06/05/2017
Un coup de barre 'phygital' et ça repart...
"Tu viens pas me faire la leçon avec ton libéralisme à deux balles", une remarque choc d'un interlocuteur qui m'avait bien fait beaucoup sourire alors qu'il voulait parler des élections "spectaculaire" françaises.
Y en a marre de parler de ces élections qui ne sont pas les nôtres.
"Cela a assez continué à rester durer", comme on dit chez nous.
Il y a longtemps, Pierre Dac se posait la question de savoir "Comment mettre de l'argent de coté pour l'avoir devant soi, alors que paradoxalement c'est une façon comme une autre d'assurer ses arrières?".
...
Non, je ne vais pas jouer au conseiller en placements.
L'argent n'est qu'un miroir aux alouettes.
Je vais seulement relater les raisonnements de spécialistes en la matière qui ne manquent pas de donner des idées salées, poivrées et sucrées.
A l'école, on apprend comment gagner du pognon, mais pas comment le conserver.
Être plus informé qu'en 2007, quand la crise, la brise et la bise furent venue, tout est là.
L'apprentissage de lucidité des Belges se passa à l'arraché pour une partie de la population d'épargnants.
Ils ont sécurisés leurs billes dans plusieurs banques puisque nous les avions perdues et qu'elles s'étaient expatriées chez nos voisins français et hollandais.
A cette époque, beaucoup de compatriotes ne voyaient pas de grandes différences entre une obligation et une action ou une différence entre une branche 21 et une branche 23 alors que ces branches ne poussaient pas sur le même arbre.
"Le passé est un œuf cassé, l'avenir est un œuf couvé", écrivait Paul Eluard.
Thomas Gunzig apportait une réponse humoristique sur notre 1er mai.
Notre "espion", Alex Vizorek, comparait la France à la Belgique en faisant des allers et retours par Thalys, disait hier que certains Français se renseignaient comment s'expatrier en Belgique:
La semaine dernière, j'avais révélé que les Belges confondaient souvent les verbes "pouvoir" et "savoir".
N'était-ce pas un indice de ce qui va suivre dans ce billet?
Plus on en sait, plus on peut. Plus on peut, plus on a de pouvoir d'achat et mieux on se porte. Quelques Belges l'ont bien compris.
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Les banques d'un monde qui change
La pub de la BNP Paribas Fortis, pour ne pas la nommer, peut s'étendre à toutes les autres sans aucun complexe.
Il y a dix ans, le "to big to fail" a incité l'Etat belge à investir dans les banques pour les secourir.
Aujourd'hui, il essaye de récupérer sa mise avec les bénéfices en plus.
Les exemples de Belfius et de BNP Paribas Fortis le prouvent sont dans le collimateur.
Cette semaine on apprenait que l'Etat belge vendait le quart de sa participation en BNP:.
La banque Dexia qui dans la bagarre avait changé son nom en Belfius, l'est aussi.
Comme il est dit, l'Etat n'a pas vocation à rester dans le capital d'une banque.
Le personnel de Belfius se sont inquiétés et auraient trouvé un accord social sur la reconversion.
Le problème, c'est que l'on ne voit que le sommet de l'iceberg.
Le secteur privé et le secteur public, raclent les fonds de tiroirs.
Normal que l'on vend les bijoux de famille au "Mont-de-Piété".
Certaines anciennes banques italiennes ne sont pas loin de la faillite, d'autres restent fragiles.
Le Groupe Deutsche Bank a annoncé une augmentation de capital de 8 milliards d'euros, affiche un ratio sur fonds propres de 14% qui a relevé sa note de BBB+ à A- chez Standard & Poors.
Elle les a poussé à changer de braquet pour conserver leurs clients dont la fidélité n'était plus assurée suites aux nouvelles opportunités de placement offertes sur internet. Les seniors ont été pré-retraités et remplacés par des jeunes moins chers qui doivent se mettre au parfum de leur manque d'expérience avec célérité.
Certains pensent créer des 'Bad banks' pour faire fondre les 'junk bonds' pour les vendre au rabais.
La fragilité des banques se maintient de concert avec la concurrence entre elles.
La fragilité des Etats qui n'ont pas un PIB en équilibre dans le concert des Nations, se verront aussi sur la liste noire. Porto Rico vient de se déclarer en faillite.
Tous les systèmes, étatiques ou non, se tiennent pas la barbichette du rendement "marche ou crève".
...
Les épargnants dans ce jeu de quilles qui vacillent
Les "anciens" Belges ont souvent épargné pour garder une pomme pour la soif lors de la retraite et garder un pouvoir d'achat en corrélation avec la vie active.
Le gouvernement voudrait d'ailleurs réhabiliter le remboursement du 2ème pilier de l'assurance groupe sous forme de rente plutôt que par le remboursement du capital, pour retrouver sa vocation sociale à compléter la pension légale défaillante.
La pension légale de retraites sont à raz des pâquerettes après des années de labeurs alors il faut trouver des palliatifs pour qu'ils puissent encore aller à Torremolinos "Manneken pis not war, faisez la mouche pas la guerre".
Aujourd'hui, les jeunes sont confrontés aux nouveaux besoins de la vie actuelle pendant laquelle il faut dépenser pour exister dans la société et ils n'ont plus de tunes.
Un tiers des Belges n'épargnent pas d'après une enquête:.
Ce tiers-là n'intéresse ni le monde de la finance et ni celui des banques.
Si vous vous êtes dans le cas, changez de crèmerie et n'allez pas plus loin dans la lecture de ce qui suit.
Ce sont en général des gens qui ont un peu plus de fonds de bouteilles et qui ont pu épargner pendant leur vie active sous différentes techniques de plafonds.
Ceux-là regrettent le temps où les taux d'intérêts s'élevaient à deux digits.
Ceux-ci leur permettaient dans les années 90 de penser qu'ils ne touchaient pas à leur capital en recevant coupons et dividendes alors qu'en sourdine l'inflation suivait la même envolée que les taux d'intérêts.
Cette époque d'intérêt à deux digits est résolument révolue.
Les crises successives ont engendré une croissance molle et des taux d'intérêts se sont retrouvés sous la ceinture pour relancer l'économie.
Alors, les banques, l'une après l'autre, organisent des sessions pour remettre les épargnants sur les rails de leurs propres propositions d'investissements qui restent sur les comptes d'épargne et qui ne rapportent pas suffisamment.
Le billet de 2015 parlait des "Extrasystoles de la Bourse" pour premier rappel.
C'est reparti, la cloche de la Bourse sonne à nouveau...
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2017 sera-t-elle l'année de la réalité virtuelle?
Un Vif-Express récent parlait de la gestion personnalisée du patrimoine en fonction de l'importance mesurée des clients.
Il était dit que tout avait changé en 2015 lors du rapprochement de deux acteurs de l'économie, Degroof et Petercam Consolidation.
Le but était de s'adapter à l'économie de marché par des économies d'échelle et répondre, ainsi, aux réductions des coûts liés à la régulation, aux pressions des commissions et des sociétés de spécialisées comme Tree Top, Orcadia et Keytrade Bank retrouvés sur le net qui avaient moins de frais.
Après les déconvenues des crises successives à partir de 2007, les clients étaient considérés comme mieux informés et avaient réparti leur patrimoine sur plusieurs débouchés et sur plusieurs banques pour réduire les risques.
Les profilages des clients MiFid en deux versions de plus en plus restrictives avaient tenté de réguler les banques pour ne pas se faire arnaquer par des vendeurs de placements peu scrupuleux.
Les taux d'intérêts bas, maintenus artificiellement, ne font pas bon ménage avec les affaires bancaires.
Alors, les banques se sont mises à établir des échelles de clients en fonction de leur patrimoine qui déterminera la couleur du tapis que l'on placera à leur arrivée.
Un patrimoine à investir en dessous de 100.000 euros, c'est catégorisé dans le domaine du low-cost, du clé sur porte.
Entre 100.000 et 500.000 euros, c'est entrer dans la banque privé.
Au dessus de 500.000 euros, c'est du sur-mesure.
En Suisse, pour être un client bien et de biens, il faudrait peut-être allonger quelques 50 millions de FS sur la tapis.
Mais, revenons en Belgique et au deux tiers qui ont épargné suffisamment pour entrer dans une des catégories.
Un interview radiophonique remettait le couvert par Roland Gilet, Professeur de finance à la Sorbonne (Paris 1) et à l’ULB (Solvay) :pour parler de l’art d’investir en Bourse, en suivant des grands principes de la finance et en finale, garder la maîtrise des rendements et des risques sous le chapeau de "Wealth outlook".
Il disait qu'il y avait ses niveaux intéressants' à la lumière du comportement des marchés d'actions pour appâter les chalands. On lui cède la parole...
"Aux States, les Républicains que l'on appelle 'les taureaux' attendent les réductions d’impôts, la dérégulation et les travaux d’infrastructure. Le principal souci du marché réside dans le fait que si Donald Trump ne parvient pas à unifier son parti, il lui sera difficile également de faire passer plusieurs points de son programme.
Les marchés d'actions américains ont signé une belle remontée par anticipation et les bourses européennes leur ont emboîté le pas.
L’euro a gagné beaucoup de terrain sur le billet vert mais il reste suffisamment d’éléments fondamentaux justifiant un raffermissement du dollar. Le différentiel EUR/USD d’intérêts plaide en faveur de la devise américaine. Sa progression s’est arrêtée aux alentours de la moyenne à 200 jours, alors qu’un franchissement net de ce niveau pourrait être annonciateur d’un revirement de la tendance. La corrélation entre toutes les classes d’actifs, laisse présager des jours et semaines à venir passionnants".
Passionnants, pour qui dans le trio "Banques, Etat ou clients?
Peut-être Mister Market changera-t-il de disque ou peut-être pas.
Une logique de hausse crée une bulle qu'une correction sérieuse peut arrêter, comme le rappelle George Ugeux.
"Nihil novi sub sole"... "Rien de nouveau sous le soleil".
Conjonctures et conjectures sont les deux mamelles de la finance.
Le hic, c'est la robotique qui n'ont pas de mamelles et Miss GAFA se lèchent les babines...
Un autre spécialiste avait précédé son discours par un préambule : "Je n'ai pas de boule de cristal mais construire du solide est la base de tout investissement".
Il poursuivait : "Contrairement au ressenti, dans le monde financier, l'année 2016 fut une très bonne année même si son début a été laborieux avec les secousses de la Chine.
Une année mouvementée pour les banques entre euphorie et peur.
La peur de la récession casse tous les marchés mais pas les corrections des marchés suites aux fluctuations en extrasystoles.
Tous les conseils sont basés sur des approximations et les tendances des marchés mondiaux.
Les banques centrales sont sensées être là pour réagir et intervenir.
Les opportunités sont à anticiper théoriquement sur douze mois et à être concrétisées pratiquement au bon moment.
L'inflation doit pouvoir se calculer sur bien plus d'années ce qui veut dire que comme pour l'évolution du climat, plus on s'éloigne dans le futur, moins elles deviennent précises.
Trump a marqué tous les esprits par son exubérance, mais aussi par ses changements d'avis soudain à l'emporte-pièce.
Pourtant, jusqu'ici 2% de ses électeurs américains ne regrettent pas leur vote.
France et États-Unis, deux démocraties qui se rejoignent parfois par le genre d'élections présidentielles, mais elles diffèrent par la longueur de leur passé.
La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pourrait déstabilisé le marché des devises quand les taux d'intérêts reprennent le chemin de la hausse.
Même si l'euro est la devise unique et commune en Europe, les taux d'intérêts suivent le pays dans lesquels ils sont pratiqués et pas de manière générale dans leur zone d'influence en dollars ou en euros.
La victoire de Emmanuel Macron aux élections française se retrouve déjà positivement dans les cours parce que tout doit rester ouvert pour que les affaires fonctionnent. Détente des taux, euro renforcé de 2%... la théorie veut que l’investisseur anticipe quand la rumeur se propage puis vend quand l’information confirme celle-ci. L'indice Bel20 signe sa meilleure semaine depuis la mi-juillet/
Indice Bel20: +4,19%, Indice Stoxx +1,92%, Indice S&P 500 +1,7%, Taux belges à 10 ANS +3 points de base, Europ en dollars US +0,95%.
Les fonds ayant une exposition globale et les actions avec dividende sont privilégiés quand la volatilité est trop importante. Attendre l'événement non compris tout de suite par le marché.
Macron a ses fans chez nous.
Après le médiocre débat de mercredi, ils ont dû applaudir les deux points de plus qu'il a remporté d'après les sondages.
Tout n'est qu'équilibres délicats et de compétences.
Il ne suffit pas de vendre, il faut emmagasiner des bénéfices pour assurer le 'cash-flow' et pouvoir réinvestir.
Là, pour un pays, l'équilibre entre les importations et les exportations entre en jeu.
Savoir et pouvoir vont de pair même sans délit d'initiés.
...
Vos fonds doivent-ils être gérés par des ordinateurs?
Un billet paru dans l'Echo refroidit et réchauffe à la fois en parlant de la gestion de patrimoine.
D'où la question 'L'économie reprend-elle grâce ou à cause des ordinateurs?'
"Dans le monde des 'fonds quantitatifs' (qui se base sur des modèles économétriques pour prendre les décisions d’investir), tout est réglé par des modèles mathématiques.
Entre-t-on ainsi par la petite porte dans le monde du "Private banking"?
L'argent est géré activement, mais comme les ordinateurs travaillent presque gratuitement, les frais sont moins élevés.
Dramatiser un peu, c'est parler de guerre entre l’Homme et la machine. Les investissements passifs qui n’ont pas pour objectif d’essayer de battre le marché en essayant de sélectionner des titres précis qui pourraient avoir un rendement plus grand que celui du marché, ont le vent en poupe.
La gestion active n’a pas réussi à convaincre et de plus en plus de fonds spéculatifs doivent se justifier parce qu’ils facturent des frais excessifs pour des prestations décevantes et automatiques.
Entre les fonds gérés activement et les fonds indiciels (ou trackers), les fonds quantitatifs (ou "quants") font office de challenger. Ces fonds ne réalisent aucune analyse qualitative et se contentent de suivre un modèle. L’algorithme exclut par définition tout investissement émotionnel, tout comme c’est le cas pour les trackers (fonds passifs). D'autres disent avec raison qu'un algorithme peut réagir erronément et provoquer un 'flash crash' comme en 2010.
La compilation de toutes sortes de données financières permet d'établir une liste d’ordres d’achat et de vente, directement transmise aux marchés concernés pour exécution pour modifier au plus vite la composition du portefeuille "idéal" prescrit par le modèle.
Si la mise au point d’un tel modèle informatique demande beaucoup de travail humain pour définir l’objectif prioritaire de se protéger contre des baisses de cours et de percevoir un maximum de dividendes de manière régulière, un ordinateur et un logiciel ne se paient qu’une seule fois, au moment de l’achat ou de son élaboration.
Les grandes sociétés de gestion ont souvent renoncé à l’idée que les gestionnaires de fonds en chair et en os pouvaient battre le marché à long terme.
Les coûts sont devenus un sujet très sensible et l’un des moteurs de la consolidation au sein du secteur et des clients.
Chaque année de l’argent quitte ses fonds gérés activement à faire du 'stock picking' (choix des titres en fonction de leur valeur propre sans tenir compte d’une quelconque pondération par rapport aux indices de référence) pour alimenter les fonds passifs, bien meilleur marché.
Ces nouveaux fonds représentent la plus grande part de ce que l’on appelle les 'assets under management' (services de gestion d'actifs).
Les frais de gestion seraient ainsi passés de 0,88 à 0,48%.
Les divisions "stock picking" ont par conséquent décidé d’augmenter le rôle des ordinateurs dans la sélection des actions.
La gestion passive entraînerait une réduction des tarifs pour les clients et réduire d’inévitables licenciements".
STOP à l'enfumage.
S'il est logique que les sociétés de gestion cherchent de nouvelles manières de réduire leurs frais de gestion, de taxes, de courtage, de taxes, de taxes sur la taxe, cela devrait se répercuter sensiblement jusqu'aux clients.
Primo, la réduction des frais nets est un leurre. Peu importe d'où ils proviennent d'ailleurs, que ce soit par la banque ou par l'Etat.
Comme les ordinateurs travaillent presque gratuitement, les frais sont quasiment nuls pour les banques qui, plus, ne payent pas de frais pour les transactions entre elles.
Secondo, il y a encore beaucoup de personnel dans les banques malgré les licenciements et les "peu qualifiés" sont déjà dans les souvenirs de nettoyages précédents.
Le robot fait un élèvement de plafond de carte de crédit en 48 secondes, alors que l'employé le faisait en cinq minutes. Même un 'chatbot' bourré d'intelligence artificielle, est parfaitement capable de répondre aux demandes introduites par emails par les clients...
Le plus marrant, c'est que souvent, les banques signent les emails envoyés aux clients du nom de leurs intermédiaires alors que ces derniers ne sont même pas au courant.
Au cours des 48 derniers mois, près de 3000 traders ont été licenciés dans les 12 plus grandes banques du monde, non pas parce qu’ils faisaient mal leur travail, mais parce que ces « golden boys » ont été remplacés par des algorithmes qui coûtent cinq fois moins cher. Les robots coûtent de 30.000 à 40.000 euros par an, mais ils ne prennent pas de décisions.
La stratégie de supprimer le risque reste impossible pour n'importe quels investissements passifs ou actifs et n'évite pas les risques de licenciements.
L’ambition de faire mieux que le marché en cherchant de manière systématique à identifier les valorisations anormales, à rechercher des actions impopulaires et bon marché, ne permet pas de sortir de l'ornière des pertes en frais de toutes sortes calibrées sur le montant investit et non pas sur le rendement reflété par l'analyse du portefeuille trimestriel.
La liste d’actions assortie de recommandations portant sur leur pondération optimale du portefeuille oublie certains frais pour le client alors que l’utilisation d’informations privilégiées fonctionne bien.
On lit que la tendance est au 'phygital', l'union de ce qui est physique et numérique.
En 1981, Olivia Newton John chantait "Physical" avec malice.
I'm saying all the things that I know you'll like
Making good conversation
I gotta handle you just right
You know what I mean
I took you to an intimate restaurant
Then to a suggestive movie
There's nothing left to talk about
Unless it's horizontally
Mais à 68 ans, Olivia a d'autres problèmes à surmonter.
Avant le "phygital", des clubs d'investissements réunissaient les personnes qui s'intéressaient aux mouvements de la Bourse.
Aujourd’hui, c'est par la meilleure discipline pour éliminer les concurrents que l'on maquille les frais bancaires et les taxes.
Le coût de l'analyse boursière via modèles correspondant au profil des clients, bourse est presque nul puisque c’est sur le plan "automatique" que les fonds quantitatifs exercent leur performance. Mais, elle reste payée au prix fort.
Sur la fiche d’un fonds quantitatif, si les noms de gestionnaires figurent malgré tout et que les ‘quants’ analysent les données financières sur la base d’un modèle mathématique, très comparable au système de pensée d’un analyste classique, même si ceux-ci ne sont pas nécessairement plus profitables.
Une des caractéristiques et un avantage des ‘quants’, c’est qu’ils sont plus diversifiés que les autres fonds pour réduire la volatilité avec une sélection très limités sous contrôle.
Quelques questions me restent pourtant dans la bouche.
Est-ce qu'une banque reste encore une banque quand elle n'intervient plus en "cash provider" sur mesure en dehors des billets des Bancontacts?
Qui fait l'interlocuteur intermédiaire entre cette machine et le client, quand le patrimoine ne suit pas ou plus?
Que font les gens d'une époque plus ancienne qui n'ont toujours pas d'accès à l'ordinateur parce qu'ils n'ont pas les moyens financiers ou parce qu'ils n'ont pas la compétence et les connaissances que le numérique impose vendu initialement comme s'il s'agissait de "Plug & Play" et qui leur coupe l'herbe sous les pieds?
Ce n'est pas l'exemple d'André Jamar âgé de 92 ans mentionné dans Vision qui fait la généralité des clients.
Le numérique a permis des interactions entre tous les niveaux de la société par des connexions entre objets et hommes, a créé des envies de créer du nouveau avec de l'ancien et de cibler la société qui parvient encore à tenir le coup en sortant de ses habitudes.
Combien de fonctionnalités qui existaient avant le numérique n'ont-elles pas été oubliées au passage?
La nouvelle CEO de Bancontact, âgée de 38 ans, lance péremptoirement qu'elle est passée au paiement électronique quasi à 100%.
Pour trouver un bon équilibre entre la vie privée et professionnelle, elle s'impose un horaire très strict car le temps c'est de l'argent.
- Si je gagnais au Win for Life, je prendrais un chef à domicile pour cuisiner tous les jours des petits plats. J'aime les trek à la montagne avec un porteur et cuisine pour moi", lance-t-elle.
- Pouvez-vous encore donner les ingrédients de ce que vous avalez et concevoir que le lait vient de la vache?
Quant aux options de placements, elles sont devenues tellement nombreuses qu'elles ont augmenté le stress, demandent trop de temps en moins pour les loisirs que la professionnalisation des intermédiaires souvent pour noyer les poissons par des aides payantes sont devenues la norme par des voies discrétionnaires.
Comment calmer le jeu si ce n'est en diminuant la concurrence pour que cela reste crédible?
Non, contrairement à ce que j'ai entendu depuis des années, le papier n'a pas disparu avec le numérique, il s'est même amplifié mais pas de la même manière et avec les mêmes interlocuteurs.
L'argent physique disparaît progressivement pour devenir virtuel.
Les banques réduisent le nombre et le temps d'accès à leurs guichets et ne sont plus réservés qu'aux commerciaux.
Mais, les guichets automatiques et la banque à domicile ne sont là que partiellement pour y répondre.
Les caissières des magasins restent très contentes de recevoir de la monnaie sonnante et trébuchante.
Si on donne des concepts politiques aux activités bancaires, on pourrait dire que la porte de droite, c'est pour servir et la porte de gauche, c'est s'y servir tandis qu'en finale, c'est cristalliser le contrat social comme un pari sur l'humanité.
L'antidote de la disruption digitale ne coule pas de source et reste intolérante pour les défaillances numériques.
Peut-être pour cause de printemps, la finance semble donc retrouver le début de la fin de la crise et des taux bas.
L'amorce d'un processus de normalisation à la BCE et de la FED, donnera-t-il un message fort à l'Europe?
Pour cela, une légère inflation de 2% est nécessaire pour compenser la vétusté des biens et faire correspondre le calcul de la dépréciation du matériel et la réalité et pour que l'argent ne dorme pas sur les comptes des banques.
Non, ce n'est pas les attentats qui ont uniquement ralenti les marchés avec le plus d'efficacité.
Le ralentissement du commerce est né du fait que le pognon est resté de peur dans les chaussettes et qu'il faut l'en faire sortir.
Les rabais sur les prix accordés dans le commerce, l'ouverture des magasins en weekend prouvent que pour inciter prospects et clients, sur tout et sur rien, reste un signe négatif du progrès de la situation.
Relancer une machine économique qui tourne au ralenti depuis dix ans par la consommation, se doit de tenir compte de paramètre qui sortent des modèles informatiques.
Selon certains experts, le progrès technologique à venir devrait révolutionner l’économie d’une manière tout à fait inédite.
Il n’est donc pas possible de le modéliser avec les observations faites sur ce qui s’est produit par le passé lors des précédentes révolutions technologiques.
La fracture est devenue un "gap" alimenté par la défiance, la politique, les médias et le scepticisme sans plus pouvoir analyser si la radicalité est applicable en dehors de la théorie, si la désespérance n'est pas suicidaire avec en arrière-plan un passé rongeur.
La chanson, "ma petite entreprise ne connait pas la crise" existe pourtant mais pas partout et pas avec les mêmes artifices.
Les habitudes de consommation ont seulement changé.
L'industrie de voyage n'a pas connu de vraie crise.
Quand l'ambiance de travail se déglingue, le contrepoison, c'est l'évasion par les vacances et les voyages le plus souvent possible.
On se ressource, dit-on...
Les consommateurs veulent de l'évasion sur mesure mais sans chercher, sans surprises et sans problèmes.
Les agences de voyages reprennent du poil de la bête sur les réservations sur le Web, mais les clients s'ils reviennent c'est pour confirmer leur choix "internetisé" par des compléments d'informations ou pour ne plus être confronté aux problèmes qu'ils ont rencontrés.
Une preuve de plus que l'humain a encore une fonction importante.
Pourquoi la Belgique comptait de moins en moins de jeunes entrepreneurs?
Pourquoi de nombreux entrepreneurs belges décident de délocaliser leurs activités à l’étranger ?
En temps normal, une personne sur trois qui se lance à son compte fait faillite en temps normal et pas en temps de crise.
« Un entrepreneur en Belgique est socialement et financièrement sanctionné s’il rate son coup et s’il a le bonheur et la chance de réussir, le fisc le rattrape au tournant et le massacre pour lui donner donc envie d’entreprendre. Celui qui échoue perd tout, celui qui réussit ne garde que la moitié ».
Dans le même temps, certains parlent même de "reflation" comme s'il s'agissait d'une vague traîtresse dans un globe terrestre parsemé de murs et de conflits potentiels inflationnistes.
Chasser le spectre de la déflation, il reviendra au galop...
Si d'aventure, l'inflation pointait le bout du nez, il y aura toujours un remède adapté
Le risque de la volatilité revient toujours pour suivre une croissance montante ou descendante.
Les réductions d'impôts, de personnel, de travaux d'infrastructure et de régulations vont de pair.
Deux France s'opposent comme Fabrice Lucchini le raconte dans la pièce "L'argent fait notre bonheur".
Ce n'est pas uniquement le symbole "En marche" de Macron, mais l'expansion qui font le bonheur des valeurs cycliques qui ont des hauts et des bas.
Aujourd'hui, c'est j'enlève le haut... Demain, j'ôte mes bas.
Alors, apprenez à (re)structurer, à réduire tout à une peau de chagrin, payez vos impôts par effet "nudging" et vous serez considéré.
Nous sommes dans le domaine des "ni-ni" qui a mené la startup Macron en low-cost à la présidence.
Que répondrait-on à un client qui viendrait à l'agence de voyage avec un casque virtuel sur la tête et qui dirait:
- Je vois un beau pays dans mon casque alors je viens pour chercher de l'argent pour partir en voyage puisque je n'en ai plus sur mon compte.
- Vous voulez un prêt, Monsieur. Il faut aller à la banque. Ici, on ne fait pas de crédit.
- Pas du tout. J'ai lu dans la "Vision" que l'efficacité se traduit par la plus-value du client. Que l'essentiel n'est pas ce que vous voyez, mais ce que vous vivez. Que l'avenir repose entre les mains de créatifs comme 'insiders'. Qu'il faut miser sur l'humain et pas uniquement sur les capacités de l'homme. Que nos sens ont besoin d'un temps d'adaptation sinon cette 'Virtual Reality' ne fonctionne pas. C'est ce que je fais, j'ai tout mon temps et vous, prenez le vôtre.
Il avait seulement sauté une phrase qui disait que "si le matériel existe, le contenu ne suit pas".
Quand il faut faire plus avec moins de moyens, il faut être imaginatif mais avec des réflexions très terre à terre pour s'y adapter et espérer encore comprendre que la machine ne pourra pas tout accepter puisque quelques gardes-fous ont été introduit comme limites par principe de précaution.
L'argent n'est pas un but en soi. Ce sont les projets qui seuls peuvent en découler qui peuvent l'être.
Dans le dernier "Psychologies", il était question de libérer sa créativité.
Une certaine Louise disait "Je n'ai jamais été aussi créative que depuis que je n'ai plus le sou. J'ai appris à utiliser les restes de repas, à réparer, à transformer, à échanger, à marcher à pied, à vagabonder comme une touriste".
Un autre ajoutait qu'il a oublié la paresse, l'ennui et le découragement par la "jalousie positive" qui était devenu un défi.
Si ce n'est pas un esprit écologique que le numérique nous apporte, qu'est-ce que c'est?
"Avoir envie d'avoir envie" chantait Johnny Hallyday et l'envie comme lui, aujourd'hui, sont en mauvaise passe...
Dans le fond, l'interlocuteur dont je parlais au début, avait raison de parler de "libéralisme à deux balles".
Il a seulement oublié de dire qu'il y avait une balle pour la banque, une pour la taxe et qu'il restait le désir virtuel pour le client "pigeon".
Il y a 12 ans, j'écrivais "Spéculons en paix".
C'était peut-être libéral d'écrire cela. C'était pour éviter les trous d'air et pousser les entreprises qui apportent des emplois.
Cette vision-là n'avait rien à voir avec ce qui s'est passé ensuite à voguer sur du mobilier virtuel comme la fait la spéculation via l'ultralibéralisme avec le trading, le picking, le tracking, le quanting... et tous ces mots en -"ing".
Le dernier qui s'en va, prendra-t-il le temps d'éteindre la lumière?
J'ai de plus en plus de doute.
Que dire sinon courage, ça repart, mais en phygital...
Les taxes sont un problème qu'il faudra résoudre par l'absurde....
Quant aux banques, Raymond Devos se posait la question "où courent-ils?"
Eriofne,
Citations:
- "L'argent, c'est comme les femmes. Pour le garder, il faut s'en occuper un peu ou alors il va faire le bonheur de quelqu'un d'autre", Edouard Bourdet
- "On veut gagner de l'argent pour vivre heureux et tout l'effort et le meilleur d'une vie se concentrent pour le gain de cet argent. Le bonheur est oublié, le moyen pris pour la fin", Albert Camus
Mise à jour 6 mai 2017: Fête de Bruxelles, fête de l'Iris et fête du pain.
Mise à jour 15 février 2018: PE parle du monde extraordinaire de l'argent virtuel: le Bitcoin
Mise à jour 19 février 2018: Trump fait peur au FMI par la voix de Christine Lagarde
Mise à jour 12 mars 2018: Amazon apparait dans le secteur bancaire
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Commentaires
Paul Jorion dans son livre "Misère de la pensée économique" chez Flamarion parle des banques dans un chapitre intitulé
"L'avenir des banques"
Lord Adair Turner ( http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/03/14/lord-adair-turner-administre-la-preuve-qu-il-sait-desormais-mieux-que-personne-comment-fonctionne-la-finance_5094293_3232.html )
En 2009, Adair Turner disait que les banques devaient statisfaire les clients et les employés.
Le crash de la fiance en 2008, avait fait une chute de 1000 milliards de $ après la faillite de Lehman Brothers
La banque devrait jouer ce rôle sans cupidité et pas pour seulement augmenter les profits des investisseurs et de dirigeants ce qui la rendrait nuisible sous forme de casino.
Leur taille permet de jouer un rôle dans l'assurance des risques suite à un calcul actuarial de leurs clients.
Le marché primaire qui permet la vente du producteur au consommateur est sain.
Le marché secondaire instrumente les dettes en les rachetant et en les revendant.
Les banques prélèvent une ristourne sous forme d'escompte.
Dans sa conclusion, il faudrait:
-accorder une priorité aux salaires sans favoriser les crédits
-bannir la spécultaiton
-mettre hors d'état de nuire les paradis fiscaux
-abolir les privilèges des personnes morales
-Rendre la place aux actionnaires comme créancier et pas comme propriétaires
-suivre les cours de Bourse par fixing
-éliminer le prix de transfert pour échapper à l'impôt
-supprimer les stock options
-rétablir la solidarité
-débattre au sujet de la situation actuelle de l'économie (taxe sur le numérique...)
-Donner une chance en dehors des catastrophes qui font le lit de l'extrême-droite mais qui donnent des ailes à l'imagination
J'ajouterai:
-annoncer en pointant ce qui marche bien pour ne pas être considéré comme Cassandre
Écrit par : L'enfoiré | 08/05/2017
Répondre à ce commentaireJuncker avertit déjà Macron: «Les Français dépensent trop d’argent»
Le président de la Commission européenne estime que le niveau actuel des dépenses publiques françaises n’est pas tenable à long terme.
« Nous sommes confrontés avec la France à un problème particulier, les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit. Les Français consacrent entre 53 % et 57 % de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette cela ne peut pas fonctionner dans la durée. Il appartient aussi aux Français de faire un geste en direction des autres » en faisant les réformes nécessaires, a-t-il dit.
Ces propos surviennent alors que la Commission européenne doit publier jeudi ses prévisions économiques de printemps pour les pays de l’UE, suivies le 17 mai de recommandations.
Or la France est sous pression pour respecter enfin les règles européennes, selon lesquelles les déficits publics doivent être en dessous des 3 % du PIB.
http://www.lesoir.be/1498827/article/actualite/union-europeenne/2017-05-08/juncker-avertit-deja-macron-francais-depensent-trop-d-argent
Écrit par : L'enfoiré | 08/05/2017
Répondre à ce commentaireLa richesse est le plus souvent une question de chance (mais ne le dites pas aux riches)
Les histoires de self-made millionnaires qui ont construit leur richesse par le talent et le dévouement, ne sont guère qu’un mythe dans la plupart des cas, affirme Danny Dorling, un professeur de géographie à l’Université d’Oxford.
Il explique qu’en général, ce ne sont pas les mérites propres de ces personnes qui leur ont permis de s’enrichir. La plupart du temps, cette richesse leur a été transmise par d’autres personnes, et non créée. « La richesse peut se développer, mais seulement quand elle est bien partagée, et non accumulée entre les mains de quelques individus seulement », écrit Dorling. C’est ainsi que les taux de croissance de la richesse sont supérieurs dans les pays plus égalitaires.
Toutefois, c’est une notion que la plupart des riches ont du mal à admettre, surtout lorsqu’ils prennent de l’âge, rappelle Michael Lewis, un professeur de Princeton :
« Tandis qu’ils prennent de l’âge, et réussissent, les gens ressentent que leur succès était inévitable d’une certaine manière. Ils ne veulent pas reconnaître le rôle joué par le hasard dans leur vie. Il y a une raison pour cela : le monde ne veut pas l’admettre non plus ».
Le rêve américain (car Lewis pensait essentiellement aux millionnaires américains), est donc un mythe, et ceux qui s’enrichissent sont rarement plus talentueux que les autres.
La plupart du temps, ils ont hérité d’une somme d’argent initiale qui leur a permis de s’enrichir. Très souvent, ils ont bénéficié d’avantages injustes, comme le fait d’être un homme, d’être de couleur blanche, et d’être né de parents riches.
Et Dorling de conclure :
« L’humanité ne consiste pas en quelques êtres supérieurs capables de faire les choses essentielles qu’ils ont besoin de faire, et d’une masse d’êtres inférieurs qui ne se sont pas révélés capables de les faire et qui devraient donc être pénalisés en conséquence ».
Source: https://fr.express.live/2017/05/11/richesse-question-de-chance/
Écrit par : L'enfoiré | 12/05/2017
Répondre à ce commentairePaul Jorion invité chez ARTE dans une 28' spéciale
http://www.pauljorion.com/blog/2017/05/25/arte-28-speciale-grand-temoin-paul-jorion-le-25-mai-2017/
Écrit par : L'enfoiré | 26/05/2017
Répondre à ce commentaireLes robots font maintenant le travail d’un banquier qui gagnait 300 000 euros par an
La banque d’investissement Goldman Sachs confie maintenant une grande série d’opérations à un algorithme, y compris celles qui nécessitaient auparavant le recrutement de cadres payés 326 000 dollars par an, indique Bloomberg. Ceux-ci incluent notamment les travaux préparatoires à l’introduction de sociétés en bourse (IPO), grâce à la mise en œuvre d’une technologie d’automatisation, Deal Link.
L’automatisation de la gestion des dossiers est un projet de George Lee, qui a été recruté il y a trois ans comme responsable informatique à la division banque d’investissement de Goldman Sachs. Auparavant, Lee travaillait comme conseiller pour les élites de la Silicon Valley. Il a déterminé que la gestion d’une introduction en bourse pouvait être décomposée en 127 étapes, dont environ la moitié pouvait être robotisée.
La fin du turn over ?
Selon Goldman Sachs, cette automatisation libère du temps pour les banquiers juniors, leur permettant de se consacrer à des tâches offrant une plus grande valeur ajoutée. Ainsi, la banque espère stopper l’hémorragie de talents. En effet, les départs jeunes cadres à la recherche de postes plus gratifiants se sont multipliés au cours des dernières années.
D’un autre côté, la banque jure que cette nouvelle technologie n’a pas conduit à licencier du personnel, même si elle a permis de supprimer des milliers d’heures de travail humain. En revanche, cette rationalisation du travail limitera son recours à l’embauche dans les prochains mois, et son effectif devrait donc rester stable.
Une extension à d’autres domaines
La recherche des tâches qui pouvaient être confiées à Deal Link a été étendue à d’autres domaines que les IPO. Il est apparu qu’il pouvait aussi gérer certains travaux liés aux fusions ou aux ventes d’obligations. Au total, la banque a identifié plus de cent cinquante tâches, actuellement assurées par l’équipe de 2500 banquiers de cette division, qui pourront être robotisées.
« Les centaines d’heures qui ont été économisées initialement sur les IPO se sont muées en plusieurs milliers d’heures au fil du développement du projet », explique Bloomberg.
Source: https://fr.express.live/2017/06/15/goldman-sachs-automatisation-taches-banquier/
Écrit par : L'enfoiré | 28/06/2017
Répondre à ce commentaire« Un monde sans argent »
La première chose que je vais vous demander, c’est de venir avec moi et nous allons remonter le temps. Nous allons remonter de 80 années en arrière et nous allons nous déplacer aussi parce que nous allons nous retrouver à Cambridge, en Angleterre. Nous sommes dans les années 30 et nous sommes dans la chambre – dans son collège à King’s College – du grand économiste John Maynard Keynes. Il réfléchit, il réfléchit à la misère qu’il y a autour de lui… il réfléchit à une société qui se défait, où les oppositions entre les différentes parties de la société conduisent à un effondrement et, il se dit : « Que peut-on faire ? On ne peut pas mettre tout le monde autour d’une table et espérer que tout le monde soit d’accord. Mais on peut réfléchir dans l’autre sens, dans l’autre direction, et si on ne peut pas mettre tout le monde d’accord, on peut, peut-être, se concentrer sur le fait de rendre le minimum de gens pas d’accord. Il y a des gens dans nos sociétés qui ne sont pas contents de la manière dont les choses se passent et ils ont raison. Et, chaque société a le choix de traiter ses citoyens d’une manière ou d’une autre. »
Quand on parle de moyennes, de « salaires moyens », de choses de cet ordre là, on ne parle pas de la distribution. La « distribution », en statistiques, c’est la différence entre ceux qui sont les moins bien traités et ceux qui sont le mieux traités. Et Keynes se disait : « On peut rendre dans une société, le ressentiment, l’insatisfaction, on peut les faire tomber à un minimum et c’est ça qu’il faudrait faire. » Il ne faut pas se concentrer sur l’idée d’un consensus qu’on ne pourra jamais réaliser parce que des goûts et des couleurs, on ne discute pas, il y a toujours des tas d’avis. Et il se dit à ce moment là : « Quelle serait la chose qui pourrait nous permettre de faire baisser l’insatisfaction dans notre société ? »
Quand on travaille, on peut être bien payé, on peut être mal payé, mais il y a une chose en tout cas, c’est que, si on est payé et, en général, c’est le cas – parce que maintenant évidemment, les choses vont encore plus mal qu’autrefois, parfois – eh bien, en général, on a quand même la satisfaction de ramener de l’argent à la maison, de pouvoir faire vivre sa famille, d’avoir un toit, de pouvoir, voilà ! de voir grandir les enfants, d’avoir une épouse qui travaille peut-être aussi, bien entendu et d’avoir la satisfaction d’avoir de l’ouvrage bien faite pendant la journée.
Alors, revenons sur terre, revenons maintenant… reprenons cette réflexion de John Maynard Keynes et posons-nous la question si les choses sont encore comme avant. Eh bien, là, malheureusement, non ! Le plein-emploi ne reviendra pas. Pourquoi ? Eh bien, nous le savons : on parle de robots mais il n’y a pas que des robots, mais la machine nous a remplacés pratiquement sur tout. Oui, on parle d’Intelligence Artificielle, on parle de la Singularité : quand les machines seront plus fortes que nous sur tout, mais le remplacement des êtres humains ne se fait pas, en général par de l’Intelligence Artificielle, il se fait par des choses très simples : les comptables sont remplacés par des tableurs, les anciennes ou les anciens sténo-dactylos ont été remplacés par des traitements de texte. Tout ça, ce n’est pas de l’intelligence artificielle, mais c’est de la machine, c’est de l’ordinateur. À une époque, j’ai moi aussi travaillé à remplacer les traders dans les banques, en faisant des logiciels qui les remplaçaient. On appelle ça, aujourd’hui, des algos.
Les gens sont remplacés par la mécanisation sous des formes diverses. Vous savez, ce petit objet qu’on appelle un « smartphone ». Eh bien, cet objet on l’appelle toujours un téléphone mais, vous le savez bien, c’est aussi un pense-bête, c’est un agenda, c’est un appareil photo, c’est une caméra. C’est une caméra qui est meilleure que les meilleures caméras qu’on faisait dans les années 80.
Voilà ! C’est partout ! Nous sommes remplacés de plus en plus. Il y a des études qui nous montrent que nous allons être remplacés dans nos emplois, que sur 100 ans, à 100 ans, nous serons tous remplacés par la machine et, à des dates diverses, nous serons remplacés, dans différents emplois, par des machines qui nous remplacent. Il y a déjà des restaurants où ce sont des robots qui travaillent dans les cuisines, qui apportent la nourriture à table et c’est vous, simplement en mettant une carte, vous avez pu commander par une tablette et vous mettez ensuite votre carte de crédit dans une fente qui est dans la table et puis, vous partez. Vous n’avez pas vu d’être humain et puis d’ailleurs, il n’y en a plus autour de vous.
Et c’est le rêve que nous avions eu ! Nous voulions faire ça ! Quand j’étais gosse, on parlait de l’an 2000 et on pensait à l’avenir. Et on pensait à un avenir de robots et on irait tous à la pêche. On irait tous se promener avec nos petits-enfants ou nos enfants et nous serions heureux ! Et ça n’a pas eu lieu !
Ça n’a pas eu lieu parce que les robots ne sont pas venus : ça n’a pas eu lieu parce que nous n’avons pas pensé à une caractéristique de notre système. Notre système est un système économique qui s’appelle le « capitalisme ». Et dans le capitalisme, eh bien, c’est le propriétaire de la machine qui reçoit l’argent que la machine fait : ce n’est pas celui qui a été remplacé. Déjà, un philosophe suisse, Sismondi – au début du 19è siècle – avait dit : « Mais c’est la personne qui est remplacée par une machine, c’est elle qui devrait bénéficier du fait d’avoir été remplacée. C’est l’humanité qui avance, c’est un progrès que nous voulons. » Mais ça ne s’est pas fait comme ça.
Cela ne s’est pas fait comme ça : nous vivons dans un système où, quand une usine ferme, si vous voulez, parce qu’il n’y a plus d’êtres humains, il n’y a plus que des robots à travailler et, si il y a encore quelques êtres humains, on les voit sur des photos : sur un endroit où on voyait plusieurs milliers de personnes autrefois, on voit deux ou trois personnes sur l’image, en train de vérifier, plus ou moins, ce qui se passe. Le monde n’a pas eu lieu de cette manière là. Le plein-emploi ne reviendra pas.
Alors, il faut réfléchir ! Il faut réfléchir, quand même, à ce qu’avait dit Keynes : « Qu’est-ce qui pourrait, aujourd’hui, faire que le ressentiment, dans nos sociétés, soit au minimum ? » Alors, j’ai réfléchi. J’ai réfléchi quelques jours et puis, l’illumination m’est venue – un matin en me réveillant – et je me suis dit : « Si je me réveillais, ce matin, dans un monde sans argent, est-ce que je n’aurais pas le sentiment que j’ai vécu jusqu’ici dans un immense cauchemar et que je me réveille dans un monde qui pourrait être le paradis ? »
Vous le savez, il y a eu une époque où je pensais à l’argent toutes les minutes, ou toutes les trente secondes. Pourquoi ? Eh bien parce que je n’en avais pas. Et qu’il fallait en payer et que je n’en avais pas. J’avais quatre enfants à charge et je n’en n’avais pas : on ne voulait pas de moi dans les endroits où on pouvait employer des gens.
Alors, vous savez ce que ça fait quand on est comme ça. Quand on est comme ça : quand on pense à l’argent toutes les trente secondes. Eh bien, ça tue les familles… ça tue les familles et ça fait pleurer les petits enfants.
Alors, voilà ! Voilà pourquoi si on pouvait terminer ce cauchemar, ce serait une bonne chose.
Maintenant, j’ai de la chance ! J’ai de la chance, je pense à l’argent deux ou trois fois par jour, et j’ai de la chance parce que quand on me demande des sommes, eh bien, il y a en a sur mon compte en banque, il y a assez pour les payer.
Mais vous n’avez peut-être pas – vous ici ou les gens qui vont me regarder – vous n’avez peut-être pas la chance que j’ai aujourd’hui. Vous avez peut-être la malchance que j’ai eue à une époque.
Alors, voilà le rêve ! Écoutez : on va regarder ce que quelqu’un a écrit à une époque.
Le plus grand bien
« Quel est le premier objet de la société ? C’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? Celui d’exister.
La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là. […] Les aliments nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle et qui soit abandonnée à l’industrie des commerçants. […]
Quel est le problème à résoudre en matière de législation sur les subsistances ? Le voici : assurer à tous les membres de la société la jouissance de la portion des fruits de la terre qui est nécessaire à leur existence, aux propriétaires ou aux cultivateurs le prix de leur industrie, et livrer le superflu à la liberté du commerce. Je défie le plus scrupuleux défenseur de la propriété de contester ces principes, à moins de déclarer ouvertement qu’il entend, par ce mot, le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables ».
Alors, vous avez vu, cette « législation sur les subsistances », ce n’est plus comme ça qu’on parle maintenant ! Qui est-ce qui parlait comme ça ? Qui est-ce qui a prononcé ça, dans un « discours sur les subsistances » ? Eh bien, c’est un certain Maximilien Robespierre.
Ah ! Je sais ce que vous allez me dire tout de suite : « Oh là là ! Un assassin, un sanguinaire ! », etc. Il faut penser à plusieurs choses…
il faut penser à plusieurs choses : les troupes étrangères avaient envahi les frontières, au Nord et du côté de l’Alsace, de la Lorraine. La guerre civile régnait en France. Tous n’étaient pas d’accord avec l’idée de la Révolution. Alors, qu’a fait Robespierre ? Il en a appelé à la Vertu. Et là, oui ! S’il y a bien une chose qu’on peut lui reprocher, c’est sa naïveté. Il a cru qu’en demandant aux hommes et aux femmes, la Vertu, que tous allaient se rassembler. Certains l’ont fait, mais pas tous. Alors, qu’a-t-il fallu faire ? Oui, il a fallu mettre en place la Terreur pour essayer de sauver la patrie en danger.
Donc, on pensera ce qu’on voudra de Robespierre, c’est lui qui a prononcé ces termes sur « Le plus grand bien ». Il y a une chose qu’il faudrait dire quand même. Vous vous souvenez comment on l’appelait ? On l’appelait « l’Incorruptible ». Et si vous regardez autour de vous, si vous regardez les journaux, si vous regardez la télé, si vous regardez les nouvelles, vous vous rendrez compte qu’il n’y a pas beaucoup de gens, autour de nous, qu’on aurait pu qualifier de la même manière, comme « l’Incorruptible ». Alors, réfléchissons à cela aussi quand on pense à Robespierre !
La gratuité dont il parle ? Eh bien oui, ce n’est pas comme si on n’avait jamais vu ça ! À une époque, l’éducation, l’instruction, était gratuite. Il y a une époque, pas si ancienne, où la santé était gratuite. Et puis, on nous a dit : « Oui, eh bien, on ne crée plus assez d’argent, alors, on ne peut plus le faire ! » Mais, c’est qui, qui ne crée plus assez d’argent ? Est-ce que ce n’est pas parce qu’on remplace des gens par des machines ? Et que ces machines travaillent pour des personnes qui concentrent la richesse ? Est-ce que ce n’est pas à cause de ça ?
Vous avez vu ce chiffre ? Ce chiffre qu’on dit : 8 personnes aussi riches que la moitié de l’humanité. Huit personnes au monde aussi riches que 3,7 milliards de personnes ! Je vous rappelle ce que c’est que 3,7 milliards – je vous le rappelle parce que moi j’ai fait une erreur de calcul l’autre jour, je vais vous dire quoi – 3,7 milliards, c’est 3,7 multiplié par mille, multiplié par mille, et encore multiplié par mille. Eh oui : j’avais oublié de multiplier, une dernière fois, par mille. Mille fois mille, fois mille, c’est ça un milliard. Égale à 8 ! Alors ne me dites pas qu’on n’est pas assez riches !
Non, ce qu’il y a, c’est qu’on ne sait plus partager. C’est ça qu’on a oublié : on a oublié qu’on peut partager ! On a oublié que les machines pouvaient travailler pour nous. Pour nous tous et pas simplement pour certains. On nous dit : « La gratuité, on ne pourra pas le faire parce que ça coûte trop cher ! ». Ce n’est pas vrai !
Ce n’est pas vrai : nous sommes suffisamment riches. Mais nous ne savons pas redistribuer la richesse. Nous ne savons plus comment il faut le faire. Alors, qu’est-ce que je propose ? J’ai proposé ça, en 2012. Et j’ai la chance qu’un candidat aux élections, Monsieur Hamon, ait repris mon idée. J’ai proposé ce qu’on appelle « la taxe robot ». Je l’ai appelée, moi, à l’époque, « taxe Sismondi » parce qu’il ne s’agirait pas que des robots : il s’agirait aussi des logiciels, il s’agirait des algorithmes, des téléphones : des smartphones, et ainsi de suite : tout ce par quoi nous sommes remplacés – pour le plus grand bien de l’humanité – mais sans savoir partager les bénéfices.
Il faudrait une taxe sur la mécanisation et avec cette taxe sur la mécanisation, on pourra recommencer à faire d’abord que l’éducation soit de nouveau gratuite. On pourra faire que la santé soit de nouveau gratuite. Et puis, après on pourra l’étendre à d’autres choses. On pourra l’étendre, par exemple, aux transports en commun de proximité. On pourra l’étendre à un logement minimum. On pourra l’étendre à la gratuité sur la nourriture. « La gratuité sur la nourriture ? Ça empêchera les gens de manger du caviar s’ils le veulent ? » Mais non, ce n’est pas une bonne idée [de toute manière] de manger du caviar. Mais non, ce n’est pas ça qu’on va faire. On va étendre le système des chèques-repas. Et puis, ça existe déjà, d’une certaine manière, la gratuité pour l’alimentation : aux États-Unis, 15 % de la population vivent des « food stamps » qui sont comme cela exactement : ce sont des chèques ou des coupons pour l’alimentation.
Oui, on peut le faire ! Oui, on peut instaurer la gratuité : nous sommes assez riches pour le faire ! Certains d’entre nous sont trop riches pour que nous puissions le faire tous, mais nous pouvons le faire.
Alors, le monde auquel je rêve, c’est le monde où je me réveillerai demain : je me réveillerai et j’ouvrirai les yeux et je me dirai : « Il n’y a plus d’argent dans ce monde : ce cauchemar absolu a disparu ! Les familles vont être heureuses ! Les gens qui pensaient toute la journée à l’argent qu’ils n’avaient pas en quantité suffisante, tous ces gens se réveilleront au paradis ! » Ce paradis, nous le méritons !
http://www.pauljorion.com/blog/2017/07/05/tedx-chambery-un-monde-sans-argent-repetition-retranscription/#more-96836
Écrit par : L'enfoiré | 05/07/2017
Répondre à ce commentaire«La baleine de Londres»: Portrait du trader français qui a englouti JPMorgan Chase
Un trader français basé à Londres et travaillant pour la banque JPMorgan Chase fait face à des accusations de pertes financières de 1 à 3 milliards de dollars, révélées ce jeudi par sa banque. Un scénario à la Kerviel? Qui est vraiment Bruno Michel Iksil?…
La banque JPMorgan Chase face à une perte de 2 milliards de dollars
Les légendes urbaines contemporaines raffolent des traders, et l’histoire vient d’en livrer un nouveau. Le trader français de JPMorgan Chase & Co, basé à la City, à Londres, Bruno Michel Iksil, aka «la baleine de Londres» ou «la baleine de la Tamise», aka Voldemort, - car il est «celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom» - est le nouveau personnage central d’un scandale financier de 2 milliards de dollars.
Si les comparaisons hâtives avec Jérôme Kerviel (Société Générale) ou Fabrice Pierre Tourre (Goldman Sachs) sont à bannir, il entre dans la lignée des financiers français et des traders de tous horizons (Alex Hope, Kweku Adoboli) impliqués dans une perte massive pour une banque, dans un climat de crise de confiance des places financières mondiales.
Des hauts puis des bas
Bruno Michel Iksil, qui a rejoint JP Morgan Chase en 2005 après être passé chez Natixis, a reçu ses surnoms à cause de ses paris risqués à plusieurs millions de dollars sur les CDS «credit default swaps», ces contrats d’assurances destinés à se protéger contre un défaut d'un pays ou d'une entreprise. C'est notamment sur des indices de CDS regroupant plusieurs sociétés qu'opère le fameux trader.
La «baleine» vient du nom déplaisant donné aux personnes riches qui lâchent des millions au casino. Iksil aurait 100 milliards de dollars de positions ouvertes. Tous ses placements n’ont d’ailleurs pas été des échecs puisqu’il a rapporté 100 millions de dollars - soit le montant de sa rémunération annuelle - à JP Morgan, à en croire le Wall Street Journal. Une somme qui avait déjà éveillé quelques soupçons en avril dernier et qui était à l’origine de ses surnoms donnés par des confrères. Le Wall Street Journal tranchait lui avec cette appellation, le décrivant plutôt comme discret.
Pari perdu face aux hedge funds
Il est aujourd’hui, avec sa branche londonienne (le bureau d’investissement), dans l’œil du cyclone, étant pointé du doigt directement dans la perte de 2 milliards de dollars réalisée par JP Morgan Chase sur les six dernières semaines qui pourrait devoir faire face à 1 milliard de dollars supplémentaires au deuxième trimestre. Des investissements risqués qui coûtent cher.
Le trader travaille pour la section de JP Morgan Chase, division chargée de couvrir l'ensemble des risques de la banque, comme des prêts sur des placements risqués. Iksil aurait parié sur l'amélioration de la situation économique, synonyme de baisse du coût des assurances contre un risque de défaut - estimant qu'il n'aura pas à verser de prime aux acheteurs de ses CDS et a perdu face à des hedge funds, agacés par ses positions, qui ont parié contre lui. Un marché des CDS, théâtre de ces affrontements, qui se retrouve bien éloigné de sa fonction première.
La question fondamentale se repose après les jurisprudences Kerviel et Tourre: Iksil a-t-il adopté des positions risquées sans permission de la part de ses managers? En attendant, la liste des Français en mauvais termes avec le monde de la finance s’allonge. L’après 2008 et le renforcement des règles ne leur aura ni porté chance ni ne les aura poussés à prendre davantage de précautions et moins de risques.
Certains observateurs attendent toutefois encore que la perte de ces investissements soient confirmée. Et restent persuadés que si ces pertes sont effectives, elles seront à terme épongées. Mais ces pertes pourraient également s'aggraver.
http://www.20minutes.fr/economie/932667-20120511-la-baleine-londres-portrait-trader-francais-englouti-jpmorgan-chase
Écrit par : L'enfoiré | 05/07/2017
Répondre à ce commentaireLe mystère la baleine de Londres enfin élucidé
En 1996, les régulateurs exigèrent des banques qu’elles publient périodiquement leur Value at Risk (VaR), un chiffre évaluant en principe la perte minimale qu’un établissement pourrait subir au cours d’une journée sur un pourcentage de ses pertes les plus fortes (fixé en général à 5 %). Les banques déterminèrent pour leur VaR un plafond en concordance avec leurs réserves ; un dépassement ou une hausse de ce plafond appelleraient une justification. Ainsi, en janvier 2012, la grande banque américaine JP Morgan Chase signala à son régulateur une VaR de 126,4 millions de dollars, au-delà du plafond fixé à 125 millions.
Pourquoi « en principe » ? Parce que son calcul est fondé sur les corrélations ou absences de corrélation dans l’évolution du prix des titres financiers que la banque a en portefeuille. Or ces coefficients perdent soudain toute signification en période de crise quand les prix plongent tous ensemble. Conscients de cette fragilité de l’outil, les régulateurs imposent parfois à une banque de « sortir de ses risques de corrélation ».
Dans la culture des traders, chaque nouveau modèle financier génère rapidement son folklore. L’optimisme propre aux salles de marché transforma ainsi rapidement la définition de la VaR de « perte minimale » qui pourrait être subie sur une journée à un certain niveau de probabilité estimé de la « perte moyenne », voire même en « perte maximale ». « Perte minimale » ne dit rien bien entendu du montant qui sera effectivement perdu, alors que « perte maximale » semble fixer à la somme un plafond rassurant.
Autre manifestation de cet optimisme : puisque la VaR indiquait un montant de pertes, ne signalait-elle pas aussi un niveau de gain potentiellement équivalent ? Du coup, lorsqu’une banque s’imposait un chiffre plafond de VaR qui la protégeait en limitant le risque qu’elle courait et par la même occasion limitait le risque systémique auquel elle exposait le système financier tout entier, les banquiers y lisaient au contraire une contrainte exercée sur leur chiffre d’affaires.
Le problème était dès lors simple de leur point de vue : comment faire baisser le chiffre de la VaR pour que la banque puisse gagner davantage tout en restant au-dessous du plafond que déterminaient ses réserves ?
La réponse allait de soi : créer à l’intérieur de la banque un portefeuille dont la seule fonction serait de faire baisser sa VaR globale.
Un tel portefeuille ne présenterait-il pas un risque en tant que tel ? Si bien sûr ! Mais la question n’était pas là, elle était devenue celle-ci : que représenteraient les pertes éventuelles de ce portefeuille par rapport aux gains que permettrait l’expansion des activités de la banque grâce à la baisse du niveau de la VaR dont il serait l’origine ? Et si les pertes s’avéraient accidentellement gigantesques ? Pas de souci : le monde de la banque sait comment répondre à ce genre de désagrément : invoquer le « trader fou » ayant, pour une raison mystérieuse, mobilisé son intelligence satanique en vue de conduire son malheureux employeur à sa perte.
Le montage que je viens de décrire est celui qui exista selon les dires de Bruno Iksil à la banque JP Morgan Chase au début des années 2010 quand le CIO (Chief Investment Office) constitua un portefeuille de « synthétiques » équivalant à 40 % de la VaR de la banque et susceptible de neutraliser 25 % de celle-ci ; les « synthétiques » sont des paris (sur des marchés souvent peu liquides) sur le coût de risques encourus par d’autres sur de vrais produits.
Le centralien Bruno Iksil fut ce « trader fou » que les media surnommèrent en 2012 « The London Whale » : la baleine de Londres. Il fut désigné aux yeux du public comme le responsable d’une perte de 6,2 milliards de dollars. Il affirme aujourd’hui que le bilan global de JP Morgan Chase sur l’opération fut celui que la banque recherchait : un gain de 25 milliards de dollars transformés en capital tangible, une contribution substantielle à la bonne santé du monde financier, et donc de nous tous bien sûr, qu’aucun régulateur au monde ne voudra jamais évidemment reprocher à une banque.
http://www.pauljorion.com/blog/2017/07/04/le-monde-lecho-le-mystere-de-la-baleine-de-londres-enfin-elucide-lundi-3-juillet-2017/
Écrit par : L'enfoiré | 05/07/2017
Le mythe bien utile des marchés efficients…
Les descriptions qui suivent cherchent à montrer aussi simplement que possible, le lien stratégique entre les normes en vigueur sur les marchés aujourd’hui, dont le suivi de la VaR en particulier, et l’Histoire. Ces normes, telles que le ‘Mark to Market’ ou la VaR, sont liées en effet à plusieurs événements majeurs qui ont marqué nos vies à tous durant les 50 dernières années. Il faut bien comprendre la genèse même de la VaR avant de voir enfin les événements propres à la ‘Baleine de Londres’ tel qu’ils se sont développés.
Année 1900, la population mondiale compte environ 1.7 milliards d’individus. Le groupe du G7 (USA, Royaume-Uni, Japon, Allemagne, France, Italie, Canada) représente 22% de cette population. Quelque part à la fin des années 1960, après deux conflits mondiaux et la Guerre froide, la population mondiale a cru à près de 4 milliards de personnes et le G7 n’en représente que 14%. Les atrocités de la guerre du Vietnam annoncent la fin des conflits ouverts ou larvés de grande ampleur. Les “euro-dollars” se répandent à travers le monde entier dans le souci de promouvoir le commerce international. Les économistes voient bien l’origine de cette toute nouvelle monnaie d’échange mais pas toutes ses conséquences. Les dollars US servent de monnaie d’échange au quotidien sur la base de crédits que les USA accordent de façon routinière aux pays exportateurs de pétrole en échange de ce qu’on appelle « l’or noir ». Ces dollars là ne sont pas faits pour être dépensés sur le sol américain. Et pourtant ils servent à tous les autres pays du monde ou presque. Les marchés financiers sur l’euro-dollar montrent une efficience jusque là insoupçonnée. Est-ce l’avènement d’un nouvel empire ou la dilution de la notion même de souveraineté ? Henry Kissinger parmi d’autres ouvre la voie vers une paix raisonnée.
Des économistes de renom reprennent alors des calculs visionnaires de Louis Bachelier (1870-1946) et les mettent au goût du jour pour produire un modèle en 1973 de calcul des risques financiers qui reste de nos jours la pierre angulaire de tous les systèmes de suivi de risques de marché actuels. Ce modèle sert également de clef de voute à toutes les normes prudentielles destinées à la constitution des réserves bancaires en liquidité comme en capital. Ainsi Paul Samuelson, Robert Merton, Fischer Black et Myron Scholes contribuent à doter l’industrie financière d’une approche mathématisée des risques financiers qui deviendra proprement révolutionnaire.
Sur quoi cette approche repose-t-elle ? Une hypothèse et une seule la soutient avec une conséquence de poids en corollaire. L’hypothèse ? Un intervenant de marché suffisamment bien informé et rationnel peut couvrir son exposition à une crise jusqu’au tout dernier moment, en principe. Pourquoi cela ? Parce que toute déviation de prix, aussi massive soit-elle, se développera par petit sauts au cours desquels un acteur de marché trouvera le moyen de se protéger si besoin est. C’est un principe, pas une obligation dans le modèle. Bien sûr les esprits aventureux peuvent tout à fait parier et oublier le danger. Quant à ceux qui cherchent la sécurité avant tout, ils seront prêts à faire des sacrifices pour préserver leurs acquis. À tout moment donc, un choix leur est proposé par les marchés financiers dans leur ensemble. De là naîtrait un équilibre, entre peur et cupidité, par lequel se dessine un « taux sans risque » qui est obtenu in fine par celui qui ne cherche pas à s’exposer aux crises. La ‘main invisible’ suggérée par Adam Smith semble transfigurée en cette fin de 20ème siècle prenant la forme d’un rendement presque palpable, justifié par des calculs aux allures très scientifiques. Ce taux miraculeusement n’est pas nul ou négatif. Il semble très, très proche du rendement fourni par les titres du Trésor américain selon les données disponibles à l’époque.
On peut ainsi résumer l’hypothèse dite des « marchés efficients » : une crise est toujours gérable par avance ou, selon une version plus commercialisable : les marchés offrent un rendement sans risque aux investisseurs peu aventureux mais persévérants. Tel est le crédo qui s’instaure en 1973. Encore faut il le mettre en pratique ce credo… Car, l’histoire amènera son cortège de désaveux. En mai 1971, le président Nixon déjà montrait que l’imprévu était de tout temps au rendez-vous. Le dollar désormais n’était plus convertible en or à coup sûr, mais il restait convertible en dollar bien sûr. Certains auraient pu deviner le changement car le sujet était déjà largement débattu avant mai 1971. Mais cela restait de la spéculation car personne d’autre que le président des USA Richard Nixon n’était en mesure de savoir QUAND ou COMMENT cela se produirait. D’ailleurs à quelle échéance était-il lui-même maître des événements de son temps ? Dans un cas comme dans l’autre, changement ou pas, la ‘protection’ ou l’exposition face à ce type d’événement n’était qu’une spéculation.
http://www.pauljorion.com/blog/2017/07/07/un-regulateur-une-banque-une-var-et-une-seule-ii-le-mythe-bien-utile-des-marches-efficients-par-bruno-iksil/#more-96907
Écrit par : L'enfoiré | 07/07/2017
Torpeur estivale
Dissensions à Washington avec Donald qui réorganise son équipe plus souvent qu'un entraîneur de foot lanterne rouge de sa division, tensions diverses géopolitiques, flou artistique de la politique monétaire.
Volatile la Bourse?
Non, volatilité faible, Inflation faible en dehors de celle du Venezuela qui affiche une inflation de 2000%.
Bourse attentiste, même pas de souffle de tempête, fausse allégresse?.
Même Paul Jorion remarque que Cassandre se casse les dents.
Aucun indicateurs précurseurs d'une récession en 2018
L'Europe et le Japon font pousser la croissance à plus de son potentiel de long terme grâce à la Chine qui compense les ralentissements.
Il y a 50 ans, le 15 aout 1967, René Magritte décédait
Le surréalisme renait de ses cendres avec ses œuvres qui pointent à des altitudes insoupçonnées comme le montrait le JT.
Être ou ne pas être, telle est la question.
La trahison des images....
https://www.rtbf.be/auvio/detail_jt-19h30?id=2243828
(14:00-18:00)
Écrit par : L'enfoiré | 17/08/2017
Répondre à ce commentaireIl y a un projet au gouvernement de taxer les comptes titres.
L'Echo en parle à la suite de la réplique du Conseil de l'Etat qui demande revoir sa copie
"La taxe sur les comptes-titres de 0,15 % à partir de 500.000 euros ne vise pas en premier les biens des plus nantis"
Elle n'est que budgétaire pour renflouer de 254 millions d'euros les caisses de l'Etat.
Les titres ont été dématérialisés et ont dû sortir des coffres.
Tout est devenu virtuel.
Les bons de caisses, les fonds d'investissement, les obkigations, les warrants et les actions belges font partie de ces comptes titres.
Leur rentabilité, leur valeur intrinsèque, les risques de pertes ne sont aucunuement pris en compte.
Dès le 1er euro qui dépasse les 500.000 euros en compte serait taxé et pas en dessous.
Les fonds immobiliers, les assurances-vie, les titres nominatifs, les sociétés ne seraient pas touchés.
Si ce n'est les plus-values des sociétés dans la suite.
Mais elles auront des fiscalistes pour donner des idées.
Elles font partie des personnes morales et pas particuliers, physiques...
"Physical" comme chantait Olivia Newton-John
Les sociétés étrangères, les coffres reviennent dans leur fonction d'évitement de ce projet de taxes.
Écrit par : L'enfoiré | 13/10/2017
Répondre à ce commentaireDix ans après le crash financier, bancaire...
Un nuage noir est suspendu au dessus de l’économie : la dette mondiale
Après de nombreuses années de vaches maigres, l’économie mondiale retrouve l’état de grâce. L’économie américaine a connu une période de croissance de 100 mois consécutifs sans interruption. Cela ne s’était produit que 2 fois depuis 1854. Les marchés boursiers brisent record après record. Aux États-Unis en Allemagne, on flirte avec le plein emploi.
Mais une épée de Damoclès est suspendue au-dessus de tout ceci : un endettement énorme. Les dettes du monde entier s’élèvent maintenant – en fonction de la méthode de calcul – à 2 ou 3 fois le PIB mondial. Les pays continuent d’emprunter de l’argent pour répondre à leurs obligations financières du passé. Si les taux d’intérêt augmentent, ne serait-ce que d’une fraction, la dette deviendra bientôt insoutenable. Dans le journal économique français Les Echos, le journaliste économique Jean-Marc Vittori examine les différents moyens pour sortir de cette crise de la dette à venir.
Éliminer la dette. Qu’est-ce qui ne marchera pas ?
Créer une croissance économique suffisante pour qu’un pays puisse rembourser ses dettes. (Même si l’économie continue de croître, elle ne le fait plus à des pourcentages qui permettent de rembourser la dette.)
Créer suffisamment d’inflation, permettant de rembourser les dettes avec une monnaie dévaluée. (L’inflation apparaît uniquement quand il y a une pénurie de biens ou de capital quand une pénurie de biens de capital se fait sentir – et les 2 deviennent plus chers. Mais comme les banques centrales inondent maintenant les marchés avec des liquidités, l’argent n’a jamais été aussi bon marché. L’objectif de 2 % d’inflation et donc peu réaliste.)
Qu’est-ce qui marcherait ?
Augmenter les impôts. C’est ce que Nicolas Sarkozy et François Hollande ont fait ces dernières années. Nous savons tous comment cela s’est terminé pour eux…
Une taxe unique. Le FMI avait proposé en 2013 d’imposer une taxe unique de 10 % sur l’épargne dans les 15 pays de la zone euro :
« L’intérêt, c’est que si une telle taxation est mise en place avant que les gens ne prennent leurs dispositions pour l’éviter et qu’il y a une forte croyance qu’elle ne sera pas répétée, elle ne perturbera pas les comportements (et certains pourront même considérer qu’elle est juste) (…) Les taux de taxation requis pour ramener la dette publique à ses niveaux d’avant-crise, cependant, sont quantifiables : réduire les ratios de dette pour leur faire retrouver leurs niveaux de fin 2007 (pour un échantillon des 15 pays de la zone euro nécessiterait un taux de taxation d’environ 10 % sur les ménages disposant d’une fortune nette positive ».
faire défaut. Cette option a été retenue par l’Allemagne 3 fois au cours du XXe siècle (932, en 1953, est temporairement en 1990).
Y a-t-il d’autres options ?
Peu probable : Le think tank français France stratégie a présenté la semaine dernière un rapport qui prône la nationalisation d’un quart des terrains sur lesquels sont construits des logements acquis par les Français. Il est alors possible de taxer les propriétaires, à la manière d’un loyer que l’État réclamerait. (Le gouvernement n’a pas semblé intéressé par ces propositions).
Indésirables : L’économiste français Alain Minc a déclaré en 2010 que « la dette, à ce niveau, ne s’éponge plus que de 2 manières, par la guerre, ou par l’inflation ». L’inflation n’est pas disponible, contrairement à la guerre…
Conclusion :
“Nous n’y sommes pas encore. Un défaut sur la dette publique n’est pas encore en vue. Mais lorsque les taux d’intérêt commenceront à remonter, il faudra inventer de nouvelles solutions pour remettre cette montagne de dettes sous contrôle. Ces mesures ne pourront être qu’inconventionnelles ».
https://fr.express.live/2017/10/18/resoudre-dette-mondiale/
Écrit par : L'enfoiré | 18/10/2017
Répondre à ce commentaire2018, une année idéale pour investir, d'après Cyndia Izzarelli
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/2462823086.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 18/01/2018
Répondre à ce commentaireLa taxe sur les comptes-titres proposée à tous les investisseurs
Vous ne possédez pas 500.000 euros en titres? Pourtant, vous êtes concerné. Même ceux qui ne détiennent pas au moins 500.000 euros recevront un message de leur banque les invitant à opter pour la taxe. Une proposition qu’ils pourront ignorer. Mais gare aux inconvénients.
La mise en œuvre de la taxe sur les comptes-titres recèle une étonnante surprise. Alors que ce prélèvement fiscal de 0,15% ne concerne en principe que ceux qui détiennent au moins 500.000 euros de titres, les banques devront donner à chaque titulaire d’un compte-titres la possibilité d’opter pour cette retenue à la source.
Dans les prochains mois, tout titulaire d’un compte-titres recevra donc un message de sa banque l’invitant à se soumettre à ce nouvel impôt qui a déjà suscité plusieurs controverses depuis son annonce l’été dernier.
La taxe sur les comptes-titres ne s’appliquera néanmoins pas à tout le monde. Les institutions financières devront explicitement donner à tous leurs clients la possibilité de s’y soumettre mais ces derniers pourront ignorer cette proposition. C’est la conséquence de l’interprétation du projet de loi actuellement en débat au Parlement.
"Une option pour tous"
Ce texte dispose que le titulaire d’un compte-titres doit pouvoir opter pour un prélèvement de la taxe par son intermédiaire financier. Cette option est destinée aux contribuables qui détiennent plusieurs comptes-titres sans qu’aucun d’entre eux n’atteigne les 500.000 euros, mais qui parviennent néanmoins à ce seuil quand on additionne le total de ces comptes.
Quand un client détient un compte-titres d’une valeur inférieure à 500.000 euros, son institution financière est incapable de savoir s’il ne détient pas d’autres comptes-titres dont la valeur, ajoutée à celle de ce premier compte, rendrait la taxe applicable. Les banques devront donc considérer chaque titulaire de compte-titres comme un redevable potentiel de cet impôt et, dès lors, lui proposer de subir le prélèvement à la source.
Febelfin, la fédération financière belge, qui chapeaute notamment les banques et les sociétés de Bourse, confirme cette interprétation du futur texte légal. "Il s’agira d’une option, pour tous les clients qui ont un compte-titres avec des titres visés par la taxe, quel que soit le montant", explique Rodolphe de Pierpont, porte-parole de Febelfin.
"Nous serons proactifs"
Il faut toutefois que le compte-titres en question comporte des actifs concernés par cette taxe. "Cela ne vise donc pas un compte servant exclusivement à l’épargne-pension, par exemple", précise Rodolphe de Pierpont.
À ce stade, on ignore encore quelle forme devra prendre la communication des institutions financières envers leurs clients investisseurs. "Les modalités précises de l’option restent à définir", indique le porte-parole de Febelfin.
Mais dans le monde bancaire, on s’active déjà. "Nous serons proactifs", explique une source bancaire souhaitant rester anonyme parce que les textes légaux ne sont pas encore définitifs. "Nous demanderons à nos clients s’ils veulent être taxés. Reste à savoir combien d’entre eux répondront par l’affirmative."
Face à cette option, un investisseur aura toujours le choix, et ce même s’il détient au moins 500.000 euros répartis sur plusieurs comptes-titres. Il peut en effet refuser de subir le prélèvement à la source et préférer réaliser lui-même la déclaration du montant total de ses comptes et payer la taxe.
Alors que faire? Avantages et inconvénients
Le principal avantage est que cette déclaration, qui se fera de manière électronique, ne doit intervenir que le dernier jour de l’introduction de la déclaration fiscale au plus tard, soit à la fin du mois de juin ou au début du mois de juillet de l’année qui suit la période imposable. Dès lors, le paiement de la taxe ne devra intervenir que le 31 août qui suit. Le contribuable qui déclare ses avoirs lui-même s’épargne ainsi quasiment un an de taxe sur les comptes-titres par rapport à celui qui se soumet à la retenue à la source.
Mais il y a aussi des inconvénients. Le principal problème est qu’en procédant de la sorte, l’investisseur perd son anonymat et fait apparaître ses avoirs à l’administration fiscale. De plus, il doit supporter la charge administrative de la taxe, c’est-à-dire notamment le calcul de la valeur moyenne du compte-titres et les démarches qui en découlent.
Pour certains titulaires de comptes-titres, il y aura donc matière à réflexion quand leur intermédiaire financier leur soumettra l’option de subir le prélèvement de 0,15% à la source…
https://www.lecho.be/dossier/reformesete/La-taxe-sur-les-comptes-titres-proposee-a-tous-les-investisseurs/9977118
Écrit par : L'enfoiré | 31/01/2018
Répondre à ce commentairePE parle du monde extraordinaire de l'argent virtuel: le Bitcoin
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cafe-serre-de-pe?id=2311366
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1337174556.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 15/02/2018
Répondre à ce commentaireTrump inquiète le FMI par la voix de Christine Lagarde
La directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, a donné son point de vue sur la reprise économique en cours dans le monde, mais aussi sur les turbulences qu’ont traversées les marchés financiers au début de ce mois.
Christine Lagarde a rappelé sur France Inter ce samedi que la croissance économique mondiale est en train d’accélérer : 3,9% pour la croissance du PIB mondial attendue cette année, également la même chose pour 2019. Mais elle en a profité aussi pour rappeler que si 120 pays participent à la reprise économique, certains n’en bénéficient pas en revanche. "On a un peu tendance, quand on se trouve dans une économie avancée au sein de la zone euro qui a tourné à 2,4% et pour laquelle on a de bonnes prévisions à 2,2%, à se dire que ça va bien. Il ne faut pas oublier ceux pour lesquels ça ne va pas si bien et qui ne connaissent pas de croissance du tout".
Vers une crise boursière?
La française cite en exemple "toute une série de pays d’Afrique subsaharienne qui ont, pour des raisons démographiques parce que la croissance démographique est très importante et parce qu’il y a des conflits, de la sécheresse et des menaces sécuritaires, un revenu par tête d’habitant qui ne croît pas". Et même dans les pays en croissance, dit-elle, en Europe par exemple, les inégalités se creusent. Les exclus de la mondialisation sont toujours plus nombreux, notamment chez les jeunes. C’est aussi un sujet de préoccupation pour le FMI. Craint-il également que les secousses boursières d’il y a deux semaines annoncent peut-être une récession? Certains analystes annoncent pour bientôt une crise boursière pire qu’en 1987 ou pire qu’en 2007-2008.
Pour Christine Lagarde, rien ne permet d’affirmer qu’on se trouverait dans une situation pré-crise à la 2007-2008 : "Premièrement, aujourd’hui on a des fondamentaux qui nous paraissent assez solides dans l’ensemble. Deuxièmement, on a une situation du marché bancaire en particulier qui est totalement différente de ce qu’elle était en 2008. On a des ratios de capitaux et des ratios de levier qui sont bien renforcés, on a des autorités de supervision qui sont beaucoup plus intrusives et qui vont en profondeur tester les établissements. De ce côté-là en tout cas, je pense qu’on est dans une bien meilleure situation que celle dans laquelle nous étions en 2008. Par ailleurs, on constate que même si la baisse brutale des marchés boursiers a secoué un peu tout le monde, c’est une correction qui était très certainement inévitable parce que les Bourses ne montent pas jusqu’au ciel tout le temps, il y a des moments où ça corrige, ça corrige à la baisse".
Conséquences de la réforme fiscale américaine?
Le fameux dicton boursier : "les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, les cours de Bourses non plus". Plus sérieusement, ce à quoi il faut être attentif, dit-elle, c’est à ce qu’il se passe aux États-Unis avec la réforme fiscale mise en place par l’administration Trump. "Une réforme fiscale qui va opérer comme une espèce de stimulus sur la situation économique aujourd’hui et dont on peut se demander, compte tenu de l’état de la croissance aux États-Unis, forte, et de l’emploi aux États-Unis, élevé, si ça ne va pas effectivement entraîner une augmentation des salaires et une augmentation des prix, donc de l’inflation, et si en conséquence on ne risque pas d’avoir une réaction des autorités monétaires, notamment sous forme d’augmentation un peu plus rapide ou un peu plus fréquente des taux, qui entraînerait à ce moment-là des effets sur l’ensemble des économies du monde, notamment sur les économies fortement endettées".
Les hausses de taux ne vont évidemment pas rester simplement localisées aux États-Unis, elles vont se répandre. Et pour les pays qui sont fortement endettés en dollars, les coûts de financement ou de refinancement de la dette en dollars risquent de s’envoler.
https://www.rtbf.be/info/economie/detail_la-reforme-fiscale-de-donald-trump-inquiete-le-fmi?id=9844191
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/1386335176.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2018
Répondre à ce commentaireBill Gates critique les monnaies virtuelles et l'Hyperloop d'Elon Musk
Bill Gates n'est pas un grand amateur des monnaies virtuelles et de l'hyperloop d'Elon Musk, ce projet de transport extrêmement rapide, sûr, écologique, et peu coûteux via un tunnel électromagnétique. Lors de sa sixième participation à un AMA (Ask Me Anything), séance de questions-réponses sur le site web communautaire Reddit, le cofondateur de Microsoft n'y est pas allé de main morte au sujet de ces deux technologies.
Gates n'apprécie pas ce que la plupart des personnes aiment à des monnaies virtuelles : l'anonymat.
"La capacité des gouvernements à tracer le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale et les financements terroristes est une bonne chose. Je pense que la valeur spéculative autour des ICOs et des monnaies virtuelles est risquée sur le long terme."
L'ICOs (Initial Coin Offering) est une méthode de levée de fonds qui fonctionne grâce à l'émission d'actifs numériques échangeables contre des monnaies virtuelles durant la phase de démarrage d'un projet.
Financement d'activités illicites
"À l'heure actuelle, les monnaies virtuelles sont utilisées pour l'achat de fentanyl, un analgésique puissant, et d'autres drogues, il s'agit donc d'une technologie bizarre qui provoque des morts de façon assez directe."
Lorsqu'un utilisateur de Reddit a souligné que l'argent liquide pouvait être également utilisé pour des activités illicites, Gates a expliqué que l'argent anonyme se distinguait par le fait qu'il était plus facile à utiliser pour ce genre de choses mais qu'il était encore nécessaire d'être présent physiquement pour le transférer, ce qui rend les paiements pour des enlèvements plus difficiles à réaliser.
Bill Gates doute de l'Hyperloop d'Elon Musk
Bill Gates a également profité de ce Reddit AMA pour évoquer ses doutes au sujet de l'Hyperloop du CEO de Tesla, Elon Musk.
L’Hyperloop est un système de transport à lévitation supersonique, extrêmement rapide, sûr, écologique, et peu coûteux, qui utilise un tunnel électromagnétique. Il serait déployé sur la côte est des États-Unis.
En 2015, Musk avait décrit ce concept comme "la combinaison du Concorde, d’un canon sur rail et d'un jeu de hockey sur coussin d’air".
"Je ne suis pas certain que l'Hyperloop ait du sens, rendre sûr ce moyen de locomotion est compliqué", a déclaré Bill Gates. Ce dernier n'a pas précisé le genre de problèmes de sécurité auxquels serait confronté le projet de Musk. Toutefois, il est assez aisé de comprendre à quoi il se réfère, précise Business Insider. L'Hyperloop placerait des personnes au sein de capsules électromagnétiques envoyées dans des tubes à une vitesse de 1.200 km/h.
Hormis les éventuels problèmes de sécurité, le projet d'Elon Musk dépend d'un réseau de tunnels souterrains qui n'a pas encore été construit. La société de forage de Musk, la Boring Company, devra pour cela recevoir l'approbation d'un nombre important de gouvernements locaux. Certains d'entre eux ont approuvé les tunnels d'essais, d'autres ont fait part de scepticisme.
Enfin, Gates s'est montré enthousiaste au sujet des véhicules électriques et autonomes.
"Je pense que les voitures électriques et autonomes sont des réalisations importantes", a-t-il encore déclaré.
https://fr.express.live/2018/03/03/bill-gates-critique-les-monnaies-virtuelles-et-lhyperloop-delon-musk?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=donald_trump_menace_les_constructeurs_automobiles_europeens_les_gouvernements_peuvent_cracker_tous_les_iphones_la_chance_est_determinante_pour_devenir_riche&utm_term=2018-03-04
Écrit par : L'enfoiré | 04/03/2018
Répondre à ce commentaireAmazon apparait dans le secteur bancaire
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/94473414.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 12/03/2018
Répondre à ce commentaireDe New York à Tokyo, les 5 plus grandes bourses du monde
Avec des milliers de milliards de dollars, les grandes Bourses du monde dictent les finances du monde entier. Mais quelles sont les plus grandes?
Les Bourses ont un rôle primordiale dans la finance de la planète. Elles permettent de faciliter, de découvrir et d'afficher le prix d'actifs standardisés et d'en faciliter les échanges en toute sécurité pour l'acheteur et le vendeur. Elles assurent également la formation continue des prix par confrontation de l'offre et de la demande. Pour que tout se passe bien, il faut qu'elles soient surveillées par un régulateur qui assure leur neutralité de fonctionnement (équité de traitement des investisseurs), la bonne circulation des informations (communiqués) et la police du marché si nécessaire (notifications, enquêtes, sanctions).
Des milliers de milliards de dollars circulent dans ces bourses. Toutes essaient d'être les plus puissantes du monde mais au final, quelles sont les plus grandes et les plus influentes de la planète? Voici le top 5.
5. Shanghai, Chine
La Bourse de Shanghai est relativement jeune puisqu'elle n'est ouverte que depuis 1990, 100 ans après la bourse japonaise à titre de comparaison. Mais en seulement quelques années, elle est devenue la Bourse la plus puissante de Chine devant celle de Hong Kong et Shenzhen. Au niveau mondial, elle est la 5ème bourse en terme de capitalisation. C'est simple, en seulement 10 ans, cette Bourse a multiplié par 4 la capitalisation des valeurs cotées à Shanghai. C'est du jamais vu dans le monde de la finance et cela illustre parfaitement le développement économique sans précédent de la Chine depuis la fin du XXème siècle.
4. Tokyo, Japon
Contrairement à la Bourse de Shanghai, celle de Tokyo existe depuis des dizaines années puisqu'elle a été fondée en 1878. Elle est, à l'heure actuelle et depuis très longtemps la bourse la plus puissante et importante d'Asie. En tout, on dénombre plus de 2.400 sociétés cotées en bourse nipponne, ce qui est énorme. En tout, la Japan Exchange Groupe pèse quelques 4.500 milliards de dollars de capitalisation et le Nikkei reste plus que jamais l'un des indices de référence des investisseurs internationaux.
3. Londres, Royaume-Uni
La Bourse de Londres est la seule européenne du top 5 mondial. Avec Londres, on remonte très loin dans le temps puisque la Bourse fut créée en 1776 et depuis elle n'a pas bougé de Newgate Street et Paternoster Square. Sans surprise, la London Stock Exchange (LSE) est la Bourse la plus puissante d'Europe et a d'ailleurs racheté la Bourse de Milan en 2007. En 2011, elle fusionne même avec son homologue canadienne: la Toronto Stock Exchange. Ainsi, la LSE offre des titres de milliers d'entreprises américaines, britanniques et européennes et pèse plus de 6.000 milliards de capitalisation.
2. NASDAQ, New York
Pendant longtemps, le Nasdaq était l'alternative parfaite pour les entreprises trop petites pour intégrer la NYSE, la grande Bourse de New York. Créée en 1979 seulement, le Nasdaq a vu toutes les start-up technologiques de la Silicon Valley rejoindre cette Bourse alors toute jeune. Grâce à des géants comme Apple, Google ou Amazon, la Nasdaq a connu une croissance incroyable. Elle n'est pas encore au niveau de Wall Street mais tout de même: elle pèse plus de 7.000 milliards de dollars de capitalisation avec environ 3.200 entreprises enregistrées. Elle est à ce jour le plus grand marché électronique d'actions du monde, où peuvent s'effectuer plus de 900 transactions à la seconde.
1. NYSE, New York
On termine avec le mastodonte de toutes les bourses du monde: la NYSE de New York, implantée depuis sa création en 1792 sur la mythique avenue Wall Street de la grande pomme. D'ailleurs, on nomme généralement cette Bourse "Wall Street" dans le langage courant. Il s'agit tout simplement du plus grand marché d'actions au monde, ni plus ni moins. À elle seule, la Bourse de New York compte 5 marchés financiers distincts: NYSE, LIFFE US, AMEX, ARCA et ARCA Edge. Le NYSE compte un peu moins de 3000 entreprises cotées en bourse dont un peu moins de 500 sociétés étrangères. Tout cela représente plus de 25.000 milliards de dollars de capitalisation. Par rapport aux autres bourses, il n'y a pas de comparaison possible.
https://fr.express.live/2018/09/04/de-new-york-tokyo-les-5-plus-grandes-bourses-du-monde?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=comment_la_belgique_se_prepare_t_elle_a_un_no_deal_brexit_la_chine_promet_60_milliards_de_dollars_dinvestissements_et_de_prets_a_lafrique&utm_term=2018-09-04
Écrit par : L'enfoiré | 04/09/2018
Répondre à ce commentaire"Le monde est à 1 mois, voire 2, d'une panique économique globale"
"J'ai beaucoup voyagé au cours des derniers mois et je suis convaincu que le monde se trouve à un, ou tout au plus à deux trimestres d'une panique économique globale".
C'est ce qu'écrit Steen Jakobsen, économiste en chef et directeur des investissements de la banque danoise Saxo, dans un email adressé à notre rédaction.
"La hausse du prix de l'argent et la baisse de la quantité d'argent disponible, le renversement de la mondialisation et la récente hausse des prix de l'énergie ont mis nos décideurs dos au mur."
Quel dommage !
"A quoi ressemblera cette panique ? Les politiciens feront tout ce qui est en leur pouvoir pour maintenir à flot une économie en perte de vitesse. Une économie qui souffre encore des conséquences des erreurs commises au cours des dix dernières années et tout cela six mois à peine après que l'on nous ait annoncé la fin de la crise. Quel dommage ! ", écrit littéralement le Danois.
- L'Europe est confrontée à une nouvelle récession malgré le taux d'intérêt zéro de la Banque centrale européenne.
- L'Allemagne et d'autres économies dites robustes apparaissent soudainement comme un danger plus grand que le gouvernement populiste en Italie.
- L'Australie est en plein désastre économique et politique. La Commission royale renforce les conditions de crédit et cela dans une économie qui dépend à 50 % du marché immobilier.
- Le marché du crédit américain est à un choc d'une panique, tandis que les rapatriements de capitaux de l'étranger commencent à se tarir et que la normalisation du système financier initiée par la Federal Reserve (la banque centrale américaine) met fin au stratagème financier à la base de la croissance insoutenable des bénéfices des entreprises au cours de la dernière décennie.
- La Chine envisage déjà un autre plan de relance - avec des réductions d'impôt, des subventions hypothécaires, un renminbi fort - et se demande comment elle va célébrer son 100e anniversaire en 2049, maintenant que ses plans pour 2025 sont reportés à 2035.
- La roupie indienne est en chute libre et la banque centrale a perdu son indépendance.
- Le Japon a enregistré une croissance négative de son PIB nominal au troisième trimestre, en dépit des grosses dépenses réalisées en préparation des Jeux de Tokyo en 2020.
- Au cours de l’année écoulée, le Royaume-Uni a enregistré la plus forte baisse du "credit impulse" (le flux de nouveaux crédits émis par le secteur privé en pourcentage du PIB) de tous les pays, ce qui devrait fortement hypothéquer les six premiers mois de l’année prochaine.
Un graphique montrant les incitations de crédit en chute libre au Royaume-Uni depuis 2016
Les quatre cavaliers de l'apocalypse
Quelle est la raison de tout cela ? Selon Jakobsen, «les quatre cavaliers de l'Apocalypse» qui étendent la pression sur les marchés et l'économie sont les suivants :
La hausse du prix de l'argent sous l'impulsion du resserrement de la politique monétaire de la FED américaine.
La baisse du montant d'argent disponible, maintenant que la FED, la Banque centrale européenne et la Banque du Japon commencent à réduire leurs totaux de bilan.
Le retournement de la mondialisation, avec la guerre commerciale sino-américaine dans un rôle de premier plan.
la hausse du prix de l'énergie, malgré la baisse récente, rendue encore plus pénible par la force du dollar américain.
La plus grande inégalité des générations
Selon Jakobsen, après la crise financière de 2008, le cycle économique a été remplacé par un cycle de crédit, ce qui a eu pour effet de gonfler le cours des actions, sans avoir un impact réel sur l’économie elle-même, tout en engendrant la plus grande inégalité des revenus depuis des générations. La deuxième conclusion que Jakobsen tire de ses nombreux voyages est que les inégalités, tant sur le plan économique que sur le plan de l’éducation, et l’égalité des droits pour les femmes, seront des thèmes cruciaux pour toutes les élections. Les politiciens qui échoueront à satisfaire les femmes et les jeunes de la génération du millénaire perdront touts les élections à venir, selon le Danois.
Des manifestants français des Gilets Jaunes tiennent une banderole avec un slogan antisystème
En Europe et au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie, le climat est sombre - plus sombre qu’en 2008. Un sentiment d’urgence règne, la question est de savoir ce qui nous attend et quelle est la gravité de la guerre commerciale et du populisme ?
Selon Jakobsen, les hausses de taux d’intérêt de la FED représentent le cavalier de l'apocalypse le moins grave. Si la FED réduisait le nombre de hausses de taux d’intérêt prévues - ce qui a également été annoncé entre-temps -, cela ne fera guère plus qu’offrir un réconfort psychologique.
L'impulsion de crédit est en effet le problème
Le facteur le plus important est en effet la quantité d'argent disponible, c'est à dire le credit impulse (le flux de nouveaux crédits émanant du secteur privé). Même si toutes les grandes banques centrales ouvraient dès aujourd'hui leur robinet, il faudrait attendre la fin de l'été prochain avant que cet argent ne stimule l'activité économique, parce qu'il faut au moins 9 mois pour que le credit impulse produise des effets sur l'économie, et parfois même plus, en fonction du montant de la dette d'un pays.
Vient ensuite le prix de l'énergie, qui est maintenant revenu au niveau du début de l'année mais qui a causé beaucoup de dégâts dans les grandes économies émergentes et importatrices de pétrole telles que l'Inde, l'Indonésie et la Chine, où les prix en monnaie locale sont encore élevés. Or, ces pays, ont besoin de pétrole bon marché en monnaie locale. Selon Jakobsen, ces pays n'auront donc d'autre choix que d'octroyer des subventions au secteur de la construction et de l'énergie.
Enfin, il y a le renversement de la mondialisation, pour laquelle il ne semble exister aucune solution à long terme. La Chine, les États-Unis font de leur mieux pour trouver un compromis pour le Nouvel An chinois (le 5 février), faute de quoi, une grave escalade pourrait se produire.
Bienvenue à la grande finale de 'extend-and-pretend'
Le défi des Quatre Cavaliers peut être résumé comme suit : le gâteau se réduit (il y a moins d'argent), les parts sont plus chères (l'argent coûte plus cher), la cuisson coûte plus cher (prix de l'énergie) et le gâteau est plus difficile à vendre (anti-mondialisation). Les entreprises et les pays lourdement endettés sont les plus vulnérables.
Néanmoins, 2019 pourrait marquer le début d'un prochain cycle d'intervention des banques centrales. Selon Jakobsen, 2020 sera l'année du vrai changement, au cours de laquelle les politiciens et les banques centrales devront prendre les bonnes décisions en raison d'une menace encore plus importante.
"Bienvenue dans la grande finale de l'"extend and pretend" ("Continuez et faites comme si de rien n'était"), la plus misérable expérience monétaire de l'histoire", conclut-il.
https://fr.express.live/2018/12/20/le-monde-est-1-mois-voire-2-dune-panique-economique-globale
Écrit par : L'enfoiré | 23/12/2018
Répondre à ce commentaireComment investir dans des marchés aussi incertains?
Les investisseurs se retrouvent une fois de plus à la croisée de chemins. Soit ils tablent sur un rebond des marchés et un apaisement des tensions commerciales. Soit ils estiment que la récente chute des Bourses n'était qu'un préambule.
Avez-vous déjà imaginé les marchés financiers comme un ring de boxe, où s'affrontent, d'un côté, les acheteurs ("bulls" en anglais) et de l'autre, les vendeurs ("bears")? Chacun y défend son point de vue et de temps en temps, l'emporte sur l'autre. C'est ce que nous venons de vivre en l'espace de trois séances.
Les vendeurs - déjà échaudés par les signes croissants d'un ralentissement économique mondial - ont pris le dessus vendredi et lundi avec le regain de tensions géopolitiques et commerciales. Selon eux, la guerre commerciale et technologique - voire des changes - que se livrent les États-Unis et la Chine va plomber le commerce international et les industries, et provoquer une récession mondiale. Rappelons que la banque d'investissement américaine Goldman Sachs avait déjà tiré la sonnette d'alarme début juin: si les États-Unis imposent des tarifs douaniers de 25% sur 300 milliards de dollars de produits chinois supplémentaires et que la Chine réplique, une récession mondiale pourrait se profiler dans les neuf prochains mois.
De 10% - comme le menace actuellement le président américain Donald Trump - à 25%, il n'y a qu'un pas que le locataire de la Maison-Blanche est à même de franchir, diront les plus prudents d'entre nous...
De l'autre côté du ring, les acheteurs n'ont pas dit leur dernier mot. Le coup qu'ils viennent de recevoir ne modifie en rien leurs convictions: la fin du cycle économique ne signifie pas forcément que la récession est à nos portes. Ils s'appuient notamment sur les perspectives à court terme présentées ces dernières semaines par les entreprises cotées. Galvanisés par une saison des résultats trimestriels qui globalement se passe mieux que prévu, certains se mettent même à espérer un rebond des bénéfices l'an prochain.
Un rebond des bénéfices en 2020?
Selon les données compilées par Bloomberg, les analystes tablent en moyenne sur une croissance de 10,29% des bénéfices par action des sociétés du S&P 500 en 2020 (contre 3,09% cette année).
Selon les données compilées par Bloomberg, les analystes tablent en moyenne sur une croissance de 10,29% du bénéfice par action des sociétés du S&P 500 en 2020 (contre 3,09% pour cette année), et une croissance de 5,05% des ventes en 2020 (contre 4,07% cette année). "Les prévisions sont généralement intactes. L’amélioration de la marge reste au cœur de ce scénario", expliquent les stratégistes de Bloomberg Intelligence. Ils estiment cependant que les attentes sont exagérées.
Mais forts de ces espérances, auxquelles s'ajoute celle du soutien indéfectible des banques centrales, les acheteurs sont à l'affût de la moindre opportunité d'achat sur les marchés financiers. Comme ce que vient de créer la chute des actions vendredi et lundi. D'où le rebond des Bourses ce mardi.
" "Les grands mouvements de baisse sont plus courants les lundis que tous les autres jours de la semaine, et le marché rebondit généralement au lendemain d'un tel mouvement. "Ils n'appellent pas ça "Turnaround Tuesday" pour rien." "
"Buy the dip", dit l'un des célèbres adages boursiers. Une stratégie d'ailleurs confirmée par les données historiques. Selon Sundial Capital Research, depuis 1929, le S&P 500 a connu 16 fois une chute de plus de 5% sur deux semaines après avoir touché un plus haut historique. Et par 10 fois, l'indice a rebondi jusqu'à un nouveau record.
De son côté, Bespoke Investment Group avance que depuis 1952, le S&P 500 a en moyenne rebondi d'environ 1% après avoir perdu 2,5% ou plus un lundi. "Les grands mouvements de baisse sont plus courants les lundis que tous les autres jours de la semaine, et le marché rebondit généralement au lendemain d'un tel mouvement", explique Justin Walters de Bespoke. "Ils n'appellent pas ça "Turnaround Tuesday" pour rien."
Les secteurs à privilégier
La question est de savoir si ce rebond va se maintenir ou si la tendance est désormais à la baisse à court/moyen terme. Autrement dit, l'investisseur doit se demander de quel côté du ring il se trouve. Et adapter sa stratégie d'investissement en fonction.
Pour les vendeurs, les séances de vendredi et lundi ont déjà montré où la plupart placent leurs billes: dans les valeurs défensives. L'or GOLDWLD1,63% , valeur refuge par excellence, a notamment gagné plus de 7% depuis le 31 juillet. Qui plus est, le spread cuivre/or est passé en faveur du métal précieux pour la première fois durant la présidence de Donald Trump. Ce qui est le signe d'une aversion au risque.
KBC Asset Management conseille, dans une note publiée lundi, d'éviter les secteurs cycliques et à vocation internationale, tels que les biens de consommation durables, l’industrie et les matériaux de base. Et privilégie:
les entreprises locales comme les services publics ("utilities"),
les actions immobilières (comme Aedifica AED0,63% ou VGP VGP0,00% )
les télécoms (comme Orange Belgium OBEL2,20% )
Si, par contre, vous pensez que les tensions commerciales vont dégonfler au fur et à mesure qu'approchent les élections présidentielles aux États-Unis, KBC AM recommande alors de vous intéresser aux géants technologiques chinois (comme Alibaba ou Tencent), au secteur automobile (comme General Motors, Tesla et Volkswagen) et aux semi-conducteurs (comme Infineon, STMicroelectronics et ASM International).
https://www.lecho.be/les-marches/actu/general/comment-investir-dans-des-marches-aussi-incertains/10151408.html?utm_source=SIM&utm_medium=email&utm_campaign=&utm_content=&utm_term=
Écrit par : L'enfoiré | 07/08/2019
Répondre à ce commentaireMcKinsey: « Une banque sur trois menace de disparaître lors de la prochaine crise »
354 banques sur 1 000 dans le monde risquent de disparaître lors de la prochaine crise économique. C’est ce qui ressort d’une étude récente du cabinet de conseil McKinsey, publiée dans le journal économique français Les Echos.
Les banques d’Europe occidentale et d’Asie, en particulier, sont en difficulté. Elles réalisent une marge moyenne de 1,6 % (ROTE ou retour sur capitaux propres corporels). Les banques ont de plus en plus de mal à créer de la valeur. Nul n’est besoin d’en chercher loin les raisons : la croissance de l’économie mondiale ralentit. Une crise pourrait être fatale pour de nombreuses banques. Seules les banques américaines semblent résister à ce marasme ; elles sont assises sur des montagnes de liquidités.
Dans la zone euro, c’est principalement la politique de taux d’intérêt de la BCE qui met les banques en difficulté. Selon Frédéric Oudéa, directeur général de la Société Générale, il existe désormais une différence de rentabilité de près de 10 % entre les banques françaises et russes. Les agences du même groupe bancaire ont une rentabilité moyenne de 6 % en Russie et de -3 % pour nos voisins du sud. Tout cela parce que la France doit payer lorsqu’elle place ses liquidités au jour le jour à la BCE. Un certain nombre de banques commencent maintenant à répercuter ces taux d’intérêt négatifs sur leurs riches fortunés.
Les deux plus grandes banques allemandes sont nommément citées dans l’étude. La Deutsche Bank et la Commerzbank traversent une période difficile. Les projets de fusion, qui avaient été temporairement glorifiés, suscitent maintenant la méfiance des investisseurs et ont été entre-temps abandonnés. Dans le sud de l’Europe, les banques italiennes tentent de se débarrasser de leurs prêts douteux.
Le nombre de restructurations ne peut qu’augmenter
Le nombre de restructurations augmente donc inévitablement. 14 000 lieux de travail disparaissent chez HSBC ; 18 000 chez Deutsche Bank. Fin septembre, les banques européennes avaient déjà supprimé pas moins de 44 000 emplois. Les grandes banques opérant dans notre pays n’échappent pas à la réalité : KBC a annoncé début septembre une restructuration majeure, avec la suppression de plus de 1 400 emplois entre 2019 et 2022. Les contrats de 400 agents contractuels externes sont également résiliés. Les précédentes opérations d’assainissement chez les concurrents ING et BNP Paribas ont déjà mis fin à 3 000 emplois.
Les calculs des Echos montrent qu’entre 2008 et 2018, l’Union européenne a supprimé plus de 600 000 emplois dans le secteur bancaire.
Les experts du secteur soulignent que l’agence bancaire traditionnelle d’antan n’existe plus. Les consommateurs ont depuis longtemps changé leur comportement et la technologie évolue constamment. D’autres restructurations sont donc inévitables. Les soi-disant néobanques telles que N26 et Revolut nuisent également aux groupes bancaires traditionnels. Elles sont assises sur des montagnes de capital-risque et ne prennent pas la rentabilité trop au sérieux. Attirer les clients à tout prix, tel est le message.
https://fr.express.live/mckinsey-banques-vulnerabilite-crise/
Écrit par : L'enfoire | 23/10/2019
Répondre à ce commentaireLes banques ont déjà supprimé 75.000 emplois en 2019
Au cours de l’année bientôt écoulée, plus de 75.000 emplois ont déjà été perdus dans le secteur bancaire. L’Europe en particulier paie le prix fort avec 86 % des suppressions. Petite anthologie.
Mardi dernier, on apprenait que la banque italienne UniCredit allait supprimer 8.000 emplois et fermer 500 agences d’ici 2023.
La Deutsche Bank a été encore plus drastique l’été dernier. Le géant financier allemand avait lui annoncé la suppression prochaine de 18.000 emplois.
Mais ce n’est pas tout. Il y a également eu, au cours de l’année, les annonces de Santander – plus de 5.400 emplois en cours de suppression – Commerzbank et HSBC, ces deux dernières faisant passer chacune environ 4.000 emplois à la trappe.
La Belgique ne sera pas épargnée non plus: plus de 2.000 emplois seront perdus chez BNP Paribas Fortis au cours des trois prochaines années. Il en va de même pour KBC, où 1.400 suppressions d’emploi ont déjà eu lieu rien qu’en Belgique.
Des profils high-tech
Les pertes d’emplois à la Deutsche Bank constituent une exception, mais il existe néanmoins des problèmes majeurs dans le secteur bancaire européen. D’abord et avant tout, il y a les problèmes économiques évidents, une brèche qui ne peut tout simplement pas être comblée, et la poursuite des conflits commerciaux. Le climat économique et les faibles taux d’intérêt jouent également un rôle.
Mais les banques rencontrent également des difficultés dans leur gestion interne. Elles voient de plus en plus leurs clients utiliser les services bancaires numériques, ce qui signifie qu’elles ont de moins en moins besoin d’employés de banque. Certaines enseignes sont toujours à la recherche d’employés supplémentaires, mais il s’agit de profils spécifiques et de haute technologie. Ce sont surtout des spécialistes en IT et des développeurs d’applications.
Épargner
Après tout, les banques sont préoccupées par leur rentabilité. Une étude de l’Autorité bancaire européenne montre que 190 banques européennes ont un rendement moyen des capitaux propres de 6,5%. Ce pourcentage est inférieur aux 8 à 10% recommandés.
Ce rendement est primordial pour les prêteurs bancaires. Ils ne veulent bien sûr pas perdre leur capital en cas d’effondrement de leur banque. Si le coussin de sécurité monétaire obligatoire d’une banque augmente, mais que les bénéfices ne suivent pas, alors le rendement des capitaux propres diminue. C’est pourquoi les banques veulent augmenter leurs profits en épargnant.
https://businessam.be/fr/les-banques-ont-deja-supprime-75-000-emplois-en-2019/
Écrit par : L'enfoiré | 05/12/2019
Répondre à ce commentaireLe nouveau filon des banques : nos données personnelles
Certaines banques ont commencé à exploiter nos données personnelles pour traquer de nouvelles opportunités de commissions.
Contrairement aux géants des tech, les banques ne sont pas tenues de spéculer sur nos intentions en fonction de notre activité sur le net. Elles savent effectivement comment nous dépensons notre argent.
Une opération gagnante sur deux tableaux
Nos argentiers peuvent alors s’arranger avec nos fournisseurs pour qu’ils nous proposent des promotions en cas de paiement avec leur carte de crédit, par exemple. Ils gagnent ainsi sur les deux tableaux : d’abord, en tant qu’apporteur d’affaires, puis grâce à la commission sur le paiement par carte de crédit.
Ils peuvent aussi deviner ce qui sera susceptible de nous intéresser à l’avenir. Si nous achetons un billet d’avion, nous pourrions avoir besoin d’une location de voiture à destination…
Aux États-Unis, Wells Fargo, Chase et d’autres banques collaborent avec des sociétés telles comme Cardlytics ou Augeo, pour convertir les données personnelles de ses clients en programmes d’offres personnalisées.
Pas (encore) de notifications SMS
Au total, Cardlytics analyse pas moins de 2,8 milliards de dollars de dépenses annuelles dans le monde. American Express a créé son propre service de data mining.
Ce nouveau segment d’affaires n’en est qu’à ses balbutiements, et les banques demeurent prudentes, redoutant de perdre la confiance de leurs clients. Pour découvrir ces offres, ces derniers doivent encore se connecter à leur compte. Pas question d’adresser des notifications par SMS, plus intrusives.
Les commissions générées par ces programmes ne permettent pas encore d’en couvrir les coûts. Mais les banquiers y voient une belle opportunité de fidéliser leurs clients. Pourquoi utiliser une autre carte de crédit si vous pouvez gagner 10 % sur une note de restaurant ?
Les défenseurs de la vie privée inquiets
Les défenseurs de la vie privée tiennent aussi là un nouveau cheval de bataille. Les banques insistent sur le fait qu’elles ne communiquent pas de renseignements personnels, mais des chercheurs experts en protection de la vie privée ont prouvé que ces données pouvaient être “reconnues”.
https://businessam.be/fr/le-nouveau-filon-des-banques-nos-donnees-personnelles/
Écrit par : L'enfoiré | 05/12/2019
Répondre à ce commentaireLes 5 défauts de construction de NewB
La banque coopérative en devenir NewB a réussi à lever 35 millions d’euros auprès de plus de 70.000 investisseurs. Le projet peut donc se poursuivre. Mais il reste à savoir si cela suffira pour bâtir une banque viable.
NewB, le projet d’une banque éthique en construction depuis 2011, est satisfait du résultat de la campagne de collecte de fonds. Le compteur a terminé mercredi autour du montant de 35 millions d’euros. Cela signifie que NewB remplit la condition pour demander une licence d’établissement de crédit.
Le plus grand défi pour le président Bernard Bayot et le CEO Tom Olinger est maintenant de convaincre la Banque nationale et la Banque centrale européenne d’accorder une telle licence à NewB. Une fois la licence obtenue, NewB espère pouvoir démarrer à partir de mai 2020 avec trois produits de base destinés aux particuliers: un compte courant, un compte d’épargne et des prêts verts.
Cependant, le buiness plan est très discutable.
Problème 1: Un modèle de revenus dépassé
NewB veut faire de la banque de manière classique: collecter l’épargne et l’utiliser pour octroyer des prêts. Ce modèle de rémunération traditionnel à lui seul est remis en question depuis un certain temps déjà par les taux d’intérêt historiquement bas et les profonds bonds en avant vers des taux d’intérêt négatifs. Il devient de plus en plus difficile pour les banques de profiter des écarts entre les taux d’intérêt entrants et sortants.
La plupart des banques tentent de compenser cette situation en générant d’autres sources de revenus, telles que les commissions sur les fonds de placement ou les commissions sur les services bancaires. NewB devra également chercher ces revenus si elle veut sortir du rouge.
Problème 2: Pas de proposition de vente unique
NewB veut se profiler comme une banque coopérative éthique. Cependant, il existe déjà une banque éthique, Triodos. Pour les étrangers, une coopération entre les deux est évidente, mais ces dernières années, les relations ont été froides.
Il existe également plusieurs banques belges ayant une approche coopérative, dont des acteurs majeurs tels que KBC/CBC Argenta et Crelan. Et puis il y a Belfius. Si cela dépendait d’un large éventail d’organisations non gouvernementales et de syndicats, cette banque contrôlée par le gouvernement aurait une tâche qui, à première vue, serait très similaire à celle de NewB.
Il n’est pas exclu que des sympathisants utilisent NewB principalement comme deuxième banque.
Problème 3: Trop petite
La taille limitée de NewB est peut-être la plus grande ombre au tableau du projet. Une échelle suffisante est nécessaire pour faire face aux coûts exorbitants des technologies de l’information et de la réglementation.
Plus de 70.000 particuliers ont participé à l’opération de collecte. Avant le début, NewB comptait 52.000 coopérateurs. Cela indique que NewB peut compter sur plusieurs dizaines de milliers, voire plus de 100.000 clients.
Dans son business plan, le projet bancaire vise l’ouverture de 108.000 comptes courants d’ici fin 2024. Cela peut sembler beaucoup, mais cela reste limité pour une banque. Cela correspond à une part de marché de 0,69 %, car il y a 15,8 millions de comptes courants belges.
Autre point de comparaison: la caisse d’épargne Argenta compte 1,44 million de clients en Belgique.
Problème 4: Le train des fintech est déjà parti
Les quatre grandes banques belges (BNP Paribas Fortis, KBC, Belfius et ING) travaillent depuis des années au développement technologique de nouveaux services, tels que les applications tout-en-un pour smartphones avec services non financiers.
Les acteurs non financiers, comme Cake, préparent également une offensive dans les mois à venir. Les experts sont sceptiques quant à la capacité de NewB à contrer cette avalanche fintech.
Problème 5: Outsider
Le grand scepticisme des milieux bancaires belges à l’égard de NewB est également lié à un aspect humain. La plupart des banquiers considèrent NewB comme un projet d’ONG extérieur au secteur.
Cette position d’outsider peut nuire à NewB, car de plus en plus de banques belges nouent des alliances pour réduire conjointement les coûts, comme la récente joint-venture de quatre banques belges et de Bpost pour gérer conjointement les distributeurs de billets.
Le projet bancaire n’a pas non plus réussi à attirer un nom établi comme Ethias ou P&V, des assureurs à vocation coopérative. Pour son offre d’assurance, NewB s’est associé à l’assureur français Monceau, inconnu en Belgique.
Pour NewB, ‘rester en dehors du système’ est également une question de principe. Dans son prospectus, elle indique qu’elle ‘n’a pas l’intention d’utiliser les marchés financiers pour se financer’ et ‘ne souhaite pas recourir à des organismes extérieurs via le marché bancaire interbancaire ou via un financement important’.
https://businessam.be/fr/les-5-defauts-de-construction-de-newb/
Écrit par : L'enfoiré | 06/12/2019
Répondre à ce commentaireLa France pose les bases d’une monnaie virtuelle européenne
La Banque de France va lancer l’an prochain des expérimentations pour développer une ‘monnaie digitale de banque centrale’ (MDBC) dédiée aux transactions ‘de gros’, c’est à dire aux montants très élevés, a annoncé son gouverneur François Villeroy de Galhau.
L’institution veut débuter des expérimentations ‘rapidement’ et lancer un appel à projets d’ici la fin du premier trimestre 2020, a-t-il précisé lors d’une conférence à Paris ce mercredi.
Cette initiative de la banque centrale française constituera une première dans la zone euro. Son but sera de développer à terme un ‘euro digital’, a expliqué à l’AFP la Banque de France. Concrètement, il s’agirait d’un euro sous forme numérique dont les mécanismes d’émission pourraient reposer sur des technologies comme celle de la blockchain ou des chaînes de bloc.
‘E-euro’
L’expérimentation française participera ‘à l’étude d’un éventuel ‘e-euro’’ porté par l’Eurosystème, un sujet déjà évoqué lundi devant le Parlement européen par la nouvelle présidente de la banque centrale européenne, Christine Lagarde, a développé M. Villeroy de Galhau.
Une monnaie digitale de banque centrale au niveau européen permettrait de ‘disposer d’un puissant levier d’affirmation de notre souveraineté face aux initiatives privées du type Libra’, a-t-il défendu.
D’après le banquier central français, une monnaie virtuelle européenne permettrait de réaliser des ‘gains d’efficacité’, de réduire des ‘coûts d’intermédiation’ mais aussi de donner la possibilité ‘d’échanger ses avoirs contre de la monnaie légale’.
https://businessam.be/fr/la-france-pose-les-bases-dune-monnaie-virtuelle-europeenne/
Écrit par : L'enfoiré | 06/12/2019
Répondre à ce commentaireLes 20 actions les plus performantes de la dernière décennie
Le média économique Market Watch a établi la liste des 20 actions les plus performantes des dix dernières années sur les bourses aux États-Unis.
2019 touche bientôt à son terme mais la décennie aussi. Avec les années 2010 bientôt derrière nous, ce sont tous les tops de fin d’année et de décennie qui nous attendent. Pendant que vous vous habituez à écrire ‘2020’ dans votre agenda, revenons sur la liste des 20 actions les plus performantes de ces dix dernières années (avec dividendes réinvestis) sur les bourses américaines, établie par Market Watch.
Netflix: numéro 1
Le grand gagnant, c’est Netflix. Est-ce vraiment étonnant quand on voit à quel point la plateforme de streaming a été omniprésente dans les médias – et sur nos écrans? Entre la fin de 2009 et ce 5 décembre, Netflix a non seulement réalisé un rendement total de 3.767 % (loin devant les autres) mais s’est aussi retrouvé à trois reprises dans le top 10 des entreprises les plus performantes.
De quoi rendre Amazon et Apple verts de jalousie, loin derrière la tête du classement. Amazon pointe ainsi à la 10ème place, avec trois fois moins de rendement que Netflix (1.209 %) tandis qu’il faut encore descendre la liste pour trouver Apple à la… 28ème place, avec ses 899 % de rendement.
Des secteurs variés
Derrière Netflix, le classement a le mérite d’être très hétéroclite. On retrouve en deuxième position MarketAxess, une société internationale de technologie financière, avec un rendement très honorable de 3.182 % et qui s’est retrouvée deux fois dans le top 10 des entreprises les plus performantes. C’est une société de spécialités médicales, Abiomed, qui complète le podium, avec des retours de 2.121 %, et trois fois dans ce fameux top 10 tant convoité.
On retrouve aussi les secteurs de l’aérospatial et de la défense, des semiconducteurs, de la finance, des biotechnologies, de l’immobilier, des magasins spécialisés, des boissons, du retail, des produits de loisirs et de l’informatique. C’est par ailleurs le secteur des technologies de l’information qui a été le plus performant ces dix dernières années, comme l’indique cet autre classement établi par Market Watch:
Technologies de l’information – 390 %
Consommation discrétionnaire – 381 %
Soins de santé – 287 %
Industriels – 242 %
Biens de consommation de base – 205 %
Finances – 204 %
Services publics – 204 %
Services de communication – 151 %
Matériaux – 134 %
Énergie – 31 %
Les gagnants de 2019
Market Watch établi en outre la liste des 20 actions les plus performantes du S&P 500 pour 2019, jusqu’au 5 décembre du mois. On retrouve ici dans le top 3 Advanced Micro Devices, un fabricant américain de semi-conducteurs avec 115 % de rendement, suivi par Lam Research Corp. actif dans le même domaine, avec 98 %, tandis que l’entreprise de périphériques informatiques Xerox ferme la marche, avec 96 %.
https://businessam.be/fr/les-20-actions-les-plus-performantes-de-la-derniere-decennie/
Écrit par : L'enfoiré | 12/12/2019
Répondre à ce commentaireL'action Saudi Aramco a bondi mercredi de 10 % pour ses débuts à la Bourse de Riyad, la plus importante introduction en Bourse au monde, rapprochant le géant pétrolier de la valorisation de 2 000 milliards de dollars recherchée par le prince héritier Mohamed ben Salmane.
111 milliards de $ de bénéfice. 1534 milliards de $ de capital
Un bénéfice qui représente l'équivalent de des 59 milliards de Apple + 30 milliards de Alphabet (Google) + 22 milliards de Facebook.
L’action du géant pétrolier Aramco a flambé pour son premier jour de cotation à la Bourse de Riyad. Le titre a atteint la progression journalière maximale autorisée de 10 %, passant de 32 à 35,2 riyals (8,50 euros).
Peu d'investisseurs étrangers 23%
En cas de nouvelle hausse de 10 %, Aramco atteindra une valorisation de 2 000 milliards de dollars.
A contrecourant de critères de durabilité, la société n'a que un besoin de se diversifier.
https://www.france24.com/fr/20191211-la-compagnie-p%C3%A9troli%C3%A8re-saudi-aramco-r%C3%A9alise-la-plus-grosse-entr%C3%A9e-en-bourse-de-l-histoire
Écrit par : L'enfoiré | 12/12/2019
Répondre à ce commentaireLa Bourse est au top en pleine 2ème vague de la crise économique due au Covid. La Bourse achète les rumeurs et vend quand elles deviennent réalités.
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/3278318627.mp3
Écrit par : Allusion | 25/11/2020
Répondre à ce commentaireLe Covid-19 pousse les grandes entreprises à remettre en question 15 à 20 % de leurs effectifs : la bonne excuse ?
En France, les grandes entreprises licencient à tour de bras. Danone a procédé à 2.000 licenciements, dont 400 à 500 dans l’Hexagone. La chaîne de supermarchés Auchan se sépare de 1.475 employés, en plus des 517 déjà annoncés en janvier. Nokia supprime un emploi sur trois chez nos voisins d’outre-Quiévrain, tandis que la chaîne d’hôtels Accor va supprimer 1.000 à 1.200 emplois. Airbus et Air France, avec respectivement 15.000 et 7.580 licenciements, sont sans surprise les plus grandes victimes de la crise du Covid-19.
Selon les chiffres du ministère français du Travail, pas moins de 620 plans de restructuration concernant 66.000 emplois ont été présentés entre le 1er mars et le 8 novembre 2020. Il s’agit d’un triplement des chiffres par rapport à 2019.
Ce qui étonne surtout, c’est que ces plans soient mis en place par de grandes multinationales telles que Danone et Auchan. Elles ne font pas directement partie des victimes de la crise du Covid-19.
‘Les multinationales se sont beaucoup trop étendues au cours des dix dernières années’
Mais, selon divers cabinets de conseil en gestion, les grandes multinationales se sont beaucoup trop étendues au cours des 10 à 12 dernières années, ‘en l’absence de chocs extérieurs’. Dans les grandes entreprises, cela a conduit à 7, parfois jusqu’à 11 niveaux hiérarchiques entre la direction générale et les employés.
Cette situation va bientôt prendre fin, maintenant que la crise du Covid-19 a rendu nécessaire pour les multinationales le fait de savoir ce que les consommateurs attendent d’elles au niveau local. Pour réaliser des synergies, les entreprises doivent adapter leurs processus en conséquence.
La Belgique est le deuxième paradis fiscal préféré des entreprises du CAC40
La crise actuelle se manifeste sous diverses formes :
La première est la numérisation, qui a radicalement changé le comportement des consommateurs. En début de semaine, une enquête de la société de conseil McKinsey a montré que l’essor des BOPIS – ‘buy online, pick-up in-store’ (achat en ligne, retrait en magasin) – s’est déjà ancré dans la société. 56 % des personnes interrogées dans le cadre de l’enquête de McKinsey déclarent qu’elles continueront à faire du BOPIS après la pandémie.
Ensuite, il y a le travail à distance. Une pratique qui restait exceptionnelle dans plusieurs pays de l’UE avant la pandémie, mais qui devient aujourd’hui la norme au sein de nombreuses entreprises.
En outre, les entreprises sont confrontées à la plus grande crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, la société appelle à une transformation : l’écologie, un nouveau mode de consommation dicté par les Millennials et le vieillissement de la population, les nouvelles possibilités offertes par la technologie, de plus en plus souvent fondées sur la ‘gratification instantanée’. En d’autres termes, tout doit être disponible immédiatement.
Tout cela a des conséquences sur l’emploi: non seulement en termes de savoir-faire, mais aussi en termes de taille de la main-d’œuvre.
Il y a 618.000 Millennials millionnaires aux États-Unis
La complexité au sein de l’entreprise a été multipliée par 35 au cours des 25 dernières années
Les entreprises doivent donc s’adapter. Si le coronavirus leur a appris une chose, c’est que beaucoup peut-être fait plus simplement. Ce qui survient justement au moment où les entreprises deviennent de plus en plus complexes. Selon Jean-Michel Caye du Boston Consulting Group, la complexité au sein des entreprises a été multipliée par 35 au cours des 25 dernières années. Tout comme les niveaux de gestion, qui n’ont fait que se multiplier. Cela a affecté leur adaptabilité et leur agilité.
Dans de nombreuses entreprises, la crise est donc utilisée comme ‘excuse’ pour procéder à des restructurations de grande envergure. Des principes attrayants tels que l’‘entreprise plus verte’ et la ‘démondialisation’, qui sont généralement en contradiction avec les principes capitalistes, sont mis au frigo pour le moment. On s’attend à ce que la raison d’être d’une moyenne de 15 à 20 % de la main-d’œuvre soit remise en question.
En fin de compte, la seule réalité est que les entreprises n’ont un avenir économique et social que lorsqu’elles font des bénéfices.
https://fr.businessam.be/le-covid-19-oblige-les-grandes-entreprises-a-remettre-en-question-15-a-20-de-leurs-effectifs/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_matin_le_covid_19_la_bonne_excuse_pour_les_grandes_entreprises_bien_face_au_choix_delicat_du_nouveau_directeur_de_la_cia_une_premiere_la_taxe_sur_les_vehicules_electriques&utm_term=2020-11-26
Écrit par : Allusion | 26/11/2020
Répondre à ce commentaireEuro numérique contre Bitcoin: le jeu des différences
La Banque centrale européenne (BCE) décidera en milieu d’année du lancement de sa propre monnaie numérique, par exemple une variante numérique de l’argent liquide. Le battage autour du Bitcoin et les initiatives privées comme Diem (ex-Libra), qui a vu le jour sous l’impulsion de Facebook, augmentent la pression.
Au cours d’un webinaire organisé mercredi, la Banque nationale de Belgique (BNB), qui fait partie de l’Eurosystème, a donné quelques indications sur ce à quoi pourrait ressembler un tel euro numérique, même si l’institution a souligné qu’aucune décision finale n’avait encore été prise quant à son introduction.
1/ Pas un investissement, mais un pur moyen de paiement
Selon la Banque nationale, la monnaie numérique européenne est conçue, selon les plans actuels, comme un moyen de paiement pour le grand public et qui jouera le même rôle que les pièces et les billets aujourd’hui. Une possibilité serait que chaque citoyen dispose d’un compte courant direct à la BCE.
L’objectif n’est certainement pas que l’euro numérique devienne une alternative d’investissement, comme le Bitcoin l’est aujourd’hui. La célèbre cryptomonnaie a également été créée comme un moyen de transaction alternatif, mais ces derniers mois, elle a surtout été utilisée comme investissement spéculatif.
L’une des choses que les banquiers centraux européens veulent éviter, c’est qu’une crise impliquant une autre monnaie mondiale entraîne un afflux soudain d’euros numériques, ce qui pourrait perturber les taux de change. Ils envisagent donc de limiter le montant que qui peut être détenu en euros numériques, rendant impossible de parquer, par exemple, 1 million d’euros dans la monnaie numérique de la BCE.
2/ Complémentaire aux autres formes de paiement numérique
La BCE n’a nullement l’intention de supprimer l’argent cash, comme l’a déjà souligné à plusieurs reprises la présidente de la BCE, Christine Lagarde. Un euro numérique existerait aux côtés des pièces et des billets et les compléterait. Et son but ne serait pas non plus de saper l’Initiative européenne pour les paiements ou EPI, un projet ambitieux des grandes banques commerciales.
L’attentisme n’est pas une option pour la zone euro. Quatre banques centrales sur cinq dans le monde travaillent déjà sur leur propre monnaie numérique, la Chine étant l’un des pionniers.
3/ Plus de garanties que le Bitcoin
Un scénario possible pour l’avenir est que le grand public utilisera trois formes de monnaie numérique: des monnaies cryptées comme les Bitcoins qui n’ont pas de garanties sous-jacentes, des monnaies stables comme les Diem avec des garanties en euros ou en dollars par exemple, et des monnaies des banques centrales, qui comme l’espèce sont garanties par ces institutions. ‘Notre rôle est de renforcer la confiance dans l’euro, y compris dans la nouvelle ère numérique’, a déclaré Tim Hermans, directeur de la Banque nationale de Belgique.
4/ Moins anonyme que l’argent liquide
L’une des caractéristiques d’un moyen de paiement analogique comme l’argent liquide est l’anonymat. Le cash n’a pas de mémoire. L’argent numérique peut-il être aussi anonyme? Il sera difficile d’atteindre le même niveau de discrétion, comme le reconnaît la Banque nationale. Sur le plan technologique, il existe bien des moyens de rendre les transactions anonymes, explique Yvan Timmermans, expert de la BNB, mais ‘une monnaie numérique laisse plus de traces que l’argent liquide’.
Une option pourrait être de faire circuler l’euro numérique non seulement par le biais de comptes courants centralisés, mais aussi d’introduire des ‘tokens’ numériques qui circulent de manière décentralisée et garantissent l’anonymat vis-à-vis de la banque centrale.
5/ La blockchain n’est pas une obligation
La question de l’anonymat est liée au choix du système informatique. Étant donné que les Bitcoins et les autres cryptomonnaies fonctionnent sur base de la technologie blockchain, on suppose que l’euro numérique optera également pour cette forme décentralisée de confirmation de transaction.
‘Mais il existe aussi d’autres technologies basées sur l’enregistrement central’, explique Filip Caron, expert de la BNB. ‘En tant que banques centrales, nous avons plus d’expertise dans ce domaine. Nous devons partir des besoins des utilisateurs, et non de la technologie.’
La Belgique se dote d’un fonds 100% dédié à la blockchain, et c’est plutôt rare en Europe
6/ Le rôle des banques commerciales, une affaire délicate
Le plus grand point de discussion est peut-être le rôle que les banques commerciales joueront dans le nouveau monde de la monnaie numérique. Le secteur bancaire se montre actuellement prudent en ce qui concerne le Bitcoin. Les CBDC exercent une pression supplémentaire sur leur rôle de gardiens de notre argent. Car après tout, si un compte bancaire direct auprès de la BCE est possible, pourquoi conserveriez-vous un compte courant auprès d’une banque commerciale? ‘L’euro numérique est une boîte de Pandore’, préviennent certains économistes.
Cependant, la BNB ne voit pas disparaître comme ça les acteurs intermédiaires du système financier. ‘Les banques centrales n’ont pas vocation à gérer les contacts avec 300 millions de clients’, conclut l’expert Yvan Timmermans.
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Écrit par : Allusion | 14/01/2021
Répondre à ce commentaireUne correction boursière est-elle inévitable en 2021?
Alors que 2020 a été une année absolument désastreuse pour l’économie mondiale, plusieurs indices boursiers ont connu une année record. Par conséquent, de nombreux investisseurs craignent que nous soyons à la veille d’une correction. Une crainte fondée?
Les indices boursiers américains continuent à avoir le vent en poupe. Après avoir battu plusieurs records l’an dernier, la série semble vouloir se poursuivre cette année. Le Dow Jones est environ 2,5% plus élevé qu’au 1er janvier tandis que le S&P500 a déjà gagné 4%. Quant au Nasdaq, il a clôturé la journée de mardi dernier sur un nouveau record, le dixième de l’année.
Les pertes du Bel20 en 2020
Dans notre pays, le tableau est toutefois un peu moins idyllique. Le Bel20 a clôturé l’exercice 2020 avec une perte de 8%. Cependant, l’indice est en positif depuis le début de 2021. Il gravite en ce moment autour d’une hausse de 4,7% par rapport au 1er janvier.
Compte tenu des pertes de 2020, nous ne devrions pas, à première vue, trop nous inquiéter d’une éventuelle correction boursière dans notre pays. Mais que se passerait-il si les bourses américaines plongeaient soudainement? Les effets se feraient à coup sûr sentir dans notre pays également.
Il y a deux semaines, le Fonds monétaire international (FMI) a mis en garde contre une bulle boursière. ‘Les marchés financiers laissent passer la pandémie. Ils font le pari que le soutien politique actuel compensera toute mauvaise nouvelle économique et fournira un pont vers l’avenir’, a averti le FMI.
Tout le monde n’est pas convaincu de l’existence d’une bulle
Certains analystes, en revanche, affirment qu’il n’y a absolument pas de bulle. Mike Wilson, directeur des investissements chez Morgan Stanley, ne s’attend pas à des corrections majeures dans un avenir proche. Il y a d’énormes liquidités et nous avons une forte reprise économique qui est visible pour tout le monde. En outre, plusieurs entreprises ont déjà enregistré de bons résultats annuels’, a-t-il déclaré dans une interview accordée à CNBC en début de semaine.
Toutefois, il a souligné que le marché restait quelque peu fragile et prévenu que l’effet de levier du système pourrait entraîner des reculs de l’ordre de 3 à 5% qui deviendraient la norme.
Pour Keith Lerner, stratégiste en chef chez Truist Advisory Services, il n’est également pas non plus question de bulle. ‘Les craintes d’une bulle ne sont pas fondées lorsque l’on examine les résultats trimestriels et annuels. Selon nous, il s’agira des meilleurs résultats depuis 2008’, a-t-il écrit dans une analyse publiée en début de semaine.
Les corrections mineures ne sont pas exclues
‘Nous sommes convaincus que les entreprises qui sortiront de la crise du coronavirus seront plus efficaces et plus rentables, grâce à l’accélération des progrès technologiques et des tendances de la productivité’, a-t-il encore affirmé. ‘Nous l’avons constaté après la crise financière, lorsque les bénéfices des entreprises ont augmenté plus rapidement que ce que la plupart des investisseurs n’avaient envisagé.’
Daniel Pinto, COO de JP Morgan Chase, s’attend lui à ce que les marchés des actions soient à la hausse. ‘Je ne pense pas que nous assisterons à des corrections dans un avenir proche, à moins que la situation ne change radicalement. D’éventuelles mini-corrections n’arrêteront pas la tendance à la hausse’, a-t-il assuré lors d’une séance de questions-réponses sur CNBC.
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Écrit par : Allusion | 12/02/2021
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