Le Syndrome de Eriofne (03/02/2018)
Pour ceux qui l'ignorent encore, "Eriofne" est "enfoiré" en verlan. Une anagramme, quoi...
Chercher le mot de "enfoiré" sur Google m'a toujours fait sourire.
Le mot "Eriofne" reste lui par contre, inconnu.
C'est presque déjà un point dans la loi de Godwin.
Cette loi qui, d'après sa définition, s'appuie sur l'hypothèse selon laquelle une discussion qui dure peut amener à remplacer des arguments par des analogies extrêmes.
C'est exactement à cette loi que je prétends m'atteler depuis 13 ans sur ce blog avec un certain surréalisme mêlé d'humour.
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Pourquoi Syndrome ?
- Bonjour Eriofne. Pourquoi le mot "syndrome" dans le titre de ce billet ?
- Syndrome est à prendre dans des circonstances d'écart à la norme qui ne sont pas nécessairement pathologiques. Étymologiquement, ce terme signifie "conjonction" ou réunion d'éléments distincts.
Le livre "Syndrome de Garcin" de Jérome Garcin, m'avait inspiré ce titre. Jérôme Garcin considérait sa lignée de médecins comme des "gens biens". Non médecin, lui-même, il faisait exception dans la lignée. Écrire, c'était pour lui prolonger des vies d'une dynastie médicale.
- As-tu une dynastie familiale ?
- Aucune dynastie ni médicale ni familiale à mettre chez moi en exergue... Un simple challenge de sortir des sentiers trop battus...
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Pourquoi Eriofne?
- Avant la signature était "L'enfoiré" et depuis deux ans, "Eriofne" ?
- Tu connais Janus. Le dieu romain des commencements et des fins, le dieux des choix, du passage et des portes, une face tournée vers le passé et une autre vers l'avenir. Il oppose deux idées en écho l'une de l'autre. Si les articles sont signés "Eriofne", les commentaires que j'y ajoute, restent signés "L'enfoiré". Ce qui permet parfois une possibilité d'y apporter un complément opposé ou antagoniste.
- Cela veut dire que tu es sans conviction et en finale une girouette ?
- Cela veut dire beaucoup d'autres choses. Que je suis généraliste. Que ma devise est "Tout est dans tout et réciproquement" qui mène à l'éclectisme des sujets traités. Que je reste ouvert comme un scientifique qui sait que rien n'est immuable. Que je suis autant "new-wave" que "vintage". Que je suis un fana de la théorie des ensembles et qu'il faut comme la "transformée de Joseph Fourrier", dont on parlait ce matin , trouver la substantifique moelle parmi les points des dits ensembles. Qu'il y a des jours avec et des jours sans. Que si plusieurs billets rappellent mon passé, ce n'est pas pour l’encenser. Que je revendique de faire des erreurs de jugements ou d'appréciations...
Tu vois que cela peut être paradoxal mais c'est étudié pour le devenir, mais il ne faut pas y chercher une bipolarité. Ce serait manquer tellement de nuances entre L'enfoiré et Eriofne.
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La pérennité du blog
- Pourquoi et comment ce blog existe-il encore après 13 ans, alors que la plupart sont disparus ?
Dans ce but, depuis octobre dernier, l'email de news mensuelles que quelques personnes recevaient, n'est plus envoyé et est remplacé par une inscription volontaire des lecteurs qui le désirent.
- La méthode de L'enfoiré, cela fonctionne comment ?
- Par analgammes...
- Tu veux dire d'amalgames ?
- Non, d'analgammes. De gammes qui proviennent d'où on ne les espère plus, de haut en bas. J'explique.
Dans l'email bilan des "Réflexions du Miroir", surréalisme et allusions s'y cachaient à tous les coins de phrases pour mettre en lumières les différences de manières de penser et de réagir à des situations particulières.
Dans un forum français, le rédacteur d'un "nartic" peut être à la base un jeu de dupe à poker menteur suivi de commentaires qui ne l'est pas moins. Pour réagir à une situation typiquement française, c'est chercher une solution une fois sur un pied et puis sur l'autre sans jamais se sentir à l'aise.
Alors, avec humour, les "Droits de l'Homme" deviennent des "Droits de l'Ohm" (unité de résistance).
Puis, tout à coup, un billet qui hésite entre pamphlet, billet d'humeur et d'humour..
- Tes textes sont longs et on n'a plus trop de temps de lire.
- S'il faut du temps pour lire, il en faut peut-être bien plus pour l'écrire. La forme du tweet ne m'intéresse pas. Mes analyses sont pour certains des logorrhées. J'aime les logorrhées appuyées sur plusieurs sources et médias, lus, écoutés ou vus. Mes "logorrhées" peuvent être lues en quelques minutes ou quelques heures selon le temps dont on dispose. Elles peuvent être enrichissantes en dehors du texte lui-même.
Quand on est à la retraite sans enfants et ainsi, sans petits-enfants, on n'a pas l'esprit de famille et on comble les trous d'air par tellement d'autres choses comme un travail solitaire de l'écriture. L'écart de temps devenu ainsi disponible est abyssal comme les expériences.
Deux billets d'autres magazine "Psychologies" parlaient du choix d'une vie avec enfants ou d'une autre à ne pas en avoir.
Il ne faut surtout pas y rechercher des vérités dans ce choix. Il n'y en a pas sinon de dire que le moule est cassé. Ce n'est pas mon suivant qui endurera ce que notre génération a produit d'environnements dégradés. Pas de transhumanisme à coups de singularité.
Que de correspondances n'ai-je pas eu à ce sujet ?
Un autre billet du dernier magazine Psychologie parle de la visite d'une Brigitte chez un psychiatre : "Je ne parviens pas à avoir d'enfants à cause de mauvaises relations avec ma mère. Cela me donne une impression que mon cerveau a pris le contrôle de son corps pour le dérégler".
Que répondre à cela ? Le cerveau n'a rien à y faire. Si ce n'est que si un enfant ne vient pas, pourquoi ne pas procéder à une adoption ?
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La polémique
- Souvent tu recherches les oppositions musclées, voire la polémique.
- La polémique du grec πολεμικός, polêmikôs « disposé à la guerre », désigne surtout une discussion, un débat, une controverse qui traduit de façon passionnée, des opinions contraires sur toutes espèces de sujets.
Le mot "cynique" a été utilisé dernièrement à la suite des maximes de Philippe Bouvard. La question s'est posée si le blog était humoristique ou sarcastique. A laquelle, j'ai répondu "peut-être les deux" en fonction de la susceptibilité de chacun.
- Ouais, mais n'y a-t-il pas d'autres solutions ?
- Y a-t-il, aujourd'hui, une autre façon d'être critique de manière salutaire sans passer par la polémique pour faire réagir les gens ? Exorciser les démons en nous, c'est de la polémique. Elle a toujours existé, mais elle fait l'objet d'emplois multiples. En politique et sur les réseaux sociaux, tout peut le devenir. Le 21ème siècle est le siècle d'Internet, de la virtualité des idées et de la sortie d'une série de coups bas sous cette forme. Faire exploser la maxime "ceux qui se ressemblent, s'assemblent" n'est pas rare. L'électricité démontre que quand un "+" rencontre un autre "+", les pôles se repoussent. Même chose avec les rencontres entre deux personnes trop semblables. Quand elles n'apprennent rien l'une de l'autre, elles cherchent une échappatoire.
- Ne faisons pas de physique chez les humains. Ne serait-il pas mieux de se parler que de s'écrire ou de se parler en s'envoyant des mots d'oiseaux ?
- (rire) Tu as raison. Si avant, on se parlait autour d'une table de conversation même si cela créait parfois de la bave au comptoir comme pour le bébé, c'était aussi prendre des risques de propager la rage. Dans la virtualité, c'est plus sécure. Ce sketch sur la bave de la série des "Tu mourras moins bête, mais tu mourras quand même" que j'aime, n'est pas innocent.
- De quoi pouvons-nous parler encore sans créer de polémiques ?
- Aujourd'hui, parle du temps qu'il fait. C'est cool, cela ne change rien, mais cela fait passer le temps. Nos polémiques "à la belge", je les ai parfois appelées des histoires bilingues entre "Pol et Mieke". Oser lancer des pavés dans la marre est une question de caractère pour comparer les pensées et ne pas se faire bouffer par elles. Elles permettent de briser les certitudes par les controverses. Il y a autant de vérités que d'humains sur Terre suivant l'inné et l'acquis de chacun. Quoiqu'on puisse dire ou faire, on est toujours l'enfoiré de quelqu'un.
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L'insulte
- Du moment qu'un contact reste courtois, pas trop de problèmes.
- Détrompe-toi, cela peut virer à l'insulte sur les réseaux que l'on dit sociaux.
Dernièrement, un rédacteur mathématicien signalait un gars qui à toutes les idées différentes des siennes, insultait ceux qui les proféraient.
Dans ce cas, la réponse adéquate est de toujours de garder la tête froide et de répondre par l'absurde pour déstabiliser l'adversaire.
Ce n'est pas l'insulte qui est le plus important, mais la manière la plus adaptée pour y répondre.
Il a exercé son droit de réponse et je répondais à son droit de réponse (lien).
Dégouté, l'auteur du billet dénonciateur du départ s'est sabordé, a supprimé son compte et abandonné Agoravox.fr. Disparu, corps et biens.
Qui a perdu ?
La démocratie. Quand je disais que la polémique agit à tort et à travers, l'insulte n'est jamais la bonne réponse.
- L'insulte, fait-elle toujours partie du jeu ?
- Ben parfois, que veux-tu ? C'est du machisme à l'état pur. L'insulte est puissante et universelle. Tu te rends compte, si la polémique existe jusque dans les paroles du rap de Damso qui est choisi pour représenter les Diables rouges au Mondial, c'est qu'il s'y cache un peu d'insultes pour quelqu'un. Mais le bouclier de la liberté d'expression est là pour l'accepter. Dans la semaine, le réalisateur Ziad Doueiri est passé sur ARTE. Il perdit le contrôle dans une dispute avec un Palestinien auquel il a dit « Ariel Sharon aurait dû vous exterminer »..
Il le raconte dans son livre "Insulte" qui est devenu un film.
Dans l'excitation, l'insulte apporte la preuve d'un manque d'argumentation.
Les excuses sont des réflexes tardifs. Le pardon sera-t-il sincère ou un nouvel outil de communication ? Question bête et méchante.
- Charlie Hebdo avait choisi le sexe comme base principale de ses caricatures.
- Et tu sais qu'aujourd'hui, on est redevenu très prude et le sexisme ne fait plus rire.
Alors, il faut trouver autre chose de moins banal en prenant des risques calculés pour ne pas se retrouver dans une voie de garage sans issue.
- Je préfère lire un bon livre que de me fourvoyer sur un forum.
- Bonne idée. Excellente, même. Un livre papier même écrit sur Internet, c'est aussi un forum entre son écrivain et moi-même. Avec un livre, tout comme Facebook, l'écrivain jette une bouteille à la mer qui n'arrivera peut-être jamais à quai. Ce sont les vibrations apportées par les lecteurs et leurs critiques que l'écrivain se dit qu'il a pris la bonne voie ou non.
- Cela ne te dérange pas l'esprit. En pensées, je reste à 180° des polémiques et des insultes et souvent aux tiennes, d'ailleurs.
- On peut se retrouver sur une voie opposée à ces 180° de celle d'un interlocuteur, mais, à mon avis, il faut garder un respect mutuel et rester soi. Sinon la relation se ternit si elle reste insultante.
Le rédacteur Pierre se posait la question si les nouvelles sont truquées en « Fake News » ou en informations dérangeantes « Disturbing Information » ?".
- Les 'fake news' sont à la mode.
- Et, pour contrer cette mode, il faut remonter à leurs sources, les contrebalancer, les laisser décanter pour les désintoxiquer. Cela demande du temps et beaucoup de jus de chaussettes, un peu analgammées. Les retours de flammes sont prévisibles et à assumer.
Être harcelé est devenu très courant dans l'environnement médiatique qui intime des convictions propagandistes. Les médias officiels, eux, fournissent le bout de la pelote de laine qu'il faudra débobiner pour décider si on reste en accord avec le choix et la couleur de la pelote. En manque d'humour, cela peut dériver dans des phases d'indigestions.
- Est-ce toujours une indigestion ?
- Non, mais, tout dépend de la susceptibilité de l'interlocuteur car une remarque banale suffit pour faire dévier une entente cordiale.
Un jour, une de mes remarques fut considérée comme une "provocation personnelle et gratuite". Le billet "Le rituel est bien moins étendu dans le virtuel" fut ma réponse contenant l'objet de la discorde dans son entièreté. Un copain, aujourd'hui, disparu, au pseudo de Sun Tsu, m'y avait défendu...
- Waww.. Quel bel hommage de Sun Tsu pour l'enfoiré à relire en période de dépression Tu as probablement complété avec ton humour obsessionnel avec une sortie ironique, sous forme de vanne..
- Oui, un peu de ça . Il faut se rappeler que les mots compliquent plus la pensée qu'ils ne la simplifient. Expliquer, commenter, justifier peut être difficile comme l'essayait JCVD dans son interview. C'est dire qu'il faut apprendre de ses erreurs, de ses oppositions idéologiques et ... de ses ennemis.
Le conditionnement pavlovien par les stimuli différencie les réactions automatiques du conditionnement opérant.
- Ton "email bilan" ne parlait pas que de ça...
- Je le commençais par citer les différentes techniques dans un commentaire "comment l'humour peut se pratiquer". Tous les ressentiments pourraient se guérir par l'humour compris comme tel. .
- Ce n’est pas de l’humour çà? C’est jeter en pâture des personnes en souffrance ! La population est friande de ces déballages car ça leur permet de se persuader qu'eux-mêmes ne sont pas malheureux. Le "panem et circenses" de la plèbe romaine n’est rien à côté de ce déballage. Je trouve que c’est bien plus perfide.
- D'accord pour la perfidie. Mais le "joke" fait rire le public, donc c'est, quelque part, gagné. Dans un de tes exposés, essaye d'en accrocher un 'joke' en finale, ce sera lui que ton auditoire retiendra pour sûr. Accepter la dérision et surtout l'autodérision sont des armes de maturation massive. L'intelligence n'est-elle pas de comprendre que les contradictions sont profitables et de ne pas se sentir heureux en étant applaudi ?
- Dans ce bilan, il y avait plusieurs autres points.
- Quelques banalités de l'histoire rassemblées au hasard de rencontres qui disaient : Que la politique est une grande sauterie qui se partage entre une gauche toujours trop gauche et une droite maladroite. Que monter sur un podium peut être grisant, mais devient beaucoup plus difficile dans la durée. Que les regrets sont une perte de temps infinie mais nécessaire pour ajuster un tir imparfait. Que des sketchs du style de la bave qui précède peut faire redescendre la température et les folies vengeresses de leur piédestal. Que le savoir apporte indéniablement le pouvoir.
J'ajouterais que le savoir le plus intéressant est celui qui n'existe pas encore.
- Une émission de la télé flamande poussait même le bouchon au fond de la bouteille. Des banalités qui ne le sont pas nécessairement à ranger parmi les objets trouvés. Quelle est ta position vis-à-vis de la solidarité ?
- Toutes compétitions commencent avec soi-même avant de s'opposer aux autres. Cela veut dire que mon intime conviction est que pour être efficace dans la solidarité, il faut avoir un caractère fort pour soi-même.
- Comment répondre à une situation oppressante d'oppositions ?
- En s'adaptant au mieux à elle, en s'acclimatant à toutes situations par une immunologie caractérielle.
- Difficile, cela. Je suis fataliste et sensible.
- J'aime le hasard mais pas la fatalité. Probablement une déformation professionnelle en souvenir d'une époque parmi les "Company men" et qui s'est introduit en moi comme un virus. Elle m'avait toujours obligé à tout tester pour comparer et correspondre à un cahier des charges fixé du départ à la fin du projet. Tout devait être prévu pour ne pas devoir assumer des erreurs après coup. Écrire et coder, c'est ce qui prenait le moins de temps dans un projet.
- Le virus s'est propagé mais je ne pourrais pas résister à cela, je reste généreux.
- La générosité, c'est peut-être bien socialisant. Mais comme disait Lao Tseu "Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toute sa vie". Aujourd'hui, il faut entrer dans une danse de Saint Guy qui dit qu'après avoir été contaminé par un germe, cela développe un rhumatisme articulaire.
- Comment apprendre à pêcher et quel poisson pêcher ?
- En s'armant de patience, en testant les situations les plus improbables, une par une, pour trouver "la" bonne solution. Tester permettait de débusquer les erreurs de "design" par jeux d'essais modélisés.
Les reconstitutions d'un meurtre se font après celui-ci. La proactivité se fait avant que le meurtre se produise.
- Dans ton "à propos", tu dis être un buvard de l'info...
- C'est vrai mais le buvard devient vite une éponge qu'il faut presser pour éliminer les idées préconçues et trop fixées. C'est dire qu'il faut être mécréant de tout sans prendre tout pour argent comptant. Les expériences se construisent par des succès et des échecs.
- Tout cela me donne du stress...
- Au départ le stress existe peut-être, mais, ensuite, le stress s’estompe quand tout est bien défini, structuré et parait viable du début à la fin.
- Mais, tout n'est pas prévisible.
- Bien sûr, mais tout peut être envisagé pour éviter les dérapages incontrôlés. Quand tout est prévu de manière la plus complète possible, plus besoin de thérapie antistress pour trouver la zénitude et supprimer le mal-être d'un échec ou l'enthousiasme d'un succès en "clé sur porte".
- Il faut aussi de la mémoire, je suppose pour retenir les deux et éviter les récidives.
- Évidement. Il faut surtout connaitre la force de son cerveau et le réactualiser en permanence. Cela même en perdant un peu la mémoire au passage. La mémoire devient morte bien plus rapidement qu'auparavant. Seules les anecdotes referont surface comme souvenirs de joies et d'échecs.
La mémoire, ce sont les machines qui par le big data, s'en occupent beaucoup mieux que l'on ne pourra jamais le faire.
Idriss Aberkane a écrit "Libérez la mémoire".
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La fiction et l'imagination
- Ok. Est-ce toujours la seule alternative dans l'écriture ?
- Non, bien sûr. Il y a aussi la fiction dans laquelle les machines ont encore du mal à s'imprégner. S'absorber dans la peau de personnages d'un roman avec l'imagination en porte-bagage, permet déjà de trouver la zénitude. La fiction permet de faire des écarts à la vérité nue et de contrer l'imparable par une indépendance imaginative.
La fiction peut avoir le goût de l'humour salé, sucré et poivré sans être caricaturale par l'imagination.
Cette semaine, ARTE présentait Regis Joffret et son livre "Microfictions 2018" qui parlait de 500 histoires sombres du quotidien, toutes autres vies que la sienne avec une imagination fébrile.
Régis Jauffret proposait la lecture d'une microfiction par jour et quand le lecteur serait arrivé à la fin après 500 jours, de recommencer un nouveau cycle au début du livre.
500 fictions de toutes les vies à la fois, me paraissait bonne.
Des histoires courtes d'un peu plus d'une page, classées par ordre alphabétique, sont presque dans l'air du temps. Pas trop de personnages à retenir, aucune suite entre eux. Rien à retenir de chapitre en chapitre.
Cela se lit en vitesse par exemple, en attendant dans une salle d'attente de votre médecin s'il manque un Reader Digest ou un magazine people sur la table.
"Une forte imagination produit l'événement" disait Michel de Montaigne. "L'imagination est plus importante que le savoir", précisait Einstein.
"Just my Imagination" un hommage à Dolores O'Riardan, décédée récemment à l'âge de 46 ans
- Tu aimes les critiques et tu dis être solitaire mais pas ermite. N'est-ce pas paradoxal ?
- Non. C'est un désir d'indépendance mais mettre en copie quelqu'un dont je parlerais dans un dialogue, est une forme de politesse pour que ce quelqu'un ait son droit de réponse. Il reste tout aussi nécessaire pour les deux interlocuteurs initiaux pour ne pas se construire des idées fausses.
- Ce n'est pas ce qui se passe généralement dans les contacts en privés.
- J'en conviens. Les apartés entre "copains" font partie du décorum. Vouloir sa solitude face à toutes les sollicitations des réseaux sociaux. Un livre est une rencontre avec la jubilation d'être soi comme d'une bénédiction qu'apporte le jogging, la marche en solitaire. C'est une cure pour s'échapper du tumulte, pour effacer la tyrannie de l'excès de communications. Un jogging en pleine nature et pas sous forme de fitness sur tapis roulant avec le mur comme avant-plan ni en groupe dans des parcours fléchés, c'est garder un œil intéressé sur ce qui se passe autour de soi, en prendre des notes au vol. Notes qu'il faudra ensuite, mettre au net dans la solitude de l'écriture.
- La séduction dans les rapports à la recherche d'amis, n'est-ce pas ce que recherchent les réseaux sociaux ?
- Oui. La séduction est un jeu. Je reçois presque tous les jours des invitations sur les réseaux sociaux. Je n'y réponds pas puisque je ne suis pas sûr que ce soit l'auteur qui l'envoie. Quant à la séduction virtuelle, elle est un leurre sanctionné par un compteur imaginaire du désespoir. Elle n'apporte aucune compensation dans la longueur du temps. Le "paraître pour être" s'embourbe dans des obligations avec la polémique en poil à gratter. Comme des enfants, les Facebookers y ajoutent une couche indélébile dans l'immédiateté de la com obsessionnelle pour entrer en principe dans un "club de gens biens".
- Tu n'aimes pas ce qu'on appelle le "politiquement correct".
- J'ai la passion de l'absence de tout cela. Même sans prétention, elle peut mener à une mauvaise e-réputation.
Écrire parfois des choses que je ne pense pas vraiment, c'est pour moi, pousser la balle de test de résistance d'un interlocuteur.
Comme dit PE: "Être dans l'opposition, c'est le 4ème pire métier du monde".
Les rencontres sont parfois cérébrales et parfois sentimentales, c'est selon l'interlocuteur et les idées qu'il lance... Mais je le préviens toujours... J'affiche dans un coin de la lunette arrière de ma voiture, une mention "ERIOFNE".
- Une personne "cérébrale" appréhende le monde par l'intellect - de façon abstraite et théorique et a toujours besoin de comprendre le pourquoi du comment des choses pour être convaincue. Constater que "c'est comme ça" ne lui suffit pas. Elle a besoin d'aller plus loin et a tendance à tout remettre perpétuellement en question. Elle est dans la réflexion.
Une personne tant "émotionnelle" que "sensuelle", est plus concrète et plus pratique dans son approche. Le "quoi" et le "c'est comme ça" leur suffisent. Le "pourquoi" et le "comment" l'indiffère. Seul compte éventuellement le "que faire" à partir du "quoi". La personne émotionnelle est dans la contemplation. La personne sensuelle est dans l'action.
- En partie, d'accord, si ce n'est que l'action dans l'émotion n'est pas sûre d'aboutir au bonheur. Le bonheur arrive dans la sérénité d'esprit et pas suite à des palpitations du cœur. Le rendement de celui-ci est très mauvais et sa pompe s'use très vite. .
Dans ses livres, Jean d'Ormesson, avec des yeux pétillants, exprimait toujours le "politiquement correct" soutenu par son Dieu..
Il finissait son dernier livre post mortem "Et moi, je vis toujours" par ces mots : "Ne me jugez pas trop sévèrement. Je vaux mieux que ces souvenirs lacunaires et aléatoires qui, non contents de s'emparer de ma voix, ne constituent, en dépit de mon ambition, qu'un livre de plus parmi d'autres". Je terminerai par le Café serré de Thomas Gunzig de mercredi qui proposait de nettoyer la radio des journalistes qui ont des opinions et qui avaient eux "l'audace" de l'exprimer en sortant de leur rôle d'objectivité et de neutralité journalistique:
Jean ne connaissait pas l'appli "Replika" qui aurait pu prendre sa place à sa mort.
Le livre de Philippe Bouvard était plus mordant.
Car en finale, écrire pour écrire dans l'unique béatitude, cela ne fait pas avancer le schmilblick.
Destiné à un public en détresse, ce logiciel écrit en IA joue la carte de l'empathie. Mais, a-t-on vraiment besoin de discussions purement consensuelles pour être "heureux" ?
Une question ouverte en fonction des affinités de chacun.
Qu'en déduis-tu ?
- Méfie-toi
- Tout à fait d'accord avec cette vidéo.
"J'ai peur de beaucoup de choses invisibles et je défie tout le reste. Pas de limites", disait Charlotte Rampling interrogée pour son film "Hannah".
En 1956, Tolkien expliquait ne pas être démocrate « uniquement parce que « l’humilité et l’égalité » sont des principes spirituels corrompus par la tentative de les mécaniser et de les formaliser, ce qui a pour conséquence de nous donner, non pas modestie et humilité universelles, mais grandeur et orgueil universels".
Son livre "Secret Vices" est une bonne entrée en matière.
Merci pour cet interview...
Eriofne,
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3/2/2018: 8ème cérémonie des Magritte du cinéma. Les nominés des films sont "Chez nous", "Dode hoek", "InSyriated", "Noces", "Paris pieds nus" en font partie.
Ce serait une occasion de constater si on plane ou si on a atterri quelque part.
And the winner is: "InSyriated".
Mais les Magritte, dits par le Cactus cela devient
6/2/2018: "Ni juge ni soumise" de la juge belge d'instruction et accessoirement de Strip Tease
"DANS L’INTIMITÉ D’UNE JUGE HORS DU COMMUN" La juge d’instruction ,Anne Gruwez au, cours d’enquêtes criminelles et d’auditions.
13/2/2018 : PE parle de la polémique et du bonheur en visant un JT en 2015.
07/11/2018 : Thomas Gunzig dit que tout est une question d'étiquette:
29/10/2021 : Le crime de lèse majesté est remis en question
Commentaires
Traduction de la vidéo en anglais de Christen Reihter:
https://www.ted.com/talks/christen_reighter_i_don_t_want_children_stop_telling_me_i_ll_change_my_mind?utm_source=facebook.com&utm_medium=social&utm_campaign=tedspread--a
Christen Reihter:
Très tôt dans ma vie, j'ai reconnu les rôles qui 'étaient
attribués.
Un des concepts récurrents que j'avais remarqué dans notre langage et nos médias, c'est que les femmes sont non seulement supposées avoir des enfants, mais elles sont censées en vouloir.
Cette idée était partout. Elle était dans la manière dont les adultes me parlaient quand ils posaient des questions traitant du « quand » :
- Quand tu seras mariée... Quand tu auras des enfants... »
Ces aspirations pour l'avenir m'étaient toujours présentées comme faisant partie du rêve américain.
Mais cela m'a toujours paru être le rêve de quelqu'un d'autre. Voyez-vous, il y a une valeur que j'ai toujours comprise à mon sujet, c'est que je n'ai jamais voulu d'enfant.
Gamine, quand j'essayais d'expliquer ça, cette cassure entre leurs rôles et mes valeurs, souvent, ils se mettaient à rire à la manière que font les adultes devant les inepties d'un enfant. Forts de leur savoir, ils m'affirmaient :
- Tu changeras d'avis »,
Et les gens m'ont seriné ce genre de chose toute ma vie.
Il arrivait parfois que des conversations polies deviennent rapidement intrusives :
- Votre mari est-il au courant ? »
Il y a un nombre infini de raisons pour lesquelles une femme choisit de ne pas concevoir, et la majorité de ces raisons ne sont pas égoïstes.
Pourtant, il est encore socialement acceptable de vilipender publiquement une femme ainsi, parce qu'aucune de ces raisons n'apparaît dans le fil narratif social.
Quand j'étais petite et que j'apprenais que la maternité était inévitable, personne ne m'a jamais expliqué les facteurs en commun que les femmes prennent en compte , tels que : le risque de transmettre une maladie héréditaire, le danger de devoir arrêter un traitement médical vital durant la grossesse, les considérations liées à la surpopulation, l'accès aux ressources, et le fait qu'il y ait 415.000 enfants dans le système de placement familial, aux États-Unis, à tout moment.
Ces raisons, et bien d'autres encore, et le fait que je n'aime pas abandonner des choses de cette importance au hasard, tout cela m'a guidé dans ma décision de me faire stériliser chirurgicalement.
J'ai commencé mes recherches fiévreusement.
Je voulais comprendre parfaitement tout ce qui allait se passer suite à une « ligature des trompes », une autre façon de dire simplement que l'on vous ficelle les trompes.
Je voulais savoir les conséquences, le taux de satisfaction, les risques, les statistiques.
Dans un premier temps, cela m'a permis de m'émanciper.
En fait, la version que l'on m'a toujours racontée me laissait croire que les femmes qui ne souhaitaient pas d'enfants étaient très rares.
Plus tard, j'ai appris qu'une américaine sur cinq n'a pas d'enfant biologique, certaines par choix, et d'autres par hasard.
Je n'étais pas seule. Plus je lisais, cependant, plus j'étais découragée.
Je lisais l'histoire de femmes qui essayaient désespérément d'obtenir cette opération.
J’apprenais à quel point il était courant que les femmes épuisent leur argent pour convaincre des dizaines de gynécos, sur le cours de nombreuses années, et n'essuyer que refus après refus, souvent avec un tel manque de respect qu’elles finissaient par abandonner.
Des femmes évoquaient la fréquente condescendance des médecins et leurs motivations mesquines, qu'on leur répondait par exemple :
- Revenez quand vous serez mariée et avec un enfant. »
Mais des femmes qui ont eu des enfants et ont sollicité cette intervention se sont vues dire qu’elles étaient trop jeunes, ou qu’elles n’avaient pas assez d’enfants, ce qui, en soi, est intéressant parce que les exigences légales dans mon État, concernant ce genre d’opération, stipulaient : avoir un âge minimum de 21 ans, être sain d’esprit, agir de son plein gré, et observer un délai de réflexion de trente jours.
J’étais perplexe car je pouvais remplir toutes ces obligations juridiques et pourtant, je devais quand même me battre, dans la salle d’examen, pour mon autonomie physique. Et la tâche était colossale. Mais, j’étais déterminée.
Je me souviens de m'être habillée en parfaite professionnelle pour ce premier rendez-vous.
Je me suis assise bien droite.
Je me suis exprimée clairement.
Je voulais donner à ce médecin toutes les preuves que je n'étais pas la date de naissance dans ce dossier.
J’ai fait en sorte de dire, par exemple :
- Je viens d’obtenir ma licence et je me suis inscrite à ces programmes de doctorat pour faire de la recherche sur ces sujets. Mon partenaire de vie possède telle entreprise. Je me renseigne depuis des mois. Je comprends tout sur ce sujet, tous les risques. »
Je voulais que le médecin comprenne que ce n’était pas un caprice, que je n'étais pas réactionnaire, que je n’étais pas une jeune fille qui veut sortir et s’amuser et qui craint de tomber enceinte, et que cette décision contribuait à ce que j'étais.
Je comprends le « consentement éclairé », donc je m'attendais pleinement à ce que l'on m’informe à nouveau sur le processus, mais, à un moment, l’information que l'on me donnait a commencé à s’embourber dans des préjugés et des statistiques exagérées.
Les questions sont devenues inquisitrices.
Au début, ils posaient des questions qui semblaient mieux comprendre ma situation.
Ensuite, on aurait dit plutôt qu'ils essayaient de me piéger. J'avais l'impression d'être à la barre des témoins subissant un contre-interrogatoire.
Le médecin m'a interrogé sur mon partenaire :
- Quels sont ses sentiments sur tout ceci ?
- Cela fait cinq ans que je suis avec le même homme, et il soutient à 100 % les décisions que je prends concernant mon corps. »
Puis, il a dit :
- Et dans le futur, si vous changez de partenaire ? Que se passera-t-il si cette personne veut des enfants ? » et...
Je n'ai pas vraiment su comment réagir car je comprenais que ce docteur me disait que je suis censée ignorer tout ce en quoi je crois si mon partenaire exige des enfants.
Je lui ai donc répondu de ne pas s'inquiéter pour ça.
Ma position sur la maternité a toujours été le sujet de conversation du premier rendez-vous.
Il m'a demandé ensuite de réfléchir sur « les regrets que je pourrais nourrir dans vingt ans », comme si je n'y avais pas pensé.
Je lui ai dit :
- D'accord. Si je me réveille un matin et je réalise : 'Tu sais, j'aurais préféré prendre une autre décision à l'époque. Le fait est que je n'ai renoncé qu'à une des façons de devenir parent. Je n'ai jamais eu besoin de la biologie pour fonder une famille de toute façon. »
Et je préférerais gérer ça à n'importe quel moment, plutôt que de me réveiller un matin et comprendre que j'ai eu un enfant que je ne souhaitais pas vraiment, ou que je n'étais pas prête à élever.
Dans un cas, je suis la seule personne concernée.
Dans l'autre, cela affecte aussi l'enfant, son développement, son bien-être, et on n'a pas de droit de jouer avec la vie humaine.
Le docteur m'a expliqué alors, pourquoi personne n'allait approuver cette procédure - et certainement pas lui - en raison d'un concept appelé « Paternalisme médical » qui lui permet, étant mon prestataire de soins avisé, de prendre des décisions pour moi, fondées sur sa perception de mon meilleur intérêt, indépendamment de ce que moi, patiente, souhaite ou crois.
Il profite de cette occasion pour sortir et discuter de mon cas avec mon chirurgien potentiel.
À travers la porte, je l'entends me décrire comme une petite fille.
Je me suis sentie si injuriée, j'ai voulu me défendre.
J'ai voulu expliquer clairement à chacun de ces prestataires de soins que la manière dont ils me traitaient était méprisante et sexiste, et que je n'avais pas à l'accepter.
Mais, j'ai encaissé. J'ai ravalé tous mes mots durs, serré les dents et à la place, j'ai répondu à chacune de leurs condescendantes questions et déclarations.
J'étais venue là pour recevoir objectivité et soutien.
Au lieu de cela, je me suis sentie rejetée et réduite au silence, et je me détestais à cause de ça.
Je détestais le fait que je permettais aux gens de me manquer de respect de façon répétée.
Mais, c'était mon unique chance.
Ce fut une consultation parmi les nombreuses consultations auxquelles j'ai dû me rendre.
À un moment, j'ai rencontré jusqu'à six médecins en une seule heure.
La porte vers la salle d'examen évoquait la porte d'une voiture de clown.
Voici mon médecin principal, et voici son collègue, et le directeur du service.
C'était comme si je leur demandais de me contaminer avec la varicelle, au lieu de... je ne sais pas... obtenir une méthode contraceptive.
Mais, je n'ai pas vacillé.
J'ai persévéré, et j'ai finalement convaincu l'un d'eux d'autoriser la procédure.
Alors que je suis en train de signer les formulaires de consentement, de recevoir les piqûres d'hormones et de régler les derniers détails, mon médecin secoue la tête en signe de désapprobation :
- Vous changerez d'avis ! »
Je n'avais jamais vraiment compris à quel point cette société s'accroche à ce rôle, avant de traverser ces épreuves.
J'ai subi, en première ligne, de manière répétée, l'incapacité des gens, qu'ils soient fournisseurs de soins, collègues ou étrangers, leur réelle incapacité de faire une séparation entre moi, la femme, et moi, la mère.
J'ai toujours cru qu'avoir des enfants était le prolongement de la féminité, pas sa définition.
Je crois que les valeurs d'une femme ne devraient jamais être déterminées par le fait qu'elle ait ou non un enfant, car c'est la dépouiller de son identité d'adulte en tant que telle.
Les femmes ont cette capacité incroyable de créer la vie mais affirmer que c'est leur finalité, revient à affirmer que leur existence toute entière est un moyen pour une fin déterminée.
Il est si facile d'oublier que les rôles que la société nous confère sont bien davantage que de simples titres.
Qu'en est-il du poids qui les accompagne ?
De la pression pour se conformer à ces standards ?
Des peurs associées au fait d'en douter ? Et des désirs que nous ignorons pour les accepter ?
Il y a de nombreux chemins vers le bonheur et l'épanouissement.
Ils paraissent tous très différents, mais, je suis convaincue que chacun d'eux est pavé du droit au libre arbitre.
Je souhaite que les femmes sachent : votre choix d'accepter ou de renoncer à la maternité n'est, en aucune façon, lié à votre valeur ou à votre identité en tant qu'épouse, en tant qu'adulte, ou en tant que femme.
Il y a, sans l'ombre d'un doute, un choix derrière la maternité, et c'est le vôtre, et le vôtre uniquement.
Écrit par : Arthur | 04/02/2018
Une belle preuve que c'est la société qui se mêle de choses et de décisions qui devraient rester privée
Écrit par : L'enfoiré | 04/02/2018
8ème cérémonie des Magritte du cinéma. Les nominés des films sont "Chez nous", "Dode hoek", "InSyriated", "Noces", "Paris pieds nus" en font partie.
And the winner is: "InSyriated".
Mais les Magritte, dits par le Cactus cela devient
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/207154483.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2018
L'enfoiré
La fougue des blogs demeure et vous en êtes le maître
Écrit par : C'est Nabum | 05/02/2018
Bonsoir Nabum,
Faites gaffe, je vous suis de très près...
Je ne manque jamais de faire un tour sur Nabum, le bonimenteur de Loire. :-))
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2018
passage et lecture rapide ...
"l'imagination est plus importante que le savoir" ... quelle belle phrase, surtout dite par albert :-)
pour le reste j'ai l'impression désagréable de voir mon corps et mon esprit disséqués et passés à la moulinette !-))
A+
Écrit par : nono le simplet | 06/02/2018
Salut Nono,
A réfléchir:
Un "Saint drôle" n'est-il pas mieux qu'un drone qui perd ses seins. :-))
Écrit par : L'enfoiré | 06/02/2018
VIDEO. "Vous n'aimez pas les blagues" : le clash entre Baffie et Angot sur le plateau de "On n'est pas couché"
Nouvel échange tendu sur le plateau de l'émission "On n'est pas couché", diffusée sur France 2, samedi 10 février. Laurent Baffie était l'invité de l'émission pour faire la promotion de son livre humoristique Mes petites annonces drôles, poétiques et franchement limites (Kero). Alors que les chroniqueurs échangeaient sur les nombreuses sorties sarcastiques de l'animateur, Christine Angot s'est indignée de cette tendance à "l'humiliation".
Laurent Baffie s'est vivement défendu, jusqu'à s'en prendre directement à la chroniqueuse. "Je pense que vous n'aimez pas les blagues, que vous n'aimez pas les comiques, lui a-t-il lancé. Acceptez l'image que vous pouvez renvoyer."
La suite de la passe d'armes coupée au montage
Visiblement, la passe d'armes ne s'est pas arrêté là et une partie de leur échange a été coupé au montage. "Quel dommage d’avoir coupé mon embrouille avec Angot, ça aurait vraiment mérité d’être diffusé même si ce n’était pas très bon pour elle", a tweeté Laurent Baffie, après lui avoir envoyé une autre pique en parlant de "Moi folle et méchante" pour faire référence à la chroniqueuse.
https://www.francetvinfo.fr/economie/medias/video-vous-n-aimez-pas-les-blagues-le-clashe-entre-laurent-baffie-et-christine-angot-sur-le-plateau-de-on-n-est-pas-couche_2605628.html
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2018
PE remarque qu'on ne peut plus rien dire sans créer une polémique dans ce monde de bonheur en prévoyant un JT en 2025.
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cafe-serre?id=2310478
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/278627505.2.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 13/02/2018
Paul Jorion avait reçu un message d'un troll qui lui demandait de manière furieuse "pourquoi parlait-il dans sa vidéo et écrivait-il sur son blog?"
"Chair à canon pour la fortune d'autocrates"
https://www.pauljorion.com/blog/2018/07/20/chair-a-canon-pour-la-fortune-dautocrates/
La question n'est pas idiote.
On me l'a posée et je me la suis posée aussi.
Quand on m'apporte un commentaire qu'il soit virulent ou passionnel, j'y réponds sans aucune censure.
Quand il s'agit d'insultes, je réponds.
Quand il dévie vers du racisme gratuit, je réponds en annulant le commentaire s'il n'est pas catégorisé comme "acceptable".
Comme Paul, très souvent, l'adresse pour répondre à un commentaire plus ou moins virulent est fausse.
Bien sûr, écrire un blog, c'est un passe-temps intellectuel personnel que je conçois sous forme de journal.
C'est aussi une manière de rassembler les informations qui sont souvent distillées dans la presse au jour le jour pour correspondre à l'actualité et donc diffusées de manière disparate, sans parfois y trouver de liens entre elles.
Un journal permet d'observer l'évolution des choses dans le temps.
J'ai des sujets de billets éclectiques puisque je suis curieux de beaucoup de choses.
Ces informations à quoi servent-elles?
A moi-même donc mais ensuite, à ceux qui le veulent les partager et peut-être en discuter.
Aucune propagande dans mon esprit.
D'ailleurs, il n'y a pas que les articles, il y a aussi les commentaires qui sont pompés ailleurs et qui suivent parfois une autre voie.
Je n'ai plus rien à prouver. Mon temps d'activités fébriles est passé.
Les choses ne vont pas ni mieux ni plus mal dans le monde que par le passé.
Elles sont différentes.
Celui qui n'a pas de passé, n'aura pas plus d'avenir.
Alors de deux choses l'une,
- ou il faut parler de manière très négative de notre temps au risque que, défaitiste, plus personne ne lève le petit doigt pour le comprendre,
- ou alterner cette négativité avec le positivisme en l'agrémentant d'humour qui pourrait passer par toutes les formes jusqu'à faire semblant que je n'ai rien compris.
Si le fond est plus important que les formes, j'ai pourtant ajouté très vite toutes les formes de médias touchant au son et à l'image.
En fait, tout le monde veut/peut comprendre ce qu'il a envie de comprendre s'il y a réfléchi.
Le bonheur n'est pas universel.
Il est surtout personnel.
S'il est partagé, c'est tant mieux, mais ce n'est pas garanti.
Les idées et idéologies ne seront jamais totalement identique d'individu à individu.
Non, tout ne va pas mal pour tout le monde.
Certains y trouvent même un grand intérêt à ce que les choses aillent mal.
Par sadisme? Par masochisme?
Peut-être par les deux.
Mais aussi parce qu'il faut des pompiers, des assurances pour contrer les mauvaises passes et les surprises.
La provocation est parfois la meilleure façon de faire réagir.
Prêcher le faux pour faire dire le vrai, peut-être une autre forme.
Le pseudo "L'enfoiré" ou sa forme en verlan de "Eriofne" ne change pas grand chose.
Il n'a pas été choisi pour le seul plaisir d'être, mais parce qu'un jour, le surnom m'en avait été donné.
Les blogs comme Paul le constatait, il y a un certain temps, n'est plus dans les priorités de contacts et de transferts d'informations.
Les réseaux sociaux comme Facebook ont cassé les blogs dans leur substance par des tweets ou des "J'aime".
D'autres comme Snapchat ont déjà remplacé Facebook chez les jeunes. (liste: https://www.webmarketing-conseil.fr/liste-reseaux-sociaux/ )
Un tweet va vite pour lire et va vite pour commenter.
Quelques forums résistent encore mais jusque quand?
Les billets de Paul donnent des liens de son blog vers Facebook, Tweeter, Google+, LinkedIn, Shares....
Je ne le fais pas pour la seule raison de ne pas jouer le harceleur en y envoyant un lien vers mes élucubrations de manière quotidienne.
"Ceux qui se ressemblent, s'assemblent", dit-on.
Cela peut être vrai pour rester toujours "cool".
Mais la physique de l'électricité nous rappelle que ce ne sont que les pôles inverses qui s'attirent.
Les différences de caractères ont aussi un intérêt à chercher à voir le monde de manière différente à condition que le respect même humoristique pour chacune des parties de sa manière d'être, soit présent.
Sans cela pas de contacts possibles.
Nous sommes à l'age de la citoyenneté comme le dit notre souverain pour suivre celui du traitement de l'information et de la communication en espérant que chacun y comprenne les finalités.
Aujourd'hui, plus que hier, il vaut mieux penser plutôt que croire n'importe quoi et n'importe qui.
Le savoir donne du pouvoir.
Le pouvoir apporte l'argent.
L'argent se complète souvent par le sexe.
Écrit par : L'enfoiré | 20/07/2018
Thomas Gunzig dit que tout est une question d'étiquette:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/02/1061908278.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 07/11/2018
"Les yeux rouges" de Myram Leroy
Il s'appelait Denis. Il était enchanté.
Nous ne nous connaissions pas. Enfin, de toute évidence, je ne le connaissais pas, mais lui savait fort bien qui j'étais.
Une jeune femme reçoit un message sur Facebook. C'est l'amorce d'un piège suffocant à l'heure du numérique, quand la fatalité n'a d'autre nom qu'un insidieux et inexorable harcèlement.
Dans ce roman âpre, où la narratrice ne se dessine qu'au travers d'agressions accumulées, de messages insistants, où l'atmosphère étouffante s'accentue à mesure que la dépossession se transforme en accusation, Myriam Leroy traduit avec justesse et brio l'ère paradoxale du tout écrit, de la violence sourde des commentaires et des partages, de l'humiliation et de l'isolement, du sexisme et du racisme dressés en meute sur le réseau.
https://www.babelio.com/livres/Leroy-Les-yeux-rouges/1150612
Écrit par : L'enfoiré | 02/09/2019
Quand on est quelqu'un(e) dans le domaine public, il faut rester encore plus en arrière-plan et ne pas prendre Facebook ou Tweeter comme outils de conversations gratuites.
Elles ne sont jamais gratuites pour tout le monde.
Être harceler au téléphone, sur Internet ne peut se résoudre que par une coupure nette et franche sans chercher à tergiverser en se laissant dépasser par les événénements
Comme il est dit à la fin du livre: Les réseaux sociaux ont le bon côté que sur Internet personne n'est à l'abri et au retour du bâton sur tout quand le sexisme s'en mêle.
Écrit par : L'enfoiré | 02/09/2019