Cannibalisés par le Web? (10/01/2013)
Quatre articles de l'Echo ont attiré mon regard. Le low-cost s'est emparé des communications. Le Web éradique la filière traditionnelle. Il y a les robots-journalistes, les films jusqu'à la recherche de raccourcis pour minimiser les risques. L'informatique n'a, pas encore, trouvé les moyens d'inventer l'originalité par elle-même. Pas encore...
L'ordinateur a envahi tellement de domaines qu'on arrive à une situation où plus rien ne va sans lui et parfois à cause et en fonction de lui.
J'ai souvent pensé que l'informatique allait encore donner beaucoup de développements et de surprises sur prises. Qui aurait pensé, avant les années 80 que le PC allait se rependre de l'entreprise dans le public? Sans les télécommunications, le public se demandait encore ce qu'il allait pouvoir faire du "cher PC compatible". Puis, il y a eu le ".com", le Web, avec ses télécommunication qui donne, en plus des résultats comptables, le suspense en touchant le monde par toutes les voies dans sa vie de tous les jours.
Dialoguer avec la terre entière via les blogs, les forums, le rêve, avant peut-être de découvrir poindre quelques cauchemars à l'horizon.
Il y a sept ans, j'écrivais "Concurrence bloguée" dans lequel j'exprimais ma manière de concevoir le rôle du blogueur comme "complémentaire" aux journalistes professionnels.
Je me trompais. Si les arguments cités étaient en général exacts concernant le prix à payer pour de la bonne information de premier cru, ce n'était plus le cas, si l'information officielle se pliait au obligations du low-cost. Cette information s'est vue refilée d'ordi en ordi, de journalistes avec cartes de presse à blogueurs sans cartes de presse.
Dernièrement, j'écrivais aussi "Eurek@ Google". Là, c'était la science qui dans plusieurs domaines, espérait trouver des solutions aux problèmes en récoltant ce qui était écrit sur la Toile Internet. Avec les données fusionnées, "compilées", l'Archimède moderne aurait lancé son Eureka dans son bain sans éclabousser.
"Compiler", voilà un mot que j'ai souvent utilisé dans ma carrière d'informaticien. L'opération de compilation consistait à valider la syntaxe avant de soumettre un programme à un ordinateur au niveau "run time".
"Interpréter" n'est venu que beaucoup plus tard quand la vitesse des machines était devenue suffisante pour traduire le langage machine sans traitement préalable.
Les lecteurs ne veulent plus payer pour l'information. Internet leur en donne l'occasion et la comptabilité des journaux passe dans le rouge.
Internet est gratuit et fournit des informations bonnes ou mauvaises, mais rarement validées.
Le numérique cannibalise le travail des journalistes.
Les étudiants, eux, ont également compris le gain de temps à la recherche d'un sujet pour se donner des idées de dissertations. Les copiés-collés ont, ainsi, fleuris de partout et c'est par l'examen de quelqu'un, très expérimenté dans les techniques de l'information, que reviendra l'obligation de dénoncer toutes impostures.
L'informatique a remplacé énormément de professions manuelles mais, elle s'attaque de plus en plus aux professions dites "intellectuelles" puisque la création sur le terrain ne semble plus considérée comme essentielle.
Aujourd'hui, la machine peut presque tout faire grâce à sa vitesse de calcul et ce processus d'accélération est toujours en progrès.
La constatation de la similitude des sujets traités dans la presse n'est pas une erreur même en dehors d'une actualité brûlante.
Des périodiques hebdomadaires ou mensuels ont des titres en page de garde qui varient avec des mots différents, mais dont les sujets sont identiques.
Les journalistes et la presse auraient-ils tous la même idée au même moment pour plaire à ses clients lecteurs?
Il faut meubler, même quand il y a un "trou" dans l'information. Bien sûr. Mais meubler, c'est aussi diversifier, trouver le meuble qui convient le mieux et que l'on ne trouve pas nécessairement ailleurs dans l'appartement du voisin.
Le scoop dans l'actualité fait partie de la cerise sur le gâteau. Après, on en tire le meilleur sous forme de buzz avant de s'éteindre par le nausée du consommateur. Nausée qui se perpétue dans les forums citoyens jusqu'à l'essoufflement complet. L'affaire de Depardieu n'était que le dernier des chapitres.
Même les formats des journaux s'uniformisent et réduisent leur taille de concert. Le but est louable: permettre d'être mieux manipulé, d'être plus pratique dans le train ou le tramway ou au milieu du trafic puisque c'est là qu'on a encore souvent, le temps de lire.
Pour faire la différence, on change la couleur de fond ou on passe au technicolor.
Pour le fond, la vitesse de préhension de l'info s'impose. C'est par l'image, la caricature, plus que le texte qui y répond. Le journal se condense, se comprime.
Les articles qui arrivent dans une langue étrangère, seront pré-mâchés par un traducteur automatique, puis seront passés du linguiste multilingue, au journaliste qui vérifiera le sens global avant d'arriver au pigiste pour mouliner le tout au meilleur prix.
Oui, la "communication cherche contenu". Oui, "l'égo de la communication" existe aussi et se doit d'exister avec la seule envie d'informer sans chercher la propagande.
Non, le prix coûtant doit rester compétitif.
Le visage médiatique s'est transformé par les obligations du progrès au prix le plus bas. Il s'est adapté à ses utilisateurs, ou s'est complètement changé, quitte à dégraisser quelques éléments essentiels sur son passage. L'eCommerce, les fameuses Pages Jaunes, ont montré le chemin par la publicité et leurs limites.
Les robots débarquent et cela va encore plus éclarcir les rangs. S'ils buggent, c'est qu'il y a une erreur de conception à la base qu'il faudra corriger dans la version suivante. Ils ne seront jamais virés. Si d'aventure, une erreur se glisse dans l'input, c'est à son fournisseur de s'expliquer. Il n'était pas bien fagoté, pas bien exprimé pour être compris avec la clarté nécessaire ou mêlé de trop de pathos pour être compris par un programme.
Le robot pourrait très bien rédiger, tout ou partie, d'un article, une fois qu'il dispose d'un "input", bien structuré, pour produire des articles. "Shit in, shit out", reste le seul obstacle.
L'intelligence artificielle va aider, une fois, paramètré en fonction, des convictions idéologiques du journal, à sortir l'article soit-disant "unique".
Les médias traditionnels se sont modernisés en fonction du coûts et de la rapidité voulue souvent par leurs lecteurs eux-mêmes. On achète la rumeur et on la vend comme une nouvelle.
Le public, qui reprend l'idée à son tour, sera le type "bien" s'il aura compris ce qui le fera entrer dans le centre d'intérêts de "nouveaux penseurs philosophes" comme de nouveaux "collègues".
La matière grise de la profession est dévalorisée. Elle a perdu toute sa superbe par manque d'imagination et de valeur ajoutée par l'analyse fine. Doit-on parler de médiocrité ou d'exigences démesurées par rapport à ce qui est investi pour casser toute cette médiocrité?
L'originalité est devenu trop chère et se retrouve industrialisée dès le sommet de la chaîne. L'innovation, en berne, est en panne d'inspiration. Les jeux, les reality show, les Star Ac' sont devenus les "casseroles" diffusées dans de grands entractes entre les journaux des télés d'informations.
La société "Narrative Science", avec une petite équipe, s'atèle à la tâche d'invention, destinée aux robots. Elle apprend à l'ordinateur comment rédiger correctement pour devenir l'intermédiaire suffisamment crédible dans une chaîne de production.
Le "clé sur porte" du sur-mesure suit, au petit bonheur la chance, des programmes d'ordinateurs. Dans ce processus théorique, les "textes fait maison" ne deviendront plus tellement différent des textes du rayon "tout fait". Avec le temps, les bugs de programmes se corrigeront d'eux mêmes, grâce aux geeks qui veillent au grain. Ils valideront et testeront les programmes par leur commentaires.
Un programme de Content Fleet traque les buzz comme le fait Google pour chercher ses prospects dans l'eCommerce.
Le but, détecter "le" sujet qui plaît et qui fera vendre.
Les tweets sont sa première source d'information et les "experts.com" d'Overblog se bousculent ensuite.
Les "fermes de contenus" inondent le marché.
Les tâches répétitives ont toujours fini par disparaître des mains humaines dans l'histoire industrielle.
N'a-t-elle pas fait plus de victimes dans l'information?
Le pigiste est payé entre 2 et 4 dollars l'article. Ryan Smith a découvert que des Indiens et des Philippins se sont mis sur les rangs pour apporter l'écriture, les photos et l'emballage à l'information.
Les journalistes professionnels en premier se font virer à petites doses.
Pour se sauver de la morosité, les anciens écrivent des livres avec leurs expériences médiatiques après plus de temps de réflexions.
Un opportunisme consensus à tous les étages du fournisseur au consommateur?
Tout devient inodore, insipide, sans goût particulier, sans beaucoup d'interprétations.
Si c'est par la forme de SMS, au départ, il faudra seulement les excuser des erreurs d'orthographe.
Pour l'info, aussi, le temps, c'est aussi de l'argent.
Augmenter le lectorat est l'essence même des rentrées d'argent. Être indexé par Google est la manière de s'extraire de l'ombre.
Cela ne veut pas dire qu'il faille verser dans le ridicule et se tirer une balle dans le pied en croyant faire payer les liens hypertextes comme l'envisage les journaux irlandais. Le gratuit d'Internet ne peut se rectifier par le seul fait de faire de l'argent à l'aveuglette.
Un interview d'un journaliste qui donnait son avis explique le malaise. A l’occasion du 21e numéro de la revue «XXI», ses fondateurs publient un manifeste «pour un journalisme utile» et différent, à l’ère de l’information numérique.
Entretien avec Patrick de Saint-Exupéry, rédacteur en chef de la revue: "Et si la presse faisait fausse route? La seule question qui vaille est comment faire du journalisme, quel que soit le support. Le lecteur a été dévalué car transformé en consommateur d’information. De sujet, il est devenu objet. Il accorde de la valeur à ce qu’il lit. Les gratuits, eux, finissent par terre dans le métro. Le reportage disparaît alors qu'il devrait être au centre de la stratégie. Le titre est devenu la marque, le lecteur un consommateur d’information, le journal un produit. Il ne manquait que le dernier terme : le technicien de l’information pour le journaliste. On y vient aujourd’hui. On rentre dans une marge où l’on peut s’interroger sur l’essence de notre métier.".
Propos à contre-courant qui ramènerait le journal à ses fondamentaux.
Hollywood et la "formule magique"
Pour diminuer les flops financiers, les "bides du cinéma", une machine pourrait prédire les chances de succès d'un film avant de commencer de sortir le moindre million du producteur.
Un programme d'Epagogix se chargera d'analyser en suivant l'ordre d'importance, l'intrigue, le script, les stars... Un algorithme est en phase de test. C'est encore une fois, le rendement qui prendra la priorité avant l'originalité. Il s'agit de ne pas désorienter ou pire, décevoir le téléspectateur. Réaliser ce qui marche avec des films avec deux jeunes gens et une fin heureuse, par exemple. Le programme a déjà découvert que les acteurs sont interchangeables. Tout et tous formatés dans un même goulot d'étranglement. L'originalité n'aura qu'à trouver d'autres débouchés. Les séries télés se tranfèrent de chaîne en chaîne, traduites au besoin et interprétées par des voix de substitutions dans la langue du pays où elles sont diffusées que le spectateur reconnaitra.
Ce programme est, actuellement, destiné aux États-Unis, pas encore à l'Europe. Comme il faut vendre du rêve, on se retrouvera peut-être très vite à Bollywood dans un consensus mielleux.
Mais, si la technologie continue à cannibaliser les médias, plus on approche du temps-réel, plus elle en arrive à se cannibaliser elle-même.
La techno la plus récente remplace la précédente devenue ringard.
Le "Plug and Play" n'est plus. Répondre au questions par un intermédiaire vidéo, cela va encore. Le nec plus ultra, pour les concepteurs, serait de recevoir des réponses sans même avoir posé les questions.
Aujourd'hui, tout est "on line" en "real time".
Windows 8 règne sur la tactile et perd la précision de la souris et on ressort le stylet et le produit nettoyant pour effacer les taches sur l'écran.
Alors, le "user friendly" quitte le bout des doigts pour arriver aux yeux.
Les "Glasses" de Google sont aussi en phase de tests avec une envie de passer dans le public dès 2014.
Les Smartphones, comme "engins" à tout faire, deviennent de plus en plus "smart", même par des voies les plus inattendues. S'il ne faut plus pousser sur des boutons pour que l'information s'achemine vers son demandeur ou en parte, c'est encore mieux.
Avec les lunettes de Google sur le nez, il suffirait de regarder le ciel pour afficher le climat par transparence. Tout cela grâce au Wifi et peut-être au LiFi.
Mêler le virtuel au réel, voilà le grand principe de départ de l'informatique qui revient par l'automatisme. Les langages abscons de l'époque, remplacés par des langages, parlaient au machines avec un vocabulaire de plus en plus humain. Un souvenir...
Le "wearable technology" s'imagine sur les vêtements, la montre et sur le nez, la voix. Mais c'était en "stand alone", à priori, sans connexion.
Les services deviennent immanents pour précéder la volonté de ses utilisateurs. Un jour, ils permettront en pré-médecins de se rendre compte si on est bien portant ou avertir le futur patient qu'il faut se rendre chez un praticien comme sur les voitures avec des loupiotes qui s'allument.
La chronologie des médias s'est aussi retrouvée raccourcie. S'il faut produire vite, il faut surtout rentabiliser la production dans un laps de temps de plus en plus court, à cause de et par Internet.
Le battage médiatique doit précéder bien avant la sortie d'un film pour "chauffer la salle virtuellement" avant d'y entrer et prendre de vitesse ses concurrents, une fois, entré. La multiplication des plate-formes et des écrans l'impose. Les télés se chahutent, elles-même, de pays en pays. Plusieurs films sont retransmis en Belgique avant d'arriver quelques jours après sur les chaînes françaises. Les télés privés se bousculent dans des "Avant-Premières" comme RTL TVI tandis que ARTE tente d'être à la pointe du Web en rendant ses émissions disponibles pendant 7 jours sur le Web après diffusion à la télé.
Pour éviter le piratage, la réglementation française s'exerce sur son territoire et aucun film ne peut sortir en DVD et en vidéo à la demande que quatre mois après sa sortie en salle. Pour la télé à péage, c'est un an après. La télé gratuite, deux ans. Les vidéos à la demande par abonnement, quatre ans.
Rechercher ce que le téléspectateur aime voir, même si c'est un navet, est une raison de survie. Cela arrive au point où les films indépendants, les films d'auteurs se voient relégués aux oubliettes sans aucune chance d'en sortir.
A Bruxelles, une ou deux salles de cinéma à caractères antinomiques, subsistent face aux grandes salles multiplexes.
Puisqu'on ne peut empêcher le phénomène de nivellement par le bas, l'idée de sortir, simultanément, l'event sur toutes les plate-formes (ciné, telé, VOD, DVD...) permettrait de rationaliser les frais de production et de marketing. Le fait de rétrécir les fenêtres à terme, est là pour couper les ailes au piratage mais c'est, de toutes manières, s'acculer à des lendemains difficiles.
Internet dicte son tempo et sa loi. Point.
MegaUpload revient, parait-il, fin janvier. Les accords exclusifs aux États-Unis entre Disney et Netflix. Une première étape américaine avec trente millions d'abonnés chez Netflix.
Un "business model" est à refondre de toute urgence avant que n'arrive uniquement des navets, de vieux films ou des remakes sur les écrans.
Après la polémique française concernant le cachet des acteurs, on remarque qu'elle profiterait à la Belgique car de plus en plus de productions y débarquent. Il n'en demeure pas moins vrai que le "tax shelter" devrait rétrocéder 70% des dépenses à l'audiovisuel et pas servir aux seuls cachets des vedettes pour rester en vie.
Maigrissement des réseaux bancaires
Il y a 25 ans, la moitié des gens en agence étaient payés pour faire des transactions aux guichets.
Il a fallu suivre les désirs de la clientèle. La chute des activités de guichet ont baissé de 50 à 80%. Heureusement que les entretiens commerciaux ont eux augmenté. L'interactivité est demandée. L'efficacité, obligée. Le côté social ne tient plus qu'au seul fil de la convivialité.
Le mobile banking a fait fermée 42% des agences depuis 2000. L'emploi a fondu de 20%. C'est loin de la fin de la fonte. Les procédures se sont automatisées. 25% des prêts passent par Internet. Le crowdfunding maintient les contacts entre startups et investisseurs.
Un problème? La criminalité a augmenté. Il ne faut pas rêver sur Internet. Le phishing est devenu la plaie.
Conclusions
Ce qui relie tous ces développements, c'est le guidage du mouvement des outils mécaniques et l'aide intellectuelle via un logiciel informatique. Créer des "makers" va-t-il mener à l'abolition de la société de consommateurs? L'imprimante 3d RepRap révolutionne tous les domaines à grande et moyenne échelle comme les nanotechnologies le font à l'échelle des atomes.
Le problème de la propriété intellectuelle en devient encore plus aigu.
Maurice Levy, PDG de "Publicis", le 3ème groupe mondial de la communication, remarquait que seuls, les médias numériques comme Internet et les mobiles ont fait progresser leur chiffre d'affaires en 2012. Son inquiétude pour le pluralisme de l'information n'était pas un leurre.
Le "Consumer Electronic Show" se déroule actuellement à Las Vegas pour 4 jours. Il est intéressant d'y voir ce qui se concocte dans les boîtes à malices des concepteurs du futur dans les technologies.
Cette année, ce serait la guerre au "living-room" avec les téléviseurs comme point central. Tout pour les nouveaux services WebTV: l'OTT (Over The Top), les convertisseurs des anciens numériques en SmartTV. La pub, elle, se charge de profiler le téléspectateur à l'aide d'un algorithme technologique qui agit en arrière plan.
Les écrans deviennent flexibles pour les rendre enroulables voir incassables.
Si cela se conçoit bien pour le transportable, on ne sait pas trop ce à quoi cela va servir dans le cas des écrans géants de salon, mais on espère qu'il y en ai un... finalement.
C'est, probablement là, le problème. Tout peut être développé, sans nécessairement devoir chercher de finalité avant de produire. Ils suffit d'y mettre un minimum d'argent et de moyens humains puisque la valeur de l'argent se perd sous la forme de dette. Le seul grand soucis, c'est en fin de processus, de générer et de gérer l'envie du consommateur pour les gags ou les gadgets en les représentant comme d'un emploi stratégique, indispensable, via le marketing.
Serions-nous devenus des créateurs de l'inutile dans une économie factice qui crée de faux problèmes et de faux emplois? Emplois qui, à leur tour, créent, eux-mêmes, de nouveaux emplois pour résoudre des problèmes sans solutions.
Le succès d'un développement, d'un film est parfois le lot du hasard. Le bide, un coup du sort, qui n'a pas compris les desiderata du public. Difficile d'anticiper la marche du monde. Des résurrections du passé ne sont pas nécessairement ringards, si elles sont modernisées en fonction des goûts actuels (une preuve).
Mardi dernier, pour corriger cela, à la radio, on parlait d'éco-conception qui commencerait à germer dans l'esprit de certaines entreprises. Palier ce phénomène de fuite en avant dans lequel l'homme n'a pas toujours son mot à dire qu'après coup dans la phase "consommation" pour recréer le besoin de consolider des acquis.
Mais, la boite de Pandore est ouverte dans les entreprises. Certains regardent ce qu'il y a d'intéressant ou d'utile à l'intérieur de la boîte. (*)
Dans l'économie moderne, David a parfois plus d'intérêt de s'associer avec Goliath que de le contrer.
C'est, alors, que je suis tombé sur un article qui disait "On ne peut pas 'penser' à ses clients!", écrit par le mathématicien, philosophe, Luc De Brabandere.
"Ce serait impossible de penser à des milliers ou des millions de personnes différentes. Ce serait peut-être catégoriser les individus en les profilant par des moyennes, alors qu'ils ne sont pas homogènes dans chaque groupe ". D'accord.
"On ne peut diriger sans simplifier arbitrairement". Encore d'accord.
"Le but est de réduire la complexité qui nous entoure pour appréhender notre environnement, d'en parler, de le modifier de le modéliser. Les sciences humaines ont besoin de rigueur et de modèles". Un peu moins d'accord sur ce dirigisme monoparental. La problématique de la diversité serait-elle effacée?
Cela ne veut pas dire que tout doivent rester standard si ce n'est le matériel lui-même par fonctionnalité. Ce n'est d'ailleurs pas le cas dans la pratique quand il s'agit de fidéliser un client par ses propres produits en sortant des standards.
Et si c'était les consommateurs, eux-mêmes, qui fixaient, démocratiquement, comment ils voudraient voir le futur? Une boîte à suggestions ne serait-elle pas à instaurer quelque part?
Faire rêver à l'impossible, le consommateur. Tout un programme humain. Rien à voir avec le numérique.
Le consommateur tend parfois, paradoxalement, de sortir de l'ordinaire en prenant comme modèles des héros de la vie ordinaire. Le Président Hollande n'en est qu'un exemple quand il dit vouloir être un président "ordinaire". Comme si on pouvait être "normal" à un tel niveau...
Les humains ne sont pas des robots. Pas encore...
L'Internet des objets (loT) n'aura pas lieu... en 2013.
Collecter des données, les transformer en informations, les analyser, les ordonner et les restituer aux humains par un action sous forme de nouveaux objets au travers d'un écran apporte aussi un problème de sécurité, de protection de la vie privée.
Internet, toujours à réinventer?
Je ne vous demanderai pas si cet article, était écrit par un ordinateur, ni par Google. A vous de juger...
Dans les années 70, le PC n'existait pas et les principes de consolidation et de rétrocession des bénéfices engrangés par le numérique n'étaient pas encore suffisamment maitrisés pour donner naissance à des logiciels spécialisés.
Mais, il y avait le crayon et la gomme... un retour s'amorcerait. Je les utilise toujours.
Je ne suis ni mathématicien, ni philosophe, mais seulement, un ancien informaticien, blogueur depuis huit ans...
Plus rien à gagner ni à perdre.
Observateur, c'est tout.
L'enfoiré,
Citations:
- « La technologie est le trou du cul de la science. », Romain Gary
- « Il est hélas devenu évident aujourd'hui que notre technologie a dépassé notre humanité. », Albert Einstein
- « La technologie est mère de la grande entreprise, grand-mère de l'intervention étatiste. », André Siegfried
Maladie de jeunesse ou défaut de conception?
Matériaux composites et technologie de haut vol pour le premier, une foule de sous-traitants pour l'autre. Toujours pour réduire les coûts. Etre compétitif?
Où sont les limites des économies à réaliser? Innover pour faire moins cher?
Qualité et prix, antinomiques?
Et si on associe à cela la fatigue des pilotes...
(*) Mise à jour 14 mars 2013: Georges Attaya dont j'ai parlé dans cet article, revenait avec l'idée que les la technologie doit imposer aux entreprises de fixer des règles d'utilisation d'Internet au bureau.
Un salon est organisé le 20-21 mars avec le thème de "Social IT".
En moyenne 6,5 heures par jour sont réservées à une présence sur Internet par un employé (5 le WE).
40% pour la consultation de mails, 27% pour la recherche, 9,5% pour les réseaux sociaux, 9% pour l'"entertainement", 4,7% pour les opérations financières et 3% pour les achats en ligne.
La vie privée et la vie professionnelle se mixent dans l'usage d'Internet.
Auparavant (parfois encore), les entreprises se contentaient d'interférer en installant Intranet. D'après lui, même le matériel informatique, délivré par les entreprises, se voit remplacer par des tablettes plus actuelles de leurs employés.
Les informaticiens qui ne sont devenus que des exécutants, ne font plus que répondre à la demande interne quand elle n'est pas externalisée. La responsabilité des entreprises est engagée dans la consultation que ses employés font sur Internet.
Commentaires
10 leçons tirées de 10 années de blog de Luc Van Braekel
Il y a dix ans, le 1er janvier 2003, j'écrivais ma première rubrique de blog, suivie le même jour par un second article. Ce blog fête aujourd'hui sa dixième année d'existence. Un mois plus tard, je commençais également à y ajouter des citations, et deux plus tard, des articles en anglais. Depuis les débuts, plus de 8 millions de pages ont été consultées, ce qui est bien sûr une bagatelle en comparaison avec les résultats qu'affichent les sites web des média principaux.
Que m'ont appris ces dix années de blog ?
1. Une gymnastique mentale. Vous forcer à rédiger régulièrement quelque chose présente des avantages. Ce n'est pas seulement de la gymnastique du cerveau. Cela aide également à fixer des concepts, des raisonnements, des nuances, qui autrement ne seraient rien d'autre que des pensées furtives, et ce afin qu'ils puissent servir pour un travail intellectuel et des processus de maturation ultérieurs.
2. La diversité d'opinions. Il y a 10 ans, je trouvais que le paysage des idées en Flandre était dominé par les médias principaux, avec une vision unique, de centre-gauche, sur l'actualité. Aujourd'hui, je constate que les "media sociaux" sur internet fournissent un contrepoids. A ce point même que nous pouvons parler d'une inflation des opinions. Via les blogs, Facebook ou Twitter, tellement d'opinions sont aujourd'hui diffusées, que vous pouvez vous demander ce que la manifestation d'une opinion a encore pour effet.
3. Les hautes pensées égocentriques. Au-delà des initiés qui s'activent à la diffusion des opinions, une grande partie de la population continue à se demander, de toute manière, pourquoi quelqu'un voudrait émettre son opinion sur internet. Et ils considèrent qu'il doit s'agir d'attitudes égocentriques, d'une forme de vanité et d'affirmation de ses propres certitudes. Auprès de cette partie de la population, rien n'a changé au cours des dix dernières années.
4. Les médias sociaux. Il y a dix ans, on ne parlait ni de Facebook ni de Twitter. Aujourd'hui, ces deux plate-formes sont plus importantes que la blogosphère. Actuellement, je blogge moins qu'auparavant, en raison du fait que j'ai relevé le niveau de qualité de mon blog. J'utilise un système de publication gradué : si je veux poster quelque chose rapidement et de manière éphémère, j'utilise Twitter pour les messages de moins de 140 caractères, et Facebook si c'est un peu plus long. Le blog sert en revanche aux idées plus réfléchies, dont on peut considérer qu'elle sont moins limitées par l'instant présent.
5. Le journalisme. Au début de mon blog, il y a une décennie, je n'avais pas l'impression que cela avait la moindre chose à voir avec du "journalisme". Les médias traditionnels et les journalistes de métier ont toutefois fait passer l'idée que certains blogs constituaient aussi une forme de journalisme. J'ai parfois quelques doutes quant à la valeur de la notion de "journalisme". Pour moi c'est un terme du passé, issu d'une époque où écrire pour un large public concernant l'actualité était un art et un privilège exercé par un petite groupe de gens spécialement formés pour ce faire. Comme je l'ai écrit un jour: au Moyen-Age, il existait également une caste de "clercs", d'écrivains de métier qui étaient tenus en haute estime. Quelques siècles plus tard, le mot "clerc" évoque tout au plus un commis en costume terne. C'est tout comme le terme "journaliste", qui a perdu lui aussi de son éclat, pour la simple raison qu'aujourd'hui, à peu près tout le monde est en mesure de faire le journaliste.
6.L'intérêt des médias. Mon blog a fait l'objet d'un intérêt variable de la part des médias traditionnels. Parfois, mes blogs aboutissaient dans les journaux, et de temps en temps je passais à la télévision, ou ma photo paraissait dans le journal. Cela suscita des rancunes auprès d'autres blogueurs. Je n'ai cependant jamais contacté moi-même les médias afin d'attirer leur attention sur moi ou mon blog.
7. La droite. Il y a dix ans, le facteur prédominant de la politique flamande était la lutte contre le Vlaams Blok. Le cordon sanitaire, et la directive de Louis Tobback selon laquelle ce parti devait être combattu "par tous les moyens", primait sur tout le reste. Il suffisait de quelques observateurs négligents ou peu lucides pour que soit immédiatement relégué dans le camp de l'extrême-droite tout blogueur qui se présentait comme "de droite" ou "de la droite libérale". Celui qui en appelait à la liberté d'expression pour tous les courants politiques, en ce compris le Vlaams Blok, était considéré par certains comme un membre du Blok lui aussi. Celui qui prenait part à des initiatives auxquelles participaient aussi des membres du Vlaams Blok, et qui ne s'en tenait pas au principe de l'exclusion sociale généralisée des membres du Blok, devait, selon le raisonnement de certains, être au moins un sympathisant, ou alors quelqu'un qui fait le jeu du Vlaams Blok/Belang. Personnellement, peu importe: 'guilty by association' est un aveu de faiblesse de la part des gens qui se trouvent en faillite morale, ou ne disposent pas du don de discernement. Honni soit qui mal y pense.
8. La culture des mots. Pendant ces dix années, j'ai également fait quelques expériences vidéo et audio, que ce soit ou non sous la forme de "podcasts". A présent que les gens dont de plus en plus usage de la vidéo au lieu du texte afin de développer des idées, je crois plus que jamais dans la valeur du mot écrit. La vidéo désactive le sens critique du spectateur, plus que le mot. Un texte peut être lu selon son propre tempo, vous pouvez vous arrêter sur les passages qui vous paraissent curieux, et les relire une fois de plus. Le texte est utile pour la communication de personne critique à personne critique. Quant à la vidéo - spécialement si elle a été coupée et montée - elle est sujette à la manipulation des gens intellectuellement paresseux (cfr. la télévision, comme moyen de manipulation des masses). Je ferai toutefois une exception pour ce qui concerne la vidéo artistique, dont la beauté peut être émouvante. Et l'audio est utile pour communiquer vers les gens qui à ce moment ne sont pas en situation de pouvoir lire: en voiture, à vélo, en promenade.
9. Les commentaires. Les réactions des lecteurs peuvent parfois être tellement bien étayées, qu'elles constituent une correction bienvenue sur mes textes postés, ou même qu'elles peuvent me faire changer d'avis. Certains lecteurs confondent toutefois les commentaires sur les blogs avec de la messagerie instantanée ou du chat; d'autres encore jouent l'homme et non le ballon. Et une petite minorité de vandales rendent de facto irréaliste l'ouverture non modérée du fil de commentaires, parce qu'ils font baisser la qualité de ce médium.
10. Penser librement, parler librement. Je ne me suis jamais senti dérangé par les critiques sur ce que j'écris, mais bien par celles sur ce pourquoi j'écris. Être accusé d'intentions que vous n'avez pas, ou être appelé en répondre de ce que vous écrivez, ce n'est jamais agréable. En démocratie, parler de thèmes politiques et sociaux devrait être la règle, et se taire constituer l'exception. De manière informelle, j'ai reçu de nombreuses réactions positives concernant mon blog, en ce compris de la part des hautes sphères de la politique et de l'économie. Quelques fois, j'ai aussi dû, à la suite de certains textes postés, tenir compte d'un impact franchement négatif, en ce compris dans ma vie professionnelle. Me taire pour des raisons financières, c'est une chose à laquelle je ne m'abaisserai jamais, et si on fait pression en ce sens, cela aura sur moi l'effet inverse. A la différence de certains autres blogueurs, je n'ai jamais, au cours de ces dix années, été inquiété par cette police de la pensée qu'est le Centre pour l'égalité des chances.
Bien que la fréquence à laquelle je publierai à l'avenir puisse varier, comme ce fut le cas dans le passé, mon intention est de poursuivre l'écriture de ce blog. A dans dix ans, pour dix nouvelles leçons!
Source: http://www.express.be/articles/?action=view&cat=column&item=10-leons-tirees-de-10-annees-de-blog&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 14/01/2013
Les smartphones de moins en moins employés pour téléphoner
Les smartphones, équipés de fonctionnalités de plus en plus poussées, ont tendance à devenir des terminaux à part entière, rapporte Les Echos qui cite les propos d’un spécialiste du secteur à la veille de l’ouverture à Las Vegas du plus grand salon technologique au monde.
Pour Shawn DuBravac, économiste de l’association de consommateurs Consumer Electronics Association, nous sommes en train de pénétrer l’ère « post-smartphone ». Les smartphones sont utilisés davantage en tant que plateforme numérique que comme outil de communication au quotidien. Selon l’expert, 65% du temps passé par les utilisateurs sur leurs smartphones concerne des activités différentes de celles liées à la communication comme l’usage d’applications relatives au domaine de la santé ou encore du divertissement.
« Nous nous sommes éloignés non seulement de la téléphonie mais aussi des communications qui étaient l'activité première de ces appareils », a indiqué Shawn DuBravac. Les consommateurs utilisent aujourd’hui des écrans de meilleure qualité et on assiste à une demande d’images en haute résolution, ce qui devrait avoir des conséquences sur les offres des fournisseurs Internet.
D’un autre côté, l’économiste fait remarquer que les télévisions ultra haute définition ont du mal à se faire une place auprès de la clientèle à cause de leurs prix très élevés. Ainsi, d’ici à 2016, les ventes annuelles ne devraient se chiffrer qu’à 1,5 million d’unités.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=les-smartphones-de-moins-en-moins-employes-pour-telphoner&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 15/01/2013
Aaron Swartz, qui c'est?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Aaron_Swartz
L’esprit d’internet, retrouvé pendu
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/aaron-swartz-l-esprit-d-internet-129155
Plusieurs initiatives voient le jour à la suite de son décès : sur Twitter, plusieurs chercheurs publient notamment leurs travaux en accès libre en forme d'hommage à son engagement, et une archive contenant une grande part des documents issus de JSTOR est mise en ligne sur The Pirate Bay (ce qui peut être vu comme une manifestation de l'Effet Streisand). Une pétition est également mise en place sur le site de la Maison Blanche pour réclamer la démission de la procureur à l'initiative de l'affaire signée par plus de 10 000 personnes au lendemain du décès. Le site du MIT subit un défacement de quelques heures affichant un message de soutien d'Anonymous, qui dénonce les pressions du gouvernement américain et appelle à une réforme du système du copyright et de la propriété intellectuelle
Écrit par : L'enfoiré | 18/01/2013
Dreamliner cloué au sol. Fyra qui ne quitte plus la gare de trains.
http://www.lesoir.be/168308/article/economie/2013-01-21/fyra-%C2%AB-o%C3%B9-est-pilote-%C2%BB
Maladie de jeunesse ou défaut de conception?
Matériaux composites et technologie de haut vol pour le premier, une foule de sous-traitants pour l'autre.
Tout pour réduire les coûts.
Etre compétitif?
Où sont les limites des économies à réaliser?
Innover pour faire moins cher?
Qualité et prix, antinomiques?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_ecomatin?id=7911606&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2013
J'ai appelé le spécialiste en aviation, Morice
Lui sait ce que s'envoyer en l'air veut dire
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/le-nightmareliner-de-boeing-129259
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2013
Les 10 bonnes raisons de ne pas utiliser Mega
La rocambolesque aventure entre le FBI et Kim Dotcom a permis de faire un buzz énorme autour du lancement de son service de stockage (et de partage) de données. Mega est-il sûr ? A quoi sert le site ? Y a t-il des risques à l’utiliser ? Quelles sont ses limites et contraintes ? Geeko s’est penché sur le sujet et le résultat n’est pas forcément très glorieux…
1. Soucis de légalité
Megaupload fût victime de l’opération commando du FBI pour des défauts légaux. La célèbre plateforme de téléchargement proposait à n’importe qui d’héberger des fichiers et de donner ensuite les liens au public pour que ce dernier télécharge le contenu. Autant dire que 90% des fichiers échangés étaient protégés par copyright.
Comment faire confiance au successeur de ce site qui se base pratiquement sur les mêmes combines ? En effet la différence majeure entre Mega et son ancêtre est le fait que VOUS êtes responsables des fichiers que vous hébergez. Autrement dit Mega se décharge de toute responsabilité juridique quand aux fichiers hébergés. Si ces derniers sont illégaux, c’est l’utilisateur qui paiera.
Sans parler du fait que le fondateur de ce site a été arrêté mais reste en liberté conditionnelle pour défaut de procédure…
Comment peut-on dès lors utiliser un produit qui nage en permanence aux frontières de la légalité sans être inquiété ?
Pour rappel : selon la SABAM l’internaute qui copie des oeuvres illégalement peut se voir attribuer jusqu’à 500.000 euros d’amende et des peines d’emprisonnement.
2. Stabilité du système
On pourrait également s’interroger sur la stabilité du système. Puisque Megaupload a été fermé une fois, pourquoi Mega ne pourrait-il pas l’être aussi ? Rappelons que tous les internautes ayant payé un compte Premium auprès de la plateforme ont vu leur argent s’envoler par les fenêtres. Les sommes allaient de 10 euros par mois à 200 euros pour un compte à vie.
En plus des pertes monétaires de dizaines de milliers d’utilisateurs, le crash du géant à détruit tous les fichiers mis en ligne. Même si le site n’était pas un champion de la légalité, il hébergeait énormément de documents personnels, ceux-ci étant détruits à jamais.
L’ironie étant que la plupart des utilisateurs avaient mis leurs fichiers en ligne en se basant sur l’idée qu’ils étaient plus à l’abri d’un crash que sur leurs propres machines.
Peut-on mettre en ligne ses précieux fichiers sur Mega sans risquer ce genre de catastrophe ? Rien n’est moins sûr au vu du flou artistique entretenu par Kim DotCom autour de son nouveau jouet.
3. Le fondateur est un escroc
En temps normal donneriez-vous de l’argent à un escroc mondial pour prendre soin de vos fichiers, tout en sachant que cet individu a totale latitude pour vous dénoncer aux autorités au moindre faux-pas ? Non ? Hé bien c’est ce que vous feriez en utilisant Mega.
Kim DotCom a été poursuivi pour trois chefs d’accusations : escroquerie, blanchiment d’argent, falsification de données et est sous le coup d’un procès pour extradition. Si ces charges aboutissent, DotCom risque jusqu’à 20 ans de prison. Le genre de personne à qui ont peut faire confiance, non ?
4. Le chiffrement n’est pas si solide
Le nouveau principe de Mega propose à l’utilisateur d’héberger ses fichiers sur un serveur gratuit de 50 Go. Une clé donnant accès aux fichiers sera ensuite délivrée et pourra être partagée avec n’importe qui. L’autorité américaine en matière de certificats de sécurité DigiCert a estimé qu’ «essayer de forcer une clé de chiffrement de Mega avec un ordinateur de bureau standard prendrait 500.000 fois l’âge de l’univers (qui est tout de même de 13 milliards d’années).
Le problème est que sécurité ne rime pas avec anonymat dans ce cas-ci et qu’il y a peu de chances que tous les utilisateurs de Mega prennent le soin de sécuriser leur connexion, envoyant par la même occasion des clés dans la nature.
Par ailleurs plusieurs spécialistes ont émis des doutes par rapport à la pompeuse sécurité du dispositif comme le montre cet article.
5. Vos données personnelles ne sont pas à l’abri
Une fois inscrits sur Mega, vos données personnelles peuvent être retournées contre vous, comme l’indiquent les CGU :
« Les informations auxquelles nous devons avoir accès, telles que votre adresse mail, votre adresse IP, l’arborescence de vos dossiers, la propriété de vos fichiers et vos informations bancaires, sont stockées et traitées de manière non chiffrée. »
En Belgique, le stockage des données bancaires par les sites marchands est strictement contrôlé et ceux-ci doivent aviser leurs clients de l’utilisation qu’ils en feront. Pas Mega, qui se contente d’un renvoi vers ses CGU.
Mega se réserve également le droit de divulguer les informations personnelles de ses utilisateurs aux représentants de la Loi si ceux-ci en font la demande.
On poursuit avec d’autres informations pertinentes :
« Si vous autorisez d’autres personnes à accéder à vos fichiers [...] vous êtes responsables de leurs actions sur le site et vous acceptez de nous indemniser s’ils enfreignent nos conditions d’utilisation. »
Etes-vous vraiment sûrs d’avoir envie de confier vos informations sensibles à un homme arrêté en 1994 pour avoir vendu des cartes de crédit contrefaites ?
6. Un lancement laborieux
Dès son lancement Mega est congestionné, ses serveurs sont surchargés et le site est parfois simplement inaccessible. Kim DotCom parle de « rançon de la gloire ». Nous parlons de défauts d’administration. Entre la publicité mondiale et tapageuse et des débuts hoquetants, Mega montre déjà ses priorités.
En effet si Kim s’est plus appliqué à faire une “keynote” mégalomane qu’a assurer à sa plate-forme les moyens de ses ambitions, il y a des questions à se poser…
7. Où sont mes clés ?!
A partir du moment où vous donnez votre clé de chiffrement à un tiers, vous n’avez plus aucun contrôle sur son parcours. Votre clé peut se retrouver sur n’importe quel forum de téléchargement illégal, laissant planer au-dessus de votre tête l’ombre menaçante de l’épée de Damoclès. Puisque vos informations personnelles peuvent être cédées aux autorités, il devient facile de tracer les utilisateurs ayant mis certains fichiers populaires en ligne.
8. Mega prend les gens pour des idiots
Dans ses Conditions Générales d’Utilisation, le fondateur de Megaupload affirme que son site est 100% légal :
« Mega respecte le copyright des autres et demande à ses utilisateurs de se plier aux législations concernant la propriété intellectuelle. Il est formellement interdit de se servir de Mega pour l’enfreindre. »
Un coup d’œil aux premiers fichiers mis en ligne sur le site montre qu’il s’agit pour la plupart de téléchargements illégaux.
Comme tout le monde le sait Mega tout comme son prédécesseur sert moins à partager des notes de cours ou des photos de famille qu’à mettre à disposition le dernier Tarantino.
9. Mega va servir à sortir Kim Dotcom du pétrin.
L’ouverture de Mega est aussi une opération juridique pour sauver ce bon vieux Kim. En démontrant la popularité de ses serveurs, en s’entourant de stars et en créant des campagnes de communication bling-bling à souhait, Kim tente d’embobiner son monde.
En essayant d’attirer les investisseurs, il se met à l’abri financièrement. Cet argent qui devrait servir avant tout à Mega, sera bien vite alloué aux frais inhérents aux procès actuels et futurs du magnat.
En démontrant le plébiscite universel de son service d’hébergement, DotCom parvient également à se mettre dans la poche tous les défenseurs des libertés citoyennes : des avocats montant au créneau au nom des intérêts du public, des manifestations contre les lois liberticides SOPA et PIPA, les Anonymous qui attaquent les sites des organes responsables des saisies de plateformes illégales,…
Croyez-le ou non mais Mega est représente bien plus qu’une simple entreprise pour un Kim DotCom en liberté conditionnelle et sous le coup d’un procès d’extradition.
10. On ne bâtit pas son business sur celui des autres
Voici l’édito écrit il y a un an quand Megaupload a été fermé : “L’existence de Megaupload ne tient pas d’une volonté de faire évoluer le web, comme pour Twitter, Google, ou Facebook, mais de l’unique finalité de générer de l’argent.
Inutile de chercher : on ne trouvera nul génie de l’informatique comme Bill Gates, nul génie du web tel Mark Zuckerberg derrière Megaupload, mais uniquement des hommes d’affaires. On ne bâtit pas son business sur celui des autres.
Certes, l’activité principale du site, l’hébergement de fichiers, n’a rien de répréhensible, et ne valait pas une fermeture. L’hypocrisie serait pourtant de ne pas relever que l’essentiel de ces fichiers enfreignaient ouvertement le droit d’auteur, et faisaient clairement basculer le site dans l’illégalité pure et simple. Megaupload et les sites apparentés réalisent des profits énormes en privant les artistes de revenus.”
Nous n’en retirons pas une ligne.
Source: http://geeko.lesoir.be/2013/01/22/les-10-bonnes-raisons-pour-ne-pas-utiliser-mega/
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2013
Ça y est, nous y sommes. Le Science et vie de février, nous apprend ce que peut être le cerveau artificiel dans une méga-vie avec des giga-pensées.
Seul 4 points sont à résoudre:
Tracer la carte du cerveau humain
Construire un neurone électronique
Organiser les milliards d'interconnexions
Alimenter le silicium en informations
Écrit par : L'enfoiré | 25/01/2013
Et, pendant ce temps-là, à l'autre bout du fil...
http://www.lecho.be/actualite/entreprises_telecom/Bellens_seme_la_tempete_Demotte_riposte.9296967-3058.art?itm_campaign=newsteaser
Écrit par : L'enfoiré | 30/01/2013
Lunettes interactives de Google : le son arrivera jusqu'à vos oreilles en passant par les os du crâne
Google vient de breveter deux nouvelles technologies pour ses Google Glass, rapporte Presse-Citron. La première concerne le son qui ne sera pas transmis à l’aide d’oreillettes mais bien au travers des os du crâne. Le brevet de ce nouveau produit a été déposé ce week-end dernier à la FCC (Federal Communications Commission), chargée de réguler les télécommunications ainsi que les contenus des émissions de radio, télévisée et l'Internet.
Ainsi, le brevet reçu par l’organisation mentionne un système propageant le son jusqu’au système auditif à travers les os du crâne. Il s’agit du système d’ostéophonie (datant de 1923) ou conduction osseuse. Les vibrations seront transportées jusqu’à l’oreille interne et ce, via les branches des lunettes apposées sur les tempes de l’utilisateur. Cette technologie avait été développée pour les prothèses auditives. Comme le fait remarquer Presse-Citron, ce nouveau système permet d'écouter les sons extérieurs, contrairement à ce qui passe lors de l’utilisation d’écouteurs qui nous en isole.
Enfin, le deuxième brevet concerne le développement d’un clavier virtuel qui peut-être affiché sur toutes les surfaces grâce à un pico-projecteur. Les Google Glass devraient être commercialisées en 2014.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=lunettes-interactives-de-google-le-son-arrivera-jusqua-vos-oreilles-en-passant-par-les-os-du-crane&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013
La tyrannie de la majorité, ou pourquoi 'l'Opinion publique' n'existe pas
Le concept de l’opinion publique est un fléau humain, au même titre que l’élitisme mondial, affirme Brandon Smith sur le blog financier Zero Hedge. Les être humains sont des êtres sociaux, et de ce fait, ils recherchent instinctivement « l’impératif tribal », mais cet impératif est souvent l’instrument des oligarques et des dictateurs qui tentent de faire adhérer les individus à un idéal de groupe dans leur intérêt.
Les gens sont partagés entre leur désir de faire partie d’un groupe, et celui de comprendre le monde dans lequel ils évoluent, et souvent, ces deux tendances sont en conflit l’une avec l’autre. Pour résoudre ce conflit, la tentation est grande d’adhérer à l’opinion de la majorité, qui permet de se doter du sentiment d’appartenance au groupe, tout en donnant le sentiment d’être informé. Leur raisonnement est le suivant: «Si la majorité de la population y croit, alors, du fait d’une loi statistique, ce doit être la vérité. Ceux qui ne partagent pas l’opinion de la majorité sont de ce fait en opposition avec la loi statistique, ce qui signifie qu’ils sont en retard sur leur temps, ou qu’ils sont des déviants sociaux ou des fous ».
Le problème, c'est que l'histoire a montré clairement que "l'opinion publique" a généralement tort. Les progrès qui ont été accomplis sont le fait de minorités et d’individus qui ont eu une idée que le reste du monde n’avait pas vue. La réalisation collective ou la vérité collective n’existent pas, et n’existeront jamais, parce que le collectif ne pense ni de façon créative, ni de façon honnête. Sa seule préoccupation, c’est la survie du système quelques en soient les coûts, et en général, cette survie passe par des mensonges.
Le débat actuel qui s’est ouvert aux Etats Unis à propos de la détention d’armes illustre bien ce phénomène. Reuters a publié que selon un sondage, 74% du peuple américain soutenait la création d’une loi en faveur d’un contrôle renforcé de la détention d’armes. Mais dans la dernière ligne de l’article, on apprend que l’échantillon du sondage n’était composé que de 559 personnes, ce qui semble bien peu pour exprimer l’opinion du peuple américain sur une question de cette nature.
Les sondages posent un autre problème : ils ne permettent pas de voir que les gens ne parviennent pas à trancher certaines questions, et que la majorité n’est pas aussi nette qu’ils ne le donnent à penser. Dans la plupart des cas, lorsqu’une majorité se dégage, on ne sait pas exactement comment ces gens sont arrivés à adopter ce point de vue, qui les a convaincus, et comment.
En outre, dans ceux qui se reconnaissent de la majorité, un certain nombre est mal informé et en réalité, ils ne savent pas quoi penser. La plupart des oppositions entre les « pour » et les « contre » une idée se réduit en fait à une lutte entre deux minorités éduquées, avec, entre elles, la grande masse du public qui n’a pas de point de vue fondé sur une réelle connaissance de la question en cause.
L’attachement à la «majorité» et à l’«opinion publique» est le résultat de notre idolâtrie des idéaux démocratiques, mais ce que veut la majorité n'a pas vraiment d'importance. Dans une république, les droits fondamentaux du peuple, comme la liberté de parole, par exemple, sont inscrits dans la Constitution, et ils ne peuvent pas être remis en cause par les changements d’opinions passagers de la population, même si cette opinion est majoritaire.
Les élites savent manipuler les masses pour dissimuler leurs comportements abusifs. Lorsqu’un crime est commis, elles crient à «l'intérêt commun», ou la « sécurité nationale » pour obtenir l’adhésion de la majorité du peuple, et faire sentir aux dissidents qu’ils s’opposent à une masse qui les dépasse et les rend insignifiants. Le combat pour la liberté n’a rien à voir avec «l’éveil du peuple », mais plutôt au rassemblement d’une minorité courageuse et énergique capable de tenir face aux brimades, et de supporter la marginalisation que lui imposera la majorité.
http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=la-tyrannie-de-la-majorite-ou-pourquoi-lopinion-publique-nexiste-pas&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013
Une guerre vient de débuter... sur votre poignet
Pebble vient de lancer le 23 janvier dernier un nouveau type de gadget : une Smartwatch (‘montre intelligente’), c'est-à-dire une montre munie d’un écran qui se connecte au smartphone avec une liaison wifi, et permet d’afficher les emails, les SMS et les messages Facebook reçus par celui-ci. Les smartwatches peuvent être programmées pour sonner lorsque quelque le téléphone reçoit un coup de fil, et accessoirement, elles donnent l’heure.
Plusieurs fabricants planchent déjà sur ce type de produit, tels que ConnecteDevice, ou I’m Watch. Même Sony propose un modèle qui fonctionne avec les téléphones Android et selon The Economist, Apple et Google pourraient aussi réfléchir à un concept similaire, comme semble le démontrer une demande de brevet de Google de l’année dernière pour ce qui ressemble à une montre dotée d’un petit écran rabattable.
Les smartwatches sont remplies de minuscules capteurs, qui peuvent être exploités par des apps. Leur batterie est gérée de façon logicielle pour étendre leur autonomie (les montres de Pebble peuvent avoir une autonomie de sept jours sans recharge). Les fabricants ont invité les développeurs à réfléchir à des apps spécifiques pour ces nouveaux appareils.
Il faudra probablement du temps pour que les utilisateurs s’habituent à l’idée qu’ils doivent recharger leur montre, mais pour Massimiliano Bertolini, l’un des inventeurs de la smartwatch, il ne fait aucun doute que le succès sera au rendez-vous.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=une-guerre-vient-de-debuter-sur-votre-poignet&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013
1.000 emplois en moins chez ING, une surprise pour les syndicats
Le bancassureur néerlandais a annoncé la suppression de 2.400 emplois au total, dont 1000 en Belgique. Il devrait s’agir de départs naturels et non de licenciements collectifs. « nous ne nous attendions pas à une telle réduction de l’emploi », reconnaît le syndicat chrétien.
ING Belgique prévoit de diminuer ses effectifs de 1.000 unités d’ici 2015, via des départs naturels, indique le groupe bancaire mercredi dans un communiqué.
« Cette diminution résulte d’une utilisation accrue de la banque en ligne entraînant une simplification et une automatisation plus poussée des processus », explique le groupe, qui ne prévoit pas de licenciements collectifs. Fin 2015, la banque devrait donc employer 8.560 personnes.
Bénéfice net en baisse de 32,5 %
Le bancassureur a publié ce mercredi un bénéfice net en baisse de 32,5 % pour l’année 2012, à 3,89 milliards d’euros.
Les branches bancaires néerlandaises devraient également être touchées par quelque 1.400 suppressions d’emploi. ING avait déjà annoncé en 2011 et 2012 les suppressions de plus de 4.000 emplois au total dans le cadre de programmes de réduction des coûts.
« La banque de détail néerlandaise va étendre le programme de transformation débuté en 2011, ce qui va mener à environ 1.400 redondances supplémentaires d’ici à fin 2015, et réduire les dépenses de 120 millions d’euros supplémentaires par an à partir de 2016 », a indiqué le directeur exécutif du groupe, Jan Hommen.
Le groupe néerlandais, qui emploie au total environ 90.000 personnes à travers le monde, a en outre publié mercredi un bénéfice net de 3,89 milliards d’euros pour 2012, en baisse de 32,5 %, malgré un quatrième trimestre marqué par une hausse de 20,9 % du bénéfice net en glissement annuel, porté par les gains réalisés par la vente de filiales, dont la banque en ligne ING Direct Canada.
« Le succès de la banque en ligne est une excuse bon marché »
« De l’inquiétude était perceptible depuis pas mal de temps mais nous ne nous attendions pas à une telle réduction de l’emploi », a réagi Stefaan Decock, secrétaire national Finances à la LBC-NVK.« Nous regrettons également le fait que cette information ait été diffusée avant le conseil d’entreprise », a poursuivi le responsable du syndicat chrétien, selon qui le succès de la banque en ligne, invoqué par ING pour justifier sa décision, ne pourrait être qu’une « excuse bon marché ».
« Selon ce qu’ING Belgique affirme, la réduction des effectifs se fera par des départs naturels et aucun licenciement sec n’est à craindre. Reste à voir comment la direction va appliquer cette mesure et comment les coûts seront réduits », a encore indiqué Decock. « On devrait en savoir lors du conseil d’entreprise prévu ce midi », a ajouté Stefaan Decock.
Du côté des autres syndicats enfin, on préfère attendre la réunion du conseil d’entreprise avant de réagir.
http://www.lesoir.be/188932/article/economie/2013-02-13/1000-emplois-en-moins-chez-ing-une-surprise-pour-syndicats
Écrit par : L'enfoiré | 13/02/2013
Nouvelles fonctionnalités des lunettes intelligentes de Google
Google a diffusé une vidéo qui met en avant l’usage réaliste de la reconnaissance vocale des Google Glass qui doivent être commercialisée en 2014. Par ailleurs, la compagnie souhaite faire tester en mai prochain des exemplaires des « Glass Explorer Edition » à des personnes créatives pour participer au développement de l’écosystème des lunettes intelligentes. Les développeurs, les « Glass Explorer » devront pré-commander le modèle pour 1.500 dollars.
Au début du mois de février, la compagnie avait annoncé avoir breveté deux nouvelles technologies pour les Google Glass : le développement d’un système propageant le son jusqu’au système auditif à travers les os du crâne ainsi qu’un clavier virtuel affichable sur toutes les surfaces grâce à l’aide d’un pico-projecteur.
Cette fois-ci, Google présente les caractéristiques « définitives » de la reconnaissance vocale des lunettes intelligentes. L’utilisateur pourra grâce à la parole prendre des photos, commencer l’enregistrement d’une vidéo, envoyer un message ou encore démarrer une visiophonie. Par ailleurs, il sera possible d’entamer n’importe quelle recherche sur Internet grâce aux commandes vocales ou encore d’afficher un dispositif de traduction sur l’écran. « Nous nous rapprochons du moment où les personnes pourront prendre un verre dans le monde tout en explorant les choses qui les entourent », a affirmé un porte-parole de Google qui précise que cette séquence offre une représentation fidèle du fonctionnement des Google Glass.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=sequence-video-des-nouvelles-fonctionnalits-des-lunettes-intelligentes-de-google&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 22/02/2013
Georges Attaya dont j'ai parlé dans un article, revenait avec l'idée que les la technologie doit imposer aux entreprises de fixer des règles d'utilisation d'Internet au bureau.
Un salon est organisé le 20-21 mars avec le thème de "Social IT".
En moyenne 6,5 heures par jour sont réservées à une présence sur Internet par un employé (5 le WE).
40% pour la consultation de mails, 27% pour la recherche, 9,5% pour les réseaux sociaux, 9% pour l'"entertainement", 4,7% pour les opérations financières et 3% pour les achats en ligne.
La vie privée et professionnelle se mixe dans l'usage d'Internet.
Auparavant (parfois encore), les entreprises se contentaient d'interférer en installant Intranet. D'après lui, même le matériel informatique, délivré par les entreprises, se voit remplacer par des tablettes plus actuelles de leurs employés.
Les informaticiens qui ne sont devenus que des exécutants, ne font plus que répondre à la demande interne quand elle n'est pas externalisée. La responsabilité des entreprises est engagée dans la consultation que ses employés font sur Internet.
Écrit par : L'enfoire | 14/03/2013
L'imprimante 3D était à l'honneur ce matin sur la Première
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-les-imprimantes-3d-vont-elles-changer-le-monde?id=7962201&eid=5017893
Avec l'humour en plus, cela donnerait
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=7962207&eid=5017893#newsAudiosPane
Écrit par : L'enfoiré | 04/04/2013
Techno-sexuel: les femmes sont plus attirées par les hommes qui s’y connaissent en informatique que par les traditionnels bricoleurs automobile
Les temps changent et les moeurs aussi : une nouvelle génération d’hommes fait tourner la tête des femmes d’après une étude menée pour Crucial.fr, site expert en module de mémoire pour ordinateur. L’image traditionnelle de l’homme bricolant dans son garage est mise à mal par une nouvelle génération de sex-symbols, dotés de connaissances en informatique ! Ils sont surnommés « Techno-sexuels » à l’instar des « métro-sexuels » et sont désormais admirés par près de 33% des femmes interrogées. Et 53,7% des femmes avouent même préférer être charmées par un homme ayant des connaissances en informatique plutôt que dans l’automobile.
La tendance des « Techno-sexuel » se développe à mesure que nous devenons de plus en plus dépendants des nouvelles technologies dans la réalisation de nos tâches quotidiennes. Et 33,4% des hommes interrogés aimeraient s’y connaître un peu plus en informatique avant de s’y connaître en automobile (18,8%), en musique (16,2%), dans l’immobilier (10,5%) et en sport (9,6%). Les femmes approuvent cette priorité à 27,8% et elles sont seulement 4% à penser que les hommes possèdent les compétences nécessaires pour installer un module de mémoire ou un disque SSD sur un ordinateur. Pourtant, 54,5% des hommes déclarent avoir déjà réparé leur ordinateur avec succès !
(Une étude d'Easy Panel réalisée pour Crucial.fr auprès d’un échantillon de 1015 personnes représentatif de la population française et possédant un ordinateur. Les interviews ont été réalisées par Internet du 23 au 26 avril 2013)
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=techno-sexuel-les-femmes-sont-plus-attirees-par-les-hommes-qui-sy-connaissent-en-informatique-que-par-les-traditionnels-bricoleurs-automobile&language=fr&utm_source=newsletter
Conclusion: >>> On arrête pas le progrès !!!
Écrit par : L'enfoire | 24/05/2013
'Tout, absolument tout, sera filmé'
« L’année dernière, après que Google avait dévoilé ses Google Glass, j’ai eu une brève opportunité de les tester et j’ai été estomaqué par les possibilités de cette technologie. Quelques mois plus tard, lors d’une soirée, j’ai vu plusieurs personnes portant les Glass, leurs caméras balayant tout au dessus de leurs yeux, tandis que nous parlions. J’ai été effrayé par l’ampleur de l’invasion de la vie privée des gens par les Glass, qui ne laissent que deux choix : regarder la caméra qui les épie eux-mêmes constamment, ou quitter la pièce », écrit Nick Bilton sur son blog du New York Times. A quelques mois du lancement des Google Glass, ces lunettes interactives de Google, certains s’inquiètent de la manière dont elles vont affecter nos existences. D’autres estiment que c’est à chacun de s’y adapter.
Chaque paire de lunettes est équipée d’une caméra miniaturisée et d’un navigateur internet qui permet d’afficher des informations sur un écran minuscule situé au dessus de l’œil droit de l’utilisateur. Les lunettes embarquent également un petit haut-parleur, un micro et des capteurs de mouvement. Elles font tout ce que fait un smartphone, sauf qu’elles ne nécessitent pas qu’on les sorte de sa poche, et que l’on appelle des applications pour les lancer. Les commandes sont très naturelles et s’exécutent en toute discrétion, puisqu’il s’agit de légers mouvements ou tapotements sur la monture.
Google n’est pas la seule firme à proposer une technologie potentiellement invasive, puisque Apple et d’autres start-ups de la Silicon Valley sont en train de concevoir des produits qui pourront nous filmer. En outre, il n’y a pas que des ordinateurs portables sur le corps qui posent une menace. Ainsi, au début du mois, Memoto, une startup suédoise, a présenté son appareil photo miniaturisé et portable qui prend automatiquement une photo toutes les 30 secondes.
« Lorsque vous êtes en public, vous êtes en public. Ce qui se passe en public est ce qui le définit précisément », affirme Jeff Jarvis, professeur de journalisme à l’université de New York. Il rappelle que les appareils photo avaient généré une polémique similaire lorsque Kodak les avait lancés dans les années 1890 (.pdf). Des utilisateurs qui avaient pris des femmes en photo dans la rue avaient suscité des réactions de violence, l’une n’hésitant pas à menacer le photographe avec un couteau, et une autre ayant détruit l’appareil photo. De nombreux procès ont eu lieu, mais finalement, l’appareil photo s’est banalisé dans nos existences.
Pour Thad Starner, qui dirige le Contextual Computing Group à l’Institut de Technologie de Géorgie et qui est aussi un conseiller technique pour Google, est confiant. Il estime que les gens sont en général respectueux des autres et qu’ils n’utiliseront pas les Google Glass de façon inappropriée.
Il croit qu’il faudra que des systèmes de protection de la vie privée seront conçus sur ces appareils. L'écran transparent des Google Glass permet de voir ce que l’on fait avec, note-t-il. Et il explique que lui-même porte ses lunettes autour de son cou lorsqu’il entre dans des lieux tels que les toilettes.
« Mais tout le monde n’a pas cette délicatesse », commente Bilton. Il rappelle que plus tôt ce mois-ci, à la conférence I/O developer de Google, il s’était retrouvé aux urinoirs entouré d’utilisateurs des Google Glass « portant leurs lunettes qui pouvaient prendre une photo en un clin d’œil »…
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=tout-absolument-tout-sera-filme&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoire | 28/05/2013
La guerre pour capter votre attention... Avez-vous une idée de la valeur du temps que vous passez sur internet?
D'ici l'année prochaine, il existera autant de téléphones mobiles que d'humains sur la Terre, soit plus de 7 milliards. Chaque moment de notre vie est enregistré sous forme numérique et partagé grâce à une simple pression sur un écran tactile, et c'est alors que commence, dans un marché globalisé et hyperconcurrentiel, la lutte pour capter notre attention.
Aeon magazine: Dans un monde de 'Big Data', chaque interaction est importante. Les sites web se focalisent de plus en plus sur 'l'attraction immédiate' ('instant appeal'). Ils créent et sélectionnent du contenu de haute qualité, et lancent des campagnes de médias sociaux soigneusement préparées. Ils testent d'innombrables variations afin de découvrir les meilleures stratégies, et diffusent du contenu à un rythme inouï, les yeux braqués sur le succès viral de l'opération.
Le portail américain Yahoo! teste, toutes les 5 minutes, plus de 45.000 combinaisons différentes de titres et de photos. Ensuite, le système enregistre la réaction de chaque visiteur individuel. En analysant cette information et en en tirant les enseignements, Yahoo! devient chaque jour plus efficace pour capter votre attention.
L'attention est un bien précieux, au même titre que l'or ou le pétrole, et certains considèrent que le monde a déjà atteint le 'pic d'attention' (comme il existe le 'pic pétrolier'). Tom Chatfield, l'auteur de Netymology, est d'avis que la surproduction de contenu numérique conduit à présent à une dévalorisation chronique de notre temps.
Pour les Romains, la recherche de l'attention était intimement liée à la civilisation. Un homme tel que Cicéron parlait avec conviction de choses comme la confiance, le droit et la tradition. Mais il ne répugnait pas à la flatterie ni à la corruption, et savait mieux que quiconque diffuser des mensonges. Pour lui, cela faisait aussi partie de la civilisation, et seul le résultat comptait.
A l'instar des politiciens romains qui rivalisaient pour capter l'attention selon les règles de leur système politique, nous agissons de la sorte sur internet. C'est pourquoi on pourrait croire que les architectes de nos réseaux sont incroyablement puissants, mais il n'en est rien. Au lieu d'une activité commerciale rationnelle et consciencieuse, nous voyons une course chaotique au profit à court terme, avec pour résultat des usines à clics ('click farms'), des 'amis' achetés et des campagnes manipulées.
L'erreur fatale de 'l'économie de l'attention' consiste, selon Chatfield, à ce que notre temps soit sous-valorisé de façon chronique. Facebook, YouTube et autres blogs paraissent inoffensifs, mais leur coût d'opportunité cumulé est réel. La commercialisation de notre attention, et la surconsommation numérique qui en résulte, nous coûte du temps, qui ne peut plus être consacré à nos relations sociales, à nos expériences intéressantes, ni à notre travail utile.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-guerre-pour-capter-votre-attention-avez-vous-une-idee-de-la-valeur-du-temps-que-vous-passez-sur-internet&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaig
Écrit par : L'enfoiré | 15/10/2013
Les nouvelles Google Glass sont munies d'un écouteur.
Avant leur commercialisation toujours fixée pour 2014, les lunettes intelligentes et connectées de Google reçoivent une petite mise à jour matérielle. La partie électronique est toujours proéminente avec l’ajout d’un connecteur audio, visiblement mono, puisqu’il est accompagné d’un seul écouteur. Ce changement est éventuellement opéré pour éviter toute polémique sur la conduction osseuse du son. En effet, l’ostéophonie présente des avantages comme la perception en milieu bruyant mais amoindrit la qualité musicale en limitant la bande de fréquences exploitable.
La structure, elle, n’a pas réellement évolué. Il pourrait s’agir du modèle candidat à la mise en vente publique. Dans ce cas, il serait regrettable que Google n’ait pas opté pour une miniaturisation à tout prix. A ce propos, il est encore trop tôt pour aborder le sujet des conditions auxquelles sera vendue la paire de Google Glass. A n’en pas douter, ce point risque de refroidir bon nombre d’enthousiastes.
http://belandroid.lesoir.be/2013/10/30/les-nouvelles-lunettes-google-sont-munies-dun-ecouteur/
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2013
Liste des 10 métiers qui disparaîtront avec la robotique
Le secteur de la robotique se porte bien, même plutôt bien. Chaque année le stock mondial de robots augmente dans tous les secteurs d’activité. Des robots toujours plus sophistiqués, qui remplissent de plus en plus de tâches et qui vont faire disparaître certains métiers.
D’ici 2016, la robotique industrielle mondiale devrait représenter 1 659 500 unités installées et le marché de la robotique de service devrait atteindre les 22,7 milliards d’USD (source IFR – International Fédération of Robotics).
La robotique crée des emplois, c’est indéniable. Selon le Président de l’Association for Advancing Automation, elle en aurait créé près de 10 millions en 2011 et cette tendance va s’accélérer dans les années à venir. Mais il est vrai que la robotique en détruira également : selon l’économiste Tyler Cowen, seulement 15% des informaticiens seront épargnés par la robotique . Les métiers les plus basiques sont voués à disparaître. Qui a encore envie aujourd’hui, de passer une journée entière à visser, boulonner, empaqueter, pour toucher à la fin du mois un SMIC, dans le meilleur des cas ?
Certaines entreprises ne résisteront pas face à l’arrivée de la robotique et des nouvelles technologies. L’Usine Nouvelle fait même un papier cette semaine sur les 50 starts-up qui vont tuer les business. Tous les secteurs sont concernés : bientôt il y aura des robots dans les hôpitaux, des machines feront le ménage à votre place, et peut être même que les drones vous livreront vos colis.
Pour en rassurer (ou en inquiéter) certains, dans une étude publiée en septembre par deux chercheurs de l’Université d’Oxford, 47% des jobs aux Etats-Unis seraient remplacés par des robots dans les années à venir. Et ce n’est pas Google qui vient d’acquérir 7 starts ups dans la robotique, qui contredira cette étude.
Selon l’IFR, l’acquisition de robots industriels par des entreprises va augmenter de 6% tous les ans jusqu’en 2016 pour atteindre un inventaire mondial de 1 659 500 robots d’ici trois ans. Bien que des postes disparaissent ou soient désormais exécutés par des robots, la robotique n’est pas synonyme de destruction d’emploi.
Voici une liste des 10 métiers voués à disparaître. Des robots les font déjà à la place de hommes ou ne devraient pas tarder à le faire. Un conseil : faites vos premiers pas en programmation plutôt que de postuler aux offres d’emploi suivantes.
Magasinier
Amazon a équipé ses entrepôts avec des centaines de robots magasiniers en rachetant la marque Kiva Systems l’an dernier. Ces appareils sont destinés à automatiser la préparation des commandes. Ils savent se déplacer de façon autonome pour aller chercher les produits sur les étagères dans les allées des centres de stockage du géant américain.
Pharmacien
De plus en plus de pharmacie s’équipent avec le système Rowa de la marque anglaise ARX. Ce robot pour pharmacie se charge d’aller chercher dans les milliers de tiroirs que peut comporter ce type de magasin, les médicaments que contient l’ordonnance d’un patient. Les avantages d’automatiser le circuit en pharmacie sont divers : optimisation de l’espace, contrôle et gestion des stocks, diminution des erreurs lors des prises de commande…
Saisonnier
Les viticulteurs n’auront bienôt plus recours aux saisonniers pour la cueillette du raisin. Ils pourront confier ce travail pénible à leur robot vigneron, capable de déterminer le moment opportun pour couper le raisin, et le faire de manière tout à fait respectueuse de la nature. Un exemple de robot pour la cueillette du raisin est développé par une société française qui s’appelle Wall-YE.
Chauffeur de taxi
Tout roule pour les voitures autonomes, ces véhicules sans pilote qui permettront de nous déplacer aisément sans se soucier du volant. Volvo a annoncé dernièrement qu’elle effectuerait les premiers tests en ville dès 2017, les Google Car ont déjà parcouru près d’un demi million de kilomètres au cours de leurs tests aux Etats-Unis. Les français ne sont pas en reste puisque le constructeur Safran et l’équipementier Valeo collaborent dans un projet commun de voiture autonome.
Astronaute
Le rover Curiosity a montré au monde entier que l’exploration spatiale pouvait se faire sans homme à bord. La NASA a d’ailleurs développé deux robots humanoïdes qui sont quasiment prêt à être envoyé dans l’espace. Il s’agit de Robonaut et de Valkyrie. D’ailleurs, Valkyrie concourt dans la compétition robotique organisée par la DARPA, l’agence en charge de la recherche militaire américaine.
Agent de production
L’impression 3D est une des technologies de rupture qui va changer profondément le modèle classique de conception et fabrication d’objets. Au lieu de passer chez IKEA acheter un porte-manteau, un verre ou un dessous de plat, pourquoi ne pas l’imprimer chez soi ? Les premiers appareils disponibles permettent à tout un chacun de fabriquer des objets en plastique, en céramique ou en métal. On peut déjà imprimer à partir d’algues marines, de verre et bientôt de nourriture.
Pilote d’avion
Chaque année, 1 élève pilote de l’US Air Force sur dix est formé sur un drone plutôt que sur un avion de chasse traditionnel. Même si l’Armée de l’Air américaine peine à remplir les rangs de ses pilotes d’uav, la tendance va s’accélèrer avec les coupes budgétaires du MOD. Et les Etats-Unis sont loin d’être une exception… D’ailleurs ce n’est pas seulement le métier de pilote militaire qui risque d’être bousculé par l’arrivée des drones, mais toute la profession puisque des avions de ligne sans pilote sont en cours de développement.
Agent de sécurité
Cela fait des années que les caméras ont remplacé les yeux des agents de sécurité dans les supermarchés, les banques, les stations de service. La Corée du Sud a installé en 2010, des robots sentinelles à la frontière avec la Corée du Nord, dans la zone démilitarisée. Ces machines sont équipées de mitrailleuses, mais la décision d’ouvrir le feu reste d’ordre humain. Il existe d’autres solutions robotisées (sans mitrailleuse), pour la surveillance et la protection de lieux comme le K5 de Knightscope ou Lukos.
Journaliste
Le magazine Forbes utilise des bots informatiques pour la rédaction de certains de ces articles. Il est aisé pour ce genre de logiciels de compiler par exemple une liste des 10 chansons les plus écoutées sur Youtube, ou des dix articles les plus commentés d’un site. Le vrai journalisme, celui d’investigation, ne pourra évidemment pas être fait par des machines… Idem dans le cinéma. Sachez qu’une intelligence artificielle baptisée Cleverbot, a écrit le scénario du film « Do you love me?« , qui n’est pas le film le plus cohérent de l’année, on vous l’accorde !
Trader
Une transaction financière faite par un robot va infiniment plus vite qu’un ordre donné par un homme. C’est évident. Certaines sociétés ont compris que les robots allaient leur faire gagner encore plus d’argent que des traders humains, et font de plus en plus appel à eux. En France, un tiers des transactions à la Bourse de Paris sont réalisées par ces bots infaillibles. Des vitesses de calcul et des sommes d’argent à en faire perdre la tête à plus d’un. Espérons que les robots tiennent le coup !
Cette liste est loin d’être exhaustive. Les drones sont en train de bouleverser le métier de photographe / vidéaste et possiblement celui de livreur, après l’annonce faite par Amazon sur son système de livraison sans pilote.
Evidemment la construction de ces robots, leur mise en oeuvre ainsi que leur maintenance, seraient impossibles sans l’intervention de l’homme. Derrière la technique il y aura toujours des chercheurs, des techniciens, des designers, des ingénieurs qui oeuvreront pour que la robotique se perfectionne et progresse toujours plus.
Écrit par : L'enfoiré | 17/12/2013
La robotique crée des emplois.
L'informatique en a créé beaucoup aussi.
Mais c'était des emplois de plus en plus spécialisés.
Plusieurs emplois de l'informatique ont disparu.
Plus de perforatrices, plus de programmeurs ayant une seule préoccupation de codeurs, plus de techniciens...
Demain, le cerveau humain sera transposé dans les machines.
Ce sera le moment, où il ne faudra plus travailler et laisser travailler les machines et occuper les temps morts occasionnés par les machines aux hommes. Meubler le temps... une question de génération.
Un tout autre champ d'investigation dans les loisirs est en marche inéluctable.
Cela a déjà commencé dans les habitudes de consommations des gens.
Les voyages intercontinentaux, à grande vitesse arrivent.
Écrit par : L'enfoiré | 17/12/2013
61,5% de tout le trafic Internet provient de robots
Si vous lisez cet article, vous êtes statistiquement considéré comme un robot, suggère le Nouveau Bot Trafic Report de la société de sécurité sur Internet Incapsula. 61,5% de tous les mouvements sur des sites web seraient générés par des robots, ce qui représente une augmentation de 21% par rapport à l'an dernier. Une partie de ce trafic automatisé est nuisible, mais la plus grosse partie n'est pas dangereuse.
BBC: Certains robots nuisibles essaient de mettre en place des données, d'identifier des points faibles dans la sécurité et d'émettre des spams. La plupart des robots appartiennent cependant à des services en ligne licites comme des moteurs de recherches (qui fournissent Internet via webcrawlers et spiders) et des serveurs analytiques (qui fournissent toute sorte de feedback sur un site) et des services d'archivage.
Pendant une période de 90 jours, Incapsula a observé 1,45 milliards de visites de robots sur des sites web de sa clientèle. Les clients de Incapsula ne sont pas nécessairement représentatifs de tout le Web, mais les chiffres montrent l'énorme augmentation de l'automatisation du trafic Internet.
Des phénomènes nuisibles bien précis comme le post automatique de liens spams ont subi l'an passé une chute de fréquence de 75%, en partie consécutivement à l'intervention plus dure de Google. Des activités générées par des robots qui sont associées à du hacking (comme la distribution de malwares et des liens de hameçonnage et l'exploitation de sites mal sécurisés) ont diminué de 10%.
Par contre, au même moment,on a observé une augmentation de 8% dans l'utilisation de « robots imités-faux robots? » qui se cachent derrière des webcrawlers ou d'autres robots licites. De tels robots sont généralement mis sur pied pour agresser des cibles précises.
L'activité totale de « bons robots » a augmenté de 55% depuis l'an dernier. Entre autre, cela permet aux moteurs de recherche de classer encore plus vite les dernières nouvelles dans leurs résultats. Pour les propriétaires de sites web, l'augmentation du trafic signifie également plus de difficulté pour gérer du trafic additionnel – bien que selon les rédacteurs du rapport, ce problème soit tout sauf insurmontable.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=615-de-tout-le-trafic-internet-provient-de-robots&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 17/12/2013
Les 10 lois qui régissent Internet
Internet est apparemment exempt des restrictions du monde réel. Au travers des différents services d’Internet comme le courrier électronique ou la messagerie instantanée, l’expression, la conversation et le débat d’idées ont acquis une forme plus directe, libérée des inhibitions de la sphère conversationnelle réelle.
Cependant, plusieurs observateurs spécialisés ont constaté certaines conduites qui leur ont permis de formuler une série de lois qui régissent les discussions sur la Toile, explique la BBC. Ces lois permettent de gagner du temps de conversation et d’éviter des débats stériles avec des personnes qui, en aucune circonstance, ne changeront d’opinions lors d’un échange de commentaires sur Internet.
✔ La Loi de Sturgeon
La Loi de Sturgeon découle de l’adage de l'auteur américain de science-fiction, Theodore Sturgeon, qui affirme que « Quatre-vingt-dix pour cent de toute chose est du déchet » (« ninety percent of everything is crap »). Appliqué à Internet, cet adage devient « 90% de tout ce qui est sur Internet est du déchet ». A l’époque, Sturgeon répondait aux critiques dont faisait l'objet la science-fiction, considérée comme un genre littéraire médiocre à 90%, en faisant remarquer que la littérature générale, ou tout autre domaine de la création, était constituée d'une proportion équivalente d'œuvres sans intérêt.
✔ La Loi de Godwin
Au fur et à mesure qu’un débat ou une conversation s’étend sur Internet, la probabilité qu’une comparaison avec les nazis ou avec Hitler apparaisse devient à chaque fois plus grande. La loi de Godwin est une règle empirique provenant d'un énoncé de Mike Godwin datant de 1990 et relatif au réseau Usenet. Cette loi est depuis lors devenue populaire sur Internet. Dans un débat, atteindre le point Godwin revient à signifier à son interlocuteur qu'il vient de se discréditer en vérifiant la loi de Godwin car la référence au nazisme ou à l’holocauste est hors-contexte. La Loi de Godwin est ramenée à la pseudo-locution latine reductio ad Hitlerum, attestée depuis les années 1950, qui est une spécialisation de l’argumentum ad hominem et surtout de l’argumentum ad personam et qui peut se résumer comme suit : « Si Hitler (ou les nazis) aimait X, alors X est mauvais ». Cette loi est considérée comme une échappatoire absurde et lorsqu’elle est apparaît dans une discussion sur Internet, l’auteur perd le débat et le fil de la conversation peut être fermé.
✔ La Loi de Lewis
Selon celle-ci, les commentaires au sujet de n’importe quel article sur le féministe justifient le féminisme en lui-même. On doit cette loi à la journaliste britannique Helen Lewis qui a pour habitude d’écrire des articles sur l’égalité femmes/hommes pour le Guardian et le Daily Mail et qui a observé que les contradictions apportées par les commentateurs au sujet de son travail se résumaient la plupart du temps à des insultes sexistes.
✔ La loi de Poe
Sans un émoticône qui cligne de l’œil ou qui adopte une autre attitude humoristique, il est impossible de faire la différence entre une parodie du fondamentalisme religieux et un propos réellement outrancier. Créée par Nathan Poe en 2005 et généralisée sur Internet, la Loi de Poe a été employée pour décrire le comportement de certains intégristes religieux dans les forums de discussions à propos du créationnisme.
✔ La Loi de Pommer
La Loi de Pommer a été proposée par Rob Pommer sur le site rationalwiki.com en 2007. Selon celle-ci, « l’opinion d’une personne peut évoluer en cherchant des informations sur Internet et la nature de ce changement sera : de ne pas avoir d’opinion à avoir une mauvaise opinion ».
✔ La Loi de Skitt
Toute publication qui corrige une erreur présente dans une autre publication contient au moins une erreur. Elle peut également être résumée comme suite : la probabilité d'une erreur dans une publication est directement proportionnelle à la gêne que cette erreur causera à l’auteur. Cette loi a été évoquée pour la première fois par G. Bryan Lord au sujet d’un utilisateur de Usenet en 1999. Cette loi estime que les personnes qui tentent de corriger une erreur d’orthographe ou de grammaire sont enclines à reproduire une erreur similaire dans leur publication.
✔ La Loi de Danth ou Loi de Parker
Selon celle-ci, « si vous insistez sur le fait que vous avez gagné grâce à un argument sur Internet, alors vous avez probablement perdu ». Cette loi a été formulée sur le site de jeux de rôles Roleplaying Game forum, RPG.net.
✔ La Loi de l’Exclamation
La Loi de l’Exclamation stipule que « plus des points d’exclamation sur utilisés dans un e-mail ou dans une autre publication, plus il y a de chances que ce soit un mensonge complet ». Cette loi a été rapportée dans un premier temps par le site FactCheck.org. Elle serait l’œuvre de Lori Robertson en 2008. Cette loi rappelle l’affirmation de Terry Pratchett dans ses romans prenant place dans l’univers du Disque-monde selon laquelle, « plus quelqu’un utilise des points d’exclamation dans son texte, plus il y a de chances qu’il s’agisse d’un déséquilibré » (cela vaut également pour les majuscules).
✔ La Loi de DeMyer
Quiconque publie un argument sur Internet composé majoritairement de citations, peut être ignoré sans problèmes et on considère qu’il a perdu le débat. Cette loi est l’invention d’un modérateur du site Conservapedia.com. Il existe quatre lois au total.
✔ La règle 34
Selon celle-ci, « Si cela existe sur Internet, il y a du porno à ce sujet ». De cette règle en découle une deuxième : « S’il n’existe pas de porno à ce sujet, ça va venir ». Cette loi et son adage proviennent d’une bande dessinée en ligne de Peter Morley-Souter qui avait été surpris de découvrir une parodie porno de Calvin et Hobbes.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=ict&item=les-10-lois-qui-regissent-internet&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2014
L'apocalypse d'Internet? (Avaaz.org)
Les 1% les plus riches pourraient désormais contrôler pour toujours ce que nous voyons sur le web. C'est l'apocalypse de l'Internet tel que nous le connaissons. C'est la fin de la promesse démocratique de l'autoroute de l'information pour tous qu'avaient imaginée les pionniers du world wide web.
Notre communauté s'est créée grâce à cette idée: ensemble nous avons utilisé le web pour combattre la corruption, pour sauver des vies et apporter une aide citoyenne aux peuples des pays en crise. Mais les États-Unis et l'Union européenne sont sur le point de donner aux plus riches entreprises le droit d’accélérer l’affichage de leurs contenus, tout en ralentissant ou en bloquant tous les autres. Jusqu'ici, Avaaz pouvait montrer les images tournées par les citoyens en Syrie ou bien lancer des campagnes pour sauver la planète. Aujourd'hui, nous sommes menacés.
Des deux côtés de l'Atlantique, les décisions sont prises en ce moment. Mais les innovateurs de la technologie, les défenseurs de la liberté d'expression et les meilleures entreprises du web contre-attaquent.
Si nous sommes des millions à les soutenir, nous pourrons créer le plus grand appel jamais vu pour un Internet libre et démocratique.
http://www.avaaz.org/fr/internet_apocalypse_pa_eu/?bzHTzdb&v=34980
Écrit par : L'enfoiré | 31/01/2014
Après l'Internet... Voici l'Outernet
Outernet est un projet d’accès gratuit à Internet pour tous les utilisateurs, basé sur l’envoi de données au travers d’ondes radio courtes depuis des satellites en orbite autour de la Terre. Selon ses développeurs, l’Outernet devrait être opérationnel dès 2015, rapporte le Daily Mail.
Ce projet ambitieux consiste à lancer des centaines de satellites miniatures à faible coût, appelés « CubeSats », autour de la terre en juin 2015. Chaque satellite enverra des données aux smartphones et aux ordinateurs de milliards de personnes, leur donnant la possibilité d’une connexion WiFi gratuite.
Derrière l’Outernet se trouve l’organisation Media Development Investment Fund (MDIF) dont le siège se trouve à New York. Cette organisation envisage de modifier complètement l’ère de l’informatique, ce qui permettrait à des pays tels que la Chine ou la Corée du Nord de se libérer de la censure d’Internet imposée par leur gouvernement.
Pour tester sa technologie, MDIF souhaiterait utiliser les installations de la Station spatiale internationale de la Nasa en septembre 2014. Afin de concrétiser ce projet, l’organisation espère lever des dizaines de millions de dollars. Selon les instigateurs de l’Outernet, seuls 60% de la population mondiale a accès aux richesses de la connaissance numérique car, malgré une large diffusion des ondes Wi-Fi à travers le monde, beaucoup de pays ne disposent pas des infrastructures nécessaires pour permette une navigation sur Internet à tous ses concitoyens.
Pour l’envoi des données depuis l’espace, l’équipe de MDIF prévoit d’utiliser la technologie UDP – User Datagram Protocol – qui permettra le partage des données entre les utilisateurs du réseau et dont les informations seront transmises par Outernet. De la même manière qu’un utilisateur reçoit un signal sur son téléviseur, Outernet diffusera l’Internet sur son ordinateur.
La société devrait tester sa technologie en juin 2014 avec le déploiement de satellites prototypes. La construction de satellites définitifs devrait commencer au début de 2015 et en juin de la même année, la diffusion de l’Outernet devrait alors être possible.
« Outernet est la version moderne des ondes radio courtes », a déclaré le chef du projet Outernet, Syed Karim. « Nous utilisons une technologie de pointe pour répondre à un problème social profond. Alors que le monde se dirige vers une économie mondiale basée sur la connaissance, plus de trois milliards de personnes ne peuvent utiliser Internet à cause de son coût, de problèmes géographiques ou de juridiction. Outernet augmentera les possibilités de chacun d’accéder aux nouvelles numériques et permettra un accès plus grand à l’éducation ».
« Nous avons une très solide compréhension des coûts, et nous avons l’expérience de travail sur de nombreux engins spatiaux ». Peu de recherches brutes ont été effectuées sur ce domaine. Beaucoup de ce que nous décrivons a déjà été approuvé par d’autres programmes et lors d’expérience avec des petits satellites. Techniquement, rien n’est vraiment impossible ». Toutefois, plusieurs opérateurs télécoms tentent d’endiguer ce projet avant même qu’il ne prenne son envol. « Nous allons nous battre… et gagner », répond Karim.
Source: http://www.express.be/sectors/fr/ict/apres-linternet-voici-louternet/202414.htm
Écrit par : L'enfoiré | 18/02/2014
Gerald Bronier dans la "Démocratie des crédules" ( http://www.franceculture.fr/oeuvre-la-democratie-des-credules-de-gerald-bronner )
affirme qu'Internet crée une illusion de majorité, en tant qu'incubateur de mythologies contemporaines et en rendant l'adhésion participative inconditionnelle comme une idéologie.
Ce qui est à l'origine de nombreuses théories du complot dans une esprit de conspirations
Écrit par : L'enfoiré | 20/02/2014
'L'action libératrice d'Internet n'est plus qu'un mythe'
Le caractère démocratisant d'Internet n'est plus qu'un mythe. C'est la conclusion d'un rapport de chercheurs de l'Université Örebro en Suède. Les chercheurs font remarquer qu'on a déjà propagé de manière répétée l'idée qu'Internet amènerait l'instauration d'une société démocratique dans le monde entier, mais cette thèse semble selon les scientifiques souvent être mise à mal par la pratique. Selon eux, on peut en fait seulement constater que les régimes autoritaires exploitent les réseaux sociaux pour contrôler les citoyens encore mieux que par le passé.
« Entre autres, les activités d’Edgard Snowden, qui a eu un rôle de dénonciateur, sont utilisées pour prétendre qu'Internet peut être une possibilité d'atteindre une vraie démocratieet d'offrir aux lobbyistes sociaux et aux avocats soucieux des citoyens un moyen d'enlever le contrôle de la société des mains des détenteurs du pouvoir », dit Martin Karlsson, professeur d'économie politique à l'Université d'Örebro. « Des réseaux sociaux comme Facebook et Twitter, ont dans bien des parties du monde joué un rôle dans des révolutions. L'informatique et la télé communication ont en outre offert à des individus et à des groupes opprimés la possibilité de se libérerpeu à peu de leurs chaînes. Mais en réalité, l'influence libératrice d'Internet doit être fortement relativisée ».
« En fait, §Internet semble agir souvent plus de manière répressive que libératrice, dit le professeur Karlsson. « Dans beaucoup de régions d'ailleurs -comme la Chine, l'Ouzbékistan, l'Arabie Saoudite, Cuba, l'Ethiopie, la Syrie, le Vietnam et l'Iran - on remarque une utilisation d'Internet favorisant l'oppression. Même des pays supposés démocratiques semblent ne pas échapper à cette tendance. En outre, dans de nombreux pays, l'accès à Internet est utilisé pour manipuler et guider la population. La question est donc de savoir comment le monde démocratique va réagir par rapport à des pays qui utilisent l'informatique pour contrôler leurs citoyens ». Karlsson se dit cependant optimiste quant au fait que ces pays devront finalement céder à la pression internationale.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=interactive&item=laction-liberatrice-dinternet-nest-plus-quun-mythe&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 24/02/2014
Comment nous sommes devenus des esclaves digitaux qui enrichissent d'autres personnes
La technologie menace de transformer l'individu en un esclave qui servira surtout à enrichir d'autres personnes. C'est ce qu’affirme Illah Nourbakhsh, professeur de robotique à la Carnegie Mellon University aux USA. Il fait remarquer à ce propos que presque toutes les activités de l'être humain vont être récoltées et vendues par de nouvelles technologies en vue d'un bénéfice financier d'autres personnes. Dans son livre « Robot Futures », il ajoute que la technologie menace d'influencer de manière négative l'avenir de l'humanité. Selon ce scientifique, des questions fondamentales doivent être posées avant la création d'une situation irréversible.
Illah Nourbkahsh enseigne au Robotics Institute de la Carnegie Mellon University, mais déclare que son laboratoire ne souhaite pas développer des machines qui entre autres pourraient être utilisées à des fins militaires « Le Robotics Institute n'accepte aucun budget de recherches militaires », souligne le scientifique. « Le laboratoire ne veut élaborer que des robots et de la technologie robotique qui peuvent être utilisés de manière utile par la population. Le Robotics Institute n’a aucune intention de créer un engin de mort qui, espérons-le, ne devra cependant jamais être employé ».
« Un certain nombre de technologies ont déjà un impact négatif sur la vie de l'homme », prévient Nourbakhsh. « Actuellement déjà, l'être humain met en ligne gratuitement à disposition un tas d’informations sur sa vie quotidienne. Nous acceptons de mettre notre comportement quotidien, nos préférences musicales, nos déplacements en voiture et même nos intérêts visuels à disposition d'entreprises qui rassemble toutes ces données, les traitent et les vendent aux parties intéressées. Les revenus générés par les données du consommateur augmentent la valeur des entreprises concernées et aussi les salaires de leurs chiefs executives. L’individu, lui, ne retire aucun avantage de ces activités ».
« On doit aussi tenir compte d'un avenir dans lequel les robots seront constamment présents dans la vie quotidienne pour nous aider, mais aussi pour vendre aux individus toutes sortes de produits et services », dit encore Illah Nourbakhsh. « Grâce à nos activités digitales, les robots seront capables, rien qu'en reconnaissant un visage, d'identifier toutes les caractéristiques et besoins d'un passant. La question est donc de savoir ce qu'il va rester de l'identité personnelle au moment où une interaction avec un robot démarrera ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=comment-nous-sommes-devenus-des-esclaves-digitaux-qui-enrichissent-dautres-personnes&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2014
A voir
http://www.france2.fr/emissions/ce-soir-ou-jamais
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2014
Ces lunettes de reconnaissance faciale permettront de stopper les crimes avant qu'ils ne soient commis
Une société américaine a développé une paire de lunettes qui offre à ses porteurs non seulement un écran interactif et virtuel en 3-D, mais qui peut aussi identifier des visages dans une foule en se référant à des bases de données existantes.
Avec cette fonction de reconnaissance faciale, les lunettes Atheer One permettront à la police d'empêcher que les délinquants ne commettent leurs méfaits, avant même qu'ils ne passent à l’action.
Dans un reportage d’accompagnement, on découvre comment les lunettes auraient pu identifier les poseurs de bombes du Marathon de Boston avant que leurs bombes n’explosent, grâce aux images enregistrées par des caméras dans le quartier. A l’époque, ces images n’avaient pas pu permettre l’arrestation de ces terroristes, parce qu’elles étaient trop floues.
Avec les lunettes d’Atheer Labs, une start-up financée par plusieurs poids lourds de la Silicon Valley, il aurait été possible d’exploiter ces images. Les lunettes sont en effet capables d’identifier des individus sur des photos très dégradées, et dont seuls 40% de l’image sont exploitables.
Selon le fondateur de la société, Allen Yang, la police américaine pourrait être équipée de ces lunettes dans les 2 à 3 prochaines années. La version destinée au public, qui propose en gros les mêmes fonctionnalités que les lunettes intéractives de Google, les Glass, sera lancée dès le mois prochain pour le prix de 350 dollars (environ 250 euros) pour la version des lunettes qui fonctionne sur Android, ou de 850 dollars (environ 615 euros) pour la version totalement autonome.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=ces-lunettes-de-reconnaissance-faciale-permettront-de-stopper-les-crimes-avant-quils-ne-soient-commis&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 12/03/2014
Les Google Glass enfin disponibles
Jusqu’à présent réservées aux développeurs, les Google Glass peuvent depuis cet après-midi être achetées par n’importe quel citoyen américain. Si le prix reste très élevé (comptez 1.500$), le modèle mis en vente est toujours au stade de prototype, ce qui signifie qu’il n’est en théorie pas encore prêt à être vendu. Avec cette nouvelle initiative, limitée dans le temps, Google cherche en réalité de nouveaux bêta-testeurs prêts à dépenser une petite fortune pour avoir le privilège de tester ses lunettes à réalité augmentée avant le reste du monde.
De nombreuses critiques
Si les Google Glass ont d’abord suscité l’engouement des médias, elles font l’objet depuis quelques mois de nombreuses critiques. Autonomie médiocre (deux heures en pleine utilisation), promesses non-tenues (disparition ce matin du chat vidéo), appareil photo embarqué de qualité médiocre, le “prototype” livré par Google n’a pas vraiment suscité l’engouement des utilisateurs, de nombreux “pro-Glass” ayant retourné leur veste en l’espace de quelques mois seulement.
Dangereux pour l’utilisateur?
Pire encore, les Google Glass ont été très mal accueillies par le grand public et les autorités. Lorsque ce n’est pas une conductrice qui se fait arrêter pour avoir conduit avec une paire de lunettes sur le nez, c’est un journaliste qui se fait mettre à tabac dans une rue de San Francisco ou un passionné de cinéma qui est arrêté par la CIA sous prétexte qu’il pourrait filmer le long métrage pour le partager sur la toile…
La version finale arrive
En théorie, Google devrait présenter la version finale de ses Google Glass à l’occasion de sa conférence I/O qui se tiendra en juin. Selon les dernières rumeurs, les lunettes à réalité augmentée devraient être commercialisées dans le courant de l’année, à un prix avoisinant les 500€.
A quoi rime cette mise en scène?
Difficile de comprendre ce qui pousse Google à vendre un prototype aux consommateurs. L’explication la plus logique serait que le géant souhaite tout simplement écouler ses stocks avant la commercialisation du modèle final. Google permettait déjà au grand public de faire l’acquisition des Google Glass par le biais de son service de streaming musical All Access. La nouvelle initiative n’est vraisemblablement qu’une manière détournée de vendre quelques milliers de lunettes supplémentaires aux bêta-testeurs qui seront chargés de partir à la chasse aux bugs…
Google a probablement compris que les lunettes sont une étape transitoire avant un outil beaucoup plus discret.
Hier, un brevet a été découvert. Il concerne une lentille de contact un peu particulière, sur laquelle l'entreprise travaille depuis deux ans.
Cette lentille comprend un module de caméra miniature, mais également un capteur de température et de pression. Toutes ces informations incitent à penser que la lentille pourrait venir en aide à des personnes souffrant de déficience visuelle, par exemple. Ces puces permettraient de reconnaître des objets, des personnes, des dangers potentiels. D'autres y voient évidemment des utilisations beaucoup plus futuristes, celles de l'homme augmenté, qui est l'un des grands projets idéo-technologiques de Google. Exemple : voir à distance, zoomer avec votre oeil, prendre une photo.
Le problème, c'est qu'il va falloir connecter tous ces objets. Si Google peut gérer cela, ce sera encore plus facile. Et pas plus tard qu'hier, la société a acheté Titan Aerospace, un fabricant de drones. Ce dernier participe déjà au projet Loon. Un projet qui vise à développer l'accès à Internet gratuitement dans des zones reculées de la planète.
Vous savez la Silicon Valley a tellement d'argent, tellement d'idées et tellement de transhumanisme, qu'elle pourra même peut-être bientôt acheter le gouvernement américain.
http://geeko.lesoir.be/2014/04/15/les-google-glass-disponibles-a-la-vente-tout-ce-quil-faut-savoir/
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_mediatic-en-silicon-valley?id=8248245&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 15/04/2014
Pourquoi une taxe sur l'internet n'est pas une si mauvaise idée
Près de 100 000 Hongrois ont manifesté dans les rues de Budapest dimanche pour protester contre un discret projet de taxation de l’internet qui était inclus dans le projet de loi pour le budget 2015. La taxe envisagée, de 150 forints (environ 49 cents) par gigaoctet de données téléchargées ou uploadées par les utilisateurs, aurait été mise à la charge des fournisseurs d’accès.
Mais les utilisateurs comprennent que leur fournisseur répercuterait cette taxe sur eux, comme cela a été le cas à chaque fois que le gouvernement a décidé d’introduire une nouvelle taxe sur un secteur particulier.
Suite à ces manifestations, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a modifié sa proposition, et décidé de fixer un seuil maximal pour la taxe, de 700 forints pour la consommation des particuliers (environ 2,30 euros) et de 5000 forints pour les entreprises (environ 16,30 euros), mais mardi, les manifestants ont de nouveau manifesté pour réclamer plus de concessions.
Cependant, Leonid Bershidsky de Bloomberg estime que cette taxe n’est pas une si mauvaise chose. Son argument est que même si une telle taxe pourrait être assimilée à une volonté de contrôler la diffusion de l’information sur internet, elle pourrait en fait aider les gens à faire le tri dans ce qu’ils consultent.
Il rappelle que les Hongrois sont relativement privilégiés au niveau fiscal : leur impôt sur le revenu n’est qu’un taux unique de 16%, tandis que l’impôt sur les sociétés est de 19%, et même moins pour les petites entreprises. En revanche, la TVA à 27% est la plus élevée en Europe. En outre, diverses taxes ont été introduites dans certains secteurs, incluant la banque, la publicité et les télécommunications – souvent dominés par des entreprises étrangères. Les opérateurs des télécoms payaient donc déjà une taxe sur les minutes des appels et sur les SMS, et pour le gouvernement, il n’était donc pas illogique d’étendre cette taxation à l’internet.
Bershidsky évalue l’incidence de la taxe mensuelle à moins de 20 euros par mois pour un utilisateur qui regarderait régulièrement des programmes en streaming sur un service de télévision à la demande du type Netflix, et qui utiliserait 40 giga-octets mensuel. Pour le Hongrois moyen, dont le salaire mensuel ne se monte qu’à près de 500 euros, c’est une grosse somme.
Les Hongrois finiront sans doute par accepter le principe de cette taxe, mais leurs manifestations témoignent d’une certaine exaspération. Orban doit trouver des secteurs moins sensibles sur lesquels appliquer de nouvelles taxes pour réduire le déficit du pays, estime le journaliste.
En effet, la taxation de l’internet et de la publicité a toujours été considérée comme un moyen détourné de restreindre la liberté d’information, une tentation qui semblerait naturelle pour un politicien tel qu’Orban, qui se réclame de la même trempe que le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Au milieu des années nonante du siècle dernier, deux chercheurs, Luc Soete et Karin Kamp de l’université de Maastricht, ont été les premiers à défendre la pertinence économique d’une taxe sur l’internet. Ils notent qu’étant donné que l’économie se concentre de plus en plus dans les transactions d’information immatérielle, une partie grandissante de la valeur devient invisible. Il est donc aussi logique de taxer l’internet que de taxer la consommation, et de même que l’on taxe la téléphonie traditionnelle, on devrait taxer le trafic de données sur internet, affirme Bershidsky
L'infrastructure pour l’internet est faite de matériels qu’il faut maintenir et faire évoluer. En outre, une taxe sur les consommations de données importantes pourrait contribuer à la neutralité de l’internet, juge le journaliste.
Les consommateurs n’ont probablement pas besoin de consommer autant de données qu’ils le font, observe-t-il, citant le cas des vidéos qui se déclenchent spontanément. « Si nous étions taxés pour les regarder, la plupart d’entre nous les bloquerait », écrit-il.
Mais son argument principal, c’est qu’une taxe élevée forcerait les sociétés de technologie à développer de nouveaux outils pour minimiser le trafic et rendre l’internet plus décentralisé, et plus efficace.
http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=pourquoi-une-taxe-sur-linternet-nest-pas-une-si-mauvaise-idee&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 31/10/2014
Les Google Glass sont-elles en passe de devenir un fiasco?
Google lancera-t-il un jour sur le marché ses lunettes interactives, les Google Glass ? C’est la question que pose le Daily Mail. Sergey Brin, le co-fondateur de Google, avait affirmé que la commercialisation des lunettes devait débuter cette année, mais selon une source bien informée, elle devrait plutôt avoir lieu l'année prochaine.
Les Google Glass ont déjà trouvé de nombreuses applications dans le monde professionnel, mais de plus en plus de développeurs estiment qu’elles ne séduiront pas beaucoup les masses, et le report dans le temps de leur commercialisation les conforte dans leur choix de jeter l’éponge.
Pour beaucoup, ce délai signifie que Google considère toujours ce projet comme une expérience. Reuters a ainsi rapporté que 9 des 16 sociétés de développement qui travaillaient sur des applications pour les Google Glass lui ont indiqué qu’elles avaient cessé de travailler sur ces projets, ou qu’elles les avaient abandonnés, en raison du manque de clients, ou des limitations de l’appareil. 3 autres ont abandonné les projets grand public, préférant se concentrer sur des applications professionnelles.
Les Glass avaient suscité une réaction très positive du public lorsqu’elles avaient été présentées, mais cet enthousiasme s'est rapidement érodé. Les « explorers », ces milliers de privilégiés qui ont les ont portées en avant-première ont parfois dû essuyer le rejet de l’homme de la rue. Beaucoup s’inquiètent des possibilités d’intrusion furtive dans la vie privée qu’elles rendent possibles, notamment par leurs fonctions d’enregistrement photographique, sonore et vidéo.
Récemment, Sergey Brin lui-même, qui ne se séparait plus de ses Google Glass lors de ses apparitions publiques, a été vu sans ses lunettes lors d’un évènement à la Silicon Valley. Il a dit qu’il les avait oubliées dans sa voiture… Pire, plusieurs membres de l’équipe chargée du développement des Glass ont quitté Google au cours des 6 derniers mois, y compris Babak Parviz, qui la dirigeait.
« Il n’y a aucun marché pour le moment », indique Tom Frencel, CEO de Little Guy Games, un développeur qui a stoppé ses projets sur les Glass cette année, préférant leur substituer d’autres supports, et notamment les lunettes de réalité virtuelle Oculus Rift de Facebook.
Cependant, la firme de Mountain Views affirme qu’elle reste investie sur le projet, et rappelle que des centaines d’ingénieurs et de cadres collaborent toujours dessus. Des dizaines de milliers de personnes utilisent les Glass dans le cadre d’un programme de test pilote. En outre, des dizaines de grandes sociétés de développement logiciel continuent de travailler sur des applications dédiées. Sur la centaine d’applications d'entre elles qui sont déjà disponibles, on trouve l’application Facebook; en revanche, Twitter a récemment renoncé à proposer la sienne.
En avril de cette année, Google a lancé le programme « Glass at Work » pour multiplier les applications de ses lunettes interactives dans différents secteurs, en particulier la santé, et la manufacture. Des firmes telles que Boeing ou Taco Bell testent actuellement des applications.
Google offre d’ailleurs des tarifs attractifs pour les entreprises qui souhaitent acquérir les Glass, proposant par exemple 2 unités pour le prix d’une.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=les-google-glass-sont-elles-en-passe-de-devenir-un-fiasco&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 19/11/2014
Internet nuit-il à nos relations?
L’utilisation problématique d’internet est maintenant considérée comme une addiction comportementale. Sur le site du World Economic Forum, le Professeur de l’université d’Etat de Georgie State University Susan M. Snyder énumère certaines de ses caractéristiques : 1. Préoccupation pour internet 2. Augmentation de la consommation nécessaire pour ressentir de la satisfaction 3. Efforts répétés et inefficaces pour contrôler, arrêter ou réduire l’utilisation 4. Fatigué, déprimé ou irritable lors de ces tentatives. 5. Reste en ligne plus longtemps que prévu 6. La consommation compromet une relation importante, un travail, des études ou des possibilités de carrière 7. Ment pour occulter l’étendue de l’utilisation 8. Internet sert à s’échapper de problèmes ou de sentiments (dépression, anxiété, culpabilité, etc.)
L’addiction (PIU) a été reconnue via une étude réalisée par Matthew O. Howard, Wen Li et Jennifer O’Brien de l’Université of North Carolina à Chapel Hill, sur des étudiants de l’université avec un usage problématique d’internet. Les problèmes associés à cette addiction comprennent les difficultés de stopper l’utilisation d’internet; le manque de sommeil; la négligence d’obligations; un sentiment de frustration, d’agacement, ou de nervosité quand l’internet n’est pas disponible. Ceux ayant répondu “oui” à 5 questions ou plus étaient considérés comme « dépendants »; les « dépendants potentiels » étaient ceux qui avaient répondu entre 3 et 4 “oui”.
Les étudiants universitaires avec PIU rapportent cependant que les effets sont tant négatifs que positifs, car internet peut à la fois forger des liens ou les briser. Ainsi, l’usage de Skype, de Facebook ou des emails aide à maintenir ou même à améliorer les relations familiales de ceux qui étudient loin de leur famille.
Mais une plus grande partie des internautes reconnaissait que l’usage d’internet leur fait souvent ignorer ceux qui les entourent, même lors de visites familiales. Généralement, l’entourage des dépendants à internet est aussi hyper-connecté.
L’usage d’internet pour les cours n’aide malheureusement pas à résoudre le problème.
Source: http://fr.express.live/2016/03/07/internet-nuit-a-nos-relations/
Écrit par : L'enfoiré | 09/03/2016
Extrait du Monde diplomatique de septembre:
Données personnelles, une affaire politique
«Travail numérique», ou digital labor, est le nom dont on a baptisé ces tâches de mise en données du monde réalisées gratuitement.
Les mastodontes de la Silicon Valley prospèrent sur ce « péché originel». « Ce qui gît au fond de l’accumulation primitive du capital, écrivait Karl Marx en 1867 dans Le Capital, c’est l’expropriation du producteur immédiat. »
Pour clôturer les pâtures communes, mettre au travail salarié les paysans affamés ou coloniser le Sud, le capital recourut à «la conquête, l’asservissement, la rapine à main armée, le règne de la force brutale».
Au XXIe siècle, l’arsenal comprend aussi des armes légères, comme les vidéos de chatons rigolos.
L’histoire économique créditera peut-être le patronat en baskets d’avoir universalisé la figure du dépouillé ravi, coproducteur consentant du service qu’il consomme. Les 75 milliards de dollars de chiffre d’affaires de Google en 2015, principalement tirés de la publicité, indiquent assez l’ampleur d’une accumulation par dépossession qui ne se cache même plus. À l’annonce des résultats de Facebook au deuxième trimestre 2016, le site Re/Code s’esbaudissait de ce que le réseau social, fort de 1,71 milliard d’inscrits, « gagne encore plus d’argent sur chaque personne, 3,82 dollars par utilisateur ».
Rien n’est donc plus mal nommé que la donnée : elle est non seulement produite, mais de surcroît volée. Si le travail involontaire desinternautesfait l’objet de lumineuses analyses universitaires , la gauche politique ou syndicale n’a pas encore intégré cette dimension à son analyse – et encore moins à ses revendications. Pourtant, les formes matérielles et immatérielles de l’exploitation s’imbriquent étroitement. Le travail numérique n’est qu’un maillon d’une chaîne passée aux pieds des mineurs du Kivu contraints d’extraire le coltan requis pour la fabrication des smartphones, aux poignets des ouvrières de Foxconn à Shenzhen qui les assemblent, aux roues des chauffeurs sans statut d’Uber et des cyclistes de Deliveroo, au cou des manutentionnaires d’Amazon pilotés par des algorithmes.
PA R PIERRE RIMBERT
Les traces que nous laissons sur Internet, les informations de nos smartphones, nos contributions aux réseaux sociaux ne sont pas seulement convoitées par les agences de renseignement : elles ravissent les publicitaires et enrichissent les géants de la Silicon Valley. Pourtant, les données personnelles ne sont pas condamnées à ce destin. Leur usage à des fins d’utilité publique exige une mobilisation politique.
Écrit par : L'enfoiré | 11/09/2016