Sucer mais pas avaler (3) (03/05/2009)
Après un départ de l'Inde dans le (1), nous avons continué la visite du propriétaire. En transit dans d'autres pays, de continent en continent dans le (2). Nous retournons en Inde pour la conclusion. L'Inde est la plus grande démocratie dans le monde, rappelons-le.
Dans l'Echo du dernier week-end, l'Inde était à nouveau sur la sellette du questionnement et de la surprise. Un correspondant de New Delhi avait envoyé son papier qui devait éclaircir, en plus vrai, sur le terrain, le sentiment de mon premier article.
Titre: « Profession tueur, voleur ... député ».
A l'origine, en Inde, les politiciens utilisaient des gangs pour faire campagne. A présent, les criminels se mettent à la politique qu'ils considèrent comme une affaire très lucrative. Les trafics n'ont plus la cote. La politique apporte une opportunité financière. Un CV de politicien n'est pas demandé. Pas question d'espérer pour accorder les violons d'un gouvernement avec des partenaires qui n'assument pas, en connaissance de cause par la formation, les fonctions sous la présidence d'un chef d'orchestre généraliste. La corruption est devenue naturelle à laquelle s'ajoute l'incitation à la haine raciale.
Plus grave, en 2006, déjà, 23,3% des 538 députés faisaient l'objet de poursuites judiciaires que des présomptions d'innocence avaient du mal à cacher. Erradiquer la corruption est quasiment impossible car tous les partis politiques en profitent.
Une certaine Madame Seema Parhar, accusée d'avoir tué plus de 70 personnes, est candidate à la députation dans les élections actuelles, pour le parti de la Justice. Ça ne s'invente pas. Et elle est loin d'être la seule vu le pourcentage de ces députés qualifiés de véreux et connus comme tel. Pas un problème d'exclusivité féminine.
Dans un vieil article qui avait la femme pour effigie, je disais qu'il fallait avoir la compétence et la motivation pour occuper un poste d'importance. J'avais seulement oublié l'intégrité viscérale et assexuée.
«... s'exciter à propos des criminels, c'est pour les milieux intellectuels urbains. Le peuple, lui, il n'en a rien à faire. » était-il dit en conclusion de l'article de L'Echo. Là, cela devient indigeste.
Ah oui, je me souviens du premier article de ce triptyque, il y avait, pour les pauvres, le riz qui devait ressortir des urnes avec le seul choix entre quantité et quantité.
Le ventre a toujours ses raisons que la tête ignore. Chacun ses idoles et ses convenances qui n'ont que d'autres versions aux mêmes travers.
Chez nous, on parle plutôt de nourritures plus "préparée". Ce sont, désormais, les risottos, les couscous, les con_sommations ou les parties de jambes en l'air sous contrôle qui feront les choux gras. On a aussi changé quelques petites choses par l'équipe en place pour se rappeler aux bons souvenirs.
Pour y parvenir, les Droits de l'Homme, dans le monde, seront peut-être devenus les Droits de l'Ohm, cette unité de résistance du système international qui faisait partie de nos cours de physique et du travail.
Tous les enfants du bon Dieu sont-ils devenus des canards sauvages? On semblait le ressentir à la lecture du début de cet article.
Tout n'arrive, pourtant, pas parce que cela doit arriver. Il y a aussi les extras qui assaisonnent ou sucrent les canards bien ou mal policés.
La politique est, et reste, violente. Nul ne peut le contester, sinon il n'y aurait plus que des politiciens pour se présenter dans la gestion du monde.
Le pouvoir pourrit-il son homme? Surtout, pas d'amalgame. Il y a les purs et durs. Les motivés, avec des convictions d'éthique.
France2 avait programmé, ce 1er mai, le film "Un homme d'honneur". Anniversaire du 1er mai 1993 pendant lequel le premier ministre Pierre Bérégovoy se donnait la mort après avoir essuyé une défaite législative. Autodidacte, il avait gravi tous les échelons de la vie politique en fidèle lieutenant de François Mitterrand. Il devint le bouc émissaire d'une classe politique contestée et affaiblie par les scandales. Il n'avait pas supporté l'acharnement des journalistes contre lui ni que la population remarque aussi que la droite et la gauche se confondaient dans leurs actions. Il n'avait probablement pas ressenti les problèmes du passage de bas en haut.
Réédition de l'histoire qu'avait révélé l'affaire Roger Salengro, sujet qui avait été diffusé sur France 2, le 14 avril. Déshonneur aux vaincus? Certainement. Mais, vaincus, par la déchéance surtout programmé pour les transfuges qui transgressent les règles de la dichotomie du monde entre possédants et possédés.
Abandon par les deux côtés de la barre dans la solitude et la détresse la plus totale en cas de ratage. François Mitterrand avait eu des mots durs contre les "chiens" à l'enterrement de son premier ministre. Le "chenil" n'était pas aussi restrictif qu'il le pensait. Les "affaires" comme on les appelle chez nous, comme ailleurs, n'ont pas disparues, aujourd'hui, pour autant.
Les défilés du 1er mai n'ont pas démenti cette ségrégation dans des villes différentes séparant les partis. Les uns, les rouges, criaient des slogans comme "Le système néo-libéral a foiré". Les autres, les bleus, dénonçaient "La diabolisation du libéralisme".
Six grandes banques américaines ont approvisionné 26 milliards de dollars pour frais de restructuration au premier trimestre. Salaires ou plutôt bonus? Cherchez le naturel...
Voter n'est pas qu'un droit. C'est la procédure qui est la plus assez ajustée à l'époque. Mais, voter pour des hommes que l'électeur ne connaît ni d'Ève ni d'Adam, pour des partis dont il n'entrevoit qu'une partie des objectifs, masqués par une foule de bonnes idées, sont peut-être les raisons à ce manque d'intérêt. Démocratie à plusieurs profits et pertes. Difficile de contenter une masse toujours différente et mouvante ou corruption au bout du chemin électoral?
Une idée pour caractériser le vote, tout de même, parce qu'il en faut toujours une.
L'informatique a l'avantage de ses inconvénients et vice versa. Elle a l'obligation de la logique, construite sur un raisonnement architecturé suivant un organigramme pré-établi, avec entre un départ et une arrivée, un processus qu'on appelle le traitement de l'information. Au lieu de se contenter et de se coller à l'arrivée, aux candidats et aux partis, aux espérances et aux résultats, l'informatique permettrait de dresser un cheminement par étapes pour atteindre le but "voter pour". Cette interrogation se ferait par une série de questions-réponses entrecoupées par des branchements orientés par des "si" ou des "if" pour suivre les programmes. Exercice de recherche du meilleur prix-performance en ignorant au départ qui remporterait la palme en suivant à la trace ses propres tendances. Manière originale pour coller au mieux à la volonté de l'électeur avec un seul problème: comment construire ce questionnaire avec le plus d'objectivité sans partialité? A l'occasion des élections, il y a une tentative dans ce sens, elle s'appelle euprofiler.
La réconciliation pourrait pourtant passer par là. Les élections ne sont qu'un moyen de "poller" l'électeur. Le référendum par objectifs en est un autre. Les pétitions circulent déjà sur Internet. Les organiser dans la sécurité et suivre le mouvement. Cela pourrait s'appeler "Ordinavote" ou "PollOnWeb". Mais, ce processus est très antagonistes à l'idée et à la fonction des partis.
Le temps de crise que nous connaissons, nous oblige à lever le pied, de prendre du recul en évitant les raccourcis, à pointer du doigt les excès, à ressortir du lot de ce qui est trop long ou trop étroit... et de réagir. Cela a commencé mais pas comme avant. La violence est souvent inutile et dénoncée comme "jeux" pour casseurs.
Dernièrement, je lisais « Il n'y a plus de penseurs et de philosophes ». Je commentais qu'au contraire, il n'y en avait jamais eu autant derrière leurs claviers qui ont remplacé la feuille blanche et les pavés dans la rue. Seul le média a changé. On y a gagné par l'interactivité. Tous ces nouveaux "philosophes" resteront probablement des sans-grade qui « réfléchissent avec leur raison sur le monde et la pensée, pour accéder à la sagesse ou pour comprendre le sens de la vie, dans l'espoir d'être plus heureux ou libre » comme définit Wikipedia la philosophie. Seul le pluralisme d'idées est en régression dans la bataille. Il s'uniformise contraint ou même, parfois, accepté de bonne grâce par facilité. Mais la crise rendra la communication moins frivole et plus interactive. Dans mon "A propos", j'ai écrit qu'Internet pourrait sauver le monde. Encore faut-il que le monde suive et s'essaye à la chose publique.
Il reste souvent cette impression générale de ne plus rien comprendre à notre environnement, à notre vie et de virer dans le raz-le-bol sans fin dans cette bousculade à répétition.
En une question: Sommes-nous tous devenus fous? Où est l'erreur?
Au sommet, on veut, dès lors, corriger. Rechercher et recréer un « Nouvel Ordre mondial ».
Déception, si l'on en croit la cosmologie, ce serait plutôt une continuation d'un « désordre mondial » par phases de plus en plus rapides dans un monde à plusieurs vitesses, combinées avec un côté d'incertitudes. Voir ci-dessous si pas convaincu (*)
Manager plus de désordre, avec une expansion des problèmes serait donc le grand challenge de demain.
L'instabilité politique menacerait-elle aussi l'Europe et les pays qui la constituent, ce 7 juin prochain?
Il y a le spectre de l'abstention des électeurs.
En pleine euphorie après les dernières élections présidentielles françaises, je m'étais payé un bide magistral sur Agoravox, il s'agissait d'une parodie "Elire, c'est guérir". Apparemment, sur le terrain, la guérison n'a pas été flagrante. L'enthousiasme a fondu. Les déçus sont là et la cote de popularité s'est dégraissée. C'est toujours mal vu, d'avoir une certaine raison opposée trop tôt.
Dans une autre époque, j'écrivais "Vivre dans un monde démocrate, ça vous gratte?". Ce que je suis sûr, aujourd'hui, c'est que le poil à gratter n'est pas moins rare et qu'il fait beaucoup de petits qui n'en finissent plus de gratter.
La démocratie, les droits de l'homme ne sont plus qu'un idéal qui a des tendances malheureuses à s'éloigner. La démocratie n'est pas, nécessairement, la panacée, mais, c'est ce qui rapproche le mieux le citoyen de ses desiderata les plus intimes. Le moins mauvais des régimes, comme disent les convaincus, mais il faut en être conscient en l'ayant vécu de l'intérieur. Les jeunes ne seraient pas absents de la politique, lisais-je.
La "solidarité", un mot à la mode, mais qui n'est pas encore partagé que par de bonnes paroles. Alors, il faudra se questionner de là où la tune se trouve. L'espérance ou l'espoir sont de si belles choses, tant qu'on a la santé et qu'on s'adonnera aux sports pacifiques.
Mais, pour un véritable projet de société, peu importe les couleurs des "ustensiles de ménage". Il faudra donc apprendre chacun à sucer à la petite cuillère, mais surtout ne pas avaler la grande louche avec la bonne soupe.
Le Nouvel Obs de la semaine ne semblait pas le confirmer en parlant de l'insurrection française.
La politique spectacle a pris le relais de la démocratie. Le "star system" avec son côté "people" a souvent triomphé par l'image sur les écrits et les débat d'idées de l'analyse. L'affectif et l'émotion au pouvoir, pourrait-on dire.
L'Italie est devenue la championne dans ce genre d’exercice ou l'image seule a encore une chance de percer le coeur des électeurs. Les derniers démêlés de Berlusconi avec son épouse entre dans cette cour.
Pour attirer le lecteur, la presse n'a plus que les titres accrocheurs pour seuls appâts. Le titre de cet article, à l'origine une hilarité en commun dans les locaux d'une banque, a volontairement été choisi pour suivre une mise à l'épreuve, apparue de manière fortuite lors d'une conversation terminée dans l'hilarité la plus totale.
Aujourd'hui, Emile Zola en serait, pour ses frais, "plus actuel" avec son titre réquisitoire "J'accuse". Les amateurs de porno en seront pour leurs frais avec le contenu du mien.
Puis, il faut bien l'avouer, il y a ceux qui travaillent dans l'ombre, qui prennent des notes à l'encre noire de leurs nuits blanchâtres pour récupérer un peu de "suc" de la crise. Leurs livres se retrouvent sur les présentoirs des librairies sous les kilomètres de leurs analyses, de leurs romans, de leurs thrillers fictions, à en donner le frisson. Tout cela pour expliquer l'inexplicable légèreté de l'âme de leurs contemporains. Pour se faire, ils se basent sur le passé pour inventer le futur mais en transitant par une actualité très volatile et donc déjà obsolète à la publication. Tout passe tellement vite que l'encre n'a plus le temps de sécher. Il y a plus d'écrivains que de lecteurs. Il faut du Reader Digest.
Comme dirait Pierre de Coubertin, la crise, peu importe comment on en sort, l'important, c'est de participer.
Ce sacré espoir démocratique avale décidément un temps fou pour les uns, tout en suçant, les autres dans sa rage d'exister.
L'enfoiré,
Sur Agoravox, même sujet, sucettes ou pas?
Citations:
-
« L'heure de nous même est venue », Aimé Césaire
-
« Tous les méfaits de la démocratie sont remédiables par davantage de démocratie. », Alfred E.Smith
-
« Nous devons nous libérer de toute transcendance. La transcendance est la corruption de l'imagination. », Edward Bond
Mise à jour du 12 mai 2009 "Les castes régissent toujours l'Inde moderne"
(article de l'Echo). Ram, le tailleur "intouchable", gagne 50 roupies par jour (0,75 euros) et vote pour Mayawati, la reine des intouchables, devenue richissime et dans le parti BSP. Le fait que les fonds publics n'irons pas pour équiper les villages dalit en eau et en électricité ne le fait pas changer. On reste castré. Castes envahissante et cela, 60 ans après l'indépendance, pour arriver à une république plus égalitaire. Rigidité ancestrale avec des brahmanes, au sommet, des paysans, et des intouchables. L'éducation réservée. La discrimination envers les dalits est interdite, mais les relations inter castes restent quasiment inexistantes. 4000 ans d'histoire quand tu nous tiens !
Mise à jour 14 décembre 2011: "L'économie indienne va apprendre à vivre au ralenti.
La croissance décélère pour cause surtout domestique. Elle n'est pas une locomotive mondiale.
Mise à jour 12 mars 2012:
La reine des dalits, les Intouchables, Mayawati a subit une chute aux élections dans l'Uttar Pradesh (200 millions d'habitants, un PIB inférieur à la moitié de la moyenne nationale). Elle rêvait de devenir Premier Ministre. Son parti, le BSP est descendu de 206 élus en 2007 à 80. La Dame de fer ruisselante de bijoux, croule aussi sous la corruption, la mégalomanie et les scandales. Son dernier, l'édification d'un mémorial à la gloire des intouchables qui a couté 700 millions de roupies à Lucknow avec son effigie.
Elle ne s'est pas contenté de sucer, elle a avalé...
Hubert Reeves disait "Nous faisons partie de l'histoire du cosmos. Les atomes dont nous sommes formés ont été forgés dans les étoiles". Aux dernières nouvelles, même le Big Bang ne serait plus qu'un Big Bounce, un rebond avec un avant et un après. L'Univers en vibrations, dans une étude euristique de la relation entre les étoiles et les êtres vivants?
La Relativité Générale et la physique quantique vont me donner une approche originale à ce "désordre mondial". A la base le livre de Stephen W. Hawking, « Petite histoire de l'Univers ». Il y tentait d'expliquer le Big Bang avec notre Univers, en expansion, sans frontières, en transitant par les trous noirs. En détournant ces théories vers la physiologie des hommes avec des phrases choisies, les analogies sont troublantes.
"La 2ème loi de thermodynamique dit que « l'entropie d’un système isolé, son désordre, ne diminue jamais avec le temps. De plus, quand 2 systèmes sont réunis, l’entropie du système obtenu est plus grande que la somme des entropies des 2 systèmes originels. Cette loi est statique. C’est-à-dire qu’elle ne se vérifie pas toujours mais dans la majorité des cas. ». La mécanique quantique, elle, se base sur le principe d'incertitude. Aucune théorie unifiée, globale et cohérente à l'horizon des découvertes. Seule une estimation partielle est de rigueur. Dans la théorie des cordes, les éléments de base ne sont plus que des particules qui occupent un point unique de l'espace-temps. Celles-ci ont seulement une longueur pour décrire une interaction forte et élastique comme dans une toile d'araignée. Le principe anthropique dit que les dimensions spatiales ne semblent pas suffisantes pour le développement d'entités aussi complexes que les êtres vivants sinon ils devraient monter les uns sur les autres pour se dépasser. Les événements ne peuvent être prédits au delà d'un certain point et se produisent de façon aléatoire et arbitraire. En fait, la condition "sans frontière" implique que le désordre continuerait à augmenter même pendant une phase de contraction ultérieure. Les flèches thermodynamiques et psychologiques ne s'inverseraient pas lorsque l'Univers l'homme commencerait à se contracter même à l'intérieur des trous noirs. Toutes les trajectoires possibles sont finies en expansion, mais n'ont ni frontières, ni bords, ni singularités."
D'après Stephen W. Hawking, le problème reste seulement d'appréhender la totalité de la connaissance humaine vu le rythme des progrès de la science à rendre la chose possible pour être compréhensible par tous. Il y a 70 ans, Eddington disait que 2 personnes seulement comprenaient la théorie de la Relativité Générale. Je suis sûr, avec cette vue "analogique", qu'il y a vous, en plus, maintenant. De infiniment grand, l'Univers, à infiniment petit, l'homme, tout prend un tout autre éclairage.
Mise à jour août 2013: La roupie est en chute libre.
Mise à jour 24 mai 2019:
Le parti BJP a gagné les nouvelles élections et Narendra Modri, considéré comme "l'homme du peuple" est reconduit pour 5 ans grâce à un discours ethnoreligieux, comme ultime rempart contre la corruption.
Islamophobe et xénophobe, il pointe le Pakistan comme l'ennemi.
L'extrême-droite europhobe en Europe est ici à la sauce piquante indienne.
Elle a tenté de réduire les programmes de santé et de protection sociale dans une stratégie de communication efficace via les réseaux sociaux et les rassemblements plus populaires en hindi (et pas en anglais comme ses concurrents).
Le danger pour la diversité d'opinion et pour la démocratie, elle-même.
Commentaires
Vous semblez de plus en plus pessimiste… Est-ce la fatigue de tellement de nouvelles, d'informations générales, sur la vie des hommes, qui se bousculent sans laisser le temps d'analyser (qui le fait encore ?) et de comprendre… Comme l'Univers … Tellement d'éléments et de connaissances que personne ne peut tout suivre et s'il existe quelques scientifiques, ou un, peut-être deux ou trois, qui pourraient en faire une synthèse, les mots dont nous abreuvent les vulgarisateurs, et que nous faisons semblant de comprendre, ne nous apprennent rien …
Allons, allons, le soleil qui s'était caché vient de reparaître… Quittons ce pessimisme…
Est-ce possible ? Probablement… Est-ce que la façon dont les états du monde semblent réagir ensemble contre la grippe A pourrait être un signe… ? …
Écrit par : Philippe | 03/05/2009
Cher Philippe,
Je suppose que vous avez lu le dernier triptyque pour en arriver à cette conclusion.
Pessimiste? Je dirais que j'ai toujours été optimiste. Toujours prêt à rire. Mes articles sur le 1er avril par exemple le confirme.
J'essaye de prêcher le faux pour avoir le vrai.
Le pessimisme est ambiant. Très dur, très insidieux.
Au sujet des élections, de la démocratie, de l'humanisme, vous ne trouverez pas plus fervent.
Vu mon âge, j'ai été témoin de l'avant et de maintenant. J'essaye que demain il y ait encore une vie possible pour les jeunes.
J'ai toujours été un rebelle, une grande gueule comme on dit.
Quelqu'un qui osait dire ce que les autres disaient tout bas.
Pas de grande famille, permet d'être plus téméraire.
Hors c'est clair, aujourd'hui, nous sommes en période de régression manifeste.
Mon analogie avec l'Univers n'es pas si fortuite et pourtant tellement vrai mais personne ne penserait à faire ce rapprochement.
Pourtant elle est troublante. Hubert Reeves lance ses idées vulgarisatrices dans les magazines, (ce que j'ai écrit vient du Sciences et Avenir) sans en apporter les preuves. Je l'ai fait.
Comprendre des concepts scientifiques très compliqués devient tout à coup clair.
Comme je dis souvent tout est dans tout, et j'ajoute "inversement".
Je suis un généraliste par l'esprit. Nous avons trop dégraissé, séparé les disciplines, avec des experts dans chacune de ses convictions sans plus avoir une vue d'ensemble.
N'ayez crainte, je ne suis pas dupe. Je reste optimiste, mais je veux le rester.
Écrit par : L'Enfoiré | 03/05/2009
Le Nouvel Obs de cette semaine parle des élections en Inde. 700 millions d'électeurs, 6 millions de policiers, 828.000 bureaux de vote. Fléau de la corruption. Frais de racket déductibles déductibles des frais pays par les sociétés... Défi culturel pour extirper l'esprit de caste, la misogynie.un fatalisme qui confortent un des systèmes les plus inégalitaires du monde. 150 millions de riches contre un demi miliard au bord de la survie.
Écrit par : L'Enfoiré | 17/05/2009
And in India, the winner is "Parti du Congrès".
262 siège sur 543 grace à Rahul Gandhi. La dynastie Gandhi continue.
Écrit par : L'Enfoiré | 25/05/2009
Traitement de choc en Inde: ouverture tout azimut.
La crise et les élections ont de ses surprise. Les privatisation, les investissements à l'étranger en échange de l'acceptation de la grande distribution venant de l'étranger. 10% du capital va aller vers le privé. Des recettes de 5 milliards de dollars par an sont espérés.
Écrit par : L'Enfoiré | 03/07/2009
La reine des dalits, les Intouchables, Mayawati a subit une chute aux élections dans l'Uttar Pradesh (200 millions d'habitants). Elle rêvait de devenir Premier Ministre. Son parti, le BSP est descendu de 206 élus en 2007 à 80. La Dame de fer ruisselante de bijoux, croule aussi sous la corruption, la mégalomanie et les scandales. Son dernier, l'édification d'un mémorial à la gloire des intouchables qui a couté 700 millions de roupies à Lucknow avec son effigie. Elle a avalé...
Écrit par : L'enfoiré | 12/03/2012
Depuis quelque temps, la devise indienne, la roupie, ne cesse de glisser face au dollar. Et hier, le porte-parole du Fonds Monétaire International s'est ouvertement inquiété de l'évolution de l'économie indienne.
Gerry Rice n'a pas mis de gants pour résumer la situation. Il a pointé trois points noirs : les déficits du budget et de la balance des comptes courants, une inflation en permanence trop élevée et la dépendance vis-à-vis des flux de capitaux. Des points noirs traditionnels pour l'Inde mais qui se sont aggravés rapidement. Interrogé sur l'éventualité d'un plan d'aide pour l'Inde, le porte-parole du FMI a dit qu'il refusait de spéculer. Mais l'inquiétude est bien réelle.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_ecomatin?id=8077824&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 30/08/2013
En Inde, une personne est victime de fraude chaque seconde
En Inde, il semble aisé de duper les consommateurs : près de 48 % d’entre eux ont été déjà été directement ou indirectement victimes de fraude, indique une nouvelle étude rapportée par le magazine Quartz.
Selon le rapport d’Experian, une société globale de services d’information, les taux de fraude sont extrêmement élevés chez les détaillants indiens qui perdent chaque année environ 5 % de la valeur brute de leurs marchandises.
Cette étude a porté sur trois secteurs : banque, commerce de détail et télécommunications. Etabli en collaboration avec la société d’études de marché International Data Corporation, le rapport a sondé 3.200 personnes issues de 10 pays d’Asie-Pacifique (APAC).
Adoption du numérique
L’Inde figure parmi les quatre pays les plus importants en termes d’adoption du numérique et d’utilisation de comptes bancaires en ligne. En 2011, Experian a lancé Hunter, un service de détection de fraudes qui, selon la société, aurait permis au secteur financier de sauver environ 10.200 crores, soit 1,57 milliard de dollars rien que pour l’année 2017.
« En Inde, le consommateur moyen fait davantage confiance aux banques qu’au gouvernement. En Asie-Pacifique, l’Inde est le plus où l’on recense le plus grande nombre d’applications d’achats (3) par personne. Bien que l’Inde ait l’un des taux d’adoption numérique les plus élevés de l’APAC, le taux de fraude y est extrêmement élevé et près d’une personne sur deux a déjà été victime de fraude », explique Vaishali Kasture, directeur d’Experian India.
« Ce qui est intéressant, c’est que les Indiens font toujours confiance aux banques et aux entreprises de commerce électronique qui entrent en action et qui gèrent les conséquences de la fraude. Cela arrive parce que l’institution ne veut pas perdre un client à long terme ».
Les secteurs de l’automobile, des deux-roues et de l’hypothèque, dont les prêts sont garantis, connaissent un taux de fraude plus élevé que dans d’autres secteurs. Il s’agit également d’articles plus importants que les prêts non garantis des cartes de crédit. Dans le segment des cartes de crédit, le rythme du taux de fraude est d’ailleurs plus lent.
Experian India est en train de développer une solution de protection numérique qui permettra de détecter les informations personnelles compromises des consommateurs en temps réel et ce, peu importe où la fraude a lieu.
« Il est souvent difficile de nous souvenir des informations d’identification de tous nos comptes en ligne. L’utilisateur emploie les mêmes combinaisons de noms et de mot de passe sur plusieurs sites. Si un compte est piraté, les fraudeurs peuvent aisément accéder aux comptes d’autres sites. Notre technologie détecte de manière proactive les données confidentielles en ligne qui sont compromises », explique Kasture.
« En Inde, les grandes entreprises mettent l’accent sur la cybersécurité et investissent adéquatement dans des solutions de protection des données. Toutefois, en ce qui concerne les petites entreprises, il reste encore beaucoup de travail à faire », conclut-il.
https://fr.express.live/2017/11/24/inde-personne-victime-de-fraude-seconde/
Écrit par : L'enfoiré | 27/11/2017
Les vaches sacrées sont une malédiction pour l’économie indienne
En 2014, le Premier ministre Narendra Modi était arrivé au pouvoir en Inde sur la promesse d’accélérer la croissance économique du pays. Mais également de tenir compte des demandes de ses partisans orthodoxes hindous qui soutiennent son parti, le parti nationaliste hindou, Bharatiya Janata. Or, ces 2 promesses sont contradictoires, compte tenu du potentiel énorme de l’élevage en Inde. Car c’est précisément cette communauté qui a élevé la vache au rang de « mère de la nation hindoue », et en a fait la Gau Mata (mère vache).
En Inde, les vaches sont sacrées, et dans certains états, il est même interdit de les mener à l’abattoir, même lorsqu’elles sont âgées. Récemment, les lois se sont encore durcies, et dans l’État du Gujarat, patrie de Modi, les contrevenants risquent la perpétuité. Depuis cet été, vendre ou acheter des bovins (y compris des buffles) pour les mener à l’abattoir est devenu un délit pénal dans tout le pays.
Mais ces lois perturbent le marché du lait pourtant très prospère en Inde. Le pays est le plus grand producteur de lait du monde, mais aussi l’un des plus grands exportateurs de cuir et de viande, avec 11 milliards de dollars d’exportations pour cette dernière en 2016.
Une malédiction pour l’économie
L’industrie du cuir, qui était particulièrement à bien implantée dans le nord du pays, est maintenant obligée d’importer les peaux. Les exportations de viande de buffle ont commencé à diminuer.
Mais ce mouvement de protection des vaches affecte aussi la production de lait. L’Inde éprouve pourtant des difficultés à soutenir la demande d’une population de plus en plus nombreuse pour des aliments plus nourrissants. Si les fermiers n’a pas la possibilité de vendre leurs animaux devenus inutiles, le cours du lait risque de grimper. D’un autre côté, de plus en plus de faire de fermiers seront réticents à acquérir de nouvelles vaches. La production de lait, pourtant une grande fierté du pays, s’en trouve directement menacer.
Les fermiers qui ne peuvent plus nourrir leurs vaches vieillissantes les abandonnent pendant la nuit. En conséquence, le nombre d’animaux sauvages a fortement augmenté. Livrées à elles-mêmes, ces vaches dévastent les champs.
Une malédiction pour l’harmonie des communautés
Des milices de « protecteurs des vaches » se sont formées dans le nord du pays pour faire respecter la législation, et protéger les animaux. Les tensions entre communautés hindoue et musulmane sont vives. Les nationalistes hindous veulent empêcher les musulmans de manger de la viande et de sacrifier des animaux lors des fêtes religieuses. Des fermiers musulmans et des négociants de bétail ont été assassinés. Les bouchers musulmans se sentent menacés et la peur est en train de gagner toute la communauté.
https://fr.express.live/2017/11/24/inde-vaches-sacrees-economie/
Écrit par : L'enfoiré | 27/11/2017
La plus grande démocratie dans le monde avec ses 1.3 milliards d'habitants connait les résultats de l'élection indienne après 6 semaines.
Le parti BJP a gagné et Narendra Modri, considéré comme "l'homme du peuple" est reconduit pour 5 ans grâce à un discours ethnoreligieux, comme ultime rempart contre la corruption.
Islamophobe et xénophobe, il pointe le Pakistan comme l'ennemi.
L'extrême-droite europhobe en Europe est ici à la sauce piquante indienne.
Elle a tenté de réduire les programmes de santé et de protection sociale dans une stratégie de communication efficace via les réseaux sociaux et les rassemblements plus populaires en hindi (et pas en anglais comme ses concurrents).
Le danger pour la diversité d'opinion et pour la démocratie, elle-même.
Écrit par : L'enfoiré | 24/05/2019