26/01/2012
Très chère austérité
Parfois, voire souvent, les économies se redressent après une réduction drastiques des déficits. Oui, mais encore.. quels sont ces déficits et d'où viennent-ils? En augmentant les bénéfices ou en diminuant les pertes. Mais c'est bien sûr. Mais encore....
Je parlais de courbes rentrantes dans l'article précédent.
J'ai laissé la courbe rentrante la plus "subtile" pour cette fois: le niveau de vie en occident en berne.
On va à gauche, on va à droite, mais dans un tunnel, il faut toujours finir par aller tout droit vers une lumière qu'on aperçoit tout au fond. En économie, c'est la même chose.
Là, on parle de réduire les déficits quand ils se sont creusés au point de se retrouver sur la chape. On ne peut avoir et avoir eu avec le même "argent" (mot à utilisé entre guillemets). Il faut créer du neuf. Imaginer. Inventer. Consolider ses inventions.
Un peu de sémantique sur les mots utilisés s'impose.
...
Préambule
Wiki dit du mot déficit (issu du latin : deficit, «il manque») est au sens primitif "le mot qui dans les inventaires est mentionné en regard des articles manquants" . À partir du 18ème siècle, il prend le sens financier d'un déséquilibre entre recettes et dépenses. Puis, par extension, le terme est repris dans le langage courant pour désigner l'insuffisance, le manque. En l'appliquant au domaine de la politique, on parle de "déficit démocratique".
En effet, tout finit par retourner à la politique.
Quant à la finance, cela se passe par deux techniques complémentaires ou préférentielles: réduire les coûts, les pertes et augmenter les rentrées pour engranger du bénéfice et pouvoir aller de l'avant dans un nouveau cycle. Premier axiome de l'économie.
Dans ce but, il y a la croissance, le statu quo et la décroissance. Qui n'est en fait qu'un thermomètre. Mais un thermomètre avec quelle base? Celsius, Fahrenheit, Kelvin? Où est le zéro? Il faut mettre un terme au mètre quand le mètre ne mesure plus rien. C'est une question qui me retourne à la science et à l'histoire.
- La croissance est-elle soluble dans l'austérité ?
- Soluble? Tout dépend, s'il y a du vent (=des projets, des idées), si la mer (=l'inflation) n'est pas trop forte, quoique... Il faut comprendre comment cela marche, dit quelqu'un. Mais je vais vous le dire, dirait-il avec un roulement des épaules. L'argent n'est pas là où il faudrait. Il faudrait remettre les compteurs à zéro. Et il vous répondrait, peut-être, "je n'ai pas compris votre question"...
- L'austérité va-t-elle permettre le retour à la croissance et le chemin vers la prospérité et dans combien de temps ?
- Un certain temps, comme le fût du canon pour se refroidir (sourires). Tout dépend de l'épaisseur du couvercle du canon qui retient le boulet, probablement.
- Et de l'énergie de la poudre, aussi, peut-être ? (rires)
- Rappelons la sémantique, elle qui est importante pour ce qui va suivre.
La croissance économique désigne la variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée.
La prospérité est une période de croissance économique où la bonne qualité de vie de l'ensemble de la population de la région géographique est qualifiée de prospère. Elle est le résultat d'un faible taux de chômage, d'une économie florissante, d'une stabilité politique, d'une qualité de soins de santé disponible et d'une appréciation générale des individus de leur condition.
- Il est dit que beaucoup de pays d’Europe ont choisi de prendre des mesures d’austérité pour résoudre la crise. Mais la baisse de la demande consécutive à ces politiques ne risque-t-elle pas de produire une récession d’ampleur internationale ?
Rappel: La récession est un phénomène de ralentissement du rythme de la croissance économique. Lors d'une récession, la croissance devient inférieure à la croissance potentielle et l'écart de production augmente; le phénomène inverse est une expansion. La dépression est la chute importante et durable de l'activité.
- A l'austérité, les États-Unis ont préféré, jusqu'ici, la version inverse celle de la planche à billets. L'augmentation des disponibilités. Préfèreraient-ils plomber un peu plus le déficit que de ralentir la consommation ?
- C’est aussi le dilemme que se posait Robert J. Shiller, professeur d’économie à l’Université de Yale, dans Project Syndicate. Je le cite:
"Il rappelle qu’un économiste d’Harvard, Alberto Alesina a récemment apporté des preuves qui tendraient à infirmer cette crainte, et qui indiqueraient que dans certains cas, les économies connaissent un regain de croissance après une réduction drastique du déficit. Parfois, le programme d’austérité redonne assez de confiance pour relancer l’économie.
Des experts du FMI, Jaime Guajardo, Daniel Leigh, et Andrea Pescatori, ont récemment étudié les plans d’austérité de 17 pays sur les 30 dernières années. Mais au lieu d’étudier uniquement les évolutions des déficits, ils se sont attachés à rapprocher les décisions des gouvernements en sélectionnant uniquement celles qui étaient de véritables mesures d’austérité (réductions des dépenses publiques ou augmentations de impôts) destinées à avoir des effets de long-terme, et se sont basés sur les indications chiffrées que ces gouvernements avaient fournies. Leur conclusion, c’est que les politiques d’austérité aboutissaient à une baisse des dépenses de consommation, et affaiblissaient l’économie. Cependant, Valerie Ramey, une économiste de l’université de Californie à San Diego, leur oppose cette possibilité que ce qui semble être une conséquence puisse être en fait la cause, et que les gouvernements pourraient lancer des politiques d’austérité parce qu’ils jugent que la situation économique est en train de se dégrader, ce qui va compliquer le financement ultérieur des dépenses de l’Etat. A ce moment-là, pour l’observateur inexpérimenté, il pourrait sembler que les mesures d’austérité ont engendré une crise économique. Le problème de toutes ces analyses économiques, c’est qu’on ne peut pas constituer différents groupes de tests pour isoler et mesurer des effets sur la dette nationale, comme les médecins peuvent le faire lorsqu’ils testent de nouveaux traitements. Pour Shiller, il faut donc abandonner la théorie et se référer aux expériences empiriques, à l’histoire. Et ce que Guajardo et ses collègues ont montré, c’est qu’historiquement, les réformes qui visaient à réduire les dépenses de l’Etat et à augmenter les impôts ont été suivies par des ralentissements économiques. De ce point de vue, « les politiques ne peuvent pas se permettre d’attendre des décennies pour que les économistes trouvent une réponse définitive, qui pourrait bien ne jamais venir. Mais, à en juger par les indications que nous avons, les programmes d’austérité en Europe et ailleurs apparaissent susceptibles d’apporter des résultats décevants », conclut-il.
- Que conclure, d'ailleurs, si ce n'est par ce qui est observé de visu dans la vie de tous les jours ?
...
Les Fables de l'histoire
- Dans l'histoire, il y a la fable de La Fontaine "La cigale et la Fourmi" mais il y a aussi la "Fable des abeilles" de Bernard Mandeville qui montrerait que l'austérité est une vertu dangereuse et que cela ne date pas d'hier.
Wikipedia dit encore que la Fable des abeilles, qu'elle développe avec un talent satirique la thèse de l’utilité sociale de l'égoïsme. Il avance que toutes les lois sociales résultent de la volonté égoïste des faibles de se soutenir mutuellement en se protégeant des plus forts.
Son premier extrait, la "Ruche prospère" fait l'éloge
de la monarchie parlementaire comme condition politique de la prospérité de la ruche, l'apologie du luxe pour l'élite comme moteur de l'économie, le thème des dissonances (les vices) nécessaires qui concourent à l'harmonie de l'ensemble.
Dans le second extrait, on voit se mettre en place, à contrario, les conditions du déclin de la prospérité : croyant redevenir vertueux les habitants de la ruche veulent rétablir l'honnêteté dans le commerce.
Dans le troisième extrait, nous assistons au déclin du système, lui-même.
Tirer la leçon serait:
- que la réalité et l'expérience nous administrent.
- que le vice est aussi nécessaire à l’État, que la faim l'est pour le faire manger.
- que les passions ne sont ni bonnes ou mauvaises.
- que le bien et le mal sont relatifs.
- que l'important est d'orienter ces forces, ressorts de nos comportements, pour le mieux-être de tous.
(la fable est disponible après cet article)
- Thèses semi-libérales ou semi-sociales entre causes et effets?
- Tout se mêle pour la mettre à exécution le programme de cette austérité à l'européenne. Cette semaine, le Vif L'Express avait un dossier complet qui donnait "Nos astuces pour vaincre la crise". La semaine suivante "Auto. Comment réduire la facture". Réduire la consommation du pétrole, d'accord, mais....
- En dehors de la période de crise que nous vivons, qui parlerait de tout cela ?
- Personne. C'est un peu cela le problème général. La crise impacte tout le monde mais pas de la même manière.
La radio RTBF parlait de l'austérité en disant que c'était un cercle vicieux. Elle réservait des émissions sur le sujet tout au long des deux premiers jours de la semaine. On commençait par analyser comment la population réagit à la crise et à l'austérité.
En bas, où on a déjà cherché tous les moyens pour payer moins.
Au milieu, une crainte de ne plus pouvoir assumer dans le futur et une baisse ou une substitution de consommation et l'inquiétude devient générale.
Le taux d'épargne va encore augmenter cette année à plus de 17%. Le Belge est 18% plus riche qu'il y a dix ans. Il n'ose plus dépenser le "pauvre".
En haut, thésauriser, épargner un peu plus et réduire d'autant la consommation.
On place l'argent avec seulement un peu plus de prudence qu'avant, ou alors ce sont les comptes qui prennent de l'embonpoint.
La parité entre dollar et euro au désavantage de ce dernier a ajouté une couche supplémentaire à l'augmentation des prix du pétrole, payé en dollars.
- L'austérité dans la pratique, cela passerait par le logement, l'énergie, les assurances, les vêtements, l’alimentation...
- Par tellement de choses. Dans le budget des ménages, certaines dépenses ont, en quelques années, changé d'importance. La nourriture a été dégradée à la quatrième place dans l'échelle des valeurs, tandis que tout ce qui tourne aux communications, voyages se retrouvent en deuxième. Si elle est choisie moins, ce n'est pas nécessairement moins bon de manière nutritive, disent les organismes de contrôle, mais....
- Tout s’enchaîne merveilleusement bien, semble-t-il pour consommer malin en fonction de cette réorganisation.
- En effet. On devient plus regardant sur les achats en général tout en comparant les prix via Internet. S'ajoute les reports des achats à toujours plus tard en attente de promotions, les achats groupés (via wikipower par ex), la chasse aux gaspillages et, miraculeusement, les magasins suivent leurs prospects à la trace. Ils ne vendent plus en petites quantités. Comment les promotions sont réalisées n'intéressent pas les consommateurs. On achète en commun.
- Ce qui est petit devient gentil dans l'espace logement.
- Au besoin, on vit en commun, on partage la même chambre dans un kot qui devient, de fait, un petit logement à haut rendement. On va bientôt partager le même lit et ce qu'on y fera ensemble. Enfin, c'est déjà mieux que de faire la guerre, non ? (sourire)
- Epargner les déplacements, aussi ?
- Sur la route, on roule moins cher, on partage la bagnole grâce au covoiturage. C'est covoiturage.be , carpol.be , carzoo.be , djengo.net... qui prennent le relais de taxistop.be et kidpooling.be qui ne parviennent, peut être plus, à suivre. Achetez des voitures mais laissez-les au garage. Voilà le mot d'ordre.
- L'alimentation, on mange moins cher?
- On l'achète en commun pour obtenir de meilleurs prix du distributeurs via un accord tacite avec un intermédiaire. Vous ne connaissez pas les sites de d'achats groupés et qui cassent les prix comme "groupon" ? Qu'est-ce que vous mangez, ce soir? Ben, la même chose que vous.
- Les soins médicaux ?
- On diminue le nombre des visites chez le médecin, chez le dentiste, bien entendu.
- Et la culture dans tout ça ?
- Elle ne passe plus que par le gratuit. La connexion Internet est payé et prêt à se faire engluer dans les messages publicitaires. Les CD, les journaux sont de plus en plus aux abonnés absents. La propagande s'infiltre par les mêmes canaux. Vous vous y perdrez à chercher la vérité.
Megaupload est un empire très rentable (175 millions de $ depuis 2005...) mais reste assez nébuleux dans la voie de la piraterie. Il a été classé dans les hors la loi aux États-Unis. Pourquoi ? Est-ce à cause du fait qu'ils voulaient devenir le nouvel iTunes ? Parce que la dîme n'était pas passée dans les caisses de l'État mais dans la poche de ceux qui faisaient intelligemment payer par la pub et par les contrats pris par les citoyens? Qui sait. Mais rien n'est gratuit en ce bas monde, même si cela peut le paraitre.
Sarkozy applaudissait. Je ne vais pas vous faire l'affront de vous demander pourquoi.
Nellie Kroos s'étranglait, outrée. Plus difficile à comprendre? Peut-être était-elle dans le lot des pirates qui construisaient leurs bibliothèques de musiques à bon marché.
Anonymous attaquait en bloquant ce qui pouvait l'être.
En définitive, Anonymous supporterait-il les faibles ou les puissants ? Ce n'est plus tout à fait clair.
- Et, avec l'argent quand il en reste ?
- Même, là. On cherche le dernier picaillon. Les coffres-forts se sont vidés (30.400 rien qu'en décembre) à cause de la nouvelle taxe de conversion des titres au porteur. L'argent et les titres dématérialisés sont désormais ailleurs sur des comptes bancaires.
- Il n'y a manifestement plus de petites économies, le processus est enclenché partout.
- Peut-être, Mais le remède de cheval donne un résultat qui se voit dans les grandes surfaces. Bien moins de monde aux caisses, personne à la charcuterie où d'habitude, il y a des files. Des trous dans les rayons. Ils ne se réapprovisionnent plus à la même allure de croisière. Tiens, j'ai connu ailleurs à une autre époque pendant laquelle on payait avec des tickets de rationnement....
Cela se ressent aussi chez les travailleurs. On est un peu plus court dans la réponse aux questions des clients. On perd l'habitude et c'est long une journée sans clients.
- On se retrouverait, en finale, dans un climat de fin du monde ?
- La récession, c'est ça. Ce n'est pas encore la dépression quand on ne dépense plus rien, quand tout s'arrête, mais cela y ressemble.
L’État passe aussi, aux économies. On fait nettoyer les fenêtres des bâtiments par des vitriers spécialisés, à l'extérieur. Mais, à l'intérieur, il est de bon ton de le faire soi-même.
Les plus riches se doivent de montrer l'exemple, non?
- Face à la crise, les cadeaux futiles deviennent utiles mais, bien loin du week-end gastronomique ou du massage relaxant dans une ambiance chic et feutrée.
- Il y a les ©Crisebox, ces coffrets cadeaux qui donnent un petit coup de pouce au quotidien difficile aux plus modestes.
Il y a le bénévolat qui vient au secours de notre austérité chronique. Quand il n'y pas plus rien à perdre ou à gagner, une bonne action ou un moyen d'utiliser son propre temps utilement est toujours bienvenu. Une occasion de communiquer sa gêne?
En recevoir ou pas? Tout est dans cette question.
- Et les économistes quand ils sont questionnés du comment y remédier et recréer de la consommation que proposent-ils ?
- Les réponses sont subtiles du côté des optimistes:
- "Annoncer une hausse de la TVA pour que les gens se précipitent pour consommer" (Etienne de Callataÿ)
- "Donner des consignes aux fonctionnaires pour faire avancer les dossiers d'investissements" (Y. Vanden Cloot)
- Le pessimiste, Paul de Grauwe, qui dit que "On ne peut rien faire dans un contexte politique pervers".
- La sarkosienne "travailler plus pour gagner plus" ? (sourires)
- Une connerie de plus si on n'y prend garde. Le travail forcé n'est plus un travail, c'est de l'esclavage
- La route de l'austérité, une route sans fin, sans avenir ?
- Quelle route? Plus possible, on est à l'arrêt. Il y a des nids de poules sur les routes. Plus de motivations. Plus rien ne bouge qu'ensemble. On attend que l'autre bouge. La quantité a remplacé la qualité. Elle nivelle par le bas. L'âge du hard discount dans lequel on élimine tous les concurrents, les récalcitrants qui continuent à penser que la qualité a encore une valeur.
-Le citoyen semble avoir gardé les moyens de communiquer par l'habitude.
- Sauvé in extrémis comme les amis de mes amis sont tous devenus des amis sur Facebook. Quand la ligne ADSL est coupée, il y a encore le GSM, le Smartphone pour s'informer de comment font les autres pour s'en sortir à condition que la télé qui est dans le package tiennent encore l'image en mouvement. C'est tellement "smart". En résumé, mixe-t-on tout dans la même soupe?
- En plus, cette soupe est observée de haut. Voilà que le FMI, en la personne de Christine Lagarde, s'adresse à la zone euro pour dire "Modérez vos plans de rigueur".
Serait-ce une réédition de l'arroseur arosé? D'où sommes-nous partis pour en arriver là?
- Il y a le départ, la corde la plus sensible. Celui des crises de 2008-11 avec des gains faciles comme le film "Margin Call" le dénonce. Etrange qu'il n'y ait pas eu une série de films produits en Amérique sur le sujet, plus tôt.
- Dans "Nous sommes tous responsables", il y avait une phrase qui disait: "Ne sentez-vous pas que la corde va se casser ?". Est-ce cela qui fait le complément ?
- Oui, bien sûr. Une autre corde, aussi, flanchait: "la compétition tout azimut entre les partenaires européens sans vision commune. Ce qui mène au chacun pour soi, au donnant-donnant sinon rien. "I want my money back" disait Margareth. La solidarité n'était qu'apparente. Peut-être qu'arrivé à avoir tout dans le pot commun, allons-nous changer d'optique, après que les cordes, une fois détendues, rétrécies et puis cassées, ce sera le moment de créer d'autres cordes.
- Que pensez-vous de la règle d'or ?
- Cela dépend du nombre de carrats de l'or.
- Espérons que l'on remonte jusqu'au niveau des responsabilités. En Allemagne ?
- Peut-être. En attendant, faites vos jeux, rien ne va plus. Impair passe et manque. Quand à vos vœux, jusqu'à nouvel ordre, on n'en a plus rien cirer. Par ici, ils ont choisi pour nous. C'est, désormais, l'option par défaut, se serrer la ceinture jusqu'au point final. "Rigueur", un mot qui fait peur. Lisez l'édito d'Anne Blampain en fin de notre conversation. Elle parle de l'Europe et de la Grèce. Remplacer le mot "Grèce" par n'importe quel autre pays et vous comprendrez jusqu'où aller trop loin. Mais, les 'cigafours" fourbissent leurs armes.
Sur le Pacte de Stabilité Budgétaire (tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le nouveau traité... Traduction de l'article du Corporate Europe Observatory, «Automatic austerity».
"Histoire d'éviter la moindre idée de gauche dans cette Europe de droite et extrême droite, on légifère des textes qui rendent une politique de gauche impossible (aux USA, ça s'est fait par de la propagande pour incultes dans les domaines politique, historique, sociologique....En Europe on est obligés de la jouer autrement par le biais de la législation, on n'est pas encore assez incultes pour faire autrement.".
Sera-ce "Yes you can" ou "Less you can?"
Elle est vraiment très chère cette austérité, très "shareable".
Elle sert juste un peu trop fort aux entournures.
L'enfoiré,
...
,
Citations:
- « L'austérité vise par certaines mesures à avancer l'âge de la mort. », Georges Marchais
- « L'austérité n'est acceptable qu'étayée par l'ambition. », Madeleine Ferron
...
Annexes
LA RUCHE PROSPÈRE
Une vaste ruche bien fournie d'abeilles,
Qui vivait dans le confort et le luxe,
Et qui pourtant était aussi illustre pour ses armes et ses lois,
Que pour ses grands essaims tôt venus,
Était aux yeux de tous la mère la plus féconde
Des sciences et de l'industrie.
Jamais abeilles ne furent mieux gouvernées,
Plus inconstantes, ou moins satisfaites.
Elles n'étaient pas asservies à la tyrannie
Ni conduites par la versatile démocratie,
Mais par des rois, qui ne pouvaient mal faire, car
Leur pouvoir était limité par des lois.
[...]
On se pressait en foule dans la ruche féconde,
Mais ces foules faisaient sa prospérité.
Des millions en effet s'appliquaient à subvenir
Mutuellement à leurs convoitises et à leurs vanités,
Tandis que d'autres millions étaient occupés
A détruire leur ouvrage.
Ils approvisionnaient la moitié de l'univers,
Mais avaient plus de travail qu'ils n'avaient d'ouvriers.
Quelques-uns avec de grands fonds et très peu de peines,
Trouvaient facilement des affaires fort profitables,
Et d'autres étaient condamnés à la faux et à la bêche,
Et à tous ces métiers pénibles et laborieux,
Ou jour après jour s'échinent volontairement des misérables,
Epuisant leur force et leur santé pour avoir de quoi manger.
Tandis que d'autres s'adonnaient à des carrières
Les grandes figures du monde moderne
Où on met rarement ses enfants en apprentissage,
Où il ne faut pas d'autres fonds que de l'effronterie,
Et où on peut s'établir sans un sou,
Comme aigrefin, pique-assiette, proxénète, joueur,
Voleur à la tire, faux-monnayeur, charlatan, devin,
Et tous ceux qui, ennemis
Du simple travail, se débrouillent
Pour détourner à leur profit le labeur
De leur prochain, brave homme sans défiance.
On appelait ceux-là des coquins, mais au nom près
Les gens graves et industrieux étaient tout pareils ;
Dans tous les métiers et toutes les conditions il y avait de la fourberie,
Nul Etat n'était dénué d'imposture.
[...]
C'est ainsi que, chaque partie étant pleine de vice,
Le tout était cependant un paradis.
Cajolées dans la paix, et craintes dans la guerre,
Objets de l'estime des étrangers,
Prodigues de leur richesse et de leur vie,
Leur force était égale à toutes les autres ruches.
Voilà quels étaient les bonheurs de cet Etat ;
Leurs crimes conspiraient à leur grandeur,
Et la vertu, à qui la politique
Avait enseigné mille ruses habiles,
Nouait, grâce à leur heureuse influence,
Amitié avec le vice. Et toujours depuis lors
Les plus grandes canailles de toute la multitude
Ont contribué au bien commun.
Voici quel était l'art de l'état, qui savait conserver
Un tout dont chaque partie se plaignait.
C'est ce qui, comme l'harmonie en musique,
Faisait dans l'ensemble s'accorder les dissonances.
Des parties diamétralement opposées
Se prêtent assistance mutuelle, comme par dépit,
Et la tempérance et la sobriété
Servent la gourmandise et l'ivrognerie.
La source de tous les maux, la cupidité,
Ce vice méchant, funeste, réprouvé,
Était asservi à la prodigalité,
Ce noble péché, tandis que le luxe
Donnait du travail à un million de pauvre gens,
Et l'odieux orgueil à un million d'autres.
L'envie elle-même, et la vanité,
Étaient serviteurs de l'application industrieuse ;
Leur folie favorite, l'inconstance
Dans les mets, les meubles et le vêtement,
Ce vice bizarre et ridicule, devenait
Le moteur même du commerce.
NOUS VOULONS DE L’HONNÊTETÉ
Il ne se commettait pas la moindre erreur,
La moindre entorse au bien public,
Que tous ces pendards ne s'écrient effrontément :
"Grands dieux ! Si seulement nous avions de l'honnêteté! "
Mercure souriait de cette impudence,
Et d'autres trouvaient absurde
D'invectiver sans cesse contre ce qu'ils aimaient tant.
Mais Jupiter transport. d'indignation,
Finit par jurer dans sa colère " Qu'il débarrasserait
Cette ruche braillarde de la malhonnêteté ".
C'est ce qu'il fit. A l'instant même celle-ci disparaît
Et l’honnêteté emplit leur cœur
Là elle leur montre, tel l'arbre de la connaissance,
Des crimes qu'ils ont honte d'apercevoir,
Et que désormais en silence ils avouent
En rougissant de leur laideur,
Comme des enfants qui voudraient bien cacher leurs fautes,
Mais qui par la couleur de leurs joues découvrent leurs pensées,
S'imaginant, quand on les regarde,
Qu'on voit tout ce qu'ils ont fait.
LE DÉCLIN
Mais, ô dieux ! Quelle consternation,
Quel immense et soudain changement !
En une demie-heure, dans toute la nation,
Le prix de la viande baissa d'un sou par livre.
L'hypocrisie a jeté le masque
Depuis le grand homme d’État jusqu'au rustre
[-]
Regardez maintenant cette ruche glorieuse, et voyez
Comment l'honnêteté et le commerce s'accordent.
La splendeur en a disparu, elle dépérit à toute allure,
Et prend un tout autre visage.
Car ce n'est pas seulement qu'ils sont partis,
Ceux qui chaque année dépensaient de vastes sommes,
Mais les multitudes qui vivaient d'eux
Ont été jour après jour forcées d'en faire autant.
[-]
A mesure que l'orgueil et le luxe décroissent,
Graduellement ils quittent aussi les mers.
Ce ne sont plus les négociants, mais les compagnies
Qui suppriment des manufactures entières.
Les arts et le savoir-faire sont négligés.
Le contentement, ruine de l'industrie,
Les remplit d'admiration pour l'abondance de biens tout simples
Sans en chercher ou en désirer davantage.
Il reste si peu de monde dans la vaste ruche,
Qu'ils ne peuvent en défendre la centième partie
Contre les assauts de leurs nombreux ennemis.
Ils leur résistent vaillamment,
Puis enfin trouvent une retraite bien défendue,
Et là se font tuer ou tiennent bon.
Il n'y a pas de mercenaire dans leur armée,
Ils se battent bravement pour défendre leur bien ;
Leur courage et leur intégrité
Furent enfin couronnés par la victoire.
Ils triomphèrent non sans pertes,
Car des milliers d'insectes avaient été tués.
Endurcis par les fatigues et les épreuves,
Le confort même leur parut un vice,
Ce qui fit tant de bien . leur sobriété
Que, pour éviter les excès,
Ils se jetèrent dans le creux d'un arbre,
Pourvus de ces biens : le contentement et l'honnêteté.
MORALE
Cessez donc de vous plaindre : seuls les fous veulent
Rendre honnête une grande ruche.
Jouir des commodités du monde,
Etre illustres à la guerre, mais vivre dans le confort
Sans de grands vices, c'est une vaine
Utopie, installée dans la cervelle.
Il faut qu'existent la malhonnêteté, le luxe et l'orgueil,
Si nous voulons en retirer le fruit.
La faim est une affreuse incommodité, assurément,
Mais y a-t-il sans elle digestion ou bonne santé ?
Est-ce que le vin ne nous est pas donné
Par la vilaine vigne, sèche et tordue ?
Quand on la laissait pousser sans s'occuper d'elle,
Elle étouffait les autres plantes et s'emportait en bois ;
Mais elle nous a prodigué son noble fruit,
Dès que ses sarments ont été attachés et taillés.
Ainsi on constate que le vice est bénéfique,
Quand il est émondé et restreint par la justice ;
Oui, si un peuple veut être grand,
Le vice est aussi nécessaire à l’État,
Que la faim l'est pour le faire manger.
La vertu seule ne peut faire vivre les nations
Dans la magnificence ; ceux qui veulent revoir
Un âge d'or, doivent être aussi disposés
A se nourrir de glands, qu'à vivre honnêtes.
...
Edito européen d'Anne Blanpain du 26 janvier
Un appel aux Grecs ce matin?Bon les Grecs, il est temps de vous secouer un peu. C'est vrai, quoi, on vous demande depuis 2 ans de faire un petit effort, de ne plus toucher de pension, de réduire votre salaire, de payer des impôts, de perdre votre boulot, de payer plus cher tout ce que vous achetez et tous ces bons conseils, vous n'êtes même pas fichus de les appliquer correctement. Vous traînez, vous discutaillez. On vous demande de négocier avec les banques une diminution de votre gigantesque dette et vous n'êtes pas capables de négocier correctement un bon taux d'intérêt. Bien sûr, on aurait pu la jouer plus finement; ne pas donner un tel pouvoir aux créanciers privés en claironnant partout que sans cet accord avec eux, il n'y aurait plus d'aide européenne. Bien sûr, on aurait pû vous aider un peu en ne vous menaçant pas des pires représailles si vous osiez commencer à imaginer un début de défaut de payement. Pour le dire clairement, pas question que votre premier ministre dise "Ecoutez ça ne va plus, je vais rembourser à mon rythme et comme je peux". Pas question parce que dans la zone euro, Monsieur, on rembourse ses dettes. Donc vous devez négocier avec un secteur privé qui sait que vous ne pouvez pas claquer la porte sous peine de ne plus avoir d'aide européenne et vous ne pouvez pas les envoyer balader parce qu'on vous a demandé de rester poli avec eux quoi qu'il arrive. Et s'il fallait encore un signe que vous vous complaisez dans la crise, vous refusez de privatiser, de vendre vos bijoux de famille. Bien sûr vendre maintenant sous la pression des entreprises qui ne sont pas en très bon état, c'est mal vendre, c'est vendre à perte mais tant pis, vous devez en tirer 50 milliards d'euros. Et ce n'est pas une excuse de dire que peut être ça n'intéresse pas grand'monde, des entreprises installées dans un pays dont l'économie ne tourne plus, dont les citoyens ne peuvent plus consommer. Ca fait du bien aux Européens de vous envoyer ce genre de phrases à la figure, ça défoule mais franchement les européens ils semblent ne plus y croire vraiment. Les coups de bâton tout seuls, ça ne marche pas. Les Grecs n'ont jamais vraiment collecté l'impôt, c'est scandaleux, idiot, suicidaire, d'accord mais changer le système prend du temps et imposer des citoyens qui ont perdu 40% de leur salaire, ne risque pas de rapporter grand-chose dans les caisses de l'état grec. Tout le monde a de bonnes idées pour sortir la Grèce de l'ornière, faire payer les banques, non les citoyens, non les riches, l'armée, l'église, les Grecs de l'étranger, la Chine, la Russie, tout le monde ensemble. Mais rien ne marche. Et si la Grèce est celle dont on parle le plus, le Portugal est sur la même pente que la Grèce. Lundi prochain, les dirigeants européens vont nous parler de croissance et d'emploi, on leur souhaite d'être aussi tenaces et fermes que lorsqu'ils nous parlent d'austérité et de rigueur.
4/6/2012 Le caricaturiste Vadot cherchait à afficher le nom du suivant sur un des arbres pris par la tempête.
Après Chypre... la Slovénie.
La Slovénie, l'ex-bon élève qui manie l'euro depuis 5 ans. Maladie chronique diagnostiquée comme pour les autres par un secteur bancaire déficitaire, non performant qui a besoin d'une recapitalisation, par une fièvre immobilière et qui aurait besoin d'une cure d'austérité.
De l'autre côté de l'Atlantique, Barak Obama aimerait bien pour des raisons électorales réduire le déficit à 5,5% du PIB.
Le FMI lui suggère d'au contraire de se contenter d'un déficit de 6,25%. Changement d'optique et de perspectives.
13-11/2013: L’Allemagne est-elle responsable de la conjoncture européenne et mondiale ?
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Commentaires
Anonymous qui s'attaque au parlement européen
http://geeko.lesoir.be/2012/01/26/le-site-du-parlement-europeen-hacke-par-anonymous/
Écrit par : L'enfoiré | 26/01/2012
Répondre à ce commentairehttp://geeko.lesoir.be/2012/01/26/anonymous-nest-pas-un-groupe-de-hackers/
Les derniers évènements qui ont secoué récemment le web, comme la fermeture de MegaUpload ou les projets de loi SOPA et ACTA ont eu un effet à double tranchant pour les Anonymous. D’une part, le groupe défendant les libertés sur Internet a vu sa popularité exploser ces derniers temps, mais son manque de crédibilité dû à une absence de leader lui a causé quelques soucis. Notamment au niveau de la couverture médiatique des attaques, provenant ou non des vrais Anonymous. Quelles sont les réelles intentions de ce mouvement ? Comment considèrent-ils les médias ? Geeko a pu obtenir un entretien avec un activiste du groupe Anonymous Belgium, récemment en cause de l’attaque du site d’ArcelorMittal.
Sur le Net, il se fait appeler HighBoy. Dans notre entretien, nous ne connaîtrons jamais sa véritable identité. Ni même son rôle au sein du groupuscule des Anonymous en Belgique. Il nous informe que dans cette organisation, “chaque personne occupe une fonction de militant et d’hacktiviste“. Comme bon nombre d’entre eux, HighBoy est également actif sur l’IRC officiel des Anonymous, et plus particulièrement sur le canal #opBelgium. Ce dernier, tout comme les autres canaux internationaux et parfois spécifiques à l’un ou l’autre gros projet, est accessible à n’importe qui. Si vous vous y connectez, vous pourrez donc voir sur quoi planchent les Anonymous en ce moment-même, quelles sont les cibles du moment et éventuellement… y prendre part.
Quel a été le rôle d’Anonymous en Belgique depuis sa création ? Quelles valeurs représentez-vous ?
“Le but premier d’Anonymous est de promouvoir les libertés d’expression, de rassemblement et de manifestation dans le monde réel comme sur Internet. Nous ne voulons pas laisser le réseau aux gouvernements et aux entreprises.”
Anonymous fournirait de la documentation aux personnes non initiées qui souhaiteraient rejoindre le mouvement. Est-il possible de se la procurer facilement ?
“Les Anons Français, avec qui nous collaborons, ont mis en place ce site http://anonfr.com/security où vous trouverez aussi les informations pour DDoS (ndlr: DDoS signifie en anglais “Attaque par déni de service” et permet de bombarder de requêtes un serveur pour qu’il ne supporte pas le trafic et lâche. Il ne s’agit pas de hacking en soi) . De nombreux autres documents sont disponibles sur le web ou sur nos reseau IRC“.
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2012
Répondre à ce commentairehttp://www.rtbf.be/info/emissions/article_pierre-defraigne-est-l-invite-de-matin-premiere?id=7464853&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2012
Répondre à ce commentairehttp://www.youtube.com/watch?v=e-JyePAVz0k
Une chanson dans laquelle tout est dit
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2012
Répondre à ce commentairehttp://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-28/la-justice-bruxelloise-au-bord-du-gouffre-893458.php
Même la justice vit l'austérité
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-28/la-belgique-etudie-la-fermeture-d-ambassades-893465.php
La diplomatie aussi
Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2012
Répondre à ce commentaireC'est la grève générale en Belgique
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2012-01-30/les-syndicats-emettent-une-premiere-euro-obligation-a-schuman-893676.php
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-edito?id=7486303&eid=5017893
dis avec humour cela pourrait être:
http://www.rtbf.be/info/media/video_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig-31-1-12?id=1598933&mediaset=rtbfinfo--matin-premiere&type=video
Écrit par : L'enfoiré | 30/01/2012
Répondre à ce commentaireeffectivement, on ne sait si il faut en rire ou en pleurer...
Écrit par : zelectron | 01/02/2012
Répondre à ce commentaireGardons l'humour.
L'humour est une idiotie intelligente, disait un certain David Katan, que je n'avais jamais entendu parlé. :-)
Écrit par : L'enfoiré | 01/02/2012
http://www.lecho.be/actualite/economie_politique_europe/Anonymous_s_en_prend_a_la_Grece.9156115-3323.art
Le groupe de pirates informatiques Anonymous a attaqué vendredi le site internet du ministère grec de la Justice pour protester contre la politique d'austérité de ce pays et contre son adhésion à des mesures internationales de lutte contre le piratage sur la Toile.
"Vous faites peser une nouvelle dictature sur votre peuple en permettant aux banquiers et aux monarques de l'Union européenne de le réduire en esclavage à la fois politiquement et économiquement", a accusé Anonymous dans une déclaration que l'on peut lire sur le site web du ministère grec de la Justice.
"La démocratie est née dans votre pays et maintenant vous la tuez", a-t-il ajouté.
Sous la férule de l'UE et du FMI, le gouvernement d'Athènes a mis en place un plan très sévère de restrictions économiques, et la Grèce, qui se retrouve avec près de 900.000 chômeurs, affronte une grave récession.
Les "hackers" d'Anonymous menacent de rendre inutilisables les sites du ministère, mais aussi ceux des médias du pays, jusqu'à ce que la Grèce se retire de l'Accord commercial anticontrefaçon (ACTA), signé le 26 janvier et qui crée des normes internationales pour la protection de la propriété intellectuelle et des droits d'auteur. La Grèce est l'un des 22 pays de l'UE à avoir contresigné ce texte multilatéral, dépeint par ses opposants comme une atteinte potentielle grave à la liberté d'expression et aux droits des utilisateurs de la Toile.
"L'ensemble des médias grecs seront la prochaine cible", a prévenu Anonymous, affirmant détenir "la plupart des mots de passe internes des sites web des médias" en question.
La police grecque a fait savoir qu'elle tentait de repérer d'où venait l'attaque cybernétique. "L'enquête est en cours. Nous sommes en train de remonter la piste électronique", a-t-elle indiqué.
Écrit par : L'enfoiré | 03/02/2012
Répondre à ce commentaireLa Chine n'a ni l'intention ni les capacités d'acheter l'Europe:
http://www.lesoir.be/actualite/monde/2012-02-03/la-chine-n-a-ni-l-intention-ni-les-capacites-d-acheter-l-europe-894817.php
Et, si l'Allemagne est championne en Chine, ce n'est pas dû au hasard dit l'Echo du 3 février.
Merkel est en Chine pour venter les mérites de l'euro... (on ne parle plus de DM)
En 1990, les échanges Allemagne-Chine plafonnaient à 6 milliards d'euros.
En 2011, ils dépassent les 132 milliards.
Passer maitre dans l'art de charmer les Chinois? Les Droits de l'Homme en Allemagne?
L'empire du milieu devient le 1er partenaire commercial de l'Allemagne.
5000 entreprises allemandes en Chine
900 françaises.
Les produits chimiques, les machines industielles, les belles bagnoles, exactement ce que la Chine n'a pas.
L'Allemagne a privilégié une logique collective multipliant les partenariats et les accords de coopération innovant.
BASF, Bayer.... avec l'appui des banques allemandes.
A partir de la France, il y a Alstom, Total, Citroen qui ont débarqué en chine en conquérants solitaires en bénéficiant d'une main d'oeuvre à bas prix.
Écrit par : L'enfoiré | 03/02/2012
Répondre à ce commentaireVoilà que le premier Di Rupo se fait connaitre en France
http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120203.OBS0584/portrait-elio-di-rupo-l-homme-qui-a-denoue-la-crise-belge.html
Écrit par : L'enfoiré | 04/02/2012
Répondre à ce commentaireAustérité , pas austérité, récession, relance etc....
Tout ça, c'est du vent crée par et pour des gourous financiers, politiques ou affairistes.
A 43 ans, je n'ai connu que la crise, le chômage et toutes ces conneries qui sont des pures fables car la réalité est beaucoup plus brut de décoffrage .
En revanche, la morale de la fable des abeilles est pur jus anarchiste.... Je parle pas d'anarchistes d'extrême gauche autonome LOL
Le souci, c'est que si tout le monde adhérait à la morale de cette fable l'honnêteté n’existerait plus donc la malhonnêteté et l'anarchie seraient la norme sociale.
On pourrait tous se mettre sur la tronche et la loi n'existerait pas, la démocratie non plus retour à la loi du plus fort ou du plus pourri.
C'est qui l'auteur de ce truc ? L'UMP à la sortie de l'un de ses nombreux élus qui a fait un passage devant le juge ? (L'UMP et ses larbins détiennent un record de France des entorses à la LOI...)
Il y a deux types de malhonnêteté. Celle qui se fait par nécessité et celle qui se fait pour entretenir sa pathologie antisociale.
La crise économique, c'est une fable, la vérité est celle là : "Il y a une guerre des classes, c'est un fait. Mais, c'est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner."
Warren Buffet, milliardaire américain, 1ère fortune mondiale en 2008.
Il faut bien un moyen de confisquer les acquis sociaux comme le préconise Serge Dassault, de la même classe sociale que Warrent Buffet :
http://www.lesmotsontunsens.com/dassault-et-les-chomeurs-les-histoires-d-argent-public-finissent-mal-mon-general-travail-assistes
http://www.lesmotsontunsens.com/interview-serge-dassault-president-itele-matinale-travail-35-heures-emploi
Le rêve de Dassault ?
Faire de nous des Chinois !
Il le dit lui-même. C'est sa référence suprême en matière de "société démocratique" .
Écrit par : Sun T | 04/02/2012
Répondre à ce commentaireUn petit texte ancien qui va très bien avec la fable
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/pas-de-mal-a-se-faire-du-bien.html
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2012
Le Trésor américain envisage de lancer une émission de bons à taux négatif
Après la Suisse, l’Allemagne, et le Royaume Uni, c’est au tour du Trésor américain d’envisager d’émettre des obligations à taux d’intérêt négatif.
Reuters rapporte que la perte de leur triple A, et le montant astronomique de la dette du pays qui a dépassé les 15.000 milliards de dollars n’empêche pas les Etats Unis d’être perçus comme une nation refuge, et que du coup, et suite à la demande des investisseurs, motivés par les développements de la crise de la dette en Europe, le Trésor américain envisage de lancer des émissions de bons à taux négatif. Pour ce faire, il doit changer la règlementation des émissions pour permettre les adjudications sur des bons à taux négatif.
Sur le marché secondaire (le marché des reventes de titres après leur première vente suite à l’émission), les bons du Trésor se revendent déjà parfois affectés d’un taux négatif. Cela signifie que les investisseurs considèrent que leur niveau de risque est si faible, qu’ils sont prêts à payer pour y investir leur argent.
La décision pourrait être prise en mai. Lundi dernier, le Trésor avait annoncé qu’il doit lancer un emprunt de 444 milliards de dollars d’ici le mois de mars, et qu’un autre emprunt de 200 milliards sera lancé dans le courant du second trimestre 2012.
http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=le-tresor-americain-envisage-de-lancer-une-mission-de-bons-a-taux-ngatif&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 06/02/2012
Répondre à ce commentaireEt Sarkozy, austère?
http://www.express.be/articles/?action=view&cat=vipsweek&item=mauvaise-semaine-pour-nicolas-sarkozy&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 10/02/2012
Répondre à ce commentairehttp://www.rtbf.be/info/emissions/article_ecomatin?id=7562363&eid=5017893
Pas de découplement entre pays émergents ety pays dit développés.
La crise européenne impacte les pays du BRIC.
Ralentissement du Brésil (fer, viande et soja). et une croissance de 3% en 2011.
Russie 4% avec dépendance du pétrole.
Chine aux environs de 8% en contraction avec risque d'être divisé par 2 en 2012.
Écrit par : L'enfoiré | 13/02/2012
Répondre à ce commentaireLa colère des Grecs
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-20359-La-colere-des-Grecs.htm
La fin du rêve : les 3 raisons qui expliquent pourquoi le projet européen est dans le marasme
Peu de temps avant l'invasion américaine de l'Irak, de nombreux manifestations anti-américaines avaient eu lieu dans des villes européennes, ce qui avait poussé le Français Dominique Strauss-Kahn à écrire dans un éditorial paru dans Le Monde qu’elles indiquaient qu’ « une nouvelle nation est née dans les rues de l'Europe - la nation européenne ». Finalement, DSK a eu tort, et de Brasilia à New Delhi, de Pékin à Washington, des gens considèrent que la chute de l'Europe n'est plus une possibilité, mais bien un processus qui a déjà débuté.
« Le danger que je vois… est celui d’une Europe devenant de plus en plus introvertie, et si préoccupée avec ses problèmes économiques internes, et de la zone euro en particulier, qu’elle court le risque de s’ensevelir prématurément dans une tombe économique, et donc politique sur le plan international », a affirmé récemment Kevin Rudd, le ministre des Affaires étrangères australien.
Les politiciens européens sont conscients que l’Europe est en péril. Elle est en train de perdre sa place dans le nouvel ordre mondial.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-fin-du-reve-les-3-raisons-qui-expliquent-pourquoi-le-projet-europeen-est-dans-le-marasme&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 20/02/2012
Répondre à ce commentaireEn Grèce, la solidarité s'organise
Le mois dernier, Ieronymos II, l’archevêque d’Athènes, a adressé une lettre au Premier ministre Lucas Papademos dans laquelle il a évoqué le risque d’une explosion sociale si les mesures d’austérité devaient être poursuivies. « L’insécurité, le désespoir et la dépression » sont dans tous les foyers, a écrit l’archevêque, qui a rappelé que les suicides étaient en hausse.
Cependant, on assiste aussi à l’émergence d’actions solidaires. Des réseaux sociaux et d’entraide économique ont fait leur apparition dans le pays, à l’exemple de ce que certains appellent déjà « la révolte de la pomme de terre » . Il y a quelques semaines, les fermiers de Nevrokopi, dans le nord du pays, ont vendu 24 tonnes de pommes de terre à prix coûtant sur internet. Ils ont rencontré un certain succès dans le pays. La municipalité de Pallini, près d’Athènes, a coordonné les achats de 270 tonnes de patates, dont la moitié a déjà été livrée et distribuée par les employés de la mairie en respectant l’ordre alphabétique pour éviter la pagaïe. Les pommes de terre sont vendues moitié prix, par rapport aux supermarchés. Devant cette concurrence imprévue, ceux-ci ont déjà baissé leurs prix.
475 éducateurs se sont portés volontaires au sein du groupe #tutorpool pour donner gratuitement du soutien scolaire aux enfants dont les parents ne peuvent plus assumer la dépense.
Constantinos Polychronopoulos, un ancien professionnel du marketing, s’est senti obligé de faire quelque chose lorsqu’il a vu deux enfants se battre dans la rue pour une pomme. Il a monté une association, « L’autre personne » qui sert 80 repas par jour dans les rues d’Athènes. « C’est pour donner le message aux politiciens, pas seulement de Grèce, mais aussi du monde, et que nous n’avons pas besoin d’eux », dit-il. « Nous n’avons plus les moyens de payer pour leurs erreurs ».
Mais toutes ces initiatives ne sont pas menées légalement. On voit aussi des anarchistes dévaliser des magasins pour la redistribuer ensuite sur les marchés.
Lors d’une étude de 2011, seulement 3% des Grecs avaient déclaré avoir fait du bénévolat au cours du mois précédent. C’était le pourcentage le plus faible des 153 pays qui avaient été soumis à l’enquête de l’oragnisation World Giving Index, publiée par Charities Aid Foundation. La Grèce arrivait en 3ème position des pays les moins généreux.
Calliope Charkianaki, une bénévole de 36 ans de l’association « L’autre personne », qui a perdu son emploi dans une boulangerie l’année dernière, ne se voit plus faire autre chose : « Je ne veux plus d’emploi. Pour quoi ? 300 euros ? Pour acheter quoi ? Je n’aime pas ça. Je préfère ne pas travailler du tout. Je trouverai un moyen. Je préfère être sans domicile fixe qu’être dans ce système ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=en-grece-la-solidarite-sorganise&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 16/03/2012
Répondre à ce commentaireEn 2011, les Belges ont économisé 119,7 millions d’euros grâce à plus de 124 millions de bons de réductions
Tout comme en 2010, les bons de réduction ont conservé la confiance des Belges en 2011 malgré une légère diminution. Selon les chiffres transmis par HighCo DATA Benelux cités par la RTBF, les citoyens belges ont présenté un total de 124 millions de bons de réduction lors de leurs achats, ce qui leur a permis d’économiser le montant global de 119,7 millions d’euros. Un bon de réduction équivaut à un euro de moyenne.
La société a expliqué que malgré la crise économique, les fabricants ont émis la même quantité de coupons que lors de l’année 2010. La valeur moyenne par coupon est en augmentation pour la troisième année consécutive. En 2010, la valeur moyenne du coupon équivalait à 0,88 euro, les Belges avaient présenté 143.871.980 bons de réduction pour une économie totale de 125.900.000 d’euros. On remarque donc une légère diminution par rapport à 2010. Par ailleurs, les e-coupons ont connu une croissance difficile dans notre pays.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=conso&item=en-2011-les-belges-ont-economise-1197-millions-deuros-grace-a-plus-de-124-millions-de-bons-de-rductions&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 23/03/2012
Répondre à ce commentaireEarth Hour, éteindre les lumières et allumer les smartphones
Pour sensibiliser aux changements climatiques, Earth Hour appelle aussi à se mobiliser sur les réseaux sociaux dont l'impact sur l'environnement n'est pourtant pas négligeable.
Earth Hour, éteindre la lumière et allumer les smartphones ?
Quelques instants avant le début de la Earth Hour de 2010, aux Philippines © AFP
Earth Hour appelle à éteindre les lumières pendant une heure, ce samedi soir. Initié par le WWF, le mouvement vise à sensibiliser au réchauffement climatique. De 20h30 à 21h30, les villes et les particuliers du monde entier (5200 villes dans 135 pays lors de la dernière édition) se plongeront dans le noir. À Bruxelles, par exemple, la tour Reyers et la basilique de Koekelberg seront plongées dans le noir, tandis que six stations de métro verront leur éclairage réduit.
Pour prolonger l'action au-delà des 60 minutes symboliques, Earth Hour appelle à la mobilisation sur les réseaux sociaux. « Nous avons besoin de votre aide pour obtenir les meilleurs clichés lorsque les lumières s'éteindront dans le monde entier. Rejoignez notre groupe Flickr Earth Hour 2012 », dit le site de l'événement, qui incite également à poster des vidéos sur Youtube, à s'engager sur Twitter, MeetUp ou Pinterest. Internet, un bon moyen pour créer une vraie communauté afin de sensibiliser chaque jour davantage à la protection de l'environnement.
Un objectif louable, certes, mais l'utilisation des nouvelles technologies de l'information peut paraître paradoxale puisque ces outils suscitent d'énormes consommations d'électricité et donc de rejet de CO2 dans l'atmosphère. Pour poster sur Facebook ou Twitter, il faut effectivement utiliser un smartphone, un PC ou une tablette. De l'énergie est nécessaire pour fabriquer ces appareils ainsi que pour les recharger, mais également pour alimenter les innombrables serveurs et databases, où les données sont stockées.
Les nouvelles technologies pèseraient 2 % des émissions mondiales de CO2
Difficile de chiffrer l'impact des réseaux sociaux sur l'environnement. En 2008, le cabinet Bio Intelligence Service avait estimé que les nouvelles technologies représentaient quelque 2 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, soit l'équivalent du secteur aérien, comme le note AFP.
Selon une étude réalisée en 2011 par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), une entreprise de 100 personnes dont chaque employé enverrait 33 mails par jour générerait 14 tonnes équivalent CO2 par an (en Belgique on est à 9,8 tonnes par habitant par an en tout…) ! Selon la même étude, une recherche sur internet équivaudrait à 10 grammes de CO2. Et dans le même ordre d'idées un tweet pèse 0,02 gramme équivalent CO2, comme l'a indiqué Raffi Krikorian, directeur de l'infrastructure du site. 340 tweets sont envoyés chaque jour.
Mais ces derniers temps les géants de l'internet font de plus en plus d'efforts, sans doute suite aux efforts des ONG de l'environnement. C'est ainsi que, selon Greenpeace, Facebook a récemment décidé d'opter pour l'énergie verte. En octobre dernier, l'entreprise a annoncé avoir choisi une ville suédoise pour édifier son premier centre de stockage de données en Europe. La fraîcheur du climat permettra de refroidir plus facilement les serveurs, limitant la consommation d'énergie.
Une action davantage symbolique
Selon Andy Ridley, cofondateur et directeur exécutif de l'opération Earth Hour, « l'objectif n'est pas combien d'émissions seront évitées durant cette nuit-là, mais davantage d'engager particuliers, organisations et gouvernements vers un objectif plus large de s'assurer un avenir durable ». En Belgique, le WWF recense jusqu'à présent quelque 2500 participants.
http://www.lesoir.be/lifestyle/air_du_temps/2012-03-30/earth-hour-eteindre-la-lumiere-et-allumer-les-smartphones-906047.php
Écrit par : L'enfoiré | 31/03/2012
Répondre à ce commentairePour la France et le programme de Nicolas Sarkozy
http://www.lesoir.be/actualite/france/2012-04-05/sarkozy-veut-un-effort-budgetaire-de-53-milliards-d-euros-907316.php
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2012
Répondre à ce commentaireUne « manif de droite » en faveur de l'austérité
vendredi 06 avril 2012, 18:01
Une manifestation décalée en faveur de l'austérité s'est tenue à Bruxelles vendredi. Les revendications du Cercle des Citoyens Austères, l'organisateur : « une Europe ultra-libérale, la fin de l'Etat-providence et de l'assistanat social ! ». Ou tout le contraire ?
« Osons l'austérité », voilà le message de cette manifestation organisée dans le centre de Bruxelles vendredi après-midi. « Sous prétexte que nos entreprises et nos banques seraient à l'origine de la crise, les organisations appuyées par des mouvements populaires se mêlent de politiques économiques. Ils profitent de la situation pour critiquer les mesures d'austérité européennes, la baisse du pouvoir d'achat des salariés, la réduction des pensions ou la suppression des allocations de chômage », précise le Cercle des Citoyens Austères, sur son blog.
Une bonne centaine de manifestants, parés de leurs plus beaux habits, s'étaient donné rendez-vous devant le Palais de Justice de Bruxelles à 15h. Tout de suite le ton est donné : « On va donner deux ou trois mois à Elio Di Rupo et bientôt son nœud de papillon deviendra bleu. »
Une fois le cortège parti vers le quartier Louise, des slogans, plus provocateurs les uns que les autres, sont lancés : « Plus de répression, moins de prévention », « Nucléaire, oui merci », « Moins de fonctionnaires, plus de milliardaires », « Le chômage, c'est du gaspillage » ou encore « Baisse de la TVA sur le foie gras ».
Et quand les manifestants passent devant le Quick, c'est un hourra général. Les clients présents à la terrasse, médusés, ont pu entendre « On veut du Quick dans nos cantines » ou « On aime, on aime, les OGM ».
Un « incident » fut tout de même à déplorer lors de la manifestation. Lors de la minute de silence à la gloire du Roi Léopold II qui a « exploité, à juste titre d'ailleurs, les ressources de la République Démocratique du Congo », un manifestant a eu l'audace de crier « Vive la gauche ». Il fut immédiatement arrêté par le « faux » service de sécurité.
Car rien de tout ceci n'est évidemment sérieux. Ce que le Cercle des Citoyens Austères dénonce, ce sont les « dérives libérales qui pourrissent notre ozone à tous ». Pour transmettre son message, le collectif a choisi de choquer, voyant que les manifestations classiques n'aboutissent généralement pas à grand chose. Et l'objectif est plutôt réussi, les passants hésitant souvent entre rire et indignation. Une nouvelle manière de
http://www.lesoir.be/regions/bruxelles/2012-04-06/une-manif-de-droite-en-faveur-de-l-austerite-907556.php
Écrit par : L'enfoiré | 07/04/2012
Répondre à ce commentaireLa réaction entre rire et indignation n'est-elle pas teintée d'approbation partielle ?
Le couteau entre les dents ne plait pas à tout le monde.
Il y a aussi des gens qui se complaisent dans la frugalité comme d'autres dans le gaspillage... et ce n'est pas forcément une question de revenus.
Écrit par : zelectron | 07/04/2012
Répondre à ce commentaireSalut Zelectron,
Nous sommes dans un monde qui ne vit que dans la dichotomie: gauche - droite.
Cela m'énerve superbement.
Il y a cette maxime "in medio stat virtus" qui me revient à l'esprit.
Ce matin, je me suis rappelé d'un très vieil article que j'avais mis dans la rubrique parodie.
"Pas de mal à se faire du bien"
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/pas-de-mal-a-se-faire-du-bien.html
Cela m'a amusé de le relire.
Écrit par : L'enfoiré | 07/04/2012
France: le maître du monde
La campagne présidentielle française est fatigante, les déplacements, les meetings, les télés, les dossiers à connaître, ce n'est pas humain comme rythme. Et comme les candidats restent précisément des êtres humains, parfois ils ont besoin de détente, besoin de jouer à "on disait que j'étais le maître du monde et le maître de l'Europe".
Alors les différents candidats jouent: la France, dit l'un des prétendants, va sortir de l'espace Schengen parce qu'il y a trop d'immigrés illégaux et, c'est bien connu, avant Schengen, il n'y avait pas d'immigrés illégaux.
Bien sûr, sortir de Schengen c'est impossible dans l'état actuel des traités. Mais quand on est maître du monde et de l'Europe, forcément on s'en fiche des règles du jeu.
Certains candidats veulent aussi sortir de l'Euro parce que ce sera plus facile ensuite de remettre en route la croissance en dévaluant le franc français.
Bien sûr, la dette française elle restera en euros et donc sera encore plus difficile à rembourser.
Mais quand on est le maître du monde et de l'Europe, on s'en fiche, on ne rembourse pas sa dette et d'ailleurs on s'en fiche aussi si ensuite les méchants marchés se méfient de la France.
Le gel du budget ou sa diminution.
Certains candidats veulent aussi geler le budget européen ou même le diminuer de deux tiers. Oui mais attention tout en maintenant à son niveau actuel la politique agricole commune si chère à la France.
Bien sûr, les autres états membres vont peut être se demander pourquoi les économies indispensables si on gèle le budget européen ne touchent pas la politique agricole commune et peut-être même que ça va les énerver.
Mais quand on est le maître du monde et de l'Europe, précisément on est maître du monde les autres ne comptent pas.
Et à peu près tous les candidats vont aller trouver Angela Merkel pour lui dire que ça suffit comme ça, qu'il faut exiger de la Banque Centrale Européenne qu'elle se secoue un peu pour aider les États membres.
Bien sûr, Angela Merkel, ses députés et sa Cour constitutionnelle ne sont pas seuls à exiger une austérité suicidaire et, pour le moment, personne n'est arrivé à les faire changer d'avis mais précisément quand on est le maître du monde et de l'Europe, il suffit de décider.
C'est vraiment chouette d'entendre parler d'Europe dans une campagne électorale nationale mais les candidats jouent avec le feu. Qui va expliquer aux Français, ensuite, pourquoi la France ne sortira pas de Schengen, pourquoi la France ne sortira pas de l'euro, pourquoi la France n'imposera rien du tout à la banque centrale européenne.
Pas du tout parce que ça ne se fait pas, après tout la France fait ce qu'elle veut d'elle même. Mais en allant au clash seule, en faisant croire qu'elle peut imposer ses vues juste parce qu'elle est la France et que la France, monsieur, c'est sacré, elle se décrédibilise elle même. Elle a besoin des autres Européens, ce sont ses clients, ses partenaires, ses alliés. Mais tout cela les candidats à la présidentielle le savent fort bien, et dès le 6 mai prochain, le jeu s'arrêtera et l'Europe passera en France, du rayon "défouloir amusant" au rayon "quotidien pas très sexy à gérer sérieusement en coopération avec les autres Etats".
Anne Blanpain
Source: http://www.rtbf.be/info/chroniques/chronique_france-le-maitre-du-monde-anne-blanpain?id=7750462&chroniqueurId=5036153
Écrit par : L'enfoiré | 19/04/2012
Répondre à ce commentaireÇa fait une bonne décennie que la France en tant que grande puissance économique planétaire s'écroule (avec d'autres hélas), pour exister il lui faut se comparer à ses voisins européens et le moins possible à l'Allemagne. Les candidats pour certains le savent d'autres l'ignorent (ou font semblant). La chute fut rapide mais la remontée risque de se faire attendre plus qu'aucun économiste* n'ose le dire, et ce, pour bien d'autres pays. L'aspect le plus mortifère de cette question est l'attitude spéculative effrénée des banques et établissements financiers qui se moquent des outils productifs des industries y compris agroalimentaires en dehors du fait de jouer avec les matières premières à leurs seuls profits associés avec les petits boursicoteurs trépignants, veules et cupides!
*de peur de jouer les Cassandre ou porteurs de mauvaises nouvelles qu'on exécutait jadis...
Écrit par : zelectron | 19/04/2012
Répondre à ce commentaireJe ne vais pas écrire un article sur les élections françaises. Ce ne serait que le nième +1 et ce serait loin d'être original.
Cela ne veut pas dire que l'on ne suit pas comme un match cette élection.
Anne Blanpain est notre spécialiste de l'Europe par excellence.
Il n'y a à mon avis, qu'un pays qui a fait exception c'est l'Argentine. Un peu le Brésil, tout en faisant, le jeu des grandes puissances. Une résistance qui dans un marché mondialisé oblige de ne pas trop 'visiblement' pousser le bouchon trop loin car ce marché réagirait en poussant la monnaie locale vers le haut, ce qui empêcherait de rester compétitif.
Le plan de bataille des financiers est déjà en place, attentiste.
Vidéo: http://vimeo.com/40577072
Vous allez, en France, revivre le début des années Mitterrand, 81-82, et puis revoilà, la pierre angulaire qui revient comme un boomerang.
C'est beau de se voir rajeunir de 30 ans non?
Écrit par : L'enfoiré | 19/04/2012
Guy, je souscris largement à ce qu'écrit Anne Blanpain. Mais je ne suis pas aussi enthousiaste que de revivre les mitterranderies suffocantes de 81-82, sauf à rajeunir dans d'autres circonstances :-)
Écrit par : zelectron | 19/04/2012
Répondre à ce commentaireVoici, l'appréciation de l'extérieur
http://www.lesoir.be/dossiers_speciaux/special2/2012-04-19/ils-doivent-apprendre-le-francais-avant-d-entrer-en-france-910341.php
Écrit par : L'enfoiré | 19/04/2012
La Belgique, ce bon élève si riche?
La vie dans les marchés n’est pas comme dans les romans de la Comtesse de Ségur. La vertu n’est pas toujours récompensée.
Aujourd’hui on se réjouit, à bon droit, de la baisse spectaculaire du taux belge. Moins de 3 %, on n’avait pratiquement jamais vu cela.
C’est une excellente nouvelle pour l’Etat, qui se finance moins cher, et une sorte de consécration : notre pays qui était menacé voici quelques mois encore de faire partie des « parias », relégués aux côtés du Portugal, de l’Irlande… est rentré dans le club des pays forts, de ceux qui ne craignent pas la crise.
Mais pourquoi ? Certes, nous disposons enfin d’un gouvernement, qui a pris des mesures d’austérité. Une vacance du pouvoir et un dérapage budgétaire auraient été très mal perçus.
Certes, nous collons économiquement à l’Allemagne.
Mais pourquoi des pays qui sont des modèles de vertus et de rigueur, qui appliquent à la lettre les programmes d’austérité draconiens qui leur sont imposés, continuent-ils, eux, d’être à ce point stigmatisés ? L’Irlande depuis trois ans se coupe bras et jambes pour respecter les lignes de force tracées par le FMI et la Commission. L’Espagne sabre et sabre encore dans ses dépenses. Le Portugal se voit félicité par l’Europe pour ses réformes. Or, aujourd’hui, pour emprunter à dix ans, l’Espagne doit payer 6,3 %, l’Irlande 8,2 %, le Portugal 12,2 %… On s’en souvient, la Belgique aussi affichait un moment un taux à 10 ans de plus de 6 %. C’était en novembre. Mais si la pression est retombée rapidement, ce n’est pas uniquement parce que nous avons juré-craché de réduire notre déficit. C’est aussi parce qu’Yves Leterme a lancé alors son fameux appel à l’épargne. En quelques jours, l’Etat a récolté plus de 5 milliards. Le pays a alors montré ses muscles. Il a dit au marché : vous pouvez toujours venir… Oui, nous avons une dette publique de près de 100 % du PIB, mais avec leurs 225 milliards sur les livrets d’épargne, les ménages belges peuvent sans problème subvenir aux besoins de l’Etat.
Pour sauver la zone euro, aujourd’hui, la vertu seule ne suffit pas. Il faut la richesse. C’est pour cela que la croissance doit revenir, rapidement, à l’agenda européen.
http://www.lesoir.be/debats/editos/2012-05-26/la-belgique-ce-bon-eleve-si-riche-918139.php
Écrit par : L'enfoiré | 27/05/2012
Répondre à ce commentaireEt, si...?
La Grèce ne disposera que de 46 heures pour sortir de l'euro
Si elle décide de sortir de la zone euro, la Grèce ne disposera que d’une fenêtre de 46 heures pour le faire. C’est ce qui ressort de la synthèse des scenarii rédigés par 21 analystes, chercheurs et économistes, selon le journal grec Ekathimerini. Ces 46 heures correspondent au laps de temps qui s’écoulerait durant le week-end entre la fermeture de la bourse de New York le vendredi et l’ouverture de la bourse de Wellington en Nouvelle-Zélande le lundi suivant. Pendant ce délai, la Grèce devra calmer les troubles civils, tout en organisant le défaut du pays, mettre en place la nouvelle devise, recapitaliser les banques, stopper la fuite des capitaux et trouver un moyen de payer les services publics sans pouvoir compter sur le fonds de sauvetage de l’Europe.
Cela passera par le gel de tous les comptes bancaires, l’envoi de soldats aux frontières pour empêcher les fuites de capitaux, et le tamponnage des billets d’euros avec la mention « drachmes » à titre provisoire en attendant de faire imprimer la nouvelle monnaie.
Faciles à décrire, ces opérations pourraient dépasser un gouvernement récent dans un pays qui a nécessité un sauvetage par ses partenaires de la zone euro à deux reprises depuis 2010, parce qu’il ne pouvait pas gérer ses finances publiques.
Erik Nielsen, l’économiste en chef de la banque Unicredit SpA à Londres, est quant à lui très pessimiste : « Je suis totalement convaincu qu’ils seront incapables d’orchestrer une sortie organisée. C’est un pays qui ne parvient pas à appliquer des lois, donc comment pourraient-ils se mettre d’accord secrètement pour imprimer de la monnaie, contrôler les banques, contrôler les mouvements de capitaux et imaginer que cela puisse se passer de façon organisée ? C’est complètement impossible. »
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-grece-ne-disposera-que-de-46-heures-pour-sortir-de-leuro&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 27/05/2012
Répondre à ce commentaireLe caricaturiste Vadot cherchait à afficher le nom du suivant sur un des arbres pris par la tempête. Après Chypre... la Slovénie.
"Au suivant" comme chantait Jacques Brel
Écrit par : L'enfoiré | 04/07/2012
Répondre à ce commentaireLa Slovénie, l'ex-bon élève qui manie l'euro depuis 5 ans. Maladie chronique diagnostiquée comme pour les autres par un secteur bancaire déficitaire, non performant qui a besoin d'une recapitalisation, par une fièvre immobilière et qui aurait besoin d'une cure d'austérité.
De l'autre côté de l'Atlantique, Barak Obama aimerait bien pour des raisons électorales réduire le déficit à 5,5% du PIB. Le FMI lui suggère d'au contraire de se contenter d'un déficit de 6,25%. Changement d'optique et de perspectives.
Écrit par : L'enfoiré | 04/07/2012
Les cassandres partisans de l'austérité se trompent : il faut emprunter davantage
Pendant des années, des gens sérieux ont averti des conséquences néfastes liées aux déficits budgétaires importants, comme l’historien Niall Ferguson, qui avait prédit que le « tsunami d’émission de dette » allait provoquer une montée des taux d’intérêt sur les bons du Trésor américains, en mai 2009, ou les déclarations du co-président de la commission sur le déficit d’Obama, Erskine Bowles, qui avait affirmé en mars 2011 que les marchés allaient « dévaster » les Etats Unis si rien n’était fait pour résoudre leur problème de déficit.
Ces cassandres se sont trompés, visiblement, affirme Paul Krugman dans son éditorial du New York Times. Krugman est un économiste néo-keynésien lauréat du Prix Nobel d’Economie en 2008. En fait, ce que l’on observe, c’est que les taux d’intérêt sur les dettes souveraines sont au plus bas, et que les Etats Unis ne sont pas les seuls à profiter de cet état de fait.
Il rappelle que les obligations souveraines sont indexées sur le niveau des prix à la consommation, et que les investisseurs n’ont donc pas à redouter qu’elles se déprécient sous l’effet de l’inflation. En plus de cette protection, normalement, les investisseurs réclament une rémunération pour les fonds qu’ils prêtent aux Etats, et précédemment, le taux d’intérêt sur les bons du Trésor à 10 ans corrigés de l’inflation était d’environ 2%. Aujourd’hui, ils n’est plus que de –0,6%. Les investisseurs sont prêts à payer pour acquérir ces bons, parce qu’ils considèrent que leur argent est en sécurité.
On a souvent expliqué ce phénomène des taux bas par le rachat des bons du Trésor par la Fed. Mais cette explication s’est avérée fausse lorsque la Fed a suspendu ces achats l’été dernier.
Pour Krugman, ce à quoi nous assistons est ce qu’on appelle un « deleveraging shock », un choc de désendettement, qui se produit lorsque tous les opérateurs se désendettent en même temps. Aux Etats Unis, les emprunts des ménages ont chuté, constate-t-il ; les entreprises ont des excédents de trésorerie, parce que, comme les ventes sont faibles, elles n’ont aucune raison de réaliser des investissements pour augmenter les capacités. En conséquence, peu de placements sont disponibles pour les investisseurs qui ne savent plus où mettre leur argent. Ils acceptent donc d’acquérir de la dette gouvernementale, même à bas taux de rendement, faute d’alternatives.
Lorsque les taux de rendement sont aussi bas, les Etats sont incités à emprunter, mais pour Krugman, ce n’est pas un problème, ils ne devraient pas s’obséder avec la maîtrise de leurs déficits de court terme, et c’est une folie de licencier des employés de l’Etat et d’abandonner les projets d’infrastructure alors que les conditions d’emprunt sont aussi favorables.
Bien sûr, les Etats Unis ont un problème de déficit budgétaire à long terme, et ce problème devra être résolu, en freinant les dépenses de santé, par exemple. Mais comme Keynes l’a enseigné, il est judicieux d’emprunter lorsque l’argent n’est pas cher pour investir sur l’avenir. Et l’expérience européenne montre qu’il ne faut pas mener une politique d’austérité dans un contexte de crise économique.
Négligeons les cassandres qui se sont trompés sur tout. « Actuellement, même les marchés financiers nous disent que nous devrions nous concentrer sur les emplois et la croissance », affirme-t-il.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=les-cassandres-partisans-de-lausterite-se-trompent-il-faut-emprunter-davantage&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 02/08/2012
Répondre à ce commentaireGrève dans quelques pays d'Europe: un « prix Nobel de l'austérité » remis à Barroso
La circulation ferroviaire est à l'arrêt en Belgique, le trafic international est perturbé. On note de fortes perturbations sur le réseau TEC, mais la STIB et De Lijn roulent normalement. Des manifestations ont commencé à Bruxelles devant le siège de la Commission européenne.
En Belgique, cette journée prend plusieurs formes, de la grève de 24h aux actions de sensibilisation en passant par des actions symboliques et des distributions de tracts. La FGTB et la CSC n'ont pas appelé à la grève générale, mais c'est néanmoins ce qu'ont décidé la CGSP et les Métallos Wallonie-Bruxelles de la FGTB ainsi que les régionales de la FGTB de Liège-Huy-Waremme, de la région du Centre, de Verviers et Communauté germanophone et de la province de Luxembourg.
Manifestations à Bruxelles
A Bruxelles, des actions symboliques sont menées en front commun syndical: tout d'abord un tour des ambassades (de Chypre, du Portugal, d'Irlande, d'Espagne, d'Allemagne et de Grèce) à l'appel de la CES et des syndicats belges CSC, FGTB et CGSLB; ensuite à 12h, un rassemblement devant la Commission européenne. A midi, une délégation de leaders de la CES et des trois grands syndicats belges rencontrera le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso. Un "prix Nobel de l'austérité" sera remis à la Commission européenne.
Selon le secrétaire général de la FGTB Bruxelles, entre 500 et 600 personnes manifestent à Schuman à la convergence des deux manifestations. "On note un peu de nervosité car les gens sont inquiets mais a part quelques jets d'oeufs sur embrassades rien de grave...".
La police refuse de communiquer sur les chiffres, mais pour la CGSLB, l'important n'est pas le nombre mais "l'unité européenne syndicale". Ils désirent un contrat sociel pour l'Europe "et pas seulement un contrat fiscal qui est entrain de faire tomber le système".
Pas de problème particulier sur les routes
Il n'y a pas de problème particulier rencontré à 10h00 sur les routes, a annoncé le centre d'informations routières Perex. "Nous sommes dans un début de journée classique", explique-t-on à Perex. Les ralentissements habituels sont observés aux endroits habituels.
Sur l'E40, c'est un peu encombré à partir d'Alost en venant de Gand, et d'Haasrode, en venant de Liège. "Sur l'E411, cela commence à bloquer à Rosières. A Tubize, la circulation ralentit sur l'E429. Et sur l'E19, c'est à partir de Zemst. Des situations que l'on rencontre finalement tous les jours à cette heure", a résumé le centre.
Le rail à l'arrêt
Le secteur ferroviaire a lui été le premier touché mardi soir. La grève de 24 heures sur le rail, débutée mardi à 22h00, se fait fortement sentir mercredi matin.
En Wallonie, mis à part quelques trains entre Jemelle et Luxembourg ainsi qu'entre Dinant et Bertrix, aucun train ne roule.
A Bruxelles, les arrêts Bruxelles-Midi et Bruxelles-Central ne sont pas desservis. La circulation des trains est interrompue entre Bruxelles-Midi et Bruxelles-Nord. En outre, tous les trains de pointe vers Bruxelles sont supprimés. "Le problème est que les trains qui arrivent de Flandre sont bloqués à Bruxelles-Nord, ce qui risque de rapidement provoquer une saturation", explique un porte-parole d'Infrabel. Par ailleurs, un piquet de grève est situé devant la cabine de signalisation de Bruxelles-Midi, ce qui risque d'avoir des répercussions sur la circulation de trains internationaux Thalys et Eurostar. Selon un porte-parole d'Infrabel, la circulation des trains connaîtra vraisemblablement de lourdes perturbations toute la journée de
mercredi.
En Flandre, des trains circulent mais plusieurs suppressions de trains sont tout de même enregistrées en raison du mouvement, selon d'Infrabel.
Le réseau TEC au ralenti
En Wallonie, il y a des perturbations sur le réseau du groupe TEC. Par contre, à Bruxelles et en Flandre, les trams, bus et métros de De Lijn et de la STIB roulent normalement.
Les Thalys supprimés vers l’Allemagne
En ce qui concerne les liaisons internationales, tous les trains Thalys de et vers l’Allemagne sont supprimés mercredi. Par ailleurs, un piquet de grève est situé devant la cabine de signalisation de Bruxelles-Midi, ce qui risque d'avoir des perturbations sur les Eurostar et Thalys en direction de Londres, Amsterdam et Paris.
Plusieurs vols vers le sud de l'Europe annulés
Plusieurs vols vers l'Espagne et le Portugal ont été annulés à partir de l'aéroport de Bruxelles. L'aéroport national conseille aux voyageurs de se renseigner sur son site internet avant de se diriger vers Zaventem. Du côté de Charleroi, seul un vol vers Marseille a été retardé d'une heure suite à des actions syndicales en France.
Poste: peu d'impact sur le tri
La poste assure normalement son travail. Seule la poste de Liège, le seul réellement touché par la grève, n'a vu que 70% du courrier trié. Tout le monde en province de Luxembourg et de Liège recevra son courrier mercredi, sauf à La Roche qui aura son courrier un peu plus tard dans la journée, explique-t-on du côté de Bpost. A Bruxelles, 90% du courrier a été trié.
La « journée européenne d’action et solidarité » vise à dénoncer les mesures d’austérité en vigueur dans plusieurs pays européens, à demander des emplois de qualité, une solidarité économique entre les pays d’Europe et la justice sociale. Elle prend la forme de grève générale en Italie, en Espagne, au Portugal et en Grèce. En Belgique, l’ampleur et la nature des actions varient en fonction des régions et des secteurs.
http://www.lesoir.be/119334/article/actualite/belgique/2012-11-14/gr%C3%A8ve-un-%C2%AB-prix-nobel-l-aust%C3%A9rit%C3%A9-%C2%BB-remis-%C3%A0-barroso-direct
Écrit par : L'enfoiré | 14/11/2012
Répondre à ce commentaireManifestation aujourd'hui des étudiants.
https://picasaweb.google.com/104191234223077588730/TresChereAusterite
Écrit par : L'enfoiré | 18/11/2012
Répondre à ce commentaire'L'austérité est une conséquence, et non une punition'
La semaine dernière, une équipe d’économistes de l’Université du Massachussetts a découvert que des erreurs de calcul, et notamment une erreur d’encodage dans un tableau Excel, avaient entaché les travaux des économistes Carmen Reinhart et Kenneth Rogoff. Les recherches de ces derniers avaient indiqué qu’au-delà d’un endettement de 90% du PIB, la croissance d’un pays est fortement ralentie. Beaucoup de tenants des politiques d’austérité s’étaient appuyés sur ces conclusions pour prôner des coupes budgétaires dans les pays les plus endettés, notamment Olli Rehn, le vice-président de la Commission Européenne en Europe.
Cette découverte a déclenché une polémique d’ampleur internationale, et les économistes keynésiens sont montés au créneau pour dénoncer les effets néfastes des politiques d’austérité qui ont été menées.
Le Président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso, a enfoncé le clou avant-hier lorsqu’il a déclaré « Même si je crois que cette politique est fondamentalement bonne, je pense qu’elle a atteint ses limites », évoquant la politique d’austérité qui a été appliquée dans certains pays d’Europe. « Pour réussir, une politique doit non seulement être bien conçue, mais elle doit aussi avoir un minimum de soutien politique », a-t-il ajouté.
Mais pour Graham Summers, qui écrit une newsletter quotidienne pour les marchés boursiers, « Gain, Pains, and Capital », les problèmes de l’Europe ne sont pas dépendants du choix des dirigeants entre une politique de relance, ou une politique d’austérité, mais ils proviennent de la démographie de l’Europe, et de la solvabilité des banques.
« La zone euro est l’union de 17 pays avec des populations vieillissantes, à qui l’on a promis d’importants bénéfices sociaux et pensions de retraite, et qui commencent à faire la queue pour encaisser leurs chèques alors même qu’une bulle immobilière est en train d'éclater, menaçant tout leur système bancaire », écrit-il. «Ayant exploité toutes les ficelles qu’elle ne pourra de toute façon jamais espérer atteindre, (à la fois sur le plan personnel ou national) l’Europe joue donc maintenant avec des idées telles que la croissance et l’austérité, comme si les politiciens de l’UE pouvaient simplement tirer sur différents leviers à des niveaux macroéconomiques pour faire redémarrer le moteur de l’économie de l’UE.
Le fait est que le seul moyen pour l’Europe de résoudre ses problèmes serait de se retrouver en situation de surplus budgétaire et de générer des taux de croissance de son PIB de plus de 3% par an pendant au moins 5 ans. Ce serait la croissance. Mais la probabilité que l’Europe le fasse est inférieure à 1% », conclut-il.
« L’austérité est une conséquence, et non une punition », écrit quant à lui l’auteur et conseiller financier John Mauldin, dans sa newsletter hebdomadaire « Thoughts From the Frontline ».
Keynes préconisait que les gouvernements dépensent de l’argent pour stimuler l’économie en situation de récession pour contrebalancer les effets du ralentissement économique, et ce conseil a été largement suivi par beaucoup de gouvernements, rappelle-t-il. Mais ce que beaucoup de pays ont oublié, c’est que Keynes conseillait également de rembourser les dettes ainsi générées dès que les temps redevenaient meilleurs. Les néo-keynésiens ont raison de dire que l’austérité provoque un ralentissement de la croissance à court terme, affirme-t-il. Mais la raison pour laquelle vous devez le faire, c’est que vous n’avez pas réduit votre endettement pendant les bonnes années.
« Un pays perd accès à la possibilité d’emprunter de l’argent à bon compte lorsqu’il est excessivement endetté et qu’il perd la confiance des prêteurs auxquels la dette doit être remboursée. Les prêteurs ne sont pas assis dans des clubs à discuter de la manière de « punir » un pays en exigeant l’austérité ; ils décident tout simplement de ne plus lui prêter d’argent. L’austérité est ce qui se produit lorsque qu’un pays tente de convaincre les prêteurs qu’il va changer et qu’il fait des efforts pour restaurer la confiance », écrit-il.
« Vous évitez l’austérité en n’empruntant pas et en ne consommant pas en premier lieu. Lorsque le marché a perdu la confiance, vos choix sont plutôt limités. Si vous faites défaut, alors vous vous exclurez du marché pendant un certain temps et vous vous exposez à une récession rapide et profonde parce que le gouvernement ne pourra plus payer les salaires des fonctionnaires, ni fournir de soins de santé, etc. Si vous choisissez de continuer à emprunter, vous devrez mettre en place un changement de politique pour permettre de restaurer la confiance, ou trouver quelqu’un qui accepte de vous prêter de l’argent à de meilleures conditions ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=lausterite-est-une-consquence-et-non-une-punition&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 01/05/2013
Répondre à ce commentaireSi vous pensez que l'austérité a assez duré en France et en Belgique, voici deux graphiques pour clarifier les choses
« L'austérité c'est fini», a déclaré le ministre français de l’Economie et des Finances, Pierre Moscovici, dimanche dernier dans l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-I>Télé-Le Parisien. Le ministre considère que le délai de deux ans que la Commission Européenne a accordé à la France pour lui permettre de ramener son déficit public à 3% du PIB signe la fin de la logique d’austérité qui prévalait jusqu’alors. «L'austérité c'est fini, le sérieux ça continue », a dit le ministre.
A la fin du mois d’avril, le journal Le Monde se demandait pourtant si l’on pouvait réellement parler d’austérité en France, sachant que depuis 2002, plusieurs gouvernements s’étaient fixé l’objectif de ramener le budget de l’Etat à l’équilibre, et que cela faisait donc 10 ans que l’on demandait aux Français de faire des efforts. Mais avec des dépenses gouvernementales qui atteignent 57% du PIB du pays, on ne peut pas dire que les Français ont connu l’austérité, concluait le journal.
Ce n’est que depuis l’année dernière que le pouvoir d’achat des ménages a commencé à se réduire, en raison de l’alourdissement de la pression fiscale initiée par le précédent gouvernement de Nicolas Sarkozy, et qui s’est intensifiée depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande.
Un fait que Geert Noels (Econopolis) confirme aujourd'hui sur Twitter avec un graphique qui indique clairement que les dépenses publiques de nos voisins ont augmenté bien plus rapidement que leur PIB au cours des six dernières années. « Quelle austérité ? » se demande l’économiste belge. « La France achève quelque chose qu’elle n’a jamais commencé ».
Pour voir les graphiques suivez le lien:
http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=si-vous-pensez-que-lausterite-a-assez-dur-en-france-et-en-belgique-voici-deux-graphiques-pour-clarifier-les-choses&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_
Écrit par : L'enfoiré | 07/05/2013
Répondre à ce commentaire'Des échecs flagrants': le mea culpa du FMI à propos du sauvetage grec
Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier un rapport qui avait initialement été estampillé 'strictement confidentiel', à la suite de sa révélation par le Wall Street Journal. Dans ce rapport, l’organisation reconnait s’être trompée et avoir sous-estimé les dégâts infligés à la Grèce par la politique d’austérité qu’elle lui a imposée, ce qui s’est concrétisé par des « échecs flagrants ». Il concède que la Grèce ne satisfaisait pas les conditions de soutenabilité requises pour obtenir un prêt, et qu’il a abaissé ces critères pour permettre à la zone euro de gagner du temps et éviter l’éclatement de la zone euro.
Sur les 3 dernières années, les dirigeants du FMI, incluant sa directrice, Christine Lagarde, ont répété constamment que la dette de la Grèce était supportable, et qu’elle pourrait être totalement remboursée à terme. Mais selon ce document, les incertitudes qui entouraient le plan de sauvetage grec étaient si grandes que les officiels du FMI refusaient de s’engager sur cette question.
Le rapport estime que le gagnant réel du plan de sauvetage de 2010 a été la zone euro plutôt que la Grèce, parce qu’il a permis la création du pare-feu permettant de protéger les autres Etats-membres vulnérables et d’éviter la propagation de la crise dans le monde. Une restructuration immédiate, en 2010, aurait coûté moins cher aux contribuables européens, puisque l’argent emprunté a finalement servi à rembourser des créanciers privés et qu’il n’a pas permis d’alléger la dette grecque, mais simplement de substituer de nouveaux créanciers, la zone euro et le FMI, aux anciens créanciers privés. « Une restructuration plus précoce de la dette aurait pu alléger le fardeau de l’ajustement de la Grèce et contribuer à éviter une contraction aussi spectaculaire de la production », indique-t-il.
Le rapport sous-entend également que le FMI s’est laissé influencer par la zone euro, et qu’il a perdu de vue la capacité du peuple grec à accepter les réformes drastiques.
Pire, le FMI reconnait qu’il s’est beaucoup trompé concernant l’évolution de la dette grecque, et qu’il s’est montré bien trop optimiste dans ses calculs concernant l’économie grecque, sous-estimant les difficultés réelles. « Il y a eu (...) des échecs flagrants. La confiance des marchés n'a pas été rétablie (...) et l'économie a été confrontée à une récession bien plus forte que prévu », reconnait le rapport. A la suite de cette politique d'austérité, l'économie grecque n’a jamais regagné la confiance des marchés, et elle a sombré dans une spirale de la récession.
« En d’autres termes, et comme nous l’avons affirmé depuis le tout début, la Grèce n’a été qu’un bouc émissaire pour préserver la viabilité de la zone euro, autrement condamnée, avec un répit de plus de 3 ans accordé uniquement pour contenir la crise et éviter qu’elle ne se répande sur toute l’Europe, au lieu de restructurer très tôt la dette et permettre à la Grèce de quitter la zone euro pour que le pays puisse se soumettre à un rééquilibrage externe basé sur la Drachme. L’organisation, qui n’avait aucune idée sur la manière de procéder, a juste concocté les choses avec un objectif simple : protéger Bruxelles de la réalité. Et pour ce faire, le FMI a manipulé les données, présentant continuellement des prévisions trop optimistes, alors que toutes les réformes en Grèce ont échoué et continuent d’échouer encore à ce jour », critique le blog Zero Hedge.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=des-echecs-flagrants-le-mea-culpa-du-fmi-a-propos-du-sauvetage-grec&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoire | 07/06/2013
Répondre à ce commentaireLe moins que puisse faire Madame Lagarde pour réparer la faute lourde que le FMI a commis envers la Grèce, c'est d'annuler la dette de ce pays vis à vis de lui. Bien entendu les autres dettes continueront à courir mais ce geste montrera à tous que la communauté internationale a le souci d'essayer d'être juste et de réparer ses erreurs. Pourtant ceux qui se sont enrichis en Grèce avant ces interventions ne sont toujours pas en prison ni même déféré devant les autorité judiciaires de leur pays.
Écrit par : zelectron | 08/06/2013
Répondre à ce commentaireQue dire?
Est-ce une phase de la realpolitik des entreprises comme l'écrivait la rédactrice en chef de l'Echo avec son édito en demi teinte?
La realpolitik qui ne prêtent qu'à ceux qui ont les moyens de rembourser avec l'esprit étroit européen.
Ce foutu pognon qu'on ne trouve pas sous le sabot d'un cheval....
Le Japon a trouvé la même parade que les Etats-Unis. Injecter de plus en plus d'argent dans la "machine".
"Pour quelques milliards de plus" avais-je écrit un jour... ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/11/04/pour-quelques-milliards-de-plus.html )
Les investissements d’aujourd’hui sont moins créateurs d’emplois que ceux d’hier, mais globalement, la Belgique tient vaillamment sa place dans le concert européen. La Belgique est en effet considérée comme le 5è pays européen le plus attractif, derrière les géants anglais, allemand ou français. C’est ce que révèle le baromètre annuel réalisé par le consultant Ernst & Young. Voilà pour la Belgique, et pour les entreprises étrangères qui songeraient à s’implanter en Europe.
Mais il ne faudrait pas que ce bulletin relativement bon ne masque une réalité plus inquiétante, qui est la suivante : c’est au sein de sa propre population d’entreprises que l’Europe ne parvient plus à séduire. Sur le plan économique, le vieux continent n’est pas au mieux de sa forme, ce n’est pas un secret. Non seulement la crise économique ne se termine pas, mais le différentiel de coûts (salariaux, énergétiques) est plus que jamais en notre défaveur. Et certains groupes tout ce qu’il y a de plus européens commencent à tirer les conclusions de cette situation.
Alors que jusqu’à présent l’Europe s’était habituée à être mise davantage en compétition avec les pays asiatiques (qui combinent les avantages d’un marché immense et de bas salaires), ce sont aujourd’hui les Etats-Unis qui (re)deviennent notre plus gros concurrent. Avec une autre équation : énergie bon marché et monnaie relativement faible.
On a entendu la semaine dernière le groupe Solvay annoncer qu’il allait consolider son activité de carbonate de soude... en fermant une usine en Europe (au Portugal) et en mettant le paquet sur ses implantations aux Etats-Unis. Et pourtant, le carbonate de soude, c’est l’activité historique du groupe.
D’autres entreprises européennes ont suivi le même raisonnement ces derniers mois : pas question de quitter définitivement leur berceau européen, mais elles vont chercher la croissance là où elle est, en Asie ou aux Etats-Unis. Ce n’est pas un lâche abandon de l’Europe, non. C’est juste de la realpolitik.
http://www.lecho.be/debats/edito/La_realpolitik_des_entreprises.9357093-622.art?utm_medium=email&utm_source=SIM&utm_campaign=MORNING_COMMENT
Écrit par : L'enfoire | 10/06/2013
L'austérité nuit gravement à la santé. L'Organisation Mondiale de la Santé sort une rapport sur l'effet de la crise sur notre santé aujourd'hui. Ginette Herman, professeur à l'UCL, tente de nous expliquer le lien qui existe entre la santé économique du monde et celle de ses habitants.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-expresso?id=8124478&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 30/10/2013
Répondre à ce commentaire'Il nous faut Angela Merkel': 'Nous avons cessé de vivre à crédit. Nous pensons à nos enfants et à nos petits-enfants'
La chancelière allemande Angela Merkel a été réélue mardi pour la huitième fois à la tête de l’Union Chrétienne-démocrate (CDU) avec un score proche de l’unanimité, 96,7% (mais 1% de moins que lors de sa dernière réélection, il y a deux ans, où elle avait recueilli 97,94% des suffrages).
Il n’y a guère que deux personnalités à avoir fait mieux qu’elle au cours de l'histoire allemande: Helmut Kohl, qui, en 1990, dans l'euphorie de la réunification allemande, avait obtenu 98,5% des voix, et Konrad Adenauer, le premier chancelier de l'Allemagne d'après-guerre, qui avait recueilli 100% des suffrages à 3 reprises dans les années 1950.
En outre, 67% des Allemands approuvent sa politique, tandis que 56% de ses compatriotes souhaitent qu’elle se représente pour un quatrième mandat. La chancelière dirige le pays depuis 2005.
« C'est une situation assez rare. Unique même dans un pays démocratique », écrit Marc Fiorentino de MonFinancier.com, qui titre son bulletin quotidien: « Il nous faut Angela ». « Elle est la preuve que l'on peut mener une politique courageuse, prendre des mesures impopulaires, imposer des épreuves, traverser des crises tout en restant populaire », ajoute-t-il.
Avant son élection, Merkel a donné un discours de 70 minutes devant son parti réuni à Cologne, au cours duquel elle a fait un certain nombre de déclarations remarquables:
Nous avons cessé de vivre à crédit. Nous pensons à nos enfants et à nos petits-enfants ».
Mais elle a aussi rappelé les défis économiques que l’Allemagne devait surmonter : le vieillissement de la population, la révolution numérique, l’amélioration de la compétitivité internationale, notamment par le développement des investissements en recherche & développement.
Elle a aussi répondu sur la question de l’Ukraine, pour laquelle de nombreux critiques lui reprochent d’avoir été trop ferme avec le président russe Vladimir Poutine
Ce qui s’est produit en Ukraine a remis en question l'ordre pacifique européen. Nous ne gagnerons pas si nous n’appelons pas clairement les choses par leur nom ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=il-nous-faut-angela-merkel-nous-avons-cesse-de-vivre-a-credit-nous-pensons-nos-enfants-et-nos-petits-enfants&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
L'Allemagne est totalement en dehors du coup, mais c'est l'Allemagne.
"Tout autre chose" est là.
http://www.toutautrechose.be/
Défendu ce matin à la Première
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-acteur-en-direct-david-murgia?id=8554417&eid=5017893
Surenchéri par Paul Jorion
http://www.pauljorion.com/blog/2014/12/11/tout-autre-chose-a-partir-daujourdhui/
Que dire, sinon que le meilleur gagne?
Écrit par : L'enfoiré | 11/12/2014
Répondre à ce commentaireRaisons pour lesquelles le plan Juncker pour relancer les investissements en Europe est voué à l'échec
La nouvelle Commission européenne vient de dévoiler un plan pour stimuler l’investissement. L’objectif est de débloquer 21 milliards d’euros pour financer des projets d’une valeur 15 fois supérieure, soit 315 milliards d’euros.
Les décideurs de l’UE estiment en effet qu’elle souffre d’un déficit d’investissement de l’ordre de 400 milliards d’euros annuels par rapport à 2007, ou moitié moins que ce montant, si l’on prend la période antérieure pour nouvelle référence, compte tenu qu'en 2007, la bulle de crédit qui a mené à une frénésie d’investissements (dont beaucoup effectués à mauvais escient) était alors à son paroxysme.
Mais pour Daniel Gros, Directeur du Center for European Policy Studies basé à Bruxelles, ce plan est voué à l’échec. Sur le site du Project Syndicate, il cite les raisons suivantes:
1/ La démographie
Depuis 2005, la population active de l’Europe a crû, mais elle devrait commencer à se réduire à partir de 2015. Une chute de la main d’œuvre, combinée à une productivité stagnante, implique des taux de croissance beaucoup plus faibles. Cela signifie donc qu’il ne sera plus nécessaire d’investir autant que par le passé pour maintenir le ratio entre le capital et la production.
En effet, si les investissements étaient maintenus à leurs niveaux antérieurs, cela provoquerait un excès de capitaux par rapport à la production, ce qui implique une chute des rendements de ces capitaux et une hausse des prêts non performants pour les banques, ce que le système bancaire européen ne pourrait pas supporter.
2/ Il n’y a quasiment plus de problème de financement au sein de l’UE
Les recherches montrent que ce sont les attentes en matière de croissance qui sont le principal facteur de l’investissement, et que le niveau des taux d’intérêt a une influence plus limitée. Cela signifie que la politique monétaire ne peut pas être utilisée comme un instrument pour stimuler l’investissement.
En outre, à part quelques pays de la périphérie de la zone euro, qui comptent pour moins d’un quart du total de l’économie européenne, les entreprises ne sont plus vraiment confrontées à des pénuries de financement dans la zone euro, ce qui invalide la théorie de la faiblesse des investissements liée à la faiblesse de l’offre de crédit. Autrement dit, l’injection de 21 milliards d’euros, en plus des 1000 milliards que les banques proposent déjà, ne devrait pas avoir un impact significatif.
3/ Les projets d’infrastructure ne sont pas une cible judicieuse
Gros explique que les projets d’infrastructure sont souvent entravés par des questions politiques ou réglementaires qui ne pourront pas être solutionnés par une garantie financière de l’UE. Ainsi, l’absence de connexion au réseau électrique entre la France et l’Espagne ne provient pas d’un problème de financement, mais du refus des deux opérateurs majeurs des deux pays d’ouvrir le marché. Les projets de construction de routes et de nouvelles lignes de chemin de fer sont souvent entravés par des oppositions locales. Les obstacles que les grandes entreprises qui mènent à bien ce type de projet rencontrent ne sont pas financiers, et très souvent, même, elles se financent à des taux d’intérêt quasi-nuls.
4/ L’investissement n’est pas le véritable moteur de la croissance
La relance aux Etats-Unis et au Royaume-Uni s’explique largement par la reprise de la consommation des ménages, affirme Gros. C’est cette hausse de la consommation qui a provoqué la reprise de l’investissement en retour. S’ils veulent relancer la croissance en Europe, les décideurs européens devraient donc plutôt se focaliser sur la consommation, plutôt que sur l’investissement, conclut-il.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=4-raisons-pour-lesquelles-le-plan-juncker-pour-relancer-les-investissements-en-europe-est-voue-a-lechec&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 15/12/2014
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