14/07/2025
Le virus du voyage
En juin 2010, j'avais écrit un billet avec le titre "Pourquoi partons-nous en vacances ?". Il avait été écrit l'année où l'éruption du volcan Eyjafjallajökull en Islande avait provoqué d'importantes perturbations du trafic aérien en Europe en raison d'un nuage de cendres propulsées par les vents dominants, qui avaient entraîné la fermeture de nombreux aéroports et l'annulation de milliers de vols pour les voyageurs. Il me semble intéressant de le ressortir de sa boîte à souvenirs dans la catégorie "L'été léger". Je l'ai envoyé tel quel sur agoravox.fr pour voir s'il tient encore la route.
Avant d'aller plus loin, c'est la fête nationale en France.
...
La réponse de ChatGPT
ChatGPT n'existait pas à l'époque. C'est donc intéressant de lui ai posé la même question:
- Pour découvrir le monde. Explorer d’autres cultures, paysages, langues et modes de vie. Voir de ses propres yeux ce qu’on a seulement lu, vu ou imaginé. Élargir ses horizons et remettre en question ses habitudes.
- Pour se retrouver soi-même. S’éloigner de la routine, du stress ou des pressions quotidiennes. Prendre du recul sur sa vie, réfléchir, ou simplement se recentrer. Se reconnecter à soi, à la nature ou à une forme de spiritualité.
- Pour créer des liens. Voyager en couple, en famille ou entre amis pour renforcer les relations. Rencontrer des personnes d’autres cultures, échanger, apprendre. Partager des souvenirs communs, construire des histoires ensemble.
- Pour l’aventure et le défi. Sortir de sa zone de confort. Relever des défis personnels (marcher le chemin de Compostelle, faire un trek, voyager seul….Se sentir vivant à travers l’inconnu.
- Pour apprendre. L’histoire, la géographie, la cuisine, les langues… Se confronter à d’autres façons de penser, d’organiser la société. Apprendre par l’expérience directe.
- Pour fuir (parfois). Échapper à un quotidien pesant, une rupture, une lassitude.
- Rechercher un nouveau départ, même temporaire.
- Nous partons en voyage pour nous ouvrir, nous transformer, nous reposer, nous défier, ou nous émerveiller. En quête de sens, de beauté, de rencontres… et souvent un miroir tendu vers nous-mêmes.
- Bien sûr que ta réponse est assez bancale. Une réponse philosophique, sociologique et écologique s'impose.
- Le voyage, dans une perspective philosophique, est souvent envisagé comme une expérience existentielle. Échappée hors de soi conformément à l'existentialisme de Montaigne, de Nietzsche. Voyager, c’est sortir de son cadre familier, de son chez-soi, pour rencontrer l’Autre et se confronter à l’inconnu. Montaigne écrivait : « Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d’autrui. ». Nietzsche associe le voyage à la transvaluation des valeurs : une manière de se libérer des conformismes pour créer ses propres perspectives.
- La finitude révélée. Le voyage met aussi en évidence notre finitude : on ne peut tout voir, tout comprendre, tout être. Cette tension nourrit à la fois l’émerveillement et le désir incessant de mouvement, que Pascal associait à l’intranquillité de l’homme incapable de rester en repos. La sociologie du voyage se situe entre distinction, mobilité et consommation
- Un marqueur social selon Bourdieu. Voyager n’est pas neutre. Le choix des destinations, le type de voyage signalent des positions sociales et des habitus.
Un week-end à Lisbonne avec Airbnb ne signifie pas la même chose qu’une retraite yoga à Bali ou une croisière sur le Nil. - Mobilité comme injonction néolibérale. Le voyage contemporain est souvent intégré à l’idéologie de la mobilité permanente. Etre mobile, c’est être moderne, libre, adaptable tandis que rester sur place, c’est être "immobile", "provincial", voire "arriéré". Dans ce cadre, le voyage devient une obligation sociale douce : il faut partir, voir le monde, “vivre des expériences” sinon, on serait "passé à côté de sa vie".
5. Le tourisme comme industrie culturelle. La généralisation du voyage, surtout touristique, répond à une logique marchande : production d’expériences standardisées, marchandisation du “local” et du “pittoresque”, homogénéisation des imaginaires par Instagram et TripAdvisor.
6. L'écologie du voyage est un paradoxe contemporain dans l’Anthropocène. Le tourisme est l’un des secteurs les plus polluants au monde. Avion, croisières, infrastructures hôtelières, pression sur les ressources locales : tout cela génère des externalités écologiques massives.
Paradoxe se retrouve quand nous voyageons pour “aimer la nature”, “découvrir l’authenticité” mais les voyages contribuent à détruire ce que nous cherchons à admirer.
7. Éco-anxiété vs. désir de mouvement. Beaucoup vivent une tension morale :
Comment continuer à voyager sans aggraver la crise climatique ? D’où la montée du slow travel, du voyage local, du voyage en train, et même du renoncement volontaire au tourisme international (notamment dans certains milieux militants).
8. Le voyage est un besoin humain à réinventer.
La vraie question n’est peut-être plus « Pourquoi voyage-t-on ? », mais plutôt :Comment voyager aujourd’hui sans répéter les logiques de domination, de consommation et de destruction ?
En avril 2010, le nuage de cendres provoqué par l'éruption du volcan islandais Eyjafjallajökull avait entraîné la fermeture de centaines d'aéroports en Europe.
Cela ne s'est jamais reproduit.
En 2013, un film avec le même nom que le volcan en avait été créé avec un scénario original et humoristique. "Pour Alain et Valérie, un couple divorcé, c’est une catastrophe. S'ils veulent arriver à temps au mariage de leur fille dans un petit village de Grèce, ils devront faire la route ensemble quitte à se supporter".
Ce qui a empêché de voyager en avion ou dans un autre moyen de transport, ce fut un autre problème : la santé et le Covid dans les années 2020-2022. On faisait à cette époque des "Voyages immobiles".
Aujourd'hui, ce ne sont plus les avions qui posent problèmes, mais les drones.
Ce jeudi soir, le 28' sur ARTE (clic), se posait la question de voyager en avion pour son prix ou en train, pour être plus écologique.
podcast .
Vendredi, le JT répondait aussi à la question du choix du voyage entre l'avion ou le train. Le train avait, parait-il, augmenté son utilisation de 50%.
Je reprends ci-après quelques idées originales de mon billet de 2010 pour les réactualiser en 2025.
Le billet original de 2020, publié ce weekend sur agoravox.fr, avait reçu près de 500 visites quelques commentaires plutpot désabusés auxquels j'avais répondu.
- Chercher dans l'aventure plutôt que de trouver le but à destination, qui lui n'était pas toujours agréable, écrivais-je en 2020.
- Cela peut exister encore aujourd'hui mais les grandes vacances de juillet et août se sont réduites. On passe des vacances toute l'année. Dès qu'il y a un weekend, un pont dans l'agenda, l'aventure du voyage ne se prépare plus. Internet le propose automatiquement. Il n'y a plus qu'à choisir, qu'à chercher les meilleurs prix en tenant compte de la relation entre le prix et les performances et à cliquer.
Les premiers congés payés de 1936 sont bien loin. Ils sont rappelés aux dates anniversaires, mais on ne les prend plus comme références.
La mer, la campagne et la montagne ne sont plus là que pour apporter un décor. Les cultures des endroits de vacances, on s'en fout. Le point de départ et la destination sont les seules préoccupations.
La philosophie du voyage par la "téléportation" s'est accentué.
Les espaces sidéraux, en font partie.
Elon Musk s'en occupe et vise Mars.
Les grèves, les retards des trains sont toujours là.
Le low cost des avions font oublier qu'il faut diviser les bagages dans la soute et dans les cabines. Aux Etats Unis, il ne faudra plus se déchausser avant l'embarquement. Il faut aller toujours plus vite et la sécurité des détecteurs s'est accrue dans l'ère des nano-secondes, du jet-lag et du décalage horaire. Le voyageur assume les risques et a déjà introduit ses notices dans ses papiers de voyage.
Les crash des avions sont relativement rares. Celui qui s'est produit en Inde est presque incompréhensible. Est-ce un hasard ?
Il a trouvé une explication qui en appelle une autre : technique ou erreur humaine .
Cela correspondrait-il au Start-Stop de la voiture moderne qui se met en Stop automatiquement pour diminuer la consommation ? L'avion n'est pas encore automatique et autonome surtout au décoçage.
Le réel rejoint-il la science fiction de la physique quantique ?
Le court-termisme de nos entreprises, de nos politiques est passé dans nos vacances. On n'achète plus de guide touristique. On peut acheter un casque virtuel pour avoir une appréciation de ce qu'on pourrait voir sur place.
Part-on en voyage cette année ? Est-ce tellement nécessaire de se poser cette question ? Le changement d'air est trop fort. C'est la question du "où" et du "comment" qui se pose.
"Comment vivre sans avions" ?. Il y a des écolos qui ont pensé établir des quotas de 4 ou 5 voyages en avion par avion.
Heureusement, on oublie vite les dégâts écologiques de l'avion. Meubler les temps libres pendant le vol se passent en mangeant la collation, en regardant la petite vidéo sur les écrans.
Toujours plus loin. Toujours plus vite... Là, pas vraiment.
L'épisode supersonique du Concorde s'est terminé sur un crash. Et aucun avion n'a pris la relève.
C'est plus top sur les sièges VIP, mais...
On avance, on avance, on avance C'est une évidence On a pas assez d'essence Pour faire la route dans l'autre sens
Notre dépendance vis-à-vis de l'avion est trop grande pour oser dire "non" à l'avion. DHL véhicule toujours par avion. Malgré les rares accidents, rien ne permet actuellement d'imaginer des alternatives efficaces surtout quand il faut passer les océans. En avion, à 10 kilomètres d'altitude, on compte les trous d'air quand la boisson servie se renverse sur les genoux.
Alors, voyage ou pas voyage? Est-ce être Star ou pris dans le Trekking qui subsiste dans les esprits ? Non. Est-ce le goût d'aller voir ailleurs si l'herbe n'y était pas plus verte? Pas vraiment, non plus. On veut du soleil.
Les vacances, on les a méritées, disait l'un des vacanciers. Les vacances de Pâques, c'est sacré, ajoutait le suivant. On s'impose un autre timing, à un autre tempo au retour de ses vacances. On hypothéque déjà pour le suivant et reprendre le collier. Une pause forcée? Pas du tout.
La dissociation de la route et du voyage par l'abstraction de tout ce qui faisait le plaisir, a été la première approche de la fiction de Star Trek.
Le dicton "La route, c'est ma liberté" est aussi bien passé de mise. La voiture, tout le monde en a une. Les routes sont à la merci de l'abondance, du moindre accident, de la moindre panne, de la moindre incartade de sortie de route non prévue pour nous plonger dans des bouchons dès les premiers rayons du soleil.
"L'art du voyage" de Alain de Botton ne consiste plus qu'en milles et en Milestone, avec un minimum d'étapes, des endroits de passage qui n'auraient plus d'attraits. C'est le train qui laisserait encore une chance au voyageur de voyager non stressé.
En voiture, il faut oublier les kilomètres le plus agréablement possible. Préparer ses vacances, c'est se tourner, les mois qui précèdent, vers Internet, chercher l'hôtel, trouver l'itinéraire le plus court pour atteindre l'objectif. Le moins encombré potentiellement... faut pas rêver.. Rêver avec les pieds en éventail sur le sable chaud avec le soleil au zénith et le ciel bleu pour témoin.
En route, le GPS est le guide obsessionnel de conception adapté aux circonstances. Il va à la recherche du parcours le plus court. Il s'en fout de ce qu'on voudrait voir ou même éviter. Il a un programme intransigeant. Un œil fixé sur lui, les changements de paysages ne sont plus que des lignes sur écran plat et large sans relief. Seule la destination importe et les transitions sont devenues éphémères que l'on postposera lors d'un autre voyage.
Le voyage, c'est, tout simplement, du temps perdu pour les "vraies vacances".
Emprunter les petits chemins de campagne, ce sont des détours. Qu'est ce qui l'arrêtera à un endroit plutôt qu'un autre? Un château pour l'exotisme de l'histoire, un endroit pour les enfants, des prix de séjours hors concurrence, une publicité bien faite... Pour ceux qui ont de la famille à l'étranger, la question de savoir où aller ne se pose même pas.
Tout reste bon pour attirer le toutou, le toutou, le touriste.
Demain, ce serait encore mieux si c'était dans l'heure, la minute suivante.
Ce n'est que lorsque nous sortons de l'autoroute que le voyage commence. Avant cela, on peut parler d'un long tunnel, d'un non-lieu que la téléportation nous aurait fait éviter.
Il est vrai que rien ne ressemble plus à une autoroute qu'une autre autoroute avec ses stations service, ces restoroutes, en suivant les mêmes signes et symboles pour nous diriger vers "cette" destination.
"Lieux de passages obligés plus que plaisirs du voyage. Des non-lieux, sans âme, sans liens culturels communs" disait Marc Augé. Il permet de redonner sa position et de dire "encore x kms" à parcourir en donnant le nombre de bornes kilométriques sans autre mention de lieu. Un temps pour recharger la batterie des voitures électrique. Ensuite, vite la sortie de l'autoroute pour qu'on puisse enfin profiter de ces "putains" de vacances tant attendues pendant lesquelles, il faut en avoir pour son argent.
A destination, au moins, on pourra recréer son chez-soi dans le microcosme de l'hôtel ou autour de la piscine de celui-ci. Dans l'enclos de la chambre, le ghetto de l'hôtel, on pourra rire haut et fort. Faire comme chez soi. Espérer manger comme chez soi...
Les gens du coin ont leur vie et leur langue qui forment le bouchon du champagne en "All Inclusive" que le service d'un serveur débouchera en échangeant d'un petit pourboire.
La vidéo de la Tour penchée de Pise que l'on redresse avec sa tête en avant plan sera peut être lancée immédiatement sur Facebook avec le Smartphone pour mettre au courant le maximum de personnes de son voyage idyllique.
La règle dans un avenir plus ou moins lointain sous l'angle écologique ira à l'économie. L'idée de l'austérité à la cote de la mode.
L'aventure se rencontre surtout quand on ne s'y attend pas, au détour d'un chemin banal à souhait et sans effort. Il suffit parfois de lever la tête ou de la baisser au raz des pâquerettes dans une Histoire d'un autre temps.
Vu la saison, peut-être vous préparez-vous à l'exotisme en chambre? Les livres sont nombreux pour compléter les points de visite de ce séjour dans les plumes. Mais, la "belle aventure", elle, ne commencera que sur le terrain du couple.
Alors, pour être complet, il reste les professionnels et des "obsessionnels du voyage".
Olivier de Kersauson écrivait en substance dans son jeune temps: "Aujourd'hui, on ne voyage plus: on se déplace comme des représentants en cravate et bonnet de bain. On ne compte que sur la cure de soleil. On est soumis au voyage. Dans le voyage, je crois à un "état de disponibilité" du voyageur dans une joie profonde et enfantine à cingler vers l'ailleurs pour rentrer dans le décor à pas comptés et sans appartenance quelconque. Voyager ce n'est pas être témoin, mais du plaisir pour servir la beauté du monde. La fin du voyage en mer, c'est la fin de la fête. Le voyage reste sans souvenirs, mais juste des impressions".
L'aventure métaphysique de la découverte ne se retrouve plus que chez ce genre d'aventuriers de l'extrême et qui vendent encore du rêve à crédit par ricochet dans des films ou des livres comme le fait Antoine.
La dématérialisation du voyage et du savoir s'est radicalisée en feuilletant le grand livre du monde par l'intermédiaire de Google.
Le touriste d'avant était un messager, un colporteur de nouvelles, toujours curieux de tout.
Le touriste d'aujourd'hui s'est démocratisé et par là, s'est désensibilisé pour se transformer en objet de rendement. Payé au "juste prix", le voyage s'est se dédouaner et responsabiliser avec une absence de la vie active au bout d'un tunnel.
Les agences de voyage n'ont des contacts avec les clients comme confirmation de leur bon choix après avoir déjà réservé en "Last minutes".
Le dépaysement et l'exotisme ne sont plus que des arguments de vente surannés.
...
Le virus du voyage.
Le voyage est un virus comme un agent infectieux nécessitant un hôte, souvent une cellule, dont les constituants et le métabolisme déclenchent la réplication.
Personnellement, j'ai choppé la mutation de l'un des virus qui n'avait pas de nom mais dont je n'étais pas l'initiateur. C'est ma mère qui l'avait lancé en allant à la côte d'Azur. J'y ai été invité en plusieurs étapes.
En 1961, je prenais l'avion pour la première fois dans une vol inaugural en Corse. Rien à voir avec les vols en avion d'aujourd'hui. Un voyage en avion était presque luxueux par rapport à aujourd'hui "Avec la Sabena, vous y seriez déjà". J'ai connu une série de DC avant les Boeing. A cet âge, j'ai connu les trous d'air avec une joie non partagée avec les passagers. Pour chaque trou, je lançais un "encore" intempestif qui semblait leur déplaire.
C'est bizarre que je me rappelle encore des noms de lieux de la Corse où je suis passé alors que certains points de chutes plus récents n'ont plus leur place détaillée dans ma mémoire. Très vite, je finissais par prendre l'avion comme on prend le bus. Dans la suite, au travail, cette peur inexistante aidait. Il n'aurait pas été question de dire "je ne prends pas l'avion parce que j'en ai peur" quand j'allais à Londres ou ailleurs.
J'ai eu un collègue qui a été en Australie pour un benchmark avec le retour à la fin de la semaine. Il avait écrit ce billet "Odyssée en boomerang" avec un humour non dissimilé.
Pendant mes études, j'avais reçu une formation de langues mortes dans les bagages : le latin d'abord, le grec ensuite qui n'était pas celui d'aujourd'hui. Le grec m'a servi pour la lecture l'alphabet. Le latin était sensé m'apporté une orthographe des mots sans fautes. Les pays de ces langues mortes ont fait partie de l'histoire d'Ulysse, de l'Odyssée "Les mythes de dieux grecs de L'Iliade (1-2) et de L'Odyssée (2-2). Ils m'ont donné le fil conducteur dans un tempo en remontant l'histoire. Rome, la Grèce avec ses îles, la Turquie, l'Egypte,... L'histoire me passionnait. Le guide quand il y en avait un, jeune, je le suivais de près en notant des bribes de son explications.
Puis, j'ai élargi mon champ de vision et mon horizon à la recherche d'aventure d'outre océan, d'outre-Atlantique, chez les Atlantes qui supportent le monde sur leur épaule jusqu'aujourd'hui avec la divinité Donald.
Dans mon "À propos", j'écrivais "Voyages : les pays qui me sortent de mes habitudes, ont ma préférence pour revenir raconter ce que j'y ai ressenti. A la suite de ce goût des escapades, Passionné d’égyptologie".
Il y a 20 ans que j'ai écrit cet "à propos". La jeunesse et la semi-jeunesse m'avaient imposé de l'écrire ainsi de manière intuitive. A cette époque, j'avais visité plusieurs endroits et je me foutais complètement de l'hôtel et de qui était mon hôte. Plusieurs billets dans la catégorie "Voyages" de ce site. Je suis devenu plus vintage, plus lent aussi. Retraité, j'ai rendu le temps au temps. Mon horizon s'est rétrécit. A la recherche de plus de confort, mon épouse et moi retournons plus souvent aux endroits que l'on a aimé. A la retraite, le prix et l'agent n'ont plus vraiment la même signification dans un monde devenu réellement un village.
Ce qui suit est destiné aux plus de 60 ans ou de 70 ans. Les autres n'ont pu connaitre ce qui se retrouve dans mon bagage à souvenirs.
Comme tout gosse dans sa jeunesse, j'ai été aussi avec les parents à 100 kms de chez moi, à la côte belge, à Blankenberge plus précisément. C'est là que j'ai appris le commerce et la valeur des choses. Dans le sable, je creusais un trou pour créer un magasin de fleurs en papier de toutes les couleurs que j'avais créé moi-même à la main. Pour permettre de les payer à mes jeunes clients potentiels, il y avait les poignées de coquillages. Je suis sûr que ce principe d'échange n'existe plus. Pas de couchette dans les trains d'alors. Pour aller en Italie, j'ai emprunté les filets à bagages pour dormir.
J'ai été dans une colonie de vacances. Cela ne m'avait pas plu et on était venu me rechercher. Beaucoup plus tard, j'étais de l'autre côté de la barre à jouer au moniteur avec les petits et cela semblait marcher comme "maitre" attitré.
Pierre Perret a dû les connaitre.
Aujourd'hui, je me contente de deux déplacements en vacances par an.
Le premier, à Stresa, j'en ai parlé est déjà dernière moi en juin en voiture.
Le second en septembre, en avion.
Dans mon entourage, plus vintage que moi encore, beaucoup de séniors ne partent plus en vacances.
- "Mieux vaut voyager plein d'espoir qu'arriver au but" disait l'écrivain anglais Robert Louis Stevenson.
- "On ne voyage pas pour voyager mais pour avoir voyagé.", Alphonse Karr
- "Le vrai voyage, c'est d'y aller. Une fois arrivé, le voyage est fini. Aujourd'hui les gens commencent par la fin.", Hugo Verlomme
- "On mesure le bonheur d'un couple à leurs photos, et les photos se prennent pendant les vacances ; sans les photos de vacances, on ne pourrait jamais prouver qu'on a été heureux.", David Foenkinos
-
"Ce n'est pas la destination mais la route qui compte.", proverbe gitan.
Que vous souhaiter, alors, pour terminer ce billet ?
"Bonnes vacances", "bon voyage", "bonne aventure" ou "bonne téléportation"?
A vous de me le dire.
Aujourd'hui, Désireless a 72 bâtons. En 2018, elle publia sur sa chaîne YouTube un documentaire intitulé "Un autre espace" sur la clef USB associée à Méditage/Relaxage.
Elle chante toujours "Voyage, voyage" mais dans nos souvenirs.
Allusion alias Eriofne de l'époque,
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Publié dans Actualité, Justice, Organisation, Parodie et humour, Passions, Psychologie, Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer
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Écrit par : All | 14/07/2025
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