Comès d'Ombre et de Silence (05/10/2020)
Ce dimanche matin, à nouveau un ciel plombé, une pluie légère et beaucoup de vent, des séquelles probablement de la tempête Alex mais très affaiblies et sans communes mesures aux dégâts occasionnés dans le Sud-Est de la France. Odette est déjà loin et Alex a pris le relais.
Mon jogging m'a emporté jusqu'à l'exposition Comès au n°7 de le place des Palais, accolé au musée BELvue, à la rencontre des œuvres de Comès décédé à l'âge de 70 ans en 2013.
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Didier Comès, scénariste, auteur majeur de la bande dessinée belge et maître des silences, du noir et blanc et du fantastique, connait un succès fulgurant au tout début des années 80 avec son roman graphique, son œuvre majeur "Silence" qui raconte l’histoire d'un simple d’esprit sourd-muet exploité par des propriétaires terriens et qu’une sorcière va éveiller à sa conscience marquée par toutes les formes de rejet, d’exclusion et de violences rurales ou urbaines. Il s'en est allé en 2013, son œuvre est présentée dans cette exposition au travers de planches exclusivement muettes et d’une scénographie de Corto Maltese, d'Hugo Pratt fervent défenseur des cases muettes.
En 11 albums parus entre 1980 et 2006, il recourt à toute la grammaire du noir et blanc pour exprimer avec force sa vision du monde. Epouvante, beauté de la nature en donnant une place aux exclus, muets, nains, difformes et laissés-pour-compte.
Des personnages avec quelque chose de tribal, de nomade, de fugace et de fugitif, sans famille avec un passé que l'on imagine lourd de secrets avec des rencontres et des amitiés indéfectibles en bestiaire carnavalesque.
Découpage, cadrage, rythme, gestion des masses, lignes de force, taille des cases et des strips confortent son écriture graphique dans l'expressionnisme entre silence et éloquence par le mutisme, le silence assourdissant, le passé sous silence et le silence pesant.
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Photos à cliquer
Les couvertures de ses albums sont en couleurs.
Les planches restent en noir et blanc.
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Les seules couleurs de l'expo |
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Au retour, le soleil était là et le vent encore plus fort.
Tellement fort, qu'à mon poignet, mon masque, sans le remarquer, a pris la clé des champs.
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Au revoir là-haut
Le soir, cet excellent film que présentait la .2 française était parfaitement en ligne avec l'exposition et avec Comès.
"Novembre 1919. Deux rescapés des tranchées, l'un dessinateur de génie, défiguré lors du conflit et l'autre modeste comptable décident de monter une arnaque aux monuments aux morts. D'un autre côté, leur ancien lieutenant « va-t-en guerre », devenu lui aussi escroc parvient à intégrer la famille dont le patriarche, père indigne du dessinateur de génie, qui règne sur la classe politique parisienne.".
Il me rappelait le billet que j'avais écrit pendant le confinement "Le muguet masqué" dans lequel il y a plusieurs points en commun.
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Visite guidée par un audioguide qui accompagne l'exposition, présente aussi la Belgique et son histoire aux visiteurs.
Histoire qui rejaillit ce matin avec Delphine de Saxe Cobourg.
Le nom de Saxe Cobourg Gota est expliqué par Pierre Marlet
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Le scandale qui l'a entaché, avec l'interview de la S.A.R. Delphine de Saxe Cobourg dans son combat pour être reconnue comme fille du roi Albert II était invitée ce matin à la radio.
Le cactus en parlait heureusement avec un certain humour.
Allusion
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