Si tu déclines, clive et ça ira... enfin, peut-être (19/01/2019)
Nous sommes en campagne électorale. Les partis se mettent en ordre de marche. Il faut donc cliver pour exister.
"Il faut nettoyer les écuries d'Augias et tuer l'un ou l'autre géant pas trop grand" comme m'était-il dit dans le billet précédent.
On va tout changer en cassant la baraque.
Tout à coup, il faut être de gauche ou de droite, devenir une élite et quitter le peuple. On est "pro" ou "contre" en fonction de son état social, un jour, individualiste, un autre sinon on fait preuve de lâcheté. Pour vivre heureux, il faut être partisan d'un clan ou d'un autre. Cela a toujours marché ainsi...
Sans clivage en devenant puriste, on décline dans l'estime porté par la conciliation ou la mollesse... Il faut être des hommes.
Gillette qui a généré la polémique:.
Elle connaît très bien la musique pour que la société fonctionne. La polémique est le meilleur moyen pour faire parler de soi.
En période de campagne d'élections, il faut faire rêver et faire croire plus que de faire penser et être humaniste...
Être humaniste, c'est ne pas avoir compris comment fonctionne le monde.
Les modérateurs, les ombudsmen et les diplomates, au poteau...
Il y a la période de campagne des élections et l'après qui souvent est très différente.
Donald Trump fait l'exception à être envers et contre tout et tous? Non, il a aussi compris le processus qu'il ne faut pas rester dans l'ombre. Les conneries qu'il avait lancé pendant sa campagne électorale, étaient volontaires. Lors du "shutdown", je ne suis pas sûr que ce soit la solution rêvée. Mais qu'importe. On n'est qu'en même là pendant une période limitée.
J'avais déjà suivi l'interview de Paul Jorion qui avait pour titre "Comment les « Élites » nous mènent au désastre?" qui était présenté par cette incitation: "Quoi ? Vous n’avez toujours pas regardé cette vidéo ?"
Théophile KOUAMOUAO posait d'excellentes questions à Paul Jorion.
- Mais quand vous dites les pôles qui n’arrivent plus à se parler, à se comprendre, plus clairement, de qui s’agit-il d’un côté et de l’autre ? Est-ce qu’il y a d’un côté l’élite politique intellectuelle économique et de l’autre côté le peuple ? demandait l'interviewer, Théophile KOUAMOUAO.
- On peut le représenter de cette manière-là. On parle des « zélites » avec un « z » pour le remettre en question, de savoir s’il s’agit véritablement d’élites. L’Établissement des bourgeois, « square » dans le discours du Président de la République en France, ne comprend plus du tout de quoi il s’agit pour proposer des mesures pour aller à la rencontre de ce qui est demandé. Les malentendus peuvent-être absolument totaux. Dans des cas de polarisation, deux représentations du monde ne coïncident plus du tout. Le sociologue politologue américain, Steve FRASER attire l’attention sur ce monde très technique où on parle de munitions intelligentes pour parler d’armement, dont les décisions vont être autonomes, déterminées par l’Intelligence Artificielle. Il est possible de se retrouver dans ce que nous avons déjà vu dans l’histoire avec une partie de la population qui décide de se débarrasser de l’autre comme nous l'avons vu à partir de 1942 en Allemagne. Ce genre de danger, à mon sens, il est là", répondait Paul Jorion.
- Est-ce que céder, comprendre, accompagner les revendications de mieux-être du peuple qui s’exprime dans ce mouvement des gilets jaunes, peut avoir un impact sur le système financier tel qu’il est aujourd’hui ? Est-ce que, plus clairement, le système financier, notre système économique mondialisé peut se permettre en Occident, en France, en Europe de faire remonter en fait, le niveau de revenus, le niveau de possibilités plus globalement, alors même qu’il s’est engagé dans une sorte de logique d’augmentation des hauts revenus et de stagnation des bas revenus ? Est-ce que, accepter de remettre en cause le modèle qui lui va depuis la chute du mur de Berlin peut créer une crise systémique ?
- Vous savez que les « zélites » ont une religion à elles et cette religion a pour nom « science économique » avec un discours de type dogmatique qui ne repose pas sur des faits comme c’était le cas autrefois. Ces « économistes » entre choisir de confirmer les dogmes ou de respecter les faits, préfèrent le choix en faveur des dogmes. Ce discours date de la fin du XIXème siècle, quand le monde de la finance et des banques, s’énervent devant le discours de justification de l’économie politique de Karl MARX et justifie sa pratique en demandant aux politiques « Tournez-vous, vous, vers le peuple et dites lui que tout cela est trop compliqué sans énormément d’alternatives ». Des économistes hétérodoxes, des anthropologues ou des politologues apportent une alternative avec une autre perspective que ce discours dogmatique des zélites dans le fameux « TINA » de Margaret THATCHER, « There is no alternative ». C’est un petit club, qui se nomme entre eux à des Prix Nobel prestigieux d’économie, comme ceux de médecine ou de littérature comme une vérité techniquement exacte et très difficile du coup à remettre en question.
- Mais sont-ils seulement capables de la remettre en question ? Imaginons justement que socialement, ce n’est plus soutenable, le système économique tel qu’il se déploie, que la grogne du peuple est telle que les politiques sont obligés de leur concéder des choses importantes. Est-ce que le système financier tel qu’il se conçoit et s’organise, va s’effondrer ?
- Dans une discussion sur un plateau, j’avais en face de moi un banquier sur France Culture. A ma surprise, il me donnait raison sur absolument tout ce que je disais. A la fin, quand nous nous sommes retrouvés dans les couloirs, je lui ai demandé : « Mais je suis quand même un petit peu surpris que vous me donniez raison sur tout. Alors pourquoi le milieu de la banque ne soutient-il pas mes positions si vous êtes représentatif et vous êtes d’accord ? ». Il me dit « Le marché n’est pas prêt. Le jour où il sera prêt, ne craignez rien, il vous suivra dans la logique pragmatique avec des prix objectifs. Ils s’alignent avec le monde tel qu’il est. Mais il y a des intérêts et des gens qui ne seront pas prêts à abandonner leur position. J’ai travaillé 18 ans dans la banque, la plupart des collègues étaient plutôt des gens de gauche, mais leurs positions comme gens de gauche qui ne s’exprimaient pas dans l’idéologie de l’entreprise de type capitaliste, économie de marché, libérale et même ultra-libérale.
[...] La conversation se poursuivit dans un sens précis pour tenter convaincre l'autre de sa vérité jusqu'à la conclusion
- En 2019, qu’est-ce qu’un citoyen de bonne volonté peut faire pour défendre le genre humain tant qu’il est encore temps ?
- Participer à la rébellion contre l’extension en mettant tous les moyens disponibles pour lui, pour ses enfants et pour les enfants de ses enfants qu’il ne connaîtra jamais, mais qui viendront à l’avenir, pour sauver l’espèce. en tapant du poing sur la table. Les moyens traditionnels à voter pour un parti mais penser aussi d'autres moyens non traditionnels et au niveau étatique au pouvoir fédéral, mais aussi local où la difficulté chronologique. Passer de la voiture au vélo, si c'est dans 200 ans, alors qu’il y a des problèmes dans l’environnement, comme le réchauffement climatique, qu’il faut résoudre bien avant. Chacun à son niveau doit faire quelque chose sans mettre la clé sous la porte, en disant « Après nous le déluge » avec les déchets radioactifs puisque nos descendants seront des génies pour résoudre nos problèmes insolubles en ne sachant pas dans quel type de monde ils vont vivre et s’il y aura simplement la possibilité de continuer à travailler sur ces problèmes-là.
Par l'autre bout, Bruno Colman qui a déjà collaboré avec Paul Jorion dans la rédaction du livre "Penser l'économie autrement" en s'opposant à lui sur la crise sociale, était interrogé sur celle-ci:
La différence de réponses était notoire avec chacun se sentant dans son bon droit avec des idées considérées comme incontestables.
Une conversation en tête à tête du type de celle de Jannin et de Liberski
peut se dérouler en douceur en étant toujours d'accord sur tout, mais cela devient de plus en plus rare.
Dans un débat avec quelques personnes, cela pourrait se faire à fleurets mouchetés, mais cela marche relativement bien en dehors d'une période d'élection.
Quand une consultation explose au niveau national sur une multitude de points à la suite d'un référendum lancé par la lettre de questions d'Emmanuel Macron, cela peut devenir un pugilat pendant ces deux mois de consultations ou devant un aréopage d'électeurs qui ne sont là que pour se construire une opinion personnelle.
Il y a les gilets jaunes qui manifestent d'un côté, et ceux qui au départ, étaient d'accord et positifs mais qui ensuite, subissaient le négatif des actions et qui en ont marre de leurs suites
Les gilets jaunes contre les flics.
Renaud, qui n'est pas particulièrement partisan, chantait
"J'ai embrassé un flic"
Tout dépend de circonstances et de cycles qui avantagent ou désavantagent...
Le mouvement de gauche des Gilets jaunes a muté. Il a été récupéré par l'extrême-droite pour diffuser des thèses complotistes teintées d'antisémitisme.
Trop de sujets et trop d'opinions contradictoires nuisent à la recherche d'accords.
La relation "Many-to-many" bien connue des logiciels de machines numérique pour les problèmes, ne peut se résoudre sans les compartimenter.
Chez les humains, cela se résout avec d'un côté le projet et l'idée, de l'autre, les méthodes de réalisations, mais pas tout en bloc.
Les humains travaillant en analogique n'ont donc rien de numérique dans leurs gènes et une relation entre deux humains avec des innés et des acquis personnels et différents, rendent les débats encore plus compliqués.
Les élites qui font partie de l'establishment d'un côté et les cols bleus de l'autre qui auraient les mêmes objectifs, cela sent le roussi de l'imagination, rien que d'y penser...
C'est dommage qu'il n'y ait pas de coupe du monde du foot à gagner tous les mois... Il y aurait des équipes qui mettraient leurs perceptions du monde entre parenthèses pendant un certain temps.
Question: A partir de quel niveau dans la structure hiérarchique dont on fait partie entre-t-on dans cette catégorie des "zélites" et donc de l'establishment ?
Paul Jorion ne se sent-il pas au moins impliqué parmi les zélites, en ayant travaillé dans une banque jusqu'à sa sortie par le petite porte?
Mais de cela il ne parle qu'à mots couverts. Il faut gagner sa vie et le mieux possible, non?
Dimanche, après le JT de France2, était interviewé Eric-Dupont Moretti.
Il ne tergiversait pas avec hypocrisie en disant fermement faire partie de l'élite.
Dans l'Obs, il faisait le procès de la bien-pensance en disant que la société est devenue hypermoralisatrice, ce qui engendre la radicalité des esprits, bien que cela ne veut pas dire que la liberté passerait par n'importe quoi.
Tout dépend du temps et de l'espace, c'est-à-dire dans le contexte dans lequel on vit.
Le clivage peut commencer très simplement entre intellectuels et manuels, entre ceux qui iront à l'université et ceux qui n'auront même pas atteint le niveau du primaire ou celui du bac.
Rien de perdu.
Ceux-ci pourront trouver en tant qu'autodidacte leur propre voie sur la piste des étoiles.
Le problème principal est que notre classe moyenne est victime d'un syndrome de rareté.
Alors qu'au 20ème siècle, était celui du toujours plus, dans tous les pays dits "riches", les emplois de la classe moyenne disparaissent, absorbés par des emplois de moins en moins bien rémunérés et donc non protégés accompagnant une croissance molle, des taux d'intérêts au plancher et des taxes qui grimpent et grignotent les fonds de tiroirs.
La haine des cols bleus vis-à-vis des cols blancs, souvent présentés comme riches, était présente bien avant les gilets jaunes et il faut une étincelle pour que l'insurrection se produit en passant du rouge au jaune.
En 2011, c'était déjà dans ce billet "La fièvre de la révolte".
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De l'autre bout de la barre, chez les ultra-riches...
Depuis cette année, Jeff Bezos est arrivé à la première force financière dans le monde par l'eCommerce à la tête de la société Amazon. Lui-même est en tête du classement des hommes les plus riches avec ses 135 milliards de $ estimés.
Le secret de son succès: écouter et servir les clients: .
"Les mercenaires essaient de réaliser un profit. Les missionnaires tentent de bâtir la meilleure expérience client possible. Paradoxe fréquent, ce sont les missionnaires qui finissent par gagner le plus d’argent, dans le monde des affaires, où on se pose souvent la question du pourquoi en oubliant une autre, tout aussi pertinente du pourquoi pas ?"
L'ouvrage, "Disrupteur" qui parle de lui compile plus de 500 de ses citations d'un Bezos qui intrigue et dérange.
Aujourd'hui, les diplômes sont demandés pour faire carrière dans une entreprise.
Est-ce qu'on ne peut réussir sans eux?
Pas du tout que du contraire. Mais il faut être opportuniste et ne pas laisser échapper les occasions.
La semaine dernière, je parlais des nouvelles technologies de l'information et du numérique qui subissent un coup de froid en Bourse alors que leur ratio PE était monté trop haut.
La société Amazon est un utilisateur de ces technologies de la communication, mais elle n'en vend pas. Elle vend du tangible en fournissant à ses clients ce que ceux-ci lui demandent dans des temps records.
La constatation que je faisais avec l'intelligence ne peut être que du vent si elle n'est pas suivie d'invention, de constatation de ce qui manque.
Bezos est diplômé de l'université de Princeton en 1986 avec un Bachelor of Arts and Science, en sciences de l'informatique, mais il est aussi un enfant surdoué, libertarien, doté d'un très haut QI. Il a su extrapoler ses connaissances scolaires en comprenant l'intérêt des clients pauvres ou riches.
En 1994, à l'âge de trente ans, une idée qui l’obsède depuis un moment : « J’ai appris que l’utilisation du web augmentait de 2.300 % par an. Je n’avais jamais vu ou entendu parler de quelque chose avec une croissance aussi rapide, et l’idée de créer une librairie en ligne avec des millions de titres — quelque chose de purement inconcevable dans le monde physique — m’enthousiasme vraiment».
Il a ainsi créé la plus grande librairie mondiale.
En 2014, il rachète le "Washington Post" et depuis, il veut conquérir Mars pour réaliser son rêve de jeunesse.
La suite est prévisible, implicite et explicite.
Son entreprise est devenue une pieuvre insatiable avec un Midas transformateur en or de tout ce qu'il touche.
Enfin pas tout à fait...
Le Paris Match nous apprend que son divorce après 20 ans avec son épouse Mackenzie, va la faire devenir la femme plus riche du monde lorsqu'il faudra placer 60 milliards de dollars dans la balance grâce à la romance de Jeff avec Lauren Sanchez.
Quand je disais que le monde était dirigé en partie par le sexe quand on a un deuxième cerveau entre les jambes, ce n'est pas uniquement en pensant à Berlusconi, DSK et Weinstein.... Ses escapades avec Lauren Sanchez l'ont fait tomber dans le piège des enquêteurs du "National Enquire" sous le nom de "Project Alexa".
Son épouse depuis 25 ans, MacKenzie, disait avec humour : "Parfois, avec le recul, certaines épreuves se révèlent très enrichissantes".
...
La semaine par le menu
Lundi, cela commençait fort entre une pro et une contre prostitution au sujet de la création avortée d'un Eros Center .
Chacune des interlocutrices avait raison et tort à son tour.
Elles se sont quittées sans apporter la moindre réponse conciliante et accommodante.
Manon Lepomme complétait harmonieusement cet affrontement entre femmes. en parlant d'un concours de beauté:.
Le port du voile pouvait entrer tout aussi bien dans le même phénomène de réflexion de la femme objet, de la femme que l'on cache parce qu'elle est prise par un mâle jaloux.
A UK, ce fut le vote "To be or not to be Brexit" et le "No-deal" un impact non négligeable.
Quand un problème est insoluble en s'autodétruisant, on résout le mal par le mal en temporisant d'abord et en relançant un nouveau référendum.
En France, la démocratie participative avec le grand mouvement RIC se pointe à l'horizon.
"Référendomiser le peuple" qui ne comprend pas les impacts dans l'avenir, c'est être innocent.
Après plus de deux ans de préparation du divorce Brexit sans être consommé avec modération, c'est évident, les esprits se saoulent, une nouvelle fois, entre le cœur et la raison:.
En Belgique, Benoit Lutgen, probablement dépité par la politique, jetait l'éponge et quittait la présidence du parti humaniste cdH.
La NVA, reprenait son cheval de bataille communautaire en vue des élections de mai en préconisant le confédéralisme avant la rupture complète entre le Nord et le Sud plutôt que la fédération.
Un retour de Tullius Detritus (en version anversoise) comme le dessinait Nicolas Vadot.
Bruno Coppens chantait "Prendre un Flamand par la main".
En 2016, j'avais écrit une note sans chanter qui disait : "J'aime les Flamand" (clic).
La liberté de l'un s'arrête-t-elle toujours avec la liberté de l'autre par l'intermédiaire de courants opposés ou faudrait-il comprendre qu'ils sont souvent complémentaires l'un de l'autre pour réussir?
A Londres, Marisa May recevait la confiance de justesse. En dépit de son absence d’empathie, il faut exprimer son admiration pour sa ténacité et sa capacité à rebondir devant l’échec et souligner que des sentiments amicaux parce qu’admiratifs ne doivent pas être confondus avec l’approbation de quelqu’un qui a en réalité échoué.
Mais, au fait, c'est quoi vraiment le "No-deal", le "Brexit dur?"?
Cela pourrait faire mal au fesse. Le plus loufoque, c'est qu'il pourrait y avoir une pénurie de papier pour le royal popotin: La preuve:.
Un cheval de Troie dans l'affaire du Brexit?
Aujourd'hui, du texte accompagné d'images devient le moyen d'expression idéal.
Le premier volume de bandes dessinées dystopiques, appelé "No war" d'Anthony Pastor est sorti.
Il se déroule au "Vukland, un archipel imaginaire à mi-chemin entre l'Irlande et les États-Unis dont la colonisation s'est effectuée au dépend du peuple natif, les Kiviks. Leur berceau historique, l'île de Saarok. Elle jouit encore d'une certaine autonomie, menacée par des tensions avec le gouvernement autour d'un projet de grand barrage. Run est le fils de parents divorcés avec sa mère cheffe du parti Kivik, et son père, chef d'entreprise prospère du secteur énergétique. Quand le corps sans vie d'un ingénieur du barrage est retrouvé sur Saarok, de violentes manifestations éclatent dans la capitale, en réaction à l'élection du nouveau président populiste. Tiraillé par sa double culture, Run va se retrouver au cœur d'un complot politico-écologique aux enjeux internationaux majeurs":.
Tous pareils et pourtant tous des différents et polychromes.
...
Réflexions du Miroir
Ouf, ça y est, me voilà (un peu) moins con....
Quand on est retraité marié depuis près de 47 ans,
on ne pense plus à tout ça.
Avec quarante ans de développement et de maintenance informatique et toujours s'être amusé en travaillant, j'ai probablement fait partie de l'élite.
On en devient comme Janus avec le raisonnement en fonction du temps et de l'espace dans lequel un événement se produit.
A certains moments, on se lève du pied gauche et d'autres du droit comme je l'exprimais déjà dans "Le Syndrome de Eriofne" avec un sentiment de ne faire partie de rien ou de tout.
Qu'importe le sens du moment qu'il reste une direction à suivre...
On évolue avec le temps. puisque notre monde est mené par le pouvoir, l'argent et le sexe et que cela n'a rien de nouveau dans l'histoire du monde.
Les critiques s'ils elles sont constructives, ne sont pas à négliger, mais quand elles sont idiotes ou simplement iconoclastes en créant la vindicte populaire, elles ne peuvent toucher que par l'humour en écho:
Les gens qui ont des convictions et qui n'en démordent pas, m'ont toujours fait peur par leur intégrisme et leur purisme.
On devient très vite sectaire avec un tel esprit.
Je surveille les conneries de Facebook sans y participer. Les contacts en parallèle semblent beaux de loin, mais parfois loin d'être beaux.
LinkedIn est bien plus intéressant avec des billets d'analyses pour partager ses compétences et ses émotions, même si ce n'est plus la règle de base sur les réseaux sociaux très populistes.
C'est le rôle que je jouais dans un match idéologique, la semaine dernière avec "Philippe" en maîtrisant mes émotions sans perdre une parole échangée.
Défendre ses thèses est normal tout comme exprimer son admiration ou son mépris pour la ténacité, la capacité à rebondir devant l’échec, en dépit d'une absence d’empathie.
Mais, l'ouverture d'esprit dans ce cas précis n'était décidément pas la règle.
Dans notre monde actuel, tout reste segmenté, clivé sans vision globale des phénomènes.
Les tweets sans aucune analyse de leur impact gravitent sur les réseaux sociaux sans foi ni loi, dans la promptitude d'une réflexion sensée inventer l'avenir du monde sous forme anarchiques et non productrices de résultats probants.
Oser sauter au-dessus du gouffre creusé entre riches et pauvres et casser ce plafond de verre, en commençant par nager entre deux eaux, pourquoi pas, en imaginant son chef à poil sur une plage, change totalement les perspectives.
La pièce des "Dix Petits Nègres" d'Agatha Christie, c'est ce que jouent Trump et Macron en jouant alternativement le rôle de l'assassin et de la victime. Il faut alternativement du jus et du mou avec une canne à pêche dans la main pour attirer les poissons en jouant à la marelle, une fois sur un pied, une fois sur l'autre.
L'idée initiale de Macron était à priori bonne. La réalisation l'était beaucoup moins.
Elle manquait seulement d'humilité, d'autocensure, d'analyse, de compréhension des autres et peut-être, qui sait, d'autodérision. Son arrogance lui a valu le surnom de "Jupiter". Arrogance qu'il lui faudra trouver une réponse par catharsis.
Dans le temps, j'ai toujours appris qu'il fallait tester un projet à petite échelle, le modéliser avant de l'implémenter à grande échelle et de l'utiliser pendant un temps plus ou moins long terme alors que tout change de plus en vite aujourd'hui.
Les unions comme les discordes, c'est pareil.
Les amis de hier peuvent devenir les ennemis d'aujourd'hui.
Méchant Réac remettait les pendules à l'heure, avec son article "La majorité a toujours raison... ou presque". J'étais le seul à le trouver parfait.
Un autre de ses billets disait qu'il existe de nombreuses formes de libéralisme que l’on peut résumer à deux approches. L’une conséquentialiste ou utilitariste et l’autre déontologique.
Tous les États membres de l'Union Européenne sont juridiquement tenus d'adhérer à l'euro. Le Danemark et le Royaume-Uni bénéficient d'une dérogation. Le Danemark a pu conserver sa couronne. La Croatie, la Roumanie et la Bulgarie voudraient faire partie de l'euro. La Hongrie, la Pologne et la Suède sont tenus de l'adopter.
Mettre tout le monde d'accord dans l'espace et dans le temps est un leurre alors passer le relais au bon moment, est une question de lucidité avec, peut-être, l'envie comme le dit le billet "Changer tout" de garder la question "Pourquoi changer, comment changer et avec quels risques de se faire juger avant même d'avoir exercé le premier virage?".
Les machines et le numérique empiètent sur le terrain de l'emploi
parce que les logiciels ont résolu tout cela sans ajouter de magie artificielle.
Assumer ses différences, c'est aussi accepter l'opposition à ses propres pensées sans hypocrisie, sans rage, mais avec dérision et surtout autodérision.
Tout est bon à penser, à discuter et à digérer en dehors d'un "esprit famille" dans lequel on lave son linge sale.
Aucune frustration s'il n'y a pas une foule de commentaires qui suivent en entrant sans aucune forme de procès dans un cercle inconnu.
La vie des autres passe au travers de la folie des biopics et sur les réseaux sociaux dans une réalité magnifiée entre mensonges et vérités pour décrocher une chance de louanges et de récompenses.
Rien cirer de cette rançon de la gloire à la recherche d'un bonheur qui n'est relatif qu'avec soi-même et sa manière d'être.
Une enquête récente sur le bonheur donnait quelques réponses pour déterminer où il se cache.
Solitaire, devenu extraverti mais pas ermite, et parfaitement synchro avec Olivier de Kersauzon quand il écrivait ce texte sur la solitude dans "Ocean songs" (clic), je n'ai donc plus que la rage de vivre et pas d'autre chose.
Je disais à mon épouse qu'elle aurait dû répondre à sa coiffeuse qui lui faisait le reproche que depuis ce début d'année, elle arrivait cinq minutes en retard, qu'elle aurait dû répondre "Tout change dans le temps avec les raideurs qui se déplacent. Tout évolue, tout augmente avec le temps, comme les prix".
Le billet "Les gens toujours en retard seraient tout simplement plus intelligents" l'explique en disant que "les personnes souvent en retard étaient des personnes très créatives et optimistes dans le sens où elles veulent faire un maximum de choses en un minimum de temps. Elles ne savent pas dire non et essayent de contenter tout le monde. Ce sont des perfectionnistes qui veulent faire les choses bien en prenant leur temps. Elles font preuve d'une grande générosité en privilégiant les autres plutôt que leur personne. Mais, si elles ont dit quelque chose, elles s'y tiennent".
C'est le portrait de mon épouse, tout craché.
Je recevais récemment un eMail qui était très révélateur d'une volonté de rester à l'ombre dans un rapport "One-by-one" sous le voile du secret rendant très étroit, le cercle des personnes impliquées avec presque une impression de délit d'initiés.
“Ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique: ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau. Une moelle épinière leur suffirait amplement.”, répondait Einstein à cette manière d'être.
Aujourd'hui, les réseaux sociaux permettent de casser le mur du silence mais encore faut-il en comprendre les avantages et les risques.
Nous allons vers un réseau social cérébral --->>>
<<<---- Mais pour y arriver, il ne faut pas se dire "on n'est pas d'accord donc je ne t'écoute pas". Sur ce blog, ce n'est pas l'habitude de la maison.
Profitons-en d'Internet sans en abuser mais avec une multitude d'idées à partager.
Alors quand un petit con vient s'adresser à moi en me disant que "je le gonfle à pied, à cheval ou en voiture", je ne vais pas le relancer avec ce que je pense...
Il ne comprendrait pas ma dérision ironique ou sarcastique en réponse.
Je recevais un email de "Daily Jeek Show" qui parlait du Japon que j'ai aussitôt accroché à mon billet du Japon.
Son titre : "Face à la misère, de plus en plus de seniors japonais choisissent la prison pour finir leurs jours".
Les seniors japonais seraient donc abandonnés dans leur sort de solitude.
Ce n'est pas ma manière de penser et d'agir.
Cliver par les extrêmes en espérant qu'il restera quelque chose, une fois sectionné, c'est toujours quelque part, découvrir une proie dans l'ombre et perdre des idées en les escamotant.
A un certain âge, on n'a plus que le bien qu'on se donne en restant curieux de tout à compter les points de ce qui nous entoure en passeur d'idées, même si ces points n'intéressent personne à première vue au receveur d'une information.
Avec la tête et les jambes, on a une panoplie de potentiels. Les maladies cardiovasculaires, par exemple, on s'en occupe par du sport tranquille d'endurance à méditer en marchant ou en joggant et à concentrer ses émotions sur la nature traversée.
Ce billet-ci est donc une réédition de ce que j'avais déjà écrit, il y a 12 ans : "Pas de mal à se faire du bien"
... et vous savez quoi, il avait déjà généré une polémique...
Pour en revenir aux élections comme le hasard de la créativité fait parfois des merveilles et le tirage au sort d'une création pourrait bien me botter pour enchanter notre quotidien comme le raconte "Nous, vous,... le monde"
.
La meilleure idée est certainement celle qui n'existe pas encore pour résoudre une crise mais il faut l'adapter au temps et à l'espace où elle se produit...
Sa compréhension avec son savoir faire devrait se poursuivre comme quatrième manière de mener le monde,
mais ce pouvoir-là demande beaucoup plus d'investissement personnel.
Un petit voyage dans l'imagination et la rage de vivre
avec la question "Faut-il se plier à la loi du plus grand nombre?
Un principe qui rappelle 'Tous pour un et un pour tous"
... pour que Sardou, aussi à la retraite, puisse continuer à chanter "Espérer"
Si tu es différent de tous ceux qui s'accrochent aux tarots, au bon dieu. L'horizon n'est pas loin, tu en verras la fin. Tu iras mieux. Si le monde ne va pas où tu vas. Si la vie n'est pas celle que tu crois. Si nulle part où aller, si personne à aimer que la nuit devant toi. Espérer, parce que la terre est belle. Quand une étoile s'éteint, elle n'éteint pas le ciel. Espérer, et encore et encore. A fatiguer la mort, à la faire hésiter. Si les hommes te font peur, te font taire. Parce qu'ils aiment juste l'amour à faire. Même si rien n'est normal, même si tout est fatal. C'est la vie, c'est l'enfer. Espérer, parce que ça vaut la peine. C'est pas toujours la haine, c'est aussi de l'amour. Espérer, parce que tu es en vie. Même si t'as pas choisi, ni l'endroit, ni le jour. Espérer, parce que la terre est belle. Quand une étoile s'éteint, elle n'éteint pas le ciel. Espérer, espère avec ton cœur. La réponse est en toi, la question est ailleurs. Espérer
Eriofne,
...
Exposition de photos: "Obsessions":
20/1/2019: Le Brexit vu par les anglais de l'Ulster:
Ce 20 janvier était aussi le dixième anniversaire de l'entrée de Barack Obama à la Maison Blanche pour son investiture. Que reste-t-il de ses deux mandats?
21/1/2019: Ce qu'il faut se rappeler au sujet de Jeff Bezos
22/1/2019: "Les Coulisses du pouvoir"
Bruno Coppens remet ça avec la météo qui annonce l'avenir,... alors j'en aurai une autre sur un thème différent
Commentaires
pourquoi il y avait encore si peu de femmes interviewées en tant qu’expertes sur nos antennes?
L'intégralité de l'interview de Safia Kesas avec INSIDE à propos des principaux constats:
- INSIDE : Pour expliquer le manque d’expertes sur nos antennes, les journalistes pointent en premier lieu le manque de temps pour sortir des réflexes et renouveler les carnets d’adresses…
- Safia Kessas : Cette difficulté-là, il faut la rapporter au rédacteur en chef qui, lui, doit dégager du temps. Il y a une chaîne (ITV) qui permet à ses journalistes, sous forme de tournante, de partir un jour de temps en temps sans aucune obligation de revenir avec un sujet, mais avec l’obligation de revenir avec de nouveaux contacts. Je pense que par rapport aux bienfaits et bénéfices que ça amène à toute la rédaction, ce n’est pas une perte de temps, ce n’est pas une perte d’argent, c’est un investissement.
Pour moi, le carnet d’adresses du journaliste, c’est le reflet de sa manière de voir le monde, c’est le reflet de ses propres contacts à lui. Quand on a un carnet d’adresses où tout le monde s’appelle Jean-Paul, Jean-Pierre, Caroline et Bob, il y a un problème. Là, il doit y avoir une remise en question de son ancrage dans la société. Moi je considère qu’un ou une journaliste doit être conscient que son regard sur le monde est ancré dans sa propre vie.
- INSIDE : Le manque d’expertes, c’est aussi le reflet d’une certaine réalité : il y en a moins dans certains domaines. Le journaliste n’a pas de prise là-dessus…
- Safia Kessas : Je ne pense pas que le monde " est " comme ça : le monde est " perçu " comme ça. Si je me réfère à mon expérience de terrain, quand on tire un premier fil, il y a tout un collier derrière. Ce n’est pas toujours évident mais une fois qu’on commence à entrer dans un univers, dans un milieu, on se rend compte à quel point c’est abyssal et du nombre de personnes qui sont là mais qui ne sont pas visibles, parce que ça ne fait pas partie de leur socialisation, parce qu’elles n’ont pas l’habitude de se mettre en avant.
Il y a des réseaux dans l’économie, la tech, dans le monde de l’entreprise, etc. Je pense donc que c’est un biais de dire qu’il n’y a pas d’expertes dans ces domaines. Mais c’est peut-être plus compliqué de les trouver.
- INSIDE : Mais parfois, même en cherchant bien, de facto il y en a très peu. Il suffit de regarder la composition de certains auditoires à l’université pour constater une absence de femmes qui se reporte ensuite dans le monde du travail.
- Safia Kessas : Alors dans ce cas, il me semble important de préciser que cette diversité est manquée ou manquante. Quand la diversité est " manquée ", c’est que le journaliste passe à côté, quand elle est " manquante ", c’est qu’elle n’existe pas dans la société. Il faut le dire sur antenne. Ce n’est pas du tout une question de cuisine interne, c’est une question de démocratie, c’est une question de reflet de la société.
Le dire sur antenne, ça veut dire qu’on a fait l’effort. Et ça permet au public d’adhérer. Aujourd’hui, on sait que les femmes qui ne se sentent pas représentées dans les médias auront tendance à zapper - et à zapper de plus en plus, des études le prouvent - que ce soit pour les séries télévisées ou pour le journalisme.
- INSIDE : Fondamentalement, les médias doivent-ils être représentatifs de la société telle qu’elle est ou doivent-ils jouer un rôle d’aiguillon, être des précurseurs, en tentant notamment de mettre plus de femmes à l’antenne même quand ce n’est pas très représentatif ?
- Safia Kessas : Ce qui est important à prendre en compte, c’est que les médias ne font pas que représenter, ils participent également à la construction des stéréotypes. Ils co-construisent la société dans ses représentations.
Il y a donc à mon sens une responsabilité supplémentaire de leur part puisque la représentation médiatique a un impact sur les gens dans leur quotidien. Il y a une distribution des rôles dans les médias et également dans la société, et les deux s’influent. Si on n’en est pas conscient, on contribue à reproduire les mêmes schémas, encore et encore, au lieu d’essayer de déconstruire.
Il y a un effet de modèle, un effet de soutien à l’égalité, donc c’est hyper important de dire qu’il faut être des précurseurs.
- INSIDE : Que penser de la phrase : " On s’en fiche du sexe, on prend le plus compétent " ?
- Safia Kessas : Cette phrase n’a pas de sens car la compétence et la perception du talent, c’est une construction sociale, une perception complètement subjective. Quelqu’un qui va apparaitre comme compétent pour l’un va peut-être apparaitre comme condescendant ou assertif de façon excessive pour un autre.
Chacun va en réalité créditer la personne qui lui ressemble et qui va s’exprimer comme elle l’attend. Au risque de passer à côté d’une autre expertise, qui émane d’un autre terreau socio-culturel, éducatif, qui pourrait ajouter une plus-value qualitative au contenu, au lieu de toujours entendre les mêmes qui s’expriment de la même manière. Cette question de la compétence, c’est quand-même une bonne cooptation entre personnes qui se ressemblent…
- INSIDE : Par ailleurs, certaines femmes expertes ont elles-mêmes une attitude paradoxale… Elles expliquent y réfléchir à deux fois avant d’oser s’exprimer dans les médias, parce qu’elles doutent de leur compétence médiatique et/ou qu’elles surévaluent le degré d’expertise attendu par le journaliste.
- Safia Kessas : Je pense qu’il y a la question du double standard : on sera toujours plus exigeant avec une femme qu’avec un homme. Elles sont jugées plus sévèrement par le journaliste et par le public. Cette exigence-là, elles l’ont intégrée elles-mêmes.
Il y a une étude qui a montré que quand des femmes répondent à un test, à partir d’un certain âge, si on leur demande de préciser leur âge, leurs résultats chutent de façon significative. Ca montre à quel point on est conditionné par notre éducation, à quel point on est influencé par des stéréotypes que nous-mêmes nous véhiculons.
On sait aussi que les petits garçons sont trois fois plus interrogés à l’école que les filles, déjà… Que la prise de possession du terrain, de l’espace, est masculine et que les femmes sont davantage orientées vers l’intérieur, vers une attitude de retrait, ou alors vers des métiers de soutien par rapport aux hommes,…
Ça veut dire que les journalistes pourraient laisser plus de temps aux femmes pour trouver leurs marques et s’améliorer sur antenne. C’est aussi l’une des raisons pour lesquelles la RTBF s’est associée à Expertalia et à l’Association des journalistes professionnels pour faire du média coaching auprès des expertes qui en ressentent le besoin.
- INSIDE : Ça peut donner l’impression que, sous-entendu, les femmes sont moins capables…
- Safia Kessas : C’est pour ça que j’ai précisé " pour celles qui en ressentent le besoin ".
On peut avoir toutes les impressions qu’on veut. La question c’est le résultat. On est encore aujourd’hui, à la louche, dans un ratio 80-20 : 80% de l’expertise est de façon écrasante dominée par l’homme blanc csp+ (catégorie socio-professionnelle favorisée) qui distille la parole de " celui qui sait ". Et les femmes sont dans des rôles de vox populi, de sentiments, de témoins.
De par l’éducation, de par la socialisation, les femmes ont été moins habituées à prendre la parole et à occuper le centre de la cour de récréation, pour parler de façon imagée. Et donc pour pouvoir être à l’aise et se dire qu’elles sont légitimes - dans un espace qui est un espace de transgression puisqu’elles " devraient " être à l’intérieur - certaines ont besoin d’être accompagnées. Et alors ? Quel est l’objectif
https://www.rtbf.be/info/inside/detail_le-carnet-d-adresses-du-journaliste-c-est-le-reflet-de-sa-maniere-de-voir-le-monde-entretien-avec-safia-kessas-responsable-de-la-diversite-a-la-rtbf?id=10122350
Écrit par : L'enfoiré | 20/01/2019
Manquez-vous d’hormone du bonheur ?
J’ai parcouru le nouveau livre de Michel Houellebecq, Sérotonine, et je ne vous le recommande pas !!
Plus précisément, je vous recommande de ne pas l’acheter…
C’est l’histoire d’un homme désespéré qui surmonte son mal-être à coup de Captorix, un antidépresseur imaginaire qui stimule la sécrétion de sérotonine. La sérotonine est un neurotransmetteur parfois aussi appelé « hormone du bonheur ». On a cru un temps que les dépressifs en manquaient. Cette théorie est aujourd’hui discréditée.
Ce livre décrit tout ce qu’il y a d’affreux dans notre époque, d’une façon qui me paraît sadique.
Ça ne sert à rien. C’est mauvais pour le moral. Et c’est trop facile.
La vie a toujours été dure
Tuer l’espoir dans l’esprit des autres, c’est trop facile.
Quel espoir pour l’esclave qui travaillait à construire des pyramides il y a 4 000 ans, à l’époque des pharaons ? Quel espoir pour l’Inuit qui luttait toute sa vie contre la faim et le froid dans le Grand Nord ? Quel espoir pour l’Italien qui vivait au moment de la grande peste, au 14e siècle, et qui voyait mourir les deux tiers de ses compatriotes autour de lui ?
À toutes les époques, à tous les étages de la société, les hommes sont condamnés à rencontrer la douleur, l’échec, l’injustice, puis la maladie et la mort. Le monde est ainsi fait, et ce ne serait pas intéressant si cela s’arrêtait là.
Là où les choses deviennent intéressantes, étonnantes, fascinantes même, c’est que, justement, l’homme ne désespère pas ou, du moins, pas toujours !
Ce n’est pas le fait que certaines personnes boivent, qui est étonnant. Ce sont toutes les personnes qui ne boivent pas !
Ce n’est pas le fait que certaines personnes volent, qui est étonnant. Ce sont toutes celles qui ne volent pas !
Ce n’est pas le fait que certaines personnes trompent, qui est étonnant. Ce sont toutes celles qui ne trompent pas les autres !!
Et elles représentent, il faut le rappeler, l’immense majorité !
On ne peut pas prétendre comprendre le monde si on ne tient pas compte de ce fait merveilleux, mais si courant qu’on finit par l’oublier, que l’homme ait une telle force de vie qui l’anime et le pousse à essayer de bâtir, plutôt que de détruire.
Même s’il y a beaucoup de souffrance en France aujourd’hui, et beaucoup de raisons de vouloir prendre du « Captorix », la grande majorité des gens continue à se lever tôt et à contribuer positivement à la société.
Quelle est cette force mystérieuse qui amène quelqu’un à reconstruire sa maison après la tempête qui a tout ravagé ? Pourquoi s’obstine-t-il à bâtir alors qu’il sait que le temps finira par tout détruire ? Pourquoi veut-il apprendre, s’améliorer, alors qu’il sait qu’il va mourir ? Pourquoi veut-il aimer alors qu’un jour, tout sera oublié ?
Cette petite flamme qui ne s’éteint jamais, d’où vient-elle ? Comment fonctionne-t-elle ?
C’est ça qu’on voudrait savoir.
Est-ce la sérotonine ? Ou un autre produit chimique (neurotransmetteur) qui agirait dans notre cerveau pour nous procurer du bonheur, de l’espoir ?
Quand les psychiatres prescrivent des « inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine » (ISRS), ils établissent souvent une analogie avec les diabétiques, qui manquent d’insuline :
« Les diabétiques manquent d’insuline. Ils doivent donc prendre de l’insuline pour se soigner. Eh bien, c’est la même chose pour vous, qui faites une dépression ! Vous manquez de sérotonine, vous devez prendre des médicaments pour élever votre taux de sérotonine ! »
C’est ainsi qu’ils prescrivent Prozac, Deroxat, Divarius, Paxil, Zoloft, Seropram, Celexa, Seroplex, Cipralex, Priligy, Floxyfral ou encore Norset.
Cette simplification est très pratique, et permet de satisfaire tout le monde.
Mais ce n’est pas du tout aussi simple. Les médecins n’ont, en fait, pas d’explication sur l’efficacité de ces médicaments.
« S’il fallait être honnête (et, rassurez-vous, je le suis le plus souvent…), nous dirions avant tout à nos patients que le mécanisme d’action de nos médicaments reste aujourd’hui très mystérieux, que les causes réelles de la dépression sont encore largement méconnues, en tout cas multiples et très complexes, et que la sérotonine n’est sûrement pas l’hormone du bonheur », expliquait le Pr Antoine Périssol, professeur de psychiatrie à l’Inserm, le 6 janvier 2019. [1]
Tout ce que les médecins ignorent sur la sérotonine
Tous les efforts pour trouver une relation entre la quantité de sérotonine dans le cerveau et l’état moral du patient ont échoué. Certaines personnes ont beaucoup de sérotonine, et sont déprimées. D’autres en ont peu, et ont un excellent moral.
Il n’y a donc pas de lien entre votre taux de sérotonine et votre risque de dépression.
Le rôle de la sérotonine n’est pas compris par la Science. On sait qu’elle ne se limite pas à faire fonctionner les synapses. Elle se fixe sur au moins treize récepteurs différents dans le cerveau, intervenant dans de multiples systèmes. Elle n’intervient pas seulement sur les émotions, mais aussi sur la température, le sommeil, la sexualité, l’alimentation.
Et ses effets aussi sont très complexes !
« La sérotonine peut produire des effets quasiment inverses selon la zone cérébrale où elle se trouve », explique le Pr Périssol. Il est complètement illusoire de penser qu’on puisse influencer à loisir l’état d’esprit de quelqu’un en changeant simplement sa quantité de sérotonine.
De plus, la sérotonine interagit avec les autres neurotransmetteurs, qui lui font concurrence. Si vous manquez de l’un, d’autres peuvent compenser, comme la dopamine ou le GABA, par exemple.
Aujourd’hui, on constate que les personnes gravement dépressives vont parfois mieux grâce aux antidépresseurs ISRS. On sait que, en cas de risque suicidaire, mieux vaut prendre des antidépresseurs ISRS que de rester dans son état.
Mais tout le reste est mystérieux. Le mystère de la vie, et de l’énergie vitale, n’a pas encore été percé !!
Jean-Marc Dupuis
(Santé, Nature Innovation)
Écrit par : L'enfoiré | 20/01/2019
Concernant Bezos je ne suis pas d’accord sur ce que tu écrits à propos de ce personnage.
Il gagne bcp d’argent en utilisant les travailleurs comme des esclaves des temps modernes.
Et en ne payant pas d’impôts et en faisant la leçon à tout le monde.
Ce genre de personnage a la capacité (en fait bcp d’argent) de se créer une image de ce qu’il veut que les autres pensent de lui.
A nouveau, le documentaire de vendredi soir (La Fabrique du consentement) sur la Une explique comme créer une image de la réalité.
Ce sont des dogmes très similaires à ceux élaborés par nos religions et sectes.
« Selon que vous serez puissant ou misérable les jugements de cour vous rendrons blanc ou noir ».
Il n’est pas nécessaire de dire si les Gilets Jaunes sont du coté des puissants ou des misérables.
Donc ils seront « noir ».
Donc à l’opposé de mes convictions et de ma manière de lire le monde.
« La Fabrique du consentement » à l’oeuvre chez nous bien évidement depuis ces 30 dernières années a réussi à opposer les « moins pauvres au plus pauvres ».
J’ai une petite maison, une petite voiture, des petites vacances, un petit travail, DONC je ne suis plus pauvre. Les pauvres seront les autres. Pas moi. Plus moi.
Et comme le disait si bien l’autre Bush, ou vous êtes avec moi ou contre moi.
Non non je ne suis plus aussi pauvre que les plus pauvres donc je suis avec toi (le puissant) donc contre les autres, les misérables et les plus pauvres. « La Fabrique du consentement » a fait son œuvre, diviser pour régner.
Écrit par : Don Quichotte | 20/01/2019
Je m'attendais évidemment à cette réaction et à ton désaccord.
Oui, j'ai vu des vidéos sur ce personnage qui intrigue et fâche par ce qu tu commentes.
Travailleurs des temps modernes comme Charlot le faisait en serrant le boulon qui se présentait devant lui à longueur de journée.
Je vais aller plus loin...
Plus on automatise les processus, moins il faudra de travailleurs, esclaves ou non.
Il y a encore beaucoup de processus qui pourraient être automatisés par des robots.
Donc, où est le problème?
C'est que les robots et l'automatisation n'arrivent qu'à un point final au sommet de la hiérarchie.
Le Japon l'a bien compris.
C'est le pays dans lequel tout s'automatise et pourtant il y a encore du travail et les travailleurs en redemandent jusqu'à l'épuisement comme la vidéo "Le temps, c'est de l'argent" (qui n'est plus disponible mais dont j'ai fait le podcast).
https://lexpansion.lexpress.fr/high-tech/robots-le-japon-fait-sa-troisieme-revolution-industrielle_1783223.html
Alors, qu'est-ce qui est différent: l'intérêt que les travailleurs y trouvent pour leur propre personne.
Quand on fait ce qu'on aime de faire, ce n'est plus du travail.
C'est ça qu'on ne comprend pas quand on fait les choses comme un robot: en automatique et sans réfléchir;
Et oui, ils consentent à travailler comme des esclaves jusqu'à des niveaux que nous ne connaissons plus: presque pas de vacances et travaillent en dehors des heures comptabilisées. La hiérarchie est respectée par un beau salut.
Le travail est-il un dogme?
Question bizarre...
Nous ne sommes pas fait pour travailler d'après l'évolution. Nous avons été conçu sans aucune force physique notoire mais nous avons un cerveau avec quelques neurones de plus et des moyens de communications qui fonctionnent avec le même procédé en réseaux qu'utilise un cerveau.
Chaque partie étant "compétente" pour une fonction particulière.
Le "divide ut imperes" existe depuis la nuit des temps, tout comme le "panem circenses"
Le savoir est immense et à disposition de tous.
Il faut du temps pour l'affronter et habiter dans un espace qui le permet.
Non, ne sommes plus blanc ou noir...
Nous sommes devenus tous gris, dépendant l'un de l'autre de nos compétences.
Si l'entreprise de Bezos n'a pas de clients demain, il mourra.
Il a compris l'avantage qu'il pouvait tirer de son exploitation sans en faire et en transportant d'abord des livres dans le monde.
Il a extrapolé ses connaissances d'informaticien de départ pour une autre fonction.
Des livres, c'est du tangible... Ce n'est jamais du vent comme de l'intelligence nécessaire d'être toujours comme je l'écrivais récemment:
"En principe, il n'y a rien de tangible dans l'intelligence, cela peut-être du vent. Mais un vent qui a besoin de se renouveler en tempête quelques fois pour seulement exister".
Les Gafa vont payer des taxes...
Écrit par : L'enfoiré | 20/01/2019
Ça y est ! Les 100 premiers robots licenciés
Au Japon, plus de 100 des 243 robots actifs dans la chaîne locale «Henn na Hotel» ont été mis à la porte. La raison? Ils donnaient plus de travail qu’ils n’en faisaient eux-mêmes.
Les robots étaient déployés à la réception, en tant que concierge, groom et assistant de bar. Lorsque les clients entraient dans l’hôtel, les robots les invitaient également à danser.
À l’origine, les robots étaient utilisés pour compenser la pénurie de personnel. Mais comme les robots étaient techniquement dysfonctionnels, les employés en chair et en os n’avaient guère d’autre choix que de faire des heures supplémentaires.
Les problèmes causés par les robots rappellent surtout l’état primitif dans lequel se trouve encore souvent la robotique. L’une des rares exceptions à cette règle est souvent l’assistant numérique à commande vocale.
« Désolé, je n’ai pas compris, pouvez-vous répéter ça ? »
Hideo Sawada, président de la chaîne hôtelière, a déclaré dans le Wall Street Journal que ce n’est qu’une fois que vous allumez vos robots que vous réaliserez qu’ils sont inutiles ou qu’ils ne font que gêner.
Une anecdote dans le même journal l’illustre très clairement : un client qui dormait dans l’un des hôtels de la chaîne dans l’ouest du Japon était réveillé toutes les quelques minutes par un robot / assistant numérique qui lui répétait sans cesse: « Désolé, Je n’ai pas compris ça. Pouvez-vous répéter ? « Ce n’est que vers six heures du matin que le client a compris le problème. Comme il ronflait parfois très fort, le robot pensait qu’on lui avait posé une question. »
Le paradoxe de Moravec
Le fait que les robots échouent souvent à accomplir des actions humaines est un problème que les experts en intelligence artificielle (IA) appellent le paradoxe de Moravec. Hans Moravec est chercheur dans le domaine de l’intelligence artificielle. En 1988, il avait déjà compris que le raisonnement abstrait nécessitait relativement peu de puissance de calcul de la part des ordinateurs, alors qu’i fallait une puissance de calcul extrêmement importante pour les capacités motrices et sensorielles.
« Les humains sont sérieusement sous-estimés »
L’été dernier, Elon Musk, le patron de Tesla, s’était plaint des problèmes de production dans son usine. Ceux-ci étaient sans aucun doute le résultat de la dépendance excessive de Tesla à l’égard des robots. « Oui, l’automatisation excessive chez Tesla a été une erreur. Pour être précis, mon erreur. Les humains sont sous-estimés », avait-il écrit dans un tweet. Les robots ont beaucoup de difficultés avec les aspects physiques des tâches ordinaires.
En d’autres termes : un ordinateur peut facilement battre le champion du monde du jeu de société Go ou déterminer où le pétrole se trouve sous le sol. Mais ne lui demandez pas de réaliser une opération simple, comme retirer une bouteille de bière du réfrigérateur, retirer un verre du placard et verser la bière dans le verre.
https://fr.express.live/ca-y-est-les-100-premiers-robots-licencies/
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2019
Gilets jaunes - médias: la haine face à la complaisance
Par Jean-François Kahn
Aucun mouvement social n’avait fait jusqu’alors l’objet d’une telle médiatisation. Pourtant, les membres de la presse sont devenus la cible de violents slogans voire d’attaques physiques, parfois même antisémites.
Banderole: "Le peuple veut la chute du régime"
Respecter l'autre implique qu'on l'écoute et entende ce qu'il dit.
Plus question de taxe carbone ou de CSG mais la volonté affirmée d'abattre le pouvoir en place sans recourir à des élections.
https://plus.lesoir.be/201811/article/2019-01-21/gilets-jaunes-medias-la-haine-face-la-complaisance
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2019
Fort fouillé cet opus avec comme d'habitude énormément de référence à consultation.
Les élections sont à nos portes et c'est vrai les politiques tentent de recadrer leurs programmes en fonction des derniers éléments et évènements ...
Mais comme ils sont les seuls responsables de leurs programmes antérieurs avec comme but principal de se faire réélir à tous prix pour continuer à faire passer leurs idées propres sans tenir compte du citoyen..., j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup moins percutant dans leur façon de faire leurs campagnes... Mais personnellement, il n'y aura pas grand chose de changer dans leurs actions et attitudes après les élections.
Bonne journée.
Cordialement.
Écrit par : Albéric | 22/01/2019
Quatre candidats pour remplacer Benoit Ludgen à la tête du cdH
Les coulisses des pouvoir de Bertrand Henne en parlaient ce matin dans ce sens.
https://www.rtbf.be/auvio/detail_les-coulisses-des-pouvoirs?id=2450387
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2019
Le nouveau gouvernement suédois est le reflet d’une tendance inquiétante
En Suède, l’ex-Premier ministre social-démocrate Stefan Löfven (à gauche sur notre photo de couverture, en compagnie de la chancelière allemande Angela Merkel) a enfin réussi à s’accorder avec les Libéraux, les centristes et les Verts pour former une coalition qui devrait être présentée et investie aujourd’hui. Depuis les élections législatives du 9 septembre dernier, le pays n’avait plus de gouvernement, en raison de l’incapacité des deux partis arrivés en tête des élections à s’entendre sur une coalition.
Les élections ont placé les sociaux-démocrates en tête, avec 28,4 % des voix, mais pour ces derniers, il s’agit de leur pire score depuis des décennies. Quant aux Verts, leur traditionnel allié, ils sont ceux qui ont subi la défaite la plus cuisante, avec seulement 4,3 %, tout juste au dessus des 4 % nécessaires pour obtenir un siège au Parlement. Et finalement, compte-tenu de résultats assez atomisés, aucun bloc majoritaire n’a émergé. Même s’il n’a pas remporté la victoire escomptée, le parti d’extrême-droite des Démocrates de Suède s’est classé troisième, avec 17,6 % des voix, ce qui signifie qu’il faudra apprendre à compter avec lui.
La coalition la plus faible depuis des décennies
Ainsi, Löfven sera reconduit à son poste de Premier ministre d’un gouvernement de centre-gauche grâce à une alliance avec des partis de droite. Mais compte tenu d’un paysage politique divisé, cette coalition, qui ne dispose que d’une faible majorité, est l’une des plus faibles qu’ait connu le pays depuis 70 ans, écrit le journal La Croix. Et de toute évidence, la principale motivation de ses différentes parties n’est pas tant de se rallier à l’ex-Premier ministre, que d’échapper à la possibilité de se retrouver contraint à conclure une alliance avec les Démocrates de Suède.
Une alliance dont le maintien s’annonce déjà très délicat
Les négociations tortueuses qui ont mené à ce résultat illustrent une tendance inquiétante en Europe, souligne Bloomberg : il est de plus en plus fréquent que des coalitions parviennent aux commandes du pays avec une majorité mathématique, mais sans réelle représentation des suffrages exprimés.
La coalition de Löfven bouleverse totalement un système politique qui s’était maintenu en Suède depuis 2004, date à laquelle les partis de centre-droit s’étaient alliés pour s’opposer au centre-gauche. Sa coalition, qui repose sur le soutien des ex-communistes, est plus que précaire. Le dirigeant de ce parti, Jonas Sjostedt, s’est déjà engagé à « lutter contre toutes les mesures qui pousseraient la Suède à droite », et à « déclencher un vote de défiance contre le gouvernement au moindre soupçon de « libéralisation des loyers ou réforme extensive du droit du travail » », précise Le Monde. Et de son côté, Annie Lööf, la dirigeante du parti centriste, a promis « d’être l’ongle libéral dans l’œil des sociaux-démocrates » pendant les 4 prochaines années.
« Löfven va gouverner sur la base d’un document de 16 pages qui ressemble à une compilation désordonnée d’idées socialistes, écologistes et de centre-droit, plutôt qu’à un manifeste de coalition détaillé et réfléchi. Il vise à satisfaire tout le monde avec des réductions d’impôts, une plus grande attention portée au changement climatique, de meilleurs programmes d’assistance sociale et une approche plus pragmatique de l’asile et de l’intégration », déplore Leonid Bershidsky de Bloomberg. Il précise que lors d’un récent sondage, la plupart des Suédois ont exprimé leur désapprobation à l’égard de ce programme. Seuls 11 % l’ont jugé « très bon ».
La Suède n’est qu’un exemple parmi tant d’autres
La Suède n’est pas la seule à écoper d’une telle coalition, majoritaire mathématiquement, mais pas politiquement. En Lettonie, Krisjanis Karins, chef du plus petit parti au Parlement et le plus grand perdant des élections de 2018, s’apprête à devenir Premier ministre. Dans les tout prochains jours, il devrait présenter l’accord final élaboré par sa coalition, un assemblage de cinq partis de centre-droit, de populistes et de conservateurs nationalistes, et dont l’unique raison d’être est de faire barrage à Harmonie, le parti de centre gauche soutenu par la populeuse minorité russophone du pays.
En Allemagne et aux Pays-Bas, les coalitions au pouvoir, dont la formation a également été très laborieuse, ne présentent qu’une cohérence très limitée, et là aussi, il semble que leur principale motivation soit d’empêcher l’accès au pouvoir des partis populistes-nationalistes.
Des coalitions qui favorisent le statu quo, au prix de la montée du populisme
Ces alliances ont toutes un point commun, note Bershidsky : elles reposent toutes sur les talents d’un politicien chevronné fin négociateur (Lofven, Karins, le Premier ministre Mark Rutte aux Pays-Bas et la chancelière Angela Merkel en Allemagne). Mais s’ils réussissent à se maintenir au pouvoir avec ces calculs, c’est au prix de leurs idées les plus audacieuses, et des décisions les plus avantageuses pour le pays.
Mais l’évolution récente de la politique en Europe montre que les électeurs sont lassés de ces coalitions fades qui promeuvent le statu quo, plutôt que les réformes constructives. Et lors des élections au Parlement européen, ils risquent d’exprimer pleinement cette frustration, en refusant leurs suffrages à ces partis de l’establishment.
https://fr.express.live/coalition-precaire-suede-tendance-politique/
Écrit par : L'enfoiré | 22/01/2019
A Davos, le ministre français des Finances veut « réinventer le capitalisme »
Cette année, la France préside le G-7, et Bruno Le Maire veut en profiter pour exhorter à la création d'un impôt minimal pour les entreprises
Le ministre français des Finances, Bruno Le Maire, qui arrivera demain à Davos, a déjà annoncé son ambition : reconstruire le capitalisme. La France préside cette année le Groupe des Sept (G7), et le ministre français, qui pense que “le capitalisme doit se réinventer ou il ne survivra pas à la montée des inégalités à travers la planète”, veut placer la lutte contre les inégalités dans les pays développés au centre des débats.
« Entendre le signal d’alerte de tous ceux qui disent qu’ils ne profitent pas de la mondialisation »
Lors d’une conférence donnée mardi à Paris, le ministre a déjà abordé ces thématiques : “Nous ne pouvons pas payer toujours plus de croissance par toujours plus d’inégalités. Nous sommes au bout de ce raisonnement. (…) Nous devons entendre le signal d’alerte de tous ceux qui disent qu’ils ne profitent pas de la mondialisation. Si nous ne sommes pas sur nos gardes, nous irons vers un désastre total parce qu’un capitalisme qui crée toujours plus d’inégalités, de conflits et de rivalités ne nous mènera absolument nulle part « , a dit Le Maire, évoquant sans doute les manifestations des Gilets jaunes qui se poursuivent en France.
D’après lui, l’Europe a un rôle déterminant à jouer pour “réinventer le capitalisme et proposer une nouvelle voie pour la mondialisation car (..) c’est conforme à nos valeurs les plus profondes ».
Une taxation minimum pour les entreprises des pays du G-7
A Davos, il devrait expliquer aux patrons présents que leurs entreprises sont trop grosses, trop puissantes, et qu’elles paient trop peu d’impôts.
Dans ce contexte, la France veut créer une taxation minimum pour les entreprises au sein des nations membres du G-7, afin d’empêcher les grandes entreprises de transférer tous leurs bénéfices dans des paradis fiscaux, ou des juridictions leur offrant une faible taxation.
Un projet de taxe de 3 % sur le montant du chiffre d’affaires total que les multinationales de l’internet avec des revenus globaux supérieurs à 750 millions d’euros réalisent effectivement dans les pays membres où elles opèrent avait avait été envisagé au niveau européen. Une telle mesure aurait ciblé les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), mais aussi d’autres géants du numérique, tels qu’Airbnb et Uber. Mais les différents États-membres se sont avérés incapables de s’entendre sur ce sujet. Il n’en a finalement résulté qu’une taxe très édulcorée, ne s’appliquant que sur les ventes de publicités en ligne, et dont des géants tels qu’Amazon et Apple pourraient être exemptés. Au final, selon la nouvelle proposition, seules Facebook et Google auraient à payer une taxe sur leurs ventes de publicités.
La France veut instituer sa propre taxe sur les GAFA
Agacée de ce demi-échec, la France envisage maintenant de mettre en place sa propre taxation pour les GAFA, en ciblant les entreprises du secteur du numérique dont le chiffre d’affaires est supérieur à 750 millions d’euros au niveau mondial, et de plus de 25 millions d’euros en France, a expliqué Le Maire au cours d’une interview donnée au Journal du Dimanche le weekend dernier. Il prévoit d’émettre un projet de loi d’ici la fin du mois de février, pour que cette taxe puisse être avalisée dans la foulée par le Parlement et mise en oeuvre dès cette année. Selon lui, elle pourrait rapporter près de 500 millions d’euros au fisc français.
Et le ministre veut aller bien plus loin au niveau mondial dans la lutte contre l’évasion fiscale, et exhorte à la création d’un “impôt minimal”. Celui-ci viserait les entreprises qui transfèrent leurs bénéfices réalisés en France dans des pays à la fiscalité plus clémente pour échapper au fisc français.
La lutte contre la « vassalisation des pays » et la domination des entreprises à très forte capitalisation
Le ministre français souhaite également attirer l’attention sur la multiplication des prêts chinois accordés à de nombreux pays en développement, notamment en Afrique. A cet égard, il souhaite que le G-7 définisse des règles d’investissement communes pour “éviter la vassalisation” de ces pays.
Alors que certains GAFA se sont récemment approchés du seuil des 1000 milliards de dollars de valorisation boursière, Le Maire veut aussi mettre la capitalisation excessive de certaines grandes entreprises à l’ordre du jour. Le ministre les accuse de détenir une puissance financière semblable à celles de très grands pays. Il souligne que ces entreprises “ne sont que les dépositaires de la volonté de leurs actionnaires”, alors que les dirigeants de pays sont « les dépositaires de la volonté générale”. Selon lui, cette situation créée de plus en plus de problèmes économiques et politiques pour l’ordre mondial, et il a indiqué que le G-7 devrait aborder cette question, sans donner plus de détails.
https://fr.express.live/ministre-francais-finances-reinventer-capitalisme/
Écrit par : L'enfoiré | 23/01/2019
Est-ce que c'était vraiment mieux avant ? Réponses avec Michel Serres
Est-ce que c'était vraiment mieux avant ? Et avons-nous des motifs valables pour détester notre époque ? Le philosophe Michel Serres répond NON sans hésiter. dans un petit livre stimulant intitulé "C’était mieux avant" (Le Pommier). Iinvité de Dans quel Monde on Vit ?
Avant ? Justement j’y étais ! Je vais vous raconter…
" Dix Grands-Papas Ronchons ne cessent de dire à Petite Poucette, chômeuse ou stagiaire qui paiera longtemps pour ces retraités : “C’était mieux avant.” Or, cela tombe bien, avant, justement, j’y étais. Je peux dresser un bilan d’expert. Qui commence ainsi : avant, nous gouvernaient Franco, Hitler, Mussolini, Staline, Mao… rien que des braves gens ; avant, guerres et crimes d’état laissèrent derrière eux des dizaines de millions de morts. Longue, la suite de ces réjouissances vous édifiera. "
"On a tendance à surévaluer sa jeunesse mais si on regarde lucidement le monde dans lequel nous vivons, eh bien ce n'est pas vrai. Si vous êtes lucide, vous allez vous apercevoir que le moment que nous vivons n'a pas de comparaison dans l'histoire,".
"La guerre façonne la mémoire d'un homme. Quand on vit en paix, on oublie qu'on vit en paix. Tandis que quand on a vécu la guerre, on ne peut pas l'oublier."
"La dernière cause de mortalité dans le monde, c'est : guerre, violence, terrorisme, c'est en-dessous de 1 %. Bien sûr les médias relatent quelque chose de factuellement vrai. Il est vrai qu'il y a des attentats, il est vrai qu'il y a la guerre en Syrie mais par rapport à tout ce qu'il y a eu de passé, il n'y a pas photo : il y a de moins en moins de morts causés par la guerre, la courbe de la violence ne cesse d'approcher zéro, il y a une sorte de paix internationale qui ne cesse de s'améliorer depuis la fin de la seconde Guerre Mondiale. Et ça, il faut le dire fortement, parce qu'on l'oublie !"
"Je dis c'était mieux avant. Je ne dis pas que tout est bien. Je ne dis pas que le monde est parfaitement bon, je dis simplement qu'il est mieux qu'avant. Mais bien entendu, il y a des défauts dans ce monde que je ne peux pas ne pas remarquer comme tout le monde : les attentats, la Syrie. Mais par rapport à la seconde guerre mondiale, de nouveau il n'y a pas photo."
"A partir de la seconde guerre mondiale, nous avons assisté à une révolution qui rend la période que nous vivons exceptionnelle : on a découvert les sulfamides et les antibiotiques qui ont plus ou moins supprimé les maladies infectieuses et l'espérance de vie s'est mise à croître de façon verticale : on est passé de 50 ans d'espérance de vie à 80. On maîtrise la naissance, on maîtrise un peu mieux la mort. Il y a des raisons médicales, d'hygiène et d'alimentation. On savait avant qu'elle était la provenance des aliments mais la sécurité alimentaire n'était pas du tout observée. C'est pour ça que j'ai eu la fièvre aphteuse ! "
"Nous sommes à 3,6 % de paysans. Or depuis le néolithique, nous étions tous des paysans, des agriculteurs, éleveurs et aujourd'hui, nous sommes presque tous des gens de la ville. (...) Moi j'ai toujours été très proche des syndicats paysans. Et j'ai vu leur détresse. Je les appelle 'pères nourriciers de l'humanité'. Et s'ils disparaissaient, nous ne mangerions plus. C'est pourquoi c'est très dangereux de les persécuter."
"Nous vivions ensemble, maintenant nous vivons seuls. A force de vivre tout le temps sur son écran, une sorte d'isolement est en train de se créer. Dans l'Antiquité, on n'était pas des individus, on faisait partie d'une appartenance. Il a fallu Saint Paul, puis Descartes, puis Rousseau pour que l'individu se crée. La liberté, c'est d'être autonome par rapport aux contraintes. (...) Aujourd'hui les appartenances sont en train de branler parce qu'il y a formation d'un espace universel, une uniformisation de la planète. Ce mouvement de globalisation s'accompagne forcément d'un mouvement de localisation, un rééquilibrage entre l'ensemble des communications et le fait qu'il faut créer de nouvelles appartenances."
"Je crois que les États-Unis ont élu le plus vieux président de leur histoire. Parce qu'il y a une telle bascule de culture, un changement si complet du monde dans lequel on vit, que les gens sont affolés et élisent vite quelqu'un de vieux, pour se ramener au temps d'avant. Cette peur est en train de bouleverser le monde : on voit le Brexit, Erdogan... Mais à mon avis c'est temporaire. Il y a bien un moment où ils prendront leur retraite et ça ira mieux !"
"La caractéristique des nouveaux médias, c'est qu'il y a autant d'émetteurs que de récepteurs. (...) Ce sera peut-être l'émergence d'une nouvelle démocratie.
https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_est-ce-que-c-etait-vraiment-mieux-avant-reponses-avec-michel-serres?id=9755576
Écrit par : L'enfoiré | 26/01/2019
"Notre société ne peut exister qu'à la condition qu'on lui désobéisse" : éloge de l'irrévérence
Notre société impose des cases pour nous contraindre et nous contrôler. Jean Van Hemelrijck, psychologue et psychothérapeute, regrette par exemple que l'organisation des soins en Belgique vise à définir les choses, à faire rentrer la souffrance dans des cases. Pour lui, la solution passe par l'irrévérence, une forme de désobéissance citoyenne.
La souffrance ne se définit pas, elle se réinvente à chaque instant. Il faut donc que les mots utilisés pour les souffrances des hommes soient ouverts. On ne souffre pas aujourd'hui de la même manière qu'on souffrait il y a un an, qu'il s'agisse de souffrance psychique ou de souffrance corporelle. La manière d'être mal au monde, d'être mal à soi, est très complexe et personnelle. Notre corps ne se manifeste que quand son équilibre silencieux vole en éclats. L'homme en difficulté va alors essayer de faire quelque chose, en utilisant sa propre créativité.
Or le ministère de la santé cherche à mettre la souffrance dans des cases, pour pouvoir pronostiquer, contenir, calculer, surveiller... sur base du DSM, une cartographie de la souffrance humaine, "qui dit comment il faut souffrir". Cet outil délimite par exemple le deuil, en fixant combien de jours il doit durer, ce qui est absurde car il y a une différence entre perdre son grand-père de 100 ans qui s'éteint calmement dans son sommeil ou son enfant de 2 mois. Cette douleur ne peut pas être définie.
Pour lui, tout soignant se doit de se heurter à cette délimitation qu'il est impossible de respecter. "Quand vous rentrez à l'hôpital, que vous vous soumettez au protocole, ce qui va faire que vous serez bien ou mal, ce sera la manière dont les soignants vont s'occuper de vous, la relation qui va s'établir, ce petit plus, cette irrévérence à l'ordre prescrit.
Car notre société ne peut exister qu'à la condition qu'on lui désobéisse. Le monde est une invention des hommes, le monde n'est pas. On s'accorde au monde, on se met au monde et on essaie de lui donner du sens pour savoir où se positionner et où aller. Mais le monde ne répond pas à une logique, il n'a pas de sens. La maladie n'a pas de sens. Mais on essaie de lui en donner un pour essayer de reprendre le contrôle. Alors on invente des manières d'être au monde."
Pourquoi ce besoin de mettre dans des cases ?
Plus l'incertitude augmente, plus on augmente le nombre de cases. L'informatique est un outil de contrôle et de certitude. Tout se calcule, tout se surveille parce qu'on est dans une méfiance, on est dans une peur dominante. On n'essaie pas de comprendre pourquoi on a peur. On essaie juste de savoir comment contenir cette peur, comment la contraindre.
L'irrévérence est d'essayer de comprendre comment les hommes pensent, par exemple qu'est-ce qui amène quelqu'un à mettre une bombe dans une salle de spectacle et pourquoi, pour lui, ça a du sens.
Pourquoi est-il si compliqué de penser autrement ?
Il y a un côté populiste à la pensée actuelle en Europe, qui consiste à répondre de manière très simple, toujours de la même façon, en excluant celui qui est différent. C'est le migrant, ou le fainéant, ou le malade, qui est la cause de tout le mal actuel et qui porte cette fonction de vidange de la société.
Par ailleurs, les modèles habituels volent en éclats et une réaction de conservatisme se met en place, avec la suraffirmation que son propre modèle est le meilleur. "Ce sont des mécanismes de rassurance qui consistent à mettre le danger loin, en le stigmatisant. Notre société, poussée par le numérique, est à une époque où elle doit se réinventer, en faisant voler en éclats les systèmes dans lesquels elle se trouve."
Les jeunes, acteurs du changement
La génération des 15-20 ans cherche à inventer une autre société, basée sur d'autres règles. "Il faut espérer qu'ils amèneront un vrai changement. Si eux, n'ont pas cette audace-là, qui l'aura ? A part ceux qui feront sauter des bombes..."
L'irrévérence des jeunes est de venir nous dire : votre manière de penser, votre manière de faire n'est peut-être pas bonne, ni juste. Elle est peut-être à faire voler en éclats, à remplacer par des alternatives plus légères, moins contraignantes, par de nouveaux modèles dans la manière de vivre en groupe, de se déplacer, de s'alimenter.
Ces jeunes ne sont pas des révolutionnaires, ce sont des poseurs de mots, des poseurs de questions qui sont autant de manifestations d'irrévérence
https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_notre-societe-ne-peut-exister-qu-a-la-condition-qu-on-lui-desobeisse-eloge-de-l-irreverence?id=10118980
Écrit par : L'enfoiré | 27/01/2019
2008 - 2018, une décennie en or!
Une décennie extraordinaire, sans précédent dans l'histoire. Une bonne nouvelle, qui n'a pourtant trouvé que très peu d'échos dans la presse.
Les médias sociaux gagnent à manipuler notre attention dans le sens de la colère et de l'indignation, car ce sont les émotions qui garantissent l'engagement.
Comme les algorithmes de ces médias sociaux nous donnent ce que nous demandons, chaque flux d'informations devient notre réalité unique.
Cela conduit à une bulle filtrante qui crée exactement l'illusion opposée, à savoir que le monde est un endroit épouvantable.
Bien qu'il n'ait jamais été aussi bon.
Écrit par : L'enfoiré | 28/01/2019
En Espagne, le salaire minimum a augmenté de 22 % en décembre, 204 000 emplois ont été perdus en janvier
Le gouvernement espagnol a augmenté le salaire minimum de 22 % en décembre dernier. Ce fut l’une des premières mesures prises par le gouvernement minoritaire du Premier ministre socialiste Pedro Sanchez. Le salaire minimum est passé de 736 euros à 900 euros par mois.
Même à cette époque, les employeurs et la Banque nationale espagnole avaient mis en garde contre les conséquences possibles de cette mesure. Ils semblent avoir eu raison, car 204 000 emplois ont été perdus en janvier. Le 2 janvier, plus de 606 000 Espagnols ont été licenciés. C’est deux fois plus qu’à la fin août 2018. C’est le mois qui a enregistré le plus grand nombre de licenciements l’année dernière. Heureusement, quelques centaines de milliers de nouveaux emplois ont été créés. Le solde négatif s’élève donc à un peu plus de 200 000. C’est le pire chiffre depuis janvier 2013.
La Banque nationale espagnole a publié vendredi un rapport qui estime que l’augmentation du salaire minimum a coûté 145 000 emplois au pays.
Le gouvernement Sanchez n’a pas calculé quelles pourraient être les conséquences de l’augmentation
Le gouvernement Sanchez admet que les chiffres sont mauvais, mais ne veut faire aucun lien avec l’augmentation du salaire minimum. Néanmoins, Sanchez a dû admettre qu’il n’avait pas étudié l’impact d’une augmentation du salaire minimum sur l’emploi. Une fois de plus, il apparaît clairement que les politiciens ne savent pas ce que signifie pour un entrepreneur d’avoir à payer les salaires à temps chaque mois. La mesure a imposé aux employeurs un coût supplémentaire de 2,1 milliards d’euros par an, a calculé l’organisation d’employeurs CEOE.
Salaire minimum : l’augmentation est désastreuse pour les jeunes et les personnes peu qualifiées
Les économistes s’accordent à dire qu’une augmentation du salaire minimum entraîne souvent non seulement un retard dans la création d’emplois, mais aussi leur destruction.
Les analystes estiment que ce sont surtout les jeunes et les personnes peu qualifiées qui sont victimes de cette mesure. En effet, les employeurs ont tendance à recruter des employés plus expérimentés pour ce coût. Les chiffres les plus récents le montrent également. Le chômage des jeunes a augmenté de 4,15 % en janvier par rapport à décembre. 10 250 jeunes de moins de 25 ans ont sollicité des allocations de chômage en janvier, contre seulement 612 l’année précédente.
Néanmoins, l’Espagne peut se prévaloir d’une année 2018 fructueuse, avec 566 000 nouveaux emplois. C’est prèsque 3 % de plus que l’année précédente et c’est le chiffre le plus élevé en 12 ans.
https://fr.express.live/espagne-salaire-minimum-suppressions-emplois/
Écrit par : L'enfoiré | 08/02/2019
Chantage dénoncé par Jeff Bezos: le tabloïd proche de Trump ouvre une enquête interne
Le tabloïd National Enquirer, considéré comme proche de Donald Trump, a annoncé vendredi l’ouverture d’une enquête interne sur les accusations de chantage qu’a lancées contre lui le PDG d’Amazon et propriétaire du Washington Post, Jeff Bezos.
Jeudi, dans une tribune, l’homme le plus riche du monde avait affirmé que le groupe American Media Inc (AMI), propriétaire du National Enquirer, avait tenté de le faire chanter.
Selon lui, le groupe de presse aurait menacé de publier des photos intimes s’il ne renonçait pas à enquêter sur l’origine d’une fuite qui a permis au National Enquirer de mettre la mains sur des textos intimes démontrant que le fondateur d’Amazon avait eu une liaison extra-conjuguale.
Un marché que Jeff Bezos a refusé, choisissant au contraire de publier plusieurs des échanges qu’il affirme avoir eus avec AMI.
« American Media est convaincu d’avoir agi dans le respect de la loi en suivant l’histoire de M. Bezos », a réagi vendredi le groupe dans un message transmis à l’AFP, affirmant que les négociations dont a fait état le patron d’Amazon ont été menées « de bonne foi ».
« Pour autant », a ajouté le groupe, « considérant la nature des allégations publiées par M. Bezos, le conseil d’administration (d’AMI) s’est réuni et a décidé qu’il devait enquêter sans délai et de manière exhaustive sur ces accusations. »
L’enquête lancée par Jeff Bezos visait à déterminer les origines de la fuite de textos qu’il a échangés avec une amie, dont plusieurs médias américains ont affirmé qu’elle était sa maîtresse. Elle avait aussi pour objectif de faire la lumière sur d’éventuelles motivations politiques derrière l’opération.
AMI et son patron David Pecker sont des alliés de longue date de Donald Trump, même si le groupe et le dirigeant ont récemment accepté de collaborer avec le procureur spécial Robert Mueller, qui enquête notamment sur une possible utilisation indue du budget de campagne du candidat Trump.
Trump avait dit que Bezos avait acheté le Washington Post pour lui permettre de lancer des fake news contre lui...
https://www.journaldemontreal.com/2019/02/08/chantage-denonce-par-jeff-bezos-le-tabloid-proche-de-trump-ouvre-une-enquete-interne
Écrit par : L'enfoiré | 08/02/2019
Jeff Bezos : l’homme qui ne respecte la vie privée de personne a-t-il droit à une vie privée?
Le patron d’Amazon, Jeff Bezos, est victime d’une campagne de chantage menée par un magazine américain. Le propriétaire du National Enquirer a des liens avec le président Donald Trump. Que Jeff Bezos soit espionné dans sa vie privée est méprisable. Mais il se fait maintenant battre à son propre jeu. Car Amazon et le gouvernement américain construisent ensemble un gigantesque dispositif d’espionnage.
Aux États-Unis, il existe un magazine de potins appelé National Enquirer. Le niveau est tellement bas qu’on n’en trouve guère d’équivalent en Belgique. En comparaison, le «Dag Allemaal» peut passer pour une variante intellectuelle.
Le National Enquirer a régulièrement fait la une des autres quotidiens ces derniers mois. Le propriétaire David Pecker et Michael Cohen, l’ancien avocat du président Donald Trump, ont régulièrement réglé des affaires louches pour le compte de ce dernier. Des femmes ont perçu de l’argent pour acheter leur silence à l’égard des médias concernant des relations qu’elles ont pu avoir avec Trump, par exemple. L’Enquirer achetait l’exclusivité sur leur récit, mais le classait sans suite, plutôt que de le publier. De cette manière, l’image de Trump a pu être épargnée au cours de l’élection présidentielle de 2016.
Le business model du National Enquirer
Le business model du National Enquirer parle de lui-même : publier des informations sur des particuliers afin de satisfaire la soif de sensations du public et présenter ceci comme « un acte d’intérêt général ». Il est évident que cela implique souvent des menaces et du chantage.
Ces dernières semaines, Pecker avait capturé un gros poisson : nul autre que l’homme le plus riche du monde, Jeff Bezos. Au cours des derniers mois, ce dernier a entamé une liaison extraconjugale avec l’ancienne présentatrice de télévision Lauren Sanchez. L’Enquirer avait réussi à obtenir des photos et des SMS coquins que le couple s’était échangés. Mais avant que le National Enquirer ait eu la possibilité de publier l’histoire, Bezos avait annoncé que son épouse et lui avaient décidé de se séparer de manière amicale. L’intérêt majeur de l’histoire de l’Enquirer se trouvait donc vidé de sa substance, même si les photos et les textos pouvaient bien sûr susciter beaucoup d’intérêt.
Jeff Bezos : victime d’un complot politique?
Bezos est l’un des hommes d’affaires les plus prospères au monde et ne voulait pas que cela se produise. Il a demandé à son avocat et à d’autres personnes de confiance de découvrir comment Pecker et ses complices avaient pu se procurer ces photos et ces SMS.
Cela n’a pas été au goût de Pecker, qui avait envoyé des courriers électroniques à Bezos par l’entremise d’un intermédiaire, dans lesquels il conseillait à Bezos de mettre fin à cette enquête. Pecker a annoncé qu’il avait des photographies nues de l’homme le plus riche du monde. Il a menacé de les publier si Bezos ne remplissait pas un certain nombre de conditions.
Le lien avec l’Arabie Saoudite
Par exemple, Bezos devait publier dans le Washington Post qu’il n’existait aucun calcul politique derrière la « fourniture d’informations » de l’Enquirer. Bezos a racheté le Washington Post en 2013 pour un quart de milliard de dollars. Or, la couverture médiatique de ce journal à propos du meurtre du journaliste Jamal Khashoggi, a été particulièrement préjudiciable pour Pecker.
Pecker agit en tant qu’intermédiaire entre Washington et Riyad en ce qui concerne les articles de presse sur la monarchie saoudienne publiés aux États-Unis. On soupçonne que Pecker a été recommandé par Trump. Selon Bezos, il est en effet victime d’un complot politique qui s’est forgé aux plus hauts niveaux de Washington DC.
Mais plutôt que de répondre à la demande de Pecker et de ses clients, Bezos a rendu l’ensemble public sur le site de blog Medium. Premièrement, Bezos n’a guère l’intention de se laisser faire et de permettre à un groupe de revues de le faire chanter. Deuxièmement, il fait valoir un autre argument valable: « Si je ne m’oppose pas à ce type d’extorsion dans ma position, combien de personnes peuvent le faire? »
Une affaire « none of our business«
Bien que Jeff Bezos recueille généralement peu de sympathie aux États-Unis, il a pourtant reçu un grand soutien de la part de la presse. Et à juste titre. Non seulement le comportement du National Enquirer est méprisable, mais la liaison entre Bezos et sa maîtresse « is none of our business » [‘ne nous regarde pas’]. Point.
Mais ce n’est pas tout. En 2013, on a appris que les services de sécurité américains de la NSA et du FBI surveillaient régulièrement les activités sexuelles en ligne de personnes qu’ils considéraient comme des « radicaux ». Il s’agissait principalement de la visite de sites pornographiques et de sites de clavardage connexes. Si nécessaire, ce matériel pourrait alors être utilisé pour détruire leur réputation.
Espionner Bezos est scandaleux dangereux et surtout … ironique
Mais si Bezos a été victime d’espionnage par l’État, ce n’est pas seulement scandaleux et dangereux. C’est aussi particulièrement ironique.
Amazon a fait de Jeff Bezos l’homme le plus riche du monde. Cette société est un partenaire important du gouvernement américain. Ensemble, ils construisent un État de surveillance de plus en plus instrusif. Selon Glenn Greenwald, le journaliste qui a révélé l’affaire Snowden, le travail exécuté pour le Pentagone et la NSA constitue l’une des sources les plus importantes de la fortune et du pouvoir de Bezos. Ce travail permet au gouvernement américain d’utiliser des armes de plus en plus puissantes et sophistiquées, y compris du matériel d’espionnage. En décembre 2017, Amazon a annoncé le lancement du logiciel de reconnaissance faciale Rekognition. Les clients les plus importants ? Le gouvernements et la police…
En octobre de l’année dernière, l’entreprise a été critiquée par ses propres employés pour la coopération qu’elle a mise en place avec des services tels que l’Immigration and Customs Enforcement (ICE) et le U.S. Department of Homeland Security.
L’incident permettra peut-être à Jeff Bezos de voir le mal que son entreprise concourt à faire
Greenwald : « Bezos a le droit à la vie privée, comme tout le monde. Les menaces du National Enquirer sont grotesques. Les activités et les revenus de Bezos découlent directement de la destruction de la vie privée d’autrui. Cela fait de lui la victime la moins sympathique que l’on puisse imaginer en ce qui concerne la violation de la vie privée. […] Peut-être que l’incident fera comprendre à Bezos le mal que son entreprise rend possible. »
Une conclusion dans un récent rapport de l’Union américaine des libertés civiles (ACLU) ne laisse planer aucun doute en effet : « Amazon développe des logiciels pour l’espionnage autoritaire, contre lesquels les militants, les leaders communautaires, les politiciens et les experts ont mis en garde à plusieurs reprises. Il faut mettre un terme à cette menace qui pèse sur nos droits et libertés civils avant qu’elle ne se généralise ».
https://fr.express.live/jeff-bezos-chantage-liaison-vie-privee/
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2019
La France a vraiment un problème
Le week-end dernier, la France s'est à nouveau caractérisée par des manifestations gratuites et ouvertes de haine à l'égard des Juifs, avec ou sans violence physique. Tout cela en marge des manifestations des " Gilets jaunes ", un mouvement créé à l'origine pour défendre le pouvoir d'achat des consommateurs, mais qui semble entre-temps avoir été récupéré par des groupes qui veulent diffuser leurs idées antisémites et racistes.
Une étude de l'agence Ipsos, qui paraîtra prochainement dans le Nouveau Magazine Littéraire, montre qu'un Français sur 5 trouve normal de recourir à la violence pour défendre ses intérêts. Chez les jeunes, c'est plus de 1 sur 3 et chez les partisans de " La France Insoumise ", le mouvement trotskyste de Jean-Luc Mélenchon, cette proportion culmine même à un taux astronomique de 47 %. Parmi les sympathisants du Rassemblement National de Marine Le Pen, il serait de 35 %. (Flashback : Mélenchon & Le Pen ont remporté à eux deux plus de 40 % des voix au premier tour des élections présidentielles françaises en 2017, contre 24 % pour Macron.)
[En outre : 7 députés britanniques ont quitté le parti d'opposition Labour (travailliste). Ils pointent du doigt le dirigeant du Labour Jeremy Corbyn, en partie à cause de son attitude laxiste face aux crimes haineux antisémites au sein du parti.
Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2019