19/01/2012
Courbes rentrantes
Tout passe, tout casse, tout lasse et tout renait, pas uniquement à cause d'une personnalité, d'une idée originale, d'un œuf de Colomb, d'une indigestion, d'un ricochet, d'une mauvaise grippe ou d'une courbe rentrante
Le mois de janvier 2012 est presque passé.
Le foie gras, les huitres, le homard et le champagne de début d'année, n'ont même pas laissé la moindre trace dans les estomacs délicats, si ce n'est un petit excès pondéral ou au pire, le souvenir d'une indigestion.
Les vacances entre les fêtes de Noël et Nouvel an puis la première semaine de l'année ont servi pour écouler les derniers jours de congés de l'année.
Par l'intermédiaire des "Last minutes", elles avaient seulement pris plus de temps pour mieux s'adapter au prix des habitudes.
Fin 2011, j'avais déjà suggéré "Que la fête commence et vite".
Quand il y a trop de "Crises en thème", il faut toujours garder une porte de sortie et chercher à se dire, enfin, "que la raison fut" et que tout n'est pas nécessairement perdu.
La croissance est notre seule planche de salut. C'est bien compris. La récession, c'est la m... Capito?
Ouin mais, on entend un peu partout que 2012 sera une année de tous les dangers.
Ces Mayas, avec lesquels j'ai déjà eu "Maille à partir", se sont peut-être trompés de virgule dans leurs calculs. Vous savez cette virgule qui change tout qui place un zéro à un mauvais endroit dans un montant ou un nombre.
2012 , une année charnière, peut-être, pendant laquelle on déclare la fin de la récréation.
Y en a marre de l'austérité et de cette thérapie germanique. Trop c'est trop. Trop is te veel, dirait-on chez nous en langage fleuri et bilingue. Alors, on planifie une grève pour la fin du mois. Grève avec des cris destinés à des sourds et qualifiée d'irresponsable, par qui vous savez..
Il faut trouver quelques "conneries" générales pour permettre encore quelques fois de rire à ces empêcheurs de tourner en rond pour limer leurs dents qui raclent les parquets de nos cauchemars.
Vivement des courbes rentrantes. Je vais en chercher les premiers indices. Et ils sont nombreux.
Courbe rentrante mais qui avait pris la tangente.
En Belgique, les voitures, Rolls Royce et Porsche, si elles ne s'étaient pas vendues comme des petits pains, les vendeurs ont, tout de même, eu une occasion de boire le champagne après avoir dépassé leur quota. Bizarre, j'en, étais même surpris, mais les chiffres sont là.
Les immatriculations des voitures neuves ont dépassé le demi-million depuis 2006. Les Belges ont les pieds sur les deux pédales. Quand on doit se déplacer avec une brique dans le ventre, cela s'explique.
On pense avoir un trou d'air dans les ventes vu la déduction taxes CO2 qui allait être abolie et que les grosses voitures de sociétés perdaient quelques attraits pour les ayants droit de nos belles entreprises.
"Petites astuces plutôt que grands plans catastrophe", était-il dit pour rassurer. Il y a une botte secrète. La pub est plus efficace que jamais, les remises observent une courbe montante, les sourires des mannequins sont là à faire pâlir DSK d'envie. Tous tournent autour des voitures, béats d'admiration, dans le salon de l'auto de Bruxelles.
Plus besoin de toucher une voiture pour l'acheter, d'ailleurs. Il suffit de surfer sur la vague avant d'aller au salon. Des jeunes ont compris la manœuvre et ont créé clickyourcar.be. Un nouveau marché qui fleure bon la rentabilité.
C'est ainsi qu'en chemin, on s'aperçoit qu'un certain luxe, qu'une envie de jouir de la vie, attirent toujours comme l'aimant.
Il y en a qui n'en ont aucun, qui en ont envie, qui en arrive à jalouser l'autre qui en a et qui en profitent impunément.
On se souvient des débuts de Sarko. De sa Rolex, sans laquelle, on n'aurait pas réussi sa vie, d'après la pub de l'horloger de luxe. Elle refait irruption et fait toujours grincer les dents des uns et palpiter les cœurs des autres dans les moments mêmes difficiles.
Courbe rentrante ou voie de garage?
Le prestige et le paraître de la bagnole sont toujours présents.
"To be or not to be. That's the question..."..
Le bling bling, si on ne l'a pas, on fait semblant de l'avoir autrement.
Comment? Avec des copies, du toc, voyons.
Les plus fins, les citoyens lambda, eux, sont restés patients pour la période des soldes ou regardent les démarques des marques avant de se lancer à la chasse même s'ils ont pris un peu moins de largesses et évité la débandade.
C'est vrai, je devrais peut-être changer le scénario humoristique de mes deux derniers sketches sur le sujet des soldes. Depuis lors, il parait qu'en France, ce sont les hommes qui ont dépassé les femmes pour le budget moyen réservé aux soldes. Respectivement, 258 euros contre 195.
La source des soldes, après la folie des premiers jours, s'est tarie, bien sûr. Le rythme de croisière des prix a repris. On ne peut pas raisonnablement descendre en dessous des -70% affichés depuis le début. "Moins cher, c'est illégal" comme disait une vieille pub d'un certain 'Tonton tapis'.
Dans les files, aux caisses, on se sent toujours mieux d'avoir trouvé les bonnes affaires. Tout le monde a investi pour dans un an, quand la saison reviendra. Quand on investit, on voit toujours loin.
Il y a deux types de commerces qui fonctionnent toujours: le haut et le bas de gamme. Bizarre, au milieu, il y a de moins en moins de candidats. Mon épouse me répète souvent qu'il n'y plus rien de beau dans les magasins de prêt-à-porter. Évidemment, le beau se paie cher, rubis sur ongle et les fournisseurs se procurent le tout-fait à partir de pays qui n'ont pas nécessairement les mêmes prérogatives de beauté et qui se limite à la seule rentabilité. Les magasins de milieu de gamme disparaissent. Ce sont les clients qui, à l'usure, fermeront les portes des magasins qui n'ont pas compris où installer leur enseigne dans le quartier ad hoc. Le client finirait-il par être le roi? Les ghettos aussi, d'ailleurs. D'où cette idée de courbe rentrante ou descendante.
L'écologie est même en berne. Les entreprises du photovoltaïque, des panneaux solaires ferment leurs portes en manque de soutiens et d'incitants de l'Etat.
Mise à jour avant élection: Eva Joly ne fait pas vraiment le poids.
Courbe rentrante, une chance, un rêve ou un cauchemar?
En 2011, la Loterie Nationale a touché le jackpot avec 9% de hausse et 1,2 milliards de chiffre d'affaire. L’Euro-million se rapproche du Lotto avec 35%. Cela a même étonné les créateurs de chance, comme ils s'appellent, vu que la confiance des consommateurs était en baisse. On aime, donc, de plus en plus gratter les petits billets et puis on rêve. C'était un vendredi 13, vendredi passé, je rappelle, pas question de rater cette occasion.
On se demande bien ce que vont bien pouvoir faire ces multimillionnaires avec ce pognon. Mais qui s'en inquiète?
Inutilement indispensable ou indispensable inutile, cela fait toujours la finesse de la recette. Un vendredi 13 en janvier. Quelle chance, ce sera...
Courbe rentrante en dégradations en cascades
Ce jour-là, les agences de notations ont dégradé en série, 9 pays européens alors que les marchés reprenaient timidement. Elles ne font plus dans le détail puisqu'elles ont remarqué qu'on attachait plus d'importance à elles, que tous se pliaient à leurs fantaisies et leurs fantasmes. Elles n'en ont rien à cirer d'enfoncer le bouchon dans la bouteille, elles boivent le champagne à tous les coups. Faire joujou avec des graphiques et des chiffres comme pompiers pyromanes, cela rapporte apparemment très bien. Elles ne se décoteront jamais, elles-mêmes. Le délit d’initiés se cache-il derrière la manœuvre? Si elles notaient par régions au lieu de pays, là, ce serait vraiment du sucre en poudre, encore plus sucré.
Pas de chance, le AA+ de la France était déjà dans les prévisions des renifleurs et cela n'a pas été trop la douche écossaise. La Bourse ou la vie, une majuscule qui fait la différence. Aurait-on appris à intégrer la crise dans les cours, puisqu'ils remontent? Non, elle respire comme d'habitude. "Quand la mer monte, j'ai honte Quand elle descend, je t'attends"
Courbes rentrantes ou souverainisme outrancier
Comme disait Sylvie Goulard au cours d'un débat sur ARTE dans une discussion sur l'euro et qui a créé un rire général "c'est comme si on demandait à la dinde de préparer la dinde de Noël". Les courbes rentrantes donnent souvent dans des courbatures radicales.
Depuis la dernière dégradation, les Grecs se sentent moins seuls et disent "Bienvenue au club des "dégradés".
Plus on est de fous, plus on s'amuse, oseraient-ils ajouter.
Oui, à condition que les fous aiment et qu'ils peuvent encore s'amuser.
L'euro, on dit de lui qu'il est un problème de "quadrilemme" car il obligerait à s'adapter à la réalité mouvante, à l'homogénéité de la compétitivité, à garder la souveraineté et à rendre la mobilité plus naturelle pour les travailleurs. Ne pas devenir un mastodonte technocratique est à ce prix. Quadrilèmme ou quadrature du cercle sans mutualisation de la dette de l'Europe? Oui, mais...
Kiosque rappelait tout cela, avec des yeux internationaux et une philosophie toute particulière.
Anne Blanpain avait un édito humoristique qui rappelait le souffle du désert qui commençait par "Je voudrais lancer un appel aux pays candidats: soyez gentils avant de venir dans l'Union, soyez démocrates, respectez la législation européenne, les principes européens. Au moins jusqu'à votre adhésion.".
Le même vendredi 13, on apprenait que la croisière ne s'amuse même plus. Le Concordia s'échouait lamentablement sur un rocher avec la seule vanité de montrer la belle carrosserie aux copains et en oubliant qu'il y avait quelques pièges potentiels sous la coque. Le "Concordia", un mot à mettre dans la catégorie des mots bizarres. Le gigantisme de ces bateaux de rêves à prix cassés, est, enfin, montrer du doigt comme fautif. Un frein à l'expansion folle est à attendre quand les assurances vont y mettre le hola et renvoyer ces "cercueils de mer" au port. On en deviendrait triskaidékaphobie pour moins que ça.
Courbe rentrante dans le passé
Rien ne peut passer aux oubliettes de l'histoire. Celle-ci fait partie de notre patrimoine. Si elle persiste ou cède aux nouveaux miroirs aux alouettes ou aux chimères, on n'est pas sorti de l'auberge.
Ne pas effacer l'histoire que certains aiment revivre en disant "c'était la belle époque". Ce serait une opération suicide ou une nostalgie trop lascive.
Les époques, on se les refile de père en fils comme la 7ème merveille des générations.
Pas de doute, tous les systèmes politiques, économiques, dictatoriaux, libertaires, démocratiques ont leurs casseroles au pied et des déviations possibles. Des effets secondaires seraient à lire sur la posologie avec la mention "A consommer avec modération."
S'il n'y avait aucun intérêt dans chacun des systèmes, ils auraient disparu sans laisser de traces ni d'adresses.
Les "trente glorieuses", une caricature ou un cliché? Une révolution? Un endormissement?
Un film d'ARTE "I love democracy" raconte l'histoire de ce "printemps" par le menu. La Tunisie pour commencer. Là, surprise, certains "anciens" s'en foutent complètement. Le désert est resté leur liberté et la politique, c'est très loin. La démocratie, ils en connaissent à peine le mot. Les Salafistes, eux, y voient une occasion d'une "nouvelle" démocratie, la leur, basée sur leur propre avantage. La femme, elle, n'apprécie pas se sentant dégradée à la case départ.
Les exemples sont nombreux. Cuba en est un autre. L'esprit révolutionnaire ne perdure pas ou alors, mal, pour certains.
Un paradigme pour un autre, n'est-ce pas tout aussi dangereux? Est-on prêt à assumer le nouveau? Il faut parfois une génération pour pouvoir sortir d'un "arrière goût", d'une 'impression tenace". On n'impose pas un mode de vie sans "biscuits croquants ou sucrants"...
Vivre dans la jungle ou dans le zoo.... comme le chantait Ferrat.
Vivre dans le désert, loin des progrès de la modernité, une solution? Un vacancier qui passerait par là, dirait peut-être "le paysage est magnifique, mais qu'est-ce qu'on doit s'emm... par ici". Le confort, les facilités du modernisme sont passés par là et ont creusé un sillon dans lesquels, on ne sort pas aussi facilement.
Ce même vendredi 13, il y eut le café serré de Laurence Bibot.
Elle se rappelait du passé, imaginait le faire revivre en la personne d'Annie Cordy et se mettait à chanter "Frida Oum Papa". Eclat de rires général.
Jouait-elle? Théâtralisait-elle, un peu trop? Non, bien dans son rôle.
Nostalgie, mélancolie quand tu nous tiens...
"2012, une année "biopic", ajoutait Laurence.
Biopic : anglicisme (contraction de « biographical motion true picture »), est une œuvre cinématographique de fiction centrée sur la description biographique d'un personnage principal ayant réellement existé. Les événements et l'environnement de son époque sont donc subordonnés à son récit. Merci Wikipedia.
Revenons à Laurence. "Description biographique d'un personnage". Elle citait le film "J. Edgar" qui avait attiré son attention.
Le cinéma reste "américainement" vôtre et seul l'humeur ou l'humour peut en décider d'en faire partie ou non avec tous les clichés imprégnés de ce qui se passe outre-Atlantique et outre-Manche. Les films d'Hollywood sont à bord et beaucoup moins les autres qui eux, font tapisserie en attendant les Oscars des films étrangers.
C'est le film "The iron lady," dans lequel Meryll Streep joue le rôle de Margret Thatcher qui avait attiré mon attention. Cette Margaret qui inspirait du dégoût dans une chanson de Renaud. Cette Margaret qui avait trop d'Exocets en stock qu'elle devait tester et écouler aux Malouines. Cette Margaret, qui avait un certain Pinochet comme ami. Cette Margaret, enfin, qui avait foutu le bordel dans les esprits avec son autre copain, le cowboy, Ronald Reagan, et son libertarianisme trop pointu...
Interrogée sur TF1, Meryll Streep exprimait ses convictions opposées à cette époque mais elle devait ajouter que la dame de fer l'avait néanmoins impressionnée pour qu'elle aie aimer jouer ce rôle.
Ce fut, certes, une preuve pour moi, qu'elle était une actrice qui pouvait tout jouer. Pas étonnant qu'elle ait reçu un Golden Globe pour ce rôle.
Son rôle, plus intimiste, dans "Sur la route de Madison", était repris la semaine dernière à la télé. Je l'ai revu avec beaucoup plus de plaisir.
Pour moi, les films à l'américaine quand cela pète de tous côtés et que la caméra suit l'action en travelling à m'en donner la nausée et le vertige, cela me rappelle les conseils de prudence de ne pas trop en abuser quand il fallait filmer en 8mm, Super 8 et compagnies. Les mouvements, c'était alors devant la caméra et non pas, derrière elle. Quand je disais "consommer avec modération"...
Courbe rentrante de l'information
Un projet de loi anti-piratage au États-Unis a fait réagir les grands fournisseurs d'accès à l'information. Wikipedia a mis son site anglais en berne. Peur de censure, peur que la liberté d'expression ne soit entamée. Grève du zèle. Le mieux est parfois l'ennemi, tout aussi peu vertueux.
Courbe rentrante quotidienne
La Quotidienne d'Agora était angoissante et criait à la catastrophe si les investisseurs ne prenaient pas le taureau par les cornes avant la fin de 2011. Elle proposait de prendre un contrat avec eux. Elle revient. Ce 9 janvier, retour avec le titre: Arguments pour être confiant dans l'économie sur le long terme.... un texte au fond très optimiste d'Eberhardt Unger : 2012 pourrait voir un début de reprise. Un avis que nous partageons... en partie du moins. Nous nous attendons à un rebond des marchés, probablement au second ou troisième trimestre, ainsi qu'une belle croissance de certains secteurs liés aux nouvelles technologies, aux biotechnologies et aux infrastructures. Des secteurs qui, selon nous, seront la sauvegarde de votre portefeuille dans les années à venir. Le début d'une nouvelle année appelle tout naturellement des prévisions. Qu'apportera le futur ? Nombre d'analystes ne voient le futur que comme un prolongement du passé. Hors, tout change, tout passe, tout lasse.
Les perspectives établies selon cette méthode sont loin de soulever l'enthousiasme. Faute à la crise économique et financière, ces derniers temps, tous les instituts de recherches ont constamment revu à la baisse leurs prévisions.
Le sur-endettement de presque tous les pays industrialisés et le service de la dette qui s'alourdit freinent le développement économique. Malgré la politique monétaire ultra-expansive des banques centrales, les bilans des banques commerciales sont si tendus qu'elles exigent des emprunteurs des gages de solvabilité très importants.
Dans la zone euro, aux États-Unis et au Japon, le problème de la dette publique est particulièrement préoccupant. Les marchés financiers ont de sérieux doutes sur l'efficacité des pare-feux et des nombreux plans de sauvetages dans lesquels les politiques ont placé tous leurs espoirs car, finalement, le mal n'est pas combattu à la racine. Ainsi, par exemple, la valeur nominale du marché des dérivés est toujours de 708.000 milliards de dollars. On peut aussi noter qu'une forte augmentation de la masse monétaire a toujours causé à long terme de l'inflation. Mais certains éléments laissent présager un avenir plus serein.
Le PIB américain a augmenté pratiquement sans interruption au cours des derniers 200 ans. Même la Grande Dépression des années 1930 et la Seconde Guerre mondiale n'ont interrompu la tendance que de façon marginale. Productivité et innovation sont de réels moteurs de croissance dans une économie libre et indépendante.
Face à cette tendance long terme, un investisseur ne doit pas spéculer à la baisse au cours de cette nouvelle année. A court terme, certes, les marchés financiers vont s'agiter face à une nouvelle baisse des cours certaine, mais ils ne devraient pas interpréter cette baisse comme un retournement de tendance, et pour l'investisseur long terme, ce sera même l'occasion d'achats à bon compte.
La situation de sur-endettement qui handicape les budgets publics est maintenant bien connue de tout le monde et celui qui veut se faire élire ou réélire doit la combattre.
En terme réel, le pouvoir d'achat des ménages stagne depuis cinq ans, cependant l'envie de consommer reste intacte, ce qui, dans une optique long terme, est un moteur important de croissance.
Somme toute, les bilans des sociétés restent solides et autorisent les investissements dès l'amélioration des prévisions économiques. Les charges d'intérêt de l'hypothèque privée sont, en % du revenu disponible, à leur plus bas depuis les 10 dernières années.
On peut certainement s'attendre à des gains en matière de productivité et d'innovation, biotechnologies, nanotechnologies, robots et de ce point de vue les investissements dans les infrastructures sont primordiaux. Le risque d'inflation ne peut pas être écarté mais les banques centrales maintiendront encore longtemps leur politique monétaire expansive.
Conclusion : 2012 pourrait offrir quelques opportunités d'achat d'actions sélectionnées et de matières premières, particulièrement au premier semestre lors de la baisse des cours.
Dr. Eberhardt Unger est un économiste indépendant, fort de plus de 30 ans d'expérience des marchés et de l'économie.
Une perle, non? Nous sommes tous des Moïse sauvés des eaux, puisqu'on rachète à bas prix, qu'on garde de bonnes âmes pour dire ce qu'il faut faire avec son argent et qu'on assure l'avenir avec des robots! J'oubliais, il y avait un lien qui permettait de se prémunir de cette situation que je ne donnerai pas car je ne voudrais pas être tenu pour responsable de vous avoir conseillé. Je ne suis pas payé pour le faire. La Quotidienne, bien.
Il faut toujours tenir ses fidèles en haleine. Ce serait jeter la poule aux œufs d'or aux orties que de dire que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes à fortiori quand ce ne l'est pas. Il faut garder la tension, combattre, guerroyer, tuer les "ennemis" qui ne sont pas du même avis, creuser le ravin entre les pros et les contras.
Courbe rentrante sociale
Je regardais dernièrement l'émission "Des paroles et des actes" avec l'invité Mélenchon. Pas à dire, il en avait dans la besace sur le côté gauche. Pas question de s'endormir avec lui. Des répliques cinglantes, de l'humour, comme j'aime. (1), (2), (3), (4).
Sera-t-il président pour autant? Nenni. Pas assez consensuel et trop ou trop peu "tendance". Pas assez de bling-bling au bout du chemin entre vertes et pas assez mûres. Comme l'écrivait avec humour, Duguet, en France,
"On a tous quelque chose en nous de Sarkozy
Cette volonté de prolonger la nuit
Ce désir fou de vivre une autre vie
Ce rêve en nous avec ses mots à lui
Quelque chose de Sarkozy"
Comme écrivait, Alain Duhamel, dans son livre "Portaits souvenirs", au chapitre de Mélenchon, Meluch pour les intimes: "Adieu à toute nuance, à toute pondération, à toute bonne foi. Il est condamné à l'excès, à la caricature contre l'ennemi de droite représentant du diable qui mérite le bagne, les financiers, la corde et les banquiers, la guillotine".
C'est, aussi, l'année Cloclo. Alors, ça s'en va et ça revient.
Aujourd'hui, depuis cette époque dansante et sautillante, on discute et on se retrouve devant l'écran noir entre faces de bouc.
Hier ou avant-hier, on allait, encore, défendre son beefsteak dans la rue.
Chacun a toujours raison et toujours tort.
Raison d'avertir qu'il y avait un peu trop de ronrons dans l'esprit des gens qui s'endorment et tort de croire que quand on est au pied du gouffre, on finit toujours par faire un pas en moins. Le dos au mur, les solutions arrivent. On ne sait pas toujours d'où elles viennent, mais elles arrivent comme un œuf de Colomb qui en cachait un autre.
Courbe rentrante autarcique
C'est alors que mon copain suggérait une autre solution, plus drastique encore, "vivre en autarcie". Se replier sur soi. Cultiver son jardin et oublier ce qui se passe autour de soi. Pas vraiment égocentrique, mais qui s'echangerait des bons procédés en évitant l'écueil des mauvais.
Avec mon pragmatisme obsessionnel, mon manque de connaissances dans le domaine rural, je lui répliquai: l'autarcie, c'est oublier l'électricité, l'eau, le gaz, l'énergie... Plus de télé, plus de radio, plus de cinéma.
Quand on en a marre de tout, en effet, on pourrait se dire "courage, fuyons".
Oui mais, fuir quoi, pour aller où, pour avoir quoi en échange, un meilleur commun?
S'il y a quelque chose de plus imprécis et de tellement peu général, dites le moi.
Partir, c'est toujours mourir un peu. C'est quitter les habitudes, aussi.
Il parait que les Français sont les champions du côté des sédentaires. 70% d'entre eux ne quittent pas la ville, le village où ils sont nés. La sécurité l'obligerait...
Pour plus aventureux, il y a aussi les "Iles de rêve" comme le suggère le GEO du mois. C'est tellement beau vu de haut que de près et dans la longueur, ce n'est peut-être plus aussi enchanteur. J'ai connu beaucoup d'îles et c'est vrai il y a un esprit "îlien" et beaucoup de désillusions dans ces îles de rêves, loin des yeux, loin du coeur quand les vacances sont passées.
Faudrait vraiment que je relise le livre "Robinson Crusoé" comme le proposait le lecteur de service Claude Serrillon, il y a deux semaines, chez Drucker. "Probablement inspirée de la mésaventure réelle du marin Alexander Selkirk, abandonné par son capitaine sur une île déserte du Pacifique, l’histoire de Robinson est présentée par Defoe comme un récit véridique, dont le caractère réaliste et concret demeure toujours aussi convaincant trois siècles plus tard". Histoire de Robinson qui attendait son Vendredi.
Une autre courbe rentrante, la petit Laura Dekker qui a achevé son tour du monde à la voile.
Courbe rentrante ou sortante?
Voilà tout le problème. La raison dit que c'est souvent la bérézina mais le cœur n'en veut pas. L'inverse est tout aussi vrai.
Toujours est-il que, comme disait Jean de La Fontaine, "patience et longueur de temps font plus que force ni que rage" auquel il ajoutait scientifiquement: «Quand l'eau courbe un bâton, ma raison le redresse.».
Vive la crise. Cela réveille du ronron.
Cool. Toujours trop pressés, ces citoyens modernes...
Bécaud avait une chanson qui avait pour titre "Heureusement y a les copains" dans laquelle il chantait déjà que nous allions seulement trop vite en porte à faux.
Confiance... confiance... confiance, parce que nous sommes condamnés à l'avoir. Elle est comme une gomme, à chaque erreur, elle rétrécit.
Attendons l'intérêt commun et égoïste. Cela changera tout.
Quant au livre de Robinson Crusoé, il est sorti des cartons et se retrouvera sur ma table de chevet.
J'espère y retrouver la santé des vertes années et un humour bien mûr.
Je vous tiendrai au courant de mes conclusions.
L'enfoiré,
Citations:
- «La courbe ne peut inclure la ligne droite.», Koan zen
- «S’il n’est pas soutenu par un tuteur, le jeune arbre se courbe facilement.», Proverbe chinois
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Commentaires
«La courbe ne peut inclure la ligne droite.», Koan zen : sauf la courbe digitale !
Écrit par : zelectron | 20/01/2012
Exact. Mais Koan zen, C'était bien avant. Il ne pouvait pas savoir.
Même si les premiers kōan furent rédigés dès le IXe siècle, la plupart des kōan ont été compilés aux XIe et XIIe siècles de notre ère. Ils se comptent par centaines, et sont les témoins de plusieurs siècles de transmission du bouddhisme chan en Chine et bouddhisme zen au Japon.
Selon la légende, à sa naissance, Siddharta Gautama fit quelques pas, pointa vers le ciel d'une main et vers la Terre de l'autre en disant : « Entre les Cieux et la Terre, je suis le seul vénérable ». La phrase est souvent considérée comme le premier Kōan1.
Souvent, je prends mes citations en les détournant de leur fonction propre.
Écrit par : L'enfoiré | 20/01/2012
Quelques photos prises samedi dernier et qui peuvent très meubler cet article.
https://picasaweb.google.com/104191234223077588730/CourbesRentrantes02#slideshow/5699326601055490626
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2012
Nouvelle courbe rentrante : marche arrière sur les lois antipiratage
http://geeko.lesoir.be/2012/01/20/les-etats-unis-font-marche-arriere-sur-les-lois-antipiratage/
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2012
Les agences de notation, tu respecteras
Le refrain est désormais connu. Le vendredi, après que les bourses se sont tues, les agences de notation, sous la forme d’un communiqué lapidaire, annoncent à la population fatiguée après une longue semaine de dur labeur qu’elle a perdu une lettre. Un A. Un B. Un C. Rétrogradée en seconde division. Remisée en catégorie inférieure. Mise au ban. Punie. Recalée. Rétrogradée. Dégradée.
Les gouvernements, paniqués et terrorisés d’être considérés comme les nouveaux cancres de l’Europe, se réunissent en toute urgence et finissent par déclarer qu’il n’y a pas lieu de paniquer, que tout était prévu, et que lundi, si tout va bien, le soleil se lèvera encore.
On ne connaît pas grand-chose de ces agences de notation. Qui sont-elles ? Comment travaillent-elles ? Pour qui roulent-elles ? Sur quoi se basent-elles pour délivrer leur jugement de Salomon ? A qui doivent-elles rendre des comptes ? Qui les financent ? Comment ? A quelle hauteur ? Comment s’opèrent les prises de décision ? Entre le fromage et le dessert ? A l’heure de la sieste ? En sirotant un verre de cognac tout en fumant un Havane de bon aloi ?
Nul ne le sait. Elles sont d’inspiration divine finirait-on par croire. Leurs voies sont impénétrables. Elles incarnent les nouveaux dieux des temps modernes. Elles n’ont pas de visage, personne ne les a jamais vues, et elles annoncent leurs oracles par le biais de messages transmis à des officines de presse puis s’en retournent dans les ténèbres. Elles sont nullepart et partout. Elles régissent la vie des hommes mais sans jamais apparaître dans la lumière. Et comme les dieux de l’Antiquité, les hommes les craignent et les redoutent et vivent dans la terreur de leur apparition future.
Bientôt on leur fera des offrandes et l’on procèdera à des sacrifices rituels. Les chefs de gouvernements graviront le Mont Blanc, et du haut de la montagne, pour jurer leur fidélité à ce Dieu tout Puissant, procéderont à l’abattage de quelques usines sur le déclin avant d’allumer un bûcher où bruleront les livres de compte des industries déficitaires. En espérant que cela apaisera le courroux des agences de notation et leur épargnera un châtiment divin.
Mais, c’est connu de toute éternité, les Dieux se comportent comme des enfants gâtés et n’en ont jamais assez. Et un vendredi prochain, mécontentents et insatisfaits, ils redescendront du haut de leur retraite céleste et édicteront de nouveaux commandements que les hommes appliqueront… à la lettre près
Sources: http://www.express.be/articles/?action=view&cat=column&item=les-agences-de-notation-tu-respecteras&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2012
Mon cher Guy. Beaucoup de virgules ici. Je n'en changerais de place aucune. Austérité et thérapie germanique n'ont pas sauté d'un mur à l'autre. Ils sont restés derrière le mur. Ils vont de pair. Se pourrait-il que les Rolls Royce se soient déplacées vers la Chine et Moiyen-Orient, délaissant ainsi les pauvres occidentaux que nous sommes. Je suis moins qu'un citoyen lambda n'ayant jamais possédé de voiture. Honte sur moi. Ces commis aux écritures des agences de notation qui font florès conduisent-ils une Moskvitch ou une Lamborghini? S'agissant du piratage, lu sur Ownifr : je m’interroge sur les moyens déployés : pour fermer Megaupload, les autorités américaines ont mis en oeuvre des moyens supérieurs à ceux pour fermer Guantanamo. Le téléchargement illégal est donc jugé supérieur à la torture.
Vivre en autarcie. Peut-être. Mais il y aura toujours un trouble-fête pour venir brouiller la quiétude de ses habitants. Vous le savez bien, mon cher ami.
Amicalement
Pierre R. Chantelois
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 25/01/2012
Cher Pierre,
En effet, c'est un feu d'artifice de virgules. :-)
Il n'y a pas de honte à ne pas avoir de voiture. J'ai eu un de mes patrons qui n'en a jamais eu une non plus.
Excellent ce parallèle entre Maegaupload et Guantanamo.
J'espère qu'on pourra toujours débranché la prise de tous.
Je reviens dès le prochain article sur le sujet.
Après le situation de la situation, les constatations, les moyens d'y arriver, il y aura les conséquences.
Elles risques de ne pas être "tristes" (entre guillemets ce mot, bien sûr).
Écrit par : L'enfoiré | 25/01/2012
A voir en sachant ce qu'on sait
http://www.rtl.be/rtltvi/video/250575.aspx?CategoryID=240
http://www.rtl.be/rtltvi/video/250577.aspx?CategoryID=240
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2012
Le FMI annonce la fin de la récession en Belgique
Le FMI ne prévoit pas de récession cette année en Belgique mais une croissance nulle. Précédemment, le FMI tablait sur une récession de 0,1 % pour la Belgique. En 2013, le fonds monétaire international prévoit une croissance de 0,8 %, lit-on mardi dans le rapport du FMI. Selon ce rapport, l’inflation sera de 2,4 % en 2012 et d’1,9 % en 2013. Le chômage passera de 8 à 8,3 %.
Les investisseurs belges positifs
Les investisseurs belges entrevoient la fin de la récession, selon le Baromètre des investisseurs ING. « En mars, pour la première fois en neuf mois, le Baromètre des Investisseurs ING a dépassé son niveau neutre. » En effet, à en croire les prévisions conjoncturelles, les investisseurs estiment que la récession touche à sa fin, souligne ING dans son communiqué.
« Selon les prévisions conjoncturelles des investisseurs belges, la récession toucherait à sa fin. Ainsi, 37 % des personnes interrogées s’attendent à une amélioration conjoncturelle dans les trois mois à venir, tandis que 29 % prévoient une détérioration », explique ING.
Le portefeuille idéal selon les investisseurs : un quart des avoirs placé sur un livret d’épargne ou compte à terme, 17 % d’actions, 15 % d’obligations et le solde réparti dans des produits financiers avec protection du capital.
Le Baromètre des investisseurs ING a atteint 106 points en mars, alors qu’il s’établissait à 83 points au mois de février. C’est la première fois depuis juin 2011 que le baromètre franchit de nouveau son niveau neutre de 100 points.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2012-04-17/le-fmi-annonce-la-fin-de-la-recession-en-belgique-909680.php
Écrit par : L'enfoiré | 17/04/2012
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