Vive la famille ! (13/10/2022)

11.jpgAu Brésil, le slogan de Bolsonaro est "Dieu, la famille et la patrie".

La semaine dernière, il était question du concept "Dieu" et cela avait créé plusieurs réactions contaradictoires.

Parlons du deuxième élément du slogan: "la famille".

"Ils sont sur tous les fronts, ont tout anticipé, tout planifié. Ils nous font culpabiliser ou au contraire nous agacent. On les appelle les parents hélicoptères, parents drones, parents tondeuses ou parents curling. Plus que de simples mamans ou papas poules, ils gomment les risques, balaient les obstacles, arrangent les bidons. Ils se tiennent prêts à intervenir à la moindre contrariété, au moindre bobo. Leur fonctionnement n’est pas sans conséquences, pour eux comme pour leurs enfants".

...

Des parents qui en font trop

Les effets d'une parentalité difficile sont plutôt négatifs surtout à la transition vers l'âge adulte pendant lequel l'adolescent ressent une frustration quand il ressent l'effort et les sacrifices ne lui apporte pas l'assurance de trouver un emploi ou de pouvoir fonder une famille et de ce fait ne trouve plus la force de se battre.

Une analyse de la situation en période de crise nous apprend qu'un Belge sur trois est sujet à la dépression.

La cause est souvent due au devoir d'assumer trop de tâches en parallèle et pas séquentiellement.

Florence en témoigne dans ce podcast
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Un pédopsychiatre tente de donner des indications à suivre pour éduquer les enfant, sans forcer 
podcast.

"L'esprit de famille", j'en avais parlé en 2014.

Mon billet contenait Le "café serré" de Thomas Gunzig qui disait alors ""vu de l'extérieur, les familles avaient l'air d'un truc plutôt chouette en théorie, quand on en fait partie mais quand on prend un peu de recul,  on ne peut dire que sa famille, dans le fond, la famille est un truc super bizarre. Les jalousies des uns et des autres, les rancœurs, les non-dits, les têtes de Turcs, les affreux petits secrets qui sentent la crotte, les manipulateurs, les manipulés, les dominants, les dominés, les maîtres chanteurs, les colériques, les sadiques, les apathiques, ceux qui se plaignent, ceux qui se vantent, les jamais contents, les idiots... C'est comme-çà, chez les Gunzig, chez tout le monde. Mais, rares sont ceux qui en parlent."

La semaine dernière, sa plume, plus actuelle, en reparlait au sujet de la "boucherisation de sa famille". 

podcast.

Cette situation familiale, parfois délicate, se propage insidieusement dans les relations orageuses sans même le vouloir et transpirent sur leurs enfants.

L'autorité parentale doit s'accompagner de calme avec une notion de pédagogie positive et un développement personnel qui ne correspond plus à l'éducation traditionnelle où la parole de l'enfant veut prendre part à la discussion familiale en donnant aux parents un reflet de leurs propres échecs dans la vie.

Les relations parents-enfants ont beaucoup changé depuis quelques années.

 Avant celles-ci, les parents imposaient leurs vues aux enfants. Ce n'est plus vrai.

Il faut évoluer vers une situation où parents et enfants apprennent l'un de l'autre sans marche à suivre intransigeante, sinon cela risque de dégénérer.

L'excès nuit en tout et surtout du côté de l'éducation des ados qui imposent leur vue "moderniste" plus affirmée.

Et elle est devenue souvent une obligation de parer les coups intergénérationnels.

Les parents doivent devenir des guides en intégrant la notion de limite entre rêve et réalité, savoir dire oui ou non au risque de de créer des frustrations ou de casser une personnalité particulière construite avec l'époque des jeunes et leurs propres expériences décalées.

"Réussir ses échecs" ai-je écrit.

Je n'ai pas écrit qu'il faut propager ses échecs aux suivants, quoiqu'on apprenne plus de ses échecs que de ses réussites.

Aujourd'hui, les parents n'ont pas connu cette éducation dans leur enfance et leur adolescence.

Les ados ont une envie d'être différent de leurs parents et ne pas rééditer ce qu'ils appellent leurs erreurs.

L'époque a changé les potentiels.1.png

Il n'est plus question de garder un des éléments du couple de parents à la maison.

Les deux sont obligés de travailler pour subvenir aux besoins et  à l'entretien du ménage dans de bonnes conditions.

La "nouvelle" famille n'a plus la possibilité de consacrer du temps à leur propres loisirs de couple.

0.pngEn période d'inflation que nous connaissons, tous les prix explosent et la solution "naturelle" des parents est de faire appel à leur propre parent retraité pour compenser et éviter la crèche aux enfants pendant leur absence.

Il y a aussi de plus en plus d'étudiant qui deviennent des Tanguy. 

En 2001 sortait Tanguy. En 2018, Tanguy le retour



 

10.jpgLes grands-parents retraités y trouvent souvent leurs propres avantages.

Ils ont l'impression de se sentir rajeunir en redevenant parents dans une réédition qu'ils avaient presque oublié. Pour garder l'église au milieu du village, ils s'immiscent dans la famille de leurs enfants, veulent bien faire et finissent par subir des "secousses" de différences de génération entre eux et le beau-fils ou la belle-fille qui ont eu une autre éducation.

J'ai aussi fait de l'humour au sujet des grands-parents qui prennent la relève de l'éducation de leurs petits-enfants lors des voyages censés former la jeunesse mais qui se résume au jeûne pour eux... 

0.jpgAujourd'hui, cet esprit de protection de la famille revient à pas de géants pendant les crises qui se superposent et le pouvoir d'achat qui diminue.

Nicolas Vadot et Pierre Kroll donne leurs avis par leurs dessins
podcast.

0.jpgKody est crevé, dit-il.

Pour lui, ce sont les enfants qui,  avec trop d'énergie, monopolisent son attention.

Il le raconte avec un humour grinçant dans ce podcast:
podcast

L'époque a changé son tempo et il faut tenter de s'y acclimater.

Après nous les mouches...0.jpg

Je pourrais aussi dire "après nous les mouches" mais même ça est aussi une autre interpellation qui crée l'éco-anxiété anxiogène.
podcast .

Non, la famille n'est pas tout. 

Je n'ai pas cet esprit de famille qui fout les boules, là où il ne faut pas.

34% des enseignants ont hésité à quitter la profession en 2021.

10 % des profs du secondaire indiquent n’avoir jamais ressenti du bien-être à enseigner. En outre, 44 % disent avoir ressenti du bien-être quelques fois sur l’année seulement.

Grève dans les écoles ce jeudi 13 octobre 2022:1ère cause: trop d'élèves par classe

Le respect de l'autorité professorale n'est plus assuré.

"Il est difficile de s’investir et de répondre aux demandes des élèves lorsqu’on est aux prises avec ses propres difficultés ", dit un des profs.

Quand ils ne peuvent plus l'assumer, la démission des profs est une conclusion logique au désenchantement qu'ils éprouvent à la rencontre des enfants quand ceux-ci sont même défendus par les parents contre eux.

Heureusement, le cactus permet d'en sortir par l'ironie en recherchant des remplaçants  
podcast.

Aujourd'hui, il faut personnaliser ce qu'on fait ou désire en trouvant sa propre voie sinon c'est le défaitisme assuré sur facture.

On ne passe toujours pas d'examens scolaires en groupe.

Le champ de vision s'en rétrécit pour autant.

Le dos au mur, la société est devenue impersonnelle en dehors de la famille considéré comme dernier refuge.

La famille essentielle et le reste on s'en fout, cela découle d'une ambiance globale délétère même si on considère que la solidarité viendra au moment le plus opportun dans une situation stabilisée.

0.pngComment asseoir définitivement le règne de son enfant sur l'humanité, parce qu'enfant-roi uniquement chez soi, ce n'est pas assez pour lui?
podcast(*)

Quand arrive le moment de l'héritage des parents et qu'il y a plusieurs héritiers, la famille s'effrite.   

Les réseaux sociaux n'apportent pas vraiment de secours.

Hier, je ne m'en sentais pas prêt à assumer une grande famille.

Aujourd'hui, je ne m'en sens pas plus mal sans en avoir.

C'est un choix comme on me l'a souvent répété.

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Comme le fleuve qui coule

0.jpgJ'ai ressorti de ma bibliothèque un vieux livre du romancier brésilien Paulo Coelho "Comme le fleuve qui coule".

Coelho a le même âge que moi à quelques jours près et il écrit  un recueil de textes écrits entre 1998 et 2005 sous forme de contes philosophiques et pédagogiques pour vivre en harmonie comme il le dit.

Le livre rappelle sur ce que peut être une vie d'un citoyen lambda lors du passage de siècle.

Pas de doute, Paulo Coelho fait partie des croyants.

Quelques textes le confirment.

Le curé qui marie des croyants dit qu'il faut se multiplier et qu'il faut enfanter pour créer une grande famille.

Rien n'a vraiment changé à part que tout a évolué jusqu'à aujourd'hui. Ce qui donne une impression que cette histoire est à des années-lumière d'aujourd'hui.

Les réseaux sociaux ont bouleversé toutes les idées d'antan. 

0.pngEn relisant le livre, j'espérais y trouver des chapitres qui parlent du Brésil pour mieux comprendre la situation du pays au moment de ces futures élections clivantes comme il n'est pas possible de le faire plus entre Lula et Bolsonaro.

Peu de chapitres du livre ont trait au Brésil.

Pour lui, le voyage est une aventure. Il ne lui sert pas pour vous prouver de vivre mieux ou pire mais pour comprendre comment les autres vivent, ce qu'ils peuvent lui enseigner, comment ils affrontent la réalité et de ce que la vie à d'extraordinaire.

Coelho reçoit son premier prix littéraire en France où il ne peut se présenter. Il se fait remplacer par Jorge Amado qui fait un joli discours en ne méprisant pas les débutants comme lui.

Plutôt bisounours les récits de Coelho. Ils ne correspondent plus à la vie actuelle.

Ses textes s'amalgament avec une certaine innocence. 

Aucun de ses chapitres ne laisse sous-entendre la situation brésilienne d'aujourd'hui. 

Au Brésil, ce n'est presque plus une opposition riches contre pauvres, mais une situation liée à l'esprit familial et religieux pour faire plus social en cachant beaucoup de projets idéologiques beaucoup moins sociaux.

Le chapitre de Coelho "Reconstruire la maison" m'a laissé quelque peu perplexe si l'on devait penser pouvoir réintroduire l'idée aujourd'hui. 

Une de mes connaissances, incapable d'associer le rêve et la réalisation, finit par connaître de graves problèmes financiers. Pire encore: il implique d'autres personnes, causant du tort à des gens qu'il ne voulait pas blesser. Ne pouvant payer les dettes qui s'accumulaient, il en arriva à penser au suicide. Il marchait dans une rue un après-midi, quand il vit une maison en ruine. "C'est immeuble, c'est moi", pensa-t-il. A ce moment, il éprouva un immense désir de reconstruire cette maison. Il trouva le propriétaire, s'offrit pour faire des travaux et le propriétaire accepta, bien qu'il ne comprit pas ce que mon ami allait y gagner. Ensemble, ils allèrent chercher les briques, du bois, du ciment. Mon ami travailla avec amour, sans savoir pourquoi ni pour qui, mais sentant que sa vie personnelle s'améliorait à mesure que les travaux avançaient. Au bout d'un an, la maison était prête. Et ses problèmes personnels résolus". 

En 2007, j'en avais extrait un billet de "L'histoire de Manuel" que j'ai relu avec intérêt.

Son histoire est celle que l'on peut encore retrouver aujourd'hui dans beaucoup de familles. 

Aujourd'hui, on se retrouve dans un tournant et le déclic fait penser à une grande démission à la recherche d'un sens à donner à sa vie

Doit-on corriger les contes de fées?

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... ou alors est-ce le temps de faire une raclette?

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Allusion

(*) Extraits du livre "Adieu monde de brutes, bonjour monde d'abrutis" de Dominique Watrin

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PS: Préversion de ce billet sur Agoravox.fr

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14/10/2022: Comment devenir riche et sauver l'humanité en libéralisant sa famille pour son bien sans lui demander son avis?
podcast

Comment asseoir définitivement le règne de son enfant sur l'humanité, parce qu'enfant-roi uniquement chez soi, ce n'est pas assez pour lui?
podcast

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15/10/2022: I love Science festival

Expériences, laboratoires, animations, ateliers et expositions vous plongent dans l’univers des sciences et technologies. Cette quatrième édition du festival I Love Science est riche de stands interactifs ; du drone à la réalité augmentée, en passant par l’espace, l’intelligence artificielle, les robots et les expériences environnementales. Une occasion unique, pour les petits et les grands, d’apprendre en s’amusant et d’éveiller le scientifique qui sommeille en chacun.

16/10/2022: Sur la Grand-Place de Bruxelles était organisé la remise des diplômes.

L'éducation doit être permanente pendant toute la vie.

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