Le bonheur d'être différent (02/06/2018)

0.JPGDans le livre "Nos intelligences multiples, Josef Schovanec, autiste d'Asperger, tente de nous faire entrer dans son monde de différences par rapport à notre société standardisée et normative qui ne donne pas une place pour la « biodiversité humaine ».

Le Syndrome d'Asperger se caractérise par des difficultés significatives dans les interactions sociales, associées à des intérêts spécifiques ou des comportements répétitifs, par l'absence de déficit intellectuel et de retard dans l’apparition du langage. (lien)

La standardisation des modes de vie et des façons de penser, plébiscitant notamment le diktat du QI, caricature l’intelligence et détermine faussement nos chances de réussite.

Pour Josef, le bonheur est ailleurs !

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Longtemps tenu en marge de la société, en tant que philosophe et passionné de voyages, Josef nous prouve que le bonheur n’est pas intrinsèque à cette hyper-normalité prônée par les systèmes en place.

Ses rencontres sur les chemins de ses incessantes transhumances à travers le monde, l’ont convaincu qu’il existe une pluralité d’intelligences différentes en commun, déployées dans le domaine des mathématiques, des langues secrètes, des profondeurs d’Internet.5.JPG

Le 30 mars, le jour de l'autisme, il était invité à la radio  podcast.

Le lendemain, il s'était rendu au Bois de la Cambre à Bruxelles pour participer à l'opération "chaussettes bleues".

4.JPGJe l'y avais rencontré avec grand intérêt.

Il termine son livre en écrivant : "De cette longue parénèse, le temps de faire résomption est advenu en affirmant que nul autre que J.R.R.Tolkien ne saurait mieux l'énoncer : "Garder à l'esprit que les choses furent conçues pour demeurer personnelles et afin de créer des joies privées, non point pour des expériences scientifiques, ni dans l'espoir d'avoir un quelconque public. De ce fait, elles ont pour défaut d'avoir tendance, trop affranchies qu'elles furent des critiques extérieures, d'être 'trop jolies', d'être par trop phonétiquement et sémantiquement chargées sur le plan sentimental, alors que le sens fondamental est probablement trivial, dénué de substantifique moelle ou de la chaleur du monde qui exige les critiques" (A Secret Vices).

Dans son monde de l'étrange, j'ai tenté de sélectionner quelques phrases importantes au travers des six chapitres du livre de Josef. Certaines phrases ont parfois été reformulées pour être plus simples et donc plus courtes.

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Invitation dans l'univers de Josef

1. Lemme et vues introductives

De nombreux enfants sont écartés de l'école sur le seul fondement des résultats d'un test de QI, créé par Alfred Binet.

Howard Gardner apporte l'approche la plus constructive en tant que père de la théorie des intelligences multiples.

Charles Dickens décrivait l'autisme: "Nous sommes des reclus de nos habitudes, ayant eu notre lot de malheurs. Notre enthousiasme et notre esprit chevaleresque restent vivace dans un rêve plaisant plutôt que secoué par ses rudes réalités comme des alchimistes désireux d'extraire l'élixir de jouvence de la poussière et des cendres pour parvenir au réconfort dans les éléments les plus banals. Nous pouvons les faire advenir selon notre bon vouloir".

2. Que signifie être intelligent?

Sa racine indo-européenne tend vers l'aptitude à choisir des plantes médicinales. Ce que les langues slaves répercutent et associent aux termes 'pharmacie, 'médicament'.

Au sens littéral, l'intelligence est l'aptitude à comprendre un texte.

La conséquence fatale de l'Université française apporte la quasi-élimination ipso facto du profil humain à contrario de sa rivale allemande au profil autistique.

Un poste économique est plus corrélé à l'intelligence émotionnelle qu'à l'intelligence mathématico-scolaire.

3. Homogénéisation du monde

L'homogénéisation du monde apporte la lente mort de l'autre par les langues, les religions, le système politique et juridique, l'économie, les centres d’intérêts, des lieux de vie et de l'éducation.

L'être humain tend à attribuer aux étrangers des pouvoirs magiques par la superstition retrouvée dans les temps anciens.

Dans le calcul des niveaux de vie introduits dans les pays pauvres, le mythe doré de l'Occident repose sur la non-prise en compte des dépenses incompressibles.

L'idée de partir pour de longues vacances est rejetée parce que le pouvoir de se libérer de ses obligations parait l'apanage des nantis.

La chasse à l'oisif est identique en URSS, en Chine et dans un système capitaliste traditionnel. Appelé syndrome de Peter Pan, il crée une hostilité s'appuyant sur la jalousie du temps libre, la non-acceptation du droit à l'indifférence et l'obligation de vivre dans du standardisé.

La planète compte plus d'urbains que de ruraux qui deviennent des anormaux de province.

L’État providence est considéré à la pointe du progrès.

4. De l’existence d'autres univers

De l'existence d'autres univers naît la pluralité.

L'autisme a eu son instant de rupture par le terme "plurivers". Parmi les lieux les plus plaisants figurent ceux dont le sens du nom s'est perdu.

Il convient d'apprendre la toponymie des noms sacrés, pivots du monde, avant tout autre enseignement linguistique.

S'imaginer l'inconnu à défaut de l'habiter est un mécanisme humain universel sans le fétichisme qui pourrait être antithétique à l'autisme.

La vérité recherchée n'est pas dans le breuvage, mais en l'autiste en dehors du concept de "culte du cargo" des autres.

L'autiste est le citoyen avec une figure de Schtroumpfs ou dans le royaume de Harry Potter. 

Les livres de petits formats ne sont guère porteurs de rêve s'ils ne s'inscrivent pas dans une bibliothèque pour être réel dans laquelle on puise un savoir parfois totalement inaccessible à cause du camouflage comme gagne-pain universitaire dans des aphorismes particulièrement brefs de tendances étymologisantes voulue par Heidegger. 

Les univers linguistiques autistes sont aux antipodes de toute considération d'utilité. Tolkien, avec autodérision, a le "vice secret" de créer des langues à usage personnel pour décrire des lieux extraordinaires, in illo tempore, plus riches et intéressants que ceux où l'on est, à l'époque du numérique, par des éléments archéologiques matériels ou symboliques.

L'être humain est bâti par besoin de tendre à devenir autre.

Il faut vouloir vieillir avec sagesse contrairement à l'esprit européen où l'image du jeune dynamique occupe une place primordiale alors que le grand âge confère une deuxième identité en habitant un monde disparu préservé des secousses du temps.

Pour les "anormaux", le temps plus encore que le lieu n'est guère favorable.

Avoir le label "contemporain" ne veut rien dire sinon du "racisme chronologique".

Il existe des lieux de mémoire ne reflètent pas les priorités ou attentes du groupe social même universitaire.

Les historiens professionnels épluchent des archives pour accéder à un poste de pouvoir sans souffrir les difficultés du travail nécessaire de fourmis.

Les historiens idéologues tordent les faits dans un objectif donné.

Les historiens du dimanche sont ignorés ou raillés, à refléter encore moins le cours de l'histoire qu'il ne l'englobe.

Les historiens patentés ou de passion y perdraient dans une confrontation avec ceux qu'ils ne peuvent qu'exclure.

L'Université allemande classique a été un lieu le plus adapté à l'autisme et à son test d'autisme plus performant avec un goût d'antiquaire en donnant à un texte ancien un sens à partir de lui-même.

Il a connu son apogée à la veille de la Première Guerre mondiale et encore avec certains principes fondateurs du nazisme.

L'Université française n'aspirait qu'à mériter "l'esprit que tout le monde a" avec un principe de patience dans la solitude et un austère travail sur plusieurs doctorats successifs.

L'univers "mathématico-informatique" a été inventé par et pour les autistes comme Alexandre Grothendieck, refondateur de la géométrie algébrique, le montrait alors que l'informatique n'est pas apprise dans un cadre social structuré et que les interfaces graphiques généraient la source de mépris.

Le gnoticisme dissimule un monde caché, parallèle à celui de la plupart des humains avec des religions parfois diamétralement opposées au point que l'on ne peut manquer de s'émerveiller face à la survie de la religion. Il repose sur la conscience aigüe d'une situation catastrophique, désespérée sur le plan personnel ou collectif du fait d'une exclusion.

La vérité dans nos sociétés occidentales se déploie dans le cadre de la liberté de parole et requiert la permanente confrontation des opinions dont la victorieuse est tenue pour vraie et adoptée par tous.

5. De la mort de l'âme

Le décès des autistes passent inaperçus dans l'indifférence sans rite et sans participation comme critère rétrospectif.

Les vacances des non-autistes consistent à montrer des photos d'eux qui avec les réseaux sociaux acquièrent une dimension nouvelle plus importante que les vacances elles-mêmes. Ce qui détermine le choix de celles-ci et ce qui apporte la validation sociale par l'approbation d'autrui à posteriori.

L'être humain dépense une énergie considérable pour se tenir au courant de ce que les autres pensent ou disent de lui.

Cette attitude a toujours été valorisée par les puissants et les responsables de l'ordre social comme gage de conformité et de docilité. L'arsenal de ces derniers est impressionnant en maniant l'expression du devoir d'obéissance et en faisant miroité succès et richesses, en titillant l'ego.

Être un "nobody" est la pire des sentences de mort.

John Dewey prévoit les comportements impulsifs, le reflet des attentes sociales du groupe et la réflexion critique plus rationnelle ou plus morale.

Selon Michelle Dawson, les autistes sont haïs plus par le sentiment de haine, d'infériorité et de mépris que par l'exclusion pure et simple sous forme de l'ignorance.

L'empowerment des non-autistes est une solution à double sens entre l'extériorité de l'attribution du pouvoir et l'intériorité de sa réception qui, pourtant, prédomine.   

Pour l'autiste, cela correspond à un état en phase avec les attentes dont la guérison resterait bien mince dans le spectre de la biodiversité humaine.

Avec une probabilité supérieure pour les hommes autistes, un nombre d'exceptions de femmes autistes vivent en couple et ont des enfants.

Antithétique à la vie d'aventures, la vie de couple est synonyme de baisse de la créativité personnelle. Selon des études, le centre d'intérêt dominant serait l'ego, paniqué à l'idée de perdre la primauté ou la paternité d'une idée ou d'une invention. 

Les liens entre le monachisme et la religion en tant que phénomène social, ont été tendus.

Auparavant, vivre de manière recluse sans plaisirs de la vie collective ne pouvait que relever de l'acte transgressif proche de la sorcellerie.

Par son chef-d’œuvre "Orgueil et Préjugés", Jane Austen est vénérée par certains autistes alors que beaucoup ne comprennent pas les injonctions des parents et rompent leurs contacts avec eux.

Le temps de l'errance se produit dans une lutte inégale entre nomades et sédentaires qui l'emportent sans difficulté.

6. Épilogue

Il reste une énigme que Howard Garner se pose : Pourquoi la théorie des intelligences multiples ne fait-elle pas partie des savoirs communs pour être en phase avec les découvertes ?

Les mondes de l'autisme ne dureront pas éternellement puisque toutes les intelligences ne sont pas porteuses des mêmes prédispositions au milieu social ou à leur pérennité.

La performance la plus remarquable préfigure généralement à la fin de l'événement.

Le slogan syndical "poursuite de la grève par d'autres moyens", a un sens véritable de l'abandon de la grève.

La pensée sauvage est destinée à être démantelée à peine formée pour que la nouveauté naisse des fragments.

Josef parle de son livre interrogé

à "Entrer sans frapper"

podcastpodcast

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Josef présente des personnages autistes de l'histoire

 

Questions humoristiques au "Voyage en Autistan"

Les citations de Josef sont nombreuses

Il y en a une qui m'amuse particulièrement : "En Belgique, il y a plus d'autistes que de germanophones".0.JPG

Un commentateur écrivait à la suite de "Voyages en Autisan": "Si 'être normal' signifie de nos jours être un pur produit de la déshumanisation galopante, un cyborg lissé et superficiel, formaté par les valeurs du capitalisme et du techno-scientisme, je crois que moi aussi, je me sentirais bien plus légitimé, voire même plus sain d'esprit, de vouloir rester autiste... Respect, Mr Schovanec ! Surtout ne changez rien".

"J'essaye de les dessiner et passe pour une autiste. Comme à chaque fois que je sors mon carnet", disait Judith Forest.

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Réflexions du Miroir 

Avant la lecture de ce livre, je pensais que chacun pourrait avoir quelques caractères différents et les ressentir bien ou mal.

Après sa lecture, je pourrais me sentir encore un peu plus autiste philosophiquement mais sans l'être intellectuellement.

Un autiste n'a pas de filtre. Aucune hypocrisie n'est possible. Ce qu'il voit ou remarque, il le dit. Il a une intelligence mathématique très poussée sans faire intervenir les caractères humains des religions .

Il dit ce qu'il pense sans se soucier des implications.

La forme du livre est assez déstabilisante. On y parle de tout dans un melting pot sans queue ni tête parce qu'on ne peut s'intégrer dans les plans d'un autiste.

Le style dense se construit par de longues phrases qui font parfois perdre le fil et exige un effort d'attention soutenue pour son lecteur. Son écriture en arborescence donne l'impression de lire une page de Wikipedia qui pousserait le lecteur à sauter d'hyperlien en hyperlien pour descendre dans l'arbre de la pensée avec le retour à la case départ dans la phrase suivante.

Amusant de constater que quand j'ai commencé à écrire (et peut-être encore aujourd'hui...), je recevais le même reproche au sujet de la longueur de mes phrases. La réflexion de l'auteur tente de l'expliquer ainsi en remontant à ses sources.

Une société homogénéisée, standardisée est contreproductive à la création résume le fond de son livre.

"L'autisme est une philosophie" écrivait Bernard Duguet à la suite de la lecture du livre de Josef.

On pourrait confondre l'autisme Asperger avec le trouble de celui qui possède un Haut Potentiel Intellectuel.

Dernièrement, Bernard écrivait cet article "Ma vie de HPI". Ce n'est manifestement pas un autiste Asperger comme il m'en donnait la confirmation en écrivant qu'il ne l'était pas si je ne voulais pas être ridicule en faisant l'amalgame.

L'article "Haut potentiel et syndrome d’Asperger ou autisme léger" commençait pas la citation de Saint-Exupéry « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis ».

Bernard ne m'a pas enrichi que du contraire. Si le syndrome d'Asperger jouit d'une certaine sympathie dans son entourage, le HPI avec son défaut d'humilité notoire n'en jouit pas. Tout dépend de ce qui en est fait de la multitude de connaissances apprises, de diplômes, de technicités par après pour inventer le futur. 

Être différent c'est en principe ne pas suivre les modes pour ne pas ressembler à son voisin.

Ce n'est pas une sinécure de se caractériser pour devenir unique comme une véritable empreinte digitale ambulante.

La solitude qui en résulte, n'apporte pas nécessairement l'ermitage si elle s'associe à de l'empathie dont Josef semble en être emprunt.

L'ouverture d'esprit dont il fait preuve se manifeste avec ses interlocuteurs pour exister même avec des opposés de conceptions.

Cette manière d'être différent permet d'oser avec franchise, de ne pas se laisser prendre par un parti pris d'une politique préconçue, par des envies de béatifier à faire semblant par obséquiosité.

Le monde aime se retrouver ensemble pour réaliser les choses.

Ensemble, on est plus fort et on peut aller en principe plus rapidement à leur achèvement à condition de regarder dans une même direction malgré les différences.

Être différent, c'est être moins sensible à la propagande dans une fabrique du consentement, à la séduction et au côté émotionnel et ne pas aimer les parcours fléchés. C'est parfois aimer être la lanterne rouge d'un peloton imaginaire.

« Pour que je me retrouve en queue de classement, dans la position médiatique du pauvre malheureux qui va au bout malgré tout. [..] Les gens qui regardent les classements dans les journaux regardent quoi ? Les premiers et le dernier », disaient d'anciens coureurs cyclistes.

L'humour de Josef lui sert manifestement autant de manière de vivre en société que de matière nécessaire pour y être reconnu avec le pronom "on" indéfini.

Le film "Imitation game" présente Alan Turing comme un autiste Asperger mais comme il est dit, "Il n’a jamais été diagnostiqué comme tel. Hans Asperger n’a publié ses travaux sur cette forme d’autisme qu’en 1944 et bien des années après, ce syndrome soit connu. Il aurait fallu des témoignages de personnes qui l’ont côtoyé".

"Il ne peut pas y avoir d'amour, si on n'est pas soi-même et de toutes ses forces", écrivait l'écrivain philosophe italien, Italo Calvino dans le "Baron perché" de la trilogie "Nos ancêtres" (cf cette semaine).

C'est ici que l'on voit la différence entre la psychologie qui s'intéresse à l'individu qui ne se laisse pas dépasser par les événements et la sociologie qui parle de manière plus générale du genre humain souvent plus pessimiste.

L'autiste s'instruit avec les autres dans la solidarité et dans une sobriété raisonnée sans émotivité rencontrée chez les non-autistes politisés.

Le billet d'Alinéa "Vous êtes connes" expliquait cela mieux que je le peux avec force et conviction en écrivant "Quand vous êtes de gauche, vous lisez Mediapart ou Politis, et vous vous sentez bien informées ; quand vous êtes de droite vous lisez le Monde ou le Figaro, et vous vous sentez confortées".

Cela se reflète très bien sur les réseaux sociaux et dans les forums de discussions.

L'impression d'une approche sociale ou même amicale pour réunir les gens entre eux indépendamment de leur origine, de leur pays est vite ternie dans les faits.

On n'y débat pas vraiment. On y affirme ses positions en rejetant tout ce qui n'est pas sur la même onde de raisonnement.

L'impression de réussite sociale qu'apporte Internet est donc temporairement éteinte dès la première altercation de deux conceptions différentes ou qu'une montée en puissance dans la hiérarchie s'introduit dans le jeu de la société. Les barrières de langues empêchent aussi de dialoguer franchement et ouvertement.

Josef parle 7 langues et cela fait une autre différence avec la plupart des gens.

Internet aurait pu relier les intelligences humaines de la planète et s'est fourvoyé en se réduisant à un minitel évolué entre interlocuteurs qui ne savent plus se pifer.

L'intelligence multiple, le titre du livre de Josef

L'intelligence artificielle qui se pointe, se moque de la provenance d'une information ou de la tête de son interlocuteur.

Le documentaire "L'Homo Digitalis" parle de Japonais qui conçoivent une âme aux robots avec les règles de conduite shintoïstes.

Cet "Homo Digitalis" accepte et répond en s'adaptant à son interlocuteur sur n'importe quel sujet par l'intermédiaire de n'importe quelle langue choisie.

Avec lui, pas de problème pour exprimer ses différences, ses angoisses et pour poser des questions sur son entourage d'humains patentés sans s'entendre dire "tu es un con ou quoi ?" alors que cette réponse est monnaie courante sur les réseaux sociaux occidentaux qui ont pourtant la "liberté de penser" dans leurs gènes.

Cela ne veut pas dire que cela restera un palliatif à l'intelligence humaine qui devra rester responsable de ce qu'il pensera, dira, écrira, apprendra et programmera comme l'explique Luc De Brabandere podcast.

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Les informaticiens indiens qui vivent et travaillent en véritables diasporas chez les occidentaux, ont des relations de solidarité entre eux du type "gagnant-gagnant". Celles-ci existent naturellement depuis longtemps pour paraître à la bonne hauteur des services demandés par leurs employeurs et atteignent ainsi des niveaux de compétences inégalées.

Les Occidentaux ne se sont pas engagés par contrat avec un "outside help" mais avec toute une organisation en réseaux.

Les castes en Inde s'oublient dans ce cas pour faire bonne figure envers l'Occident. 

On apprend même que les animaux ont une intelligence qui échappe totalement aux humains et pourrait même mettre fin à la suprématie humaine.

Le jour où les humains apprendront leur langage, alors on pourra les voir d'égal à égal.

D'ailleurs, pourquoi peut-on avoir une envie de normalité ?

Parce que toute anormalité se ressent très amèrement par le risque d'exclusion ?

Parce que ne pas faire partie de la moyenne, est considéré comme une tare ?

Parce qu'il y a une peur du "melting pot" ? 

La réponse à ses questions et la description suivante est à prendre à plusieurs étages.

Bien sûr théorique avec des variantes notables qui ne se confirment pas nécessairement dans les faits. Cette théorie permet néanmoins d'envisager le cours d'une vie comme des sketches en caméras cachées tels que l'on voit dans le dernier film "Mon ket" dans lequel on peut distinguer différentes manières d'être et de perceptions de ce qui est normal ou pas en fonction de ses interlocuteurs.


Dans la prime jeunesse, il existe une volonté de spontanéité sans conscience, avec la reconnaissance de soi-même dans un groupe avec la volonté de recevoir de celui-ci, le feu vert pour en faire partie. Les petits ne se comparent pas encore entre eux par la couleur de la peau avec une notion d'être trop petit, trop grand qui donne des raisons très sensibles de se sentir mal à l'aise ou mal dans sa 'jeune' peau.

Les parents, encore à ces moments d'âge tendre, affirment leur autorité sur leur progéniture pour expliquer ce qu'il faut ou ce qu'il ne faut pas faire.

Le jeune s'encombre ainsi, progressivement, l'esprit de choses qu'il n'appliquera que rarement dans un monde hostile qui lui fera peur de ne pas être à la hauteur de que les autres attendent de lui. Ce qui engendre un temps de questionnement à se rendre compte des complexités par des frustrations.

A l'adolescence, il s'affirme en se rebellant et tend à résoudre seul ses quadratures du cercle en éliminant les "gêneurs" qui ne lui conviennent pas. 

1.JPGLes extrémismes les plus exacerbés, les plus divers s'affirment dans leurs manifestations négativistes et peuvent déjà donner du fil à retordre aux autres catégories d'âge.    

La période "pré-sénior" ou "sénior" apparaît lors du fondement de la famille ou d'une assurance au niveau de l'emploi qui apporte soit sérénité, soit fortune, soit désillusion.

Le confort, le cocooning, la recherche de stabilité deviennent les buts à atteindre pour assurer le futur. Le gauchisme des débuts se transforme dans les votes politiques pour des partis moins révolutionnaires ou qui le paraissent.

La période qui suit souvent appelée 3ème et 4ème âge n'aura peut-être plus rien à prouver et n'aura plus besoin de s'affirmer.

L'épargne d'une vie a permis en principe de l'assumer et de consolider une retraite espérée ou non.

Deux intervenants se sont ajoutés et se désolidarisent des idées de départ par :

0.JPGC'est le moment de céder la place, de passer la main au suivant dans une course relais, dans un nouveau cycle de vie.

"Même si tu as eu la sottise de te montrer, sois tranquille, ils ne te voient pas", disait Henri Michaux.

Il y a bien d'autres articles sur ce forum citoyen qui parlent de l'autisme en général et pas de celui d'Asperger.

Cette dernière forme est particulière. Elle se nourrit des idées des autres de manière proactive.

Rencontrer un interlocuteur qui a des idées ou des idéologies semblables aux siennes, rassure peut-être, mais elles n'apprennent rien d'original sinon à se réjouir ou râler ensemble.

L'introverti apprend de l'extraverti et vice-versa.

Avec un autiste, il n'y aura jamais cette situation

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Cette semaine, Thomas Gunzig avait un billet déprimé :podcast à la suite du drame à Liège touchant des policiers.

Il était télescopé par l'événement de la semaine précédente touchant un acte de policiers et que Fabrizio Rongione résolvait avec l'empathie comme seule voie vers la sérénitépodcast.

Quant au populisme, le terme qui désigne toujours tout ce qu'on n'aime pas et4.JPG dont on parle à toutes les sauces, c'est sous la forme de sketches du type de celui de Bruno Coppens que je l'envisage : podcast

L'autisme est une culture différente de concevoir la relation entre le temps et l'espace chère à Einstein qui disait que le temps que l'on s’octroie est inversement proportionnel à l'espace que l'on s'accorde.

Mais, c'est toujours un grand bonheur d'être différent et de surprendre les autres par sa différence.

Quand on sent l'été et les vacances qui approchent, tout change sans même le vouloir...

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Le film "Monsieur Je-sais-tout" est parfaitement dans la ligne.

Une blague est racontée dans le film.

Une petite souri va chez le psychiatre.

- J'aime un éléphant.

- De quel sexe, mâle ou femelle ?

- N'importe lequel, je suis normal, non ?





 

Eriofne,

 

26/5/2018: On peut aimer ou ne pas aimer Pierre Bellemare, mais sans être historien comme d'autres, il a été un excellent conteur dans ses livres dont chacun doit posséder un ou plusieurs romans dans sa bibliothèque.

Son côté "presse-purée" dans le Télé-achat ne m'a jamais intéressé plus de 5 minutes. Mais cela a construit une partie de sa richesse et de sa renommée.

En dernier dinosaure, avec une voie grave et posée, il racontait ses histoires du passé en radio ou à la télé et les transcrivaient ensuite dans des romans historiques dans lesquelles il exposait toutes les thèses potentielles avec un style clair, concis et une intelligence fine particulière, mêlée d'humour.

Une volonté d'être concret et visuelle mais sans images, en navigant dans l'histoire quand le fond avait plus d'importance que la forme. A cette époque, l'humain avait encore la primeur sur les médias dans lesquels nous sommes plongés et soumis aujourd'hui.

Ses obsèques ont certainement remué des souvenirs à plus d'un.

Une occasion d'en relire pour les vacances qui arrivent.

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31/5/2018: Hala Gorani s'explique sur sa manière de faire du journalisme sur CNN qui n'a rien à voir à ce qui se passe sur les forums citoyenspodcast

03/6/2018: Festival de l'environnement au Cinquantenaire

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04/6/2018: Tous différents

... avec des idées, des envies, des objectifs, des interprétations d'une même situation différente, le sujet majeur de cet article:

1. Kroll dans "Samedi d'enfer" récapitulait la semaine sous un angle humoristiquepodcast

2. Manon Pomme qui nous racontait son week-endpodcast

3. Le diesel, d'après les décisions d'une ministre bruxellois, ne serait plus utilisable à Bruxellespodcast0.JPG

4. Une BD Alt-Life qui pourrait expliquer tout cela en imagespodcast

5. Résultat de l'enquête belge "Noir-Jaune-Blues"podcast

 

6/6/2018: Les problèmes d'autisme en général que rencontrent les parents ne sont pas ceux dont parlait Josefpodcast

20/6/2018: Toerisme voor Autisme in Vlaanderepodcast

12/9/2018: Les autistes, un atout pour les entreprisespodcast
Le livre "Einstein, le sexe et moi" d'Olivier Liron, :podcast.

"La différence invisible" de Julie Dachez  Marguerite a 27 ans, en apparence rien ne la distingue des autres. Elle est jolie, vive et intelligente. Elle travaille dans une grande entreprise et vit en couple. Pourtant, elle est différente. Marguerite se sent décalée et lutte chaque jour pour préserver les apparences. Ses gestes sont immuables, proches de la manie. Son environnement doit être un cocon. Elle se sent agressée par le bruit et les bavardages incessants de ses collègues. Lassée de cet état, elle va partir à la rencontre d’elle-même et découvrir qu’elle est autiste Asperger. Sa vie va s’en trouver profondément modifiée. (lien)

13/11/2018: Olivier Liron était sur ARTE dans l'émission 28', pour présenter son livre: "Einstein, le sexe et moi": Podcast:podcast

27/11/2018: Quelques enregistrements de Josef Shovanec:

- Sur Simone Weil

- Sur Confucius

- Sur le Dieu de la Bible hébraïque

- Sur les peintures préhistoriques rupestres

- Sur Andhy Warhol

- Sur les Vala, ces magiciennes du grand Nord...

- sur l'Empereur Pierre II du Brésil

- Sur Esope

- Sur Bécassine

- Sur Jan Eskymo Welzl

- Sur Bede dit le Vénérable

- Sur Achille Talon

- Sur les ermites de l'extrême

...

26/11/2018: L'autisme Asperger, la différence qui en fait une forcepodcast 

14/1/2019: La rencontre d’un génie du 21e siècle avec Dieu
Daniel Tammet est considéré comme l’un des cent plus grands génies du XXIe siècle. À l’âge de trois ans, il est victime d’une crise d’épilepsie qui le fait, depuis, voir les nombres comme des formes, des couleurs et des textures. À l’âge de 25 ans, il est diagnostiqué autiste Asperger. Cette même année, il se fait connaître du grand public en récitant les 22.514 premières décimales du chiffre Pi. Ce génie des temps modernes se confie, dans son ouvrage "Fragments de paradis" (Les Arènes), sur sa rencontre avec la foi chrétienne. Une découverte de Dieu qui l’a aidé à sortir de sa dépression. podcast

8/4/2020: La crise du coronavirus pour un autiste:podcast

Chroniques de Joseph Schovanec

24/3/2022: Sylvie Sandeau Autiste asperger
podcast

0.jpg13/10/2022: Paul El Kharrat, autiste asperger interview au sujet de son livre "Bienvenue dans mon monde"
podcast

1/4/2024 : film "Le gout des merveilles"

Étrange personnage filiforme du nom de Pierre, dégingandé et rigide dans son immuable costume, au franc-parler et au débit vocal rapide et mécanique, il refuse d'être soigné et ne supporte pas qu'on le touche.

Louise découvre peu à peu que Pierre est un autiste Asperger plein de tics et d'angoisses, mais également un redoutable observateur et un calculateur prodige qui analyse tout à l'aide de son ordinateur.

3/4/2023; Journée de l'autisme. Tous les autistes ne sont pas Asperger comme Josef.

Le téléfilm "Tu ne tueras point" sur FR2

Ancien pénaliste de renom, Simon Marchand, n'a aujourd'hui plus la cote. Quelques années plus tôt, lors d'une affaire où il défendait une femme accusée de meurtre, il a entamé une liaison avec sa cliente et s'est laissé convaincre de son innocence alors qu'elle était coupable. Humilié sur la place publique, Simon a frôlé la radiation du Barreau et a divorcé de Leïla, la femme de sa vie et la mère de ses enfants, Zac et Flora. Depuis ce drame qui a fait dérailler sa vie, Simon vit seul et ne traite plus que des affaires sans envergure. Pourtant c'est bien en tant que pénaliste qu'il est sollicité par une femme pour défendre sa fille, mise en examen pour infanticide.

Elsa Sainthier est en prison depuis 18 mois, elle est mise en examen pour avoir noyé dans un fleuve sa fille Clara, autiste et polyhandicapée qu'elle imagine souffrir de son autisme alors qu'elle souffre d'une société validiste. Elsa est murée dans le silence et ne montre aucune volonté de se défendre. Alors que son procès approche, c’est sa mère qui va solliciter Simon Marchand, un avocat pénaliste dont la carrière et la vie sont en veille à la suite d'un faux pas professionnel et personnel dix ans plus tôt5. Simon va la défendre face à la justice mais aussi face à la société et ramener doucement cette femme à l’humanité. L'avocat Simon Marchand plaide que Elsa a tué sa fille pour mettre fin aux « souffrances irrémédiables d'un être innocent »?

 

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