Le Père Fouettard aurait-il frappé? (06/12/2011)

0.jpgCommuniqué de l'APQ.
R
édaction en ligne.
M
ardi 06 décembre 2011, 00:01.
C
hez nous, au Canada, ni Saint Nicolas, ni Père Fouettard.
Q
ue dit-on du Père Fouettard chez vous ?
T
out comme le Père Noël ou Saint-Nicolas, le Père Fouettard reste une des figures incontournables des fêtes de fin d'année. L'origine du Père Fouettard est très controversée, comme dans toutes les légendes, chacun a sa version et le Père Fouettard change de nom selon les pays qu'il traverse. Il est très souvent associé à Saint Nicolas ou au Père Noël comme étant le méchant qui distribue des punitions aux vilains enfants alors que son compagnon offre des douceurs aux enfants sages.

Serait-ce seulement pour les enfants, cette fois ? me suis-je demandé.
C
'est alors que grâce au moteur de recherche, je suis tombé sur l'article du belge l'enfoiré qui écrivait à notre sujet. Il disait, je cite: "que le tour du Canada d'avoir été dégradé par l'Agence Standard & Poor's", datait de 1992. L'endettement canadien atteignait, alors, 64% du PIB et que trois ans avaient été nécessaires pour que cette affaire de dettes redevienne "under control".".
T
rop "dispendieuses", nos petites habitudes, à l'époque ?.
J
'ai continué à lire son billet et la fin m'a beaucoup amusée :

"Le 1er décembre, c'était Saint-Eloi, patron des ouvriers et des métallos, reconnu comme un orfèvre de talent et réputé pour son honnêteté. N'oubliez pas de mettre quelques carottes en plus dans la cheminée pour Saint Nicolas. Cela peut toujours servir, même pour un Saint. C'est que ça bouffe de plus en plus, un âne.", concluait-il.

Contacté, il m'a parlé d'une vidéo de Paul Jorion du 3 décembre qui faisait référence à son interview (ou interrogatoire) pendant laquelle il défendait son opinion reprise dans son livre  "L'agonie du capitalisme". 

L'enfoiré y avait apporté un commentaire. Le voici:

Bonjour Paul,  Bon départ de réflexions. Que vous reproche-t-on ?

 Un rédacteur d'Agoravox parmi vos disciples, a également sorti un article à la suite de votre intervention de jeudi.
Un certain commentateur Bernard29, a pris le contre pied, a remonté le flux du courant de consensus.

Je cite: "Pas très intéressant. Le système est mort, le cœur a fondu, personne ne sait comment ça marche, C’est la mort de la machine, c’est la fin de la civilisation "Mayas".
Une idée ? , non ! Moi, je fais des analyses. "Tous les systèmes ont été essayés. Capitalisme, communisme, tendent à créer une oligarchie. Il faut un système qui n’en crée pas.
Une orientation ? Non ? Je ne suis pas un prophète. Il faudra attendre et voir..
Une piste sur la BCE pour racheter la dette, planche à billet ?
O
ui, c’est une idée .. bla bla bla ...bla bla bla, et puis non, c’est encore une erreur fatale, le cœur est mort.

Merci Monsieur Jorion. A l’année prochaine..."

Il a été évidemment attaqué suite à cette intervention. Crime de lèse majesté pour les fidèles de la pensée Jorienne.

Mais, il a embrayé et a poursuivi par :
- Qui ne sait pas que l’on est arrivé au bout de quelque chose. Là, n’est pas le problème. Je suis d’accord avec son analyse. Son interview revient simplement à constater "la mort" du système. Bon, il remue encore un peu quand même, du moins l’oligarchie gesticule autour de "la moissonneuse batteuse".
- Si Jorion dit qu’il faut attendre une nouvelle civilisation (dans un système sans oligarchie), les anars le disent depuis longtemps et la seule question est donc celle du POUVOIR. Mais il n’y aura pas de nouvelle civilisation sans que la civilisation préexistante ne meure ou qu’une révolution vienne mettre tout par terre.
Ce qui m’intéresse, c’est quand même de savoir si l’intellectuel Jorion, pape du cataclysme financier, envisage ou perçoit quelque chose ou pas. (faut ’il attendre l’enterrement ?)
- Il est peut être inutile ou prématuré en effet, d’avoir des idées (nouveau concept de richesse, de la création de production, nouvelle répartition des pouvoirs ou seulement réflexion sur le Pouvoir,.. etc etc..) tant que "les bœufs" que nous sommes, n’auront pas compris leurs analyses qui signifient l’absurdité morbide du système actuel.
Il y a quand même beaucoup d’idées sur le tapis, mais il ne se mouille sur aucune. (planche à billet de la BCE, nationalisation ou contrôle des banques, dettes illégitimes suppression des dettes, banques à prêt sans intérêt (banques que l’on dit "islamiques"), contrôle des taux d’intérêts, taxe sur la spéculation) et puis au point de vue économique (décroissance, mesures fiscales, répartition de richesses produites, contrôle des multinationales, paradis fiscaux..etc) et au point de vue démocratique (quid du partage du pouvoir pour lutter contre l’oligarchie).
Comment, par exemple, faire participer les "techniciens en interne" des banques qui sont d’après lui plus compétents que les élites politco-expertes qui discourent à longueur de médias... ? Il ne le dit pas mais il dit que ces techniciens existent..
Non rien, on parle de la fin d’une civilisation et on attend pour analyser.
Son interview est donc frustrante, parce que l’on croule sous les analyses."

Tout était dit, même si cela laissait un arrière goût. Je vous avais personnellement consacré un article et demi pour avertir. 
Les mails, Monsieur Jorion vous y répondez du bout de de la plume ou des doigts. Ceux qui annonçaient deux billets sur les Empires économiques ne vous avaient pas inspiré ou effleuré.
Vous vivez sur vos souvenirs, cher Paul, d'une vision de votre travail rémunéré dans les banques. Fort bien. Saint Juste a, très certainement, écrit un de vos livres de chevet. Yes.
Mais vous vivez fin 2011, pas avec Saint Juste et vous n'adaptez que vaguement les réflexions en fonction de vos commentateurs ou contradicteurs. 0.jpg

Vous êtes belge. Nous venons de sortir d'une crise politique sans précédent en Belgique. Si en place de Di Rupo, vous y étiez, est-ce que nous aurions eu un gouvernement?
Notre Vif L'Express a fait une tentative de créer un gouvernement en nommant des "techniciens" dans chacune des disciplines comme ministre. Je ne vous dis pas les conclusions de l'enquête. Philippe Maystadt devenait premier ministre pour la forme. :-)
9
0% si pas plus, de ce que vous dites est non contestable. Mais prévenir n'est pas guérir.
Ce qui manque, c'est le système D, si possible, un œuf de Colomb.

Voulez-vous une anecdote?
Senior Développeur informatique dans un département "pompier", c'est-à-dire quand toutes les tentatives de trouver une solution en changeant un programme avaient échoué. Un rapport était à sortir, pour avant-hier, en mal de solution, il arrivait dans nos bras velus. Il ressemblait à un programme existant, mais pas vraiment... Recommencer la prise en charge du programme? Et, non. On a changé la structure et le contenu des données pour correspondre au programme. Le rapport est arrivé le lendemain, là où il le devait. 0.jpgQue vous conseiller?
D'abord de vous reposer. De lever le pied. De tenter de briser les rêves d'un absolu qui n'existera jamais. Ne perdez pas votre sang-froid. Poussez l'humour. Composez, compilez, quoi.
Dans un article récent, j'ai repris vos idées parmi d'autres qui se trouvaient dans le journal Marianne. La lutte contre la corruption, les passe-droits, la censure, ce n'y était  pas repris. Oubli?
Échangez vos idées dans le virtuel avant d'être confronté avec d'autres en dur.
Intéressez-vous à vos adversaires de conviction.
C'est fou ce qu'on apprend en essayant de les comprendre avec leur diversité et par l'origine de leur différence.
Un prophète pour moi est quelqu'un qui existe grâce à ses disciples.
Cela devrait faire partie des cours d’anthropologie. A mon avis.
Ici, ce n'est pas une question de réputation mais de prestation, de compréhension, d'ajustement.
Ne prenez pas les autres pour des ennemis parce qu'ils disent autrement que vous. Ce ne sont pas tous des kamikazes".

Ce commentaire de l'enfoiré était resté, pendant plusieurs heures, en modération, avant de disparaître. Le lendemain, volé par quelqu'un qui n'avait pas dit son nom, ni les raisons de son acte.
L
à, j'ai "atchoumé".
C
e n'est plus l'heure aux économistes de n'être qu'un thermomètre.
I
l faut dire qu'il avait réussi à faire passer un autre commentaire qui disait "A revoir Cyrano de Bergerac. "A la fin de l'envoi, je touche".
L
es conseils ne seraient-ils pas à envoyer à un professeur, à celui qui ne se dit pas "prophète", mais qui joue à l'Oracle ? Attention, pas celui de Delphes. Celui qui connaît bien Manneken Pis. C'est vrai qu'il avait l'air fatigué, Paul Jorion et, même, irascible en fin d'interview.

Dans "Le dernier Oracle" de James Rollins, il était rappelé que les adorateurs de la Pythie étaient Platon, Sophocle, Aristote, Plutarque et Ovide. Il est vrai qu'en 2001, des archéologues ont découvert que sous le Parnasse, un alignement des plaques tectoniques dégageait des hydrocarbures gazeux susceptibles de déclencher une euphorie hallucinatoire proche de la transe.
"
Homme, connais-toi toi-même et tu connaîtras l'univers et les dieux" est écrit sur le fronton du temple de Delphes. Pour Bruxelles, de toutes façons, pas de Pythie.

0.jpgPendant, un séminaire, Paul Jorion expliquait la théorie du Modèle Black-Scholes et de son erreur. Mandelbrot disait déjà que cette théorie était totalement déconnectée de la réalité des marchés financiers et de la rationalité des investisseurs.
L
angages "babillard"... Je dois avouer que je me suis assoupi. Un chat reste un chat, peu importe si on "articule" le discours et la couleur du chat. Mais, je ne vais pas "badtripper". Pas question de faire la "grippette".
T
rès bien pour la théorie, mais la pratique m'intriguait plus.
C
hez l'enfoiré, j'ai trouvé cet article dans lequel Jorion était mentionné. J'ai suivi les liens et j'ai compris que ce n'y était pas la tasse de thé de chercher à aider les âmes en perdition. Ce qui me donne un peu d'"achalage" et ne pas y ajouter trop de sirop d'érable.
Q
uant à Agoravox, c'était rebelote. Je ne sais si vous avez jeté un coup d'œil, un autre article mettait les pieds dans le plat. "Internet est encore libre", était-il affirmé dans l'article et que pour fonctionner, toutes (r)évolutions devraient être "mondialisée" avec la population mondiale partageant un idéal commun. 

Cela commençait fort, aussi, du côté commentaire:
D
eux préceptes fondamentaux pour une société libre et saine :

1. Liberté absolue d’expression.
2. Répression sévère de toute forme de violence physique.0.jpg

Tout à fait. Mais, quand la carotte disparaît de la cheminée avant l'heure, que reste-t-il au moment opportun? demande Saint Nicolas. Il faut la remplacer. La liberté et l'indignation ne sont rien sans ce qui suit.

- Le bâton, répondrait alors, à coup sûr, le Père Fouettard.

Pas la peine de lui donner une "jobine" à celui-là, même s'il faut parfois le "poussailler", un peu.
O
n sent que si dans nos pays occidentaux, la démocratie prend un coup de vieux, ce n'est plus uniquement dans les relations de haut en bas que la déchéance se produit. La contagion se porte bien sur la toile complète d'Internet. La politique, par la censure, y a pris goût et une place dans les rangs, parmi le public.
A
yoille ! Depuis lors, on ne sait pas pourquoi, l'âne, dans son enclos, ne fait plus que braire.

Moi, je m'en vais "bretter" à côté de ma "chaufferette".

Il fait plus froid que chez vous, par ici.

Cette fois, je signe "Casse-Cendres",

 PS. Je remercie l'enfoiré pour m'avoir laissé la parole. Si vous désirez un lexique de mon accent québécois, n'hésitez pas, je peux toujours vous le "placoter". :-)

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