Un coup de barre 'phygital' et ça repart... (06/05/2017)

2.jpg"Tu viens pas me faire la leçon avec ton libéralisme à deux balles", une  remarque choc d'un interlocuteur qui m'avait bien fait beaucoup sourire alors qu'il voulait parler des élections "spectaculaire" françaises. 

Y en a marre de parler de ces élections qui ne sont pas les nôtres.

"Cela a assez continué à rester durer", comme on dit chez nous.

Il y a longtemps, Pierre Dac se posait la question de savoir "Comment mettre de l'argent de coté pour l'avoir devant soi, alors que paradoxalement c'est une façon comme une autre d'assurer ses arrières?".  

Que faire de ce putain de cash?

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0.jpgNon, je ne vais pas jouer au conseiller en placements.

L'argent n'est qu'un miroir aux alouettes.

Je vais seulement relater les raisonnements de spécialistes en la matière qui ne manquent pas de donner des idées salées, poivrées et sucrées.

A l'école, on apprend comment gagner du pognon, mais pas comment le conserver.

Être plus informé qu'en 2007, quand la crise, la brise et la bise furent venue, tout est là.

L'apprentissage de lucidité des Belges se passa à l'arraché pour une partie de la population d'épargnants.

Ils ont sécurisés leurs billes dans plusieurs banques puisque nous les avions perdues et qu'elles s'étaient expatriées chez nos voisins français et hollandais.

A cette époque, beaucoup de compatriotes ne voyaient pas de grandes différences entre une obligation et une action ou une différence entre une branche 21 et une branche 23 alors que ces branches ne poussaient pas sur le même arbre.

"Le passé est un œuf cassé, l'avenir est un œuf couvé", écrivait Paul Eluard.

Thomas Gunzig apportait une réponse humoristique sur notre 1er maipodcast

Notre "espion", Alex Vizorek, comparait la France à la Belgique en faisant des allers et retours par Thalys, disait hier que certains Français se renseignaient comment s'expatrier en Belgique: podcast

La semaine dernière, j'avais révélé que les Belges confondaient souvent les verbes "pouvoir" et "savoir".

N'était-ce pas un indice de ce qui va suivre dans ce billet?

Plus on en sait, plus on peut. Plus on peut, plus on a de pouvoir d'achat et mieux on se porte. Quelques Belges l'ont bien compris.

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Les banques d'un monde qui change

0.jpgLa pub de la BNP Paribas Fortis, pour ne pas la nommer, peut s'étendre à toutes les autres sans aucun complexe.

Il y a dix ans, le "to big to fail" a incité l'Etat belge à investir dans les banques pour les secourir.

Aujourd'hui, il essaye de récupérer sa mise avec les bénéfices en plus.

Les exemples de Belfius et de BNP Paribas Fortis le prouvent sont dans le collimateur.

Cette semaine on apprenait que l'Etat belge vendait le quart de sa participation en BNP:podcast.

La banque Dexia qui dans la bagarre avait changé son nom en Belfius, l'est aussi.  

Comme il est dit, l'Etat n'a pas vocation à rester dans le capital d'une banque.

Le personnel de Belfius se sont inquiétés et auraient trouvé un accord social sur la reconversion.

Le problème, c'est que l'on ne voit que le sommet de l'iceberg. 

Le secteur privé et le secteur public, raclent les fonds de tiroirs.  

Normal que l'on vend les bijoux de famille au "Mont-de-Piété".

Certaines anciennes banques italiennes ne sont pas loin de la faillite, d'autres restent fragiles.

Le Groupe Deutsche Bank a annoncé une augmentation de capital de 8 milliards d'euros, affiche un ratio sur fonds propres de 14% qui a relevé sa note de BBB+ à A- chez Standard & Poors.

Elle les a poussé à changer de braquet pour conserver leurs clients dont la fidélité n'était plus assurée suites aux nouvelles opportunités de placement offertes sur internet. Les seniors ont été pré-retraités et remplacés par des jeunes moins chers qui doivent se mettre au parfum de leur manque d'expérience avec célérité.

Certains pensent créer des 'Bad banks' pour faire fondre les 'junk bonds' pour les vendre au rabais.  

La fragilité des banques se maintient de concert avec la concurrence entre elles.

La fragilité des Etats qui n'ont pas un PIB en équilibre dans le concert des Nations, se verront aussi sur la liste noire. Porto Rico vient de se déclarer en faillite.

Tous les systèmes, étatiques ou non, se tiennent pas la barbichette du rendement "marche ou crève".

...

Les épargnants dans ce jeu de quilles qui vacillent

0.jpgLes "anciens" Belges ont souvent épargné pour garder une pomme pour la soif lors de la retraite et garder un pouvoir d'achat en corrélation avec la vie active. 

Le gouvernement voudrait d'ailleurs réhabiliter le remboursement du 2ème pilier de l'assurance groupe sous forme de rente plutôt que par le remboursement du capital, pour retrouver sa vocation sociale à compléter la pension légale défaillante.

La pension légale de retraites sont à raz des pâquerettes après des années de labeurs alors il faut trouver des palliatifs pour qu'ils puissent encore aller à Torremolinos "Manneken pis not war, faisez la mouche pas la guerre".  

Aujourd'hui, les jeunes sont confrontés aux nouveaux besoins de la vie actuelle pendant laquelle il faut dépenser pour exister dans la société et ils n'ont plus de tunes.

Un tiers des Belges n'épargnent pas d'après une enquête:podcast.

Ce tiers-là n'intéresse ni le monde de la finance et ni celui des banques.

Si vous vous êtes dans le cas, changez de crèmerie et n'allez pas plus loin dans la lecture de ce qui suit.

Ce sont en général des gens qui ont un peu plus de fonds de bouteilles et qui ont pu épargner pendant leur vie active sous différentes techniques de plafonds.

2.jpgCeux-là regrettent le temps où les taux d'intérêts s'élevaient à deux digits.

Ceux-ci leur permettaient dans les années 90 de penser qu'ils ne touchaient pas à leur capital en recevant coupons et dividendes alors qu'en sourdine l'inflation suivait la même envolée que les taux d'intérêts.

Cette époque d'intérêt à deux digits est résolument révolue.

Les crises successives ont engendré une croissance molle et des taux d'intérêts se sont retrouvés sous la ceinture pour relancer l'économie.

Alors, les banques, l'une après l'autre, organisent des sessions pour remettre les épargnants sur les rails de leurs propres propositions d'investissements qui restent sur les comptes d'épargne et qui ne rapportent pas suffisamment.

Le billet de 2015 parlait des "Extrasystoles de la Bourse" pour premier rappel.

C'est reparti, la cloche de la Bourse sonne à nouveau...

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2017 sera-t-elle l'année de la réalité virtuelle?

1.jpgUn Vif-Express récent parlait de la gestion personnalisée du patrimoine en fonction de l'importance mesurée des clients.

Il était dit que tout avait changé en 2015 lors du rapprochement de deux acteurs de l'économie, Degroof et Petercam Consolidation.

Le but était de s'adapter à l'économie de marché par des économies d'échelle et répondre, ainsi, aux réductions des coûts liés à la régulation, aux pressions des commissions et des sociétés de spécialisées comme Tree Top, Orcadia et Keytrade Bank retrouvés sur le net qui avaient moins de frais.

Après les déconvenues des crises successives à partir de 2007, les clients étaient considérés comme mieux informés et avaient réparti leur patrimoine sur plusieurs débouchés et sur plusieurs banques pour réduire les risques.

Les profilages des clients MiFid en deux versions de plus en plus restrictives avaient tenté de réguler les banques pour ne pas se faire arnaquer par des vendeurs de placements peu scrupuleux.

Les taux d'intérêts bas, maintenus artificiellement, ne font pas bon ménage avec les affaires bancaires.

Alors, les banques se sont mises à établir des échelles de clients en fonction de leur patrimoine qui déterminera la couleur du tapis que l'on placera à leur arrivée.

Un patrimoine à investir en dessous de 100.000 euros, c'est catégorisé dans le domaine du low-cost, du clé sur porte.

Entre 100.000 et 500.000 euros, c'est entrer dans la banque privé.

Au dessus de 500.000 euros, c'est du sur-mesure.

En Suisse, pour être un client bien et de biens, il faudrait peut-être allonger quelques 50 millions de FS sur la tapis.

Mais, revenons en Belgique et au deux tiers qui ont épargné suffisamment pour entrer dans une des catégories.

Un interview radiophonique remettait le couvert par Roland Gilet, Professeur de finance à la Sorbonne (Paris 1) et à l’ULB (Solvay) :podcastpour parler de l’art d’investir en Bourse, en suivant des grands principes de la finance et en finale, garder la maîtrise des rendements et des risques sous le chapeau de "Wealth outlook".

1.jpgIl disait qu'il y avait ses 'niveaux intéressants' à la lumière du comportement des marchés d'actions pour appâter les chalands. On lui cède la parole...

"Aux States, les Républicains que l'on appelle 'les taureaux' attendent les réductions d’impôts, la dérégulation et les travaux d’infrastructure. Le principal souci du marché réside dans le fait que si Donald Trump ne parvient pas à unifier son parti, il lui sera difficile également de faire passer plusieurs points de son programme. 

Les marchés d'actions américains ont signé une belle remontée par anticipation et les bourses européennes leur ont emboîté le pas.

L’euro a gagné beaucoup de terrain sur le billet vert mais il reste suffisamment d’éléments fondamentaux justifiant un raffermissement du dollar. Le différentiel EUR/USD d’intérêts plaide en faveur de la devise américaine. Sa progression s’est arrêtée aux alentours de la moyenne à 200 jours, alors qu’un franchissement net de ce niveau pourrait être annonciateur d’un revirement de la tendance. La corrélation entre toutes les classes d’actifs, laisse présager des jours et semaines à venir passionnants".

Passionnants, pour qui dans le trio "Banques, Etat ou clients?

Peut-être Mister Market changera-t-il de disque ou peut-être pas.

Une logique de hausse crée une bulle qu'une correction sérieuse peut arrêter, comme le rappelle George Ugeux.

"Nihil novi sub sole"... "Rien de nouveau sous le soleil".

Conjonctures et conjectures sont les deux mamelles de la finance.

Le hic, c'est la robotique qui n'ont pas de mamelles et Miss GAFA se lèchent les babines... 

Un autre spécialiste avait précédé son discours par un préambule : "Je n'ai pas de boule de cristal mais construire du solide est la base de tout investissement".

Il poursuivait : "Contrairement au ressenti, dans le monde financier, l'année 2016 fut une très bonne année même si son début a été laborieux avec les secousses de la Chine. 

Une année mouvementée pour les banques entre euphorie et peur.  

La peur de la récession casse tous les marchés mais pas les corrections des marchés suites aux fluctuations en extrasystoles. 

Tous les conseils sont basés sur des approximations et les tendances des marchés mondiaux.

3.jpgLes banques centrales sont sensées être là pour réagir et intervenir.

Les opportunités sont à anticiper théoriquement sur douze mois et à être concrétisées pratiquement au bon moment.

L'inflation doit pouvoir se calculer sur bien plus d'années ce qui veut dire que comme pour l'évolution du climat, plus on s'éloigne dans le futur,  moins elles deviennent précises.

Trump a marqué tous les esprits par son exubérance, mais aussi par ses changements d'avis soudain à l'emporte-pièce.

Pourtant, jusqu'ici 2% de ses électeurs américains ne regrettent pas leur vote.

France et États-Unis, deux démocraties qui se rejoignent parfois par le genre d'élections présidentielles, mais elles diffèrent par la longueur de leur passé.

La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait déstabilisé le marché des devises quand les taux d'intérêts reprennent le chemin de la hausse.

0.jpgMême si l'euro est la devise unique et commune en Europe, les taux d'intérêts suivent le pays dans lesquels ils sont pratiqués et pas de manière générale dans leur zone d'influence en dollars ou en euros.

La victoire de Emmanuel Macron aux élections française se retrouve déjà positivement dans les cours parce que tout doit rester ouvert pour que les affaires fonctionnent. Détente des taux, euro renforcé de 2%... la théorie veut que l’investisseur anticipe quand la rumeur se propage puis vend quand l’information confirme celle-ci.  L'indice Bel20 signe sa meilleure semaine depuis la mi-juillet/

Indice Bel20: +4,19%, Indice Stoxx +1,92%, Indice S&P 500 +1,7%, Taux belges à 10 ANS +3 points de base, Europ en dollars US +0,95%.

Les fonds ayant une exposition globale et les actions avec dividende sont privilégiés quand la volatilité est trop importante. Attendre l'événement non compris tout de suite par le marché.  

Macron a ses fans chez nous.

Après le médiocre débat de mercredi, ils ont dû applaudir les deux points de plus qu'il a remporté d'après les sondages.

Tout n'est qu'équilibres délicats et de compétences.

Il ne suffit pas de vendre, il faut emmagasiner des bénéfices pour assurer le 'cash-flow' et pouvoir réinvestir.

Là, pour un pays, l'équilibre entre les importations et les exportations entre en jeu. 

Savoir et pouvoir vont de pair même sans délit d'initiés.  


...

Vos fonds doivent-ils être gérés par des ordinateurs?

0.jpgUn billet paru dans l'Echo refroidit et réchauffe à la fois en parlant de la gestion de patrimoine.

D'où la question 'L'économie reprend-elle grâce ou à cause des ordinateurs?'

"Dans le monde des 'fonds quantitatifs' (qui se base sur des modèles économétriques pour prendre les décisions d’investir), tout est réglé par des modèles mathématiques.

Entre-t-on ainsi par la petite porte dans le monde du "Private banking"?

L'argent est géré activement, mais comme les ordinateurs travaillent presque gratuitement, les frais sont moins élevés.
Dramatiser un peu, c'est parler de guerre entre l’Homme et la machine. Les investissements passifs qui n’ont pas pour objectif d’essayer de battre le marché en essayant de sélectionner des titres précis qui pourraient avoir un rendement plus grand que celui du marché, ont le vent en poupe.

La gestion active n’a pas réussi à convaincre et de plus en plus de fonds spéculatifs doivent se justifier parce qu’ils facturent des frais excessifs pour des prestations décevantes et automatiques.

Entre les fonds gérés activement et les fonds indiciels (ou trackers), les fonds quantitatifs (ou "quants") font office de challenger. Ces fonds ne réalisent aucune analyse qualitative et se contentent de suivre un modèle. L’algorithme exclut par définition tout investissement émotionnel, tout comme c’est le cas pour les trackers (fonds passifs). D'autres disent avec raison qu'un algorithme peut réagir erronément et provoquer un 'flash crash' comme en 2010

La compilation de toutes sortes de données financières permet d'établir une liste d’ordres d’achat et de vente, directement transmise aux marchés concernés pour exécution pour modifier au plus vite la composition du portefeuille "idéal" prescrit par le modèle. 

Si la mise au point d’un tel modèle informatique demande beaucoup de travail humain pour définir l’objectif prioritaire de se protéger contre des baisses de cours et de percevoir un maximum de dividendes de manière régulière, un ordinateur et un logiciel ne se paient qu’une seule fois, au moment de l’achat ou de son élaboration.

Les grandes sociétés de gestion ont souvent renoncé à l’idée que les gestionnaires de fonds en chair et en os pouvaient battre le marché à long terme.

Les coûts sont devenus un sujet très sensible et l’un des moteurs de la consolidation au sein du secteur et des clients.
Chaque année de l’argent quitte ses fonds gérés activement à faire du 'stock picking' (choix des titres en fonction de leur valeur propre sans tenir compte d’une quelconque pondération par rapport aux indices de référence) pour alimenter les fonds passifs, bien meilleur marché.

Ces nouveaux fonds représentent la plus grande part de ce que l’on appelle les 'assets under management' (services de gestion d'actifs).

Les frais de gestion seraient ainsi passés de 0,88 à 0,48%.

Les divisions "stock picking" ont par conséquent décidé d’augmenter le rôle des ordinateurs dans la sélection des actions.

La gestion passive entraînerait une réduction des tarifs pour les clients et réduire d’inévitables licenciements".

STOP à l'enfumage.

0.jpgS'il est logique que les sociétés de gestion cherchent de nouvelles manières de réduire leurs frais de gestion, de taxes, de courtage, de taxes, de taxes sur la taxe, cela devrait se répercuter sensiblement jusqu'aux clients.

Primo, la réduction des frais nets est un leurre. Peu importe d'où ils proviennent d'ailleurs, que ce soit par la banque ou par l'Etat.

Comme les ordinateurs travaillent presque gratuitement, les frais sont quasiment nuls pour les banques qui, plus, ne payent pas de frais pour les transactions entre elles.

Secondo, il y a encore beaucoup de personnel dans les banques malgré les licenciements et les "peu qualifiés" sont déjà dans les souvenirs de nettoyages précédents.

Le robot fait un élèvement de plafond de carte de crédit en 48 secondes, alors que l'employé le faisait en cinq minutes. Même un 'chatbot' bourré d'intelligence artificielle, est parfaitement capable de répondre aux demandes introduites par emails par les clients...  

Le plus marrant, c'est que souvent, les banques signent les emails envoyés aux clients du nom de leurs intermédiaires alors que ces derniers ne sont même pas au courant.

Au cours des 48 derniers mois, près de 3000 traders ont été licenciés dans les 12 plus grandes banques du monde, non pas parce qu’ils faisaient mal leur travail, mais parce que ces « golden boys » ont été remplacés par des algorithmes qui coûtent cinq fois moins cher. Les robots coûtent de 30.000 à 40.000 euros par an, mais ils ne prennent pas de décisions.

La stratégie de supprimer le risque reste impossible pour n'importe quels investissements passifs ou actifs et n'évite pas les risques de licenciements.
L’ambition de faire mieux que le marché en cherchant de manière systématique à identifier les valorisations anormales, à rechercher des actions impopulaires et bon marché, ne permet pas de sortir de l'ornière des pertes en frais de toutes sortes calibrées sur le montant investit et non pas sur le rendement reflété par l'analyse du portefeuille trimestriel.

La liste d’actions assortie de recommandations portant sur leur pondération optimale du portefeuille oublie certains frais pour le client alors que l’utilisation d’informations privilégiées fonctionne bien.

On lit que la tendance est au 'phygital', l'union de ce qui est physique et numérique.

En 1981, Olivia Newton John chantait "Physical" avec malice.


I'm saying all the things that I know you'll like
Making good conversation
I gotta handle you just right
You know what I mean
I took you to an intimate restaurant
Then to a suggestive movie
There's nothing left to talk about
Unless it's horizontally

Mais à 68 ans, Olivia a d'autres problèmes à surmonter.

Avant le "phygital", des clubs d'investissements réunissaient les personnes qui s'intéressaient aux mouvements de la Bourse.

Aujourd’hui, c'est par la meilleure discipline pour éliminer les concurrents que l'on maquille les frais bancaires et les taxes. 

Le coût de l'analyse boursière via modèles correspondant au profil des clients, bourse est presque nul puisque c’est sur le plan "automatique" que les fonds quantitatifs exercent leur performance. Mais, elle reste payée au prix fort.

Sur la fiche d’un fonds quantitatif, si les noms de gestionnaires figurent malgré tout et que les ‘quants’ analysent les données financières sur la base d’un modèle mathématique, très comparable au système de pensée d’un analyste classique, même si ceux-ci ne sont pas nécessairement plus profitables.

Une des caractéristiques et un avantage des ‘quants’, c’est qu’ils sont plus diversifiés que les autres fonds pour réduire la volatilité avec une sélection très limités sous contrôle.

Quelques questions me restent pourtant dans la bouche.

Est-ce qu'une banque reste encore une banque quand elle n'intervient plus en "cash provider" sur mesure en dehors des  billets des Bancontacts?

Qui fait l'interlocuteur intermédiaire entre cette machine et le client, quand le patrimoine ne suit pas ou plus?  

Que font les gens d'une époque plus ancienne qui n'ont toujours pas d'accès à l'ordinateur parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers ou parce qu'ils n'ont pas la compétence et les connaissances que le numérique impose vendu initialement comme s'il s'agissait de "Plug & Play" et qui leur coupe l'herbe sous les pieds?

Ce n'est pas l'exemple d'André Jamar âgé de 92 ans mentionné dans Vision qui fait la généralité des clients.  

Le numérique a permis des interactions entre tous les niveaux de la société par des connexions entre objets et hommes, a créé des envies de créer du nouveau avec de l'ancien et de cibler la société qui parvient encore à tenir le coup en sortant de ses habitudes.

Combien de fonctionnalités qui existaient avant le numérique n'ont-elles pas été oubliées au passage?

La nouvelle CEO de Bancontact, âgée de 38 ans, lance péremptoirement qu'elle est passée au paiement électronique quasi à 100%. 

Pour trouver un bon équilibre entre la vie privée et professionnelle, elle s'impose un horaire très strict car le temps c'est de l'argent.

- Si je gagnais au Win for Life, je prendrais un chef à domicile pour cuisiner tous les jours des petits plats. J'aime les trek à la montagne avec un porteur et cuisine pour moi", lance-t-elle.

- Pouvez-vous encore donner les ingrédients de ce que vous avalez et concevoir que le lait vient de la vache? 

Quant aux options de placements, elles sont devenues tellement nombreuses qu'elles ont augmenté le stress, demandent trop de temps en moins pour les loisirs que la professionnalisation des intermédiaires souvent pour noyer les poissons par des aides payantes sont devenues la norme par des voies discrétionnaires. 

Comment calmer le jeu si ce n'est en diminuant la concurrence pour que cela reste crédible?

Non, contrairement à ce que j'ai entendu depuis des années, le papier n'a pas disparu avec le numérique, il s'est même amplifié mais pas de la même manière et avec les mêmes interlocuteurs.

L'argent physique disparaît progressivement pour devenir virtuel. 

0.jpgLes banques réduisent le nombre et le temps d'accès à leurs guichets et ne sont plus réservés qu'aux commerciaux.

Mais, les guichets automatiques et la banque à domicile ne sont là que partiellement pour y répondre.

Les caissières des magasins restent très contentes de recevoir de la monnaie sonnante et trébuchante.

Si on donne des concepts politiques aux activités bancaires, on pourrait dire que la porte de droite, c'est pour servir et la porte de gauche, c'est s'y servir tandis qu'en finale, c'est cristalliser le contrat social comme un pari sur l'humanité.

L'antidote de la disruption digitale ne coule pas de source et reste intolérante pour les défaillances numériques.

Peut-être pour cause de printemps, la finance semble donc retrouver le début de la fin de la crise et des taux bas.

L'amorce d'un processus de normalisation à la BCE et de la FED, donnera-t-il un message fort à l'Europe?

Pour cela, une légère inflation de 2% est nécessaire pour compenser la vétusté des biens et faire correspondre le calcul de la dépréciation du matériel et la réalité et pour que l'argent ne dorme pas sur les comptes des banques.

Non, ce n'est pas les attentats qui ont uniquement ralenti les marchés avec le plus d'efficacité.

Le ralentissement du commerce est né du fait que le pognon est resté de peur dans les chaussettes et qu'il faut l'en faire sortir. 

Les rabais sur les prix accordés dans le commerce, l'ouverture des magasins en weekend prouvent que pour inciter prospects et clients, sur tout et sur rien, reste un signe négatif du progrès de la situation.

Relancer une machine économique qui tourne au ralenti depuis dix ans par la consommation, se doit de tenir compte de paramètre qui sortent des modèles informatiques.

Selon certains experts, le progrès technologique à venir devrait révolutionner l’économie d’une manière tout à fait inédite. 

Il n’est donc pas possible de le modéliser avec les observations faites sur ce qui s’est produit par le passé lors des précédentes révolutions technologiques.

La fracture est devenue un "gap" alimenté par la défiance, la politique, les médias et le scepticisme sans plus pouvoir analyser si la radicalité est applicable en dehors de la théorie, si la désespérance n'est pas suicidaire avec en arrière-plan un passé rongeur. 

La chanson, "ma petite entreprise ne connait pas la crise" existe pourtant mais pas partout et pas avec les mêmes artifices.

Les habitudes de consommation ont seulement changé.

0.jpgL'industrie de voyage n'a pas connu de vraie crise.

Quand l'ambiance de travail se déglingue, le contrepoison, c'est l'évasion par les vacances et les voyages le plus souvent possible.

On se ressource, dit-on...

0.jpgLes consommateurs veulent de l'évasion sur mesure mais sans chercher, sans surprises et sans problèmes.

Les agences de voyages reprennent du poil de la bête sur les réservations sur le Web, mais les clients s'ils reviennent c'est pour confirmer leur choix "internetisé" par des compléments d'informations ou pour ne plus être confronté aux problèmes qu'ils ont rencontrés.

Une preuve de plus que l'humain a encore une fonction importante.

Pourquoi la Belgique comptait de moins en moins de jeunes entrepreneurs?

Pourquoi de nombreux entrepreneurs belges décident de délocaliser leurs activités à l’étranger ?

En temps normal, une personne sur trois qui se lance à son compte fait faillite en temps normal et pas en temps de crise.

« Un entrepreneur en Belgique est socialement et financièrement sanctionné s’il rate son coup et s’il a le bonheur et la chance de réussir, le fisc le rattrape au tournant et le massacre pour lui donner donc envie d’entreprendre. Celui qui échoue perd tout, celui qui réussit ne garde que la moitié ». 

Dans le même temps, certains parlent même de "reflation" comme s'il s'agissait d'une vague traîtresse dans un globe terrestre parsemé de murs et de conflits potentiels inflationnistes.

Chasser le spectre de la déflation, il reviendra au galop...

Si d'aventure, l'inflation pointait le bout du nez, il y aura toujours un remède adapté

Le risque de la volatilité revient toujours pour suivre une croissance montante ou descendante.

Les réductions d'impôts, de personnel, de travaux d'infrastructure et de régulations vont de pair.

Deux France s'opposent comme Fabrice Lucchini le raconte dans la pièce "L'argent fait notre bonheur".

Ce n'est pas uniquement le symbole "En marche" de Macron, mais l'expansion qui font le bonheur des valeurs cycliques qui ont des hauts et des bas.

0.jpgAujourd'hui, c'est j'enlève le haut... Demain, j'ôte mes bas.  

Alors, apprenez à (re)structurer, à réduire tout à une peau de chagrin, payez vos impôts par effet "nudging" et vous serez considéré.

Nous sommes dans le domaine des "ni-ni" qui a mené la startup Macron en low-cost à la présidence.  

Que répondrait-on à un client qui viendrait à l'agence de voyage avec un casque virtuel sur la tête et qui dirait:

- Je vois un beau pays dans mon casque alors je viens pour chercher de l'argent pour partir en voyage puisque je n'en ai plus sur mon compte.0.jpg

- Vous voulez un prêt, Monsieur. Il faut aller à la banque. Ici, on ne fait pas de crédit.

- Pas du tout. J'ai lu dans la "Vision" que l'efficacité se traduit par la plus-value du client. Que  l'essentiel n'est pas ce que vous voyez, mais ce que vous vivez. Que l'avenir repose entre les mains de créatifs comme 'insiders'. Qu'il faut miser sur l'humain et pas uniquement sur les capacités de l'homme. Que nos sens ont besoin d'un temps d'adaptation sinon cette 'Virtual Reality' ne fonctionne pas. C'est ce que je fais, j'ai tout mon temps et vous, prenez le vôtre. 

Il avait seulement sauté une phrase qui disait que "si le matériel existe, le contenu ne suit pas".

Quand il faut faire plus avec moins de moyens, il faut être imaginatif mais avec des réflexions très terre à terre pour s'y adapter et espérer encore comprendre que la machine ne pourra pas tout accepter puisque quelques gardes-fous ont été introduit comme limites par principe de précaution.  

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L'argent n'est pas un but en soi. Ce sont les projets qui seuls peuvent en découler qui peuvent l'être.  

Dans le dernier "Psychologies", il était question de libérer sa créativité.

Une certaine Louise disait "Je n'ai jamais été aussi créative que depuis que je n'ai plus le sou. J'ai appris à utiliser les restes de repas, à réparer, à transformer, à échanger, à marcher à pied, à vagabonder comme une touriste".

Un autre ajoutait qu'il a oublié la paresse, l'ennui et le découragement par la "jalousie positive" qui était devenu un défi.

Si ce n'est pas un esprit écologique que le numérique nous apporte, qu'est-ce que c'est? 

"Avoir envie d'avoir envie" chantait Johnny Hallyday et l'envie comme lui, aujourd'hui, sont en mauvaise passe...

Dans le fond, l'interlocuteur dont je parlais au début, avait raison de parler de "libéralisme à deux balles". 

Il a seulement oublié de dire qu'il y avait une balle pour la banque, une pour la taxe et qu'il restait le désir virtuel pour le client "pigeon".  

0.jpgIl y a 12 ans, j'écrivais "Spéculons en paix".

C'était peut-être libéral d'écrire cela. C'était pour éviter les trous d'air et pousser les entreprises qui apportent des emplois.

Cette vision-là n'avait rien à voir avec ce qui s'est passé ensuite à voguer sur du mobilier virtuel comme la fait la spéculation via l'ultralibéralisme avec le trading, le picking, le tracking, le quanting... et tous ces mots en -"ing".

Le dernier qui s'en va, prendra-t-il le temps d'éteindre la lumière?

J'ai de plus en plus de doute.

Que dire sinon courage, ça repart, mais en phygital...

Les taxes sont un problème qu'il faudra résoudre par l'absurde....

Quant aux banques, Raymond Devos se posait la question "où courent-ils?"


 


Eriofne,

 

Citations:

  • "L'argent, c'est comme les femmes. Pour le garder, il faut s'en occuper un peu ou alors il va faire le bonheur de quelqu'un d'autre", Edouard Bourdet
  • "On veut gagner de l'argent pour vivre heureux et tout l'effort et le meilleur d'une vie se concentrent pour le gain de cet argent. Le bonheur est oublié, le moyen pris pour la fin", Albert Camus

 

 

Mise à jour 6 mai 2017: Fête de Bruxelles, fête de l'Iris et fête du pain.

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