Les amalgames de l'histoire (01/02/2013)
Le 30 janvier 1933, il y a 80 ans qu'Adolf Hitler accédait au pouvoir. Cela méritait, à la radio, une émission spéciale au départ d'une école, pour évoquer le souvenir de cette période sombre de l'Histoire avec les jeunes d'aujourd'hui.
Comment parler d'Hitler à l'école (vidéo)?
Résumé: "Le 30 janvier 1933, Hitler accédait au pouvoir en devenant chancelier du Reich. Dès sa nomination, il publiera les premières lois raciales et mettra en œuvre son funeste plan, sa politique impérialiste, antisémite et raciste.
Que connaissons-nous encore du parcours d’Hitler, de son accession au pouvoir dont le parti, le NSAPD, au discours populiste, a été porté par une situation de crise économique qui faisait suite au krach de 1929 ? Les années 30 sont-elles comparables aux années de crise que nous connaissons aujourd’hui ? La montée des populismes en Europe est-elle comparable au populisme de 1930 ? Y a-t-il d’autres éléments de comparaison ? L’Histoire risque-t-elle de se répéter? Qu’enseigne-t-on aux jeunes sur le parcours d’Hitler ? La transmission de la mémoire est-elle encore assurée, organisée dans l’enseignement alors que les témoins directs se font de plus en plus rares ? Faut-il s’inquiéter des propos antisémites que certains jeunes diffusent sur les réseaux sociaux ?"
Un seul commentaire pendant toute la première journée: "Parler d'Hitler, on ne le fait pas si mal à l'école. Par contre, on n'informe pas trop les élèves sur l'actualité: l'intervention française au Mali est présentée comme une guerre contre le terrorisme et non comme une guerre pour la reconquête de l'uranium et du gaz. On parle des camps de concentration, mais pas des horreurs belges au Congo ou des massacres d'Algériens par les français (qui connait les massacres de Sétif -mai 1945?) Finalement, Hitler est bien pratique : nous restons les gentils face au vilain nazi. C'est facile !!!!".
L'auditrice préconisait de réactualiser les images que l'on en donne plutôt que ressasser ce "passé qui passe mal".
"Démocratie et barbarie" est contre tout oubli avec des visites avec les témoins des camps d'Auschwitz ou, plus près, à Breendonck.
Pour ce jour anniversaire, Angela Merckel inaugurait un mémorial à Berlin.
L'histoire d'Hitler restera toujours une référence de ce qu'il ne faut pas faire.
La dernière guerre et ses évènements, je ne les ai pas vécus. Des échos familiaux. Je n'ai aucune envie de revivre cette histoire.
Cela étant dit, il ne faut pas être angélique.
Montrer ce qu'a été la guerre, en parler avec les jeunes, est-ce le moyen de l'éradiquer?
La guerre plus ou moins pacifique, pacifiée est partout.
Canaliser l'agressivité des garçons par des palliatifs.
En 2006, j'imaginais des hypothèses sur cette guerre 40-45, que j'avais appelée "L'alterologie", Lors de l'écriture de ces articles, je ne connaissais pas le mot uchronie, un exercice de l'esprit basé sur des "si" de l'histoire.
Remonter en arrière dans le temps, c'est y chercher des pourquoi, des ressemblances, des alternatives, des compensations et finir par des amalgames, par dire "plus jamais cela" alors que la nature humaine rend la paix toujours aussi fragile.
Les idées ont évolué, heureusement. L'idée d'une Europe unifiée en est née de cette envie de cristalliser la paix. Le jeune ne va plus à la guerre avec le plaisir de devenir un héros. Le service militaire obligatoire a été aboli dans beaucoup de pays.
Ce serait oublier que l'instinct d'agressivité existe toujours sous une forme ou une autre, que la domination par le pouvoir et/ou l'argent est probablement tout aussi présent si pas plus. Le progrès et la complexité se sont ajoutés.
Qui dit que l'histoire évolue dans le bon sens, poussée dans le dos par le progrès?
Quel est le bon sens? Y en a-t-il un, d'ailleurs?
L'humanisme qui voudrait le représenter, est-il vraiment aux bénéfices de tous sur la planète? L'économie n'est jamais très loin des conflits guerriers ou pacifiques.
Très ou trop philosophique, tout cela.
La philosophie est un des outils du sens, mais a-t-elle pu vraiment améliorer les hommes?
Chercher des analogies entre la période des années 30 et nos années de crises à répétitions, c'est, bien entendu, y trouver des similitudes. De là à croire que l'histoire revient tel quelle en ne tenant pas compte des différences notoires apportées par le modernisme, serait bien aléatoire. Trop de paramètres, de contextes différents, font dévier les fils de l'histoire.
Les guerres de religions, d'idéologies, raciales, économiques suivent toujours là même voie.
En 2009, sortaient, sur nos télés, les films "Apocalypse" sur la 2ème guerre mondiale. Remastérisés en couleur, ils s'associaient encore plus aux goûts du jour.
"Mein Kampf" n'avait pas récolté un énorme succès dès sa parution et pourtant, tout y était explicité. Cela n'a rien empêché. Hitler disait, déjà en 1924 "Un état qui refuse la contamination des races doit devenir un jour maître de la terre".
Les alliances entre les pays avant 1914 ont entrainé une guerre sans merci, généralisée et embrasé le monde entier plutôt que de la limiter.
Un jour, ma mère m'a demandé innocemment: "Pourquoi, y a-t-il la guerre?". Elle avait conservé des douilles gravées avec son prénom, par son père, mort des suites de la guerre 14-18 et se posait encore cette question.
Je ne lui ai pas répondu. Cela nécessitait bien plus que quelques mots.
La question est "D'où vient ce besoin d'éliminer ses semblables?".
L'animal, lui, tue pour se nourrir. Pas de sensiblerie. Pas de victimisation, le jeu de la vie et de la mort dans une chaîne de prédations avec les seules armes que la nature a données. Pas d'anthropomorphisme à mettre en avant dans ce cas. Chacun a son rôle à jouer dans la nature.
Sans carapace, sans moyens de défenses naturelles, l'homme n'a que son intelligence pour seule défense.
Il construit des murs pour sa protection et des armes des plus simples aux plus sophistiqués. Ses instincts défensifs et offensifs sont toujours là.
En plus, il a ses propres pensées idéologiques, ses convictions propres à défendre, ses revendications, sur le territoire où il est né ou s'est installé comme s'il possédait ce lopin de terre comme un dû.
Avec un esprit cartésien et numérique, parler de 40-45, équivaudrait à trouver les raisons qui l'ont précédé et qui ont mené à la guerre.
Une menace? Des problèmes de revanche? Surtout, un Furher, un meneur, prêt à mener un Bal des Maudits et une dette de guerre des années 14-18 qui était une bombe à retardement. Si elle n'avait pas mené à la 2ème guerre, cette dette aurait dû s'achever et ne plus être payée par l'Allemagne qu'en 1988, c'est -à-dire s'étendre sur plusieurs générations.
La finalité d'Hitler? Simple. Gagner la guerre pour installer son pouvoir sur le reste monde en transformant, au passage, le peuple en une race aryenne pure. Pour y arriver pas de réel coup d'Etat. L'utilisation de la démocratie. L'élimination des opposants et embrigader la génération suivante, la plus ouverte d'esprit, par la propagande.
Penser à la guerre en temps de paix, cela commence toujours par le banal "pan-pan, t'es mort", un revolver en plastic à la main. Ensuite, aujourd'hui, c'est devenir spectateur au ciné et à la télé, de films de guerre avec ses héros. Dernièrement "Brothers" sur notre télé, rappelait l'idée que tout passe, comme dans une course relais "Au nom du père".
Enfin passer à plus interactif encore, par les jeux vidéo guerriers. Banaliser la guerre. Tout est là.
En contrepartie, les deux heures par semaine réservées à l'histoire du passé à l'école, ne font pas le poids, même si quelques analyses plus fines sont destinées aux futurs historiens.
Devant les écrans de vidéos, à faire la guerre par joysticks interposés, on ne fait, en principe, pas de mal à personne. C'est une guerre électronique, presque "chirurgicale" comme on le dit sur le véritable champ de bataille.
La guerre d'Irak a été un exemple avec toutes les étapes, des partisans et des "clans" qui se sont formés sous de faux raisonnements.
"Si tu ne veux pas la guerre, prépare-là", est-il dit. La guerre froide n'en a été qu'une suite logique de la guerre "chaude".
Aux États-Unis, posséder des armes fait partie d'un amendement. Le lobby des armes est tellement puissant que n'importe quel président ne pourra s'y opposer facilement avant longtemps.
Le monde que l'on dit libéral et social, va recentrer cette volonté par le patriotisme et le nationalisme.
On n'assure plus par l'expérience, mais avec une puissance à géométrie variable toujours plus efficace.
Exister chez les hommes, c'est exhiber ses nouveaux bijoux de la technologie, les plus sophistiqués, lors des parades militaires, lors des anniversaires à périodes programmées dans le temps.
Les musées de la guerre, eux, font dans la pérennité.
Les médias comptabilisent les points et les évènements en espérant seulement à ne pas en perdre.
En période de paix, la guerre commerciale prend le relais. Les entreprises exercent une concurrence entre elles en style "Guerre et Paix".
Les honneurs, les médailles et la gloire sont accordés, en guerre, aux gagnants et deviennent des récompenses, des primes en temps de paix. Les perdants, comme toujours, auront seulement tort d'avoir perdu. Quant aux objecteurs de conscience, les électrons libres, ils tomberont en disgrâce sans avoir reçu le droit à la parole pour en donner les raisons.
Les intégrismes et les fanatismes seront, par définition, réservés aux extrémistes et aux terroristes.
Le sport joue aussi son rôle. Il se pratique par l'athlétisme, qui préconise l'endurance, le combat avec soi-même. Mais il prend trop de temps aux spectateurs qui s'acclimatent plus rapidement aux comparaisons entre des adversaires en équipes.
Les antiques JO étaient une période de paix pendant laquelle les adversaires se jaugeaient. Ceux de Berlin en 1936 et de Munich en 1972 ont rappelé, avec emphase, ce qui pouvait s'y cacher.
Je me suis tourné vers ma bibliothèque. Des souvenirs que l'on se refile de génération en génération.
Un seul livre "Héros et martyrs" qui parle des "Fusiliers de 40-45".
Non, la guerre fait partie de notre environnement, je dirais même, de nos us et coutumes.
Le souvenir d'une visite dans notre Musée de la Guerre avec des regards introspectifs m'avait apporté une preuve par quelques constatations qui révélaient, une fois de plus, qu'il y avait toujours une attraction pour les choses de la guerre.
La fréquentation n'était pas uniquement due à l'accès gratuit des lieux. Dans un tel musée, on y va en famille, avec des enfants du plus jeune âge qui accompagnent leurs parents.
Je me suis posé des questions bêtes et méchantes.
Était-ce pour présenter l'histoire aux petits avec de multiples d'explications de papa aux oreilles attentives des rejetons?
Pour présenter, aux plus grands, la profession de militaire comme une profession d'avenir avec la sécurité d'emploi assurée dans notre époque de pénurie d'emplois?
Un groupe de trois japonais avait aussi attiré mon regard. L'un d'entre eux, casquette parfaitement dans la norme, s'était placé devant un avion en opposition avec ses deux autres "collègues" avec un large sourire. Il s'était mis au garde à vous en portant la main à sa casquette dans un salut magistral. Les autres s'empressèrent de l'immortaliser avec leur numérique sous les flashs de circonstance. A un moment, j'ai lâché à l'un d'entre eux: "The war is not as simple as a picture". Un sourire et puis il s'en sont allés. Banzai, ils s'étaient trompé de guerre...
Les souvenirs de la guerre sont bien plus vivants dans les esprits qu'on le pense. Ils se réinventent, s'industrialisent, s'utilisent et s'usent avec le temps pour être remplacés par d'autres voies.
A Woluwe-Saint-Lambert, le parc Georges-Henri était un cimetière. Il a été désacralisé. Les pierres tombales sont encore bien visibles et servent de pavements aux visiteurs. C'est une plaine de jeux pour les enfants. Chacun n'y fait même plus attention.
Dans un coin du parc, il y a toujours, un souvenir de ce passé, un monument qui parle de la résistante Marguerite Bervoets. Massif, sobre, il est gravé par ces mots:
"Je suis tombé pour que le ciel de Belgique soit plus pur, pour que ceux qui me suivent, puissent vivre libres, comme je l'ai tant voulu moi-même. Je ne regrette rien et je songe à vos enfants, qui seront libres demain.".
La liberté, un mot que l'on imagine comme une sorte de monstre du Loch Ness. Une idée qui apparaît comme un point à l'infini. Une définition dont on ne parvient pas à connaître les limites sans devenir en bout de course opportuniste, populiste, voir fasciste collectif en marchant sur les libertés des autres...
Passer de gauche à droite, on se perdrait en chemin, pour moins que ça.
Quant à la question de départ, "faut-il en parler?".
L'expérience de Milgram, réactualisée en 2010 dans un jeu télévisé qui s'appelait "Le jeu de la mort", témoigne encore que rien n'est encore joué définitivement.
Quels sont les gagnants des guerres?
Les survivants, bien sûr. Ceux d'après. Ceux qui récupèrent les restes des victoires et des défaites et qui commémorent le deuil collectif et social. La population doit pouvoir faire son deuil pour reconstruire son futur et ériger des monuments à la gloire de ses héros.
L'exposition "Monumentum", actuellement visible, au "Musée de la Guerre" à Bruxelles, en présente quelques aspects.
Ces monuments du souvenir, il y en a dans toutes les villes et villages. Généralement, installés dans un lieu de rassemblement, pour interpeller un maximum de passants. Ils sont chargés des références identitaires d'une communauté déterminée qui marche aux symboles apportés par les souvenirs de choses apprises à l'école ou ailleurs.
Le respect des héros de guerre tombés aux champ d'honneur en est la raison et le sens, si pas, l'essence.
Les lendemains de guerres, des souscriptions publiques et appels de fonds, annoncés par voie de presse, des subsides, des manifestations pour financer et entretenir le souvenir citoyen qui ne lésinait pas sur les dépenses même si la situation économique au sortir des guerres était désastreuse. On ne lésinait pas sur les plaques, les stèles, les obélisques, les statuaires...
Rien n'est trop beau, pour montrer ces moments de gloires.
Des entreprises, des fonderies industrielles et artistes institutionnalisés ajoutent le prestige aux oeuvres d'art originales pour glorifier la mort.
Quel que soit le programme iconographique, le monument donne une vision aseptisée du conflit, niant l'aspect meurtrier pour rendre le souvenir supportable.
Pour le commun des mortels, pourtant, ces monuments ont tellement intégré le paysage, qu'ils en deviennent invisibles.
Après mes idées enfoireuses, je m'en allais me servir un café serré en style climax
Fait exprès, il était suivi par la bande annonce du film le "Weekend royal", le weekend qui avait changé le cours de l'histoire. Amusant, tout plein, cette suite.
Le bien et le mal sont, pour moi, à des extrêmes indéfinis, trop dépendants du temps et de l'espace.
En dehors des problèmes de mémoires, c'est peut-être ça, le problème.
Mais, imaginons ce que serait-ce la vie sans un petit conflit quelque part:
- Les "trop imaginatifs" seraient les bienvenus pour exercer leur folie.
- Les journalistes retourneraient aux chiens écrasés.
- Plus personne ne cotiserait pour ériger de nouveaux monuments et les artistes seraient en mal d'inspiration.
- Plus d'impôts à payer puisqu'il n'y en aurait plus ou moins planqués sur la fabrication des armes de la société FN.
- Plus d'espionnage, le boulot de rêve..
- On perdrait encore plus vite la mémoire et la maladie d'Alzheimer commencerait, peut-être, encore plus jeune.
- Comme tout ce qui n'est pas utilisé s'atrophierait, les muscles et les neurones seraient en perte de vitesse.
- Pour les parents, sans les revolvers à eau, sans vidéos avec joystick, il faudrait s'occuper et retourner jouer aux cartes avec leurs enfants ou pire, encore, faire le suivi de ce que leur progéniture emmagasine sur les bancs de l'école.
Ce serait la merde, quoi...
On dirait le sud, comme chantait Nino Ferrer.
Photos en avant-goût de Monumentum et du Musée de la Guerre.
L'enfoiré,
Articles appariés: "Chienne de guerre", "Les jouets de la guerre".
Citations:
-
« La guerre nourrit la guerre. », Proverbe français
-
« Toute guerre est un manichéisme. », Jean-Paul Sartre
- « La guerre, c’est la guerre des hommes; la paix, c’est la guerre des idées. », Victor Hugo
- « Seul les morts ont vu la fin de la guerre », Platon
-
« Mourir pour des idées d'accord, mais de mort lente. », Georges Brassens
16 mars 2015: Quatre années de guerre en Syrie. Bachar El Assad d'abord ennemi public n°1, a cédé sa première place à l'Etat islamique Daech.
Commentaires
A lire, sorti de presse: "Ma guerre cachée 1941-45" de Fernand Debreyne
http://www.racine.be/fr/chronique-de-ma-guerre-cachee
En postface:
Jeune homme étudiant qui se veut socialement enrôlé dans un Service de Renseignement pour les Alliés.
Il parle des calculs, des peurs, des espoirs, des avis, des faiblesses, des infamies, des imbécillités, des impostures, ...
à la recherche de ce qu'il y a de beau dans l'humanité.
Écrit par : L'enfoiré | 01/02/2013
Kiosque en parle en fin d'émission "C'était-il y a"
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-24344-La-reconquete-du-Mali.htm
Écrit par : L'enfoiré | 03/02/2013
La guerre est finie
Un jeune soldat rentre de la guerre. Il téléphone à sa mère pour lui annoncer qu'il sera bientôt à la maison.
http://videos.arte.tv/fr/videos/la-guerre-est-finie--7288938.html
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013
Epidémie de suicides parmi les vétérans de l’armée américaine : 22 par jour
Arlington CemeteryChaque jour, 22 vétérans américains se donnent la mort, affirme une étude récente menée par le ministère des Anciens Combattants américain, et rapportée par le New York Daily News. Un ancien combattant américain se suicide toutes les 65 minutes. On pensait auparavant qu’il y en avait 18 par jour, d’après les résultats d’une étude précédente. Mais la nouvelle étude, plus précise, a douché les autorités. L’année dernière, 349 soldats de l’armée américaine se sont donnés la mort. C'est plus que le nombre de soldats morts au combat.
Les quinquas sont une population particulièrement sensible, et ils représentent près de 70% de ces suicides.
« La santé mentale et le bien-être de nos hommes et femmes courageux qui ont servi pour la nation est la plus grande priorité pour le ministère des Anciens Combattants, et même un seul suicide, c’est un suicide de trop », a déclaré le Secrétaire du ministère des Anciens Combattants, Eric K. Shinseki.
http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=epidemie-de-suicides-parmi-les-vetrans-de-larme-amricaine-22-par-jour&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013
Des déguisements SS au carnaval d’Alost: «Tout le monde a beaucoup ri»
Alain de Ruyck, membre du groupe dont le char a créé la polémique au carnaval d’Alost, insiste : « Notre but n’était pas de rire de l’Holocauste, ce n’est pas le thème de notre char. »
Alain De Ruyck est membre du groupe Eftepië dont le char, un wagon de déportation surveillé par des hommes en uniforme SS lors du carnaval d’Alost, a été critiqué par l’Unesco. Mais cet avocat et juge de paix faisant fonction à Gand se défend d’avoir voulu « rire ou de faire rire avec l’Holocauste ». « Ce n’est pas le thème de ce char », insiste-t-il. « J’adresse d’ailleurs mes excuses à tous ceux qui l’auraient compris autrement et se seraient sentis blessés par cette mise en scène. Ce n’était pas notre objectif ».
Selon lui, l’Unesco n’aurait pas réagi de manière aussi virulente si elle connaissait le contexte. « Nous nous moquions des dérives que peut générer le nationalisme excessif de la N-VA », précise-t-il. « D’ailleurs, nous n’avons entendu aucune remarque négative lors du passage du char. Tout le monde a beaucoup ri, réclamant un de nos drapeaux marqué du sigle SS-VA ».
Il conclut : « C’était une manière ludique de se moquer des outrances nationalistes et de mettre en garde contre les excès de ce parti. L’objectif du carnaval, c’est de rire, de se moquer du pouvoir en place. La liberté d’expression y est totale. C’est la fête, dans le respect de chacun, la célébration de l’amitié, la dernière fois où l’on peut boire un coup avant le carême. »
http://www.lesoir.be/190093/article/actualite/belgique/2013-02-14/des-d%C3%A9guisements-ss-au-carnaval-d%E2%80%99alost-%C2%ABtout-monde-beaucoup-ri%C2%BB
Mais, le carnaval a offusqué et le risque une remarque mais pas la sanction de sortir du patrimoine de l'UNESCO
Écrit par : L'enfoiré | 14/02/2013
Merkel ne veut pas d’une Commission plus puissante
La chancelière allemande Angela Merkel se dit opposée à une Commission européenne aux compétences élargies, et réclame au contraire un renforcement de la coordination des politiques des Etats-membres, dans un entretien à Der Spiegel à paraître lundi.
Dans le débat qui oppose les partisans de la méthode d’intégration communautariste et ceux de l’intégration intergouvernementale, Angela Merkel a choisi son camp. Ce n’est pas vraiment un scoop, mais Angie a confirmé que pour elle, la Commission avait suffisamment à dire et que ce sont aux Etats de décider pour l’Union.
« Je ne vois pas dans l’immédiat la nécessité de transférer dans les années à venir encore plus de prérogatives vers la Commission à Bruxelles », a-t-elle déclaré à Der Spiegel. La Commission, il est vrai, ne semble plus vraiment en odeur de sainteté au sein de l’Eurocratie. Et d’aucuns n’hésitent pas à dire qu’elle est le problème de l’Europe plutôt que la solution.
Angela Merkel a en tout cas affirmé qu’elle s’était mise d’accord avec François Hollande… ce qui n’est déjà pas rien, sur l’idée d’une meilleure coordination entre Etats, notamment dans le domaine économique.
« François Hollande et moi sommes beaucoup plus favorables à une meilleure coordination des domaines politiques qui ont un rôle décisif dans le renforcement notre compétitivité », a indiqué la chancelière. « Nous pensons par exemple aux politiques de l’emploi et des retraites mais aussi aux politiques fiscales et sociales », a-t-elle expliqué.
La Commission est-elle devenue « le pire ennemi de l’Europe » ?
Mme Merkel juge également la coordination économique entre Etats-membres « trop faible ». « La coordination de la politique économique en Europe est beaucoup trop faible, elle doit être renforcée », estime-t-elle.
Mais on n’est pas vraiment dans une vision fédéraliste de l’Union. Loin s’en faut. D’ailleurs, d’après Angie, plus de coordination entre Etats-membres ne veut pas dire qu’il faut transférer « plus de compétences à Bruxelles ».
Nous y voilà. Les Etats restent maîtres en leur demeure et tentent de se mettre d’accord. Mais d’une autorité supranationale qui mettrait tout le monde d’accord de force, c’est nein !
Merkel se dit d’ailleurs « réservée » à l’idée d’une élection du président de la Commission européenne au suffrage universel direct. « Un président de Commission, qui serait élu directement par le peuple devrait se voir conféré des pouvoirs bien différents de ce qui est le cas actuellement », estime la chancelière.
La Commission serait-elle devenue, comme le disait récemment Jacques Attali, « le pire ennemi de l’Europe » ?
Quoi qu’il en soit, Angie reste droite dans ses bottes et rappelle bien haut bien fort ce qu’on sait déjà: le chef, c’est elle !
http://www.lesoir.be/254144/article/actualite/monde/2013-06-02/merkel-ne-veut-pas-d-une-commission-plus-puissante
Écrit par : L'enfoire | 03/06/2013
Ce 15 mars 2015, c'est la quatrième année depuis le début des hostilités en Syrie.
http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-moyen-orient/la-syrie-en-guerre_989289.html
Écrit par : L'enfoiré | 15/03/2015
Si vous pensez que nous vivons une époque de guerres sanglantes, jetez donc un coup d'oeil à un graphique
Les fréquents articles d’actualité sur les conflits en Ukraine, en Irak et en Syrie, créent la fausse impression que les guerres et les crises n’ont jamais fait autant de victimes, observe le psychologue Steven Pinker dans The Guardian :
«Les instituts de recherche d’Oslo et d’Uppsala ont compilé des séries de données concernant les victimes de combats depuis 1946, et leurs courbes ont montré une tendance à la baisse sans équivoque. Entre le pic de la Seconde Guerre mondiale et la guerre de Corée, le taux de décès par habitant a baissé de plus de dix fois, puis a continué de plonger de plus de 100 fois au milieu des années 2000.
Mêmes les hausses récentes liées aux guerres en Irak et en Syrie n’ont pas rapproché le monde des taux de décès des décennies précédentes. D'autres séries de données montrent de fortes baisses dans les génocides et les meurtres de masse. (…)
Tant que la violence n’aura pas été totalement éradiquée, il y aura toujours assez explosions et de coups de feu pour faire l’actualité, alors qu’une portion plus grande de la planète dans laquelle les gens vivent des vies ennuyeuses pacifiques demeure invisible et ne voit jamais l’ombre d’un journaliste ».
Pinker est l’auteur de « The Better Angels of Our Nature: Why Violence Has Declined », dans lequel il a réuni le taux de décès pour 100.000 habitants au cours des conflits militaires qui ont émaillé l'histoire moderne sur un graphique:
Il rappelle qu’aucune guerre de la sorte des plus destructrices, c’est à dire entre deux pays riches, ne s’est produite depuis la Guerre de Corée, qui s’est achevée en 1953. Depuis 1945, on n’a recensé aucune guerre entre des pays faisant partie des 40 pays ayant le PIB le plus important de la planète.
Le nombre de décès de guerre par tête est passé de 300 pour 100.000 habitants au cours de la Seconde Guerre Mondiale à 30 pour 100.000 durant la Guerre de Corée, et aujourd’hui, on en compte moins de 1 pour 100.000. Ainsi, même si la guerre de Syrie a provoqué une hausse de l’ordre de 2/10èmes à 8/10èmes pour 100.000 habitants, soit un quadruplement, elle fait toujours partie des conflits les moins violents de l’histoire moderne. « Cela a réduit à néant près d’une douzaine d’années de progrès, nous ramenant à l’année 2003, mais sans aucun rapport avec le niveau des années 1960, 1970 et 1980 », commente Pinker.
Il attribue cette amélioration à un ensemble de facteurs, dont l’abandon de la pratique du sacrifice humain, fréquente parmi les empires antiques. Mais plus récemment, c’est le changement d’attitude des hauts gradés occidentaux sur la guerre, qui a été déterminant : « Le but de l’armée est d’éviter les guerres », explique Pinker. « Les gens s’accordent de plus en plus sur le fait que la guerre n’est pas seulement dans l’ordre des choses. C’est un état anormal qui doit être évité ».
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=si-vous-pensez-que-nous-vivons-une-epoque-de-guerres-sanglantes-jetez-donc-un-coup-doeil-a-ce-tableau&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 25/03/2015