Tous électrifiés en selle (09/06/2022)
Le 3 juin, c'était le jour de fête du vélo.
En juillet 2014, j'écrivais "Le futur du vélo" dans lequel je ressentais ce qui allait se passer à son sujet.
L'évolution y était déjà, point par point et elle s'est confirmée avec quelques variantes et de nouvelles opportunités sur deux roues.
"Le vélo ira loin", écrivait aussi Zen en 2014.
Raison de plus de remettre le couvert sans devoir tout répéter.
...
Ce 3 juin 2022, la radio avec cette conclusion : Le vélo électrique est un adolescent qui progresse avec des crises.
Déjà quelques remarques après cet interview du patron de "Morning Cycles".
- Un belge sur trois prend son vélo pour aller travailler en vélo-taffeur en effectuant jusqu'à 20 kilomètres en moyenne tous les jours. Aller au boulot, je l'ai fait quelques fois à l'époque, sans faire plus de 6 kms aller et retour. Le porte-bagage ne permettait pas toutes les tailles d'ordinateurs qu'il me fallait transporter.
- Une peur de la sécurité... En fait, tout dépend du trajet à effectuer. Si le parcours est sécurisé par des pistes cyclables séparées de la route, la sécurité est assurée.
- La chaîne de production des composants provient d'Asie ne suit plus (cela revient déjà dans mon premier billet de 2005)... La question est pourquoi uniquement à partir de la Chine ? Est-ce seulement parce que nous sommes tous responsables d'acheter des vélos bon marchés en provenance de la Chine ?
- Les vélos électriques sont plus chers et sont plus rentables pour les commerçants qui en vendent mais plus de la moitié du nombre de vélos ne sont pas encore électriques. J'ai toujours un vélo "normal" non électrique. Un jour, je l'électrifierai peut-être pour pouvoir grimper plus facilement mais j'aime mieux rouler à vélo sur du terrain plat.
- Le marché du vélo est donc comme un adolescent, à la fois en croissance et en crise en cherchant ses marques avec de nouveaux acteurs comme les assurances et c'est au consommateur à adapter son vélo en fonction de ses besoins. Retraité le vélo n'est plus là pour moi que pour le plaisir de garder la forme.
- Il faut faire du chiffre avec des vélos de haute gamme en faisant des économies d'échelle et en travaillant en réseaux.
- Très urbain, le vélo s'installe aussi dans la ruralité. Je suis encore citadin...
Pas étonnant que les vélos ressortent des caves en cette période de printemps frisant l'été météorologique.
Pas étonnant non plus, que l'on trouve plus de vélos comme moyen de transport quand les terrains à traverser sont plus plat comme dans le Platte Land et au Nord-Ouest de Bruxelles, où les vélos ont pris la prédominance dans les transports.
Bruxelles n'est pas une ville plate. Elle est au contraire très vallonée avec l'altitude maximale de 100 mètres. Beaucoup de faux plats font partie du parcours du cycliste bruxellois.
Pour visiter le centre de Bruxelles, le vélo reste le moyen le plus efficace. Les rues sont souvent étroites ou à sens unique pour les voitures mais pas pour les vélos.
Le vol de vélo est en plein boom et les assurances sont une des solutions. Plus les vélos sont chers, plus ils attirent les convoitises des voleurs.
Il est possible de louer des "Villo" sur les rues de Bruxelles depuis plusieurs années non électrifiés. Plus récemment, les vélos électrifiés de location ont fait leur apparition mais, pas très longtemps. Il faut dire qu'ils sont très lourds, mais ce n'est pas cela qui a été déterminé l'évolution.
Ce sont les trottinettes électriques à louer qui ont envahi les rues, juste avant de voir reparaître des Vespa à louer du temps jadis.
Les trottinettes électriques en stationnement sont devenues la plaie sur les trottoirs autour desquelles, le piéton doit faire du slalom.
Il y en a en vert TIER ou Bolt, en bleu DOTT, en gris BIRD et en rose VOI.
Tous électriques, mais faire de la trottinette, ce n'est plus vraiment du sport.
L'endorphine produite par le sport, la participation aux soucis et aux respects de l'environnement n'y sont plus assurés. C'est même tout le contraire.
A moins que le fait de chuter sur le sol soit un sport d'aventure.
C'est un moyen de transport comme un autre avec les mêmes risques.
Les petites roues d'une trottinette n'ont pas beaucoup de chance de garder la bonne marche dans les trous...
Au sujet des trottinettes électriques, on se posait déjà quelques bonnes questions.
Au niveau des chutes, avec elle, dès qu'on dépasse les 25 km/h acceptés, bonjour les dégâts et l'hôpital si ce n'est pas plus grave encore. Rouler à deux sur une trottinette, interdit, mais pas encore de casques obligatoires.
L'aventure à deux au bout du guidon de la mobylette pourrait se terminer de manière inespérée.
Une pub amusante, mais non rémunérée pour l'occasion, m'a fait sourire:
...
Touring remet le couvert
"Comme d'autres sports, le vélo abaisse les niveaux de cortisol et d'adrénaline dans l'organisme, réduisant ainsi le stress. L'activité physique favorise la circulation sanguine, le métabolisme et un sommeil de meilleure qualité. Les muscles sont tonifiés. On atteint presque 80% des déplacements sur une distance entre 5 et 15 km... sans embouteillage et sans recherche de parking".
Il est dit "par tous les temps" dès la première image.
Là, je ne suis pas pour. Quand il pleut, je préfère l'exercice du jogging.
Sous la neige ou pire quand la glace insidieuse recouvre le sol, le vélo n'est pas l'idéal.
Mais c'est vrai, il faut être équipé en fonction du climat et protéger la tête par un casque.
Les dérapages sont souvent incontrôlables sur deux roues.
"Dans les pays scandinaves, on dit que le sale temps n'existe pas. Il n'y a que des vêtements inappropriés" est-il dit dans l'analyse.
D'accord, mais dans ce cas, je reste me suffire à l'exercice de mes seules jambes et pieds fixées au sol et ce n'est pas plus mal.
Des chutes à vélo, j'en ai connues quelques-unes mais heureusement, sans gravité.
Les cales-pieds vélo du type "Quick lock", je ne m'y suis jamais fait.
Rappel de quelques notions au sujet du vélo
J'ai une très vieille anecdote de promenade à vélos à trois qui revient à point nommé bien des années après, rappelé par le troisième larron de la "farce", en l'occurrence mon beau-frère qui a aujourd'hui 90 ans.
Un jour, le premier larron, moi, pris dans une conversation avec une attention diminuée, je chute. Je reprends le vélo après quelques soins primaires. Un peu plus tard, le deuxième larron, crève le pneu d'une roue. Il n'a aucun moyen de réparation la chambre à air. Mais, honteux, il continue la route sur la jante sans même ôter la chambre à air. Vu le bruit qu'il fait, les passants le lui font remarquer le problème en pointant le doigt vers le pneu défaillant, l'un après l'autre. Furieux, après le troisième, il fait en réponse un bras d'honneur sans répondre.
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Avant le départ, peut-être, une petite vérification de la pression artérielle, mais certainement, celle des pneus et la charge de la batterie. Comme le froid a un impact sur l'autonomie de la batterie, même bien chargée quelques mois avant, lors des premières sorties à vélo électrique après l'hiver, une vérification de l'état de santé de la batterie (SoH) s'impose.
Dans dix jours, le 19 juin, c'est le Bruxelles Tour en Bike race autour de la ville.
Alors, préparons cela dans les règles de l'art.
Enfin, "bon vent" sans moteur et sans électricité, ne pas oublier que, dans ce cas-là, le vent peut devenir un ennemi.
Si en partant, le vent est dans le dos, au retour, le retrouver de face, cela craint un peu plus de parcourir le même nombre de km dans le même temps.
Voyez-vous, la Petite Reine donne parfois des surprises et des caprices surtout sur un chemin qui n'est pas organisé pour l'aventure comme dans cette photo:
Du côté des Bruxellois
A l'électrique.
Soudain qui vois-je devant moi ?
Un' belle fille au frais minois
A l'électrique
En arrivant à sa hauteur,
J'y fais' un sourire enchanteur
A l'électrique.
Ell' rit aussi, on parle alors
Et ell' me dit dans nos transports
A l'électrique.
Est-c'que vous êt's coureur !
Non j'ne suis pas coureur.
Ah ! c'que vous êt's menteur !
Avez-vous fait le tour ?
Non, mais j'ai des tours,
Des détours des contours
Et même d'autres tours...
Des tours de quoi qu'em' dit.
Des tours d'vélo, pardi !
Vous êtes un blagueur.
Ah ! c'que vous êt's coureur !
En ville, chantaient les camions,
Le soleil dardait ses rayons
De bicyclette.
Ell' voulait que je chante un brin,
Mais à cela j'ai mis un frein
De bicyclette.
Près d'un tournant y'avait un bois
Où l'on se dirigea, ma foi
Mais comme ell' roulait près de moi
Voilà qu'èm' dit presqu'à mi-voix
A l'électrique.
Ah ! c'que vous êt's coureur !
Moi... j'ne suis pas coureur.
Ah ! c'que vous êt's menteur !
Moi je suis baladeur.
Vous savez fair' la cour !
Oui, j'y réponds, car pour
Ce qui est de fair' la cour.
Je la fais chaque jour.
La cour à qui ? qu'em dit.
La cour d'la ville pardi !
Vous êtes un blagueur.
Ah ! c'que vous êt's coureur !
(Parlé :) Vous parlez d'un raisonnement.
Sans boussole nous nous guidons,
De bicyclette.
Mais ell' répétait, plein d'ardeur,
Que j'étais un coureur, coureur
A l'électrique.
Je l'étais pas, ça c'est couru,
Mais le vélo, il est devenu
A l'électrique.
Et comm' je courais vers le but
Voilà qu'èm' fait, comme au début
A l'électrique.
Ah ! c'que vous êt's coureur !
Mais j'ne suis pas coureur.
Ah ! c'que vous êt's menteur !
Moi je suis relayeur,
Car j'continuais d'courir
Vers l'but à conquérir
(Vous êtes au courant)
Moi à forc' de courir,
Parcourir, discourir,
L'vélo s'est dégonflé
Et j'suis pas arrivé.
Moralité : Rien ne sert de courir
Il faut partir à point...
Comme l'a si bien dit La F.. La F.. la tortue.
Mais, électrique ou non, il ne faut pas être comme Raoul Taburin pour la fagount
PS: Un préversion de ce billet sur Agoravox qui n'a pas révélé des cyclistes expérimentés
(*) Quelques photos ont été prises chez IMP Bike
Allusion
...
23/6/2022: Le vélo de Ravel revient et Cacus en parle
26/6/2022: Le recyclage des batteries
08/11/2022: à Bruxelles encore
13/1/2022: L:e baromètre de la mobilité et le vélo
1/2/2023: Un édifice gantois comme parking pour vélos
12/5/2023: en Belgique
et au Danemark
19/8/2023 : Vélos avec changement de vitesses automatiques
16/11/2023 : L'utilisation des vélos augmente de 12% par an
5/1/2023 : Vélo électrique sans batterie
22/3/2024 : Tous les vélos de demain
2/4/2024 : Cactus vélo cargo
Commentaires
Le vélo de Ravel revient et le cactus aussi
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cactus-beau-velo-de-ravel-le-retour?id=2911285
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/752464666.mp3
Écrit par : Allusion | 23/06/2022
C'est une réalité à laquelle les services de secours sont désormais confrontés: les incendies de véhicules électriques ou hybrides, des engins qui sont de plus en plus nombreux sur nos routes. Et pour les pompiers, ce sont des interventions bien plus complexes, gourmandes en eau et polluantes qu'il n'y parait.
Il y a quelques jours, à Flémalle, les pompiers de Liège ont ainsi dû lutter pendant 3 heures alors qu'une telle intervention prend au maximum une demi-heure pour un véhicule traditionnel. Il a fallu vider une autopompe, appeler en renfort un camion citerne, et comme ça ne suffisait toujours pas, il a aussi fallu qu'ils se raccordent à une borne d'incendie. "Les interventions sur des incendies de véhicules électriques ou hybrides prennent effectivement bien plus de temps que celles sur les véhicules conventionnels et il faut utiliser plus d'eau car le feu est plus intense", confirme le major Sébastien Babette, des pompiers de Liège. Et si les batteries des véhicules ont été échauffées mais n'ont pas brûlé, il faut être encore plus vigilant. "Il est déjà arrivé qu'un véhicule complètement éteint reprenne feu plusieurs heures plus tard. Actuellement, les deux options qu'on a, c'est d'entreposer le véhicule dans une zone isolée et de surveiller toute reprise de feu ou de l'immerger dans un conteneur rempli d'eau pendant 24 heures". Toutes les zones de secours ne disposent cependant pas de tels conteneurs et le système à ses limites et inconvénients: "Il faudrait du matériel en suffisance car vu l'augmentation du nombre de véhicules de ce type, on n'aura pas toujours à gérer qu'un incendie à la fois. Et puis en terme de dimensionnement, on ne pourra jamais mettre un bus hybride ou un tram dans un conteneur! Il y a aussi la problématique de la gestion des eaux d'extinction. Elles sont polluées car elles ont été mises en contact avec les batteries et le conteneur. Elles ne peuvent donc pas être rejetées dans la nature et doivent être traitées".
Bref, les véhicules électriques ou hybrides en cas d'incendie, c'est très énergivore pour les pompiers et pas très écologique. Ils seront pourtant de plus en plus nombreux à l'avenir puisque la vente de véhicules thermiques sera interdite dans l'Union européenne d'ici 2035.
https://www.rtbf.be/article/au-feu-les-pompiers-il-y-a-ma-voiture-electrique-qui-brule-des-incendies-qui-pompent-beaucoup-d-energie-et-beaucoup-d-eau-11024826
Écrit par : Allusion | 04/07/2022
Comment le vélo a libéré les femmes
C’est la première femme à avoir fait un tour du monde à vélo, au 19ème siècle. Elle a marqué l’histoire mais son histoire en elle-même est assez incroyable.
Tout commence parce que des hommes d’affaires de Boston se demandent si les femmes sont capables de réaliser les mêmes exploits physiques que les hommes. Ils décident d’offrir 10.000 dollars à la femme qui réussirait un tour du monde à vélo en 15 mois. Annie Londonderry accepte le pari et, à 23 ans, se lance dans son périple le 25 juin 1894, sans argent et avec seulement quelques vêtements de rechange. Elle n’avait même pas beaucoup roulé à vélo avant ce voyage !
Elle démarre de Boston, se rend jusqu’à New York puis, monte sur un bateau en direction de la France et pédale jusqu'à Marseille. Elle se rend ensuite en Égypte, en Chine et au Japon, jusqu’à atteindre San Francisco. Tout au long du parcours, elle donne des conférences pour raconter son voyage.
Elle est finalement de retour à Chicago en septembre 1895, pile 15 mois plus tard. Elle s’est cassé le bras et a continué à rouler des centaines de kilomètres, aggravant sa blessure… Mais l’aventurière a réussi son pari ! Et elle fait les gros titres de la presse : le 20 octobre 1895, le New York World titre qu’il s’agit du voyage le plus extraordinaire qu’une femme ait jamais entrepris. A cette époque, les femmes n’avaient même pas encore le droit de vote.
Cyclisme et féminisme
Il existe d’ailleurs des liens intéressants entre vélo et féminisme, il y a des liens intéressants. Annie Londonderry devient l’une des porte-paroles du mouvement féministe américain, affirmant, grâce à son exploit, qu’une femme peut accomplir tout ce qu’un homme est capable d’accomplir.
Citons aussi la militante des droits des femmes américaine Susan B. Anthony qui eut ces mots en 1896, un an après le retour d’Annie Londonderry : "La bicyclette a fait plus pour l’émancipation des femmes que n’importe quelle chose au monde. Je persiste et je me réjouis chaque fois que je vois une femme à vélo".
Il faut dire qu’à cette époque, faire du vélo n’est pas du tout considéré convenable pour les femmes. Les médecins s’inquiètent que le vélo rende ses usagères infertiles… ou bien que l’engin puisse leur donner du plaisir sexuel !
Depuis les années 1880, des bicyclettes plus confortables et plus accessibles sont apparues qui ont permis une augmentation de l’usage du vélo, notamment chez les femmes. Mais elles pédalent encore coincées dans des corsets et embarrassées par des robes longues.
Elles commencent alors à raccourcir leurs jupes et à adopter le bloomer, une culotte bouffante bien plus pratique dont le nom vient de la militante féministe Amélia Bloomer qui encourage les femmes à la porter.
En France, à la fin du 19ème, il est permis aux femmes de porter un pantalon, seulement si elles roulent à vélo ! On le voit, petit à petit, le vélo libère les femmes des règles vestimentaires strictes qui pèsent encore sur elles.
A notre époque, le 8 mars à Liège par exemple, des manifestations de femmes cyclistes sont toujours organisées avec pour revendication un plus juste partage de l’espace public.
Comme une jolie manière de boucler la boucle.
https://www.rtbf.be/article/comment-le-velo-a-libere-les-femmes-11048302
Écrit par : Allusion | 15/08/2022
L’utilisation du vélo pour se rendre au travail a bondi de 26% en quatre ans (infographies)
Le deux-roues devient le deuxième mode de transport privilégié en Belgique après la voiture, même s’il reste boudé par les Wallons. L’utilisation des transports en commun, affectée par la crise sanitaire et le télétravail, est, elle, en chute libre.
Le vélo est désormais le deuxième moyen de locomotion utilisé en Belgique, après la voiture.
C’est de plus en plus une réalité : les modes de déplacement des Belges évoluent et celui effectué pour le travail ne fait pas exception. Depuis 2005, une enquête est menée par le service fédéral de la mobilité auprès de tous les employeurs, publics et privés, comptant au moins 100 travailleurs pour déterminer le transport privilégié pour se rendre au travail.
https://www.lesoir.be/493082/article/2023-02-06/lutilisation-du-velo-pour-se-rendre-au-travail-bondi-de-26-en-quatre-ans?utm_source=a_la_une&utm_medium=newsletter_le_soir&utm_campaign=a_la_une_06022023&utm_term=lutilisation-du-velo-pour-se-rendre-au-travail-bondi-de-26-en-quatre-ans&utm_content=Article1&m_i=8UYRk3%2B4V7qxn%2B3odVYJh77w1fL_sy%2BXlwJPk9T1DyYV2RI9gZYyBX75YdrmgE5HlQbdRkAjqJJ7TN4q_j0lS9FaT1gi87&m_i=iJBh9BxTXqz5ikDylYj6kZSx%2BqrOIt15FqLUMJMce1x2hPo6AOw2yyCXHuIdYPlTTVeIwK2Sg2fco7Obks97p4mjv9p8i2&M_BT=182323752210
Écrit par : Allusion | 06/02/2023
En Belgique
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/3347704179.MP3
et au Danemark
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/2167316910.MP3
Écrit par : Allusion | 12/05/2023
Le guide parfait pour vous balader à vélo dans Bruxelles vient de paraître : on teste quelques km avec son auteur Thomas Detry
De joyaux Art nouveau en réserves naturelles, de cités-jardins en pâturages à moutons, des flots agités de la Petite Ceinture aux eaux calmes du canal, un nouveau guide explore Bruxelles à vélo. Très pratiques, ses 12 parcours allient guidage papier et multimédia, conseils pratiques et secrets d’initiés pour une promenade réussie en famille. On en teste quelques kilomètres avec son auteur, Thomas Detry.
L’épaule tendue, le jaguar s’apprête à bondir des feuillages qui le masquent. Le nez en l’air, on l’observe, moins menacé par la puissance du fauve que par celle des berlines qui nous frôlent. Cette faune urbaine, on aimerait la survoler comme l’ara qui nargue le félin. Et le trafic de la chaussée d’Etterbeek. La fresque bariolée, peinte par le WWF pour alerter contre la déforestation, est l’une des joies du trajet où nous emmène Thomas Detry, entre deux merveilles Art nouveau plus classiquement bruxelloises.
La balade est l’un des 12 circuits calibrés pour les deux roues détaillés dans le guide que Thomas Detry vient juste de publier. L’homme est le cycliste idéal pour cette mission : historien et féru de patrimoine, c’est à vélo qu’il se déplace dans Bruxelles depuis une dizaine d’années. Chargé de mission pour Pro Velo, asbl experte dans le tourisme vélocipédique, il y coordonne les nombreuses promenades guidées qui sillonnent la capitale. “Gastronomie, bières et brasseries, architecture, nature, la ville vue par les femmes… : notre base de données comprend déjà une quarantaine de thématiques. Et chaque année, on ajoute deux ou trois nouveautés. Comme l’Art nouveau pour l’année 2023 qui y est dédiée”.
Art spaghetti
C’est le thème de la 2e balade du guide. Distance : 13,5km. Soit une heure 30 en selle à petite allure. On se lance au parc Royal, près de la gare centrale. Direction Ixelles via Flagey, Etterbeek, puis le quartier Léopold. Le guide nous arrête au parc du même nom, à deux pas du jaguar croisé en amont. “Les notables s’installent dans ce nouveau plan de quartier dès 1830. Mais la vallée du Maelbeek qu’on vient de longer arrête l’urbanisation. D’où ce parc : il est d’abord un jardin botanique, puis un zoo. Qui ferme en 1880. C’est ici aussi que se développe un embryon d’ULB. Avec la bibliothèque Solvay notamment. Des congrès sont organisés. De grands scientifiques comme Marie Curie ou Einstein y assistent”.
La Maison Saint-Cyr, square Ambiorix, est à l'origine de l'expression "art spaghetti" pour désigner l'Art Nouveau. ©EdA - Julien Rensonnet
Retour en selle vers le quartier des Squares, sur le territoire de la Ville. Passant devant le merveilleux hôtel van Eetvelde tout juste ouvert au public, on s’arrête square Ambiorix au pied de la tarabiscotée maison Saint-Cyr. Juste le temps de repérer, en façade, les deux piliers vert jade “sur lesquels tient toute la maison”. Le guide en sait plus : “Son architecte, Gustave Strauven, est de la 2e génération Art Nouveau. Chaque balcon est différent. La poutrelle arrondie au dernier est une prouesse. Mais cette étroite maison sera critiquée : elle est à l’origine de l’expression “art spaghetti”, qui moquait l’Art Nouveau. Elle faillit être détruite mais sera classée en 1988”.
Après avoir longé le parc Josaphat, on retrouvera Gustave Strauven à Schaerbeek, dans l’avenue Louise Bertrand, avant de rebrousser chemin place Colignon. Retour via le quartier Royal, non sans mettre pied à terre devant la dernière merveille de la boucle : la Maison Autrique, d’Horta. Qui vaut bien de se risquer quelques mètres sur l’affreuse chaussée de Haecht, jungle automobile où le cycliste reste malheureusement une espèce en danger. Mieux vaut suivre les conseils de l’expert et se mettre à l’abri rue Royale Sainte-Marie.
+ Vous voulez faire cette balade Art Nouveau que nous avons testée? Cliquez droit sur ce lien et enregistrez le fichier GPX de son tracé pour l'intégrer à votre GPS cycliste ou aux apps de cyclotourisme que vous utilisez.
Des pépites
Pour quadriller Bruxelles depuis 10 ans sur son bexon, Thomas Detry en connaît les moindres recoins. Et sur ses 208 pages, il vous en révèle certaines pépites. Dont on se réjouit qu’elles sont souvent inaccessibles en voiture. “Rien à faire, au sud, j’aime beaucoup la vallée du Geleytsbeek à Uccle, avec le moulin du Nekkersgat et l’insolite petit train à vapeur de Forest”. Et au nord ? “Je dirais le marais de Jette et sa houblonnière qui fournit Cantillon pour sa gueuze. La suite des parcs de la commune est vraiment remarquable”.
Accès en transports en commun
Les 12 tours du guide “Les plus belles balades à vélo. Bruxelles” vous promènent dans les 19 communes. En majorité, elles comprennent une quinzaine de kilomètres. Vous y traverserez des parcs, des cités-jardins, des cimetières, voire des parcelles agricoles ou des marais. Sans oublier les pauses frites ou bière. La plus longue longe le canal entre les gares de Ruysbroek et Vilvorde sur 24km. Une autre plonge en Soignes sur 22,5 km depuis celle de Boitsfort. Car c’est un des points forts du guide : ses circuits débutent depuis des gares ou des grosses stations de métro. Ce qui est très pratique si vous n’êtes pas bruxellois.
Des cartes pratiques et des traces à télécharger
Chaque balade commence par une carte. Extrêmement pratique : vous pouvez télécharger ces parcours en fichier GPX, le format que lisent les GPS de et les principales apps de guidage cyclo. Pour ceux qui naviguent à l’ancienne, rassurez-vous : dans la mesure du possible, les tracés suivent les points nœuds (ces plaques routières aux pois verts qui reprennent des séquences de nombres à franchir successivement, récemment installées à Bruxelles), le parcours de la promenade verte de 60km ceinturant la région ou la route EuroVélo 5 qui la traverse. Leurs signalétiques sont rappelées dans le livre. Les dénivelés, souvent pointés du doigt pour expliquer la réticence à pédaler dans Bruxelles, ne sont jamais infranchissables. Bien vu : les ateliers de réparation sont indiqués.
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La circulation, un obstacle ?
Bien sûr, la circulation motorisée reste l’obstacle principal à une virée tranquille à vélo dans Bruxelles. “Pour convaincre les réticents, je dirais qu’une grande partie des parcours gravite sur le pourtour de Bruxelles, via des chemins cyclables, la promenade verte ou des pistes cyclable. Celles-ci sont d’ailleurs de plus en plus nombreuses”, assure Thomas Detry. “Bien sûr, il n’y a rien à faire : les deux circuits centraux côtoient une circulation plus dense. Mais j’y privilégie les rues les plus adaptées. En général, je pense que ces 12 parcours sont accessibles à toute la famille”. Et pour conclure, l’expert assure que “les mentalités des automobilistes ont bien évolué depuis 10 ans. Les cyclistes leur sont de plus en plus visibles”. Malin, le guide rappelle les conseils de base et les principales subtilités des infrastructures et panneaux cyclistes.
https://www.lavenir.net/regions/bruxelles/2023/05/17/le-guide-parfait-pour-vous-balader-a-velo-dans-bruxelles-vient-de-paraitre-on-teste-quelques-km-avec-son-auteur-thomas-detry-DNCHV4ATFVAHRC63VXGZZWDKAM/?utm_source=selligent&utm_medium=email&utm_campaign=&utm_content=news&utm_term=20230517_BXL&m_i=RD%2BRqrUYQsjWy7ELfR%2BZGOCGhFD1P_HKn4Z9ja%2BwkA0MMr8DY5KkrAlaTpi_iW2_2vtJQy95Nadb_E%2BtQnXIyBkyWfjtApcv7l&utm_campaign=RegionBX&M_BT=170157654284
Écrit par : Allusion | 17/05/2023