La foire d'empoigne aux idées (04/05/2014)
La période électorale veut que les foires aux idées germent en foires d'empoigne. Ce matin-là, un duel entre L'enfoiré du PVV et Cowboy du PCC était modéré par Tartempion. Une suite aux "débats interactifs ou radioactifs", en technicolor et en parodie ?
- Tartempion: Bonjour Cowboy du Parti des Campagnes Combattantes et bonjour L'enfoiré du Parti des Villes Victorieuses. Il y a quatre ans, j'ai eu l'occasion d'interviewer l'enfoiré à l'occasion de ses cinq ans de présence sur la Grande Toile. En résumé, je dirais que l'enfoiré est un citadin, qui se veut éclectique dans le choix de ses sujets en ajoutant l'ironie. Un penseur essayiste qui veut faire rire et choquer tout à la fois pour comprendre ces contemporains sur Internet. Il disait, je cite, "La peur du lendemain obscurcit l'horizon". Très réaliste, il opposait l'art et le progrès scientifique. Vous, Cowboy, à l'opposé, vous êtes campagnard et joueur d'échecs. Comment définiriez-vous, aujourd'hui, l'enfoiré?
...
- Cowboy : Un enfoiré aime les débats comme le boxeur aime le combat de boxe. Les uppercuts ne lui font pas peur, au contraire. Recevoir et distribuer les coups, c'est magique. Savoir relever le défi avant un KO, quand l'autre se croit déjà vainqueur, c'est divin. Le nombre de rounds n'a pas d'importance, pourvu qu'il ait l'ivresse de rencontrer un adversaire coriace. Abandonner, jamais ! Et de discuter avec l'arbitre, les soigneurs, les spectateurs, il en raffole. Il ne recherche ni les prix, ni les titres, ni les honneurs, juste le plaisir de se battre. Un enfoiré ne tient pas à avoir raison, c''est le cadet de ses soucis, il adore voir les arguments de son adversaire se déliter. Il y consacrera tout le temps qu'il a et qu'il faut. Un enfoiré peut débattre de tout, puisque, comme il le souligne souvent, il a déjà écrit sur tout. Il est d'ailleurs à l'affût de tout nouveau sujet, son calepin et son crayon toujours dans sa poche. Cette analogie avec la boxe sera, n'en doutez pas, l'un de ses prochains sujets. Un enfoiré est un philosophe, oui, déconnecté du réel, mais connecté à internet.
- L'enfoiré : Belle définition, merci, Cowboy. Je n'y vois pas beaucoup à y ajouter. Vous me dites déconnecté du réel, mais connecté à internet. N'êtes-vous pas déconnecté du réel des villes ? Qu'à partir de vos campagnes, vous ne voyagez pas assez pour découvrir ce qui se passe sur d'autres parties du monde. Avec la tête et les jambes comme je le suis, on devient voyageur dans la virtualité et dans le réel et on y rencontre de tout. Mais c'est vrai la campagne, m'est beaucoup moins connue que vous. C'est pour cela que je suis éclectique dans mes sujets. Je veux continuer à apprendre avec toutes les sources imaginables. Dans une lutte d'influence, il est normal de chercher des opposants à sa taille. Vous le faites en consultant le nombre de points ELO qu'a votre adversaire avant de commencer une partie.
- Tartempion (réjoui d'avoir un beau débat.) : Dernièrement vous vous êtes opposés sur un sujet.
- L'enfoiré : Cowboy, j'ai pensé à vous quand j'ai vu le documentaire "Le peuple miniature" sur Internet et à la télévision. Quelque chose de très banal, pour vous, je présume.
- Cowboy : Un exemple de votre éclectisme ? Voir des fourmis dans mon jardin est mieux qu'à la télé ou au cinéma.
- L'enfoiré : D'accord, Cowboy. Le commentaire du journaliste disait d'ailleurs "des scènes ont été entièrement inventées, voire, n'ont jamais eu lieu. Un montage qui pose des questions sur la frontière entre documentaire, fiction et télé-réalité". Si c'était une autre façon d'observer les animaux, à grand spectacle, elle tentait d'humaniser avec un anthropomorphisme de bon aloi. Suivant la maxime de 'ce qui est petit est gentil' cela devrait faire un véritable tabac chez les grands et créer des envies de posséder quelques exemplaires de ces 'petits choses' chez les jeunes enfants.
- Cowboy : Avez-vous assisté à la naissance d'un poulain?
- L'enfoiré : Non. Devrais-je? En ville, ce beau poulain risque de déboucher dans l'assiette de quelqu'un. L'homme est un prédateur, savez-vous.
- Cowboy : Vous avez raison. Vous avez toujours raison..
- L'enfoiré : Raison ? C'est la nature qui a toujours raison. Elle peut tout casser. La véritable trouble-fête qui seule détermine et décide ce qui se passera ou non, c'est elle. Vous devriez savoir que la nature ne se laisse pas domestiquer facilement. 'On ne peut la vaincre qu'en l'obéissant', disait Francis Bacon. Si on la contrarie un temps, elle reprend ses droits dès que l'homme a tourné le dos. S'en faire une alliée est bien plus productif que de la combattre puisque les humains sont de "petites natures pour la Grande nature". La vie se déroule dans une chaîne de prédateurs, et de proies au menu des premiers. Parfois même des déprédateurs. Qu'on appelle cela, vie, nature ou dieu, avec majuscules ou minuscules, cela n'a pas une réelle une importance.
- Cowboy : Je vous reconnais bien là. Puisque vous me parlez d'Internet. Voici une vidéo que tout les citadins devraient voir.
Quelques minutes après :
- L'enfoiré : Là, vous me rassurez. Vous regardez aussi des vidéos. En ville, nous pensons différemment qu'en campagne, évidemment. Nous n'avons pas le temps. Il faut aller vite. Une vie trépidante, qu'il faut aimer. C'est marche ou crève. Il n'est pas une question d'imposer des lois et des règles de l'un ou de l'autre. On voit les choses sur nos écrans, d'accord. Pour répondre à vos fourmis dans le jardin, c'est, évidemment, plus réel. Quant au poulain, c'est une forme de renaissance. Si la nature a quelques gènes à transférer de générations en générations, elle met le temps. Des millions d'années pour avoir le temps d'installer ses "(r)évolutions".
- Cowboy : Vous vous amusez à provoquer. Vous me vexez sans vous rendre compte.
- L'enfoiré : Vous vexer ? C'est vrai, la provocation fait partie du jeu, c'est évident sur Internet.
- Cowboy : Vous n'avez aucune conviction. Vous vous amusez à casser celles des autres. La Vie avec un "V" n'est pas un jeu.
- L'enfoiré : Ce n'est pas un jeu, encore une fois, d'accord. Mais, permettez-moi de rendre une minuscule au mot "vie". L'humour me permet cela. A la radio, les Cafés serrés du matin me font entendre la vie sous un autre angle. Ils sont là pour faire comprendre avec humour jusqu'où on peut aller trop loin dans nos villes.
- Cowboy : Ce sont des émissions pour divertir. L'humour, c'est autre chose que des traits d'esprit, des situations cocasses.
- L'enfoiré : Bien sûr. L'homme a apporté son humanisme, sa sensibilité pour cela. Mais, avec un complexe d'infériorité, je précise. Les lois humaines sont temporaires, amendées en fonction de paramètres de circonstances, faites d'appréciations très souvent, rétroactives. Vous ne lisez pas ce genre de magazines, mais le S&V du mois d'avril contient un article qui démontre qu'il y avait une irrésistible extension de la théorie de l'évolution. Celle-ci va de l'anthropologie jusqu'à l'informatique en passant par les particules de la physique quantique, les comportements sociaux, les trous cosmiques et les cellules vivantes. Les algorithmes évolutionnaires sont imprévisibles, ce qui en fait leurs forces. Les seuls atouts des humains seraient de faire la paix avec la nature, de trouver les compromis adéquats pour l'utiliser. Nous sommes tous enclin à divertir, mais certains le font avec art, d'autres moins.
- Cowboy : Divertir ceux qui s'emmerdent...
- L'enfoiré : Votre façon de voir m'amuse. Elle m'amuse parce que le citadin de souche que je suis, a la même impression en passant au travers des villages de campagne. Lui, il a besoin d'un peu de bruit mais pas trop, d'animations, et au matin, pas au chant du cog, le matin, même s'il a parfois marre des survols d'avions. La rencontre du rat des villes et du rat des champs, ne trouvera pas de réponses définitives entre nous.
En support du film « Qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu », Christian Clavier apportait son point de vue qui vient bien à propos. Il avait écrit le scénario de ce film dans le décor de la Révolution française et dans la peau d’un Français pure souche, tendance réac. Une comédie pour se défouler est un choix de goût, de vie, de plaisir, disait-il. En résumé, il répondait au journaliste qu'il ne se plaçait pas dans le genre de problématique du Bon Dieux. Conçu pour faire rire, ce n’est pas un film à message politique ou moral mais un défouloir comme l’était 'Le Père Noël est une ordure'. Le personnage passe son temps à dire des choses qu’il ne faut pas dire ou ne pas penser sans épargner personne. La jubilation ce sont les personnages qui agissent en donnant une distance par rapport à certains préjugés. La comédie est, pour lui, le meilleur moyen de rencontrer le public. Il dit des énormités qui font rire et défoulent dans le monde actuel et son mélange de générations et de cultures. De la génération 68, très en révolte par rapport aux milieux familiaux, il n'a pas souffert d’ostracisme. Dans la France de cette époque-là, c’était le plein-emploi. Le seul endroit où il y avait du chômage, c’était dans le milieu artistique. Il avait fait science-po par facilité, pour ne pas avoir ses vivres coupés. Quand il est à l’aise, il invente et laisse une grande liberté sur le plateau. La comédie est le genre que le public préfère, or c’est le plus difficile à faire. Mais la proportion entre les comédies réussies et ratées reste la même. Faire rire, ce n’est pas une question de talent mais de nature. Le sens du ridicule sur soi ou l’envie de la dérision ne s’apprend pas. Savoir faire rire est un privilège. Il se dit passeur face à la nouvelle génération à vouloir déconner non-stop pour se défouler et évacuer le trac en regardant les qualités et les défauts de chacun.
- Tartempion : Qu'êtes-vous vraiment pour vous permettre ça? De l'arrogance?
- L'enfoiré : Ce n'est pas pas de l'arrogance, pas comme pourrait l'être un juge ou un auditeur. Si vous vous souvenez la rencontre du huitième nain avec Blanche neige. S'il faut tester un moteur, je pousserai sur l'accélérateur, plus loin que ne le permet le constructeur, pour voir s'il tiendra la route dans la longueur et en profondeur. Qui peut le plus, peut toujours le moins, Non?
- Cowboy : Sans conviction. Donc, sans foi, ni loi, je suppose.
- L'enfoiré : Réfractaire aux convictions trop doctrinaires, ça c'est sûr. Pas très docile, non plus. D'après moi, on ne pourrait simplement pas avoir de convictions préalables. Ce serait être corrompu quelque part par quelqu'un. On ne peut justifier et accepter la résolution de problèmes existentiels et des événements qui en découlent, que par des arguments, par une analyse personnelle après coup du pour et du contre.
- Cowboy : Quand il y a le dilemme entre deux convictions, que faites-vous?
- L'enfoiré : Je tiendrai à modérer pour éviter le clash et atténuer l'antagonisme existant, comme vous, probablement, Tartempion.
- Tartempion : Le processus est-ce le "stress-test" ou le "crash test", à la mutualisez et pas de campagne électorale que vous utilisez ?
- L'enfoiré : Le stress-test. J'opère ainsi depuis longtemps. Trop facile de s'accrocher à des convictions comme une bouée de secours quand cela ne marche pas vraiment. Je suis un scientifique dans l'âme. Je teste tout. Je n'ai pas besoin d'une tierce personne pour trouver mon chemin dans le champ de mines. Encore moins un prophète ou un Messie. Quand je me brûle, je m'empresse de faire couler de l'eau sur mes blessures.
- Tartempion : Vous n'êtes jamais blessé de ce qu'on vous enverrait comme banane pour vous faire tomber ?
- L'enfoiré : Cela peut arriver. Des bides, aussi. Mais alors j'essaye d'utiliser la force de mon adversaire. Une vieille technique du judo. Je cherche toujours à expliquer l'inexplicable. L'impossible, pour moi, n'existe que dans les fictions au cinéma. Parfois, je suis obligé de constater que les réalités dépassent les fictions. Je débats avec des arguments et des contre-arguments confondants, sans peur et sans reproche avec réalisme dans le concret et le tangible. Tant qu'il reste des rêves et des projets, je sais qu'il y a encore une chance de trouver une porte de sortie à ce champ de mines. J'investis dans l'avenir. Je ne perds pas mon temps à regretter le passé. Toujours curieux, je remonte aux sources puisque tout est dans tout et inversement. Pas présomptueux de chercher la vérité puisqu'on ne la connait que par le bout de lorgnette. Éternel nomade, je cherche à savoir comment on vit de l'autre côté de cette planète que je foule à pied, à vélo, en voiture ou en avion entre théories livresques et pratique du terrain. Quant à avoir raison, j'ignore ce que cela peut être.
- Cowboy : Pas présomptueux cette façon de voir ? L'origine des choses n'est-elle pas cachée derrière des idées libérales voir libertines ?
- L'enfoiré : Cela peut y ressembler. Pour atteindre l'origine des choses, il faut creuser jusqu'au plancher des vaches ou mieux, au sous-sol, mais ne jamais rester à l'entre-sol. Très numérique, on peut m'expliquer que la fin justifie les moyens et qu'avec des données valables et un bon cahier des charges, il est possible d'arriver au but désiré. Comme il y a tellement de chemins de traverses, cela a été à moi de chercher le meilleur algorithme pendant la vie active.
- Cowboy : Chassez le naturel, il revient toujours au galop.
- L'enfoiré : Je suis border-line, c'est évident. Je provoque pour toucher le fond. J'ai appris à résister contre toutes les idées positives et négatives. Cela me rappelle la pépite d'une candidate du MR, Alexia Bertrand qui avait pour slogan "Avec moi, on va toucher le fond". A première vue un slogan suicidaire, mais à y réfléchir, si c'était pour aller au fond des choses en traitant les dossiers en profondeur... Pourquoi pas ?
- Tartempion : Vous recherchez une sorte de bonheur bien à vous?
- L'enfoiré : Christophe André était interrogé à la suite de son nouveau livre "Et n'oublie pas d'être heureux". L'auteur tentait de trouver un sens à ce que nous vivons, par une thérapie comportementale avec le but d'avoir des résultats concrets pour éclairer le ciel de la sinistrose. Il disait que le bonheur est devenu une idée fixe démocratisée, comme obligatoire, mais qui devient démoralisante si on ne fait pas partie du groupe des élus de cette providence. Ce qui pousse à rester à quai, attentiste, à se morfondre sans réagir et sans oser dénoncer ce qui ne tourne pas rond dans le monde. Le libéralisme a dû apprendre à se vendre, n'importe où, n'importe comment et n'importe quand. Avant, il y avait le travail de proximité qui ne générait pas beaucoup d'anxiété. Internet a montré qu'il n'en était rien. Mondialisé, il faut se greffer en terrain parfois hostile dans sa virtualité. L'environnement a totalement muté. La révolution de soi est à prendre comme un ingrédient et pas toujours pris comme une thérapie à chercher ce qui se cache derrière les cartes à jouer et qui sont pourtant clairement visibles. Dans le présent, on est, d'une certaine manière, déjà dans l'éternité. On ne vit pas pour être heureux, mais grâce au bonheur. Est-ce que vous, Cowboy, me lisez quelques fois ?
- Cowboy : Je lis beaucoup de sources en diagonales.
- L'enfoiré : C'est en raison de tout ce qui précède, que lire en diagonale ne suffit plus. L'homme a trop de facettes. Il faut, parfois, lire plusieurs fois le même texte pour en découvrir sa substantifique moelle et son côté subliminal. Lire entre les lignes plutôt que sur les lignes est un sport de l'esprit. Un texte bien construit aura demandé beaucoup de temps et de réflexions avant sa parution. Pourquoi, devrait-il être lu en diagonale sans plus? Il n'en va pas de même avec un livre. Un survol général peut précéder une relecture plus fine.
- Cowboy : Je connais vos idées. Elles sont claires.
- L'enfoiré : Le monde est loin d'être bipolaire. La bipolarité est une nouvelle maladie humaine, dans l'air du temps qui suit l'alternance entre exaltation et abattement. Par l'éclectisme des sujets, par le fait d'être généraliste et multipolaire, on se permet de donner du mou dans une conversation. C'est une respiration nécessaire avec un interlocuteur en lui apportant une alternance à ses propres avis. La politique, cela va un temps, mais on s'en fatigue vite. Je ne pourrais pas me fixer. J'ai une maladie que l'on pourrait appeler 'bougeotte aiguë'.
- Tartempion : La politique, nous y sommes en pleine campagne. Qu'en faites-vous ?
- L'enfoiré : Vous avez pu le constater dans mon billet "poisson d'avril". J'étudie mes semblables sans chercher obligatoirement à les ressembler ? Cela demande de la flexibilité et de l'opportunité de la découverte. Ce serait faire fausse route avec le panier percé de l'altruisme avec des maux qui se mélange les pinceaux et des mots sans finesse. La méchanceté est tout un art, dans lequel on ne s'y risque pas sans biscuits sucrés-salés. Dans le film "Le Bon, la Brute et le Truand", l'enfoiré jouerait, probablement, le rôle de la Brute. "A la fin de l'envoi, je touche", disait Cyrano. Mais, pas avant avoir évaluer l'adversaire. Au sujet des citations choisies, trouvées en fin de billets, elles ne sont pas une manière de dire tout et n'importe quoi, mais une preuve que d'autres sont passés par les mêmes raisonnements et les problèmes existentiels dans leur propre expérience.
- Tartempion : Comme dans un duel ?
- L'enfoiré : Dans un vrai duel, une lutte intestine d'influence se prépare toujours avant et se manifeste en respectant les discussions. Pour qu'elle fonctionne correctement, il y a des conditions à respecter : écouter l'autre, lui donner une réponse à son questionnement sans chercher à le caresser dans le sens du poil, sans éliminer les questions quand elles dérangent ou fâchent. Un billet uniquement pour porter un débat, sans participation de son auteur, sans son support, manquerait son but et aurait le goût d'une certaine lâcheté. Les échecs dans un duel sont autant salutaires sinon plus, que les réussites. Qu'il faille raccrocher à un moment donné, est tout à fait naturel et logique. Tout passe, tout lasse et tout finit par casser, un jour. Ce qui n'empêche pas que d'autres tentatives de rapprochements, peuvent s'inventer.
- Cowboy : Comme je le disais vous n'avez aucune conviction du bien et du mal.
- L'enfoiré : Quel est l'individu qui a défini ce qui était "bon" et qui a pointé du doigt ce qui était "mauvais"? Il aurait mieux fait de la fermer si ce n'était que pour son propre avantage. Si Adam avait été chinois, nous serions toujours au paradis. Il aurait mangé le serpent au lieu de croquer la pomme.
- Tartempion : Et vous écrivez tout cela, je suppose ?
- L'enfoiré : Ecrire est un moyen efficace d'élaguer ses points noirs sur la figure. Plus c'est inutile, plus cela pourrait sembler beau à son auteur.
C'est ainsi que si l'on en croit cet article, il s'agirait de prendre l'autoroute de l'expertise:
- Aimer les gens
- Rechercher la difficulté.
- Arrêter de lire et commencer à agir.
- Attaquer une difficulté avec une chance de réussir de 60 à 80%.
- Pensez à long terme.
- Trouver un modèle social.
- Faire de petits sommes pour comptabiliser.
- Prendre des notes.
- L'enfoiré : Donc, Cowboy, vous aimez jouer aux échecs.
- Cowboy : Oui, le jeu d'échecs est ma passion.
- L'enfoiré : Entre deux compétiteurs qui aiment à se rencontrer à forces égales sur un échiquier de 64 cases. Sur Internet, c'est un peu ça aussi, mais avec un nombre de cases, de règles quasiment illimitées, sur lesquelles les pièces de toutes les couleurs s'y déplacent et dont on ne connait rien des pièces au départ.
Chocs de stratégies, de gagnants et de perdants, à assumer avec le sourire en coin.
Vouloir avoir raison, disiez-vous. Une addiction qui passe par quatre phases :
- Le combat
- La fuite
- Le blocage
- L’apaisement
Tandis que les lois du pouvoir selon Robert Green, l'auteur de "The 48 Laws of Power" s'énumèrent ainsi:
- Ne brillez jamais plus que le maître.
- Ne marchez jamais dans les pas d’un grand homme.
- Obtenez des autres qu’ils fassent le travail pour vous, mais prenez-en toujours le crédit.
- Veillez à toujours attirer l'attention.
- Jouez sur le désir des gens de croire en quelque chose.
De toute manière, ce serait une erreur de considérer que celui qui n'a pas les mêmes idées, a tort ou pire, qu'il devient un ennemi.
- Tartempion : Au sujet de la dernière pub de la Loterie Nationale est "Tout est possible, grâce à vous", j'ai constaté que vous, L'enfoiré ne jouez pas à la loterie. Que vous acquiescez quand vous le pouvez et rejeté quand vous ne pouvez plus mais restez ouvert à toutes discussions et critiques. Vous dites, qu'il n'y a pas de querelles idéologiques si ce n'est sur le ton de la comédie et que vous riez de tout. Vous êtes donc parmi les optimistes ?
- L'enfoiré: Croyez-vous que savoir si on est optimiste ou pessimiste soit important ? Cela me rappelle le billet du "temps qu'il fait" de Paul Jorion de ce vendredi. Il en parlait justement...
- Cowboy : Moi, à chaque fois que je l'ai écouté, je me suis dit que j'aurais mieux fait de m'occuper de mon jardin. C'est du temps perdu d'écouter ce personnage.
- L'enfoiré : Vous n'êtes pas sans savoir que Paul Jorion n'a pas été en odeur de sainteté à mes yeux quand je l'ai décrit comme une araignée blogueuse. Cela ne veut pas dire que je ne l'écoute pas le vendredi et ne regarde pas sa vidéo. Il faut rester critique et sur ses gardes. On peut apprendre beaucoup plus à ne pas s'arrêter à ses propres convictions.
- Tartempion: Le temps de ce duel est écoulé. De toutes manières, je tiens à vous remercier Cowboy et L'enfoiré. Le duel que vous avez eu entre vous s'est très bien déroulé.
- L'enfoiré: What did you expect? A struggle for life?
Cowboy le disait, au départ "Cette analogie avec la boxe sera, n'en doutez pas, l'un de ses prochains sujets.". Ce billet a été écrit ainsi avec des éléments qui ont vraiment eu lieu et d'autres plus construits. Ce genre de contact a le privilège de remuer le sang et de mettre les choses à plat en réfléchissant pendant et après coup.
What else?
Encore un Café serré?
Non?
Alors, peut-être, comme pour cette vidéo, des râteaux, sous toutes leurs formes avec les images en plus :
Et une vieille fable de La Fontaine
Cowboy, L'enfoiré et Tartempion,
Citations:
- «Si on bâtissait la maison du bonheur, la plus grande pièce en serait la salle d'attente», Jules Renard
- « Le bonheur n'est pas le but, mais le moyen de la vie », Paul Claudel
- « Anciennement, enculé, salaud, fils de pute. Depuis Coluche, personne généreuse, altruiste et solidaire », Laurent Baffie
...
25 août 2014: Nouvelle crise en France: Rien ne va plus dans la République française. Problème de casting? Un gouvernement de clarté ou de mensonges?
Un gouvernement de choix après une démission de l’ensemble du gouvernement, plutôt que d’un remaniement limité, "visait à assurer que le nouveau s'inscrirait dans la cohérence de la ligne fixée par le chef de l'Etat". Sur fond de marasme économique persistant : une croissance à l’arrêt au premier semestre et un chômage au plus haut...
Non, peut-être, dirait le comique belge....
Commentaires
Ce que sont devenus les débats aujourd'hui
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-de-bert-kruismans-05-05-2014?id=1923509
Écrit par : L'enfoiré | 05/05/2014
J’ai lu attentivement les méandres de ce débat qui est plutôt une explication et une mise en valeur de ta façon de voir et de dire les choses. Donc pas un vrai débat.
Intéressant à lire certainement bien que cela est plus proche d’un scénario (théâtre ou autre) que d’un débat.
Écrit par : Dom Quichote | 06/05/2014
Comme je l'ai écrit certains éléments, bribe de phrases se sont passés tel quel. D'autres éléments ont été inventés.
Il y a bien eu 3 versions différentes de ce même billet.
Puis, j'ai réfléchi à celle qui tourne actuellement avec les élections.
Chaque parti essaye de prouver qu'il est le meilleur, qu'il faut voter pour le gars qui est là en son nom et qu'il faut dénigrer tout ce que fait l'adversaire.
C'était explicité dans le billet. On était là pour trouver de la comédie.
Comme je l'ai dit, ce matin, à celui qui était le "Cowboy" il fallait le lire au 2ème degré. Ce qu'il n'avait pas vraiment fait.
J'avais inventé deux partis: celui des citadins et des campagnards.
Des noms de partis complètement hilarants, qui n'existeraient jamais dans une véritable élection.
Puis j'ai trouvé les deux derniers articles en fin de billet qui s'accommodaient parfaitement avec la situation dont j'ai donné les liens et résumé dans le billet.
Des débats, j'ai assisté de multiples fois. A couteau tiré même. Certaines idées de chaque parti sont bonnes, donnent des débouchés, d'autres moins. Elles se mélangent, et il faut détecter les "utiles", ce qui demande une expertise et des qualités de modérateurs. Ne jamais jeter ton adversaire dans les orties. Toujours lui laisser une porte de sortie autre que de se foutre de lui, est un must.
Ce billet a été placé dans la rubrique "Parodie". Je sais que ce n'est pas apparent, ni fidèlement refléter.
C'est peut-être aussi un cas d'école. Une analyse plus fine de chaque partie serait intéressante.
Écrit par : L'enfoiré | 06/05/2014
Merci pour cette réponse mon cher Guy.
Comme la très bien expliqué « Thomas Frank » (Pourquoi les pauvres votent à droite) les représentants (la plupart) politiques vendent leur salade mélangée à toutes les sauces dans le but de faire croire à l’électeur potentiel qu’ils sont à la foi de droite et de gauche et juste au milieu aussi, si utile, pour séduire.
On s’éduque politiquement parlant non pas en écoutant ces débats electoraux mais en lisant et en réfléchissant sur les grands enjeux de société et en comparant leur dire aux choix qu’ils ont fait lorsqu’ils étaient au pouvoir.
Cet effort en amont est payant et très utile lorsqu’il s’agit de prendre position en répondant par example à des questions telles que celles proposées par « La Première » (Test électoral).
Le vrai débat est d’abord celui que l’on s’impose à soi-même. Une étape indispensable pour tenter d’éviter l’écueil proposé par les menteurs professionnels.
Les pauvres ont la capacité génétique (un peu d’humour svp) de voter pour ceux qui vont les appauvrir encore plus.
Le mécanisme est simple: il suffit de les opposer à plus pauvres qu’eux ou de les diviser sur des sujets éthiques par exemple: l’avortement, les droits et devoirs des immigrés, les religions, et bien d’autres.
Mais qui sont ces pauvres? Pas moi bien sur. Pas nous.
Les politiciens entrent en scene. Il faut définir des « niveaux » de revenus pour établir la « limite » entre le pauvre et celui qui l’est ….moins. C’est le piège à éviter.
Certains partis ont trouvé la parade - il faut diminuer les impôts à tous. La tout le monde est d’accord car « JE »fais partie de ces « tous ».
Mais comme on diminue les impôts sur tous les revenus il faut bien trouver de l’argent autre part. L’augmentation de la TVA est la réponse équitable! Bien sur commissaire! Il fallait y penser. Et le pauvre s’imagine qu’il y gagne. Surtout ne l’éduquons pas. Ou plutôt qu’il écoute les débats électoraux. On va lui trouver un plus pauvre que lui. C’est équitable. Bien sur.
Le niveau européen est de loin ou retrouver les grands écarts entrent ce qu’ils disent maintenant et ce qu’ils ont fait contre les pauvres.
Le grand Electoral de ce dernier samedi soulève un voile qui n’est pas sans intérêt.
Le Grand Electoral - Philippe Lamberts
http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_p-lamberts-ecolo-i-durant-aurait-plus-contribue-a-la-victoire-d-ecolo-en-etant-ma-seconde?id=8260537
Et le plus important c’est de voter pour moi.
Après je m’en occupe et puis basta.
The best is yet to come
Écrit par : Dom Quichote | 06/05/2014
Merci, encore une fois.
J'ai annoncé ce billet avec une certaine véhémence, comme si j'étais fâché sur Cowboy.
Nous nous connaissons, nous (re)connaissons les qualités et les défauts. Des vérités ont été dites, car il ne faut pas les occulter.
Parfois aller aux limites de ce qu'il faut dire est nécessaire, comme je l'ai écrit: pousser le moteur, à des limites non permises par le constructeur.
J'ai souvent joué ce jeu avec des interlocuteurs. Prêcher le faux pour obtenir le vrai.
J'ai eu un article "premier avril" qui exprimait tout à fait ma pensée, sur le sujet.
J'y ai ajouté, pour le confirmer tous les Cafés serrés qui ont précédés tous les débats eux-mêmes pour prouver que l'humour est la meilleure réaction devant cette débauche d'efforts.
Gunzig a très bien compris dans le sien, ce matin.
J'ai écrit un jour, il y a longtemps, "Au diable les partis". ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/08/14/au-diable-le-parti.html )
Une époque, pendant laquelle, parce que j'avais écrit un billet avec Madame Joëlle Milquet qui y était nommée et sur lequel, elle avait répondu. ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/femme-avenir-de-l-homme.html )
Elle a très vite compris qu'elle n'avait pas un militant à caresser.
Il ne faut pas oublié qui'elle représente un parti, mais encore plus elle-même.
J'y reviendrai une semaine avant les élections avec un billet sur les élections européennes, un sujet tiède, moins chaud que ce qu'on trouve chez les membres.
Là, il y a les eurosceptiques contre les convaincus.
CQFD
The real is yet tou come.
Écrit par : L'enfoiré | 06/05/2014
Voici Thomas Gunzig qui finissait la saison des duels radio
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-de-thomas-gunzig-06-05-14?id=1923813
Écrit par : L'enfoiré | 06/05/2014
Thomas précédait le duel entre Di Rupo et Reynders
http://www.rtbf.be/video/detail_duels-de-campagne-didier-reynders-mr-vs-elio-di-rupo-ps?id=1923820
Il y a eu : Le dérapage de Didier Reynders contre le PS
Les suites ont suivi:
Le libéral a dérapé en évoquant les disparitions et enlèvements d’enfants, sous-entendant une responsabilité des socialistes…
Après s’être opposés assez naturellement durant toute l’émission, et s’être ménagés relativement, les deux ont cogné à la fin, en conclusion de leur « duel ».
Lorsqu’Elio Di Rupo a (re)mis en garde contre l’avènement d’un « gouvernement des droites » sur le modèle de l’exécutif Martens-Gol au début des années quatre-vingt, « qui avait pratiqué trois sauts d’index ! ». Didier Reynders a alors contre-attaqué : « J’ai beaucoup de respect pour Wilfried et Jean (NDLR : Wilfried Martens et Jean Gol, s’entend), ils avaient dû réparer les dégâts provoqués par un gouvernement avec Guy Mathot, et pendant les dix ans qui ont suivi, on a eu droit à des enlèvements et aux disparitions d’enfants, aux affaires, à la dioxine… Il a fallu le retour des libéraux pour remettre de l’ordre… ». L’émission s’achève. Didier Reynders voudrait prolonger son attaque, il doit s’interrompre. Elio Di Rupo ne peut répliquer. On en reste là.
Paul Magnette, dans un tweet illico, parle de propos « indignes » de la part du libéral. Didier Reynders s’est justifié en expliquant qu’il évoquait « la guerre des polices » La polémique, on le pressent, ne retombera pas.
http://www.lesoir.be/537047/article/actualite/belgique/elections-2014/2014-05-06/derapage-didier-reynders-contre-ps
The show must go on...
Tant qu'il y a des pongistes, il y a de l'espoir
Écrit par : L'enfoiré | 06/05/2014
L'histoire n'explique pas tout. Les liens existent mais pas toujours. Parfois c'est dû à l'effet papillon.
Mais les bides, les dérapages, eux, gardent toujours une origine et des suites indélébiles.
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-de-thomas-gunzig-07-05-14?id=1924097
Écrit par : L'enfoiré | 07/05/2014
Après la déclaration d'amour, le divorce...
On n'est pas à Las Vegas, mais cela pourrait y ressembler.
Wouter Beke (CD&V): «Je suis flamingant. La Flandre est mon biotope naturel»
Les auteurs du reportage ont suivi une série de personnalités politiques flamandes pendant les dernières semaines de la campagne électorale.
« Il est intéressant de voir combien les blessures infligées au cours de la formation du gouvernement après 2010 sont profondes. Cette formation a contaminé toute une génération », a expliqué le réalisateur Eric Goens.
Le président de l’Open Vld de l’époque, Alexander De Croo, accuse son homologue de la N-VA, Bart De Wever d’avoir brisé le front flamand qui existait alors. « Au début de la formation, il y a eu beaucoup de collaboration entre la N-VA et l’Open Vld. Nous avons préparé beaucoup de dossiers avec la N-VA, comme ce qui concernait le droit du travail, parce qu’à l’époque nous avions un front flamand avec le CD&V et la N-VA. Cela a été une stratégie délibérée de De Wever de torpiller ce front », explique-t-il.
« J’ai du mal à faire confiance à De Wever »
Quelque chose s’est brisé ensuite, affirme le libéral flamand qui dit ne même plus avoir le numéro de gsm de M. De Wever.
« J’ai du mal à faire confiance à De Wever », souligne de son côté M. Beke. « Je ne fais pas non plus confiance à De Croo, même humainement », répond pour sa part M. De Wever. Le président des nationalistes flamands se montre plus compréhensif à l’égard de son collègue chrétien-démocrate. « Venant de Beke, je le regrette vraiment mais je comprends que des traces soient restées ».
La candidate de la N-VA à la présidence du gouvernement flamand, Liesbeth Homans, livre également le fond de sa pensée à propos du PS. « Le clientélisme du PS est en contradiction avec ce que nous proposons. Au plus ils aident des gens à recevoir une allocation, au plus ils pensent que ces gens vont voter pour eux », lâche-t-elle.
http://www.lesoir.be/537643/article/actualite/belgique/elections-2014/2014-05-06/wouter-beke-cdv-je-suis-flamingant-flandre-est-mon-biotope-naturel
Écrit par : L'enfoiré | 06/05/2014
En politique, il y a une technique bien éprouvée
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-de-thomas-gunzig-13-05-14?id=1925862
Écrit par : L'enfoiré | 13/05/2014
Où les gens intelligents vivent-ils?
Il existe des raisons économiques et psychologiques évidentes qui motivent les gens à se déplacer de la campagne vers la ville et vice-versa : des salaires plus élevés, une baisse des loyers ou des stéréotypes de personnalité des populations urbaines ou rurales. Mais l'intelligence joue-t-elle également un rôle dans la décision de déménager? Le psychologue finlandais Markus Jokela, de l’Université de Helsinki, a cherché la réponse à cette question. Il a examiné une base de données de près de 11 500 Américains provenant d’une étude de long terme réalisée entre 1979 et 1996. Voici les conclusions de son étude sur la migration américaine :
Les personnes ayant déménagé vers les centres urbains, et provenant de zones moins urbaines, avaient généralement obtenu de meilleurs résultats aux tests d'intelligence.
Les résidents des régions rurales qui avaient migré vers des villes étaient 11% plus intelligents que leurs concitoyens d’intelligence moyenne qui étaient restés sur place. Ce groupe était également celui qui obtenait les scores les plus élevés de tous les groupes interrogés aux tests d'intelligence.
De même, les personnes qui avaient déménagé de la banlieue vers le centre-ville témoignaient d’une intelligence 7% supérieure à celle de leurs semblables qui étaient restés en banlieue.
Cette corrélation entre la migration et l’intelligence est inversée lorsque les gens ont grandi dans les centres urbains. Les citadins qui se sont déplacés vers la banlieue ou à la campagne, se classent mieux en terme d’intelligence que la moyenne.
Quand Jokela a pris en compte le statut socio-économique, il a constaté la disparition de certaines tendances, ou leur maintien de façon moins prononcée. Ceci suggère que le revenu et le statut expliquent partiellement ces schémas de migration, mais pas complètement.
La conclusion qui s’impose est que les gens intelligents, qu’ils soient citadins, ruraux, ou banlieusards à la base, sont moins susceptibles que la moyenne de rester là d’où ils viennent.
Jokela interprète cette tendance migratoire comme suit: les jeunes gens intelligents migrent vers les centres urbains en raison des possibilités d'éducation et de travail plus intéressantes qu’ils souhaitent y trouver. Au fil du temps, les Américains éduqués quittent les centres villes pour la banlieue pour y fonder une famille.
En revanche, Jokela ne s’explique pas ce qui motive les gens très intelligents à passer de la ville à la campagne: il pense qu’il s’agit d’un « groupe très spécial », peut-être dominé par des citadins provenant à l’origine de la campagne et qui finissent par y retourner pour y retrouver leurs racines.
Ces travaux n’ont pas non plus réussi à déterminer si l'intelligence est le principal facteur derrière la décision de migrer, mais seulement que l’intelligence est corrélée à la décision de migrer. Jokela a également souligné que les différences d'intelligence au sein des groupes n’étaient pas très grandes, et qu’elles ne se résumaient qu’à quelques points de pourcentage. (CityLab)
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=ou-les-gens-intelligents-vivent-ils&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 07/07/2014
Nouvelle crise en France après Hollande qui prône «un gouvernement de clarté»
Arnaud Montebourg: «Hollande ment tout le temps»
Le livre « Montebourg, Moi président » en révèle plus sur les relations entre le président de la République et l’ancien ministre de l’Économie.
Montebourg: «Je n’avais pas prévu que les choses s’accélèrent de cette manière»
« Cela fait très longtemps, depuis le dernier remaniement, qu’il ne peut plus supporter François Hollande, qu’il le critique partout », explique-t-il. « C’est la guerre entre eux. Hollande a toujours voulu sa peau, ils ne se sont jamais respectés et toujours détesté. »
« Hollande ment tout le temps, c’est pour ça qu’il est à 20 % dans les sondages. Il ment. Il ment tout le temps. Depuis le début. », explique notamment Arnaud Montebourg. « Avec François Hollande, on ne peut pas discuter. Donc on ne discute plus. Ça ne sert à rien, les discussions avec lui sont inutiles. Sympathiques, mais inutiles. Depuis que je suis ministre de l’Économie, je ne vais plus discuter avec lui à l’Elysée. Je passe mon temps à Matignon. D’ailleurs j’ai donné instruction à mes équipes de ne plus aller à l’Élysée » , peut-on encore lire dans des extraits du livre.
« J’ai des rapports minimalistes avec le président de la République », raconte Arnaud Montebourg, qui était à l’époque encore officiellement en place au sein du gouvernement de Manuel Valls. « Je me considère en cohabitation. Le président de la République préside mais nous, on fait. Qu’il préside, c’est son rôle. Mais je n’irai pas faire de la politique avec lui, parce que je crois que ça ne marchera pas » .
http://www.lesoir.be/636539/article/actualite/france/2014-08-26/arnaud-montebourg-hollande-ment-tout-temps
Un gouvernement de choix après une démission de l’ensemble du gouvernement, plutôt que d’un remaniement limité, "visait à assurer que le nouveau s'inscrirait dans la cohérence de la ligne fixée par le chef de l'Etat".
Non, peut-être dirait le comique belge....
Écrit par : L'enfoiré | 26/08/2014
C'est bien du Monte-à-rebours pur jus, tout craché ! Mais qu'est-il aller faire dans cette galère, si ce n'est gouter les délices frelatés qu'il affectionne tout particulièrement.
Écrit par : zelectron | 26/08/2014
Un gouvernement type "français", cela se met en piste en un ou deux jours.
Il marche une fois sur la jambe gauche et une autre sur la droite.
Tomber devient une question d'équilibre instable dans le pluralisme de la société.
Un gouvernement fédéral à la proportionnelle type "belge" peut aller de quelques mois à 540 jours.
Si pas d'accord sur tout, pas de gouvernement.
Il faut savoir ce qu'on veut: jouer à la marelle, très vite ou s'installer avec du plomb dans les pieds.
Écrit par : L'enfoiré | 26/08/2014
De nombreuses villes dans le monde perdent des habitants et il n’y a qu’une chose à faire
Beaucoup de villes dans le monde perdent des habitants. Mieux vaut tenter de gérer ce déclin plutôt que d’essayer de l’endiguer totalement, écrit The Economist.
Un des grands plus grands défis actuels est de savoir comment accueillir les centaines de millions de personnes qui affluent vers les villes, principalement au sein des économiques émergentes. « Faire face à ce torrent humain sera très difficile mais au moins, le problème est connu », explique The Economist. Mais il existe un autre dilemme urbain urgent : les villes qui perdent des habitants.
Près d’une ville américaine sur dix se rétrécit. Près d’un tiers des villes allemandes sont dans la même situation et ce chiffre évolue sensiblement. Bien que les plus grandes villes du Japon soient en plein essor, un nombre important de petites localités sont en train de crouler. Nombreuses sont les villes qui ont commencé à se réduire en Corée du Sud, une tendance qui est sur le point d’augmenter sauf si les couples commencent à avoir plus d’enfants. La Chine risque très certainement de suivre car le développement urbain rapide subira la puissance de la contraction démographique. La population urbaine chinoise atteindra son point culminant d’ici le milieu du siècle présent et les villes qui ont connu l’ancien boom industriel sont déjà sur la pente descendante.
Les conséquences de cette désertion des habitants des villes mondiales sont diverses : les investisseurs ne souhaitent pas investir dans des bâtiments désaffectés, les criminels les remplacent, l’entretien des infrastructures abandonnées est élevé et les travailleurs ambitieux peuvent refuser de se déplacer dans des endroits où la clientèle potentielle se réduit. Par ailleurs, une population active réduite représente une base fragile pour équilibrer les pensions.
« Tenter de ramener les travailleurs vers ces villes rétrécies est une erreur. Les personnes partent des petites villes vers des villes plus grandes en Allemagne et au Japon car ces agglomérations plus importantes ont des économies plus fortes et une diversité d’emplois mieux rémunérés », expliquent The Economist. .
Ces tentatives ont pourtant été nombreuses. Le Japon a par exemple promis des réductions d’impôts aux entreprises qui sont prêtes à déplacer leurs sièges en-dehors de Tokyo et les villes américaines et européennes en difficulté ont investi dans la construction de bureaux, de musées et dans les transports publics. Mais les personnes ne reviennent pas.
Pour The Economist, la conclusion est simple : « La meilleure politique est d’acquérir ces bureaux vides et ces immeubles, de les démolir et de laisser la nature revenir, quelque chose qui a bien fonctionné à Dessau-Rosslau, ville allemande dans le Land de Saxe-Anhalt et a Pittsburg, aux Etats-Unis. Cela demandera de l’argent et un nouvel état d’esprit. Les urbanistes sont des experts lorsqu’il s’agit de faire en sorte que les villes fonctionnent mieux au fur et à mesure qu’elles grandissent. Garder en bonne santé les villes qui rétrécissent est tout aussi noble ».
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=de-nombreuses-villes-dans-le-monde-perdent-des-habitants-et-il-ny-a-quune-chose-a-faire&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 02/06/2015