Face au miroir, réfléchissons sur notre vie avec un peu de subjectivité dans l'objectivisme
Nom d'une pipe(04/08/2021)
"C’était au temps où Bruxelles bruxellait... À l’arrêt du tram, le célèbre peintre René Magritte, chapeau boule, costume sombre et pipe au bec, a une vision étrange : une jeune femme en robe fleurie, debout à côté de son corps ! Il en parle à Georgette, son épouse, et immortalise la scène dans un tableau. Quelques jours plus tard, cette femme est retrouvée assassinée, avec une lettre d’amour parfumée dans son sac et un bouquet de lilas sous sa robe".
C'est ainsi que Nadine Monfils présente ses personnages dans une série d’enquêtes inédites menées par le peintre René Magritte et sa femme, Georgette dans "Les folles enquêtes de Magritte et de Georgette".
"L'idée d'écrire un roman au sujet du couple Magritte en construisant des histoires de meurtre m'a séduite", dit-elle.
...
En 2009, ce fut l'ouverture du nouveau musée Magritte au centre de Bruxelles.
Des photos et toute l'histoire de Magritte racontée dans ...
Ce 15 août 2021 prochain, il y aura donc 4 ans de plus.
René et Georgette Magritte se sont installés pendant deux ans à proximité du Parc Josaphat, au n°404 du Boulevard Lambermont et finalement, dans une petite rue plus tranquille, dans le quartier des Fleurs, au N°97 au bout de la rue des Mimosas.
Dans le cimetière de Schaerbeek, René s'y trouve depuis 1967 et Georgette le rejoint en 1986.
(Photos prises très récemment)
404, boulevard Lambermont
97, Rue des Mimosas
Au cimetière de Schaerbeek
A Evere, la commune jouxtant Schaerbeek, il existe un quartier des peintres avec des maisons identiques et des rues parallèles dont les noms passent successivement de Auguste Renoir, Edgar Degas, Maurice Utrillo, Paul Gauguin à... René Magritte.
Romancière belge, née à Etterbeek le 12 février 1953, Nadine Monfils est reconnue pour son grain de folie littéraire à travers le monde. Elle vit à Montmartre mais pas à Paris comme elle le dit avec ostentation jubilatoire. Elle s’amuse avec les codes de genres différents comme les séries "Les Enquêtes du commissaire Léon", de"Mémé Cornemuse" et de "Elvis Cadillac". Cet été, elle revient avec un cornet de glace à deux boules, avec un duo de choc en prime. Sur cette double portion spéciale typiquement bruxelloise, elle a senti que tout le monde en avait besoin.
Éclectique, elle excelle en poésie, au théâtre, en bande dessinée, dans les romans et donnant des cours d'écriture... En résumé, il n'y a presque aucun domaine artistique qu'elle n'ait pas convoité pour y participer.
Dans ses deux nouveaux livres font partie d'une série qui suit comme un feuilleton de télé du type très actuel de "Meurtre à ...". Un risque existe de voir comme à la télé dans des séries qui n'en finissent pas. Ici, les personnages ne sont ni des commissaires, ni des Mémés sur les traces d’un serial killer à la sauce Arabesque, mais René et Georgette Magritte en hommage à l’art belge parce que le peintre Magritte aimait le genre de littérature à suspense.
Pour faire la transition entre le précédent billet dédié au chat et "Nom d'une pipe" n'en dira pas plus au sujet d'un des personnages du livre sinon qu'il prouve qu'à trop aimer les chats, on en oublie les humains : "Elise n'aimait pas les gens. Elle n'aimait qu'elle-même et son chat. Quinze ans qu'elle tentait d'en faire une poupée de salon, en vain ! C'était un démon, et elle continuait à se voiler la face et à l'idéaliser. Oui, l'amour rend aveugle. Et sourd aussi. N'avait-elle jamais autant aimé quelqu'un comme son chat ? Acariâtre et haineuse, Elise ne montrait une once d'humanité que quand elle parlait de son doudou à poils noirs. Le même que celui qui pourrait se balader dans les anciennes gravures de Gustave Doré illustrant L'Enfer de Dante".
Dans la famille Magritte, ce n'est pas un chat qui en fait partie mais un Loulou de Poméranie, surnommé Jacky. Le chat en question est celui de la sœur du personnage de Madeleine.
Le couple Magritte vit une histoire d'amour avec la complicité du Loulou de Poméranie, surnommée Jackie que René sort chaque matin, « pour faire pipisse ». La critique acérée de la femme d'ouvrage, Carmen qui ne comprend rien aux "croutes" de René, ne l'effleure pas.
Mathilde, à la robe fleurie tout d'abord assassinée. Plus tard, Rosa qui l'est aussi dans les mêmes circonstances...
A partir de là, tout commence et l'enquête va se poursuivre jusqu'à l'assassin...
C'est un peu comme la vision de la situation de Bruxelles en 1908 colorisée par Rick88888888 que les Magritte ont connu. Les historiens ont pris cette reconstitution en considération en faisant remarquer que ce n'était pas à prendre totalement à la lettre, vu que les photographes et cinéastes ont toujours une tendance de rendre les choses plus belles qu'elles ne le sont en réalité.
...
Réflexions du Miroir
Je ne connaissais pas Nadine Monfils mais fan des œuvres de Magritte et du surréalisme à la belge, je n'ai pas mis beaucoup de temps pour acquérir le livre "Nom d'une pipe" après avoir la couverture du livre. Je fus récompensé d'y trouver dans ses lignes, mon maître à penser, Jacques Brel.
Ce n'est, en effet, pas un thriller toujours construit sur une ambiguïté existante entre un flic et son lien familial mais une intrigue est bien construite et progressive avec juste le nombre de personnages nécessaire pour prolonger les séquences des paragraphes. C'est une enquête de particulier à particulier, intimiste et psychologique.
C'est drôle, énergique, rusé avec la candeur de certains personnages VIP et beaucoup de clins d’œil du folklore belge avec la langue audacieuse de la Belgique de Papa, beaucoup d’amour et beaucoup de piquants glissés sous la ceinture du temps. Le parallèle avec les chansons de Jacques Brel dont les paroles de chansons accompagnent à travers tout le livre se greffent admirablement dans une enquête palpitante à la recherche d'un assassin désigné d'office qui a dû commettre le meurtre de Madeleine, puis de celui de Rosa. Toutes deux poignardées avec des indices troublants qui les rassemblent. Georgette, clairvoyante, ne croit pas du tout à la version officielle de Jefke, un ami qui travaille au commissariat près de la Grand-Place de Bruxelles et qui informe René et Georgette des progrès de la police dans l'enquête. Georgette est manifestement plus fine, plus intuitive avec une psychologie plus aiguisée que ne l'est René. Celui-ci semble parfois avoir un caractère de mauvais coucheur, peut-être misanthrope mais jamais misogyne, trop obnubilé par l'idée de transformer les réalités humaines en tableau non représentatif de son environnement immédiat qui n'ont apparemment jamais fait partie de sa peinture surréaliste.
"Nom d'une pipe" est aussi un juron très poli aujourd'hui mais qui date du XVIIIe siècle, dans la comédie théâtrale se faisait extrêmement vulgaire. Suite à certaines plaintes concernant ce juron religieux comme Nom de Dieu, Bonté divine..., la comédie a été contrainte d'inventer de nouveaux jurons et de créer de toute pièce des exclamations ridicules comme saperlipopette et "nom d'une pipe".
Dans "Nom d'une pipe", Schaerbeek et d'autres endroits de Bruxelles interviennent dans le cadre de vie du couple Magritte et de l'enquête.
Nadine Monfils vit depuis plus de 20 ans à Montmartre, ce qui veut dire qu'elle a écrit ces livres en se basant sur ses souvenirs.
Des billets et des photos plus actuelles de tous les endroits qu'elle décrit, sont déjà apparus sur cette antenne. Ce qui fait l'intérêt de la comparaison entre le passé et l'actualité à Bruxelles où je vis.
Depuis, j'ai pris contact avec Nadine Monfils et j'espère ne pas avoir dénaturé son livre.
Ce dernier samedi au matin, mon jogging m'emportait devant Manneken Pis, vêtu de la tête aux pieds comme tous les weekends en période de vacances pour attirer les touristes.
Cinq Hollandaises tentent de se photographier devant lui.
Je les prends en photo et montre le résultat à l'une d'elles.
- Wat wil je emee doen?", me dit-elle.
- 't is voor mij alleen, répondis-je.
Je n'allais pas pas leur dire qu'elles allaient se retrouver sur cette antenne pour recommencer le scénario de "L'assassin n'habite plus au 21".
Pour achever ce billet, j'avais une mission: aller voir la petite expo "Balade en ville"...
Ce fut presque le bide. Tout en étant dans le timing, elle était restée fermée.
Au travers de la vitrine, j'ai pris quelques photos qui exprimaient une partie de l'exposition.
...
Comment présenter le livre de Nadine Monfils?
Cet été, la commune de Schaerbeek organise des séances de lecture dans les parcs.
Pourquoi ne pas sélectionner quelques passages du livre de cette manière ?
Le livre reste toujours muet pour un lecteur plongé dans la lecture de mots abstraits.
Avec une musique de fond de Brel, cela pourrait apporter une couleur de plus.
C'est ce que je me suis proposé de tenter en espérant que je ne bredouille pas trop.
Rene and Georgette Magritte With their dog after the war Returned to their hotel suite And they unlocked the door Easily losing their evening clothes They danced by the light of the moon
To the Penguins, the Moonglows The Orioles, the Five Satins The deep forbidden music They'd been longing for Rene and Georgette Magritte With their dog after the war
Rene and Georgette Magritte With their dog after the war Were strolling down Christopher Street When they stopped in a men's store With all of the mannequins dressed in the style They brought tears to their immigrant eyes
Just like The Penguins, the Moonglows The Orioles, the Five Satins The easy stream of laughter Flowing through the air Rene and Georgette Magritte With their dog apres la guerre
Side by side, they fell asleep Decades gliding by like Indians time is cheap When they wake up, they will find All their personal belongings have intertwined
Rene and Georgette Magritte With their dog after the war Were dining with the power elite And they looked in their bedroom drawer And what do you think, they have hidden away In the cabinet cold of their hearts?
The Penguins, the Moonglows The Orioles and the Five Satins For now and ever after as it was before Rene and Georgette Magritte With their dog after the war
...
Le livre de Nadine Monfils pourrait très bien en faire partie sur la plage.
Je reviendrai bientôt avec une autre enquête de Magritte et de Georgette.
Allusion
5/8/2021 : Sortie du film belge "Music Hole" surréaliste qui se rapproche de Magritte
5/8/2021 : "Human library" à Copenhague
6/3/2022 : Le fantôme de la radio nous raconte toute l'histoire de Magritte
Bon. né un 21 novembre (SCORPION signe de la mort et de la renaissance). René (qui est né deux fois) Magritte, de Marguerite bien sûr... Mardi, jour de MARS, le tueur ou guerrier. J'ai rencontré Nadine Monfils à la Libraire chaussée d'IXELLES: Polar en Co. Une librairie jaune. Je n'ai pas eu le temps de rentrer dans son livre, mais elle m'a laissé sa griffe..... Bagarre entre libraires du coin dans la rue. Polar en Co devait dégager (c'est bien le mot...). La librairie plus haut Place Fernand Cocq. Bref un lieu excellent pour un crime. FER (encore) nand COCQ COQ.... Pour l'hermétisme on est gaté. Mourir pour RENAITRE ou le voyageur sans bagage qui se fait une nouvelle identité. Après quel crime???? LA REINE MARGOT. Je dois dire que 15 ans de ma vie ont tourné autour de cette place/ Même que l'AMOUR FOU de mon roman s'y retrouve.... le viol est bien le thème central des tableaux de MAGRITTE. https://www.google.com/search?q=tableau+de+Magritte&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjpgcvz8670AhXR8LsIHTsOA4MQ_AUoAXoECAEQAw&biw=1280&bih=598&dpr=1#imgrc=KmwZllate00fGM
Écrit par : Mélusine 888 | 23/11/2021
Le fantôme de la radio nous raconte toute l'histoire de Magritte
Commentaires
Une version "dégraissée" de ce billet a été poussé en modération sur agoravox.fr
https://www.agoravox.fr/culture-loisirs/extraits-d-ouvrages/article/nom-d-une-pipe-234889
Écrit par : Allusion | 05/08/2021
Bon. né un 21 novembre (SCORPION signe de la mort et de la renaissance). René (qui est né deux fois) Magritte, de Marguerite bien sûr... Mardi, jour de MARS, le tueur ou guerrier. J'ai rencontré Nadine Monfils à la Libraire chaussée d'IXELLES: Polar en Co. Une librairie jaune. Je n'ai pas eu le temps de rentrer dans son livre, mais elle m'a laissé sa griffe..... Bagarre entre libraires du coin dans la rue. Polar en Co devait dégager (c'est bien le mot...). La librairie plus haut Place Fernand Cocq. Bref un lieu excellent pour un crime. FER (encore) nand COCQ COQ.... Pour l'hermétisme on est gaté. Mourir pour RENAITRE ou le voyageur sans bagage qui se fait une nouvelle identité. Après quel crime???? LA REINE MARGOT. Je dois dire que 15 ans de ma vie ont tourné autour de cette place/ Même que l'AMOUR FOU de mon roman s'y retrouve.... le viol est bien le thème central des tableaux de MAGRITTE. https://www.google.com/search?q=tableau+de+Magritte&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=2ahUKEwjpgcvz8670AhXR8LsIHTsOA4MQ_AUoAXoECAEQAw&biw=1280&bih=598&dpr=1#imgrc=KmwZllate00fGM
Écrit par : Mélusine 888 | 23/11/2021
Le fantôme de la radio nous raconte toute l'histoire de Magritte
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/4112595382.MP3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/2994815846.MP3
Écrit par : Allusion | 06/03/2022