27/09/2020
Un Parc de combats
Il y a une semaine, c'était la journée sans voiture, il faisait beau et ce fut une belle ballade à vélo, avec photos à l'appui.
Cette semaine, la tempête Odette sévissait et avait fait des dégâts à la côte belge.
Elle a provoqué pas mal de dégâts au littoral et dans les polders.
Vendredi soir, sur la Grand-Place de Bruxelles, la fête de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec des chanteurs devant 300 spectateurs, sélectionnés par concours. De multiples parapluies transparents recouvraient la foule dispersée dans la tourmente de vents et de pluies. La télé pour les autres.
Samedi matin, 26 septembre, dans le programme de la journée, sélection de Exposition en Plein Air 'Arts Congo Eza' au Parc Royal de Bruxelles. 10:30, ciel plombé mais relativement sec. Mon jogging commence dans cette direction.
...
Arrivé au Parc, la pluie a commencé à tomber en rafales continues.
Mon ciré jaune venait bien à propos.
L'exposition devant le Palais royal était-il dit.
Je m'y rends sans tarder.
Rien.
Pas d'exposition.
Quelques joggeurs, quelques touristes égarés bien caché sous leur masque et sous leur parapluie.
Mais à part cela, le désert, la pluie a éradiqué les passants.
Que faire à la place de l'Expo?
Pourquoi ne pas prendre des photos du Parc et de ses statuaires que plus personne ne prend le temps de regarder.
Mais avant cela un peu d'histoire....
...
Histoire
"Un Parc de combat", titrais-je.
Wiki dit: "Edifiée à partir de 1775 sur les ruines du château des ducs de Brabant, situé au sommet du Coudenberg. Appelé communément depuis l'incendie qui l'a ravagé en 1731, « l'Ancienne Cour » ou « la Cour brulée ».
Remanié et agrandi sous Jean III de Brabant et ensuite sous Philippe le Bon, le château était entouré de la place des Bailles, clôturée, et, à l’arrière, d’un parc divisé en deux parties : le grand parc ou warande, réserve à gibier qui s’étendait, à la fin du règne de Charles Quint, jusqu’à la rue de Louvain et aux remparts situés porte de Namur ; le petit parc, situé dans le vallon du Koperbeek, entre l’arrière du palais et le bois. Celui-ci comprenait un jardin d’agrément privé, dénommé au fil de ses réaménagements successifs, tantôt « Feuillée », tantôt « Labyrinthe » par évocation des berceaux de verdures, portiques et bassins du labyrinthe de Corinthe. Sur le versant opposé, un vignoble, une orangerie et des volières d’oiseaux exotiques et, dans le reste du vallon, un jardin de fleurs et un étang agrémentaient l’ensemble.
Le château est la proie des flammes dans la nuit du 3 au . L’incendie a pris dans les cuisines où l’on préparait des confiseries pour le prochain bal. Il laisse derrière lui un champ de ruines et un parc délaissé. D’aucuns proposent une reconstruction partielle du site, mais l’argent manque.
Pour le vingt-cinquième anniversaire de son installation comme gouverneur des Pays-Bas autrichiens, les États de Brabant souhaitaient ériger une statue à Charles de Lorraine. Le prince de Starhemberg, ministre plénipotentiaire de l’impératrice Marie-Thérèse d'Autriche, proposa de l’installer sur la place, devant les ruines arasées pour l’occasion. Dans la foulée, il suggéra d’étendre la place, de la border d’édifices réguliers et de remanier le parc. L’impératrice donnait son accord le , à condition que la Ville de Bruxelles en assume le financement. Ardues, les négociations aboutiront à la signature de deux conventions, l’une pour la place, l’autre pour le parc. La Ville assurait le financement des voiries limitrophes tandis que le gouvernement prenait l’aménagement du parc à sa charge.
La volonté du concepteur du plan du quartier, Barnabé Guimard assisté, pour l’aménagement du parc, de Joachim Zinner, était de faire, du quadrilatère formé par le parc, un point central de réorganisation du quartier environnant en le dotant de bonnes communications avec la ville en expansion. Les travaux s’étaleront de 1776 à 1783. Tout est aplani et refait : 1.218 arbres sont abattus pour tracer les nouvelles allées en patte-d’oie qui relient le Palais de justice de Bruxelles, le Palais royal de Bruxelles, le palais de la Nation et la place du Trône.
Mais en 1793, les occupants révolutionnaires français le ravagent et abattent sauvagement les statues et les bustes des empereurs romains dont on l’avait orné.
La Ville de Bruxelles, qui gère le parc dès 1797 avant d’en devenir propriétaire par arrêté royal du , s’attache à réparer les dégâts et repeuple bientôt le parc de statues et de bustes actuels. À court d’argent, elle organise aussitôt une souscription publique au terme de laquelle la direction de l’entretien du parc est confiée aux trente plus généreux donateurs. Les résultats dépassent largement les attentes et les mécènes victorieux délèguent sept représentants qui constituent la commission du parc".
Et pourquoi pas de président en Belgique?
Mais, que s'est-il passé dans ce parc le 27 septembre?
Le 27 septembre : une fête nationale avant d’être celle de la Communauté française.
La suite, je la laisse racontée par Annie Cordy dans "Moi Belgique"
Pourquoi ne pas prendre des photos du Parc et de ses statuaires que plus personne ne prend le temps de regarder.
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Odette au pouvoir
Cette fois, c'est contre elle qu'il faut se battre
La statue poétique de Jean-Michel Follon fait un peu désordre parmi le statuaire du parc.
La première guinguette est vide, la seconde occupée de personnes qui attendent la fin de la pluie.
En sortant, un coup d'œil vers le Théâtre du Parc avec à l'arrière, bien caché, le Club Royal Gaulois qui a un extérieur qui n'est dépassé que par son intérieur.
Le 21 juillet, le parc est l'endroit où la population fait la fête rendant la parc bondé.
Pas cette année... Covid oblige...
Le chemin de retour est aussi mouillé. Pas un poil de sec...
Je ne sais quel préfixe "iso", il faudrait utiliser pour exprimer l'idée d'être aussi mouillé à l'intérieur et à l'extérieur, mais c'est le cas adapté à ma situation.
A l'arrivé, une éclaircie et un arc-en-ciel vu de chez moi.
Quant à l'expo "Arts Congo Eza", elle m'a posé un lapin..
Ce sera via une vision sur Internet.
Mais au fait d'où vient cette expression?
Bernard de Orthogaffe donne la réponse du dimanche:
Personnellement, je n'en ai pas eu à poser.
Je suis sûr qu'ils m'ont vu dans le parc sans se laisser voir.
Allusion
PS: Ce dimanche matin, éclaircies, autre jogging solitaire dans un autre parc dont j'ai déjà parlé dans ce billet. Quelle ne fut pas ma surprise d'y voir une autre course de vélo...
Publié dans Actualité, Belgique, Histoire, Santé et bien être | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer
Commentaires
Quel bonheur de se promener sous la pluie de Bruxelles !
Prendre le temps de voir de regarder d'admirer...et puis cet arc en ciel en finale pour colorer le ciel gris d'automne.
Magnifique !
Écrit par : Martine Grillon | 27/09/2020
Répondre à ce commentaireEn fait, il n'y a qu'une chose qui m'arrête: le verglas.
Le vélo quand il fait sec avec un peu de soleil.
Le jogging en temps de pluie...
Cette année 2020, il n'y a pas eu de verglas.
En semaine, c'est la marche qui prend le relais
Écrit par : Allusion | 27/09/2020
Le mois de septembre, un mois de combats?
Le Débrief du mois de septembre 2020 rappel revient sur les événements du mois
https://grand-angle.lavenir.net/debrief/le-debrief-du-mois-de-septembre-2020/
Écrit par : Allusion | 01/10/2020
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