30/06/2025
Protocole Chaos
Quels sont les liens entre Trump et la Russie ?
Le célèbre cryptologue Tomás Noronha, se retrouve piégé par une terrible vidéo manipulée et trafiquée. Pas d'autre choix que de travailler pour les Russes, de tenter de percer le secret d'un message codé. D'un continent à l'autre, sa nouvelle enquête l'amène à découvrir la plus grande menace qui pèse sur le monde. Un voyage en Russie, aux États-Unis et en Birmanie à cause de son épouse Fiora dont il est séparé s'enchaine.
Inspiré de faits réels, ce thriller saisissant sur la nouvelle organisation mondiale, se dessine sous nos yeux aujourd'hui.
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Préface
José Rodrigues Dos Santos est un auteur dont j'ai déjà lu plusieurs livres à la suite desquels, j'ai écrit un billet. Son principe de base est de prendre un sujet d'actualité et de faits réels pour construire ses romans par l'imagination. Les livres publiés et traduits en français de la série Thomas Noronha que j'ai lu et leur reprise dans certains de mes billets
Série Tomás Noronha
- Codex 632 : le secret de Christophe Colomb
- La Formule de Dieu cf : "La formule de Dieu de Einstein"
- La Clé de Salomon cf "La clé de psi ψ"
- Signe de vie cf "Il suffit parfois d'un signe venu d'ici"
- Immortel cf "Rêve d'immortalité par l'IAG?"
- Âmes animales cf : "Les âmes animales vs les âmes humaines"
- La Femme au dragon rouge
- Protocole Chaos
Publié au Portugal en octobre 2024, avant l'élection de Donald Trump, le roman "O protocole Caos" s'avère prémonitoire avec les questions suivantes :
- Quel est le véritable projet de la Russie ?
- Quels sont ses liens de la Russie avec Donald Trump ?
- Comment les réseaux sociaux peuvent-ils détruire nos démocraties ?
- Trump est-il une taupe à la Maison Blanche qui aurait Poutine comme commanditaire ?
J'ai réservé la lecture de ce roman pendant mes jours de vacances.
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Prologue du roman
"Un fou furieux, armé jusqu'aux dents et se filmant en direct sur Facebook Live se rend dans une première mosquée et ouvre un feu nourri sur tout être vivant à portée de ses balles, hommes, femmes, enfants, bébés, tous y passent. Il s'agit du professeur portugais Tomas Noronha, l'homme qui résout les énigmes les plus improbables !"
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Personnages
- Thomas Noronha, increvable et incroyable cryptographe portugais, se retrouve au centre d'un piège diabolique dressé par les services secrets russes, manipulé par MOSCOU et le FSB. Piégé, il est obligé de travailler pour eux qui doivent retrouver un téléphone compromettant perdu aux USA par un membre du FSB agissant en action clandestine. Son épouse dont il est séparé, l'envoie en Birmanie pour récupérer un document. Là, il découvre les affres d'une dictature vis-à-vis des Rohingyas qu'il accompagne jusqu'au Bengladesh pour ne pas être assassiné.
- Dimitry Chermyshev, commandant de police, russe passionné du numérique. Repéré par ses compétences informatiques, il se fait engager par le FSB pour améliorer son niveau de vie. Il intègre le FSB pour y mener une guerre contre l'Occident en menant des campagnes de désinformation sur les réseaux sociaux. Il y apprend comment le match entre Hillary Clinton et Donald Trump Ier était truqué avec des messages de troll adressés spécifiquement aux féministes en disant que Hillary a toléré l'infidélité de Bill pour qu'elles n'aillent pas voter, à la communauté noire en disant que Hillary décrit les noirs comme des prédateurs, aux catholiques en disant que le pape soutient Trump, aux anticapitalistes en disant que Hillary a touché beaucoup d'argent des riches sur le dos des pauvres ... Ces messages sont personnalisés pendant que les autres ne sont au courant de rien. Hillary n'a pas la moindre idée que les gens ni la presse reçoivent comme mensonges. Ne pas avoir de démenti est tout l'art fabuleux des réseaux sociaux... Le Plan d'ingérence des Russes : renforcer le pouvoir de Trump pour que le système politique se replie sur lui-même, qu'il laisse tomber l'Europe pour éliminer l'OTAN et l'occidentalisme libéral et démocratique. Se coordonner avec l'Iran pour attaquer l'Occident. Cela déclencherait une guerre qui pousserait les Israéliens à riposter en frappant fort. Ensuite convaincre Pékin de déstabiliser l'Extrême-Orient. QAnon suit les mêmes objectifs en sapant en parallèle par la voie inverse qui doivent se rejoindre. Les tactiques hybrides guerrières de la doctrine Gerassimov ne peuvent être dévoilées trop clairement. Si la guerre nait civilement en interne, il ne faut plus que conclure par l'extérieur avec moins d'investissement.
- Leroy Roderick, ouvrier du pétrole, cajun, fier et pauvre, dans le sud profond de la Louisiane. Licencié suite à un accident du travail, il est écœuré que ses années de dur labeur ne lui octroient aucune récompense. Ses consultations assidues sur les réseaux sociaux l'informe des actions que les politiciens "véreux" de Washington avec leurs effets incroyablement néfastes de la politique des démocrates "pédophiles" en faveur des minorités, l'excluant, lui et son fils. Sur YouTube, il découvre à quel point les blancs sont maltraités au profit de minorités de genre, de couleur par la discrimination positive. Heureusement, un sauveur providentiel apparaît à l'horizon en la personne d'un amuseur public très apprécié dans un reality show, Donald Trump. Il faut agir et devenir justicier quitte à devenir terroriste pour sauver l'humanité dans une mission suicidaire contre les élites libérales. Quand Trump I a gagné les élections, il s'enhardit d'après le conte "Sans le ciel" de Vladislav Sourkov. Supprimer le libéralisme social entré en décadence. Pour Roderick, l'ingérence russe est du bluff parmi les fake news. Les élites ont déversé des immigrés sur l'Amérique avec des privilèges pour conserver leurs voies et conspiré pour garder le pays sous leur joug dans une dictature camouflée en démocratie. Le politiquement correct doit disparaitre dans le calme avant la tempête. Le mondialisme du juif Soros, de Rothschild, présenté avec emphase par les journalistes officiels. Seul les réseaux sociaux sont libres non contrôlés par les élites qui mentent... sauf le président Trump. La drogue d'endochrome confère la vie éternelle des élites ans une répétition de Sodome et Gomorrhe. Les forces du bien contre celles du mal.
Tous les trois personnages du roman sont impliqués et se retrouvent dans un scénario qui les intègre en se faisant gruger par des autorités russes.
Dimanche, FR2 représentait le film "Millénium, ce qui ne tue pas" qui est dans la note. Lisbeth Salander et le journaliste Mikael Blomkvist se retrouvent aux prises avec des espions, des cybercriminels et des membres corrompus du gouvernement.
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Scénario de "Protocole Chaos'
Le roman de Dos Santos est une brique de 595 pages construites en chapitres courts et une note finale, parue exclusivement en français, de 42 pages qui donnent ses idées, terminées par ses références. Ils s'enchaînent pour donner naissance à un grand puzzle qui explique comment la chaos se construit au fur et à mesure dans l'histoire du monde en mettant l'accent sur les dangers des réseaux sociaux et de leurs algorithmes qui visent, non à informer honnêtement et avec sérieux, mais à les rendre captifs par des programmes qui poussent à la surenchère, notamment via le mensonge, la mésinformation mélangée à de réelles informations, pourvu que les personnes connectées restent sur les plateformes le plus longtemps possible pour générer chez celles-ci des revenus grâce aux publicités attractives avec l'aide d'algorithmes évolutifs et pour insidieusement introduire leurs propagandes qui peuvent même être contre leur propres intérêts. Plus c'est gros, mieux cela marche. Extrait de la page 345 : "Nous créons dans les réseaux sociaux une réalité alternative, sortie de notre imagination. Un grand n'importe quoi, répété souvent de sorte que les gens commencent à croire comme Staline l'a fait dans le passé".
Le but est de tour à tour voter pour le Brexit pour le "sauveur" Trump et pour permettre à la population de conserver leurs armes de la NRA par le second amendement.
Aujourd’hui, 45 % des électeurs approuvent l'action de Trump et 46 % la désapprouvent. Plus inquiétant pour lui, une majorité d’Américains (52 %) pense que le pays est ‘sur la mauvaise voie’. Que faut-il retenir de tout ça ? Que la politique américaine ne s’arrête jamais. La popularité fragile de Trump aujourd’hui ouvre déjà la porte à toutes les spéculations pour demain. Des favoris émergent, des surprises apparaissent, mais une chose est sûre : près d’un quart d’électeurs se dit encore ‘indécis’.
Dans le processus qui a permis à Trump de se faire élire, Dos Santos voit l'aide des Russes à qui il serait redevable depuis longtemps dans le passé.
Il a rassemblé une énorme documentation pour écrire ce thriller politique avec les réseaux sociaux comme agent liant à sa compréhension.
Dans ce roman, nous sommes entrés de plein pied dans "L'art de l'espionnage".
Noronha aura besoin d'un ancien ami pour prouver son innocence et sortir de l'impasse dans laquelle il était tombé, piégé avec l'obligation de travailler pour les Russes (extrait).
Dès les pages 522, on y apprend des termes russes comme navodka, doveritnrlnaya svyaz, razrabotka, seksot... avec des Américains comme Paul Manafort, George Papadopoulos, Michael Flynn, Rex Tillerson, Michael Cohen, Wilbur Ross, Carter Page, Felix Sater, Jeff Sessions, Jared Kushner, Ivana Zelnickova qui ont tous gravité dans l'environnement de Donald Trump de près ou de loin... et que Dos Santos arrive à la conclusion que "Trump aurait fini par devenir un agent russe".
Le projet russe 'Protocole Chaos' voit sa source dans l'idéologue Alexandre Douguine, déterminé à détruire l'Occident par la division, en créant la zizanie en Europe, avant de s'attaquer à l'Amérique.
Rome, c'est la terre, la tradition, le peuple, la patrie. Carthage, c'est la mer, la subversion de la tradition, l'mite, la mondialisation. Rome est continentale, Carthage est atlantique...
En 2020, j'écrivais au moment où le Covid montrait le bout de son nez, "La vérité, ça n'existe pas", dans "un univers entre magie et réalisme" du complotisme. La existe existe si on peut la dire, si on veut la dire, si la théorie du complot ne vient pas l'influencer par des informations simplistes appelée "Théorie de la terre plate" qui remonte à Thales.
Dans ce roman, le vaccin Zika est attaqué par les complotistes populistes.
Seul l'art du surréalisme parvient à exorciser cette situation en n'expliquant plus rien mais en laissant l'interprétation aux visiteurs intéressés.
En avant, la musique...
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Les manipulations des réseaux sociaux
Dès la page 553, Noronha analyse le cheminement des idéologies par l'intermédiaire de bots et du chatbot de l'intelligence artificielle grâce au système de machine learning modélisé et filtré de façon que la communication soit avec le public soit sympathique, fluide et correcte. Internet a été créé par des idéalistes qui voulaient retirer le pouvoir aux gouvernements pour le remettre aux citoyens ordinaires en communication les uns avec les autres. La société se libérait avec des citoyens qui devenaient eux-mêmes le produit gratuit de gigantesques manipulations bien rémunératrices pour les organisateurs. Je n'ai pu parler de mon histoire sur les réseaux sociaux.
Les sceptiques peuvent vérifier les allégations, les constatations de l'introduction des réseaux sociaux intégrés pour influencer par la pub dans certains messages comme Twitter, Facebook, Reddit ou YouTube.
Je n'ai plus d'accès à Facebook. Je ne suis enregistré sur Twitter, Reddit et Youtube. Réflexions du Miroir, WhatsApp, LinkedIn restent mes seuls contacts avec internet.
Un particulier isolé finit toujours par s'accrocher à un groupe qui le rend addict à un réseau social en l'attirant par des réponses positives. Le groupe développe son identité, sa radicalisation et sa fidélité de ses nouvelles recrues. Les Likes qu'il reçoit témoignent, son contentement par une augmentation de sa dopamine. Entre groupes, l'antagonisme et la confrontation, crée la peur et la haine envers ceux qui ne pensent pas de la même manière. Conservatisme et croyances y ajoutent des couches superposées. L'étrange de la nouveauté devient l'ennemi par les émotions sans raisons. Les algorithmes interviennent alors dans un but de publicité ou de propagande en faisant monter l'audience comme le font les mouches à merde.
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Réflexions du Miroir
Il y a de fortes suspicions en regardant les différents événements qui se sont présentées avant l'élection de Trump qui confirmeraient que Trump est sous la coupe de Poutine, mais il n'y a aucune preuve de l'existence du projet "Protocole Chaos". Le domaine de la fiction permet d'ouvrir l'esprit sur les extrapolations très réalistes.
Au sujet de Donald Trump, j'ai écrit quelques billets.
- En 2016, Trump-moi ça?
- En 2020, Objectif détrôner Trump ou COVID-19?
- En 2024, "Re-Trump moi cela ?" suivi par "L'Amérique conjugue au futur antérieur"
"Le monde en 2040 vu par la CIA" contient-il déjà implicitement une dynastie Trump dans ses gènes ?
La démocratie libérale ne fait pas partie du "Plan"..
L'argent de la Russie a maintenu Trump en "idiot utile" asservi dans l'Amérique profonde.
Les technologies du deepfake sont relativement récentes mais elles deviennent de plus en plus efficaces pour fausser toutes les informations.
On ne pourra bientôt plus rien prouver grâce aux images et aux sons trafiqués et manipulés.
Trump est-il un chrétien comme les autres qui s'est servi des évangéliques ?
Il n'y a aucun doute à avoir, pour arriver à ses fins, il l'a laissé croire.
Si on se rappelle sa présence dans l'Eglise, lors d'un messe après son investiture, ses répliques prouvent le contraire.
Il se considère lui-même comme un dieu et comme chacun sait, ce genre de personne égocentrique n'accepte pas ni concurrence ni contre pouvoir.
Son charisme lui a seulement permis de rester écouté lors de ses discours à l'emporte pièce.
La tentative d'assassinat du tireur qui a touché son oreille, me parait être un coup monté comme si un fusil à lunette n'aurait pas pu le toucher à un endroit vital si vraiment on aurait voulu l'éliminer.
Le cactus cherche le vrai du faux
Le livre de Patrice Spinosi "Menace sur l'Etat de droit" fera-t-il réfléchir ?
"Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, la démocratie américaine vacille. L’État de droit est attaqué. La vague populiste est un phénomène mondial. Hongrie, Pologne, Brésil, Venezuela, Italie… d’autres dérives autoritaires sont à l’œuvre, parfois depuis des années".
Mon billet précédent "La messagerie du crime" est une sorte de hors d'œuvre.
Dans démocratie libérale, une question virulente demande une réponse qui ne l'est pas moins en liberté d'expression
Dans un régime fort, plus de question et plus de réponse.
L'émission du vendredi "Bonsoir l'Amérique (1) et (2) accumule les péripéties de Donald Trump depuis le début de l'investiture de Trump.
D'après le livre de David Goodhart "Les deux clans", les élites des "AnyWhere" prendraient en charge les problèmes des "SomeWhere" à leur profit.
Lors d'une croisée des chemins dans le temps et l'espace, trouveront-ils un intérêt commun à le trouver des solutions ?
Le roman se termine par la question que Alexandre Soljenitsyne adressait à l'humanité concernant la perméabilité de nos régimes politiques au 20ème siècle : "Pour quelle raison des sociétés abruties par un demi-siècle de mensonges qu'on a forcées d'avaler trouvent en elles une certaine lucidité de cœur et d'esprit qui leur permet de voir les choses sous leur vraie perspective et de comprendre le sens réel des événements avec l'accès à toutes sortes d'information plongent dans la léthargie dans une espèce d'aveuglement en masse, dans un genre d'auto-illusion volontaire ?".
Cette description de notre monde, reste sans réponse en ce 21ème siècle.
Allusion
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Commentaires
Moscou et Pékin semblent être les meilleurs amis du monde. Et pourtant... Un document de sécurité récemment divulgué, rédigé par une unité de renseignement russe jusqu'à présent méconnue, révèle que, contrairement à la perception de nombreux observateurs internationaux, la Russie considère la Chine non pas comme un allié, mais comme une menace pour ses intérêts.
Le document interne de huit pages du Service fédéral de sécurité russe (FSB) a été rédigé par le 7e service du département des opérations de contre-espionnage et a été divulgué pour la première fois par le New York Times, qui s'est procuré la note.
Probablement destiné à être distribué dans les bureaux locaux du FSB, le New York Times note que ce mémo interne révèle « la vision la plus détaillée à ce jour des coulisses du contre-espionnage russe à propos de la Chine ».
Les accusations sont apparemment nombreuses dans le document et accusent la Chine d'une série d'activités subversives. Par exemple, la note affirme que Pékin essaie de recruter des espions russes pour obtenir des technologies militaires russes secrètes.
Les auteurs du document affirment que la Chine cible les scientifiques russes, en attirant ceux qui sont mécontents. Pékin tente également de recruter des fonctionnaires, des experts, des journalistes et des hommes d'affaires russes directement issus de la structure de pouvoir de Moscou.
« Le choix se porte en priorité
sur les anciens employés des usines aéronautiques et des instituts de recherche, ainsi que sur les employés actuels qui sont mécontents de la fermeture du programme de développement de l'Ekranoplan [un avion russe à effet de sol, ndlr] par le ministère russe de la Défense ou qui connaissent des difficultés financières », peut-on lire dans le mémo.
Le document des services de renseignement accuse également la Chine d'espionner l'opération militaire russe en Ukraine pour se renseigner sur les armes et les guerres occidentales afin de mieux comprendre comment Pékin pourrait se comporter face à un adversaire soutenu par l'Occident, en particulier Taïwan.
« Les informations sur les méthodes de combat utilisant des drones intéressent particulièrement Pékin », indique le document, selon le New York Times. La Chine souhaite également en savoir plus sur la modernisation des logiciels occidentaux et sur les « méthodes pour contrer les nouveaux types d'armes occidentales ».
Toutefois, si les affirmations selon lesquelles Pékin espionne la Russie sont préoccupantes pour les services de renseignement russes, les auteurs de la note des services de renseignement ont porté des accusations bien plus préoccupantes à l'encontre de leur allié public.
Selon le document, les services de renseignement russes s'inquiètent du fait que des universitaires chinois seraient en train de préparer le terrain pour de futures revendications territoriales chinoises sur des terres anciennement chinoises, ce qui révèle une profonde méfiance à l'égard de la Chine et de ses futurs objectifs géopolitiques.
Le New York Times note que Moscou craint depuis longtemps les empiètements chinois le long de sa frontière de 4200 km, en particulier dans les zones que la Russie a annexées au 19ᵉ siècle, comme le territoire autour de la ville actuelle de Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe.
Le document indique que Pékin recherche des traces d'« anciens peuples chinois » dans l'Extrême-Orient russe, afin d'influencer les opinions locales sur les futures revendications territoriales. Les agents du FSB ont reçu l'ordre de dénoncer ces activités dans la note.
Les services de renseignement russes s'inquiètent également des intérêts de la Chine dans l'Arctique et sur la route maritime du Nord, une région qui longe la côte russe et qui est traditionnellement trop glacée pour permettre une navigation fiable, bien que cette situation soit peut-être en train de changer.
« L'anxiété concernant la vulnérabilité de la Russie face à un Pékin de plus en plus puissant domine la note », explique le New York Times. Toutefois, le journal a également noté qu'il n'était pas clair si ces inquiétudes étaient communes à l'ensemble de l'establishment russe.
Il est intéressant de noter que le document n'est pas daté, mais le contexte dans lequel il se trouve a conduit le New York Times à estimer qu'il a été écrit entre 2023 et 2024.
Selon le New York Times, le groupe de cybersécurité Ares Leaks a été le premier à obtenir le document, ce qui a rendu son authentification impossible, bien qu'il ait été considéré comme authentique par six agences de renseignement occidentales à qui il a été montré. Cela pourrait poser un problème à Moscou, car ses agents de renseignement auraient qualifié la Chine d'« ennemi » dans le document.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/la-russie-menac%C3%A9e-par-la-chine-des-documents-divulgu%C3%A9s-r%C3%A9v%C3%A8lent-les-v%C3%A9ritables-pens%C3%A9es-de-poutine/ss-AA1GCXUx?ocid=msedgdhp&pc=ENTPSP&cvid=a3d6b4e443e74938b62f2bd3efb68c1a&ei=14#image=1
Écrit par : Allusion | 30/06/2025
Répondre à ce commentaireFace à la stagnation des discussions, la Russie a adopté une stratégie bien connue : accuser l’Ukraine d’être responsable de l’échec des négociations. À chaque conférence de presse, chaque déclaration officielle, le Kremlin pointe du doigt l’intransigeance de Kiev, la soi-disant influence toxique des États-Unis, la mauvaise foi de l’Occident. Ce renversement de la culpabilité est devenu un élément central de la communication russe. Les responsables du Kremlin insistent sur le fait qu’ils « travaillent à la mise en œuvre de certaines idées », tout en affirmant que le processus n’avance pas à cause de la « complexité » du dossier et du manque de concessions ukrainiennes. Cette stratégie de diversion vise à brouiller les pistes, à semer le doute dans l’opinion publique internationale, à présenter la Russie comme un acteur de bonne volonté confronté à l’intransigeance de ses adversaires. Mais les faits sont têtus : à chaque fois que des avancées semblent possibles, Moscou formule de nouvelles demandes, bloque la participation américaine, impose des conditions de plus en plus radicales. Lors des derniers pourparlers à Istanbul, la Russie a même été accusée d’avoir envoyé une délégation de « second rang », signe de son manque d’implication réelle dans la recherche d’un accord. Pour l’Ukraine et ses alliés, cette posture est intenable. Les responsables ukrainiens dénoncent une « mascarade », un jeu de dupes destiné à gagner du temps, à préparer le terrain pour de nouvelles offensives, à légitimer l’occupation de territoires conquis par la force. Les demandes russes ne sont pas des propositions de paix, mais des ultimatums déguisés. Et chaque blocage, chaque accusation, ne fait que renforcer la conviction que Moscou ne cherche pas la paix, mais la victoire totale, quel qu’en soit le prix pour la population civile.
Malgré l’absence de progrès sur les questions essentielles, la Russie et l’Ukraine ont tout de même réussi à conclure quelques accords ponctuels, notamment sur l’échange massif de prisonniers. À Istanbul, les deux délégations ont convenu d’un échange d’un millier de prisonniers chacune, le plus important depuis le début de la guerre. Ce geste, salué par la communauté internationale, masque cependant la réalité d’un dialogue au point mort sur les sujets de fond : cessez-le-feu, retrait des troupes, restitution des territoires occupés. Les discussions sur un cessez-le-feu complet de 30 jours ont été rejetées par Moscou, qui a imposé des conditions jugées inacceptables par Kiev. Les rares avancées sont donc essentiellement symboliques. Les échanges de prisonniers, les promesses de nouvelles rencontres, les discussions sur la sécurité en mer Noire servent surtout à donner l’illusion d’un processus vivant, d’une volonté de dialogue. Mais sur le fond, rien ne bouge. Les exigences russes restent maximalistes, les concessions ukrainiennes sont systématiquement rejetées, et chaque réunion se termine sur un constat d’échec. Les diplomates turcs, qui jouent les médiateurs, peinent à cacher leur frustration face à l’absence de progrès réel. La perspective d’une rencontre directe entre Zelensky et Poutine est régulièrement évoquée, mais jamais concrétisée. Les Russes posent des conditions, multiplient les reports, envoient des signaux contradictoires. Pour beaucoup, il s’agit d’une stratégie délibérée : maintenir l’illusion du dialogue, tout en consolidant les gains militaires sur le terrain. Pendant ce temps, la guerre continue, les civils souffrent, et la paix s’éloigne un peu plus chaque jour.
Sortir de l’impasse : dénoncer le sabotage, exiger la vérité Après des mois de négociations stériles, il est devenu évident que la Russie ne cherche pas la paix, mais la victoire. En multipliant les exigences impossibles, en accusant l’Ukraine de tous les blocages, en orchestrant une diplomatie de façade, Moscou prend la paix en otage et tente de réécrire l’histoire à son avantage. Les avancées ponctuelles, comme les échanges de prisonniers, ne doivent pas masquer la réalité d’un processus miné par la mauvaise foi, la manipulation et le cynisme. Pour la communauté internationale, le temps des illusions est terminé. Il est urgent de dénoncer le sabotage russe, de refuser le renversement de la culpabilité, d’exiger des négociations sincères, transparentes, fondées sur le respect du droit international. La paix ne viendra pas de ceux qui la sabotent, mais de ceux qui ont le courage de dire la vérité, de défendre la justice, de refuser la logique de la force. L’Ukraine, et avec elle toute l’Europe, mérite mieux que ce jeu de dupes. Il est temps de sortir de l’impasse, d’exiger des comptes, de redonner à la paix sa véritable signification.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/la-russie-sabote-la-paix-n%C3%A9gociations-pi%C3%A9tin%C3%A9es-mensonges-et-accusations-contre-l-ukraine/ss-AA1HGUVi?ocid=msedgntp&pc=LCTS&cvid=e990e4cd90ba41aabe195f0211ff7869&ei=8#image=1
Écrit par : Allusion | 30/06/2025
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