les êtres vivants se trouvent souvent fort dépourvus pour y réagir même après coup".

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Chapitre 1: Fléau divin, impuissance humaine

Longtemps perçues par une manifestation divine, les catastrophes ont multiplié les invocations à un Dieu dans une version monothéiste ou polythéistes avec des dieux spécifiques de préservation engendrant incantations et suppliques particulières avec une représentation des dieux sous une forme animale comme les Égyptiens anciens.

Une oraison du même type existe ensuite en version indienne, latine écrite par Ovide, dans la Bible, le Coran et même en Chine mais toujours avec un sauveur comme Noé qui aurait entrainé ses ouailles sur une arche.
L
es découvertes de Robert Ballard n'attestent que de l'existence d'une civilisation néolithique qui au départ d'une glaciation a fait baisser naturellement le niveau des océans de 120 mètres et qui s'est suivie d'un réchauffement climatique entraînant lentement la fonte des glaces, envahissant par des chutes d'eau par le détroit du Bosphore, sans véritables catastrophes humaines vu le nombre d'années pour y arriver.

Aujourd'hui, les réactions envisagées pour répondre à ces "accidents" se font par l'intermédiaire d'une solidarité protégée par des héros qui sont là pour sauver les rescapés des décombres, pour manifester la résilience ou par des dons organisés à distances via les réseaux sociaux, organisés souvent par des ONG même si cela peut aussi être déviépodcast

Mais puisque la vie et l'économie ont pris plus d'importance et que l'homme a remarqué que les cendres volcaniques rendent les sols plus fertiles, les populations reviennent pour affronter les dangers en les surveillant en permanence.

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Chapitre 2: La science pour expliquer les désastres

Dès l'Antiquité, les philosophes ont cherché à expliquer les cataclysmes créés par des phénomènes physiques.
Le grand tournant s'est produit le jour de la Toussaint de 1755, lors de la catastrophe à Lisbonne due par un tremblement de terre suivi d'un tsunami. Ce siècle des Lumières signe la fin de la résignation vis-à-vis de la nature que les hommes ont contrée par des moyens drastiques de son intelligence et par la prise en mains des problèmes de désastres naturels par l’État portugais qui sous la direction du marquis de Pombal, redessine la ville de Lisbonne.

Philippe Buache, géographe de Louis XV, crée la première carte scientifique recensant 612 lieux européens affectés par des secousses telluriques.
Le XVIIème siècle passe de la prévoyance à l'assurance qui commence à calculer les risques de l'espérance de vie ou de mort, pour ne plus théoriser l'incertitude par la probabilité de faire un péché mais en définissant la probabilité d'occurrence liée aux événements antérieures et aux théories mathématiques de la probabilité et des statistiques comme un actuaire le fait aujourd'hui.

C'est en 1784, pour la première fois dans l'histoire, que Louis XVI dégage une somme exceptionnelle pour aider les victimes d'une inondation.

En paléontologie, l'idée que les Dinosaures (appelés ainsi par Richard Owen en 1842) qui ont pu disparaître à la suite d'un cataclysme, est née avec George Cuvier qui, ambitieux, veut devenir "l'Aristote des temps modernes" par sa théorie des "révolutions à la surface du globe" déjà entamée par Buffon. Théories qui ont entrané les sources diverses des extinctions massives d'espèces révélées par l'étude des fossiles avec la 1ère explication de Walter Alvarez par l'impact d'une météorite de plus de 100 km de diamètres qui s'est écrasée dans la péninsule du Yucatan. Une 2ème explication par Vincent Courtillot suite au volcanisme une 3ème, climatique avec des écarts de températures plus importants entre l'été et l'hiver et, enfin, une 4ème, causée par la compétition entre espèces prônée par Charles Darwin.

Pour renforcer la 2ème et 3ème hypothèses, 1816 a été une année sans été qui a généré la faim pendant 3 ans entre gel et sècheresse à la suite de l'éruption du volcan Tambora qui avait projeté des colonnes de cendres et de gaz à 43 km dans la stratosphère entraînant une perturbation des moussons une modification de l'équilibre politique, plus de piraterie, d'esclavage, de migrations, favorisant les violences à la suite de la famine des populations. L'artiste Turner a peint des ciels apocalyptiques sans se douter que le changement de climat avait été une conséquence de cette éruption.

Il y a exactement 10 ans, le 10 janvier 2009, un tremblement de terre ébranlait Haïti et sa capitale, Port-au-Prince dont le pays ne s'est pas encore remis.

L'année suivante, j'écrivais "Tout bouge autour de moi" qui relate cette histoire par l'intermédiaire de l'écrivain haïtien-québécois, Dany Laferrière, qui était présent lors du tremblement de terre. Son témoignage sur sa ville était troublant de sagesse en disant "Haïti n'a pas besoin de larmes.

Cet événement catastrophique a été rappelé ce matin à la radiopodcast.

En 2010, l'éruption du Eyjafjöll a paralysé l'Europe en clouant les avions au sol.

Toutes ces propositions ont leur propre école de pensée et elles ont toutes quelques "vices de procédure" qui pourraient conclure que ces quatre théories sont complémentaires.

"Bad luck or bad genes" si l'homme n'arrive pas à s'adapter aux changements de toutes sortes que Claude Levi-Strauss traduit par cette phrase: "le monde a commencé sans l'homme et il s'achèvera sans lui". 

Dans le temps long, la Terre a connu plusieurs extinctions qui paraissent presque inéluctables.

C'est ce temps long, calculé en baktum par les Mayas qui m'avait fait écrire "Maille à partir avec les Mayas" en 2007 et qui allait effrayer beaucoup de monde à la date prévue et défrayant la chronique.

L'ère Maya allait de 0.0.0.0.0 (soit 11/8/3114 avant JC) à 12.19.19.17.19 (12 baktun, 19 listun, 19 tun, 17 uinal, 19 kin= jours), ce 21 décembre 2012.

En résumé, la vie n'a jamais été un long fleuve tranquille.

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Chapitre 3: Lutter contre les catastrophes

Scientifiques et experts tentent d'anticiper les séismes ou inondations mais ne parviennent souvent à les gérer que le jour d'après.
En 563, un raz de marée, causé par l'effondrement de la montagne Tauredunum sur le lac Léman, avait dévasté Genève.
En janvier 1910, les services municipaux appellent à l'armée pour gérer les suites d'une crue de la Seine à Paris envahie par les flots et une inondation dans les égouts, les tunnels du métro en construction.
La grande peur du tsunami a suivi celui de Noël 2004 au large de l'Indonésie et des moyens d'avertissements ont été ajoutés par après.
Le Japon, un pays qui connaît un millier de secousses par an, a connu un séisme destructeur en 1923, et n'a pas évité la secousse d'une magnitude de 8,9 malgré des moyens de protection et de prévisions importants quand la situation dans l'environnement est dangereuse de Fukushima.
En 2005, Katrina qui a dévasté la Nouvelle-Orléans et la Louisiane, a démontré la faiblesse par négligence de l'administration Bush et apporté la honte au système de protection des populations inexistant au pays, pourtant le plus puissant dans le monde. 

Aujourd'hui, la plus grande menace pour l'homme moderne à la technicité éprouvée, devient la rapidité du changement climatique et, plus grave, ce n'est plus par la pensée catastrophiste qu'il faudra procéder pour y remédier.
Mais les hommes adorent les frissons apportés par le film-catastrophe souvent américain mais devant son écran et bien assis dans le confort d'un divan capitonné. 10.PNG

Depuis les années 50, les spectateurs ont pu constater les résultats de la guerre froide, des invasions des extraterrestres, de la débâcle au Vietnam, des affaires troubles au niveau politique, des situations économiques jusqu'à en perdre leur identité et leur responsabilité.
Le film "L'Aventure du Poseidon" en 1972, le navire renversé par une vague monstrueuse reste dans les mémoires avec ses passagers regroupés en confiance à la suite d'officiers, de médecins ou d'un prêtre qui voit un salut à l'arrière du navire qui sera sauvé. Un parcours initiatique, n'est-ce pas le message subliminal d'une société déboussolée?
Beaucoup d'autres films encore pour prouver que le courage ou la science ne peuvent venir à bout de la nature déchaînée et que les survivants de tsunami se produisent au hasard avec en prime la culpabilité religieuse volcanique ou salé.
Pas étonnant quand on sait qu'en 2019, même si la religion est en déclin, 65 % des Américains se déclarent chrétien (contre 77 % en 2009) et que plus de 25 %, sans religion (contre 17 % en 2009).

   

Les multimédias y ont ajouté le réalisme par la 3D avec le son, les manettes pour exercer son talent destructeur dans la virtualité de façon ludique car la mort a perdu toute sa raison d'être puisque l'homme veut devenir éternel comme un dieu.
Les USA sont gouvernées par des religieux comme Mike Pence caricaturé dans ce clippodcast.

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Le modèle animal dans la Nature en dehors des hommes.

Anthropomorphe, l'homme regarde avec sensiblerie, parfois dégoût, l'antilope qui se fait dévorer par un lion, alors que ce n'est que normal dans la nature.

Une vue anthropomorphique de la vie privée des animaux y ajoute l'humour.

La Nature a longtemps été considérée comme une ennemie qui engendre des catastrophes, alors qu'elle poursuit sa vie à son rythme avec des techniques construites au cours de millions d'années, sans aucune sentimentalité avec la seule ambition de vivre et de perdurer au mieux, en s'adaptant à la nature environnante.
La Nature capitalise ses réussites comme ses échecs, sans idéologie particulière, sans la notion reliée à l'argent mais dans le seul but de continuer la vie en testant les espèces par leur viabilité.
En dehors des hommes, tout être vivant protège sa progéniture pour assurer sa "continuation" de génération en génération, en se foutant complètement de son passé et de son avenir et en se contentant de vivre au présent.
Trop nombreux, il s'autorégule et s'adapte s'il le peut.
Sauver la planète, il n'y pense même pas puisqu'il fait partie de cette nature qui règle pour lui, son présent par son instinct, sans idéal particulier.
Souvent, il ressent sensiblement ou intuitivement, l'arrivée d'une catastrophe, d'un cataclysme (comme l'éléphant) alors que l'homme n'en a aucune idée.
Les oiseaux s'arrêtent de chanter, l'éléphant commence à s'énerver.
Son combat se déroule le plus souvent en groupe social quand cette forme de résistance lui donne plus d'efficacité. Les rémoras suivent les requins comme des ombres en récupérant les restes et en échange, nettoient leur hôte. Tellement d'exemples de la sorte dans le monde animal et végétal. 
Pour se nourrir, il partage, il s'entraide et au besoin vole parce qu'il ne connait pas la propriété et qu'il n'a d'autre arrière-pensée que de vivre et de manger.
Sans besoin d'envisager sa vieillesse et ce qu'est le temps, il profite du cycle naturel de la vie et de la mort qui dit qu'après une saison froide viendra une autre plus chaude et qu'au besoin, il prendra même plus tôt, les chemins de la transhumance, si le changement de saison n'arrive pas comme prévu dans les temps.
Il ne connaît ni stress, ni guerre, ni folie, ni hypocrisie sous aucune forme.
Pour communiquer, il utilise tellement de formes adaptées au milieu dans lequel il vit parfois à distances énormes (comme les cétacés).
La justice n'existe qu'au début et à la fin de sa vie, de son parcours avec entre les deux et de la débrouille pour ne pas se faire manger lui-même par un prédateur dans une lutte de compétition pour la vie.
Pour (sur)vivre, il s'agit pour lui d'apprendre les techniques apprises par les parents et de les adapter à son avantage
jusqu'au moment de se retirer de la vie.

La peur de la mort lui est inconnue puisqu'elle fait partie du cycle de vie qu'il partage dans son environnement de prédilection et qu'il s'y est adapté au fur et à mesure. S'il ne sait pas qu'il va mourir un jour, il sait qu'il vit et cela lui suffit.
Ces techniques de vie ont souvent été oubliées par l'humanisme qui aimerait tout savoir et tout protéger.

0.PNGL'homme ne doit pas nécessairement copier la nature mais peut s'en inspirer après avoir observé minutieusement toutes les étapes qui ont permis à la Nature de vivre avant son apparition et n'aura aucune peine à lui survivre, s'il disparaissait.

Copier n'est pas tricher d'après cet article.

0.PNGÊtre taxonomiste est une autre manière de se sauver en tant qu'homme avec nos complexités.
La taxonomie est une branche de la biologie, qui a pour objet de décrire les organismes vivants et de les regrouper en entités appelées taxons afin de les identifier, les nommer et les classer via des clés de détermination.
L'homme n'a fait qu'utiliser les autres formes de vie à son bon plaisir et avantage.
Au sujet de l'Australie, cette histoire de dromadaires que l'on y a implantée et que l'on a tués en est une preuve:podcast.
Croire que l'homme a été créé à l'image d'un dieu salvateur ou vengeur et qu'il n'y aura pas d'autres formes de vie dans l'évolution, est un leurre même si cela peut l'aider à vivre.
L'homme a cru qu'il pouvait régenter tout le monde du vivant.
Il a créé des zoos et des parcs animaliers dans un esprit de protection des espèces alors que c'est en liberté, sans barrières, que ce monde parallèle se sent le mieux.

 La terre sans les humains, ça donnerait quoi?

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Conclusions et remarques

Darwin avait bien compris ce que ses constatations apportaient comme idées souvent contraires à celles des hommes de cette lutte pour la vie.

Le billet de Daniel Martin "Collapsologie et créationnisme, entre « millénarisme » laïc et religieux, mêmes perspectives?" ouvre parfaitement le sujet: "La collapsologie est un courant de pensée annonçant un effondrement planétaire et systémique imminent de la civilisation industrielle qui fait de plus en plus d'adeptes. Le créationnisme, très développé aux USA, est la pensée religieuse qui considère que la vie et l'univers sont la création de Dieu et qu'une fin des temps est proche. [..] 5.PNG Malgré les différences d’analyses et de références pour les étayer, entre la fin d’un monde et l’effondrement démographique évoqués par les collapsologues et la fin du monde imputé aux plans, ou aux desseins, d'un «architecte céleste», c’est à dire Dieu, envisagée par les créationnistes, on ne peut que constater la similitude de perspectives finale entre ces deux «courants de pensée» où seuls survivront celles et ceux qui auront su anticiper [..]. Aucune espèce ne peut proliférer indéfiniment au détriment des autres espèces comme le fait l’homme sans se mettre elle-même en danger et disparaître. A l’intérieur de chaque espèce ce sont aussi les groupes les plus prolifiques qui font disparaître les autres"...

La relance de l'idée est évidemment bien à propos quand le changement climatique vient l'appuyer et que des situations catastrophiques non maîtrisables de chaleur intense surviennent en Australie ou ailleurs.

Au passage du millénaire, Témoins de Jéhovah, prophètes, chevaliers de l'apocalypse de tous les horizons reviennent pour utiliser, à leur propre avantage, la crédulité des populations qui ne se sentent pas bien dans leur peau et prédisent ainsi tellement de fois un événement, un retour d'un dieu sauveur que l'on en deviendrait malade rien qu'à l'attendre. 

Deux manières de ressentir ce mot "Alléluia ou Hallelujah" quand on est laïc et que la religion apporte une peur sournoise:

1.PNG.jpgCe 6 janvier, si depuis le 15ème siècle, c'est la galette des Rois arrive à étouffer les mauvais esprits, alors pourquoi paspodcast?

Mais par la transformation de sa vision humaniste, protectionniste et religieuse, l'homme  s'est créé un monde à part, en dehors des règles fondamentales de la vie dans la nature qui a tellement de choses à enseigner à l'homme.2.PNG.jpg

Socialisme, communisme, capitalisme et même écologie ne sont que des visions partisanes de cet esprit qui ne pense qu'à sa propre survive même si c'est aux dépends des autres formes de vie.

En 2007, j'écrivais "Petites natures pour Grande Nature".

En 2009, "Chassez le naturel, il revient au galop" en sortant du cadre de l'homme pour qui ce dicton était destiné.

0.PNGS'il y a un dieu à respecter, ce ne serait pas la créature qu'un dieu aurait créé à son image ou donc lui-même, mais la Nature.

Les espèces rares et endémiques sont nombreuses.

L'homme, lui, est une espèce endémique sur le monde entier et se doit de faire plus attention à elle.

Ce 8 janvier, était présenté, la série américaine, "La servante écarlate" (The Handmaid's Tale) est une des thématiques majeures de notre époque telles que la représentation de la femme et la manipulation de la foi.  Elle raconte l'histoire de la servante écarlate d'un Commandant dans un monde dystopique effrayant, dans un futur proche où un régime totalitaire et religieux extrémiste qui a pris le pouvoir pour sauver l'Amérique, devenue la République de Gilead où les femmes y sont dépourvues de tout droit et les servantes écarlates servent de reproductrices pour les épouses devenues stériles. (Podcast du 1er épisode)

0.PNGLes collapsologues sont nécessaires comme lanceurs d’alerte mais je dois avouer qu'à l'âge de la retraite, je suis plus proche du survivaliste libre de toutes idéologies aux convictions trop affirmées comme la jeune collapsologue, Greta Thunberg, qui a jeté un froid à l'ONU avec son "J'accuse les autorités du monde". Il faut sortir intelligemment du fatalisme et renouer avec l'optimisme. Plus terrien  qui se cacherait que humaniste...

Le mouvement du survivalisme me tente plus pour contrer les catastrophes en stockant de la nourriture, en construisant un abris anti-nucléaire ou non dans la recherche de l'autosuffisance avec une proximité plus grande avec la nature.0.PNG

Toutes les bonnes idées sont bonnes à prendre mais donner de bonnes résolutions et trouver des solutions aux problèmes du monde autrement que par des paroles, c'est encore mieux pour un système en place pour casser sa latence résiduelle en l'analysant avant de l'appliquer une fois adapté à un environnement spécifique et non généralisé parce que rien n'est, à première vue, généralisable sur Terre.8.PNG

Comme la nature, il faut savoir puiser dans des idées éparses et en prendre ce qui parait être le meilleur pour l'exercer sur soi d'abord avant de les appliquer pour les autres.

Lors du retour au 7 janvier d'il y a cinq ans qui avait généré un massacre au journal de Charlie Hebdo: avec Nicolas Vadot qui présente le risque d'une "dictature du politiquement correct"?

Aujourd'hui, le journal s'en prend aux "nouveaux censeurs derrière leur smartphone" et il est donc nécessaire de revitaliser l'esprit de #JeSuisCharlie comme l'a fait Sam Touzani très bien en radio, ce matin-là:podcast.

Je prendrai cette fois quelques dessins du dernier "Charlie hebdo" qui démontre souvent jusqu'où peut aller avec la connerie humaine:

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1.PNGLe djihadisme 4.0 n'étant plus organisé en État Islamique, a changé de technique en cassant le tissu social pour susciter des réactions de l'extrême-droite pour créer une situation de guerre civile par des cerveaux formatés agissants en réseaux ou non qui n'ont pas compris l'importance du cycle de la vie et n'ayant qu'une justice de dieu de la charia. Les causes du terrorisme sont évidemment sociales, mais cela n'empêche pas de constater le refus d'accepter une responsabilité dans cette sociabilité qui est une résolution de part et d'autres humaine d'une autre confession religieuse et d'une obéissance inconditionnelle à une autorité représentative.

Le cerveau, l'organe du corps humain le mieux agencé par l'évolution, consomme le plus d'énergie mais que l'on ne remplace pas comme on le ferait pour le cœur considéré comme le siège des émotions, pourra-t-on par l'intelligence corriger ce que dieu aurait fait et qu'il a crée à son image?

0.PNGL'évolution a créé l'homme avec son imagination pour éviter le travail dur, bête et méchant dans sa signification originale du terme "tripalium" (instrument formé de trois pieux, auquel on attachait les animaux pour les ferrer, les soigner ou pour les punir) même si en secret, son côté vénal finit par apparaître.

"Beaucoup d'investisseurs sortent du marché quand tout a baissé et y rentrent quand tout a monté", comme le disait Michaël Petitjean dans l'Echo de vendredi.

Aujourd'hui, on modélise les catastrophes sur ordinateur en prenant l'histoire des temps en paramètres pour expliquer les disparitions de populations et d'espèces dans une effondrement global à l'échelle humaine mais pas à l'échelle de la planète.

A ne pas oublier c'est que tous les êtres vivants dépendent l'un de l'autre dans une chaîne de rentabilité et d'efficacité.

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Mais qui peut être sûr d'être innocenté par les générations futures?

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Le coin des livres

10.PNGCe jeudi, l'anthropologue et ethnologue, Nastassja Martin, surnommée  "Femme-ours du Kamtchatka" depuis sa rencontre mystique avec un ours. Elle entretient une relation toute particulière à la nature dans son expression la plus sauvage. Elle était invitée au 28' pour parler de l'animisme et du naturalisme dans ses livres "Croire aux fauves" et "Les âmes sauvages" dans lequel elle dit "il faut repenser le vivant qui est lui-même en train de se repenser"podcast.

10.PNGBernard Werber a sorti son ivre "La Boîte de Pandore" en imaginant avoir vécu d'autres vies ou il espère avoir pu influencer sur les événements.

Avant l'implosion ou l'explosion finale de notre système solaire, programmées dans 4,5 milliards d'années, il reste encore beaucoup de belles jambes et de tibias à former en gardant la "tache noire", cette petite partie de la cuisse interne qui en tant que viande maigre, aux fibres courtes, est riche en protéines et en oméga 3 grâce à une alimentation particulière.

Eriofne,

 

12/1/2020: Extrait du JT au sujet de la taxonomiepodcast

16/1/2020: Thomas Gunzig nous rappelle qu'en Belgique, nous avons aussi nos catastrophes dont la presse internationale ne parle même pas podcast

23/1/2020: sur la .5

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22/7/2020: La collapsologie en questionpodcast

01/12/2020: L'effondrement écologiquepodcast

22/6/2022: Le découvreur de Lucie, Yves Coppens est mort
podcast

10/10/2022: Le film "Soleil vert" repasse après 49 ans sur ARTE. Le film positionne un futur déshumanisé en 2022.

New York en l'an 2022. La mégalopole est en proie à la famine et aux déchets, et l'alimentation synthétique généralisée... Réalisé en 1973 par Richard Fleischer, un film étonnamment visionnaire, devenu une référence du cinéma de science-fiction. Avec Charlton Heston et Edward G. Robinson.

New York, 2022. Les ressources naturelles sont épuisées. La population se nourrit exclusivement d’aliments synthétiques : des doses de "soleil vert" fabriquées par la compagnie Soylent. Le détective Thorn, qui partage son appartement avec un vieillard, Sol Roth, enquête sur la mort suspecte de Simonson, un haut dirigeant de l'entreprise. Mais l’affaire est subitement classée par la police, et les témoins gênants disparaissent…

Le dernier repas
Les premiers plans, vertigineux, qui plongent sur New York , s’écrasent dans des poubelles remplies d’ordures, dans des carrières submergées de déchets, qui rappellent certaines images actuelles. Pour accéder à son appartement, Thorn escalade des hommes tassés les uns contre les autres. Ses richesses naturelles épuisées, la planète se réduit à un terrain vague pollué et surpeuplé. Le "soleil vert", petit carré de nourriture synthétique, est devenu le nec plus ultra de la gastronomie. Seuls les anciens ont connu le temps des vraies saveurs. Roth, l’ami de Thorn, peste sans arrêt contre "ces cochonneries sans odeur et sans goût". Le vocabulaire même est déshumanisé : les plus nantis se réservent le "mobilier", c’est-à-dire de jolies poupées de luxe... Magnifiquement servie par un Charlton Heston convaincant en privé opiniâtre, approchant, à ses risques et périls, l’abominable vérité, cette vision cauchemardesque du XXIe siècle désormais advenu résonne étrangement en cette année 2022. Puissant par sa force évocatrice, Soleil vert offre aussi enfin un dernier rôle au grand acteur Edward G. Robinson


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