Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/12/2011

La solitude, ça n'existe pas

0.jpgLa solitude, une bonne ou une mauvaise chose ? L'homme est un animal grégaire. Pourtant, il se retrouve parfois solitaire ou pire, ermite, volontaire ou non. Les fêtes de Noël font rugir de plaisir certains et pleurer d'autres.
L
a solitude a été chantée par Serge Reggiani, par Moustaki.
Mais, c'est la version de Gilbert Bécaud, qui sera à l'honneur dans ce texte.
D
imanche dernier, 18 décembre, cela faisait dix ans que Gilbert Bécaud nous a quittés.
S
on surnom de « Monsieur 100.000 volts » n'était pas usurpé dans le sens du swing, mais aussi à cause des passions qu'il soulevait sur son sillage. 


...

Sa biographie est éloquente. Pourtant, il a quitté les avant-plans dans une solitude publique. Et il faut le dire, il est passé dans l'ombre des radios en dehors de Radio Nostalgie.
S
es chansons expriment encore des pensées intimistes de sa propre vie. L'intimisme qu'il projetait sur l'entourage. Rien d'alambiqué. Pas de mots cherchés dans un vocabulaire d'esthète mais dans celui de la simplicité.
D
ans ma jeunesse, Gilbert était comme une première idole et probablement une dernière. Le Grand Jacques Brel touchait un autre registre sous forme de maître à pensées.
E
n une idole, on veut toujours finir par s'identifier à elle. Je connaissais beaucoup de paroles de chansons par cœur.
L
a scène de l'Ancienne Belgique m'avait permis d'approcher ce gars de la balle. Comme un fan, je m'étais inscrit à son club. Sur Facebook, il y a toujours Gilbert Bécaud d'hier à demain.


"La solitude, ça n'existe pas" d'après sa chanson, on s'y habitue. Pas si sûr que Bécaud ne l'ait pas ressentie sur sa péniche amarrée au pont de Saint-Cloud quand à 74 ans, il était en partance pour l'endroit d'où on ne revient pas. Il avait Kitty, un mannequin américain, son guide. Sa Nathalie, son guide, sa femme durant 37 ans. Gaya, son fils et ses filles. 0.jpg

En écrivant le mot "Fin" à sa vie, on se sent toujours un peu seul en manque de paroles, poursuivi de souvenirs qui collent dans la mémoire. Le "Et maintenant que vais-je faire?" et l''amour des uns et l'Indifférence des autres nous emportent, alors, sans pouvoir dire "Je reviens te chercher", le jour de l'adieu au Jugement dernier.
S
a fin est plus tragique : "Le titre de son album, sorti en 1999, y fera référence : Faut faire avec…, avec la maladie, avec la vieillesse, avec le temps qui emporte ses meilleurs amis et les plus grands chanteurs du 20e siècle (Trenet, Gainsbourg, Ferré, Barbara, …). Malade, affaibli, par le cancer, Gilbert Bécaud trouve cependant la force d’enregistrer "Le Cap", un disque qu’il n’aura pas le temps de voir publier. Il meurt le 18 décembre 2001, d’un cancer du poumon, sur sa péniche parisienne. Il est enterré au Père Lachaise, près de ses « pairs », Piaf et Montand. Le tout Paris lui rend un dernier hommage le 21 décembre, à l’église de la Madeleine, dans un Paris en larmes qu’il aimait tant. Il laisse l’image d’un jeune homme électrique, toujours en mouvement, exemple d’une chanson française sans frontières. Sa cravate à pois, son costume bleu, ses quelques 400 chansons et sa main sur l’oreille lors de ses concerts restent à jamais dans les cœurs.".
Puis, il y a "Je me fous de la fin du monde" qui résume peut-être tout, avec ce refrain :

Je me fous de la fin du monde
Mais je n’aimerais pas la fin de toi

Ce 18 décembre, un "Vivement dimanche" lui était consacré en hommage. On y apprenait ce qu'il était dans la vie privée. Une version en 50.000 volts, bien plus cool. Père de six enfants, deux garçons et quatre filles. Trois de ses filles étaient présentes ainsi que Kitty, son épouse. Charles Aznavour parlait de lui et se rappelait de sa clope et de son scotch. Peut-être a-t-il voulu vivre vite en brûlant la chandelle par les deux bouts ?
U
n artiste ne s'oublie pas vraiment. Il laisse des traces par ses chansons.
L
a solitude est tout un programme dans sa formation et dans ses conséquences.

0.jpgDans les villes, le potentiel de faire des rencontres est, en principe, plus grand.
Q
ue voit-on en réalité ?
O
n se croise, on s'échange à la rigueur, un bonjour, parfois un sourire et puis on ferme les bans ;

0.jpg on rentre chez soi, pour se coller à la télé. Les chiens de compagnie sont aussi devenus de plus en plus nécessaires. Dans les villes de Grandes Solitudes.
C
ette solitude se ressent, encore plus, lors de la période de Noël, dans la solitude, qui reste une fête de famille avec l'obligation de faire la fête.
I
l y a un an, jour pour jour, une émission radio de Vivacité rappelait que certains esseulés ne supportent pas cette solitude. Une auditrice avait ému les autres auditeurs et elle avait pu, peut-être, trouver une famille pour un soir.
L
'argent n'y change rien. La dernière histoire triste de cette Amy Winehouse qui meurt à l'âge de 27 ans, seule chez elle, avec un excès d'alcool dans les veines, le prouve. Le mal-être de la solitude ? Son album "Hidden Treasure" a été numéro un des ventes pour la dérision... Elle rejoint ainsi d'autres figures de la musique mortes à l'âge de 27 ans comme Jimi Hendrix, Janis Joplin, Kurt Cobain, Jim Morrison, Robert Johnson ou encore Brian Jones, intégrant ainsi ce que l'on nomme le Club des 27.
Les chansons de Noël, toujours renouvelées au moment le plus opportun, n'apportent pas la quiétude de l'esprit. La tendresse de Bourvil nous fait croire plutôt que voir de toutes les couleurs.
L
eurres du bonheur ?
M
on ami québécois évoquait, dernièrement, la solitude sous la forme d'une amie, d'une plénitude.

...

Le solitaire de choix

Quelqu'un que j'ai apprécié de plus en plus à la lecture de son livre "Ocean's songs". Navigateur solitaire, Olivier de Kersauson écrivait dans l'épilogue cette série de pensée :

"La médiocrité de l'autre a pu me désarçonner plus d'une fois. Mais elle ne me surprend plus; je connais la mienne. Il est admis qu'on meurt seul. Mais pourquoi la solitude ne serait-elle que les deux extrémités de cette histoire ? Je trouve que c'est bien de vivre seul, et tout le temps. J'ai compris que je mourrai seul. C'est un geste d'amour de tenir la main de celui qui se débat dans les affres de la mort. Je ne me fais pas d'illusion : je finirai seul. Je suis accroché à ma solitude. Cela ne signifie pas que je suis complètement fermé à l'amitié, mais c'est mon plaisir d'être seul comme c'est mon plaisir de naviguer. La solitude n'est pas forcément réconfortante mais elle me ramène à mes actes et me conduit à être en perpétuelle négociation avec moi-même. Je ne suis jamais fatigué de la solitude et c'est souvent une corvée d'en sortir. Être seul me permet des débordements avec moi-même et de me sentir grisé par le silence. Je peux rester assis sur un banc sous les châtaigniers trois heures en correspondance avec moi-même. Aucune fatigue et une jubilation intellectuelle au bout du compte. Seul, je brûle d'activités. J'évapore de la pensée en paroles. Un atelier de fumigation à moi tout seul. La solitude me permet de faire passer avec une vertigineuse rapidité images, idées, rêves fous, hypothèses cinglées, parfois fécondes. Et ainsi de remonter le film de ma vie. Je peux rester ainsi une demi-journée à la lisière de mes rêves et de mes souffrances. Je suis ramené à moi-même. Que vais-je entreprendre demain ? Quel sera mon prochain rêve ? Je suis seul avec ma conscience. Tous les deux, nous formons un vieux couple de jumeaux un peu acariâtres qui s'engueulent, boudent et prennent toute la couverture. Seul, je purge mon esprit. Ce n'est pas une satisfaction de soi-même ou un dédain pour les autres. Seul, je fais une copie au net de ma vie.".

Asocial ? Oui peut-être un peu.
P
ourquoi croyez-vous que quand il revenait à Terre, il n’avait qu’une pensée retourner en mer et dans les océans. Chez lui la France est partout où il le voulait.
C
hez les terriens, il n’y a aucun régime sociétal démocratique ou dictatorial qui ne parte en finale à la dérive en prenant les marrons du feu à son avantage que ce soit communiste, socialiste ou capitaliste.
Q
uand on y fait une erreur, on paye de sa personne mais jamais cash.
L
es frontières, on ne connait pas sur l’océan.
L
a France, l’Europe, le souverainisme qu’est-ce qu’ils viennent faire dans une telle vision du monde ?
L
a liberté y est totale et seulement régulée par les règles de la mer.
L
es échecs et les réussites sont assumées dans leur entièreté.
S
i beaucoup de personnes sont menés par des représentants politiques, libre, lui, n’en a rien à cirer.
I
l est à la fois, patron et exécutant.
L
a compétition si elle existe, ce n'est qu'avec lui-même.
T
abarly a fait une erreur, il l’a payée de sa vie.
O
ui, on peut aimer sa solitude surtout quand cette liberté n'est plus à la portée et pour faire le net de sa vie et sans être navigateur. La remplir de choses que l'on ne pourrait pas s'offrir en fondu enchainé dans un contact qui boucherait un horizon personnel.
U
ne autre chanson exprimait une autre vérité tout aussi essentielle que l'on est toujours seul à un moment en dépit des rêves.

0.jpgPour Noël que dire à ceux qui sont dans la détresse de la solitude?.
I
l y a les enfants, mais, eux-aussi, veulent vivre leur vie.
A
lors, "J'ai besoin de parler" comme le chante Lisa Angell avec une sensibilité à couper le souffle.
I
l y a bien longtemps, j'écrivais un texte doux-amer "Le Père Noël n'en a rien à cirer".
D
e la nuit de Noël, le cinéma en a fait un sujet de prédilection que la télé continue dans des téléfilms.
L
e Père Noël est une ordure? Et, oui, pour certains, il peut l'être.
A
vec humour, "A la maison pour Noël", ajoute la volonté de trop préparer ce jour, de trop le rêver. Ce qui mène indubitablement à la désillusion et au cauchemar.
Les 20 meilleurs films de Noël, lui donner une alternative par l'histoire de Noël à ce Père qui ne fait pas bien son travail auprès des exclus, comme il m'a été rapporté ?
U
ne histoire qui se voudrait complète et qui expliquerait tout ?

...

Noël ou la diversité des traditions

La fête de Noël tombe le 25 décembre. C’est une date qui fut très convoitée autour de l’histoire et non seulement par les Églises chrétiennes. La tradition veut que Jésus de Nazareth soit né ce jour-là. Mais la tradition est une chose et les phénomènes naturels en sont une autre.
L
es païens vivant dans l’hémisphère nord célébraient le retour de la lumière le…25 décembre. Observant les jours précédant le 25 décembre, les hommes primitifs étaient très effrayés de voir que les jours raccourcissaient de plus en plus. Ils étaient persuadés que la nuit allait s’installer à tout jamais et qu’ils allaient mourir d’inanition car, privée de lumière, la terre deviendrait aride.

0.jpg

En fait, les jours raccourcissent de plus en plus jusqu’au 22 décembre, date du solstice d’hiver. A partir de ce jour-là, la lumière reste plus ou moins stable pendant 3 jours. Mais, au grand soulagement de tous, le soleil reprend sa course ascendante le 25 décembre. Le retour de la lumière fut alors l’occasion de grandes célébrations païennes.
C
e n’est pas une simple coïncidence si nous continuons à célébrer aujourd’hui Noël dans un flot de bougies et de lumière. Il est intéressant aussi de noter que le mot allemand pour désigner Noël est le mot Weihnachten, une forme plurielle signifiant « les nuits sacrées », c.à.d. les nuits du 22 au 25 décembre.
L
a date du 25 a exercé une fascination sur pas mal de monde.  Au IVème siècle, un moine, du nom de Denis le Bref, s’est efforcé de calculer la date de naissance du Christ. Est-ce le fruit du pur hasard qui lui a fait désigner la date du 25 décembre ?
C
ependant, bon nombre d’historiens s’accordent à dire que Jésus serait né aux environs de la Pâque juive. Ceci expliquerait pourquoi Marie et Joseph n’avaient pas trouvé de quoi se loger car une foule de gens se rendaient à cette occasion à Jérusalem.
D
enis le Bref n’a cependant pas été le seul à s’emparer du 25 décembre ! En effet, bien avant lui, les Romains vénéraient le dieu Mithra, né le 25 décembre. 

0.jpgBien plus tard, au début du XIXème siècle, quelques Américains ont progressivement créé une version américaine de St. Nicolas. De fil en aiguille, à travers des illustrations et des poèmes, ils ont transformé le personnage de Saint Nicolas, introduit aux États-Unis par des immigrants belges, néerlandais et allemands et fêté le 6 décembre.
L
e trouvant bien trop catholique avec sa mitre, sa crosse et son long manteau, ils ont raccourci le manteau et l’ont remplacé par une veste et un pantalon, troqué la mitre contre un bonnet, supprimé la crosse, lui ont mis des bottes et donné un traineau tiré par des rennes volants, et… déplacé son jour de fête du 6 au 25 décembre.
A
vec le temps, le nom de Saint Nicholas changea, d’abord en Sankt Nicholaus, pour devenir finalement Santa Claus. Et l’américanisation du Saint Nicolas européen fut un grand succès.
C
e sont les troupes américaines qui introduisirent, au cours de la première guerre mondiale, la version américaine en Europe. Là aussi, ce fut un succès, malgré la résistance d’un certain nombre de curés ou pasteurs, français ou allemands, qui jusque là, prétendaient que les cadeaux destinés aux enfants à Noël étaient un don du petit Jésus.
E
n Europe, Santa Claus devint le père Noël dans les régions francophones et reçu des noms similaires dans toute une série d’autres pays.
M
ais quelle que soit votre propre conviction, que vous célébriez le retour de la lumière, Chanukah ou la Noël chrétienne, nous partageons tous symboliquement la recherche de la lumière afin que celle-ci l’emporte sur les ténèbres.

Que retenir de cette histoire ?
Q
ue cette fête est surtout un symbole de renouveau. Qu'elle n'a pas de dates précises. Que la fête, c'est à vous et à vous seul, à vous la mettre dans la tête, croyants ou non croyants. Peu importe ce qui l'incite, ce qui l'inculque et garder toujours l'humour. Si la solidarité n'y est pas, il reste la solide-hilarité.  

Que tous les solitaires se réunissent pour dire que la solitude, ça n'existe pas, "Avec un peu d'amour et d'amitié" dans un "Bain de minuit", même si "T'es venu de loin", puisqu'"on ne fait que passer", alors "Fais-moi signe". Toutes des chansons de Gilbert.
U
ne fête particulière pour ceux qui sont malades et pour ceux qui devront travailler cette nuit de Noël.
J
'ai recherché les magasins de Bruxelles qui essaient de rendre leurs vitrines à leur sommet pour l'événement, c'était samedi dernier.

Cliquez et vous verrez des photos de Noël

Joyeux Noël à tous et toutes.

 

L'enfoiré,

 

Citations au sujet de Bécaud:

  • « On me demande souvent : « Qu'est-ce que ça vous fait d'être le fils de Gilbert Bécaud ? ». Je dis toujours : 'Je ne peux pas vous répondre, je n'ai jamais eu un autre père !'. Ce qu'il nous a transmis, à mon frère, mes sœurs et moi, c'est une énergie dans le travail. » - Gaya Bécaud
  • « Bécaud est aussi français que le camembert, mais Dieu merci, il voyage beaucoup mieux. » - paru dans un quotidien
  • « Gilbert Bécaud est sans conteste un des grands de la chanson française. Il laisse en héritage un catalogue de quelque quatre cents chansons et le souvenir d'une présence intense sur scène. » - Radio Canada

 

Mise à jour 4 février 2016: Un Belge sur quatre souffrirait de solitude. Et pas seulement parmi les personnes âgées. Beaucoup en souffrent, mais certains la recherchent parfois...podcastpodcast

Mise à jour 11/9/2020:  François Suchel publie "Liberté, foulées, fraternité : 2.500 km de trail en Himalaya", dans lequel il raconte sa traversée de l’Himalaya en marchant et en courant, avec pour seul bagage, un petit sac à dos et sa traversée des Pyrénées d'Ouest en Estpodcast.

Commentaires

Que Jésus soit né à Pâques ou à Noêl, il reste que la solitude n'a pas attendu sa naissance pour s'imposer tel une chape de plomb sur l'humanité. Cet hommage à Bécaud est triste à lire et à entendre. Mais il avait des enfants pour l'entourer alors que la gloire le quittait dans l'indifférence totale. Il a aujourd'hui des enfants pour protéger son patrimoine culturel. Ainsi Lulu fils de Gainsbourg qui reprend l’œuvre de son père. Mais tous ceux-là et toutes celles-là qui n'ont ni femmes ni maris ni enfants pour combler les heures creuses de la vie... Si Jésus était fêté à Pâques en lieu et place de Noêl, la face du monde aurait-elle changé? Et rappelons-nous ce mot de Dostoievski, l'écrivain qui a comblé une grande partie de ma jeunesse : « Je triompherai de toute ma douleur juste pour pouvoir dire « je suis »

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 26/12/2011

Répondre à ce commentaire

Vivre seul impose un peu plus de charisme, de volonté de vivre autrement.
Si j'ai donné l'exemple de Kersauson, ce n'est pas un hasard si je l'ai aimé son bouquin.
Lui il sait ce que veut dire "je suis" quand dans une tempête, il doit chercher à en sortir.
Aimer la solitude, ce n'est pas être ermite ni un rustre pour autant.
Il y a toujours des moments fusionnels apportés par le hasard.
Et ce sont les meilleurs.
Dans mon "Le Père Noël n'en a rien à cirer" ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/12/17/le-pere-noel-n-en-a-rien-a-cirer.html ) que j'ai aimé relire, je parlais des soldes avec un certain cynisme, je l'avoue.
Puis il y a cette histoire vécue:
un jour dans un cimetière, un couple de personnes âgées pleuraient devant une tombe.
Nous nous sommes approchés et puis la vérité est sortie.
- Notre seul garçon est en dessous de cette pierre et il n'a jamais fondé de famille.
Là, l'émotion était trop forte.

Écrit par : L'enfoiré | 26/12/2011

Parfois on découvre un autre livre dans les magasins.
Ce fut mon cas. "L'immense solitude" de Frédéric Pajak ( http://www.libella.fr/noirsurblanc/index.php?post/2011/08/17/Limmense-solitude-par-Frederic-Pajak )
Une comparaison entre Nietzche et Pavese.
Tous deux orphelins de père avec un entourage exclusivement féminin (tiens, tiens...) et qui ont eu une vie brève et solitaire jusqu'au-boutiste de la mélancolie blessée. Inguérissables de leur enfance.
L'un est devenu fou le 25 aout 1900, l'autre s'est suicidé, le 26 aout 1950.
Coïncidence ?

Écrit par : L'enfoiré | 26/12/2011

Répondre à ce commentaire

Un livre m'a réconcilié avec la solitude.Celui de Françoise Dolto qui a analysé chez l'enfant, notamment, les effets de la solitude. Un livre magnifique.

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 29/12/2011

Répondre à ce commentaire

http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/RAC04006332/le-docteur-francoise-dolto-pour-son-livre-solitude.fr.html

«La solitude m'a toujours accompagnée, de près ou de loin, comme elle accompagne tous ceux qui, seuls, tentent de voir et d'entendre, là où d'aucuns ne font que regarder et écouter. Amie inestimable, ennemie mortelle - solitude qui ressource, solitude qui détruit, elle nous pousse à atteindre et à dépasser nos limites.»

La solitude caractérise le petit humain dès la naissance et le place dès lors dans une dépendance radicale à Autrui. Se référant constamment à ses rencontres cliniques et aux faits de sa vie privée, Françoise Dolto déploie une grande fresque de l'histoire du sujet, de l'origine à la fin. La plupart des grands thèmes de son œuvre y sont présents, avec des variations sensibles de ton et de temps, car ce livre polyphonique traverse plus de vingt ans de sa recherche.

Cher Pierre,
Je vous conseille aussi "Ocean' songs"

Écrit par : L'enfoiré | 29/12/2011

44 chansons
http://video.muzika.fr/titres/1102/Gilbert-Becaud

Écrit par : L'enfoiré | 05/01/2012

Répondre à ce commentaire

La solitude est mortelle... Pourtant, on en parle à peine

La solitude comporte de graves risques pour la santé, affirme Jessica Olien de Slate, qui a été elle-même confrontée à une solitude extrême lorsqu’elle a déménagé de New York pour aller s’installer à Portland, dans l’Oregon. La solitude ne rend pas seulement les gens malades, elle les tue. Des études réalisées sur les personnes âgées et sur des personnes isolées ont montré que les personnes privées d’interaction sociale adéquate étaient deux fois plus susceptibles de mourir prématurément. L’augmentation de la mortalité induite par la solitude est comparable à celle que provoque le tabagisme. La solitude est également deux fois plus dangereuse que l’obésité.
L'isolement social affaiblit le système immunitaire et augmente le risque d'inflammation, ce qui peut produire de l'arthrite, du diabète de type II, et des maladies cardiaques.
La solitude nous brise le cœur, mais nous évoquons rarement ce sujet, pour des raisons culturelles. Pourtant, le nombre de personnes qui se sentent seules a doublé au cours des trois dernières décennies doublé. De nos jours, 40% des adultes avouent se sentir seul, alors qu’ils n’étaient que 20% à faire ce constat dans les années 1980.
Les réseaux sociaux en ligne et les nombreux contacts que nous y établissons n’apportent aucune amélioration, et ils peuvent même, au contraire, intensifier ce sentiment de solitude. Ainsi, une étude récente portant sur des utilisateurs de Facebook montre que le temps passé sur les médias sociaux est inversement proportionnel au sentiment de satisfaction que l’on ressent tout au long de la journée. En d'autres termes, plus l’on passe de temps sur Facebook, et plus l’on se sent seul.
Or, dans une société qui nous juge sur le nombre de nos amis sur Facebook, il est difficile d’assumer la solitude sans en ressentir de la honte.

Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=la-solitude-est-mortelle-pourtant-on-en-parle-a-peine&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Écrit par : L'enfoiré | 29/08/2013

Répondre à ce commentaire

La suite de "Ocean'Song" : "Le monde comme il me parle" de Oliver de Kersauzon.
Quelques extraits, quelques phrases prises au vol.

La terre est un accident de l'océan.
Ce qui est entouré de mers vieillit moins vite.
En mer, interdit de se tromper. On paye cash et l'addition peut-être très salée.
Aucun marin n'est bavard à l'arrivée au port.
Un équipage, c'est comme une meute qui apprend à se reniffler.
S'il existait une banque de l'énergie, leur compte serait vite à découvert.
La vie réelle est dans la solitude. C'est la nostalgie de l'homme seul.
Partager les émotions, je ne sais comment certains le font.
La vie à terre, c'est de la complaisance pour l'autre.
Dormir peu, à bord, le temps de recharger les batteries mais pas une finalité.
Les photos, je n'en prends plus. Elles n'enregistrent pas les odeurs et le son.
Le temps est la matière la plus précieuse. Je pratique l'errance légère.
Seule le cerveau reptilien nous emporte dans les tourbillons de nous-même.
Les vrais amis, on ne parle pas avec eux, on se contente d'être assis à côté en buvant un coup.
Le vocabulaire n'est qu'une glissière de sécurité à la pensée.
J'ai évité de trop remuer pour qu'on ne m'emmerde pas et de peur que ma différence, on me la fasse payer comme à un clandestin social.
Moins on a d'illusions sur soi, plus l'autre aura du mal à vous illusionner sur lui.
Le plaisir s'organise sans habitude.

Écrit par : L'enfoiré | 05/10/2013

Répondre à ce commentaire

A nouveau Noël, la solitude à supporter pour certains qui ne l'aiment pas.
Olivier de Kersauson, le solitaire volontaire, le vieux loup de mer, parle de son nouveau roman "Le monde comme qu'il me parle"
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/L-invite/Episodes/p-27095-Olivier-de-Kersauson.htm

Écrit par : L'enfoiré | 19/12/2013

Répondre à ce commentaire

5 décembre: Adamo chante Gibert Bécaud

http://www.rfimusique.com/actu-musique/chanson/album/20141205-adamo-chante-becaud

Écrit par : L'enfoiré | 07/01/2015

Répondre à ce commentaire

10 choses que vous comprendrez seulement lorsque vous apprendrez à être seul

https://fr.express.live/2016/04/14/10-choses-comprendrez-lorsque-apprendrez-a-etre-seul/

Écrit par : L'enfoiré | 16/04/2016

Répondre à ce commentaire

Le manque de sommeil est l'une des causes de "l'épidémie mondiale de solitude"

Les personnes qui ont un déficit de sommeil se sentent plus souvent seules et sont moins enclines à fréquenter d'autres individus. Elles évitent un contact proche de la même manière que les individus souffrant d'anxiété sociale, indique une étude de l'Université de Californie à Berkeley. Les chercheurs ont montré en outre que les personnes manquant de sommeil sont peu attirantes socialement pour les autres.
"Même des personnes reposées ont ressenti un sentiment de solitude après une brève rencontre avec quelqu'un souffrant d'un manque de sommeil", témoignent les chercheurs. "Par conséquent, cela provoque une contagion virale d'isolement social."
Double sens
"Les conclusions de l'étude montrent qu'il existe une relation à double sens entre le manque de sommeil et l'isolement social", explique Matthew Walker, responsable de l'étude et professeur de psychologie et de sciences neurologiques à l'Université de Californie à Berkeley. "Cela nous offre un nouvel éclairage sur l'épidémie mondiale de solitude. L'homme est une espèce sociale, mais un manque de repos nocturne peut le transformer en lépreux social."
Un scanner cérébral de 18 cobayes a montré qu'un manque de sommeil conduit à une activité intense de résistance dans les réseaux neuraux qui s'activent d'habitude quand quelqu'un a le sentiment qu'un individu pénètre dans son univers personnel sans y être invité.
"Les participants ont regardé une vidéo dans laquelle un individu à l'attitude neutre marchait vers eux, et ils pouvaient pousser sur un bouton d'arrêt s'ils avaient l'impression que la personne s'approchant entrait dans leur espace personnel", dit Walker. "Les personnes en manque de sommeil tenaient l'individu s'approchant à une distance de 18 à 60% plus grande que les personnes reposées."

Abrutissant
"Le manque de sommeil a semblé aussi avoir un impact abrutissant sur les régions du cerveau qui normalement devraient stimuler l'implication sociale", dit aussi Matthew Walker. "Moins on a profité de sommeil, moins on est prêt à l'interaction sociale."
"Ce comportement a pour conséquence que l'individu est socialement moins attirant pour les autres, ce qui intensifie l'effet d'isolement social du manque de sommeil. Ce cercle vicieux peut être un facteur important contribuant à la crise de santé publique qu'est la solitude."
"Des enquêtes suggèrent que la moitié des Américains se sentent solitaires ou laissés pour compte", dit le professeur. "D'autre part, il est apparu que le manque de sommeil augmente le risque de décès prématuré de 45%, soit le double du risque de mortalité associé à l'obésité."
Le chercheur Eti Ben Simon, spécialiste du sommeil au Center for Human Sleep Science de l'Université de Californie à Berkeley, pense que ce n'est pas un hasard que les décennies passées se soient caractérisées par une augmentation marquée de la solitude et en même temps une diminution dramatique du temps de sommeil. "Un manque de sommeil entraîne la déconnexion sociale de l'individu, suivie de peu par la solitude."

Aliénation
Dans une deuxième partie, il a été demandé à une dizaine d'observateurs de regarder des vidéos de discussions entre un certain nombre d'individus et d'indiquer quelles personnes donnaient une impression de solitude et avec lesquelles ils aimeraient entrer en contact.
"Les observateurs ne savaient pas qui souffrait de manque de sommeil", dit Walker. "Cependant, plusieurs fois, les individus en manque de repos ont été considérés comme des personnes solitaires et moins attractives socialement. En outre, un clip d'à peine 60 secondes sur un individu solitaire a été suffisant pour donner à l'observateur un sentiment d'aliénation."
"L'étude a montré aussi que seule une nuit de bon ou mauvais sommeil a un impact sur la sensation de solitude le jour suivant", ajoute le professeur Walker. "La quantité de sommeil pendant la nuit semble pouvoir indiquer le niveau de solitude et d'attirance sociale de l'individu le jour suivant".

Evolution
"C'est un bon signe quand on peut profiter de 7 à 9 heures de sommeil, mais rogner sans arrêt sur le repos nocturne est bien moins favorable. Ce qui est rassurant, c'est que déjà une nuit de bon sommeil peut stimuler la confiance en soi et l'attractivité sociale."
D'un point de vue de l'évolution, l'étude va à l'encontre de l'idée que les individus sont programmés pour soutenir les membres les plus faibles de leur tribu pour augmenter les chances de survie du groupe.
"Dans le cas d'un manque de sommeil, cet instinct de protection semble disparaître", dit Walker. "Pour le manque de sommeil, il n'y a pas de système de sécurité biologique ou sociale, comme on le constate notamment dans le cas de la faim. C'est la raison pour laquelle la santé physique ou mentale de l'individu se détériore si vite, même après la perte d'une heure ou deux de sommeil."

https://fr.express.live/2018/08/25/le-manque-de-sommeil-est-lune-des-causes-de-lepidemie-mondiale-de-solitude

Écrit par : L'enfoiré | 27/08/2018

Répondre à ce commentaire

L'épidémie de solitude

Les médecins et les décideurs sont de plus en plus préoccupés par la solitude. Vivek Murthy, un ancien chirurgien en chef des États-Unis, a qualifié la solitude "d'épidémie" l'année dernière. Selon lui, l'impact sur la santé est équivalent à celui de 15 cigarettes fumées par jour. La Grande-Bretagne a maintenant un ministre de la Solitude.
Au Royaume-Uni, 41 % des plus de 65 ans déclarent que la télévision ou un animal domestique est leur compagnon le plus important. Au Japon, plus d'un demi-million de personnes restent chez elles au moins six mois sans visite et n'ont aucun contact avec le monde extérieur.
Cependant, le lien entre solitude et santé n’a été étudié que récemment. Une étude réalisée par l’Université américaine Brigham Young (Utah), qui a résumé les résultats de 70 études distinctes et qui a suivi 3,4 millions de personnes au total sur 7 ans, montre que les personnes seules sont 26 % plus susceptibles de mourir, tandis que les personnes qui habitent seules ont 32 % de chances de plus de mourir.
Remarquablement, la solitude ne concerne pas uniquement les personnes âgées. Les jeunes et les personnes de plus de 85 ans comptent parmi les plus isolés de tous les groupes d'âge.
Les jeunes solitaires invoquent souvent le smartphone pour justifier leur solitude. Plutôt que de rechercher la compagnie de chacun, ils tentent de nouer le contact en ligne.

Écrit par : L'enfoiré | 16/05/2019

Répondre à ce commentaire

Les avantages de la solitude
On atteint une altitude
Qui ne donne pas l'amplitude
Qui ne donne pas la certitude
C'est aimer les exactitudes
Sans les foultitudes
Sans tomber dans les habitudes
Ni penser aux gratitudes
Dans une sorte de latitude
Accompagnée de longitude
Et arriver dans une infinitude
Dans le théâtre en interlude
Eviter les lassitudes
En ignorant la magnitude
De conneries dans la multitude
Exprimées dans la platitude
Et retrouver enfin la quiétude
Entourant ses rectitudes
Exprimées sans servitude
Sans avoir de sollicitudes
Tournées en turpitude
Par des méthodes de vicissitudes

Écrit par : Allusion | 04/06/2023

Répondre à ce commentaire

Écrire un commentaire