De Auschwitz à Birkenau, etc... (09/08/2025)

Capture d'écran 2025-08-09 101518.pngAutre roman de JR Dos Santos "Le manuscrit de Birkenau". comme suite au "Magicien d'Auschwitz". Il apporte une approche totalement nouvelle de l'Holocauste en donnant la parole à ceux qui l'ont perdue. Le grand magicien Herbert Levin, sa femme et son fils ont été déportés à Auschwitz où ils tentent de survivre. Le soldat Francisco Latino a réussi à se faire engager dans l'armée SS pour tenter de retrouver sa fiancée russe enfermée, elle aussi, dans les camps de la mort. Ils vont devoir coopérer pour survivre. Les prisonniers du Sonderkommando commencent à préparer un soulèvement majeur avec Levin se retrouve au cœur de la révolte. A partir des manuscrits cachés près des fours crématoires et écrits par ceux qui ont côtoyé l'horreur jusqu'à son paroxysme, le roman donne la parole à ceux qui l'ont perdue, propose une approche totalement nouvelle de l'Holocauste en travaillant sur les manuscrits retrouvés près fours crématoires. Histoire "Camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau" et de la Shoah

Nous sommes entrés dans l'ère du nucléaire, il y a 80 ans.. 

"Pus jamais ça"... Mais, le nucléaire est encore en pleine actualité. La quantité de bombes est suffisante mais la qualité et l'efficacité sont augmentées.

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Prologue
Pendant la lecture de ce roman, j'ai pris quelques séquences de phrases, de citations et de mots qui marquent.

Si le roman était transposé dans un film, il faudrait y ajouter "attention des scènes du film contiennent des images qui pourraient heurter les âmes sensibles".

Je préviens, ce n'est pas un roman que l'on lit avec plaisir en vacances.

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1. La magie de la vie

"Malgré son accoutumance croissante, Levin ne pouvait rester indifférent, non seulement à cause des protagonistes, mais aussi parce que, par delà la vie de ces gens, c'était lui et sa famille qu'il voyait. Que faire ? Faire confiance ou ne pas faire confiance ? S'il ne faisait pas confiance, ils mourraient tous".

Une stratégie d'ensemble très bénéfique à chaque unité.

Levin alias "Grand Nivelli" est un magicien illusionniste. 

Le portugais Francisco, en SS, est amoureux de Tamusha. Tous deux vont se réunion dans le même objectif par  la magie de la mort.

- Le but du Sonderkommando est un spectacle de magie en poursuivant une mission sacrée, à éliminer les races inférieurs afin de sauver l'humanité par la destruction qui fait rire comme un travail difficile avec tout le confort nécessaire pour fabriquer ses accesseurs, assembler et cloner des structures, construire des éléments avec une assistante

Selon la Selektion du docteur Mengele, Wirths et de Knittel suite à un Appel pour déterminer ceux qui iront à gauche vers le crématoire ou à droite pour passer son tour au suivant comme dans un tamis entre les plus grand et les plus fins...

Personne n'est totalement responsable et tout le monde l'est à des altitudes différentes.

Birkenau devient le Canada, on y est exterminé presque avec bonheur d'en finir.

"Le prix de l'existence, c'est la guerre éternelle dans le mensonge", Crowley

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  2. La magie de la mort

La vérité, "je vous le dit, l'amour est la mort, et la mort est la vie qui adviendra. 

"Le premier jour est le plus difficile. Je me souviens de ce que j'ai ressenti quand on m'a emmené dans les crématoires la première fois. J'ai cru devenir fou. Mais la deuxième fois, même si c'était encore très difficile, ça l'était un peu moins. Au bout d'une semaine, je me suis habitué. J'ai commencé à voir cela comme un travail semblable à tout autre. Je sais que c'est horrible de dire ça, mais au début on pense tous au suicide et finalement on s'habitue. Les hommes ont beaucoup plus de force qu'ils ne le pensent. Il y a les murs et les fils barbelés. Je ne vois que les étoiles. Seuls ceux qui sont capables de saisir la grandeur qui s'étend au-delà de toute cette abomination survivront.... Le travail de nettoyage doit être fait de façon si minutieuse que ça sentent l'eau de Javel malgré le dernier mur à recurer. Impeccabilité qui ne se poursuivait par l'utilisation d'un parfum trouvé dans les bagages des dernières victimes dont leurs fantômes hantent les lieux. on s'habitue à tout. Un SS peut être sympathique quand il il est seul avec les prisonniers et change complètement quand un second intervient. ", dit l'Oberkapo au magicien Levin.

« Deux cents prisonnières étaient alignées sur l’Appellplatz du camp des femmes, complètement nues, les os et les côtes saillants, la peau couverte d’œdèmes. Devant elles se tenait un groupe d’hommes et de femmes en uniforme. Francisco reconnut la Lagerführerin Mandel, qu’il avait vue lorsque les Arbeitskommandos étaient sortis. Derrière eux, deux camions débâchés attendaient les sélectionnées pour les amener aux crématoires. » .

Tout doit rester le secret tant que l'on peut le maintenir. Le bouche à oreille ne suffit pas pour convaincre d'une énormité. Les réseaux sociaux n'existaient pas à l'époque. 

"Quand on connait les enfants qu'on envoie à la mort, cela peut être une anecdote de la vie à la mort. Quand on les connait, qu'on les a entendu chanter ou rire, c'est différent. Mais pas de place pour les enfants. Ce sont des boulets, des bouches inutiles à nourrir. Ils représentent l'avenir à liquider. La mort en luttant sans se soumettre comme un troupeau d'agneaux. Ce n'est pas en s'empoisonnant de remord après un assassinat que l'on a créé que tout change".

Le national-socialisme, aussi appelé nazisme, est une idéologie politique allemande d'extrême droite, fondée sur le racisme biologique et l'antisémitisme, et incarnée par le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). Il combine des éléments de nationalisme, de socialisme (dans un sens particulier) et de totalitarisme, tout en se distinguant du socialisme international. 

Schnell, Raus, Los... sont des mots qui donnent un indice de ce qu'on va vivre dans un camp de la mort."Arbeit macht frei" dès l'entrée du camp. .

"Bienvenu aux déportés pour être à l'aise dans une ambiance joviale. Les femmes sont séparées des hommes pour des raisons tactiques. Elles sont prises en otages. Les hommes ont peur pour elles et restent tranquilles. A la douche. Une boite de Zyklon B composée de cyanure d'hydrogène destinée à la la lutte antiparasitaire, est cachée.  La douche est probablement trop chaude d'après les cris.  Tout est hiérarchisé dans ce qu'on y appelle le Canada du camp. Les cris sont dus à la chaleur de la douche. Puis le silence s'impose de lui-même. Chacun son boulot à Birkenau.

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3. L'illusion finale

"Un sorcier, par le pouvoir de la magie, peut tout soumettre à sa volonté", écrit Crowley.

Les Russes approchent, mais ils s'attaquent d'abord de Varsovie.

L'ésotérisme s'insère avec le peuple des atlantes à Thulé qui auraient apportés le nom d'Aryens aux Allemands.   

- Personne ne sort sans ordre de nos supérieurs. Blocksperre SceiBe , dit l'Oberscharführer Knittel.  

- On joue un rôle que Dieu est seul à connaitre, pour accomplir une mission secrète pour des raisons qui nous échappent, dit un Kapo.

- Ne pensez pas que ça est une mission que Dieu nous confié et que cet enfer fait partie des miracles et des merveilles dont parle la Bible. J'ai perdu toute ma famille. Je vis pour témoigner comme mitzvah. dit un prisonnier dans l'anxiété et l'excitation. La vie se conçoit dans l'instant sans penser au futur.

Dans un double fond de la casserole à souple, un premier pistolet. 

Les prisonniers de Birkenau commence à entrevoir la possibilité d'un rébellion pour profiter de la dynamique à l'arrivée des Russes et du désordre des SS allemands qui prennent progressivement la clé des champs. Il y a trop de cadavres à brûlés et plus assez de gaz. Les crématoires de Birkenau deviennent inactifs. Une révolte sourde gronde en silence. Mourir sans rien faire ou mourir suite à un soulèvement dans l'obscurité du crépuscule. Un signal de Krema I envoyé à Krema ii, puis au Krema III et enfin au IV. Le 7 octobre 1944 finit. Krema I est neutralisé et maitrisé. La menuiserie de Krema II reste dans le calme. Les dortoirs de Krema III cesse d'exister. Le nouvel ordre est de détruire les Kremas pour détruire les preuves et les témoins des Katzet.  

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4. Fin du roman

  1. une lettre de témoignages d'un prisonnier "La Magie des cendres' qu'il laisse à son découvreur. 
  2. une note finale de JR Dos Santos révèle que "aucun roman ne lui a autant coûté à l'écrire et que qu'il a songé abandonner son projet avant de le commencé à ce point terrible et effroyable que l'on répugnerait à le lire". Il dit que les camps Treblinka, Belzec, Sobibor ont été probablement pires. En Belgique, ce fut le Fort de Breendonk. "Le temps qui passe, c'est la vérité qui s'enfuit". Des manuscrits écrit au cœur de l'enfer de Chaim, Gradowski, Schreiber, Langfus, Zalman, Lewenthal restent pour témoigner.   Tout est donc vrai. sauf le dernier spectacle que du magicien, comme fruit de l'imagination. Après la guerre, Herbert Levin est redevenu "Grand Nevilli". Il a monté un spectacle aux USA avec le titre "Rires et larmes".
  3.  des photos de visages du Grand Nivelli, des mages nazis, des camps, des chefs nazis et Dos Santos attablé avec Werneir Reich, survivant d'Auschwitz. 

 

Il y a différentes manières de représenter cette époque. 

Non, les chambres à gaz ne sont pas un « détail de l'histoire » comme disait Jean-Marie Le Pen. 


 

Ce film américain a quelques ressemblances avec l'histoire de Dos Santos.

Le projet de reconstitution du camp d'Auschwitz 

"J'ai été étonné avec laquelle les Sonderkommandos s'acquittèrent de leurs fonctions" écrit Rudolf Höss dans ses mémoires.

Après la guerre, Stanley Milgram par des expériences comprend que Le cerveau est câblé pour obéir.

Les Allemands ont toujours été friands de noms précédés par par le "Her doctor xxx".  Une hiérarchie verticale a été respectée entre Shleppernkommando,  Hauptsharfuhrer, Sturmbannfüher, Obergruppenfüher, Heizerkommando...

Ce n'est pas uniquement une affaire entre hommes.

Il y avait aussi des Lagerfürin comme Marie Mandel qui a peut-être inspiré le film "The Reader".

Le samedi 24 mars 2014, un attentat antisémite terroriste islamiste par Mehdi Nemmouche, Français d'origine algérienne, eut lieu au musée juif  Il a abattu quatre personnes. Le ,  il est arrêté à Marseille en possession d'armes de guerre. Il s'agit d'un  condamné pour plusieurs délits et soupçonné de s'être radicalisé en prison puis d'avoir rejoint l'État islamique en Irak et au Levant,

J'ai été au Musée juifs de Bruxelles en décembre 2023 (Photos).

Il est actuellement en restauration.

Chapitres de l'histoire que je terminerais par le film des "Aventures de Rabbi Jacob" de 1974 que l'on n'oserait plus présenter aujourd'hui.

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Commémoration de l'entrée dans l'ère nucléaire

Cette semaine, le 6 août 1945, il y a 80 ans, la première bombe nucléaire à Uranium explosait à Hiroshima. Trois jour après, le 9 août, une autre bombe au Plutonium explosait à Nagasaki. Deux matières dont les isotopes sont radioactifs par un bombardement de  neutrons thermiques sur les atomes en créant une réaction explosive en chaîne avec dégagement de chaleur.

Le documentaire "Hiroshima. La course vers l'apocalypse" raconte son histoire depuis ses débuts.

La bombe nucléaire était destinée à exploser sur Allemagne pour neutraliser Hitler. L'attaque des Japonais à Pearl Harbour détourne les objectifs vers le Japon dans une course de vitesse pour neutraliser et détrôner l'Empereur Hirohito. Les fonds destinés à la recherche scientifique sont dérisoires jusqu'au moment où le secteur militaire intervient. Les scientifiques trop heureux d'être patriotes et d'être reconnus se lancent à corps perdu dans la bataille.

Les espions américains qui travaillaient pour les Russes, voulaient "standardiser", par un équilibre de la terreur, l'utilisation de la bombe nucléaire pour que les Etats-Unis ne soient pas les seuls à l'utiliser. Ils ont réussi outre-mesure. D'autres pays se sont munis de l'arme nucléaire. L'Iran est encore sur la liste des prochains. 

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Réflexions du Miroir

Je n'ai pas lu "Magicien d'Auschwitz".

J'ai parlé du livre d'Anne Franck dans "Un journal pas comme les autres".

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Aujourd'hui, le scénario des armes nucléaires se reproduit entre l'Occident et l'orient... 

"Pour faire le mal, l'homme doit d'abord croire qu'il fait le bien" Soljenitsyne.

Dans les régimes autocratiques, les dictateurs cachent leurs vœux d'hégémonie même en démocratie.

Darwin a découvert que la vie est une jungle où seuls les plus forts survivent. Les plus faibles sont tués dans l'évolution de l'humanité. Quiconque montre de la sympathie à l'égard des détenus, font preuve de faiblesse. Quiconque montre de la faiblesse est faible et, partant, menace la force de la race. Les faibles sont éliminés ensuite.Capture d'écran 2025-08-08 141817.png

"La confiance en soi, permet de surmonter le piège de se sentir faible.

"1984 remasterisé en souvenir de George Orwell" dans les formes, est encore à remasteriser dans le fond en 2025.    

« Je pense que nous ne devrions lire que les livres qui nous mordent et qui nous transpercent. Si le livre que nous lisons ne nous secoue pas, ne nous réveille pas d'un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ? [...] Un livre doit être une hache qui brise la mer gelée qui est en nous. », écrivait Franz Kafka.

Les dictateurs autocrates comme Hitler ou Staline, n'ont pas disparu. Leur hégémonie de conquêtes dormait et s'est réveillée.

Capture d'écran 2025-08-09 083934.pngLa théorie du fou se retrouve dans la stratégie derrière les provocations de Trump.

Poutine aime manifestement la guerre et avance la bombe nucléaire comme menace.

Avant de "viser" l’Ukraine, la Russie convoitait aussi le Japon

La Chine hausse le ton face à Poutine et Trump par un avertissement diplomatique qui secoue le monde (*) 

Trump, en maître du monde,  rencontrera Poutine pour amorcer une paix avec l'Ukraine le 15 août en Alaska. 

L'Assomption, fête catholique qui commémore la montée au ciel de la Vierge Marie, mère de Jésus, après sa mort et jour férié, célébré  en Belgique, en France, en Italie, en Espagne, et au Portugal.

Capture d'écran 2025-08-08 192455.pngLa guerre entre Israël et Gaza s'est réveillée avec les vidéos des hottages toujours emprisonnés comme on pouvait retrouver les prisonniers de Birkenau de l'époque.

Vous pressez pas... Réfléchir, cela prend du temps qui fait mourir beaucoup d'innocents.

Le dicton est la réponse des Européens "Si vis pacem, para bellum".

Supprimer l'utilisation des bombes atomiques avec les réponses données lors d'un débat et avec Pascal Boniface qui est apprécié par les jeunes
podcastpodcast.

Le journal de "Réflexions du Miroir" continue.

Il y a eu 69 ans, autre commémoration, celle du Bois du Casier à Marceinelle depuis 1822, un charbonnage s'y trouvait et où se déclare le un incendie qui cause la catastrophe dans la mine de charbon en provoquant 262 morts dont beaucoup d'Italiens rappelés dans des documents sur l'histoire de l'immigration italiennepodcast.

Capture d'écran 2025-08-08 192622.pngOn manque de personnages importants qui continuent à conserver le rire et le sourire jusqu'à la fin comme l'a fait Pompidou.  Critique de l’édition de Britannicus avant de devenir professeur d'hypokhâgne. Devenu président, il subit des attaques politiques et des examens qui révèlent qu’il est atteint par la maladie de Waldenström  qui signe son arrêt de mort. Cela ne l'a pas empêché d'avoir des entretiens avec des dirigeants étrangers, en  avec Léonid Brejnev et en  avec Richard Nixon.

Ce vendredi, le terroriste Nizar Trbelsi est revenu en Belgique après avoir été emprisonné pendant dix ans aux Etats-Unis, accusé d'avoir planifié un attentat-suicide au camion piégé contre la base aérienne belge de Kleine-Brogel. Cette base, soupçonnée d'accueillir des armes nucléaires américaines, a reçu une confirmation le par la publication de câbles diplomatiques sur le site lanceur d'alerte Wikileaks.podcast

Etait-il un lanceur d'alerte avant l'heure ? 

Les lanceurs d'alerte ne sont pas nombreux. S'ils veulent attaquer les régimes autocratiques ou même démocratiques, il vaut mieux le faire à partir de l'étranger et pas en se jetant dans la gueule du loup comme l'a fait Alexeï Navalny.

Etre un héros vivant en bonne santé et en pleine liberté, vaut mieux qu'un héros à titre posthume..

En 1964, sortait la comédie militaire et satirique "Docteur Folamour" (comment j'ai appris à ne plus m'en faire et à aimer la bombe). Réalisée par Stanley Kubrick d'après le thriller "120 minutes pour sauver le monde", écrit par Peter George sous le pseudonyme de Peter Bryant. 

Les commémorations d'événements du passé sont surtout des symboles dans l'histoire. Qu'ils soient terribles, horribles ou ... joyeux.

Les séniors encore vivants aiment s'en rappeler par leurs témoignages en messagers de paix. Les plus jeunes, ne les ayant pas connus veulent tourner la page.  

Si la guerre reprenait, on pourra toujours dire que les hommes avaient une mission envoyée par Dieu.

Une question me parait très intéressante à la fin de ce billet :

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Allusion

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(*) Un message clair envoyé aux grandes puissances

Dans un contexte mondial saturé de tensions, de crises géopolitiques et de guerres d’influence, la récente déclaration de Xi Jinping marque un tournant. Fini le ton prudent, les formules ambiguës et les phrases calibrées pour ne froisser personne : la Chine parle fort, et elle le fait en direction de deux figures emblématiques du pouvoir mondial, Vladimir Poutine et Donald Trump. Derrière cet appel public, il y a une volonté manifeste de se positionner comme arbitre… mais aussi comme puissance capable de dicter les termes du débat. C’est une prise de parole qui, pour les diplomates chevronnés, a des relents d’ultimatum voilé. Car lorsque Pékin hausse le ton, le monde écoute – et parfois, il tremble. Un contexte international explosif Les relations internationales n’ont jamais été aussi fracturées depuis la fin de la guerre froide. La guerre en Ukraine s’enlise, les États-Unis multiplient les sanctions contre Moscou, et la Russie s’enfonce dans un isolement économique et diplomatique sans précédent. Pendant ce temps, la Chine a longtemps joué un rôle discret, préférant manœuvrer dans l’ombre. Mais la patience a des limites. Et quand Pékin décide de parler, ce n’est pas pour répéter ce que d’autres ont déjà dit : c’est pour fixer ses propres lignes rouges, imposer sa propre vision de l’ordre mondial. Cet appel direct à apaiser les tensions entre Washington et Moscou n’est pas seulement une main tendue : c’est un rappel que, sans la Chine, aucun équilibre n’est possible. Une rupture dans le style diplomatique chinois Historiquement, la diplomatie chinoise a cultivé la discrétion, préférant les discussions en coulisses aux déclarations fracassantes. Mais cette fois, le ton est différent : plus ferme, plus tranchant, presque provocateur. En s’adressant à Poutine et Trump dans une même logique, Xi Jinping envoie un signal clair : il ne s’agit plus seulement d’observer ou de commenter, mais de peser activement sur l’issue des crises. Ce changement de cap n’est pas anodin. Il traduit une ambition croissante de façonner les règles du jeu, de remodeler les rapports de force et de s’imposer comme l’un des rares acteurs capables de parler d’égal à égal aux grandes puissances. Un pari risqué, mais calculé.

Un rappel à l’ordre pour Vladimir Poutine Pour Vladimir Poutine, cet appel est un message à double tranchant. D’un côté, il y voit la confirmation que la Chine reste un partenaire stratégique, prêt à plaider pour un apaisement avec les États-Unis. De l’autre, il comprend que Pékin ne souhaite pas être entraîné dans une spirale de confrontation totale avec l’Occident. Le Kremlin sait que le soutien chinois n’est pas inconditionnel. Et lorsque Xi Jinping hausse le ton, même ses alliés doivent tendre l’oreille. C’est un rappel subtil, mais ferme : la Russie doit aussi tenir compte des intérêts chinois, sous peine de voir ce soutien se refroidir. La question ukrainienne au centre du jeu Impossible de comprendre ce message sans parler de l’Ukraine. Depuis le début de l’invasion, Pékin a gardé une ligne officielle prudente : condamnation implicite de l’OTAN, mais pas de reconnaissance formelle de l’annexion des territoires. Cet équilibre délicat a permis à la Chine de maintenir des liens avec Moscou tout en évitant les sanctions occidentales. Mais en appelant explicitement à un rapprochement entre la Russie et les États-Unis, Xi Jinping place le dossier ukrainien au centre des priorités. Un message qui pourrait être interprété comme une invitation à Moscou à revoir ses ambitions… ou au moins à ralentir son offensive. La dépendance économique russe envers Pékin Depuis le début des sanctions occidentales, la Russie s’appuie de plus en plus sur la Chine pour écouler son gaz, son pétrole et d’autres ressources. Mais cette dépendance, qui semblait être un atout pour Moscou, devient aussi une faiblesse. Pékin peut se permettre d’imposer ses conditions. Et en haussant le ton, Xi Jinping rappelle implicitement que cette relation asymétrique doit être gérée avec prudence par le Kremlin. Car un partenaire dominant n’a pas besoin de menacer directement pour obtenir ce qu’il veut : il lui suffit de rappeler qu’il a d’autres options.

Un avertissement à ne pas ignorer Pour Washington, ce message est tout sauf anodin. Lorsque la Chine prend la parole pour demander aux États-Unis de revoir leur approche envers la Russie, c’est une façon de dire : « Vous ne contrôlez plus seuls le narratif mondial. » Cette prise de position est un rappel que Pékin n’accepte pas le statu quo actuel, où l’Occident définit les règles du jeu. En haussant le ton, Xi Jinping s’adresse autant à l’opinion publique internationale qu’aux dirigeants américains. Et ce qu’il dit, en substance, c’est que la Chine a désormais son mot à dire dans tous les dossiers majeurs, y compris ceux qui, autrefois, semblaient réservés aux superpuissances occidentales. Le spectre d’un nouvel équilibre mondial Les États-Unis voient dans cet appel un signe que le monde unipolaire touche à sa fin. La Chine, en s’érigeant en médiateur global, défie la position dominante de Washington. Cette stratégie n’est pas nouvelle, mais elle gagne en intensité. Et pour la Maison-Blanche, l’enjeu est clair : soit elle engage un dialogue avec Pékin pour tenter de canaliser cette influence, soit elle risque de voir la Chine imposer un nouvel ordre international sans son accord. Dans les deux cas, le message est reçu : le temps où Washington pouvait ignorer Pékin est révolu. La pression sur la politique ukrainienne américaine En appelant à une amélioration des relations entre la Russie et les États-Unis, Xi Jinping force indirectement la main à Washington sur la question ukrainienne. Car accepter ce dialogue, c’est accepter de discuter avec Moscou sur des bases moins rigides. Et cela, dans un contexte où l’opinion américaine est divisée sur la poursuite de l’aide militaire à Kiev, pourrait être politiquement explosif. Pékin le sait, et c’est peut-être précisément pour cela que le message a été formulé ainsi : pour tester la capacité américaine à envisager une sortie de crise sans humiliation publique pour Moscou.

Un leadership assumé sur la scène internationale

La Chine ne se contente plus de commenter les crises mondiales : elle veut les orienter, les modeler, les influencer. En haussant le ton face à Poutine et Trump, Xi Jinping affiche clairement ses ambitions : devenir l’arbitre incontournable des grandes tensions planétaires. Ce leadership assumé repose sur une combinaison de puissance économique, de stratégie diplomatique et de contrôle narratif. Dans cette optique, Pékin se positionne non seulement comme médiateur, mais aussi comme faiseur de règles, capable de fixer les limites du jeu et de rappeler à l’ordre même ses partenaires les plus proches. Le jeu d’équilibriste entre Moscou et Washington Le génie – ou la dangerosité – de la diplomatie chinoise réside dans sa capacité à maintenir un dialogue actif avec deux puissances que tout oppose. Pékin parle à Moscou sans rompre avec Washington, et inversement. Cette posture permet à la Chine de rester un acteur clé dans toutes les négociations, tout en évitant de se retrouver coincée dans un camp unique. Mais cet équilibre est fragile : la moindre erreur de ton, la moindre prise de position trop tranchée pourrait faire basculer cette stratégie dans un isolement diplomatique dont il serait difficile de sortir. La force du soft power chinois En parallèle de sa puissance économique et militaire, la Chine mise sur son soft power : influence culturelle, coopération technologique, investissements massifs dans les infrastructures mondiales via les Nouvelles Routes de la Soie. En se présentant comme artisan de la paix, Pékin renforce son image auprès des pays du Sud global, lassés de la domination occidentale. Cet aspect est crucial pour comprendre pourquoi l’appel de Xi Jinping dépasse la simple question russo-américaine : il s’agit d’un message au reste du monde, un signal que la Chine est prête à occuper le vide laissé par un Occident divisé. Les limites de cette influence Malgré son assurance, la Chine se heurte à plusieurs obstacles : méfiance de nombreux pays, rivalités régionales, accusations de pratiques économiques prédatrices. Dans un contexte où chaque geste est scruté, l’appel à la paix de Xi Jinping peut être interprété de façons très différentes selon les interlocuteurs. Pour certains, c’est un acte de responsabilité mondiale. Pour d’autres, c’est une manœuvre cynique pour renforcer son pouvoir. Pékin doit donc jongler entre l’affirmation de sa puissance et la préservation d’une image respectable. Une stratégie à long terme Loin d’être un coup isolé, cette prise de parole s’inscrit dans une vision stratégique sur plusieurs décennies. La Chine veut remodeler l’architecture de la gouvernance mondiale à son avantage, en s’appuyant sur ses alliances, sa force économique et sa capacité à influencer les récits. En haussant le ton aujourd’hui, Xi Jinping prépare le terrain pour un futur où Pékin ne sera plus seulement un acteur parmi d’autres, mais la pièce centrale de l’échiquier international.

L’Europe entre scepticisme et intérêt Pour l’Union européenne, cette sortie de Xi Jinping est à la fois un avertissement et une opportunité. Un avertissement, car elle rappelle que la Chine est prête à s’impliquer directement dans des dossiers où l’Europe voudrait garder un rôle central. Une opportunité, car Pékin pourrait servir de levier pour éviter une escalade incontrôlable avec la Russie. Mais l’UE reste prudente : elle sait que les intérêts chinois ne sont pas toujours alignés avec les siens, et que derrière l’appel à la paix se cache souvent une logique de puissance. Les pays du Sud global séduits par le discours chinois Dans de nombreux pays d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie, le ton adopté par Xi Jinping est bien accueilli. Pékin y est perçu comme un contrepoids à l’hégémonie occidentale, un acteur capable de proposer une alternative aux modèles imposés par Washington ou Bruxelles. Cet appel direct à Poutine et Trump renforce cette image d’une Chine indépendante, qui ne prend pas ses ordres de l’Occident et qui se positionne comme protectrice d’un équilibre mondial plus inclusif. Les alliés traditionnels des États-Unis méfiants En revanche, pour des pays comme le Royaume-Uni, le Japon ou l’Australie, ce discours est reçu avec une grande prudence. Ils craignent que cette posture ne soit qu’un écran de fumée masquant des ambitions plus agressives, notamment dans l’Indo-Pacifique. Pour eux, l’appel de Xi Jinping n’est pas une main tendue, mais une ouverture stratégique qui pourrait affaiblir l’unité occidentale face à Moscou. La Russie prise entre gratitude et méfiance Si le Kremlin salue officiellement la prise de position chinoise, il n’en reste pas moins conscient que Pékin joue sa propre partition. Derrière le soutien affiché, il y a une relation asymétrique qui donne à la Chine un levier considérable. Poutine sait que cet appui a un prix, et que les intérêts de Pékin ne sont pas toujours synonymes de ceux de Moscou. Une polarisation accrue de l’opinion mondiale Au final, cette déclaration ne laisse personne indifférent. Les réactions oscillent entre admiration, scepticisme et inquiétude. En haussant le ton, Xi Jinping a réussi à polariser encore davantage une scène internationale déjà fracturée. Et peut-être était ce précisément l’objectif : forcer chacun à se positionner, à choisir un camp, à reconnaître que la Chine n’est plus un simple spectateur.

En haussant le ton face à Poutine et Trump, Xi Jinping ne s’est pas contenté de lancer un appel à la paix. Il a redéfini les termes du jeu diplomatique mondial. Cet avertissement, mêlant fermeté et stratégie, confirme que la Chine veut désormais occuper le devant de la scène, dicter les priorités, et imposer sa vision d’un ordre international remodelé. Mais cette ambition s’accompagne de risques considérables : confrontation avec l’Occident, tensions avec Moscou, méfiance des alliés américains. Le message est clair : Pékin ne se laissera plus reléguer au rang d’observateur. Chaque crise est une opportunité pour renforcer son influence, tester les limites de ses rivaux et consolider ses alliances. L’appel à la paix n’est pas seulement un geste diplomatique : c’est une déclaration d’autorité. Et dans un monde où chaque mot pèse lourd, celui-ci résonnera longtemps.

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