Philosophie de l'Egypte antique (02/01/2016)
Préparer la mort dans une demeure éternelle, les Égyptiens en avait fait une manière de vivre et une véritable profession de foi. L'Egypte, un haut lieu touristique, un plaisir de vacances. Le Musée du Cinquantenaire, initié par le père de l'égyptologie belge Jean François Désiré Capar, présente actuellement une exposition "Sarcophagi sous les étoiles de Nout".
Une conversation entre Toutankhamon et son vizir, avec l'imagination de Christian Jacq ou Violaine Vanoyeke, cela pourrait donner ceci:
Dans la Cité du Soleil, les dernier feux de l'époque d’Akhenaton et de Néfertiti se sont estompés.
Nous sommes en l'an -1324 de notre ère.
Sous le nom de Toutankhaton, le jeune Pharaon leur avait succédé, marié à la troisième fille d'Akhenaton, Ankhésenamon.
Celle-ci avait une extraordinaire beauté et était d'une telle autorité qu'elle avait le profil d'une reine.
...
Le Grand Vizir, Ramose, entra dans le temple des temples Ipet-sout, "celle qui recense les places" (appelé Karnak aujourd'hui) et alla à la rencontre de Pharaon.
- Cher Horus divin Toutankhaton, ne pensez-vous pas déjà à construire votre sépulture dans la vallée des Rois?, dit-il.
- Ne suis-je pas trop jeune pour penser à cela?
- Votre âme est encore bien jeune et légère comme la plume, j'en conviens mais vous devriez penser que vous avez des candidats à votre succession en la personne du général Horemheb.
- Cet éminence grise du pouvoir ne me vient pas à la cheville. Je suis et serai Dieu sur la terre d'Egypte. La déesse Nout ne m'a pas encore invité ni accordé la moindre attention dans sa nuit éternelle. Mon père m'a enseigné la marche à suivre en ce sens et je m'y tiens.
- J'en suis sûr votre grandeur n'a pas de limites, mais...
- Il n'y a pas de "mais", je ne veux pas en entendre parler pour le moment. Ma chère Akhésa me seconde dans mes décisions. Sur l'oreiller, elle fait des miracles quand nous sommes à deux dans notre couche.
- J'en suis sûr. Elle est si jolie mais vous oubliez les prêtres que votre père a renvoyé dans leur foyer en abolissant le dieu Amon. Ils ne tiennent pas dans leur cœur le dieu solaire Aton que vous vénérez et attendent de connaitre leur revanche.
- Je suis immortel. Je ne suis arrivé qu'aux premiers chapitres du "Livre pour Sortir au Jour". Ma jambe me fait souffrir. Retournez à votre officine et à vos prières. La saison d'akhet approche. Préparez la fête d'Opet, je paraderai comme d'habitude sur le Nil entre ici et Louksor dans la barque sacrée Ouserhet. N'oubliez pas les libations pour Mout et Khonsou. Faites aussi achever les scènes de cette Belle Fête sur les murs du palais. Je prendrai le nom de Toutankhamon si cela plait à ces prêtres. Dites-le en même temps à mon scribe, Immoteb. C'est important.
- Vous avez raison. Je n'insiste pas, oh, Pharaon de mon cœur.
La conversation s'arrêta net sur ces mots.
Immature, si Toutankhamon réussissait à gérer les deux couronnes d'Egypte malgré son jeune âge, c'est grâce à sa jeune princesse dont il était fou amoureux. Elle prenait à cœur son destin de reine en éprouvant une tendresse presque maternelle pour cet époux de deux ans son cadet. Elle déjouait les complots des prêtres et entretenait son image publique pour ne pas être dépossédée de son trône par eux…
Pourtant, le Grand Vizir avait raison.
Il était visible que le jeune Toutankhamon allait de moins en moins bien. Issu de parents frère et soeur, il était atteint de ostéonécrose que l'on appelle aujourd'hui "maladie de Köhler". L’inceste était parfois pratiqué afin de garder la lignée la plus pure possible. Cela a affaibli leur descendance, en faisant naître des individus atteints de défauts et de maladies génétiques.
Pharaon mourut l'année qui suivit cet entretien.
Les prêtres d'Amon n'eurent plus assez de temps pour lui creuser une nouvelle tombe. Il réunirent tout ce qu'il aurait voulu dans le monde de Nout et insérèrent sa chambre funéraire au devant de celle d'un prédécesseur, cachant par la même la présence de celui-ci. Le Grand Vizir n'eut que le temps de la fabrication du mobilier funéraire pendant les septante jours du rituel de l'embaumement.
A cette occasion, ils restituèrent toutes les religions qui tournaient autour d'Amon et remplacèrent le nom de leur maître en "Toutankhamon".
Dernièrement, la question de savoir "Où en êtes-vous avec la mort?" se posait.
Pendant plus de 3000 ans, pour les Égyptiens, cette question ne se posait même pas. Le passage vers une mort sans enveloppe corporelle se préparait presque au plus jeune âge et pas uniquement pour les Pharaons. Ce que nous appelons la mort faisait partie intégrale de la vie égyptienne.
La confusion au sujet de la conception de la mort, vient peut être de l'égyptologue allemand Karl Richard Lepsius qui, en 1842, avait découvert des rouleaux de papyrus, recouverts de formules funéraires, placés à proximité des momies.
Il les avait appelés "Todtenbuch", "Livre des morts" alors que son véritable objet était l'écriture du "Livre pour Sortir au Jour", et non un "livre de mort".
Tous ses principes lumineux s'opposaient aux ténèbres, à l'oubli, à l'anéantissement de la mort telle que nous l'entendons aujourd'hui.
Le plus ancien livre du monde souterrain fut "le Livre de l'Amdouat", raconte le cycle éternel de régénération quotidienne dans un glissement d'une heure à l'autre avec le mot de passe que prononçait la déesse Isis tandis que la déesse Hathor, Maîtresse de l'Occident, à tête de vache, se chargeait de veiller à la survie du souverain dans l'au-delà.
Dans cette perspective, le défunt égyptien voyageait sur la barque du dieu soleil Rê et traversait le royaume d'Osiris avec tout ce qui avait fait partie comme artefacts de sa vie parmi ses semblables vivants.
Il devait affronter divers dangers comme l'ennemi des dieux, Apophis qui en forme de serpent, empêchait la barque d'avancer en avalant l'eau du fleuve souterrain d'après les versions du livre des Ténèbres.
Le "Livre des Portes", le "Livre des Cavernes", le "Livre de la Vache du Ciel" ont raconté d'autres histoires tout aussi romanesques et en font tout le charme de la différence.
Le bénéficiaire de ces manuscrits choisissait les formules qui lui convenaient, probablement le mieux en fonction de ce qu'il pouvait s'offrir et de ce qu'il avait vécu dans son enveloppe charnelle, ce qui pouvait représenter un investissement non négligeable.
Certains étaient courts, d'autres reproduisaient l'ensemble du corpus.
Le défunt Pharaon devait passer le "jugement de l'âme", une sorte de procès terminal où il devait comparaître pour faire reconnaître ses droits à la vie éternelle à l'aune de Maât, la déesse de la vérité et de la justice et rendre compte à Osiris de ses actions et de sa manière de vivre sur terre.
Le cérémonial immuable de la momification commençait ensuite par l'ouverture de la bouche pendant laquelle la momie embaumée, sans ses viscères mises dans des canopes. Transportée près de sa tombe, dans un sarcophage, un prêtre des rites funéraires procédait au rituel, souvent habillé d'une peau de léopard caractéristique du prêtre-sem et parfois d'un masque d'Anubis à tête de chacal.
L'ouverture de la bouche commençait par la purification d'Horus à tête de faucon, avec de l'encens brûlé dans un petit sceptre en forme de bras.
Puis, pour la purification du dieu de la sagesse, Thot à tête d'ibis, le prêtre versait plusieurs liquides et résines symboliques sur le sarcophage.
Le sarcophage, le « neb ânkh », « maître de la vie », forme la couche externe de protection d'une momie d'une personne de haut rang social et est généralement composé d'une cuve extérieure et de l'emboîtement de cuves intérieures.
Après l'Ancien Empire, il était souvent orné de représentations peintes ou sculptées du défunt.
La cuve rectangulaire avec couvercle plat ou voûté, imitait la forme du corps momiforme en pierre calcaire, albâtre, granit, basalte ou quartzite.
Le métal en argent ou en or ou plaquée d'or et de pierres semi-précieuses étaient réservés aux souverains.
La déesse Nout se chargeait ensuite de surveiller la momie dans son grand voyage d'éternité.
...
A Louqsor (ex-Thèbes),
Sur la rive occidentale du Nil, la vallée des Rois et des Reines évoquent mieux la splendeur des Pharaons.
Depuis Thoutmosis Ier, tous les souverains du Nouvel Empire y ont élu domicile en se faisant inhumer à cinq kilomètres du Nil. Au fil du temps, la place se fit rare et les souverains ramessides durent se contenter de la plaine située au centre de la vallée.
Fini la folie de grandeurs des pyramides de l'Ancien Empire construites pour barrer les profanateurs de tombes avec leurs richesses. Des tombes sous terre étaient plus pratiques et permettaient de rester en dehors des profanateurs de tombes. Cette solution ne les empêcha pas, malgré tout.
Le Nouvel Empire est pourtant la plus grande époque d'expansion territoriale, commence avec l'expulsion de Hyksos et l'unification des Deux-Terres. L'Egypte s'est ainsi élevée au rang de puissance mondiale.
Dans l'Antiquité, l'Egypte passait pour le pays des miracles et des mystères. L'empereur Hadrien fut fasciné par les monuments pharaoniques.
Avec l'islamisation de l'Egypte au VIIème siècle, la Vallée tomba dans un profond sommeil jusqu'en 1738, quand l’ecclésiastique, Richard Pocoke s'y intéressa pour y établir un plan général. L'expédition de Napoléon Bonaparte en 1798 y apporta, en plus, des résultats scientifiques. En 1822, Jean-François Champolion a percé le secret des hiéroglyphes, avec l'histoire, les religions, les sciences et les techniques et a fondé du même coup l'égyptologie en ouvrant en 1826, le musée égyptien du Louvre. La relève se poursuivit avec l'allemand, Lepsius dès 1833. Le français Prisse d'Avennes n'hésita pas à faire scier et transporter au Louvre la salle des ancêtres du temple de Karnak, pour la soustraire à la convoitise du chercheur allemand. Auguste Mariette fonde enfin les institutions assurant la conservation du patrimoine égyptien et en mettant un terme au pillage systématique des antiquités pour les objets de valeurs. Il était temps car des équipes venant du monde entier, se passionnèrent pour cette manne d'objets. Dès 1881, Deir el-Bahari prit une importance important à la découverte des sarcophages des plus grands pharaons Aménophis, Thoutmosis et Ramsès tandis que Deir el-Medineh montrait que les artisans travaillant à la Vallée des Rois étaient tout aussi intéressés par cette immortalité pour eux-mêmes.
L'engouement pour l'égyptologie dans le grand public a vraiment commencé le 19 février 1922, le jour de découverte de la tombe presque inviolée de Toutankhamon.
5000 objets découverts, mais aucun papyrus ni documents parmi eux. Trois cercueils emboîtés les uns dans les autres avec le cercueil interne est en or massif d'un poids total de 110kg et un masque d'or incrusté de lapis-lazuli.
Ce n'était pourtant qu'un petit Pharaon, un roitelet de la 18ème dynastie, qui mort à l'âge de 19 ans n'a régné qu'entre -1333 à -1323 AC, avait créé cet engouement pour l'égyptologie.
Cette tombe semble avoir été construite dans la précipitation en mélangeant en vrac ces milliers d'objets qui vont des canopes jusqu'au caveau et à son masque funéraire en or massif.
Une question se pose: sa chambre funéraire assez petite par rapport à d'autres, n'a-t-elle pas été un recyclage d'une tombe d'un personnage plus important encore comme le laisserait supposer la fiction de début de cet article?
Le père de Toutankhamon, Aménophis IV, mieux connu sous le nom de Akhenaton, avait lancé avant lui, un nouveau culte avec un dieu unique: le dieu soleil "Aton divin".
Des prêtres avaient créé des forces parallèles à son pouvoir qu'il ne supportait plus.
Il fut ainsi considéré comme hérétique et mis au ban de la société.
Il quitta Thèbes pour gagner le site de Tell Al Amarna dont il avait fait son royaume et n'y revint même pas pour y être inhumé.
Pour être complet, cette remise en question avait pour autres causes, les risques d'invasions des Hittites et la période de troubles qu'ils avaient engendrée.
A Tell Al Amarna, le buste de Nefertiti d'une beauté éternelle a été découvert le 6 décembre 1912 par l'archéologue allemand Ludwig Borchardt.
Ce buste est devenu aussi vénéré et visité au Musée égyptien de Berlin que la Joconde au Louvre à Paris.
Le nom moderne de la "Younger Laidy" était donné alors que Maneton l'appelait "Chebres" et qu'une momie est répertoriée sous le nom de KV35YL sans être certain de son identité.
Pour ajouter le trouble autour de Néfertiti, une enquête de Henri Stierlin a même révélé que le buste de Néfertiti serait un faux.
Sur les parois d'un tombeau creusé dans les falaises d'Amarna, on peut voir Aÿ et son épouse Tiyi recevoir des colliers d'or offerts par Akhenaton et Néfertiti, ce qui est un honneur immense pour un homme et sans précédent pour une femme.
Ce qui ferait penser qu'elle a peut être été la corégente de l'Égypte avec Akhénaton, qui régna de -1352 à -1336.
Néfertiti a donné naissance à six filles dont l'une Ânkhésenpaaton, future Ânkhésenamon qui deviendra l'épouse de Toutânkhamon.
Néfertiti est-elle la mère de Toutankhamon?
L'ADN a parlé: « Le scénario le plus plausible aujourd'hui, est que Néfertiti n'ayant pu donner de fils à Akhénaton, se soit uni à l'une de ses sœurs à la suite d'une noce très discrète. L'union entre frère et sœur, privilégiée au début de la dynastie, était à cette époque tombée en désuétude. La généalogie de Toutankhamon est-elle pour autant définitivement établie ? Il reste la possibilité que l'ADN des momies ait été contaminé par ceux des personnes qui les ont manipulées bien que cette contamination était pourtant inférieure à 5 %", explique Marc Gabolde.
A la mort de Néfertiti, sa fille, Merytaton, a pris la place de Grande Épouse royale, donc cela peut tout aussi bien être "Younger Laidy".
L'égyptologue britannique Nicholas Reeves avait déjà cru avoir découvert la tombe de Néfertiti à cause des fissures dans la chambre de Toutankhamon.
Intrigué, Nicholas Reeves a fait fantasmer l'ancien Ministre des Antiquités, Mamdouh al-Damati.
Une découverte faite par scanner sur un mur de la tombe a détecté un endroit plus froid qui pousserait à penser qu'il y aurait un couloir et une chambre funéraire derrière lui.
Deux équipes dont la plus récente est japonaise, en sont convaincues et ont commencé les recherches en insérant une mini-caméra dans un interstice sans rien détruire des fresques de la chambre de Toutankhamon.
Affaire à suivre très bientôt.
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Le Musée du Cinquantenaire de Bruxelles présente "Sarcophagi".
Le musée du Cinquantenaire de Bruxelles présente actuellement jusqu'au 10 avril, l'exposition "Sarcophagi sous les étoiles de Nout".
On en parlait encore des objets qu'on a sorti des réserves qui comptent au total 13.000 objets. Deux tiers de ceux-ci n'avaient jamais été montrés au public.
En Europe, les collections des objets de l'Egypte antique les plus importantes se trouvent au British Museum, au Louvre, à Turin et à Berlin, mais les objets qui sont les plus qualitatifs se trouvent à Oxford, à Copenhague, à Cambridge et à Bruxelles.
Pour en parler, l'exposition en dit: "L’éternité. Renaître, tel Osiris, tel le soleil qui, depuis l’origine des temps, revient chaque matin à la vie grâce à la déesse Nout, la voûte céleste: telles étaient les espérances des anciens Égyptiens concernant leur vie après la mort.
C’est donc sous le signe de Nout qu'est placée la grande exposition du Musée du Cinquantenaire. Celle-ci retrace l’évolution des rites funéraires de l’Égypte ancienne, de la préhistoire jusqu’à la période gréco-romaine, en dévoilant les fantastiques secrets des sarcophages.
L’exposition est divisée en douze salles symbolisant les douze heures de la nuit pendant laquelle le soleil effectue son trajet vers sa résurrection quotidienne. Chaque salle est aménagée autour d’une pièce phare sélectionnée pour la richesse de ses significations religieuses, funéraires et historiques, ou pour ses qualités formelles.
Dans une première salle, plongée dans la pénombre, les visiteurs sont ainsi accueillis par un groupe de quatre extraordinaires pleureuses en terre cuite, qui les immergent d’emblée dans l’atmosphère des funérailles égyptiennes.
La deuxième salle familiarise le visiteur avec tout ce dont le défunt doit disposer dans sa tombe pour avoir accès à la vie éternelle.
D'autres salles présentent l’évolution des sarcophages au cours du temps, depuis les simples caisses non décorées de la préhistoire et de l’Ancien Empire, jusqu’aux cercueils richement ornés des périodes postérieures.
Une salle sera également consacrée aux momies et aux intrigants sarcophages d’animaux.
Rappelant la Ouâbet (« La Place pure ») dans laquelle les prêtres égyptiens momifiaient les défunts, un laboratoire de restauration vitré est installé au cœur de l’exposition avec une équipe de spécialistes de l’Istituto Europeo del Restauro d’Ischia (Italie) qui y travaille en permanence sous les yeux des visiteurs pour y restaurer la série des dix sarcophages et planches de momies appartenant au Musée du Cinquantenaire en provenance de la Deuxième Cachette de Deir el-Bahari.
Les secrets des passionnantes aventures archéologiques ont abouti à la découverte de ces sarcophages et apprend à décoder les secrets du fonctionnement mythologique d’un sarcophage, dont chaque détail de la décoration possède une signification.
Le problème du Musée est son état qui parait-il serait dans une déglingue générale.
Les photos de l'exposition en un clic
Pourquoi la Belgique est-elle devenue un point important en égyptologie?
La réponse se retrouve dans l'histoire de Jean Capar, considéré comme le père de l'égyptologie belge pour laquelle il a consacré toute sa vie.
Né en 1877 à Bruxelles et mort en 1947 à Etterbeek, il a passé sa vie à rassembler ce qui pouvait l'être dans le musée.
Âgé de 20 ans, il est invité par Gaston Maspero à participer au Congrès des Orientalistes de Paris où il expose son plan de bibliographie exhaustive de l'Égypte. Une amitié naît et Maspero devient son mentor et il entame une longue carrière aux musées royaux d'art et d'histoire de Bruxelles en passant par différents statuts. Devenu son conservateur en chef dès 1925, il réorganise et développe considérablement la section égyptienne du musée.
Une politique d'achats habile en créant une fougue mythologique parmi des mécènes pour acquérir de nombreuses antiquités égyptiennes tout à fait remarquables. Le linteau de Séthi Ier (XIXe dynastie), le relief de la reine Tiyi (XVIIIe dynastie) ou le papyrus Léopold II (XXe dynastie) qu'il publie avec l'égyptologue anglais Alan Gardiner. Encouragé par Flinders Petrie, il parvient également à convaincre le gouvernement belge de souscrire aux fouilles menées en Égypte par plusieurs sociétés anglaises. De la nécropole de Saqqarah, il fait exhumer l'imposant mastaba de Néferirtenef (Vème dynastie) et expédier en Belgique aux frais de l'ingénieur et industriel belge Édouard Empain.
Avant de construire une nouvelle ville, Edouard Empain le charge de faire des fouilles afin de retrouver la nécropole de l'ancienne ville d'Héliopolis.
En vain, mais qu'importe puisqu'il acquiert de nombreuses pièces provenant de fouilles qui iront aux Musées belges d'art et d'histoire.
Après avoir été invité par Howard Carter et Lord Carnarvon à participer à l'ouverture de la chambre funéraire du pharaon Toutankhamon en compagnie de la reine Élisabeth de Belgique et du prince Léopold de Belgique, il crée la Fondation égyptologique Reine Élisabeth. Sa revue "la Chronique d'Égypte" acquiert rapidement une grande renommée dans le monde des égyptologues.
Il visite une première fois, les États-Unis d'Amérique en qualité de "Visiting Professor de la Commission for Relief in Belgium Educational Fund" et se fait connaître par le futur président des États-Unis, Herbert Hoover.
Pendant les autres voyages en Amérique, il réorganise le département égyptien du Brooklyn à partir du legs du fondateur de l'égyptologie américaine, Charles Edwin Wilbour.
A Tell Héou, il met au jour une nécropole souterraine et un petit temple dédié au dieu Thot. Il obtient pour les Belges la concession du site d'El Kab, pour déblayer les principaux temples et d'un village gréco-romain. Ses nombreuses découvertes révèle l'importance du rôle joué par la déesse vautour Nekhbet.
Durant l'entre-deux-guerres, la fondation égyptologique Reine Élisabeth est unanimement considérée comme l'un des centres de recherches égyptologiques et papyrologiques les plus performants au monde en vulgarisateur égyptologique, de l'histoire de l'art et des religions de l'Égypte.
Cappart a donc acheté quelques pièces ou a emporté alors qu'elles appartiennent au patrimoine des Égyptiens.
Tous les musées importants en égyptologie contiennent des vestiges égyptiens.
- Le patrimoine égyptien appartient au patrimoine du monde entier", entendrait-on.
- D'accord, mais est-ce que nous avons pillé vos patrimoines pour les ajouter dans nos musées?", répondrait Zahi Hawwas.
Quand on visite le Musée du Caire comme je l'ai fait, un musée surchargé de pièces égyptologiques dans un melting pot démentiel et qu'en plus, on a pu voir la destruction des temples de Palmyre, on se dit qu'il valait peut-être mieux répartir ce patrimoine de l'UNESCO dans le monde.
Quel Parisien regarde encore l'obélisque qui trône en plein centre de la place de la Concorde qui provient du temple de Karnac à Louxor ?
A l'instigation de Jean-François Champollion, en guise de bonne entente, le vice-roi d'Égypte, Méhémet Ali, qui ne trouvait pas un grand intérêt à ce temple, offrit à la France en 1830, les deux obélisques érigés devant le temple. Seul celui de droite fut transporté en France. En échange, une horloge en cuivre qui, endommagée lors de la livraison, ne fonctionna jamais sur la citadelle du Caire.
L'obélisque fut érigé le 25 octobre 1836 pour remplacer la statue équestre du roi Louis XVI et empêcher de remettre les querelles en mémoire et les tentatives d'appropriation de ce haut lieu de la Révolution française.
Le deuxième obélisque fut officiellement rendu à l'Égypte par le Président François Mitterrand.
Les patrimoines n'ont jamais eu qu'une valeur symbolique ou suggestive, destinés parfois à compenser des buts occultes, en fonction des époques.
Aujourd'hui, les objets des expositions sont devenus des prêts temporaires entre musées.
Une nouvelle manière de faire partager les patrimoines au public du monde.
L'égyptologie est un peu en panne de visiteurs ces derniers temps.
Tout comme pour la Tunisie, le Maroc et la Turquie, l'envie d'y aller pour y passer des vacances se retrouve altérée par la peur des attentats que les gouvernements occidentaux ne manquent pas de rappeler.
La vallée des Rois à Louksor, la descente du Nil en bateau, la remontée en pleine nuit, dans le désert, à partir des rives de la mer Rouge vers le Caire et les pyramides sont de beaux souvenirs pour moi.
Ma première visite printanière de 1997 à Louxor avait également précédé l'attentat du 17 novembre de la même année. Une croisière sur le Nil et une semaine dans l'hôtel historique du "Old Winter" de Louxor.
Je suis retourné sur la Mer Rouge à El Gouna en traversant le désert de nuit sous un million d'étoiles pour aller au Caire.
Mais déjà, pour éviter la détérioration des tombes par l'humidité de transpiration, les tombes des Pharaons étaient ouvertes alternativement.
Si l'industrie touristique égyptienne fut durement affectée à l'époque.
L'attentat, en revanche, avait eu pour effet de soulever l'opinion publique contre les terroristes et contribua à diviser les militants qui annoncèrent ultérieurement un cessez-le feu. D'autres attentats ont eu lieu sur le sol égyptien et eurent l'effet de ralentissement de la fréquentation des touristes et le chômage de ceux qui en vivaient.
Pour un redémarrage, effacer les peurs et attiser la curiosité, il faut des incitants par de nouvelles découvertes.
L'histoire égyptienne continue à fasciner mais il faut lui apporter une suite en forme d'intrigues avec des secrets à découvrir.
Pourquoi cette fascination encore aujourd'hui?
Pourquoi, il y a toujours autant de jeunes qui se lancent dans les études de l'égyptologie?
Oui, 3000 ans, c'est une très longue histoire, bien plus longue que notre ère fixée à la suite du christianisme et ce qui reste à découvrir dans les sables doit être encore très important.
Une réponse serait celle de l'Université de Liège "Qui n’a pas un rêvé, étant enfant, d’être capable de déchiffrer les hiéroglyphes ou de découvrir la tombe inviolée d’un pharaon ? Mais, outre les rêves d’enfants, l’égyptologie est une discipline en expansion, dont les progrès se font chaque jour plus significatifs. Entreprendre des études d’égyptologie, c’est embrasser à la fois le passé et l’avenir. C’est marcher dans les pas de grands savants tels que Champollion, Gardiner ou Capart, mais aussi dans ceux des hommes de l’ancienne civilisation pharaonique. L’avenir également car le développement des techniques et des connaissances permet un approfondissement continu de la discipline, aussi bien dans le domaine de la langue égyptienne que de l’archéologie et de l’histoire de l’art".
Je répondrais par une conclusion plus philosophique, plus intime, plus humoristique de se retrouver à cette autre époque, dans un autre monde.
La vie d'alors y était partagée entre paysans et artistes qui préparaient les sorties de pistes de leurs souverains, qui, eux, se devaient de tout régler pour eux, de les protéger en digne représentant de Dieu Ré Pharaon sur Terre, ce qui n'empêchait pas leurs protégés de se moquer d'eux. Pour les activités quotidiennes et naturelles de la vie, d'autres dieux les protégeaient. Tout suivait le rythme des saisons et des crues du Nil.
Il n'y avait ni chômage ni retraite ni sécurité sociale mais des balbutiement en médecine, des succès en politique extérieure et la stabilité de la politique intérieure.
La mort n'était pas un tabou, les Égyptiens étaient en soins palliatifs qui ne créaient pas la peur puisque la mort n'existait pas dans cette préparation à l'immortalité dans un cycle de résurrection quotidienne qui ne se terminait qu'à la fin des temps.
Tout cela, sans se retrouver au paradis dans le Jardin d'Eden avec des gens habitués à ne faire que du bien, sans sept vierges auxquelles il faut tout apprendre, mais sous la protection de deux déesses jolies et plein d'expériences: la déesse Nout, astronome qui ferait voyager dans les étoiles et les galaxies en racontait des histoires de mille et une nuit de style Star Treck et Hathor ou à raison qui ferait rappeler avec sa tête de vache le bon vieux temps de la vie terrestre.
La conviction me vient que ces Égyptiens devaient être certainement plus heureux et moins stressés qu'à notre époque malgré les époques troublées par quelques envahisseurs.
Aujourd'hui, le monde des entreprises veut des experts. Le monde est devenu tellement complexe qu'il faut des spécialistes dans chaque branche des activités humaines.
Le lien généraliste entre les Égyptiens existait, c'était Pharaon, responsable de tout.
Si vous regardez bien les fresques en bas-relief de la bataille de Qadech, elle est réglée par Pharaon Ramsès II, est gagnée par Pharaon Ramsès II tandis que, si on les comprend mieux, ses soldats devaient regarder à l'arrière du front, en spectateurs, en donnant des points aux deux combattants qui se faisaient face en les représentant.
"Avant le monothéisme judéo-chrétien, le monde est un tout, une entité, une sphère sans entrée, sans sortie, une perfection totale, une forme pure qui contient l'encyclopédie du monde. Rien n'est supérieur ni inférieur dans une égalité ontologique... La pyramide fonctionnait comme un propulseur cosmique et la chambre funéraire du pharaon recevait la lumière alignée sur Orion et l'étoile polaire" écrit Michel Onfray dans son livre Cosmos.
Si ce n'était pas une belle vie à l'époque, dites le moi?
Le commentateur de cet autre article disait que "Aujourd'hui, la vie de l'espèce humaine se retrouve confrontée à une société traitée par une minorité d'individu, qui subit les effets mortifères, par inflation et asphyxie. La mort, au contraire, a toujours inspiré les grands comme les petits intellectuels, dans des évocations allant des plus dramatiques aux plus drôles. Il est permis de pleurer ou de rire de la mort, alors qu'il est universellement admis que la vie ne doit être qu'un sujet de réjouissance pour tous et partout".
Pour un Égyptien de l'époque des pharaons, la vie terrestre était une répétition générale avant une vie éternelle.
Je suis sûr que cette conclusion, les anciens Égyptiens auraient apprécié.
...
Que se passera-t-il en 2016?
Thomas Gunzig disait "bravo à tous les vivants de 2015" et donnait l'inventaire de ce qui ne changera pas en 2016: et quelque part, n'est-ce pas rassurant?
A vous de me dire, si ce sera pourrait être plus palpitant que la vie chez les Égyptiens antiques.
La chanson d'Hervé Christiani qui est déjà sous les étoiles de Nout depuis 2014 en sera sa meilleur représentant pour en parler:
Le couple égyptien Kha et Meredith de l'année -1410 (clic Vidéo)
Et aujourd'hui, la philosophie égyptienne et exposition "Sarcophagi" (lien)...
Eriofne,
Articles précédents sur le même sujet: "L'éveil d'une passion égyptologique" et "3000 ans d'énigmes égyptienne".
- «Tes paroles se réalisent jour après jour; on agit d'après ton cœur tout comme pour Ptah, le créateur des arts. Tu seras toujours, et toujours on agira d'après tes conseils, tout ce que tu dis sera entendu, au roi, notre Seigneur.», pour Ramsès II
- «J'ai crée les quatre vents, s'écrie Râ, pour que tout homme puisse respirer comme son frère ; les grandes eaux pour que le pauvre puisse en user comme le fait son seigneur ; j'ai crée tout homme pareil à son frère ; j'ai défendu que les hommes commettent l'iniquité. Mais leurs cœurs ont défait ce que ma parole avait prescrit.», sur les Sarcophages
2 janvier 2015: Michel Delpeche s'est éteint à l'âge de 69 ans sans avoir atteint ses 73 ans de cette chanson. Les artistes ne meurent jamais complètement. La Nostalgie les ressort de l'ombre parmi les immortels (hommages).
4 janvier 2016: La liste des chansons de Michel Delpeche donne le reflet de tous les éléments adaptables d'une vie.
C'est ce que montrait le café serré de Bruno Coppens:
Deuxième décès, Michel Galabru s'en est allé dans un sommeil profond.
10 janvier 2016: David Bowie nous a quitté à 69 ans.
Puis c'est le dérapage incontrôlé: André Courrège qui ne racontera plus d'histoires de jupes courtes, Pierre Boulez qui aura maintenant besoin d'une baguette pour guider, Alan Rickman qui, à 69 ans, se retrouve dans un véritable piège de cristal avec Harry Potter, René Angelil qui laisse Céline sur le quai (album photos), Michel Tournier, Ettore Scola, Edmonde Charles-Roux...
Mise à jour 12 janvier: Le monde de la culture a beaucoup été touché ce mois de janvier, comme disait Laurence Bibot : Vivement qu'on finisse ce mois pourri de janvier
22 janvier 2016: "Que cache la chambre secrète?" de Toutankhamon Il n'a pas dit son dernier mot.
2 novembre 2017: Un mystérieux et fameux trou découvert dans la pyramide de Kheops.
22 novembre 2017:
Commentaires
Tout cela est fort intéressant, mais ... pourquoi "la pyramide" ???
Bien avant de lui conférer un rôle sacré, qui, quand, où, comment, pourquoi, ... l'idée est-elle née de choisir un édifice de forme pyramidale (et aux dimensions éminemment variables selon les lieux et les époques, l'Egypte n'en ayant pas eu l'exclusivité), ?
Invitation à partager une réflexion à ce sujet, à l'adresse suivante
https://docs.google.com/document/d/1HHCzK7DPLb9mmmNma1GqqauG5GkdNKULLovE4GZyJns/edit?usp=sharing
et à visiter le cas échéant, pour approfondir la question :
http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
http://pyramidologiesociale.blogspot.fr
Écrit par : Claudec | 03/01/2016
Pourquoi la pyramide?
Réponse simple: pour une question de prestige et pour en imposer au monde de l'époque même après la vie sur Terre.
Il y a beaucoup d'endroits où il y a des pyramides dans le monde.
Ce n'est pas une exclusivité.
Mais comme le but est de garder le Pharaon dans une demeure éternelle sans pillage, c'était un peu trop visible.
Pour extrapoler à la pyramide sociale, il faudrait changer d'optique.
Une optique qui est occupée à évoluer très fort actuellement.
La démocratie représentative à du plomb dans l'aile puisque les gens sont devenus plus instruit ont progressivement l'envie de régler leurs problèmes démocratiques eux-même en démocratie participative.
Le problème la lourdeur et le temps nécessaire de plus en plus important pour prendre des décisions est comme on le voit en Europe.
Les dictatures ou le parti unique, si ce n'est pas la 7ème merveille du monde, ont le privilège d'aller beaucoup plus rapidement.
Regardez combien de temps il a fallu à la Chine pour devenir la 2ème puissance économique dans le monde.
Écrit par : L'enfoiré | 04/01/2016
Stephen King est dans les kiosques avec son livre "Revival".
La titre de départ est "La foudre est-elle plus puissante que Dieu"?
Le thème: Il a suffi de quelques jours au charismatique Révérend Charles Jacobs pour ensorceler les habitants de Harlow dans le Maine. Et plus que tout autre, le petit Jamie. Car l'homme et l'enfant ont une passion commune : l'électricité.
Trente ans plus tard, Jamie, guitariste de rock rongé par l'alcool et la drogue, est devenu une épave. Jusqu'à ce qu'il croise à nouveau le chemin de Jacobs et découvre que le mot « Revival » a plus d'un sens... Et qu'il y a bien des façons de renaître ! "
Alors que la religion apprend tout à Jamie avec la résurrection du Christ, le mot "Revival" prend un autre sens à ses yeux de l'autre côté du miroir.
"N'est pas mort ce qui à jamais dort et au fil des âges peut mourir même la mort", H.P.Lovecraft
http://www.babelio.com/livres/King-Revival/572730
Écrit par : L'enfoiré | 04/01/2016
"The revenant" a remporté le 73ème Golden Globe Awards avec "Seul sur Mars"
Deux odyssée sur la survie.
Écrit par : L'enfoiré | 12/01/2016
Égypte: des tireurs à moto ouvrent le feu sur un hôtel et un bus de touristes
Deux hommes armés ont ouvert le feu sur un bus de touristes devant un hôtel au Caire.
L’attaque aurait eu lieu le long à hauteur de l’hôtel « Three Pyramids » situé sur l’avenue Al-Haram menant aux pyramides de Gizeh. L’un des tireurs a été arrêté sur place et le second a été encerclé par les forces de sécurité dans un autre quartier de la capitale.
Selon un premier rapport de police, l’attaque n’a miraculeusement pas fait de blessé
http://www.lesoir.be/1087304/article/actualite/monde/2016-01-07/egypte-des-tireurs-moto-ouvrent-feu-sur-un-hotel-et-un-bus-touristes
Écrit par : L'enfoiré | 07/01/2016
Juste un petit mot pour signaler l'atelier de moulage du musée.
On peut le visiter gratuitement et on assiste à la reproduction de pièces importantes et phares du musée.
C'est assez amusant d'y retrouver les pièces qu'on a vues au musée se retrouver là dans un atelier vivant et animé.
On voit l'évolution des œuvres de l'état brut en plâtre à l'état fini.
Elles sont à vendre et c'est très chouette d'avoir un petit bout d'histoire chez soi.
L'atelier se trouve à l'arrière du musée .
Écrit par : Leopoldine | 08/01/2016
Décidément le monde du spectacle commence mal l'année 2016: David Bowie est décédé.
Il avait sorti son ultime album, "Blackstar", vendredi dernier à l'occasion de son 69e anniversaire.
Il y a trois ans déjà, c'est également le jour de son anniversaire que le "Thin Duke" avait choisi pour sortir de longues années de silence, avec la chanson "Where are we now? ".
Ce titre évoquant ses années berlinoises avait ranimé une flamme que certains jugeaient vacillante.
Deux mois plus tard, un album aux accents rock et aux mélodies accessibles, "The Next Day", avait confirmé le retour en grande forme de l'artiste aux mille vies. Silencieux depuis des années, l'interprète de "Space Oddity" avait été célébré par une grande exposition itinérante qui avait passé en 2015 le cap du millionième visiteur à l'occasion de son étape parisienne.
Autre marque de fabrique de cet artiste hors norme: le changement d'apparence. Jouant sur son côté androgyne et sur le fait qu'il était vairon (avait les yeux de deux couleurs différentes), David Bowie s'est beaucoup amusé avec son apparence.
https://twitter.com/browbeat/status/686336896671334402/photo/1
http://www.rtbf.be/info/medias/detail_david-bowie-artiste-de-legende-est-mort-ce-dimanche-a-l-age-69-ans?id=9182323
Écrit par : L'enfoiré | 11/01/2016
Il y a l'Egypte antique et celle d'aujourd'hui:
Charm el-Cheikh est en train de devenir une ville fantôme
L'industrie touristique égyptienne est au centre d'une crise désastreuse, depuis le crash de l'avion russe ayant causé la mort de 224 personnes en octobre dernier.
Le secteur était déjà sur le déclin: le nombre de touristes était passé de 14,7 millions un an avant le "Printemps Arabe" de 2011, à 9 millions l'année passée.
Mais depuis l'attentat, largement attribuée à des terroristes liés à l'Etat islamique, le nombre de visiteurs de la Mer Rouge égyptienne a chuté de 85%. Des hôtels ont fermé, des milliers d'employés ont été licenciés, et l'annulation des vols russes ou britanniques à destination de Charm el-Cheikh couterait à l'industrie $180 millions par mois (en 2014, les trois millions de visiteurs en provenance de Russie avaient représenté le plus grand nombre d'arrivées, suivi par le million de visiteurs britanniques).
La crise devrait aussi dévaster le reste de l'économie égyptienne.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=horeca&item=charm-el-cheikh-est-en-train-de-devenir-une-ville-fantome&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 13/01/2016
Un article du Match : "Les pyramides cachent toujours leurs secrets"
L'opération "ScanPyramids" avec un budget de 2 millions d'euros d'une durée minimale de un an s'est installée près dès pyramides.
Des technologies hightech, des drones, des scanners laser pour les pyramides pour tester les écarts de
températures et ainsi découvrir de nouveaux passages à la recherche des salles inconnues.
Les Pharaons ont voulu que leurs derniers gîtes pour l'au delà, ont multiplier les obstacles pour égarer les dépouilleurs de tombes.
L'Institut IHP de l'université du Caire avec l'envie de relancer le tourisme.
Au pied des pyramides, un nouveau musée gigantesque est en construction dont l'inauguration est prévue en 2019
Écrit par : L'enfoiré | 19/01/2016
Le S&V de février détient dans ses sujets, un article "Que cache la chambre secrète?"
L'affaire Toutankhamon n'a pas dit son dernier mot.
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2016
La nounou de Bowie hérite d’un million de dollars
Marion Skene, une nounou écossaise qui s’est occupée pendant de nombreuses années de Duncan, le fils de David Bowie, vient d’hériter un million de dollars de la rock-star défunte au début du mois de janvier. L’assistant personnel de ce dernier, Corinne 'Coco' Schwab, hérite quant à elle de deux millions de dollars et des actions que Bowie détenait dans la société Oppossum Inc.
Le reste de la fortune de Bowie - estimée à 92 millions de dollars - sera divisé également entre sa femme Iman et les deux enfants de Bowie, Duncan (44 ans) et Lexi (15 ans). Iman hérite également du catalogue musical de Bowie, qui contient quatre décennies de hits, dont “Starman”, “Space Oddity”, “Ziggy Stardust” et “Heroes”.
Marion Skene et Corinne Schwab ont joué un rôle important dans la vie de Bowie.
La nounou s’est occupée de son fils Duncan, pendant que David Bowie luttait pour se débarrasser de sa dépendance à la cocaïne, et alors que la mère naturelle de Duncan, Angie, était introuvable. “J’ai toujours considéré Skene comme ma mère”, a déclaré Duncan Bowie, et “je n’ai jamais eu le sentiment de manquer de quoi que ce soit”. Bowie avait lui-même admis dans le passé à plusieurs reprises qu'il était redevable à Skene: “Les six, sept premières années de la vie de Duncan, j’étais si souvent absent que je ne peux même pas imaginer le vide que j’ai pu causer”.
Ensuite, il y a Corinne Schwab, son assistant personnel, qui, selon Bowie "était la personne la plus importante dans sa vie quand il avait complètement perdu le nord dans les seventies”:
“Coco a été la seule personne à me faire remarquer que j’étais devenu un idiot et elle m'a amené à le réaliser”.
Une "petite fortune"
Le montant laissé par Bowie est plus modeste que prévu, en particulier par rapport à ce que ses contemporains Paul McCartney (760 millions d'euros) et Mick Jagger (295 millions d'euros) ont, selon les données du Sunday Times Rich List.
Source: http://fr.express.live/2016/02/01/nounou-de-bowie-herite-un-million-de-dollars/
Écrit par : L'enfoiré | 01/02/2016
Tombeau de Toutankhamon : «la découverte du siècle» en avril?
http://www.lesoir.be/1130710/article/actualite/monde/2016-02-23/tombeau-toutankhamon-decouverte-du-siecle-en-avril
Écrit par : L'enfoiré | 23/02/2016
Une série de mesures sans précédent
Le 17 mars, le ministère annonçait les premiers résultats de sondages infrarouge puis radar, réalisés depuis fin novembre 2015. Selon ceux-ci, il y aurait deux possibles "chambres" derrière les murs du tombeau de Toutankhamon, et elles pourraient contenir des métaux et des "matériaux organiques". Mais ces résultats étaient critiquées par certains, qui réclamaient les données brutes afin de se faire leur propre opinion. Il reste donc possible que les échos rencontrés ne soient pas à la hauteur des espoirs de ceux qui espèrent de nouvelles découvertes.
Écrit par : L'enfoiré | 20/04/2016
Toujours à la recherche...
http://www.linternaute.com/voyage/afrique/1295755-egypte-de-toutankhamon-aux-pyramides-a-la-recherche-des-pieces-secretes/1303106-vallee?een=47cbc108ee0a656773d7b5cceb321844&utm_source=greenarrow&utm_medium=mail&utm_campaign=ml281_20villesbizarre
Écrit par : L'enfoiré | 10/05/2016
France5 a présenté hier "La cité perdue de Ramses II"
Il fut l'un des plus grands pharaons d'Egypte grâce à un règne placé sous le signe d'une grande stabilité et d'importants programmes de constructions. Mais Ramsès II n'a pas encore livré tous ses secrets. Les archéologues s'intéressent à la ville de Pi-Ramsès (ou Maison de Ramsès), fondée par le souverain pour en faire le centre de son empire, et située à l'emplacement de l'actuelle Qantir. Connue comme une cité riche et prospère, les scientifiques se penchent sur les raisons de sa disparition, 200 ans après son règne.
Les archéologues Pierre Montet ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Montet ), pensait avoir trouvé la capital Pi-Ramses à Tanis ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Tanis ) vu les vestiges importants de cette époque. La capitale Pi-Ramses devait se trouver sur la branche la plus à l'est de l'embouchure du Nil.
Le problème, c'est que l'embouchure du Nil n'a plus que deux branches et que les autres ont été asséchées.
Mais c'est Qantir qui est mieux située mais qui n'a plus que très peu de vestiges malgré la radiographie magnétique qui prouve que sous les champs actuels se trouvent une ville antique très importante.
ce qui s'est passé, à la mort de Ramses II, la branche du Nil, sans entretien s'est asséchée et le pharaon Psousenes 1er a transféré les pierres de Qantir vers Tanis.
http://www.programme-tv.net/programme/prog-tv/8032265-la-cite-perdue-de-ramses-ii/#serie-header
Écrit par : L'enfoiré | 18/08/2016
Après la mystérieux et fameux trou découvert dans la pyramide de Kheops.
"Pharaon", le livre de l'Égyptologue liégeois, Jean Winand ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Winand ):
Tenant de l'ordre éternel, à mi-chemin entre les dieux et les hommes, Pharaon a été le cœur de la puissance de l'Égypte durant trois millénaires.
Son rôle effectif au sein de l'État.
Les moyens de diffusion de la pensée monarchique, dans les textes, dans les monuments, dans l'art.
L'idéologie royale s'est-elle transformée au cours du temps, depuis les premiers témoignages de l'époque protodynastique jusqu'à l'arrivée d'Alexandre le Grand.
Des rois d'origine étrangère se sont coulés dans le moule pharaonique.
L'influence du modèle égyptien a exercé sur la représentation du pouvoir jusqu'aux temps modernes.
Une histoire, ponctuée par les guerres, les mariages, les couronnements, les fêtes et les funérailles royales,
https://www.decitre.fr/livres/une-histoire-personnelle-des-pharaons-9782130731467.html
et son interview :
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/1288775216.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/191978720.mp3
L'histoire de Jean Capart
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/737314794.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 22/11/2017
Guy,
il n'y a probablement pas grand-chose à attendre de ce trou: la régularité des pierres à l'extérieur fait un peu illusion par rapport à l'intérieur (pierres plus irrégulières, déblais etc), ce n'est pas comme un jeu de lego.
la forme pyramidale est la plus stable à édifier, d'où son "universalité" qui n'a rien à voir avec un diffusionnisme. Lien entre ciel et terre en Egypte, elle permettait au roi défunt d'attendre les astres. Et le prestige, évidemment.
Bernard
Écrit par : Bernard Van Rinsveld | 23/11/2017
Bonjour Bernard,
L'égyptologie m'a toujours passionné comme beaucoup de personnes comme il était dit dans l'interview au sujet de Jean Capart.
J'ignore quelle est la situation des égyptologues dans l’Égypte d'aujourd'hui.
Je ne suis pas sûr que les touristes sont revenus et que les bateaux qui naviguent sur le Nil, font le plein.
1922, cité dans cet interview comme une année clé.
Il faudra une nouvelle année (pourquoi pas 2018) pour relancer l’enthousiasme.
Écrit par : L'enfoiré | 23/11/2017