Cannibalisés par le Web? (10/01/2013)

0.jpgQuatre articles de l'Echo ont attiré mon regard. Le low-cost s'est emparé des communications. Le Web éradique la filière traditionnelle.  Il y a les robots-journalistes, les  films jusqu'à la recherche de raccourcis pour minimiser les risques. L'informatique n'a, pas encore, trouvé les moyens d'inventer l'originalité par elle-même. Pas encore...

L'ordinateur a envahi tellement de domaines qu'on arrive à une situation où plus rien ne va sans lui et parfois à cause et en fonction de lui.

J'ai souvent pensé que l'informatique allait encore donner beaucoup de développements et de surprises sur prises. Qui aurait pensé, avant les années 80 que le PC allait  se rependre de l'entreprise dans le public? Sans les télécommunications, le public se demandait encore ce qu'il allait pouvoir faire du "cher PC compatible". Puis, il y a eu le ".com", le Web, avec ses télécommunication qui donne, en plus des résultats comptables, le suspense en touchant le monde par toutes les voies dans sa vie de tous les jours.

 1.jpgDialoguer avec la terre entière via les blogs, les forums, le rêve, avant peut-être de découvrir poindre quelques cauchemars à l'horizon.

Il y a sept ans, j'écrivais "Concurrence bloguée" dans lequel j'exprimais ma manière de concevoir le rôle du blogueur comme  "complémentaire" aux journalistes professionnels.

Je me trompais. Si les arguments cités étaient en général exacts concernant le prix à payer pour de la bonne information de premier cru, ce n'était plus le cas, si l'information officielle se pliait au obligations du low-cost. Cette information s'est vue refilée d'ordi en ordi, de journalistes avec cartes de presse à blogueurs sans cartes de presse.

Dernièrement, j'écrivais aussi "Eurek@ Google". Là, c'était la science qui dans plusieurs domaines, espérait trouver des solutions aux problèmes en récoltant ce qui était écrit sur la Toile Internet. Avec les données fusionnées, "compilées", l'Archimède moderne  aurait lancé son Eureka dans son bain sans éclabousser. 

"Compiler", voilà un mot que j'ai souvent utilisé dans ma carrière d'informaticien. L'opération de compilation consistait à valider la syntaxe avant de soumettre un programme à un ordinateur au niveau "run time".

"Interpréter" n'est venu que beaucoup plus tard quand la vitesse des machines était devenue suffisante pour traduire le langage machine sans traitement préalable.

 

2.jpgLes robots-journalistes

Les lecteurs ne veulent plus payer pour l'information. Internet leur en donne l'occasion et la comptabilité des journaux passe dans le rouge.

Internet est gratuit et fournit des informations bonnes ou mauvaises, mais rarement validées.

Le numérique cannibalise le travail des journalistes. 

Les étudiants, eux, ont également compris le gain de temps à la recherche d'un sujet pour se donner des idées de dissertations. Les copiés-collés ont, ainsi, fleuris de partout et c'est par l'examen de quelqu'un, très expérimenté dans les techniques de l'information, que reviendra l'obligation de dénoncer toutes impostures. 

L'informatique a remplacé énormément de professions manuelles mais, elle s'attaque de plus en plus aux professions dites "intellectuelles" puisque la création sur le terrain ne semble plus considérée comme essentielle.

Aujourd'hui, la machine peut presque tout faire grâce à sa vitesse de calcul et ce processus d'accélération est toujours en progrès.

La constatation de la similitude des sujets traités dans la presse n'est pas une erreur même en dehors d'une actualité brûlante.

Des périodiques hebdomadaires ou mensuels ont des titres en page de garde qui varient avec des mots différents, mais dont les sujets sont identiques.

Les journalistes et la presse auraient-ils tous la même idée au même moment pour plaire à ses clients lecteurs?

Il faut meubler, même quand il y a un "trou" dans l'information. Bien sûr. Mais meubler, c'est aussi diversifier, trouver le meuble qui convient le mieux et que l'on ne trouve pas nécessairement ailleurs dans l'appartement du voisin. 

Le scoop dans l'actualité fait partie de la cerise sur le gâteau. Après, on en tire le meilleur sous forme de buzz avant de s'éteindre par le nausée du consommateur. Nausée qui se perpétue dans les forums citoyens jusqu'à l'essoufflement complet. L'affaire de Depardieu n'était que le dernier des chapitres.

Même les formats des journaux s'uniformisent et réduisent leur  taille de concert. Le but est louable: permettre d'être mieux manipulé, d'être plus pratique dans le train ou le tramway ou au milieu du trafic puisque c'est là qu'on a encore souvent, le temps de lire. 

Pour faire la différence, on change la couleur de fond ou on passe au technicolor. 

Pour le fond, la vitesse de préhension de l'info s'impose. C'est par l'image, la caricature, plus que le texte qui y répond. Le journal se condense, se comprime.  

Les articles qui arrivent dans une langue étrangère, seront pré-mâchés par un traducteur automatique, puis seront passés du linguiste multilingue, au journaliste qui vérifiera le sens global avant d'arriver au pigiste pour mouliner le tout au meilleur prix. 

Oui, la "communication cherche contenu". Oui, "l'égo de la communication" existe aussi et se doit d'exister avec la seule envie d'informer sans chercher la propagande.

Non, le prix coûtant doit rester compétitif. 

Le visage médiatique s'est transformé par les obligations du progrès au prix le plus bas. Il s'est adapté à ses utilisateurs, ou s'est complètement changé, quitte à dégraisser quelques éléments essentiels sur son passage. L'eCommerce, les fameuses Pages Jaunes, ont montré le chemin par la publicité et leurs limites. 

Les robots débarquent et cela va encore plus éclarcir les rangs. S'ils buggent, c'est qu'il y a une erreur de conception à la base qu'il faudra corriger dans la version suivante. Ils ne seront jamais virés. Si d'aventure, une erreur se glisse dans l'input, c'est à son fournisseur de s'expliquer. Il n'était pas bien fagoté, pas bien exprimé pour être compris avec la clarté nécessaire ou mêlé de trop de pathos pour être compris par un programme.

Le robot pourrait très bien rédiger, tout ou partie, d'un article, une fois qu'il dispose d'un "input", bien structuré, pour produire des articles. "Shit in, shit out", reste le seul obstacle. 

L'intelligence artificielle va aider, une fois, paramètré en fonction, des convictions idéologiques du journal, à sortir l'article soit-disant "unique".

Les médias traditionnels se sont modernisés en fonction du coûts et de la rapidité voulue souvent par leurs lecteurs eux-mêmes. On achète la rumeur et on la vend comme une nouvelle.

Le public, qui reprend l'idée à son tour, sera le type "bien" s'il aura compris ce qui le fera entrer dans le centre d'intérêts de "nouveaux penseurs philosophes" comme de nouveaux "collègues".

La matière grise de la profession est dévalorisée. Elle a perdu toute sa superbe par manque d'imagination et de valeur ajoutée par l'analyse fine. Doit-on parler de médiocrité ou d'exigences démesurées par rapport à ce qui est investi pour casser toute cette médiocrité? 

L'originalité est devenu trop chère et se retrouve industrialisée dès le sommet de la chaîne. L'innovation, en berne, est en panne d'inspiration. Les jeux, les reality show, les Star Ac' sont devenus les "casseroles" diffusées dans de grands entractes entre les journaux des télés  d'informations. 

La société "Narrative Science", avec une petite équipe, s'atèle à la tâche d'invention, destinée aux robots. Elle apprend à l'ordinateur comment rédiger correctement pour devenir l'intermédiaire suffisamment crédible dans une chaîne de production.

Le "clé sur porte" du sur-mesure suit, au petit bonheur la chance, des programmes d'ordinateurs. Dans ce processus théorique, les "textes fait maison" ne deviendront plus tellement différent des textes du rayon "tout fait". Avec le temps, les bugs de programmes se corrigeront d'eux mêmes, grâce aux geeks qui veillent au grain. Ils valideront et testeront les programmes par leur commentaires.

Un programme de Content Fleet traque les buzz comme le fait Google pour chercher ses prospects dans l'eCommerce.

Le but, détecter "le" sujet qui plaît et qui fera vendre.

Les tweets sont sa première source d'information et les "experts.com" d'Overblog se bousculent ensuite.

Les "fermes de contenus" inondent le marché.

Les tâches répétitives ont toujours fini par disparaître des mains humaines dans l'histoire industrielle.

N'a-t-elle pas fait plus de victimes dans l'information?

Le pigiste est payé entre 2 et 4 dollars l'article. Ryan Smith a découvert que des Indiens et des Philippins se sont mis sur les rangs pour apporter l'écriture, les photos et l'emballage à l'information. 

Les journalistes professionnels en premier se font virer à petites doses.

Pour se sauver de la morosité, les anciens écrivent des livres avec leurs expériences médiatiques après plus de temps de réflexions.

Un opportunisme consensus à tous les étages du fournisseur au consommateur?

Tout devient inodore, insipide, sans goût particulier, sans beaucoup d'interprétations.0.jpg

Si c'est par la forme de SMS, au départ, il faudra seulement les excuser des erreurs d'orthographe.

Pour l'info, aussi, le temps, c'est aussi de l'argent.

Augmenter le lectorat est l'essence même des rentrées d'argent. Être indexé par Google est la manière de s'extraire de l'ombre.

Cela ne veut pas dire qu'il faille verser dans le ridicule et se tirer une balle dans le pied en croyant faire payer les liens hypertextes comme l'envisage les journaux irlandais. Le gratuit d'Internet ne peut se rectifier par le seul fait de faire de l'argent à l'aveuglette. 

Un interview d'un journaliste qui donnait son avis explique le malaise. A l’occasion du 21e numéro de la revue «XXI», ses fondateurs publient un manifeste «pour un journalisme utile» et différent, à l’ère de l’information numérique.  

Entretien avec Patrick de Saint-Exupéry, rédacteur en chef de la revue:  "Et si la presse faisait fausse route? La seule question qui vaille est comment faire du journalisme, quel que soit le support. Le lecteur a été dévalué car transformé en consommateur d’information. De sujet, il est devenu objet. Il accorde de la valeur à ce qu’il lit. Les gratuits, eux, finissent par terre dans le métro. Le reportage disparaît alors qu'il devrait être au centre de la stratégie. Le titre est devenu la marque, le lecteur un consommateur d’information, le journal un produit. Il ne manquait que le dernier terme : le technicien de l’information pour le journaliste. On y vient aujourd’hui. On rentre dans une marge où l’on peut s’interroger sur l’essence de notre métier.".

Propos à contre-courant qui ramènerait le journal à ses fondamentaux. 

 

0.jpg  Hollywood et la "formule magique"

Pour diminuer les flops financiers, les "bides du cinéma", une machine pourrait prédire les chances de succès d'un film avant de commencer de sortir le moindre million du producteur.

Un programme d'Epagogix se chargera d'analyser en suivant l'ordre d'importance, l'intrigue, le script, les stars... Un algorithme est en phase de test. 0.jpgC'est encore une fois, le rendement qui prendra la priorité avant l'originalité. Il s'agit de ne pas désorienter ou pire, décevoir le téléspectateur. Réaliser ce qui marche avec des films avec deux jeunes gens et une fin heureuse, par exemple. Le programme a déjà découvert que les acteurs sont interchangeables. Tout et tous formatés dans un même goulot d'étranglement. L'originalité n'aura qu'à trouver d'autres débouchés. Les séries télés se tranfèrent de chaîne en chaîne, traduites au besoin et interprétées par des voix de substitutions dans la langue du pays où elles sont diffusées que le spectateur reconnaitra. 

Ce programme est, actuellement, destiné aux États-Unis, pas encore à l'Europe. Comme il faut vendre du rêve, on se retrouvera peut-être très vite à Bollywood dans un consensus mielleux.  

 

1.jpgLe temps réel

Mais, si la technologie continue à cannibaliser les médias, plus on approche du temps-réel, plus elle en arrive à se cannibaliser elle-même.

La techno la plus récente remplace la précédente devenue ringard.

Le "Plug and Play" n'est plus. Répondre au questions par un intermédiaire vidéo, cela va encore. Le nec plus ultra, pour les concepteurs, serait de recevoir des réponses sans même avoir posé les questions.  

Aujourd'hui, tout est "on line" en "real time".

Windows 8 règne sur la tactile et perd la précision de la souris et on ressort le stylet et le produit nettoyant pour effacer les taches sur l'écran.  

Alors, le "user friendly" quitte le bout des doigts pour arriver aux yeux.

Les "Glasses" de Google sont aussi en phase de tests avec une envie de passer dans le public dès 2014.1.jpg

Les Smartphones, comme "engins" à tout faire, deviennent de plus en plus "smart", même par des voies les plus inattendues.  S'il ne faut plus pousser sur des boutons pour que l'information s'achemine vers son demandeur ou en parte, c'est encore mieux.

Avec les lunettes de Google sur le nez, il suffirait de regarder le ciel pour afficher le climat par transparence. Tout cela grâce au Wifi et peut-être au LiFi.

Mêler le virtuel au réel, voilà le grand principe de départ de l'informatique qui revient par l'automatisme. Les langages abscons de l'époque, remplacés par des langages, parlaient au machines avec un vocabulaire de plus en plus humain. Un souvenir...

Le "wearable technology" s'imagine sur les vêtements, la montre et sur le nez, la voix. Mais c'était en "stand alone", à priori, sans connexion.   

Les services deviennent immanents pour précéder la volonté de ses utilisateurs. Un jour, ils permettront en pré-médecins de se rendre compte si on est bien portant ou avertir le futur patient qu'il faut se rendre chez un praticien comme sur les voitures avec des loupiotes qui s'allument.

 

0.jpgLa chaîne du film

La chronologie des médias s'est aussi retrouvée raccourcie. S'il faut produire vite, il faut surtout rentabiliser la production dans un laps de temps de plus en plus court, à cause de et par Internet.

Le battage médiatique doit précéder bien avant la sortie d'un film pour "chauffer la salle virtuellement" avant d'y entrer et prendre de vitesse ses concurrents, une fois, entré. La multiplication des plate-formes et des écrans l'impose. Les télés se chahutent, elles-même, de pays en pays. Plusieurs films sont retransmis en Belgique avant d'arriver quelques jours après sur les chaînes françaises. Les télés privés se bousculent dans des "Avant-Premières" comme RTL TVI tandis que ARTE tente d'être à la pointe du Web en rendant ses émissions disponibles pendant 7 jours sur le Web après diffusion à la télé.

Pour éviter le piratage, la réglementation française s'exerce sur son territoire et aucun film ne peut sortir en DVD et en vidéo à la demande que quatre mois après sa sortie en salle. Pour la télé à péage, c'est un an après. La télé gratuite, deux ans. Les vidéos à la demande par abonnement, quatre ans.

Rechercher ce que le téléspectateur aime voir, même si c'est un navet, est une raison de survie. Cela arrive au point où les films indépendants, les films d'auteurs se voient relégués aux oubliettes sans aucune chance d'en sortir.

A Bruxelles, une ou deux salles de cinéma à caractères antinomiques, subsistent face aux grandes salles multiplexes.

Puisqu'on ne peut empêcher le phénomène de nivellement par le bas, l'idée de sortir, simultanément, l'event sur toutes les plate-formes (ciné, telé, VOD, DVD...) permettrait de rationaliser les frais de production et de marketing. Le fait de rétrécir les fenêtres à terme, est là pour couper les ailes au piratage mais c'est, de toutes manières, s'acculer à des lendemains difficiles.

Internet dicte son tempo et sa loi. Point.

MegaUpload revient, parait-il, fin janvier. Les accords exclusifs aux États-Unis entre Disney et Netflix. Une première étape américaine avec trente millions d'abonnés chez Netflix.

Un "business model" est à refondre de toute urgence avant que n'arrive uniquement des navets, de vieux films ou des remakes sur les écrans.

Après la polémique française concernant le cachet des acteurs, on remarque qu'elle profiterait à la Belgique car de plus en plus de productions y débarquent. Il n'en demeure pas moins vrai que le "tax shelter" devrait rétrocéder 70% des dépenses à l'audiovisuel et pas servir aux seuls cachets des vedettes pour rester en vie.

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Maigrissement des réseaux bancaires

Il y a 25 ans, la moitié des gens en agence étaient payés pour faire des transactions aux guichets.

Il a fallu suivre les désirs de la clientèle. La chute des activités de guichet ont baissé de 50 à 80%. Heureusement que les entretiens commerciaux ont eux augmenté. L'interactivité est demandée. L'efficacité, obligée. Le côté social ne tient plus qu'au seul fil de la convivialité. 1.jpg

Le mobile banking a fait fermée 42% des agences depuis 2000. L'emploi a fondu de 20%. C'est loin de la fin de la fonte. Les procédures se sont automatisées. 25% des prêts passent par Internet. Le crowdfunding maintient les contacts entre startups et investisseurs.

Un problème? La criminalité a augmenté. Il ne faut pas rêver sur Internet. Le phishing est devenu la plaie.  

Conclusions

Ce qui relie tous ces développements, c'est le guidage du mouvement des outils mécaniques et l'aide intellectuelle via un logiciel informatique. Créer des "makers" va-t-il mener à l'abolition de la société de consommateurs? L'imprimante 3d RepRap révolutionne tous les domaines à grande et moyenne échelle comme les nanotechnologies le font à l'échelle des atomes.

Le problème de la propriété intellectuelle en devient encore plus aigu.

Maurice Levy, PDG de "Publicis", le 3ème groupe mondial de la communication, remarquait que seuls, les médias numériques comme Internet et les mobiles ont fait progresser leur chiffre d'affaires en 2012. Son inquiétude pour le pluralisme de l'information n'était pas un leurre.

Le "Consumer Electronic Show" se déroule actuellement à Las Vegas pour 4 jours. Il est intéressant d'y voir ce qui se concocte dans les boîtes à malices des concepteurs du futur dans les technologies.

Cette année, ce serait la guerre au "living-room" avec les téléviseurs comme point central. Tout pour les nouveaux services WebTV: l'OTT (Over The Top), les convertisseurs des anciens numériques en SmartTV. La pub, elle, se charge de profiler le téléspectateur à l'aide d'un algorithme technologique qui agit en arrière plan. 
Les écrans deviennent flexibles pour les rendre enroulables voir incassables.

Si cela se conçoit bien pour le transportable, on ne sait pas trop ce à quoi cela va servir dans le cas des écrans géants de salon, mais on espère qu'il y en ai un... finalement.

C'est, probablement là, le problème. Tout peut être développé, sans nécessairement devoir chercher de finalité avant de  produire. Ils suffit d'y mettre un minimum d'argent et de moyens humains puisque la valeur de l'argent se perd sous la forme de dette. Le seul grand soucis, c'est en fin de processus, de générer et de gérer l'envie du consommateur pour les gags ou les gadgets en les représentant comme d'un emploi stratégique, indispensable, via le marketing.

Serions-nous devenus des créateurs de l'inutile dans une économie factice qui crée de faux problèmes et de faux emplois? Emplois qui, à leur tour, créent, eux-mêmes, de nouveaux emplois pour résoudre des problèmes sans solutions.

Le succès d'un développement, d'un film est parfois le lot du hasard. Le bide, un coup du sort, qui n'a pas compris les desiderata du public. Difficile d'anticiper la marche du monde. Des résurrections du passé ne sont pas nécessairement ringards, si elles sont modernisées en fonction des goûts actuels (une preuve).

0.jpgMardi dernier, pour corriger cela, à la radio, on parlait d'éco-conception qui commencerait à germer dans l'esprit de certaines entreprises. Palier ce phénomène de fuite en avant dans lequel l'homme n'a pas toujours son mot à dire qu'après coup dans la phase "consommation" pour recréer le besoin de consolider des acquis.

Mais, la boite de Pandore est ouverte dans les entreprises. Certains regardent ce qu'il y a d'intéressant ou d'utile à l'intérieur de la boîte. (*)

Dans l'économie moderne, David a parfois plus d'intérêt de s'associer avec Goliath que de le contrer. 

0.jpgC'est, alors, que je suis tombé sur un article qui disait "On ne peut pas 'penser' à ses clients!", écrit par le mathématicien, philosophe, Luc De Brabandere.

"Ce serait impossible de penser à des milliers ou des millions de personnes différentes. Ce serait peut-être catégoriser les individus en les profilant par des moyennes, alors qu'ils ne sont pas homogènes dans chaque groupe ". D'accord.

"On ne peut diriger sans simplifier arbitrairement". Encore d'accord.

1.jpg"Le but est de réduire la complexité qui nous entoure pour appréhender notre environnement, d'en parler, de le modifier de le modéliser. Les sciences humaines ont besoin de rigueur et de modèles". Un peu moins d'accord sur ce dirigisme monoparental. La problématique de la diversité serait-elle effacée?

Cela ne veut pas dire que tout doivent rester standard si ce n'est le matériel lui-même par fonctionnalité. Ce n'est d'ailleurs pas le cas dans la pratique quand il s'agit de fidéliser un client par ses propres produits en sortant des standards.

Bonjour, les moules... :-) 

Et si c'était les consommateurs, eux-mêmes, qui fixaient, démocratiquement, comment ils voudraient voir le futur? Une boîte à suggestions ne serait-elle pas à instaurer quelque part?

Faire rêver à l'impossible, le consommateur. Tout un programme humain. Rien à voir avec le numérique. 

Le consommateur tend parfois, paradoxalement, de sortir de l'ordinaire en prenant comme modèles des héros de la vie ordinaire. Le Président Hollande n'en est qu'un exemple quand il dit vouloir être un président "ordinaire". Comme si on pouvait être "normal" à un tel niveau...

Les humains ne sont pas des robots. Pas encore...

0.jpgL'Internet des objets (loT) n'aura pas lieu... en 2013.

Collecter des données, les transformer en informations, les analyser, les ordonner et les restituer aux humains par un action sous forme de nouveaux objets au travers d'un écran apporte aussi un problème de sécurité, de protection de la vie privée.

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Internet, toujours à réinventer? 

Je ne vous demanderai pas si cet article, était écrit par un ordinateur, ni par Google. A vous de juger...

Dans les années 70, le PC n'existait pas et les principes de consolidation et de rétrocession des bénéfices engrangés par le numérique n'étaient pas encore suffisamment maitrisés pour donner naissance à des logiciels spécialisés. 

Mais, il y avait le crayon et la gomme... un retour s'amorcerait. Je les utilise toujours. 

Je ne suis ni mathématicien, ni philosophe, mais seulement, un ancien informaticien, blogueur depuis huit ans... 

Plus rien à gagner ni à perdre.

Observateur, c'est tout. 

 

L'enfoiré,

 

Citations:

 
0.jpgMise à jour 21-janvier 2013Dreamliner cloué au sol. Fyra qui ne quitte plus la gare de trains.

Maladie de jeunesse ou défaut de conception?
Matériaux composites et technologie de haut vol pour le premier, une foule de sous-traitants pour l'autre. Toujours pour réduire les coûts. Etre compétitif?
Où sont les limites des économies à réaliser? Innover pour faire moins cher?
Qualité et prix, antinomiques?

Et si on associe à cela la fatigue des pilotes...

 

1.jpg(*) Mise à jour 14 mars 2013: Georges Attaya dont j'ai parlé dans cet article, revenait avec l'idée que les la technologie doit imposer aux entreprises de fixer des règles d'utilisation d'Internet au bureau.

Un salon est organisé le 20-21 mars avec le thème de "Social IT".

En moyenne 6,5 heures par jour sont réservées à une présence sur Internet par un employé (5 le WE).

40% pour la consultation de mails, 27% pour la recherche, 9,5% pour les réseaux sociaux, 9% pour l'"entertainement", 4,7% pour les opérations financières et 3% pour les achats en ligne.

La vie privée et la vie professionnelle se mixent dans l'usage d'Internet.

Auparavant (parfois encore), les entreprises se contentaient d'interférer en installant Intranet. D'après lui, même le matériel informatique, délivré par les entreprises, se voit remplacer par des tablettes plus actuelles de leurs employés.

Les informaticiens qui ne sont devenus que des exécutants, ne font plus que répondre à la demande interne quand elle n'est pas externalisée. La responsabilité des entreprises est engagée dans la consultation que ses employés font sur Internet.

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