20/01/2018
Mes dernières pensées sont pour vous
"Ce sont vraiment mes dernières pensées ou, si vous préférez, mes dernières maximes. Et c'est à vous que je les destinais comme un signe d'amitié reconnaissante pour m'avoir supporté depuis si longtemps. Bien qu'aucun notaire n'ait apposé son cachet sur ce petit livre, vous pouvez le considérer comme un testament n'ambitionnant que de vous léguer quelques sourires. Dans le meilleur des cas, vous y trouverez un brin de raison cueillie à la faveur d'une promenade tout au long d'une vie dont, quoiqu'il arrive désormais, personne ne pourra prétendre qu'elle fut courte. Ainsi, ai-je eu le temps de chercher sous les turpitudes et la méchanceté, ces occasion d'en rire que préférait Beaumarchais aux tentations d'en pleurer. Bref est devenu mon adverbe favori depuis que, comme les collégiens d'aujourd'hui, j'ai dû 'compacter' ma matière grise. Bien sûr la concision exclut les nuances et rend tricardes les périphrases. Mais que de clarté en plus et d'hypocrisie en moins. J'aime les formules qui s'écrivent plus joyeusement et se retiennent plus facilement. J'aime économiser les mots. J'aime ciseler un axiome jusqu'à ce qu'il ait l'air d'être un proverbe volé à la sagesse populaire. Ma plus grande fierté serait que l'on attribue une de ces pensées à quelqu'un qui n'en est pas l'auteur mais auquel on reconnaît beaucoup plus de talent qu'à votre serviteur".
Ainsi, commençait le livre de Philippe Bouvard.
J'avais déjà eu l'occasion de capter plusieurs citations de ses livres précédents dans mon autobiographie "L'envie dans le regard".
Cela prouvait probablement que nous avions quelques similitudes, si pas aptitudes identiques dans la manière de penser. Ce qui suit va peut-être ajouter une nouvelle couche.
Le livre est conçu comme un glossaire alphabétique de mots que Philippe Bouvard développe de manière tantôt hilarante, tantôt acerbe, mais jamais dénuée de vérité et de bon sens, ce qui constitue un régal pour celui qui s'arrête après la lecture de chaque phrase.
Le lecteur critique des livres, le Professeur Dan, en avait repris quelques réflexions sur son blog.
J'en ai sélectionné la plupart et j'en ai ajouté d'autres qui me paraissaient tout aussi intéressantes personnellement.
A la mode d'autrefois: Qui vole un œuf vole un bœuf. Et, faute de recette pour les cuisiner ensemble, s'en va dîner au restaurant. (p. 9)
Comme on fait son lit, on se couche. A moins d'avoir du personnel de maison (p. 9)
L'exactitude est la politesse des rois et l'impolitesse des horloges. (p. 10)
Les glorioles sont à la gloire ce que les marioles sont aux héros (p. 11)
Animaux: L'oiseau est le plus égoïste des animaux qui vole sans passager (p. 17)
Argent: La différence entre les gouvernants et une gouvernante, c'est que la seconde ne dépense pas plus d'argent qu'elle n'en n'a. (p. 27)
Art: Depuis un demi siècle, il ne jetait rien à la poubelle. Aujourd'hui, il est l'un des plus grands collectionneurs d'art moderne. Un tuyau à refiler aux éboueurs (P. 29)
Avec des sens: Sans les maladies mentales, on douterait très souvent que l'homme ait un cerveau (p. 34)
Sans l'invention du téléphone mobile, on serait obligé de parler avec des gens qu'on a invité à dîner (p. 34)
Cinéma: Les gens heureux n'ont pas d'histoire. Donc pas de films, pas de romans. Pauvres gens (p. 41)
Cocus: L'avantage du ménage à trois, c'est qu'il y en a toujours un disponible pour répondre au téléphone quand les autres sont occupés. (p. 43)
Culture: Preuve qu'on peut tout acheter sauf la culture : elle est le seul luxe de certains pauvres. Et, pour les nouveaux riches, elle dépasse rarement l'épaisseur d'un vernis. (p. 47)
Enseignement: Dans mon enfance, le certificat d'études primaires garantissait qu'on savait lire et écrire. Son équivalent est aujourd'hui le doctorat en lettres. (p. 49)
Le bilinguisme est la possibilité de baragouiner simultanément deux idiomes accordés à des jeunes gens qui ne s'expriment pas encore couramment en français. (p. 50)
Espérance de vie: Mourir très vieux donne plus de temps pour désespérer de l'espèce humaine et pour voir disparaître ceux qui font mentir l'optimiste statistique. (p. 55)
État: Compte tenu du nombre d'actes et de propos prohibés par les lois accumulées, on gagnerait du temps et on économiserait du papier en n'affichant plus que ce qui est permis. (p. 59)
Famille: Sa diminution progressive qui tient de moins en moins compte des enfants à charge, a fait entrer le quotient familial dans l'arsenal des contraceptifs (p. 63)
Femmes: Il n'y a, le plus souvent, d'autre différence entre une beauté et une femme quelconque que l'idée qu'on s'en fait (p. 67)
La femme puise dans le Rimmel son énergie faux cils (p. 67)
Baiser la main d'une femme diminue de moitié le risque d'être giflé (p. 68)
Les femmes coquettes le sont autant qu'à la fin du XIXème siècle mais avec beaucoup moins de vêtements (p. 68)
La lumière est le second coup dur porté - après la nature - aux femmes laides (p. 69)
Les reines de beauté doivent abdiquer à la première ride (p. 69)
Dieu a donné la beauté aux femmes pour leur faire oublier les inégalités (p. 69)
Fisc: Heureux les pauvres qui sont assurés de pouvoir au moins léguer à leurs enfants, le désintéressement et l’honnêteté (p. 64)
Gastronomie: La gastronomie, composante de la culture, est un alibi de goinfre. (p. 73)
Genre humain: De nos jours, la réussite sociale réside moins dans la reconnaissance du talent que dans la comptabilisation des efforts déployés pour faire croire qu'on en a. (p. 82)
Idées générales: Est-ce par inadvertance ou par hypocrisie qu'on dit toujours "à bientôt" à des gens qu'on ne souhaite jamais revoir et que généralement on ne reverra jamais ? (p. 85)
Cessons de regarder de travers ceux qui marchent droit dans une autre direction. (p. 86)
Journalisme: Le sport : une actualité entièrement fabriquée par l'homme dont les dates ainsi que les lieux sont connus plusieurs mois à l'avance et dont les journalistes rendent toujours compte avec les mêmes mots. (p. 96)
L'actualité est ce dont on ne parlait pas hier, qu'on n'évoquera plus demain et qu'on ne mentionnera aujourd'hui que s'il n'y a pas plus catastrophique. (p. 98)
Justice: Les droits de l'homme feront un sacré progrès le jour où une loi définira le maquillage féminin et la chirurgie esthétique comme des tentatives d'escroquerie. (p. 100)
Contrairement aux femmes, c'est pour signifier qu'il n'est pas d'accord que l'avocat enlève sa robe. (p. 100)
Littérature: Le philosophe donne son avis sur tout quand il n'est pas parvenu à le vendre. (p. 105)
Médecine: La vocation du proctologue remonte à son premier suppositoire (p. 116)
Mort: La mort, châtiment suprême des hommes qui n'ont commis d'autres crimes que de vivre. (p. 119)
La décomposition des corps a au moins le mérite de garantir qu'on n'aura plus à faire aucun effort physique dans l'au-delà. (p. 119)
On ferme les yeux des morts pour leur éviter le triste spectacle de la ruée des héritiers chez le notaire. (p. 120)
L'expression "pauvre mort" s'explique par le montant des droits de succession. (p. 121)
Les écologistes, opposés à l'éradication des platanes sur le bord des routes, soutiennent que c'est la vitesse qui tue et pas les arbres. On pourrait en dire autant des armes qui ne donnent jamais la mort sans que les hommes appuient sur la détente. (p. 128)
Nature: On parle d'un mois d'automne comme d'un vieux séducteur : il a beaucoup plu... (p. 128)
Politique: Le commerce doit ses succès à la clientèle; la politique, sa mauvaise réputation au clientélisme. Dans les deux cas, on est souvent trompé sur la marchandise. (p. 135)
On appelle transition démocratique la passation de pouvoir entre un dirigeant inconsolable de s'en aller et un successeur qui n'a reculé devant rien pour prendre sa place. (p. 140)
Professeurs: Les nouveaux grands-parents ont moins de choses à enseigner à leurs petits-enfants que ces derniers n'en ont à leur apprendre. (p. 145)
Religions: S'ils ont respecté le vœu de chasteté, les ecclésiastiques qui dissertent de l'amour ne connaissent ce dernier qu'à travers les confessions. C'est-à-dire les ratages des modestes et les exagérations des vantards. (p. 147)
Le bon côté de ceux qui ne croient pas au paradis, c'est qu'ils n'ambitionnent pas d'envoyer ceux qui ne pensent pas comme eux en enfer. (p. 149)
Sciences: L'homme a créé l'intelligence artificielle quand il s'est avisé qu'à l'état naturel il ne serait jamais très futé. (p. 155)
Ce que l'homme est parvenu à savoir de l'homme tient déjà davantage du miracle que de la science. (p. 156)
Sexe: À quelle utilisatrice des sex-toys pourrait-on faire croire aujourd'hui que voilà à peine un siècle la bonne vieille machine à coudre était mise à l'index parce que ses trépidations excitaient la libido des petites mains ? (p. 161)
Il y aurait moins de célibataires si le plaisir solitaire n'était pas aussi efficace. (p. 163)
Tout le monde grimpe tellement sur tout le monde qu'on se croirait revenu à l'époque des pyramides. (p. 166)
Si: Si le pire n'est jamais sûr, le meilleur est la moins certaine des hypothèses. (p. 173)
Si j'avais été une femme, j'aurais vécu très confortablement de mes charmes. Sauf qu'aujourd'hui, je ne trouverais plus de clients que dans les rues mal éclairées. (p. 178)
Société: Un bon mot peut être considéré comme réussi lorsqu'il fait sourire les dix premières secondes et donne ensuite à penser. (p. 184)
C'est parce que l'hypocrisie revient moins cher que la matière plastique qu'on recense beaucoup plus de faux-culs que de fessiers postiches. (p. 187)
Sur moi-même: Je n'ai pas été plus intelligent que les contemporains que j'ai parfois distancés, j'ai été un peu plus rapide. (p. 195)
J'aime ma langue maternelle d'un amour incestueux. Ce qui parfois engendre des enfants mal formés. (p. 197)
Je n'ai pas assez de courage pour ne plus rien faire (p. 197)
Je m'accuse d'avoir cherché la reconnaissance d'une société à laquelle je refuse mon estime (p.197)
On me situe à droite. Ne serait-ce que parce que je ne suis pas à gauche et qu'on ne serait être nulle part (P. 197)
J'aime le paradoxe parce qu'il permet de dire tout, son contraire et n'importe quoi (p. 198)
Le temps que ceux qui avaient raison de ne pas m'aimer dénonce l'abondance des mots et la pénurie de pensées, j'étais déjà passé à la phrase suivante (p. 198)
J'aurai atteint très tard - trop tard - la majorité intellectuelle. Longtemps, j'ai boudé les exégètes, délaissé les mises en perspective. Aujourd'hui, je m'en délecte comme si j'avais remplacé le café par le jus de crâne (p. 199)
La mémoire n'est pas trop mauvaise mais elle est devenue sélective. Par exemple, je ne me souviens absolument plus des bons mots des autres (p. 200)
J'ai renoncé à tirer les ficelles quand j'ai vu la tête des pantins (p. 201)
Je préfère un mensonge rassurant à une vérité angoissante et le silence aux propos de tous ceux qui ne sont pas de mon avis (p. 201)
Ma mission ici-bas n'était pas impossible mais je suis assez fier après quelques décennies de pouvoir dire 'mission accomplie' (p. 201))
Télévision: Grâce aux émissions culturelles, les mots sont souvent plus savants que ceux qui les emploient. (p. 205)
Travail: La politique anti-chômage ressemble au tango : un pas en avant, deux pas en arrière mais toujours trop de monde sur la piste. (p. 213)
On appelle supérieur hiérarchique (en insistant sur le qualificatif) les quidams dont seule la hiérarchie explique la supériorité. (p. 214)
Vie de couple: La sagesse populaire qui professe qu'il faut choisir entre être heureux en amour et avoir de la chance au jeu semble oublier que la vie de couple est une loterie. (p. 219)
Vieillesse: L'avantage du très grand âge réside dans la disparition quasi quotidienne des gens qu'on n'aimait pas. (p. 221)
Jadis, quand un vieillard racontait toujours la même histoire, on le soupçonnait de gâtisme. Aujourd'hui, on se félicite qu'il n'ait pas Alzheimer. (p. 224)
Voitures: Au départ, le symbole de toutes les libertés. A l'arrivé, l'incarnation de toutes les contraintes (p 127)
Plus d'attente à la porte du garage lorsque l'auto aura été définitivement remplacé le vélo (p. 127)
La nouvelle société sera en place le jour où il y aura autant de voitures sans chauffeur qu'il y avait jadis de chauffeurs sans voiture (p. 130)
Qu'est-ce que le politiquement correct aujourd'hui d'après Nicolas Vadot?
Biographie de Philippe Bouvard (88 ans) Auteur de plus de 60 livres. Fils unique, issu d'un père catholique dont le père abandonne sa mère le jour de son accouchement, après lui avoir volé ses bijoux, et d'une mère juive d'origine alsacienne qui est opticienne de métier. Sa vocation d'écrivain naît à huit ans lors de vacances avec sa mère et son beau-père quand il croise sur La Croisette, Jean Cocteau. Il croit que l'écriture apporte la fortune. Il lance son premier journal de lycée, 'Schola 44' dans lequel il publie des éditoriaux et des nouvelles. Après avoir échoué trois fois au baccalauréat, il entre à l'École supérieure de journalisme de Paris. Quand la direction s’aperçoit qu'il se fait rémunérer par ses camarades pour rédiger des devoirs à leur place, il est renvoyé après quelques mois avec l'appréciation « n'est pas doué pour le journalisme mais réussira dans les professions commerciales ». Les étapes suivantes passent par la presse écrite, la radio et la télé avec « Le Petit Théâtre de Bouvard », qui a permis de révéler de nouveaux humoristes devenus vedettes aujourd'hui et les « Grosses têtes » qu'il a présenté avec son rire qui le secouait de la tête aux pieds et vedettes que je ressorts de l'ombre du temps quand elles y sont entrées définitivement. Mariée depuis soixante ans, il ne parle jamais de celle qui partage sa vie, Colette Savage, la mère de ses enfants..Il avoue "Je ne l'ai pas été un mari modèle, mais je suis souvent loin. Je ne suis pas trop encombrant. Pour finir avec plaisir, nous devons laisser du temps au temps. Je vois peu de moi. J'essaie de prendre soin de profiter des petits-enfants de mes enfants.”
Épilogue
Cher Philippe,
A tous les romans, quand il y a un prologue, il faut toujours qu'il y ait aussi un épilogue.
Je ne pense pas que votre livre soit le dernier.
Vous disiez dans votre prologue "Ma plus grande fierté serait que l'on attribue une de ces pensées à quelqu'un qui n'en est pas l'auteur mais auquel on reconnait beaucoup plus de talent qu'à votre serviteur".
Alors imaginons... Je dis bien, imaginons, que ce soit vraiment le dernier roman.
Dans les "Petites annonces" de Laurent Baffie, il y a une annonce qui nous concerne "Corbeau belge vend papier à en-tête pour lettres anonymes".
Je pense avoir trouver une solution qui vous amuserait....
Et si c'était un Belge?
Et si on greffait une grosse tête française
sur un petit corps surréaliste belge?
Nous verrons la semaine prochaine, ce que cela pourrait devenir
Eriofne,
Publié dans Actualité, Blog, Inclassable & People, Intimisme, Livres, Parodie et humour | Lien permanent | Commentaires (9) | Imprimer
Commentaires
Oups, le texte est de Bouvard pas de toi :-) :-) :-)
J'avais cru que tu stoppais tes publications du blog :-)
Cela voudrait dire que l'on ne pourra plus lire ta prose ?
Cordialement,
Écrit par : Raymond | 21/01/2018
Répondre à ce commentaireBonsoir Raymond,
13 ans déjà depuis le premier billet...
Parfois, je cède la main à quelqu'un d'autre.
Il y a quelques perles dans ce bouquin de Bouvard.
Mais je ne fais pas la promo de son livre...
C'est en effet, l'invité surprise du jour.
Comme le critique de livres avait fait le plus grand travail de recopie, je n'ai plus qu'à y ajouter quelques maximes plus en relation avec celles que je préférais.
La semaine prochaine, notre surréalisme en contre partie.
Ensuite un billet discussion de confrontation entre deux points de vue: une lectrice et moi-même
Si un jour, tu as une envie d'écrire quelque chose sur un sujet qui te botte... on en parle. c'est avec plaisir que ...
Écrit par : L'enfoiré | 21/01/2018
Bouvard …..je ne sais pas ce que tu vas en faire mais tu t’attaques à un pilier de cynisme.
J’aime énormément son esprit d’une vivacité extrême mais j’ai un peu de mal avec l’homme.
C’est un hyperactif et un boulimique certainement pour fuir une angoisse existentielle.
Pour moi, ce n’est pas un homme qui s’amuse…..incapable de passions à part ses voitures et l’argent .
Mais çà c’est une soif de pouvoir !
Il dégage beaucoup d’amertume : « Pour arriver à 62 ans de mariage, il faut envisager le couple, la famille comme une petite entreprise plus que comme un lien amoureux. Nous avions, Colette et moi, des projets en commun, des enfants, des maisons. «
Et n’oublie pas qu’il dit aussi : » Mais le pire, vous savez, c’est que je suis passé à côté de la vie. Je ne me suis octroyé aucune de ces plages de réflexion que certains s’accordent. J’étais toujours dans l’action. La fuite en avant. »
Écrit par : Léopodine | 22/01/2018
Répondre à ce commentaireC'est ce que j'aime en lui: son cynisme.
Toutes ses maximes peuvent faire un sujet de dissertation pour le bac, comme disait l'éditeur.
Comme j'ai expliqué les citations avaient déjà été choisies par un critique littéraire, mais j'en ai ajouté d'autres.
Hyperactif et boulimique du travail.
Pour fuir une angoisse existentielle?
Absolument pas. Il s'est bien marré avec ses copains des Grosses Têtes.
Oui, on peut aimer son travail bien fait et prendre son pied avec lui comme une véritable passion.
Trouver la bonne formule, le bon algorithme, le plus simple possible ne se trouve pas immédiatement et nécessite un travail de tous les instants pour en arriver à faire un minimum minimum d'effort pour l'utilisateur à la recherche de l'essentiel en supprimant le "nice to have".
Pourquoi l’amour dure trois ans
Tant pis pour les romantiques ! Selon les lois de la biologie, l’amour est un processus chimique de courte durée. Dans son dernier ouvrage, "Petits Arrangements avec l’amour", Lucy Vincent, neurobiologiste, explique comment chacun de nous peut s’en accommoder… et prolonger la vie de son couple.
Un ouvrage iconoclaste et abondamment commenté, dans lequel elle détaille la mécanique biologique du coup de foudre. Elle poursuit aujourd’hui ses recherches sur la programmation génétique des rapports humains.
- Vous dites que l’amour n’est pas un cadeau du ciel, mais un mécanisme du cerveau vieux comme l’humanité. Aujourd’hui, sommes-nous toujours marqués par ce schéma amoureux ?
- Oui, car ce mécanisme est ancré dans nos gènes, c’est un programme génétique. Le comportement amoureux est né, chez l’homme, de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. Dans un monde où seuls les plus forts survivaient, il fallait protéger les bébés. Pour survivre, l’enfant a besoin de deux parents. Car un parent tout seul ne peut à la fois le surveiller, l’abriter, aller chercher à manger et se défendre contre les prédateurs. Or, le seul phénomène qui puisse obliger les deux parents à rester unis est l’amour. C’est un processus par lequel deux adultes, mâle et femelle – aujourd’hui, ce pourrait être deux mâles ou deux femelles, l’homosexualité entre tout à fait dans mon discours –, se trouvent merveilleux. Non seulement au point de vouloir rester ensemble, mais aussi d’être mal quand ils sont séparés. L’alchimie cérébrale qui se produit alors crée une addiction et les rend aveugles aux défauts de l’un ou l’autre : elle leur permet de rester ensemble pour la survie de l’enfant.
- Mais comment ce programme génétique commun peut-il pousser tel homme vers telle femme, et inversement ?
- On pense qu’il existe des facteurs de complémentarité que notre cerveau cherche inconsciemment chez l’autre. Le rôle des odeurs a été mis en évidence. Elles traduisent des informations génétiques concernant le système immunitaire. Le raisonnement est le suivant : si j’ai un système immunitaire qui me protège de tels germes et mon partenaire un système immunitaire qui le protège de tels autres germes, notre enfant disposera d’une vaste gamme de défenses immunitaires. Mais si je prends quelqu’un qui a le même système que moi, mon enfant sera plus faible. Des expériences ont montré qu’un individu préfère quelqu’un qui a un système immunitaire très différent du sien. Les odeurs nous aident donc inconsciemment à choisir notre futur partenaire.
http://www.psychologies.com/Couple/Vie-de-couple/Amour/Interviews/Pourquoi-l-amour-dure-trois-ans
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2018
Oui tout est chimique et échappe finalement à la raison.
Mais comme pour tout ......rien n'est tout à fait blanc ni noir.
Le but premier d'une attirance est probablement la reproduction et le maintien de l'espèce mais comment expliquer toutes les autres attirances?
Celles de personnes de sexes identiques , celles de personnes plus âgées et donc plus en age de procréer?
L'amour dure 3 ans mais l'ocytocine est responsable de l'attachement.
Pourquoi trompe-t-on son mari ou sa femme avec un autre partenaire.
La médecine est loin d’être une science exacte et aucune explication rationnelle ne peut expliquer le comportement humain.
La recherche du plaisir est probablement aussi forte que la programmation et modifie certainement pas mal de trajectoires!
Écrit par : Leopoldine | 22/01/2018
Répondre à ce commentaireComment expliquer les attirances?
C'est une question piège.
Philippe Bouvard se trouve parmi les personnages people. Alors jouons dans ces mêmes eaux.
Je viens de lire quelques bribes de l'histoire de Alain Delon dans les journaux people.
Il a tout connu, tout vécu.
Les femmes tombaient en pâmoison devant lui.
Ses parents ont divorcé quand il avait 4 ans.
Du coup, il voulait se marier pour la vie avec une femme.
Il vit actuellement seul, sorti du monde et de son époque qu'il hait.
Il n'a pas peur de mourir...
Ce sont aussi ses dernières pensées pour son public.
Brigitte Bardot lui jette des fleurs "par contumace" en disant "« On est les deux derniers monuments historiques du XXème siècle encore -vivant! »
Oui, mais, il lui faut une petite dernière pour la route.
Peut-être un film avec Juliette Binoche....
Tout à coup on le voit au bras de l'ex de François Hollande, Valérie Trierweiler.
Qu'est-ce qu'on dit alors?
The show must go on?
Pour les journaux "Ici Paris" & Co, ce sont des nouvelles qui valent de l'or en barre.
Les midinettes écraseront une larme.
La question finale était: "Et si on greffait une grosse tête française sur un petit corps surréaliste belge?"
En fait, "expliquer l'attirance, c'est bien, tu mourras moins bête, mais tu mourras quand même"
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2018
FR3 Présente : Les années Bouvard: Le rire et l'impertinence
37 ans de "Grosses têtes"
Réussite d'un autodidacte avec une carrière d'une longévité exceptionnelle.
Pionnier de la télévision. Homme de presse et de radio avec un styele décoiffant dès la fin des années 50
https://www.programme-tv.net/news/tv/222364-pourquoi-il-faut-absolument-regarder-le-documentaire-de-france-3-consacre-a-philippe-bouvard/
Écrit par : L'enfoiré | 04/01/2019
Répondre à ce commentaireAujourd'hui, 90 ans au compteur de Philippe Bouvard
Son dernier opus: "Quand j'ai commencé à broder, les haricots avaient encore des fils… 35 ans de chroniques"
"Philippe Bouvard, petite taille et grosses têtes"
« Je me regarde vieillir attentivement, avec curiosité, comme si c’était un autre… Je suis persuadé qu’il faut déployer le maximum d’activités, continuer à voir des gens. La vie vaut d’être vécue jusqu’au bout, pour peu que l’on ait encore la santé, ce qui est mon cas. Ce n’est pas toujours facile, j’entends et je vois moins bien. Mais je m’en accommode, parce que je suis beaucoup aidé et entouré. À part ça, je ne souffre de rien. Je conserve le moral. »
suite à l'adresse:
https://www.agoravox.fr/actualites/medias/article/philippe-bouvard-petite-taille-et-219691
Écrit par : L'enfoiré | 06/12/2019
Répondre à ce commentaireLes Années Bouvard (France 3) : Philippe Bouvard : "Je considère cette émission comme mon album de famille"
16/07/2021 - Pour les 90 ans de Philippe Bouvard, Mireille Dumas revient ce soir sur France 3, sur la longue carrière d’un journaliste qui a révolutionné la télévision. Rencontre avec cet impertinent de talent.
- Que vous a inspiré ce documentaire ?
- Philippe Bouvard : Je me demande si Mireille Dumas n’a pas exhumé des séquences encore jamais diffusées, tant il y a de passages dont je ne me souvenais absolument pas. En tout cas, on ne pouvait pas faire mieux qu’elle pour évoquer quelques décennies de fantaisie. Car c’est quand même ce qu’il ressort quand on regarde ce qu’elle a sélectionné. Je considère cette émission comme mon album de famille. Ce que je voudrais poser sur la table du salon.
- Il fallait être sacrément culotté pour interviewer Alain Delon en équilibre sur un trapèze, ou Léon Zitrone sur un fauteuil de dentiste…
- Culotté. C’est le mot que je me suis répété continûment en revoyant tout cela. Déjà, en mettant volontairement mes interlocuteurs dans une situation déstabilisante. Puis dans ma façon, très gentille, de poser les questions. Plus c’était insidieux, plus j’avais le sourire. D’autant que lorsque j’ai commencé, les gens ne se méfiaient pas.
- Qui sont, aujourd’hui, vos héritiers télévisuels ?
- Stéphane Bern, qui ne se cache pas d’être l’un de mes fils spirituels. Thierry Ardisson, sauf pour les questions intimes qu’il pose. Cela ne faisait pas partie de mes curiosités, du moins, sur le plateau. Je ne dis pas que je ne me renseignais pas en dehors ! (Rires)
https://www.programme-television.org/news-tv/Les-Annees-Bouvard-France-3-Philippe-Bouvard-considere-cette-emission-comme-son-album-de-famille-4625815
Écrit par : Allusion | 16/07/2021
Répondre à ce commentaireÉcrire un commentaire