Migrer, pour vivre ou survivre? (2-2) (10/04/2009)

0.jpgL'"Atlas des Migrations", présenté par Le Monde nous a entraîné sur notre planète migrante. Au travers de l'histoire, les peuples se sont intégrés sur toutes les terres disponibles. La vie n'a pourtant pas été rose pour ces voyageurs à la recherche d'un hypothétique paradis ou, plus prosaïquement, d'un ailleurs meilleurs. Cette fois, voyons cette intégration de ces immigrés, chez les autochtones, qui ne sont, souvent, que des allochtones dans un passé plus ou moins lointain. Le futur ne sera que ce qu'on décide aujourd'hui, contraint ou suite à des réflexions sur les réalités du monde.

4. Intégrations et fractures

Le monde est pris de fièvre migratoire que ce soit en réel ou en virtuel. Il est devenu un village, pour en revenir à une émission de chez nous. Il est devenu un immense melting-pot, par amour du voyage  ou au forcing. La publicité transite par les médias, télé, Internet qui passe allègrement les frontières attise les convoitises. Cela ne veut pas dire, que l'on migre de foi et avec les mêmes moyens. Parfois pour le meilleur, souvent, pour le pire. L'immigration crée crispation identitaire pour les autochtones et l'espoir d'une cohabitation par le métissage pour les nouveaux arrivés. Ce ne sont plus des sauts de puces trans-frontaliers qui limitaient l'investissement dans des temps anciens. Les distances n'existent plus. Mais, c'est l'Amérique du Nord, l'Europe occidentale, le Moyen-Orient et les pays émergents qui sont passés au rouge depuis à peine 20 ans. Une démographie galopante de la population pauvre venant au "secours" ou en "surplus" d'une démographie qui était en déficit et vieillissante dans les pays dit "riches", plus riches. Les migrants ne représentent pourtant que 3% de la population mondiale.

Fossés économiques entre pays riches et tiers-monde, crises politiques qui poussent aussi à s'expatrier. Quitter son pays est même banni par certains d'entre-eux. Certains pays n'apposent simplement pas le cachet sur le passeport ou les visas d'entrée ou de sortie. Migrer, un rêve qui tourne parfois au cauchemar tout en gardant une obligation psychologique de réussite pour l'intéressé. Ce n'est pas partout que l'homme devient, au mieux ou au pire, une "marchandise" comme une autre. La migration reste inégalitaire, limitée par un transit qui ne ferait pas obstacle à la finance dans un libre échange bilatéral.

L'Europe s'accorde à reculons. Chaque pays d'Europe veut pouvoir conserver sa souveraineté comme un "jardin secret". Si le pacte européen du 16 octobre 2008 essayait de coordonner la transhumance, il n'ambitionnait pas une politique volontaire et unifiée avec une obligation de réussite. Combat de tranchés derrière une espèce de Ligne Maginot du protectionnisme à dimension variable, écartelée entre humanitaire et économique. La crise actuelle n'a fait qu'accentuer la remise en question des pactes de papier et renforcer les boucliers de protection. Décisions d'une carte bleue ou verte comme passeport, votées à la majorité qualifiée, c'est-à-dire avec des compromis qui frisent les compromissions à la traîne derrière un Traité de Lisbonne, mal accepté. L'espace Schengen aux courbes plus ou moins harmonieuses mais totalement artificielles n'accorde pas les violons de l'ensemble.

De l'émigration à l'immigration. Le monde change et les pôles d'attractions aussi. Il vieillit et rajeunit à la fois. L'Italie, l'Espagne sont passé à l'étape inversée de la migration à vitesses variables. Les nouveaux migrants remplacent les anciens. Les religions jouent à l'obstacle ou au catalyseur selon le cas. La crise économique met le pied sur le frein. Régulariser si, c'est dans les cordes, mais pas trop acculé dans celles-ci. Les Roms, les voyageurs invétérés, gênent l'Italie très protée à droite.

La mise au ban des clandestins se fait avec des dispositifs sécuritaires de plus en plus policiers au détriment du droit lui-même. Ceuta et Mellilia restent dans les mémoires. Quand la mort est au bout du voyage, on dépasse les limites de la déshumanisation et on absorbe mal l'inflation dans les risques engagés pour gagner un paradis de plus en plus fictif quand la croissance ne suit plus.

0.jpgBien loin l'idée de "Bienvenue à tous" de la France entre 1851 et 1946. A l'époque, il fallait devenir français, avoir une origine pas trop lointaine et accepter travailler à la mine, par exemple, pour la mère patrie. L'expansion et le repli entre 1946 et 2008 furent, au départ, une intégration imbriquée à la colonisation pour suivre l'expansion pendant les Trente Glorieuses. Des inégalités croissantes, suites à la mondialisation comme base des échanges, menèrent à une rupture sociale, un regain de xénophobie, un repli identitaire et des violences en réaction à une marginalisation. On compte, aujourd'hui, 50% des immigrés qui auraient la double nationalité. L'expatriation gagne du terrain chez les jeunes français, attirés par des salaires plus élevés ou simplement pour trouver un emploi suite à une recherche trop longue. Garder ses "œufs" au frais dans le même panier de la chance n'est plus toujours rentable. Avec le bagage dans la tête ou à la main, les jeunes s'en vont, souvent, fonder famille, dans la durée et sans retour à l'origine.

Le Royaume-Uni qui est un point de chute ou un tremplin. On trie à la frontière sur le volet et on prie de s'intégrer plus officiellement avec de moins en moins d'esprit multiculturel. La liberté de paroles, et de gestes, le respect des différences culturelles ont reçu leur coup de grâce, ébranlés, à la suite des attentats du 11/9/2001 et de l'attentat de Londres. Permis de séjour à points, écoles publiques confessionnelles plus contrôlées, caméras publiques, absence de mariages mixtes marquent la crise du multiculturalisme.

L'Allemagne est de plus en plus en gros déficit d'intégration. Le taux de chômage des immigrés reste supérieur à celui des Allemands de souche. L'introduction du droit du sol, l'enseignement de l'allemand, idées tournées vers plus d'intégration et moins d'assimilation, font partie du revirement de la politique actuel.

La Russie entonne le chassé-croisé postsoviétique, partagé entre départ vers les nouveaux pays de l'ex-URSS ou les pays de l'ouest et les arrivées vu une certaine relance avec un déficit tout de même pour les arrivées malgré les besoins grandissants d'immigrés partageant la culture. Redéploiement dans un commerce "de valise", pour étudier, pour travailler sous le couvert d'un tourisme d'apparence, mais en va-et-vient. Un commerce d'émigrants qui peut avoir à l'extrême des relents plus mafieux et une immigration supportée après l'assimilation de la culture russe.

Quatre siècles de rêve américain (anniversaire en 2007) ont forgé l'identité du pays. Nation d'immigrants par excellence. Ellis Island le rappelle dans un musée. Colons venant d'Outre-Atlantique, vers le Far West, repoussant les Indiens dans des réserves. Immigrants politiques, économiques, plus tard poussés par la famine. Des esclaves noirs suivirent, à peine 20 ans plus tard. New-York, la Pomme reste la porte d'entrée, toutes catégories, sous l'effigie de la Statue de la Liberté. San Franciso, Frisco rappelle le goût de l'Europe. La fin du 20ème siècle a connu une moyenne d'un million d'immigrants par an intrigués par l'envie de faire du neuf quitte à prendre tous les risques. On est seulement, cette fois, un peu moins sûr, avec la crise surtout si elle dure. Les quotas avec plafonds sont apparus sous-jasent des aspects de xénophobie religieuse. La force montante des latinos revendique, elle, ses droits après avoir servi de main d'œuvre à bon marché dans l'immobilier. L'Amérique blanche a résolument vécu. Les minorités d'aujourd'hui, qui représentent 30% de la population, deviendront le majorité dans moins d'un tiers de siècle. Dans les écoles, 62% des enfants sont noirs, latinos, asiatiques ou proviennent des îles du Pacifique.

Le Canada a pris le choix de l'immigration, mais se perd entre francophones et anglophones et en temps d'attente pour recevoir le sésame.

Le Brésil, on le quitte et on l'adopte via les pays extérieurs, encore plus pauvres. Pays immense et ça bouge bien à l'intérieur avec une préférence pour les villes côtières du Sud-Est.

L'Australie et la Nouvelle-Zélande sont avant tout pragmatiques avec des permis à points. Les Maoris restent plus inquiets sur leur propre territoire en Australie. Pour leur langue, c'est déjà perdu.

Une pirogue pour l'Europe, pour de jeunes africains de l'Ouest dans une stratégie de survie, très organisée par des convoyeurs qui encaissent les bénéfices. L'Afrique reste le continent de tous les exils vers l'intérieur du continent où les attendent xénophobie et expulsions.

Les pays du Golfe sélectionnent leurs travailleurs, importés d'Asie mais avec une préférence arabe.

L'Inde préfère une émigration de proximité avec des saisonniers très précaires. Xénophobie en ville. Partir reste néanmoins un privilège de riches. Le retour des cerveaux indiens programmé pour trouver de nouveaux "ghettos résidentiels" qui font envie dès le départ.

 

5. Le monde de demain

0.jpgAux problèmes humains vient s'ajouter un palmarès catastrophique de la climatologie et cela pour tous: la nature et le réchauffement climatique créera, d'après les prévisions, de plus en plus de naufragés de l'environnement par un choc thermique, par les inondations dues à la montée des eaux et aux cyclones de plus en plus dévastateurs. Ailleurs, c'est la sécheresse par la désertification et la terre en pénurie d'eau douce et potable en manque de gestion efficace. Plus d'un milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable ou à un système d'assainissement. En 2080, 3 milliards d'êtres humains pourraient, cruellement, manquer d'eau. Le déclin de l'agriculture pourrait données des retombées incalculables. Une mauvaise gestion des ressources pourrait donner le signal de départs encore plus massifs. Partir serait, dans ce cas, survivre.

Le Pôle Nord qui se déshabille de ses glaces et se réveille. Il devient le "point chaud" du globe vu son potentiel stratégique pour les pays limitrophes et un réservoir d'énergie. De nouvelles routes maritimes vers un Groenland, plus vert, pourraient accueillir de nouveaux immigrants.

Le diabète, la maladie du siècle et le ravage du paludisme (maximum en Inde) sont des problèmes avec un impact sur la croissance. L'immigration serait devenu la solution du déclin pour palier le problème démographique. Le nombre de personne âgée augmente de 2,6% par an et seule une "réévaluation positive" pourrait inversé le phénomène. L'explosion démographique vers la folle croissance des villes ne semble pas la solution. En 2007, un milliard d'habitants vivent dans des bidonvilles aux abords des mégapoles. 0.jpgL'immigration solution au déclin avec des forces vives en dépression avec des politiques à revoir.

Alors, une gouvernance proactive et distributive de rendements et des compétences serait une autre voie de considération des migrations?

Joseph Alfred Grimblat, un des auteurs de cet Atlas, disait que l'immigration même illégale a globalement des retombées positives sur le développement des pays d'accueil. Un effet à la baisse sur le niveau des salaires, ce qui est défavorable aux employés, mais favorables aux consommateurs sur le coût de production. Une transmission des cultures et des technologies apporterait d'autres compensations. La fécondité faible dans les pays développés provoque le déclin et le vieillissement de la population. 47 millions d'émigrés par an seraient nécessaire pour équilibrer le système de retraite des pays du nord. Le travail et l'esclavage ont parfois été de l'autre côté du rivage. Exodes, expulsions, exils et bannissements ont été, dans l'histoire, les compléments de l'infamie pour raison d'état, de cultes. L'écrémage de masse au XIXème siècle, plus ou moins volontaire, a fait place à des réfugiés forcés par les conflits armés et les idéologies controversées. L'immigration renversera-t-elle la vapeur?

Une gouvernance mondiale pour organiser les migrations est nécessaire. Les marchandises ne peuvent précéder les hommes dans leurs mouvements, sans les accompagner, tôt ou tard. Un nivellement par le bas et vers le haut en même temps comme conclusion? Les migrations peuvent étouffer les précédents arrivés, les autochtones en difficulté, eux aussi, mais les nouveaux s'étoufferaient en même temps à plus ou moins long terme. Problème d'acceptation et de compétitions difficiles, au centre des préoccupations de la vie en commun quand la couverture devient plus étroite. L'OIM, chargée par l'ONU, n'a pas compris que le compromis doit se trouver à l'échelle la plus globale possible et non pas dans des réactions étatiques au coup par coup et à plusieurs vitesses, cachée derrière des organismes disparates en octopus de la confusion. Tout est lié: le travail, les institutions, la scolarité, le social, la vie avec sa logique implacable des pays, dit développés, confrontés à la survie, des autres pays. S'il y a des lacunes, elles se répercuteront sur tous. Les souverainetés ont fait rétrograder les processus d'intégration en ouvrant ses portes en période de haute conjoncture et les refermant en période de restrictions ou de restructurations. La migration sélective n'est qu'un aspect de la partialité, non reliées aux réalités humaines. Croire que les familles ne suivent pas les initiateurs du voyage serait un leurre. Les nationalismes font place aux régionalismes. On rétrécit son horizon pour s'enfermer dans le virtuel au niveau mondial. Les rêves d'autonomie, de vivre en "stand alone" ressortent périodiquement. (ex. que se soit en Belgique ou en Kabylie)

0.jpgLe sommet du G20 à Londres et la Conférence du 60ème anniversaire l'OTAN, ont débouché sur des accords de partenariat. Pressions et crises ont pris toutes les plages des discussions pour y arriver.

"Tournant historique" et "Rupture avec le passé" ont été déclarés, haut et fort, même si en coulisse, ce n'était pas nécessairement l'amour fou. L'Europe, à plusieurs vitesses, se cherche toujours une voie commune dans beaucoup de domaines. L'unité monétaire est loin d'avoir pu ajouter au mot "Europe" celui d''"unie". Le social a à peine effleuré les consciences. Une langue de rapprochement de fait n'existe que dans les contacts internationaux et dans le virtuel. La nouvelle pensée à l'américaine a même troublé les Européens quant à l'intégration de la Turquie dans l'UE. Pas un mot de la migration des populations. Ce n'était seulement pas à l'agenda. L'argent reste le nerf de la "guerre".

Quant aux revenus de la migration, où se trouve la balance de ces transferts de personnes et, donc, de fonds dans l'économie? Là, on pourrait défoncer les idées reçues. Celles-ci varient selon le pays de destination des migrants et de la richesse, tout en perturbant le fonctionnement du pays le moins modernisé ou la suspicion vis-à-vis de la diaspora de ce dernier. L'émigration des "cerveaux" remonte le trafic des compétences dans un véritable système de dominos avec un cadre mondialisé sans réelle compensation pour les pays à la population migrante. Déficit de migration alors qu'elle ne cesse d'augmenter.

Une vision objective à mettre en opposition à la plus subjective d'une invasion des immigrants? Visions toujours très sensibles et polémiques? Sortons du magazine et passons à la pratique du terrain.

Beaucoup de lecteurs m'ont déjà parlé de Bruxelles comme d'un laboratoire de la migration. Et c'est vrai, les nationalités se bousculent, s'entrechoquent en communautés ou vivent entre elles sans frontières en harmonie apparente.

0.jpgEn Belgique, les problèmes des sans-papiers n'en finissent pourtant pas d'émouvoir les populations et les politiques de tergiverser. Un avis en billet non politique. Ne nous leurrons pas sur la question, "Près d'un Belge sur trois est raciste" et donc résistant à l'infiltration des étrangers sur son propre territoire. Les statistiques ne donnaient aucune référence au racisme latent dans l'autre sens qui n'est pas non plus inexistant. Ce n'est pas vraiment une question de race, mais de différences de cultures, de manière de vivre qui serait en question, ni un véritable problème de couleur de peau. Dans les pays chauds, on ne vit pas au même rythme. C'est une différence qu'il ne faut pas oublier.

Une rencontre de 3ème type difficile, mal programmée, serait, donc, à assumer dans la proximité et une peur de l'inconnu de ce "Métèque" qui a ses propres casseroles à tirer au pied et qui vient "narguer" avec sa propre pensée. Migrer, chez nous, à Bruxelles, n'a pas beaucoup de kilomètres à parcourir pour s'y retrouver à plein. Les "contacts" existent et sont parfois durs. Les susceptibilités vite exacerbées. Ce n'est pas une erreur, une simple normalité. Quant à la violence, elle est périodique, scandée mais pas limitée dans aux seuls contacts entre races. J'ai pu l'éprouver un jour, personnellement.

Etre sans-papiers ouvre la porte aux excès. Chercher les raisons du profit et perte explique mieux le phénomène. Pas de relations directes, mais plutôt subordonnées à cette situation de flou, un actif sur deux dans le monde travaille en noir est-il constaté récemment. Ce qui montre aussi la perte de moyens pour les Etats.1.jpg

Mais les migrations des belges vers l'extérieur du pays existent aussi et pas peu. Notre pays est petit. On en sort très vite de ses frontières. Il y a 4,7 belges pour 1000 qui ont quitté la Belgique. Un demi million de Belge réside et vivent ailleurs. Il n'y a qu'au Luxembourg et en Suisse que nous sommes dépassés. Le Belge a réellement la bougeotte.

Une ou deux générations seront nécessaires pour s'accroder et faire le "ménage" dans la tête des nouveaux concitoyens tout en conservant leur idéologie. Les règles de l'Egalité des chances, poussées à l'extrême n'y pourront rien changer dans la pratique du seul moment et sans le recul du temps. Quelques articles sur Agoravox au sujet des migrations m'ont intéressé. Cultures, racines, terres que de problèmes en perspective. Les religions y ont ajouté aussi une dose d'intégrisme et du refus des autres que ce soit par l'islam, question de perception et d'employabilité, par le volonté de vivre seul du judaïsme ou celle d'réintégrer des interdits d'un autre temps dans le christianisme. La peur de l'autre vient de cet ensemble de différences qui seront toujours d'actualité divisés entre pouvoir et argent. Le rêve qui tournerait à l'arnaque au Québec. L'enfer du paradis dans l'attente du passage. Un problème de dignité humaine positionné aux sans-papiers ou le film "Le si beau voyage". Diversité, une chance pour seulement dormir tranquille.

Les changements de mentalités prendront beaucoup plus de temps, même si la crise a secoué les consciences. J'écrivais, il y a un an, le contre-pied, dans "Enfin, la faim", mais personne n'y avait compris le fin mot.

Migrer pour vivre ou survivre_Racisme.jpgDu 19 au 29 mars 2009, c'était la semaine contre le racisme pour tenter de faire réfléchir à la question à remettre à l'ordre du jour en boucle.

Le dumping social européen focalisé par et sur l'économie ou un équilibre avec des distorsions uniquement tournées vers les compétences de chacun?

Le Reaganisme et Margaret Thatcher qui voulaient délocaliser en Irlande, en se débarrassant des règles ont entamé la confiance par le libéralisme à outrance et se retourne contre l'Irlande, elle-même, aujourd'hui.

0.jpgCette histoire de gros sous, d'économie a plongé l'Islande dans le marasme.

Le néo-libéralisme sans autorité publique en réduisant la couverture sociale a, jusqu'ici, raté le coche de la néo-migration.

Les femmes émancipées ont ouvert une autre voie à l'émigration. Elles restent toujours plus exposées au chômage, et cela migrante ou non. Mais elles s'y retrouvent, tout de même, dans leur prise en main en s'offrant l'indépendance par la conscience dans le milieu d'origine où il aurait été inexistant. Migrations à la recherche d'opportunités qui vont jusqu'aux mariages blancs. Le but est atteint. L'avenir aura sa propre réponse, logique par l'adaptation des habitudes. La multitude l'emportera, alors, sur l'Empire égalitaire.

1.jpgDes accords bilatéraux entre pays pour recruter (ou de débaucher) des migrants assortis de quotas existent, mais, c'est une immigration à la carte qui y est préconisée avec une répression pour les clandestins, un travail temporaire pour les moins qualifiés et une 'appréciation alléchante pour les plus qualifiés suivant un "Pacte européen de l'immigration et de l'asile". Un partenariat, sinon rien et si rien, pourrait-on en conclure et espérer? Pas vraiment dans la pratique. "Like a hobo" (former un groupe, faire le colporteur, le charlatan") avec sa maison de plus en plus sur le dos semble être une nouvelle pratique.

Utopie que celle de Michel Serre, qui dans le Magazine des Philosophies poussait en avant son "si" on instaurait une paix perpétuelle comme réédition du rêve de Kant? Aujourd'hui, plus que tout autre, quand le monde est devenu un village, nous avons besoin de contacts parfois plus réels que virtuels. Les transports qui consomment de l'énergie, n'ont plus la cote auprès des écologiques. La téléportation rêvée par Paul Virilio n'est pas encore à l'ordre du jour.

0.jpgComme on dit que "nul n'est prophète dans son pays". Aller retrouver ses semblables dans un autre espace temps et, parfois, décider d'y vivre, relève d'un esprit entreprenant avec des risques non négligeables.  Y-t-il des intérêts cachés pour l'immigré? Pour des raisons économiques ou politiques, le rapport prix-performance sera vite fait à posteriori. Le rapport change bien vite avec le côté financier. Des surprises existent entre pays voisins qui auraient des lois dites "similaires". L'Europe, qui se veut unie, est loin d'observer des normes comptables et financières, compatibles entre les pays qui la compose. Les impôts, les pensions subissent des taxations très peu avantageuses pour celui qui a fait le pas de la migration en milieu de carrière. Les fonds de pension sont vite considérés, au grand dam de ses administrés, comme des placements bancaires susceptibles d'être taxés au prix fort, très différent du pays d'origine.

Mais, cela est probablement une autre histoire et un autre Atlas à construire. Celui du Monde diplomatique? C'est à voir, puisqu'il était dit que ce serait un "Monde à l'envers".

Nous sommes tous des émigrés et des métis, chantait, Julien Clerc. L'évolution et la vie l'ont voulu ainsi.

Sera-ce, dès lors, circulez, y a rien à voir ou, peut-être, avec plus de recul, tout à y gagner?

Ce pourrait n'être plus alors pour seulement vivre, mais aussi pour survivre.


 

L'enfoiré,

 

Sur Agoravox, que dit les soi-disant "sédentaires" des migrants?

Une adresse, juste au cas où?

 

0.jpgMise à jour du 20 juin 2009: Journée mondiale des réfugiers : 42 millions de réfugiers dans le monde

Livres sur le sujet:

 

Citations:

 

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