La stratégie du maillon faible (08/03/2015)

0.jpgQuand on n'est pas le plus fort, il faut "choser". Trouver des moyens de l'utiliser à son avantage, sur des plans différents, une stratégie globale de l'économie qui parle d'austérité et de faux-semblants au moindre coût qui entrent en jeu pour arriver à ses fins.
É
dictée dans son livre "L'Art de la Guerre", cette stratégie est étonnamment moderne par ses dimensions psychologiques et morales dans le domaine militaire, mais aussi dans celui des affaires, de la politique ou de la société.
D
ans ses principes de général chinois du 6ème siècle avant JC, Sun Tsu rejoint une stratégie minimaliste qui porte des airs de victoire.
B
asée sur la philosophie chinoise, cette stratégie a été utilisée durant la guerre d'Indochine et du Vietnam avec un certain succès. Elle se base sur des méthodes disant que gagner ou perdre une guerre ne se fait pas par hasard, ni par l'intervention des dieux ou des esprits dont on oublie trop souvent l'efficacité et dont il faut s'en méfier plus souvent qu'on ne le pense.

...

La voie du terrorisme 

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Hugues Eudeline reprend le stratège Sun Tsu dans son livre "Le Dossier Noir du Terrorisme".  
L
es guerres du style de 14-18 ou 40-45 qui opposaient des nations entre elles, ne sont plus de mise.  
L
e terrorisme les avait remplacées pour devenir plus guérillas que guerres avant Dasche.  
L
a guerre moderne passe par Internet qui favorise le terrorisme.

0.jpgPas très rassurant de lire "Le djihadisme ne fait que commencer".  
S
on histoire charismatique s'est construite à coups d'éclat.  
M
inoritaire militairement, sa logique terroriste s'exprimait au-dessus des majorités, des forts en gueule pour les déstabiliser, les ébranler par la terreur dans les esprits et la surprise dans la pratique de loups solitaires, de cellules, de katibas qui jouissent de la souplesse d'actions. Pas de peur de mourir, les kamikazes sont à nouveau opérationnels.  
"
Plus stratège que guerrier, Mahomet avait guidé ses fidèles vers une conquête politique et militaire, avant d'être religieuse. Il a constitué un empire sur les ruines d'autres en pleine décomposition, épuisées par 30 ans de guerres entre Sassanides et Byzantins. Avant luiles Arabes se présentaient en tant que professionnels de la guerre au service du plus offrant, que ce soient Assyriens, Perses, Grecs ou Romains. Seule la victoire était un signe d'élection divine sans velléité de conversion, ni imposition de centralisation à outrance par les califes qui suivirent.", diagnostique l'historien Eric Valet

Les techniques utilisées par le terrorisme de Sun Tsu préconisent :0.JPG

0.jpgLa réflexion peut mener à la victoire par l'analyse des faiblesses de l'ennemi. Une tactique avec l'accent de la psychologie du combat qui permet l'utilisation de la force de l'adversaire, comme le ferait un judoka qui utilise ruse et fuite, avec la terre brûlée comme dernière initiative.  
L
a loi du nombre de belligérants n'a, dès lors, plus l'importance qu'on lui assigne.  
H
eureusement, à se mettre tout le monde à dos, Daschet Boko Haram ont peut-être dépassé la limite du non-recevoir. Aux dernières nouvelles, ils veulent se rejoindre en un seul mouvement comme une tache d'huile.

...

L'affaire de la Grèce

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La Grèce disait au lendemain d'une réunion à Bruxelles qu'elle n'acceptera pas d'ultimatum de l'Eurogroup.

Puis, ce fut la Grèce qui mollit et l'Allemagne qui se durcit.
Q
ue s'est-il passé ?  
L
e problème grec est, quoique l'on dise, une question de mentalité et de largesse d'un côté et de minimalisme de l'autre.

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Donner le bénéfice du doute à Syriza avec l'espoir que ce parti dit de gauche radicale ait un programme compensatoire d'investissements en échange de réformes ?  
B
ien sûr, mais qu'en restera-t-il si ces réformes ne sont que peau de chagrin.  
La Grèce doit-elle être saignée à blanc pour servir les créanciers étrangers au nom de la solidarité européenne ?
B
onne question, je vous remercie de l'avoir posée.  
Q
uand les caisses grecques sont vides, que reste-t-il ?

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La Grèce a subi un feuilleton de hold-up en rouleau compresseur avant de virer à gauche. L'antique pot de céramique grecque a rencontré le pot de fer de la Ruhr.  
I
l faut se rappeler que payer ses impôts en Grèce est considéré comme du vol.  
U
n quart des dettes du pays, 76 milliards d'euros d'impôts, sont restés impayés, évaporés sous des cieux encore plus cléments que ceux de la Grèce comme les paradis fiscaux bien connus. La récession avait commencé son oeuvre de sape dès 2008. Le clientélisme et les banques grecques ont filtré les avoirs. La Grèce était devenue le maillon faible de la chaîne "Europe".  

0.jpgLa désillusion des Grecs vis-à-vis de cette dernière s'était même tournée dans un climat d'apartheid et de xénophobie qui avait poussé le parti d'extrême-droite de l'Aube dorée en avant plan.  
L
e 20 février, un texte commun était signé avec la CE. Une rallonge de quatre mois. Un accord en trompe-l’œil mais sans cheval de Troie, a-t-il été dit.

0.jpgAthènes avait-elle capitulé ou les nouvelles propositions grecques étaient-elles une farce ?
L
es deux, mon général.  
H
eureusement, le FMI et la BCE ne sont pas impressionnés par les propositions grecques. L'un tenait la barbichette de l'autre.

Pourquoi sommes-nous sortis si rapidement de la crise ? Parce que nous n'avons pas écouté le FMI, ni l'UE ? Ben voyons..  
D
ans l'ombre, la BCE travaillerait sur un scénario de sortie de la Grèce de l'euro dans un 'plan Z'..  
Tiens, cela me rappelle "Z" de Costa Gavras :



Méfiez-vous d'un Grexit et de son effet domino.

0.jpgOn le dit tellement souvent et depuis si longtemps que l'Europe du nord pourrait se désolidariser de celle du sud.  
M
ais ce serait une sorte de guerre de Sécession pacifique avec une victoire à la Pyrrhus des deux côtés.  
Pyrrhus 1er encore un grec en scène.  
D
écidément, ils nous avaient tout appris, ces Grecs. 
L
e 30 avril 2013, Philippe Maystadt, président de la BEI, était interrogé.

Il parlait de la "Méfiance de l'effet retour" des politiciens lequel aura comme par miracle un effet positif sur toute la ligne. Quand il y a diminution des impôts, il faut que la diminution soit compensée. La tendance au chacun pour soi que l'on voit poindre partout en Europe est préjudiciable et ne permettra pas de résister à la grande compétition mondiale. Dans un monde globalisé où la concurrence est devenue beaucoup plus forte avec d'autres parties du monde, il devient indispensable de mettre nos ressources ensemble avec des politiques communes plutôt que de rester chacun dans son coin. L'Etat providence n'est pas tenable à politique constante et si cette politique n'est pas adaptée, on pourrait se retrouver un jour devant une catastrophe sociale.  
L
e "bureau du Plan" démontre qu'aucune de ces stratégies prise isolément ne permet de résoudre le problème pour assurer la soutenabilité du système au rythme des choix politiques qu'il faudra mettre en œuvre.  
L
e vieillissement de la population a déjà été pris en charge par des réformes, mais pas assez loin pour garantir que les pensions puissent être payées dans une vingtaine d'années. Plus on attend d'y procéder, plus elles seront pénibles.

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Une réforme progressive et annoncée comme en Allemagne, pourrait être considérée en bon exemple.  
L
e chômage de longue durée est lié au niveau de l'éducation.  
C
ela montre les problèmes de l'éducation.

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L'enseignement secondaire, pourtant le plus grassement subsidié, est inférieur à la moyenne européenne dans ses résultats, tandis que l'enseignement supérieur va bien quoi que souffrant d'un manque de financement.  
L
a variance du savoir est très dépendante même dans des écoles avec des élèves défavorisés. C'est dire si les méthodes pédagogiques adaptées sont importantes.  
L
a soutenabilité est à réformer selon trois pistes.

La théorie du "y-a qu'à" à mettre en place, c'est "clean" mais demande de la pratique... 0.jpg

Philippe Maystadt a été président d'un autre organisme appelé "Banque d'Investissement européenne", la BEI, fondée en 1958.  
I
l est dit à son sujet qu'elle est "la seule banque à appartenir aux États membres de l'Union européenne pour en représenter les intérêts en étroite collaboration avec les autres institutions de l'UE, ceci afin de mettre en œuvre la politique de l'UE. Elle ne coûte rien aux citoyens ni ne dépend de la CE, mais participe au développement d'un pays en améliorant son infrastructure. Elle vise les PME pour qu'elles puissent se développer, même à l'aide de microcrédits".

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C'est exactement ce que la Grèce désirerait.  
P
our ce faire, la BEI emprunte à de bonnes conditions pour prêter aux entreprises sans prendre de bénéfices au passage.

Son but ? Rendre les pays qu'elle aide rentables. Non peut-être ... 
5
0 milliards d'euros sont mis sur la table par an dans ce but. 
Parmi ses réalisations, on compte des projets comme des écoles en Écosse, de l'eau à transformer en énergie en Espagne, des ponts au Danemark.  
A
dapter ce type de projets à un pays dont la faiblesse fut de ne pas compter ses sous à temps, tout en pensant entrer dans la cour des grands avec un euro qui était plus qu'une conversion de la drachme ? Bien, bien, mais il y a peut-être de la marge.  
L
à, où je ne comprends plus la BEI et son nouveau comité de direction, c'est qu'ils ne semblent pas avoir compris l'ampleur de l'enjeu et ont sauté à pieds joints dans le projet grec.  
C
omme on dit, il faut choser, jouer au plus fin, bomber le torse et chercher au plus économe tel un bon père de famille, au plus économique pour le patron, ne serait-ce pas rouvrir la grande boîte de Pandore de la mythologie grecque ?  
L
e PIB de la Grèce ne représente presque rien à l'échelle européenne, mais pourrait malgré tout ébranler l'édifice européen dans son ensemble.

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Le Sun Tsu grec pourrait être Yannis Varoufakis.  
S
on livre  « Le Minotaure planétaire » donne à penser que le Minotaure, ce pourrait être lui avec sa formation d'économiste affilié à la stratégie des jeux.  Il a entrepris une guérilla avec la Troïka (BCE, CE et FMI), dont les règles sont d'une grande subtilité, comme dans un théâtre japonais hiératique. Varoufakis se retrouve comme un taureau brutal dans un magasin de porcelaines dont les croyances se limitent à un catéchisme idéologique, autrement dit d’une religion féroce d'extrême-droite concoctée par l’école autrichienne et reprise par l’école de Chicago.  
A
contre-pied, il faides crocs-en-jambe au ministre des finances allemand, 
Wolfgang Schäuble, qui n’arrête pas de répéter : « On ne comprend rien à ce que disent les Grecs.».  
C
'est un fossé, que dit-je, c'est gap, c'est un « rift » creusé avec la discipline allemande, pourrait-on dire pour paraphraser Cyrano.

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L’existence de la zone Euro est un truc plus ou moins branlant que seuls d'habiles stratèges peuvent soutenir pour terminer cette construction européenne.  Quand une dette devient trop importante, la "divine" compétitivité imposerait de remettre les compteurs à zéro pour le pays, comme s'il s'agissait d'une faillite commerciale.  
M
ais un pays n'est pas une société commerciale. Il a la vie devant lui et la petite Grèce doit chercher des alliés face à la "Puissante et incontrôlée Troïka" comme le démontrait ARTE

Vassilis Alexakis reconnaissait que "La Grèce, le berceau de la démocratie, des pensées philosophiques et de la médecine, est passée à côté de la Renaissance et du siècle des Lumières. Ce qui est son drame et son paradoxe alors que l'Etat est l'ennemi à abattre pour ne garder que l'organisation familiale et la richissime et intouchable Eglise orthodoxe et, en finale, ne vivre que sur des mensonges.".

0.jpgLes mots sont lâchés : "organisation familiale" et non pas étatique.  
I
l faut se rappeler que payer ses impôts en Grèce est considéré comme du vol.  
U
n quart des dettes du pays, 76 milliards d'euros d'impôts sont restés impayés, évaporés dans les paradis fiscaux bien connus,
sous des cieux encore plus cléments que ceux de la Grèce.  
D
e la Grèce, j'ai beaucoup de beaux et bons souvenirs.

0.jpgTrop beaux peut-être dans un cadre idyllique.  
U
ne première visite en 1972, lors de mon voyage de noces. Une époque de fin de dictature des colonels. J'allais pouvoir confirmer mes connaissances en histoire grecque, me rappeler les caractères grecs et, au besoin, scander les vers de l'Iliade et l'Odyssée avec zèle pour faire honneur à cette année d'humanité pendant laquelle j'ai pu aborder le grec ancien.  
"
Thanatos et Hypnos" en promenade, en quelque sorte.  

0.jpgEnsuite, ce furent tour à tour, ses îles innombrables comme Rhodes, Crète, Corfou, Kos, qui m'attirèrent sans jamais être déçu. Chacune a une histoire à faire pâlir d'admiration et d'envie les amateurs de patrimoine historique.  
E
n 2004, ma dernière visite eut lieu dans le Péloponnèse. Une vision édulcorée puisque les JO allaient avoir lieu deux mois après ma visite.

0.jpgL'effervescence était alors à son comble et réservée à l'image de ces jeux qui devait rester intacte dans l'esprit des touristes. Une image qui, malgré l'extase, est tombée dans le cataplasme bien plus tard car elle cachait totalement le pillage des biens publics sous-évalués à destination des intérêts étrangers, des gros propriétaires grecques qui se sont localisés à Londres ou de Chinois qui ont trouvé une bonne base de lancement de leurs produits à partir du port du Pirée.  
L
es feux de forets de l'été 2007, criminels ou faisant suites à des négligences, mal maîtrisés, sonnèrent le glas et les prémisses de la crise actuelle.  

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Depuis 2010, les danses de Zorba ne se déroulent plus comme précédemment ou alors pour les beaux yeux des touristes mais si la troïka est passée par là avec l'Allemagne qui chante 

... 


L'Ukraine.

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Le 20 février dernier, au même moment que l'accord avec la Grèce, eut lieu la cérémonie de Kiev avec drapeaux bleu et jaune pour commémorer le conflit meurtrier de la place Maidan, la place de l'Indépendance.  
L
e rappel des dizaines de manifestants pro-européens abattus par des policiers anti-émeutes.  
"
Une révolution pour la démocratie", était-il dit. Tout le monde croyait avoir tiré la bonne carte, même l'Europe, quand Ianoukovitch avait été destitué alors qu'il s'agissait d'un coup d'Etat pour d'autres. Une démission pour éviter d'autres bains de sang, d'après l'opposant Vitali Kitschko. Celui-ci ne savait pas encore que ce fût la guerre qui l'attendait avec deux visions du monde, deux points de vue qui s'affrontaient : 

Le livre "Etranger dans le mariagede Emir Kusturica montre cet autre côté de la plaque. Emir ose dire que "Là où l'Occident veut répandre la démocratie, les catastrophes suivent". 

0.jpgPessimiste, il ajoute "J'ai peur que la période de stabilité par la paix en Europe ne touche à sa fin".  
L
a démocratie qui croit pouvoir imposer l'harmonisation occidentale suivant ses propres règles majoritaires ne fonctionne pas de la même manière à l'est.  
L
a multiculturalité a été perdue dans la bataille, même si elle s'avère nécessaire pour vivre ensemble dans le respect de nos différences, avec le commerce comme intermédiaire. L'embargo est loin d'être une solution à long terme.  
L
a solidarité et l'amour font partie des repères des majorités silencieuses. Elles s'allient à la technologie de l'information que l'Est estime être du fascisme qui mène à une allergie envers les occidentaux.  
L
es fanfaronnades et les déclarations tonitruantes du côté occidental font face aux actions en arrière-plan de Poutine. Ce dernier ne fait pas la guerre en allant au front. Il s'en préserve bien. Lui aussi, il a suivi les cours de la guerre au KGB, cours dans lesquels Sun Tsu devait avoir une place.  
L
a démocratie qui croit pouvoir imposer l'harmonisation occidentale suivant ses propres règles majoritaires ne fonctionne pas de la même manière à l'est.  
L
a multiculturalité a été perdue dans la bataille, même si elle s'avère nécessaire pour vivre ensemble dans le respect de nos différences, avec le commerce comme intermédiaire. L'embargo est loin d'être une solution à long terme.  
L
a solidarité et l'amour font partie des repères des majorités silencieuses. Elles s'allient à la technologie de l'information que l'Est estime être du fascisme qui mène à une allergie envers les occidentaux.  
L
es fanfaronnades et les déclarations tonitruantes du côté occidental font face aux actions en arrière-plan de Poutine. Ce dernier ne fait pas la guerre en allant au front. Il s'en préserve bien. Lui aussi, il a suivi les cours de la guerre au KGB, cours dans lesquels Sun Tsu devait avoir une place.

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Nemtsov, éliminé, récemment. 

Il était clair qu'il n'était pas une figure de proue des opposants.  
C
es derniers ont été rayés de la carte.

0.jpgPoutine a réagi en disant : "Ce meurtre affreux a été commandité et est une provocation".  
P
ersonne ne se met en cause. Au jeu d'échecs ce serait un Pat plutôt qu'un Mat.  
U
n complot à la sauce Sun Tsu, alors ? Brouiller les pistes a toujours été la technique des grands de ce monde.  
Aujourd'hui, la guerre est secrète, révélée dans un face à face par la presse entre opposants au pouvoir russe et ceux qui soutiennent Vladimir Poutine.  
U
n assassinat pour déstabiliser la situation politique en Russie ? 
L
'œuvre des services secrets de l'occident qui voudrait en faire un martyr ou l'inverse ?  
L
a piste islamiste ?  
L
a spécialiste Nina Bachkatov signalait la sourdine parmi les contestataires les plus virulents de l'intervention en Ukraine contre la personne de Nemtsov, alors que les réseaux sociaux ne le ménagent pas. Un signe qui ne trompe pas.  
« Deux suspects ont été arrêtés: Anzor Goubachev et Zaour Dadaïev ». Deux hommes originaires du Caucase. Parmi les hypothèses avancées en Russie sur l’assassinat de Nemtsov figurent ses critiques du rôle de la Russie dans le conflit en Ukraine, et sa condamnation des assassinats à Paris des journalistes de l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. Le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, avait accusé les « services spéciaux » russes et le Kremlin.  
M
ais, le résultat des courses, la consolidation autour de Poutine se renforce d'autant qu'aucun opposant n'est suffisamment crédible pour menacer Poutine. 

0.jpgEn Crimée, c'est évident, lui a gagné la guerre sans combattre en appliquant à la lettre, la méthode Sun Tsu (suivant ces articles (1)(2).  
M
onolithique le Kremlin ? 
I
l suffit de voir le documentaire "Moi, Vladimir Poutine" pour s'apercevoir de l'autorité qu'il faut faire preuve pour conserver un rideau de partisans à place au sommet de l'édifice.  
S
uivant un mémorandum, "La Russie aurait même planifié l'organisation de la crise ukrainienne" dans 
un complot, dirigé par le riche, Konstantin Malofeev.  
Tout est téléguidé aujourd'hui. Ce sont les drones qui font la guerre et moins les hommes.0.jpg  
A
lors, comme le fossé entre l'Occident et Russie s'est creusé dans les esprits, on se demande qui pourra le remplir ? 

Pas vraiment les Etats Unis, surnommés les "gendarmes du monde".  
L
à, c'est fait du même tabac.  
D
ans le même parti démocrate, une guerre larvée peut avoir des accents de vendetta comme l'explique le livre de Bernard Klein dans "La guerre des clans".  
L
es Clinton et les Obama sont, malgré les sourires affichés, des rivaux farouches, voire tous deux poussés par des ambitions inavouables. Mais, en définitive, ils dansent ensemble. 

...

Réflexions du Miroir

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Ce mois-ci, le "Monde diplomatique" titre "Une gauche assise à la droite du peuple".  
U
n article qui parlait d'escamoter les antagonismes entre les classes sociales au profit d'approches plus accessibles à des masses supposées dépolitisées.  
E
viter que le peuple se révolte contre des élites. Rendre les inégalités plus acceptables par le respect de valeurs démocratiques qui ne sont en fait qu'un jeu de chaises musicales et, en final, mettre les minorités possédantes entre parenthèses. 

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Pourtant l'histoire bégaye.  
L
es populations ont tendance à sécuriser leurs acquis et craignent les réformes des élites qui, telles des prophètes, arrivent à contre-courant et exhibent leurs idéologies pour apporter l'oxygène et finalement, ils adoptent, contraints et forcés, la nouvelle situation dans leurs habitudes de compromis.  
L
a démocratie pousse les thèses majoritaires au pouvoir.  
E
lle subit des revers et n'arrive pas toujours aux résultats espérés à cause de sa volonté d'ignorer les minorités et de pousser l'économie comme une idole.  
L
es déculottées ne sont pas un drame si on connait la manière de sortir de mensonges et autres beaux discours jamais reflétés par des actes en conformité. Quand on atteint le fond, il est toujours plus facile de rebondir. 

0.jpgLe pouvoir, l'argent et le sexe ont toujours fait et défait les destinées du monde. L'un dépend de l'autre.  
L
e système démocratique se perpétue dans les pays occidentalisés et fonctionnera bien tant qu'il ne dérange pas et que le chaos ne heurtera pas la stabilité dans un principe anthropique.  
L
a géostratégie a évolué en fonction du droit et de la démocratie en Occident.  
L
es maillons faibles ont peut-être une taille critique à ne pas dépasser.  
L
e nivellement par le bas s'est poursuivi et n'est pas plus la solution.  
"
Très chère austérité" écrivais-je, un jour.

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Le goût de la beauté des choses s'est évaporé ou s'est rétréci jusqu'à tomber dans le goulot d'étranglement de l'austérité.  
L
es réalités du terrain ont grappillé les derniers espoirs et chacun s'est retranché derrière son propre intérêt rikiki.  
P
as étonnant que les terroristes détruisent les œuvres d'art, les idoles et le patrimoine du pays qu'ils occupent.

0.jpgL'UNESCO a qualifié cet acte de "crime de guerre". Les iconoclastes ont toujours existé. Les icônes sont toujours remplacées par celles qui bottent mieux.  
D
u personnage de Sun Tsu, j'ignorais tout avant qu'un bon copain, aujourd'hui perdu de vue, avait choisi ce pseudonyme.  
I
l était loin du maillon faible mais il le laissait paraître.  
Il m'avait défendu.  
I
l habitait à l'époque Boulogne-sur-Mer.

0.jpg Son nom, Bertrand Glas, alias Sun Tsu. Si jamais vous savez comment le joindre, prévenez-moi.  
A
ujourd'hui, un autre maillon dit faible, reste à l'honneur.  
C
'est la journée de la femme.  
L
a caricature ci-jointe, serait-elle autre chose qu'un rapport avec l'actualité qui précède ?  
L
'avenir appartient toujours à celui qui peut s'adapter à une situation de l'actualité et pas celle du passé. On en reparlera très bientôt. 
L
es contorsions ne se font pas toujours avec autant de grâce et de minceur que "Christine and the Queens", la femme en costume d'homme qui fusionne les contraires, joue aux doubles et aux masques :



L'enfoiré, 

 

0.jpgCitations de Sun Tsu: 

 

0.jpgMise à jourBertand Henne, dans sa chronique quotidienne, faisait une métaphore avec le cyclisme de compétition avec la question "comment sortir du peloton et tenter une échappée avec le minimum d'efforts?". Procéder par des manœuvres de recentrages en se faisant tirer par une autre équipe quand le vent est de face et en finale, garder le dopage comme dessous de table de la corruption pour escamoter les virages des contrôles fiscaux.

podcast

 

Mise à jour 17 mars 2015: Un an après l'annexion de la Crimée par la Russie podcast

Mise à jour 29 juin 2015: Les banques sont fermées en Grèce et retrait d'argent très limité à 60 euros.

Référendum pour le OUI ou le NON à l'accord avec la Troïka:

podcast

Thomas Piketty en parle Grexit = apprentis sorciers

 

Mise à jour 6 juillet 2015: "And the winner is: NEIN"

 

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