12/04/2015
L'assassin n'habite plus au 21
Michel Dufranne était l'initiateur de l'assemblage d'une série de nouvelles écrites par différents auteurs sous le thème de "Bruxelles noir".
La ville de Bruxelles, je l'ai toujours trouvée dans la zone des gris dans laquelle le vert de gris prévaut.
Voilà que j'écoutais La Première ce 2 avril et il expliquait cela.
"Sans Marine Le Pen, il n'y aurait pas eu ce livre, disait Michel Dufranne.
- Ça commence fort, lui avait répondu l'interviewer.
...
En cherchant à l'identifier, il s'avère qu'il aime les mauvais genres. Qu'il est qualifié de râleur, d'entier, de curieux, de créatif, d'anticonformiste, de passionné, de gourmand sincère avec un début de vie comme chasseur de tête.
Son mot préféré d'après ce que je lis, je vous le donne en mille : "Poliorcétique", c'est à dire relatif à l'art de mener un siège.
De proche en proche, je me suis senti vraiment pointé à vif, conquis avec une envie de relever le défi, de prendre la perche que l'on me tend d'écrire un mini-polar.
En général, les polars m'intéressent quand ils s'associent avec un environnement exotique, mais il s'agit cette fois de rester dans le cadre de ma ville de Bruxelles avec un esprit sans état d'âme.
Le titre énigmatique "L'assassin habite au 21" de Stanislas-André Steeman me revient en mémoire.
Une histoire qui remonte à 1939 dans laquelle un mystérieux assassin terrorise Londres en commettant des crimes en série. Il signe ses forfaits d’une carte de visite au nom de « Monsieur Smith ».
Pour l'anecdote, ce roman est écrit au domicile de l'auteur au Square du Val de la Cambre à Ixelles, au n°21. Donc, pas à Londres.
J'aime le mode "thriller".
J'aime avancer de chapitre en chapitre dans le registre du suspense.
"Douze nuances de noirs", le titre d'un article du Vif dit que le polar se singularise.
Personne ne sait qui est vraiment son voisin. Le soupçon naît quand les fantasmes commencent et que quelque chose cloche.
Un autre spécialiste du polar, Saul Black donne des "Leçons d'un tueur". Il dit qu'une histoire de tueur se construit suite à un repérage, une traque avant de tuer et de recommencer.
Je ne suis pas à mon galop d'essai dans l'écriture de polars.
Mais les trois sont écrits dans un cadre plus ou moins idyllique à la fin.
Cette fois, Bruxelles, ma ville que je connais tellement bien, est a décrire dans un cadre noir et pas nécessairement comme j'en ai l'habitude avec un contrat difficile.
Ce lundi de Pâques, je l'écris.
Une seule personne est au courant de mon projet.
Le malheur, comme dit Thomas Gunzig, il ne se passe jamais rien un lundi de Pâques:
Et pourtant en cherchant bien, on devrait pouvoir y arriver avec un titre :
"L'assassin n'habite plus au 21".
Ce lundi matin-là, le soleil a oublié de percer le ciel à l'horizon. C'est une journée froide et humide pendant laquelle le printemps a des difficultés à se mettre en place.
La veille, dimanche, le ciel est plus engageant avec un soleil au zénith, suite presque logique d'une journée de samedi bercée par une pluie fine pour arroser les jardins.
La diversité climatique est vraiment à l'honneur.
Il y en a pour tous les goûts.
Le réchauffement climatique dont on nous gonfle, serait-il à notre porte avec son cortège d'avantages ou d'inconvénients ?
Mais pour l'heure, lui est parti sous un ciel plombé. Du temps qu'il fait, il n'en a rien à cirer. Il a une mission, un défi à remplir et des victimes à rencontrer.
C'est un chasseur solitaire et il doit le prouver.
Toujours en éveil comme une bête aux aguets, il reste à la recherche de choses extraordinaires. Il est en mal d'informations pour en remplir sa mission avec de longues colonnes.
Ce matin, il est pourtant bien décidé à avoir sa victime malgré une ville désertée en dehors des points de rassemblements habituels au centre-ville de Bruxelles.
Est-ce sa démarche d'observation ou l'excitation qui lui fait perler de fines gouttelettes sur son front et dans le dos à l'idée de ne pas pouvoir réussir son but ? Il n'aurait pu le dire.
Est-ce la transpiration de rater son coup ?
Sorti d'un espace-temps tout auréolé, il pass inaperçu, incognito même, sans le casque et sans les lunettes solaires dont il s'était affublé le jour précédent.
Aucune comparaison possible avec l'assassin du 21 ?
Pas sûr. D’autres vivent sur des planètes différentes et cela vaut mieux qu'il en soit ainsi pour eux.
Il l'aime ces instants liés à la rencontre du hasard.
Il le veut sans oser se l'avouer, prêt à la rencontre du 3ème type peut-être.
Première rencontre, une vieille dame qui sort pour faire pisser son chien sans peur du passager de la pluie. Vu la grandeur de son animal de compagnie, il ne lui aurait été d'aucun secours.
Va-t-il en profiter ?
Il arme son arme qu'il tient à la ceinture.
Et puis, non, il y renonce. Ce n'est pas le genre de victime qui l'intéresse. C'est trop simple.
D'autres victimes ont des privilèges plus insolites pour en faire partie.
Il passe donc à côté d'elle sans la voir de peur d'avoir une envie inextinguible de passer à l'acte.
Ce n'est pas vraiment un assassin comme les autres. Un Arsène Lupin du crime passionnel ne choisit pas ses victimes sur un coup de tête.
Alors, de quel genre de tueur en série fait-il partie ?
Un chasseur de Bruxellois de souche ?
De Bruxellois à feuilles de vigne au-dessus des souches ?
Non, un chasseur de touristes. Un choix de prédilection tout particulier. Ce n'est pas son coup d'essai.
Juste une restriction qu'il s'est fixé à cet instant : ne pas avoir d'œufs de Pâques pour se shooter de ce chocolat aphrodisiaque.
Cela aurait été trop banal.
A partir d'une commune bruxelloise, il se met à courir jusqu'à la Grand-Place pour trouver la "chair fraîche" dont il est friand.
Là, au moins, il est sûr d'en trouver. Il veut en faire un menu complet avec entrée, plat de résistance et dessert.
Ce n'est pas un nouveau Nemrod, mais un chasseur avec la détente facile sur le bouton poussoir de sa mini-boîte à enregistrer les instants du temps qui passe.
J'aurais pu penser " C'est arrivé près de chez vous"
Immortaliser ces instants, est une première passe. Ensuite, une fois rentré, ce serait la torture de ses trophées photographiques. Il prend toujours des photos de ses actes. Ce sera en numérique, puisqu'il n'est plus question de pellicules à se farcir dans les bains de révélation et de fixation des images.
Plus ses victimes sont insolites, plus il en redemande. Au besoin, il aime jouer à l'avocat, au conseiller du Diable.
Arrivé sur la place, beaucoup de monde. Beaucoup de touristes. Reconnaissables entre tous. Pas de doute, épier les kiekefretters pur jus est devenu difficile. C'est presque un art avec la technique de l’œil avisé et expert en plus.
Suiveurs comme de petits chiens, ils galopent derrière un gars qui élève le bras avec un parapluie et un drapeau fixé à son sommet.
Notre assassin s'arrête et écoute.
Merde, des Chinois... Pas moyen de comprendre, ce que ce "leader" raconte à ces porteurs de paquets signés des marques de luxe.
De jeunes Japonais dégustent des gaufres fraises-chantilly à dix mètres.
Plus loin, un groupe d'Espagnols. Cela va mieux mais l'assimilation n’est pas plus assurée.
Tout à coup, à la sortie de l'Hôtel de Ville, une musique de trompettes accompagnant des youyous de femmes attire les regards. Un mariage musulman.
En voilà, un esseulé qui approche.
Il sort du café de la Chaloupe d'Or.
Mince, il a une mine patibulaire, en lame de couteau et aux maxillaires construites en pâte molle. Il m'aborde avec un accent globish du plus bel effet dans une mixture française et anglaise. Un britannique de la City de Londres ? Non, probablement descendu au Métropole avec un iPhone dans une main et un doigt pointé sur l'écran qui présente une "map".
- Pardon. Where is Man...neken Pis? Où, trouve-je le petit homme qui fait pipi qui est sur mon "screen" ?
Quelle belle victime pour notre hôte d'un jour !
Il sourit en s'imaginant que le british d'un âge avancé, désire s'assurer de son propre jet, s'il reste dans les normes standards ou vérifier qu'il n'a pas de difficulté du côté prostate.
- It's to the right. Attention, the little boy is dangerous... Be carreful when you see him.
- Wonderfull, I like this way. Ok, thank you.
Puis il s'en est allé dans la direction indiquée d'un pas non rassuré.
L'assassin se met à le suivre et à l'épier. Il a son gibier de potence à la portée de son arme.
Sa victime ne va-t-elle pas se fourvoyer ?
Il entonne doucettement une vieille chanson qui commence par "Strangers in the night exchanging glances...".
Ce matin, il a écouté la radio qui disait que le tourisme de loisir a dépassé le tourisme d'affaires. Exactement ce que désire l'assassin pour se réserver des victimes.
Tintin descend toujours de l'escalier sur le mur. On se demande quand il arrivera au bas de l'échelle.
Dans la foule, l'assassin perd sa victime et arrive très vite devant le "little man qui fait pipi".
Il sourit rien qu'à la pensée de ce qu'il a dit à son consommateur de globish : "Be carefull, man, it's dangerous".
Les cartes postales le montrent toujours agrandi, harnaché du même attribut qui le caractérise mais avec des habits dont la garde-robe ne fait que s'étendre.
Cette fois, le petit homme est nu comme un ver et semble avoir froid.
Pourtant, il ne grelotte pas, son jet est bien droit. Cela n'impressionne pas ses visiteurs d'un jour et n'empêche aucun toutou de l'entourer, de le vénérer et de le photographier avec la mémé, la fifille en avant- plan.
Un attroupement attire le regard de l'assassin.
Au centre, un jeune guide a la tête enfoncée dans un bonnet de laine grise. On peut se demander si son rôle est de se limiter à expliquer dans la langue de Shakespeare, qu'il est le symbole de Bruxelles en petit homme que généralement les touristes imaginent bien plus grand ou de faire rire sa troupe de spectateurs.
Pas à dire, il fait rire à toutes fins de phrases avec de grands gestes pour en accentuer les mots.
L'assassin est trop loin pour entendre, alors il se rapproche de la source de ce monologue que seuls des rires ponctuent.
A un moment donné, l'assassin s'arrête, écoute et sort son arme de service. Il le pointe et tire plusieurs fois.
Personne ne tombe. Son arme n’est pas enrayée.
Son appareil ne fait même pas clic, clac. S'il l'avait fait, personne ne l'aurait entendu, perdu au milieu des autres clic-clac.
Pris dans cette fonction de chasseur d’images, l'assassin ne remarque pas une voiture qui attend de pouvoir continuer son chemin et que certains touristes bouchent. La rue est étroite, mais tout de même pas de cette ampleur.
Une des touristes le tire par la veste pour l'avertir du danger.
Une touriste qui prend soin de la vie de l'assassin.
Si elle savait.
Celui-ci d'un sourire carnassier et malicieux lui répond de son plus bel anglais :
- Thank you but the car has enough place to go forward behind me.
Il se range et reprend son office d'espion guetteur en écoutant l'orateur guide.
Arrivé au bout de son exposé, celui-ci attire sa suite dans son sillage. L'assassin le suit avec le troupeau de suiveurs dans ses pas.
A un feu viré au rouge, il dépasse la procession et interrompt son guide :
- You'll take place in my next sunday paper, you know", dit-il.
Avec le sourire de l'emploi, le guide répond en anglais avant de passer dans un français approximatif dont les consonnes restaient au fond de sa gorge.
- Quel est votre nom ?
L'enfoiré pourrait rester anonyme ou donner le nom "Durant". Le nom du meurtrier sans visage qui habite au 21.
Il ne le fait pas. Même pas "Smith"...
- Guy alias l'enfoiré.... the bastard is the translation, you know ?...
- Enchanteee, moi c'est Charlie", répond le guide....
Là, on se trouve en plein vaudeville.
L'assassin aurait-il pu se figurer une seconde que ce guide porterait ce prénom en pleine actualité ?
Qui sait, ce guide aurait pu avoir manifesté un dimanche de janvier à Paris contre des assassins avec la pancarte aux caractères blancs sur fond noir sur la poitrine qui dirait "Je suis Charlie".
Alors, pour faire plus vrai, l'assassin imagine une scène dans laquelle il le tuerait là sur le trottoir, qu'il poserait son bonnet gris sur sa propre tête en prenant son rôle et personne n'aurait remarqué la substitution.
Ol sortirait des phrases traduites dont les sous-titres seraient :
- Bruxelles est une ville noire. Il faut faire très attention à ses habitants et à ses rues étroites. Si vous êtes seuls, sans moi, il faudra vous imaginer dans des rues coupe-gorges avec des assassins à tous les coins de rue. Vous en avez un devant vous.
Là, sa suite se serait mise à paniquer et il aurait gagné sa journée.
Mais, non, la substitution s'arrête là.
Notre assassin ne tue personne.
Déboussolé, il a même oublié de laisser sa carte de visite comme l'assassin du 21.
Il se rappelle son copain bruxellois qui avait écrit "Bruxelles ma belle, ce sont des mots qui vont si bien ensemble".
S'il savait lui aussi que la ville pouvait être noire....
Perdu dans ses pensées, l'assassin remonte la pente vers la ville haute, vers les Marolles. Le quartier le plus original et le plus ancien de la ville.
Le marché aux puces sur la Place du Jeu de Balle a lieu toutes les semaines. Des images typiques de ce genre d'évènement, il en a dans un arsenal.
Il continue son chemin.
Dans ce quartier ancien, il sait qu'il trouverait quelques vestiges d'habitations au caractère zinneke et que la zwanze qu'on ne voit et n'entend plus ailleurs qu'ici.
Venu par la rue Blaes qui passe par cette Place du Jeu de Balle, il grimpa la pente vers la rue Haute parallèle.
Là, entre les deux rues, il a un haut-le-cœur.
Un quartier de maisons, toutes identiques, monotones, séparées par des cours intérieures étroites.
Des rues aux noms de métiers : rue des Orfèvres, des Brodeurs, des Chaisiers, des Tonneliers, des Charpentiers et des Ramoneurs.
La monotonie du lieu est rompue par quelques objets hétéroclites sur les balcons.
Le haut-le-cœur lui vient de ce monopole de métiers qu'il admire et déteste à la fois parce qu'il n'aurait jamais pu en exercer ne fût-ce qu'un seul d'entre eux.
Il faut vous dire que l'assassin a deux mains gauches et qu'aucune des deux n'aurait pu faire autre chose que tenir son "arme à clic-clac".
D'un naturel fainéant, il est un ennemi juré du mot "travail".
Pour lui, tout doit trouver un automatisme adéquat pour remplacer le travail des hommes.
C'est un tueur de jobs.... Peut-être a-t-il des suicides sur la conscience ?
Comble du comble, ces métiers d'un autre temps, il les retrouve représentés en métal vert de gris avec les ustensiles de leur emploi au Petit Sablon.
Bien morts, ceux-là. Il ne peut pas jouer au djihad à la mode.
Fatigué, des crampes à l'estomac, il s'en retourne dans ses pénates en se jurant qu'il ne passerait plus par là.
Notre homme, dont je viens de raconter son lundi de Pâques, est un assassin par physiologie interposée, par procuration.
Ce billet, on peut le considérer comme un acte de contribution mais pas de contrition.
- Vanité des vanités, tout n'est que vanités et poursuite du vent, disait le Pasteur de l'assassin du 21.
- Les hommes sentent mauvais, Monsieur le Pasteur... Mais il ne faut pas dire du mal de son prochain, Monsieur le Pasteur.
- Vous avez raison, Monsieur Colin. La charité, d'abord. Le reste, je la réserve pour la prochaine fois. Il ne faut pas tout mélanger.
C'est alors qu'une voix d'outre-tombe vint s'intercaler sans aucun rapport avec l'assassin du 21.
- Vous m'avez trompé, Monsieur l'enfoiré. Il n'y a pas d'assassin dans votre histoire, pas de morts, pas de cadavres, aucun meurtre comme je l'avais espéré", intervint le Diable.
- Ni morts, ni blessés, peut-être, mais des victimes à l'insu de leur plein gré. Le titre était "l'assassin n'habite plus au 21". C'était un assassin factice. C'est dire qu'il ne manipule pas les mêmes armes et qu'il n'allait pas rencontrer le curé ou l'aveugle du film bien que tout reste dans une histoire noire pour suivre le contrat.
Vous n'êtes pas sans savoir que dans certains milieux, on pense que quand on vole l'image de quelqu'un, on vole aussi son âme. Donc, il y avait tout de même un assassin.
- *$%@#, répondit le Diable, la queue entre les jambes.
- Vous restez muet et incompréhensible? Hier soir, j'ai vu la pièce "Vivons en attendant la mort" de Pierre Desproges. Il vous a rejoint depuis 27 ans, à une semaine près, jour pour jour. Je suis sûr qu'il doit vous emmerder quelque peu avec ses phrases assassines.
Oui, il faut dire qu'il conjurait le sort en disant "il vaut mieux rire d'Auschwitz avec un juif que de jouer au scrabble avec Klaus Barbie".
Je n'ai aucune volonté de comparer ma verve avec celle de Desproges. Je n'ai d'autre ambition que de vous faire rire avec un peu d'humour noir.
- Mais, Diable, si ce n'était pas le cas pour vous, j'ajouterais simplement comme Linwood Barclay « Ne lisez pas ce texte. Aucun lecteur ne mérite d'être autant terrifié. ». Jean Paul Sartre surenchérirait alors pour me soutenir en disant que « Le plus lâche des assassins, serait celui qui a des remords ».
En images, cette aventure du lundi de Pâques à Bruxelles noir, (lien)
L'enfoiré,
Une histoire d'un insoutenable suspense belgo-cubano-américaine?
27/3/2020: l'enregistrement de "L'assassin habite au 21" original est passé sur LaTrois
Publié dans Actualité, Belgique, Intimisme, Livres, Parodie et humour | Lien permanent | Commentaires (7) | Imprimer
Commentaires
Bonjour Mr l’Enfoiré………..
Pour une fois vous portez bien votre nom!
C’est pas très correct de tenir le lecteur en haleine , de promettre plein de choses ………et finalement rien!
Pas un meurtre , pas une seule goutte de sang , pas de cadavre !!
On est comme les romains : quand on rentre dans le cirque on veut “panem et circenses”
MAIS finalement pourquoi pas de meurtre?
Parce que c’est l’assassin qui a été assassiné???????????
Donc finalement l’assassin n’habite plus au 21 car il n’y a plus d’assassin!
Dur dur pour un petit lecteur à l’esprit carré qui s’attendait à un polar classique ,traditionnel sans trop de subtilités!
Mais bon je reconnais que le passage du début très prometteur à un milieu déjà beaucoup plus nuancé et finalement à un dénouement assez poétique ….est mené de main de maitre.
SANS RANCUNE!
Chantal
Écrit par : Chantal | 12/04/2015
Répondre à ce commentaireBonsoir,
Ce commentaire me prouve que j'ai bien réussi mon coup.
Nous vivons une époque de violence. Les meurtres sont quotidiens.
Racontés par les médias, utilisés par les films
Inventer un faux polar, le suggérer, faire comme si, qui aurait osé?
Non, je n'ai pas été hacké..
Il fut une époque pendant laquelle j'ai été un fan des magazines de photos qui s'appelait "Chasseurs d'images".
J'ai utilisé l'idée.
Suggérer plutôt que narrer une matinée.
La semaine dernière, je parlais de Faustérités, donc de fausses austérités.
Pourquoi pas un faux polar, bien monté avec un vrai suspense?
La subtilité, ici, était de tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout.
Tout peut devenir un thriller dans des mains expertes...
La poésie ne naît-elle pas de l'originalité?
Quant à la tradition de la réalité, ne devient-elle pas surannée même dans la fiction?
Je suis sûr que ce test va me donner des idées...
Guy alias L'enfoiré
Écrit par : L'enfoiré | 12/04/2015
Tant Desproges que Michel Lebb et, plus encore, Fernand Reynaud, auraient été classés directement de répugnants dieudonistes, si leurs œuvres, souvent extraordinaires, avaient été crées au XXIème siècle.
Dans l'art, on n'arrête pas le progrès, on le boucle...
Écrit par : Sapanhine | 13/04/2015
Répondre à ce commentaireJe ne sais si c'est la bondieuserie qui recommence.
Si au 20ème siècle, nous nous rendions compte de l'importance du gouffre devant nous avec beaucoup d'humour, au 21ème, dans l'obscurité, nous avons fait un grand pas en avant ...
Écrit par : L'enfoiré | 13/04/2015
Je ne me rappelle plus où j'avais lu ce qui suit.
Peut-être était-ce dans "Les fourmis" de Werbert:
"Les fourmis apparaissent souvent comme une réplique à échelle réduite des sociétés humaines: organisation sociale, hiérarchie, spécialisation des tâches, inventivité, adaptation, communication... Le plus souvent affairées et travailleuses, elles peuvent aussi être de redoutables guerrières. Certaines espèces carnivores, comme les fourmis de feu, dévastent tout sur leur passage et posent de véritables problèmes écologiques dans certaines régions. Mais l'art de la guerre ne caractérise pas toutes les espèces de fourmis. Certaines civilisations plus pacifiques ont développé leurs dons dans d'autres domaines : architecture, culture et élevage. L'homme perce peu à peu leurs mystères et les utilise à son profit."
S'il ne faut peut-être pas rêver devenir une fourmi, il ne faut certainement pas parler de science fiction, mais plutôt de science en fonction.
Écrit par : L'enfoire | 14/04/2015
Répondre à ce commentaireJean-Paul Gaultier habille Manneken-Pis pour les 20 ans de la Pride
Plus de 250 personnes ont participé à la parade de Bruxelles. Les festivités dureront jusqu’au 17 mai prochain.
Il s’agit du 929ème costume de Manneken-Pis. Pour l’occasion, Jean-Paul Gaultier l’a dessiné rayé avec un kilt et un casque à cornes pour souligner l’air rebelle du ketje de Bruxelles qui pisse dans ses rues : « C’était très amusant et je pense déjà au prochain… Le Manneken-Pis a un esprit de dérision, d’ironie et d’humour qui est incroyable pour un monument national. Paris est très snob et il y a à Bruxelles une simplicité dans les rapports qui est assez unique », a affirmé le couturier.
L’enfant terrible de la mode avait vu le Manneken-Pis – plus grand dans ses souvenirs qu’il ne l’est – à l’âge de six ou huit ans, lors d’une visite à l’un de ses cousins.
Bruxelles arc-en-ciel
Le bourgmestre Yvan Mayeur (PS) a ouvert la cérémonie à 19H30 à l’hôtel de Ville de Bruxelles en soulignant que « les valeurs de tolérance, d’échange et d’ouverture d’esprit, véhiculées par la Pride sont chères à notre Ville qui, cette année encore, hissera haut et fort le drapeau arc-en-ciel ».
Chille Deman, président de la Pride et co-fondateur de la première parade, a rappelé que « les premières années, la Ville ne nous recevait pas. Cela a changé avec l’arrivée du bourgmestre (PS) Freddy Thielemans. Un premier costume pour la Pride a été offert à la Ville à cette occasion et c’est celui-ci qui a été utilisé ces quinze dernières années ».
L’échevine de la Culture Karine Lalieux (PS) a félicité l’ouverture des lieux bruxellois – notamment le théâtre de la Monnaie ou la salle de concerts de l’Ancienne Belgique – qui traduit leur engagement par des collaborations. Le festival célébrera sa fête de clôture rue Orts, en même temps que la fête pour les 20 ans du Kunstenfestivaldesarts et les 50 ans du Beursschouwburg.
http://www.lesoir.be/866542/article/actualite/regions/bruxelles/2015-04-30/jean-paul-gaultier-habille-manneken-pis-pour-20-ans-pride
Écrit par : L'enfoiré | 01/05/2015
Répondre à ce commentaireSalon "Iris noir" à Bruxelles
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/2960694647.mp3
Écrit par : Allusion | 28/10/2021
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