Réflexions du Miroir

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Introduction

Dans les annnées 1930, Vannevar Bush a commencé à travailler sur l'hypothèse d'un système électromécanique capable de stocker et relier avec une rapidité et souplesse par des associations de mots-clés, tous les livres, disques et communications en une sorte d'extension de la mémoire de l'homme. Hiérarchisé avec son "Memory extender, il a créé et dirigé l'agence fédérale de l’Office of Scientific Research and Development disposant de fonds illimités pour financer des projets secrets pour contribuer à l'effort de guerre. En 1945, il rédigeât "Science the Endless Frontier" et "As We May Think". Son Memex illustrait le concept à la base du WEB par Hyper Text Markup Language pour accéder à une somme de contenus en ligne instantanément. Le comité "Internet Engineering Task Force" pilota les évolutions du protocole FCP/IP. 

En juillet 2021, Mark Zuckerberg lança l'idée du Métavers et changea le nom de Facebook en Meta Platforms pour faire baisser le revenu opérationnel de plus de 10 milliards de dollars. Satia Nadella évoqua un "metavers d'entreprise". Jensen Huang annonça l'économie du Metavers dépassant le monde physique. "Unity Technologies" et "Roblox Corporation" mitèrent le Metavers à toutes les sauces. En Chine, Tecent donna sa vision comme réalité hyper digitale. En Corée du Sud, une alliance de 450 sociétés  dont SK Telecom, Woori Bank, Hyundai Motor, Krafton, Alibaba, ByteDance avec TikTok... fondent le Metavers PUBG. L'amélioration des revenus des pauvres, l'assistance médiale, la promotion de l'efficacité économique des campagnes et des subventions à des programmes d'éducation en font partie.            L'inquiétude nait vis-à-vis du pouvoir des géants de la technologie des GAFAM avec le buzz du virtuel comme s'il s'agit d'un reflet d'une croyance. Le retentissement du mobile et du cloud va obliger à s'y adapter pour ne pas mourir face à un Métavers trop précoce et trop proactive.

Trois parties dans le livre

1. Ce qu'est le Métavers dans son histoire, sa confusion et incertitude, sa définition dans un prochain internet 
2. Construire un Métavers en réseau avec sa puissance informatique, ses moteurs de mondes virtuels, son interopérabilité, ses équipements, ses plateformes de paiement et ses blockchains 
3. La révolution du Métavers son business, ses gagnants, ses perdants, son existence métaverselle pour quand... 

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Matthew Ball met en exergue dans les marges

... plus de 200 phrases qui résument le livre en sautant sa mise en chapitres pour arriver à sa conclusion. J'en sélectionne certaines qui me semblent les plus significatives

1. Le Métavers a rendu la vie dans le monde réel plus difficile
2. "Worldcraft" permet de fabriquer et posséder son propre monde
3. Le "proto-métavers" remonte aux années 1950 avec l'avènement des ordinateurs centraux. 
4. Dans les années 1990, des millions de gens ont pris part aux premiers mondes virtuels en 3D isométrique
5. Avec Second Life en 2003 beaucoup ont envisagé la possibilité d'une existence parallèle dans une espace virtuel
6. Ce sont les plateformes de monde virtuels Minecraft et Roblox qui ont partagé l'idée de Métavers.
7. Les univers sociaux expliquent pourquoi le Métavers est passé au premier plan des technologies 
8. A l'heure actuelle, on imagine le Métavers comme un internet d'entreprise 
9. L'idée de Métavers signifie qu'une grande part de nos vies se déroulera à l'intérieur de mondes virtuels infini où tout le monde se déguise en avatar.
10. Le seules incertitudes et confusions sont des caractéristiques de la rupture.
11. Des milliers de kilomètres de fibre sont le moteur largement sous-estimé de l'économie digitale.
12. Peut-on imaginer un futur où des générations entières communiquent essentiellement par emojis ?
13. Les mondes virtuels professionnels ou amateurs, à but lucratif ou non, renvoient à tout univers simulé, généré par ordinateur.  
14. Des univers en 3D sont nécessaires pour rendre possible la transition de la société et de l'organisation du travail
15. Au début des années 2010, des modes de socialisation ont commencé à apparaître
16. L'avènement du métavers en 3D ne signifie pas que la totalité de l'internet ou des outils informatiques passeront en 3D
17. Les expériences situées dans les mondes virtuels nécessitent une restitution en temps réel. 
18. Presque tous les mondes virtuels les plus populaires ont leurs propres moteurs de rendu et doivent être interopérables.
19. L'avatar est-il terminé quand il habille le corps et la tenue en étant distincts pour gérer l'historique d'un bien virtuel ?
20. La standardisation est un processus compliqué désordonné et long.
21. Le moteur de cette interopérabilité est l'ensemble des acteurs économiques.
22. Le néologisme "Métavers" dans le livre "Le Samouraï virtuel" de  Neal Stephenson,a été formé à partir du préfixe grec 'méta' et de la racine '-vers'
23. Les 'mégagalaxies' réunissent des mondes virtuels fonctionnant tous sous une même autorité
24. Ce n'est qu'en cas de grande mise à jour qu'un monde virtuel peut changer
25. La persistance du jeu repose sur la gestion d'un nombre limité de possessions et de données de localisation
26. Pour certains philosophes, l'identité est une suite continue de souvenirs avec des mondes virtuels proposant des expériences partagées.
27. En ligne synchrone, c'est la plus grande difficulté à résoudre. Netflix est une expérience non-synchrone
28. Les capacités de mise en réseau définiront ce qui est possible, quand et pour qui avec la concomitance des problèmes fondamentaux du Métavers
29. Web3, essentiel à l'essor du Métavers, est un état de la prochaine génération d' internet.
30. Les changements générationnels en informatique et plateformes de réseau chamboulent même les secteurs les plus figés ou les mieux protégés.
31. Internet trouve son origine dans les universités et les laboratoires de recherche gouvernementaux.
32. Les superordinateurs d'hier, c'est la PlayStation d'aujourd'hui
33. Les solutions logicielles les meilleures pour le rendu 3D en temps réel viennent des jeux vidéo dans un lieu ou on a envie de passer du temps.
34. Microsoft Flight Simulator apportait une nouvelle façon de comprendre le monde digital en stockant une partie faible du jeu sur l'appareil du joueur avec beaucoup de données sans besoin particuliers d'aller vite à la limite de vitesse qui est un souhait, pas une réalité. 
35. L'essentiel du gaming multi-joueurs haute-fidélité est façonné pour se dérouler dans des zones de serveurs
36. Un différence moyenne de 10 ans de temps de latence, réduit ou accroit de 6% le temps de jeu hebdomadaire
37. Une communication internet fait souvent le tour du monde mais de nombreux pays et grandes villes n'ont pas de connexion directe. Internet n'est pas fiable
38. Améliorer les délais de livraison sera incroyablement cher, difficile et lent
39. Les mondes virtuels les plus impressionnants sont limité sur le plan informatique tout en étant des jeux qui semblent en avance sur leur temps
40. Le Métavers contiendra des centaines de milliers de participants dans une simulation commune avec le besoin de plus de puissance de calcul
41. Les réseaux constituent un obstacle et le resteront probablement dans un traitement à distance qui doit encore se montrer capable d'une plus grande efficacité pour le rendu avec des serveurs regroupés dans moins de lieux
42. La blockchain fournit un mécanisme de calcul décentralisé et un modèle économique dont les données décrivent les attributs d'un objet virtuel nécessitent des données et beaucoup de codage souvent sans standard en utilisant des interfaces graphiques, des symboles et des objectifs
43. Le gaming est la catégorie la plus regardée sur Youtube et Roblox est le deuxième jeu le plus populaire qui en fait une métagalaxie, plutôt qu'un Métavers
44. La valeur croissante des mondes virtuels et du Métavers incitent les développeurs à développer des technologies en interne
45. De nouveaux éditeurs de logiciels apparaissent et reprennent les versions de base de ces moteurs pour en faire des produits sur-mesure pour rendre  l'ensemble de la planète, dans toutes ses nuances lisible par des logiciels alors que l'essentiel de nos vies se passe toujours hors-ligne dans une logique individuelle pour s'amuser
46. Les efforts de Google en réalité virtuelle ont été plus significatifs et peut-être encore plus décevant
47. Pour Mark Zuckerberg le plus grand défi technologique est peut-être d'arriver à faire tenir un superordinateur dans la monture d'une paire de lunettes
48. Combien de personnes veulent d'un appareil qui puisse scanner leurs pensées pour créer des mondes miroirs ou des jumeaux numériques dans  une expérience immatérielle dans un monde qui se met à ressembler à un jeu ?
49. Le cloud gaming représente une menace encore plus forte pour Apple; dont les règles pour autoriser les jeux dans le cloud sur l'App Store, n'autorisent en fait pas grand-chose
50. Nous nous dirigeons peut-être vers un avenir où notre smartphone sera un superordinateur qui fera fonctionner les nombreux appareils qui nous entourent
51. Seule parmi les géants de la big tech à ne pas fabriquer son propre appareil et son propre système d'exploitation, Facebook est parfaitement bien placée pour savoir combien il est inconfortable de n'opérer que sur les plateformes de ses concurrents. A chaque fois qu'elle vend quelque chose à l'un de ses usagers, elle collecte autant d'argent qu'elle n'en envoie à ses propres concurrents
52. Le Métavers offre la possibilité de renverser les tauliers, les Apple, les Google avec Android et iOS, pour Google et Apple
53. L'histoire est jonchée de technologies qui auraient pu renverser les conventions, mais qui n'ont pas tenu leurs promesses. 
54. D'autres proposent une dégradation programmée des biens virtuels
55. Un distributeur automatique en blockchain permettrait aux deux parties de rédiger un contrat intelligent qui gèrerait sans-confiance une bonne partie du travail administratif sur la durée 
56. Nous finirons par la considérer comme un ordinateur distribué, qui tourne un milliard de fois plus vite que l'ordinateur individuel, parce que c'est l'assemblage de tous les ordinateurs du monde
57. La sphère crypto s'est retrouvée sur un terrain propice aux violations des droits d'auteur, au blanchiment d'argent, au vol et au mensonge
58. Plus la société bascule dans les univers virtuels, plus les gens vont chercher de nouvelles façons d'exprimer leur identité et de se distinguer
59. Pour beaucoup, la vraie guerre du Métavers n'aura pas lieu entre les plus grandes compagnies
60. En échange de services gratuits, les utilisateurs ont fourni à ces services des données gratuites qui ont servi à bâtir des sociétés valorisées à plusieurs milliers de milliards de dollars
61. Il est normal de s'inquiéter d'un avenir où plus personne ne sort de chez soi
62. Les plateformes dominantes pourraient même se transformer en petits rentiers

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Conclusion de l'auteur du livre, Matthew Ball

"Nous sommes tous spectateurs. Les technologies génèrent souvent des surprise que personne n'a prédites. Mais les développements majeurs les plus extraordinaires, on les anticipe souvent des décennies à l'avance". Le Samouraï virtuel de Neal Stephenson a inspiré des décennies de projets de R&D et guide les entreprises les plus puissantes du monde. Neal Stephenson pensait que le métavers émergerait de l'industrie de la télévision. C'est le jeu vidéo  des fédérations de gamers Warcraft qui ont effectué des raids en ligne. Le futur sera de plus en plus centré sur le rendu de mondes virtuels en temps réel et en 3D. Il dépend du haut-débit, du temps d'attente, de la puissance de calcul, d'une persistance, des simulations élaborées, des nouvelles expériences et de la fiabilité des réseaux. Les instances de régulation dégrouperont les systèmes d'exploitations tandis que les sociétés qui les possèdent, continueront à se développer avec les meurs offres même dégroupées seront toujours dominantes grâce au Métavers. L'interopérabilité et la compatibilité resteront toujours imparfaites avec des options, quelques standards et des inconvénients adoptés, critiqués et divisés. Des impôts, des devoirs, et des frais à accordés avec des besoins en divers systèmes d'identification, de portefeuille et de verrouillage de stockage virtuel. Le blockchain le moins clair.. escroqueries qui investissent dans les crypto-monnaies dont la valeur intrinsèque restera incertaine dans des phases de buzz. Les différentes versions de iPhones, les iBooks pour ressembler aux Post-it... La période skeuomorphe d'Apple, Instagram, Snap, Slack, Spotify, Netflix, Tinder devront réinventer une façon de communiquer de concert en intégrant la musique à la téléconférence en 3D. Le Métavers est moins un monde fantastique qu'une réalité pratique. En 1995, Clifford Stoll publiait "Silicon Snake Oil : SecondThoughts on the information Highway". Un monde de travailleurs à distance, de bibliothèques interactives, permet de travailler seul. Un crash éventuel des sociétés dotcom suivi par le NASDAQ peut tout changer. 

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 "Nos futurs en 2080 - Se divertir (lien)" 

"En 2080, le spectateur n'est plus passif, mais partie intégrante de son divertissement. L'explosion du métavers est même comparé à la révolution constituée par l'invention du cinéma : bientôt, on pourra vivre une expérience immersive en temps réel, partagée avec une foule dispersée dans le monde entier. La barrière entre le virtuel et réel s'affine inexorablement, et à nous de décider comment utiliser cette évolution pour le meilleur de notre divertissement". 

Avant qu'il ne disparaisse en mars, j'en ai fait le podcast

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 Bill Gates hier et aujourd'hui

Le Paris Match de cette semaine parle de Bill Gates pour faire la promo de son livre "Code source" qui relate son enfance.

Enfant précoce et parfois difficile avec sa famille. Une forme d'autisme décelée pour ce "Happy Boy' qui, toujours seul, a un excès d'énergie dans la lecture, les maths. "Je pense ! ça ne t'arrive jamais ? Tu devrais essayer de temps en temps", dit-il à sa mère. Le balancement sur son cheval à bascule qui se manifestera, adulte dans son fauteuil comme un métronome du cerveau en réfléchissant intensément. Son plus grand ami proche de jeunesse, Kent Evans voulait faire exploser le monde d'idées nouvelles. Kent avait une envie d'escalader les montagnes. Il est tombé et leurs envies se sont effondrés de même. Face à un ordinateur en 1968, Bill Gates se tourne vers l'informatique avec  avec Paul Allen qui est son complément en tout, expert pour les questions de sexe, de drogue et de rock'n roll". A part ses sœurs, les filles étaient, pour Gates, comme un pays étranger.  Un article de "Popular Electronics" en 1974 les poussent à fonder ensemble Microsoft.

L’écriture de Source Code permet à Gates de faire le lien entre ses premières passions et son travail chez Microsoft, ainsi qu’avec son engagement philanthropique après avoir quitté Microsoft. Il prévoit d’écrire d’autres livres sur ces aspects de sa vie. Tous les revenus de Source Code, publié le 4 février, seront reversés à l’United Way.

Dans le livre "Elon Musk" de Isaacson, il est raconté qu'un jour,  Gates a pris contact avec Musk pour le rencontrer. La rencontre s'est très mal terminé jusqu'à dire, avec des mots choisis renvoyé Gates presque comme un raté. 

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Réflexions du Miroir

De formation en chimie, j'ai muté dans la formation et le métier d'informaticien. La chimie n'est pas comme son prédécesseur l'alchimie comme discipline ancestrale aux aspects mystiques, philosophiques et expérimentaux pour transformer le plomb en or. Le Métavers me semble plus proche de l'alchimie. Les entreprises du numérique créent souvent une œuvre philanthropique avec leur fortune sous forme de Fondation pour souvent éviter au maximum l'impôt. Je ne vais pas dire que c'est mal, mais j'espère que ce n'est pas pour masquer des objectifs bien plus secrets.

Retraité depuis septembre 2026, je reçois encore couramment des offres d'emplois de développeur ou de manageur de projets via LinkedIn. 

Je suis devenu vintage et plus dans le coup. Mon présent est ailleurs.

Je l'ai écrit ma "plus belle époque" a été celle de l'invention et de la création du futur à partir de rien. J'ai été une sorte de Geek avant l'heure. Quelques concepts dont j'ai participé à l'élaboration, sont encore utilisés aujourd'hui avec d'autres outils, bien sûr. Le concept du SQL par exemple, avait été été réalisé  avec des cartes perforées et un JCL pour mettre en œuvre le programme d'extraction et de sélections de données que l'on appelait alors "STATIS".

Au début des années 1970, les processus numériques et de programmations étaient dans un train quasiment à l'arrêt. J'avais compris que le numérique allait bouleverser les entreprises dans tous les domaines d'activité. Le fossé s'est creusé avec ceux qui à mon âge, sont restés à quai en ne parvenant pas à tourner cette grande page qui a révolutionné le monde. Le plus souvent, les plus âgés sont restés "des geeks fastoches". Aujourd'hui, sans avoir un peu de notions des possibilités et des risques héritant du système numérique, ils se retrouvent perdus face aux obligations du monde réel qui est plombé par le numérique. Eux sont encore loin de l'étape du virtuel.

Comme pour toutes les entreprises qui veulent progresser vite et fort, il faut beaucoup de cashflow pour (ré)investir et pouvoir contrer toutes concurrences plus efficaces, plus souples, plus intelligentes par de nouvelles inventions. Elles se sont concentrées dans la Silicon Valley.

Les six vidéos "Silicon Fucking Valley" de cette période de fastes et de fortunes pour arriver aux résultats désirés, programmés oserais-je dire, suite à des passions qui oubliaient que des nuits en efforts intellectuels ont été nécessaires, demandés si pas imposés, par cette fuite en avant vers le modernisme technologique.

Dans son livre "La Grande Trappe", sorti en 1996, Daniel Van Der Plashe, notre GM belge de l'époque, explique avec beaucoup d'exemples, comment les entreprises liées au numérique ont eu des montées en flèche jusqu'au firmament de leur gloire qui arrivées à leur apogée, ont chuté, périclité et tombé dans les poubelles de l'histoire. Les concurrences des plus agiles, des plus souples vendant à un un meilleur prix-performance. Retraité, notre ancien GM a quitté ce monde en 2015. Sa fille, Estelle est devenue spécialiste de l’organisation et passionnée d’optimisation sous toutes ses formes, manager chez Optan, en optant pour des solutions sur mesure pour accompagner les professionnels dans leur transition.

Au début de ma propre retraite, j'ai écrit un eBook que j'ai appelé "La Grande Gaufre" pour tenter de donner une suite à la "Grande Trappe" comme Van der Plassche le demandait. Un titre plus piquant ou plus succulent, suivant ce qu'en pensent les lecteurs qui n'ont pas toujours compris l'allusion, mais dont le contenu avait cette fois, des chapitres alternant les machines et leurs utilisateurs, les informaticiens avec leurs ressentis quinze ans après.

Mon envie d'aller voir si l'herbe était plus verte dans la Silicon Valley s'était totalement tarie depuis longtemps. Je ne vais pas raconter toutes les étapes de ma carrière, mais seulement les initiées.    

Fin des années 70, envoyé en "outside help" par la startup appelée Data Mangement dans laquelle j'ai fait quelques armes du métier et aussi dans la gestion d'une société, j'ai muté dans une multinationale américaine appelée Univac. Cette mutation, était due aux risques en dents de scie d'une startup qui doit augmenter ses effectifs pendant la durée d'un contrat et doit, le contrat achevé, sans nouveau contrat, les réduire.

En 1986, Univac et Burroughs fusionnèrent sous le nom de "United Système" qui suite à un concours pour trouver le nouveau nom a été concentré en Unisys. La fusion des sociétés était affaires courantes pour réduire les effectifs par économie d'échelle. Elle s'est produite mais pas suffisamment. On se retrouvait avec un mammouth face à une concurrence. Sous le contrôle de CEO américains que j'ai appelé avec humour "Le Bon, la Brute et le Truand", son histoire a connu des hauts jusqu'à faire monter son action à près de 50$ avant de crouler à 2$, disons la valeur du papier de l'action. Elle n'est jamais remonté à son sommet. Aujourd'hui, elle s'élève à 6,64$ .   

Pendant ces mêmes années, avec un potentiel d'instructions au strict minimum, la startup de mes débuts, continuait son petit bonhomme de chemin en simulant un IBM 360 dans son langage de base Assembleur proche de la machine. Assembleur qui a pu générer un RPG II, un Cobol et ainsi développer un traitement d'exploitation de la société Remington sous le nom de "Remidex". J'ai continué à participer en parallèle dans ces développements.

Tout n'est qu'une suite sans fin de progrès plus ou moins réussis ou ratés.  

La Silicon Valley a amassé des fortunes dans le domaine du software et créé une multitude d'entreprises.

Le hardware, lui, perdait au fil des années de sa superbe. J'ai connu nos techniciens n'ont jamais été en grève, mais se sont syndiqués en bloc de commun accord pour résister à un sentiment de perte du pouvoir du hardware avec l'arrivée des mini-ordinateurs.

Avec les PC et leur prix en chute libre, les informaticiens, aussi, considérés au départ comme des gourous, ont aussi perdu quelques plumes dans l'opération de consolidation des effectifs.   

Au début des années 80, j'ai possédé d'un compatible : un Amstrad 1512 qui m'a permis de créer un logiciel de graphique de la Bourse dont j'entrais les montants des cours à la main sans communication de la presse via internet. 

En 1997, Microsoft a investi $150 millions dans Apple. Cet investissement faisait partie d'un accord entre les deux entreprises pour aider Apple en difficulté financière à l'époque quand Steve Jobs ne faisait plus partie de Apple. En échange, Microsoft a reçu des actions Apple, à environ 7% du capital de la société. Jobs fut réengagé considéré comme l'âme de Apple qui repris son ascension.  

La mode, les publicités et le renom du PC incitèrent les particuliers à l'achat de PC compatible ou non, par les particuliers. Une fois achetés, sans la passion, ils se demandèrent ce qu'ils allaient en faire. Après des crashs du système de l'OS de Windows 95 (qui furent nombreux), les PC se sont retrouvés au grenier des particuliers.

Le téléphone et les communications ont changé la donne. Si les particuliers  utilisaient déjà le minitel, ils allaient, via Internet, pouvoir dialoguer et travailler avec le monde entier. Le téléphone se transforma en ADSL.

L'Intelligence Artificielle est une suite logique à l'informatique, à la robotisation et à l'automatisation des tâches de l'époque. Elle a fait rebondir les espoirs des développeurs.

Avant de parler de virtuel, il faut peut-être rester réel avec l'existentiel en sortant de l'ombre de soi-même.   

Le risque de ne plus pouvoir comprendre les codings virtuel constitué de millions d'instructions pour ne pas se laisser distancer par eux, existe bel et bien.

J'ai osé imaginer un réseau qui sortirait de la domination des hommes dans "Kétamine voit rouge en passant à la version IA 2.0 "

L'informatique a été parodiée avec "La chanson de l'informatique".

Je l'ai fait pour l'IA avec "L'IA aussi".

Qui va parodier ChatGPT ou Metavers américains ?

La Chine qui n'est plus l'usine du monde, mais qui exporte ce qu'elle crée elle-même. L'Inde avec ses milliers d'informaticiens qui sortent de Bengalore, tous les ans comme je le décris dans la "Symphonie indienne"? 

La société Nvidia a vu s'envoler 589 milliards de dollars en une séance en Bourse, malmenée par l'onde de choc DeepSeek.

Donald Trump veut lancer le projet Stargate

Est-ce la réponse de la bergère chinoise aux bergers américains ?

Du coup Trump, tourne casaque 

A l'époque héroïque de l'information tiquée, pour acquérir une certaine renommé, j'avais compris qu'il ne fallait surtout pas répondre rigoureusement et à la lettre un contrat d'emploi, mais qu'il fallait au contraire, avoir un fond "fainéant" pour inventer le futur avec des solutions les plus simples, les plus en rapport avec le prix performance et dans le style de l'œuf de Colomb pour rendre les choses les plus automatiques en pensant avant d'agir.

Lundi, Lady Gaga était au Grammy Awards où l'on lui a décerné un Award
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. Elle vient à point nommé pour terminer ce billet avec sa chanson "Abracadabra".

J'ai quelques Awards stocké dans mon tiroir mais pas pour mes chansons....  

Allusion

PS : Préversion de ce billet sur agoravox.fr

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