2013, l'année de mutations ou de contradictions? (29/12/2013)

2013, année de réformes en Belgique, dit-on. Une année européenne qui se cherche une raison d'être.Une année plus économique que sociale... Un nouveau tour de manège en 2014? 

Rappelons-nous fin 2012, on disait que 2013 serait plus difficile que 2012 et qu'il fallait jouer la marmotte jusqu'en 2014...

Nous sommes à la veille de 2014.

 

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Parlons d'abord de 2013 et du moral ...

2013, en 10 photos. Des flashes de mémoire totalement différents de personne à personne.

Une année pendant laquelle, tout a été mal pour les uns et très bien pour d'autres. Des faits marquants en commun, il y en a bien sûr. Des illusions perdues aussi. Tout le monde fait son petit bilan dans son coin. 

Lors de son dernier, Alex faisait son bilan 2013 avec humour avec le son et le texte en prime
.
  
0.jpgLes plus optimistes ont été les plus nombreux en Bourse. 
Enfin, Il ont pu le penser pendant le temps de 365 jours...
 
On sortait les meilleurs managers de l'année d'un chapeau devenu trop grand pour certains.
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Jeff Besos de Amazon se trouvait au sommet qui n'hésitait pas à dire qu'Amazon devait utiliser des drones pour ses livraisons.
Akio Toyoda, PDG de Toyota, le suivait.
 
Parmi les plus mauvais, Eike Batista qui avait perdu 99,4 milliards de dollars, Ron Johnson, viré de Penney et Steve Balmer, retraité en sursis, le suivaient de près.  
 
Des idées, rien que des idées qui seront appréciées avec envie ou dégoût. 

Les grands gagnants de la crise de la dette, car il y en a eu, ont été les cabinets de consultance avec leurs bouées de sauvetage comme intermédiaires, comme juges de situations inextricables. Bien sûr qu'il y en a eu d'autres. Ce serait trop long de les citer. 

1.jpgTout cela pour dire que le pognon n'a jamais été aussi présent pour s'assurer dans l'échelle sociale des valeurs, même s'il n'est pas ni le but, ni la raison de vivre. Il apporte souvent, une impression d'exister dans un champ de mines.
 
Le monde entier qui va dans tous les sens à la recherche d'un salut différent par des idéologies socialistes, capitalistes, religieuses avec la pensée que la démocratie va tout régler comme du papier à musique. 
 
Les saisons climatiques se sont mélangé les pinceaux avec un printemps qui ressemblait à l'hiver, un été pendant lequel, on se demandait si les climato-sceptiques reprenaient du gallon et une fin d'année au balcon mais secouée par Dirk et par Erich qui avaient décidé d'arroser copieusement de pluies et de vents par où ils passaient.  
 
L'Europe, un morceau à choix multiples dont on a parlé, dont on parlera encore beaucoup dans la presse ou ailleurs. 
Pour l'Europe, on lit successivement "La crise dans la zone euro pire que la Grande Dépression",  "L'Allemagne prospère et le reste souffre"... et j'en laisse des vertes et des pas mûres.

En 2014, à lire la presse et les nouvelles d'Internetcela craint pour elle.

Une taxe sur la richesse de type soviétique avec huit autres prédilections "scandaleuses" qui disent par contre que l'Allemagne sera en récession et quelle ne perd rien pour attendre.

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Un peu d'espoir?

En Europe pas d'emplois créés, mais plus de pertes.

"Presque toute la zone euro voit la croissance reprendre", dit Herman Van Rompuy.

La construction européenne sans fin, dit un rédacteur qui conclut par "on sait jamais quand ça se termine car y’a toujours une page blanche à écrire et qu'on ne peut pas critiquer car c'est bien de construire des choses. Sauf que celui qui écrit là, c’est pas les gens alors, du coup, je trouve ça carrément gonflé qu'on parle à chaque fois de démocratie.".

Marrant de constater que ceux qui en font partie de cette "Europe de misère" veulent en sortir, alors que d'autres veulent y entrer comme l'Ukraine, récemment, la Lettonie qui va jouer avec l'euro..

Au sujet de la démocratie, 2014 sera l'année d'élections tout azimut.

Locales et européennes, même. Ça va saigner pour les uns et ruer ou rugir pour d'autres.

Une année d'insurrection populaire européenne. 

Les chimères d'une Europe de la finance? Un article tout de suite récupéré par les Sarkophobes. La phrase clé était "« la résolution d’une crise est impossible dans un monde à deux vitesses ». Plus désorienté, plus râleur qu'un Français aujourd'hui, est difficile à trouver, après avoir tâté en courant alternatif, la droite pour la gauche. 

0.jpgFin avril 2013, Martin Schulz lançait: "L'Union européenne est dans un état lamentable"

Pressenti comme candidat des socialistes à la succession de José Manuel Barros, le Président du Parlement européen, il espérait une vraie campagne politique pour les élections de mai 2014.

Il parlait du débat "austérité contre croissance".

La situation montrait une fatigue chronique entre deux tendances, celle de l'Allemagne avec l'austérité comme porte-drapeau et les autres pays qui, sous perfusion financière et une absence de croissance réelle, un chômage record, un euroscepticisme bien vivace envoyait l'Europe dans les cordes.

Les moyens de l'Europe sont très limités là, où il le faudrait. J'écrivais, en 2010, "Pour quelques milliards de plus" et c'est vrai qu'il faut avoir les moyens de sa politique que l'on veut stratégique.

C'est à la majorité qualifiée des membres du Conseil, soit 73,9% minimum et après une consultation du Parlement que le Conseil se construit un budget, des investissements et des règles de conduites. Etre candidat du Conseil se fait longtemps à l'avance parti par parti. Des coalitions majoritaires contre une minorité vont se construire ensuite. 

L'UE dans un état lamentable, avec la déception naturelle de la population de cette Europe qui n'a vu qu'un côté de la finance, en croyant que l'euro allait tout régler. 

L'Europe-Unie n'est pas du tout pour demain. Les nationalismes, les régionalismes ont pris une avance dans les points. C'est vient chez moi, mais ne va pas voir ce qui est dans ma caisse.

L'inefficacité, le manque de transparence dans les décisions, le côté social écarté, une troïka imposent une marche en avant trop peu ordonnée.

La BCE, le FMI n'ont rien de démocratique et se sont écartés de la compréhension de qui fait quoi et comment. Les élections européennes vont elles être déterminantes vu que les gens se sont désintéressés de ce qui se passe à l'échelle du continent?

0.jpgLes défis sont pourtant importants quand il s'agit de rester dans les blocs qui veulent conserver un mot à dire face aux pays émergents qui n'ont pas attendu.

L'UE avait alors un déficit en cours entre 11 et 16 milliards d'euros, soit de 9 à 12% du budget global puisque le budget a été dégonflé de 960 à 908 milliards.

L'Europe est-elle en voie de "japonisation"?

Le Japon des années 90 a, en effet, stagné par après, les gouvernements se sont succédé, mais les Japonais continuaient à freiner leurs consommations, réduisaient leurs prêts, la devise devenait trop forte, un manque d'inflation, une tendance déflationniste non contrée et des taux d'intérêts inférieurs à la réalité.  

Ce n'est que cette année, que le gouvernement avec l'abé_nomiea déprécié le yen de plus de 20% a, en peu de temps, stimulé la consommation et est parvenue à décourager l'épargne, a recommandé aux sociétés d'accorder de hausses de salaires substantielles et entrepris des réformes structurelles par des accords de libre-échanges dans l'énergie et l'agriculture en accordant 6000 milliards de yens d'allègements fiscaux. La BoJ, dans le même temps, avait acheté des obligations japonaises pour 58 milliards d'euros par mois. Le mot d'ordre: "A bas l'austérité". 

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Cela coûte évidemment très chère. Les dettes atteignent 230% du PIB, mais en cette fin d'année, l'abé Shinzo Abe semble avoir rendu sa force au Japon. Ce qui n'a pas manqué de  raviver les rancœurs de la Chine et de la Corée du Sud.

C'était écrit sur facture...

L'économiste, Sylviane Delcuve lançait "Le marché surestime la reprise en Europe. A qui le tour? Il n'y a pas de signes de reprise économique en Europe. Les marchés se contentent d'anticiper une nouvelle baisse des taux directeurs de la BCE. Une violence qui reviendra sur la table aux Etats-Unis et en Europe". 
 Alors que l'euphorie boursière semble être de mise,  que la morosité est galopante.... 

Les illusions des dirigeants des commissaires européens vont jusqu'à croire et faire croire que pour réussir, cela se ferait sans politique fiscale commune, en dévaluant ce qui réside au niveau interne pour se montrer meilleur que ses concurrents et garder une image positive aux yeux des agences de notation. 

Pour elle, face à la crise économique, deux seuls outils: les politiques monétaires et budgétaires. Cela avait, comme par hasard, affaibli la croissance et déteint sur l'Europe entière.

Suivre l'article 323 du traité des dettes, c'est dire qu'aucune dette souveraine ne peut être exercée pour sortir de l'impasse, qui'il n' y a aucun pouvoir de lever des taxes européennes pour des investissements stratégiques...  Point. 

Le côté lamentable est que la compétitivité allemande refuse à d'autres pays, ce qui a fait son succès. 

Aux dernières nouvelles, la BCE pour renflouer les crises et les dettes souveraines? D'accord, mais quand allons-nous commencer? 

"Il y a eu de l'hypocrisie pendant très longtemps au sein de l'UE", terminait Schulz.

Il ne suffit pas de faire des vœux de prospérité pour l'année nouvelle sans en avoir soupesé les effets.

Comme nul n'est prophète dans son pays, ni dans son continent, que ce passe-t-il ailleurs?

0.jpgPas de UER (Union Européenne Réunie), un tantinet peu plus cher, d'accord, mais quand le système dérape, il faut mettre les pieds dans le plat et trouver des solutions drastiques pour occuper une place dans le beau monde... Prendre ce qui subsiste dans ce monde fini, qui a mangé son pain blanc avant d'en avoir estimé les limites?

Manque-t-il de charisme politique unificateur au sommet de la Grande Maison? 

Alors, quand cela ne va pas dans la grande maison Europe, que nul n'est prophète sur son bout de terre, on regarde comment font les autres.

Aux Etats-Unis, en 2013, ce fut le gaz de schiste qui fut présenté comme source de changement. Perdre la dominance des pays producteurs de pétrole. Wall Street s'offrait de nouveaux records pour Noël. 

L'Europe a eu sa démocratie qui en a décidé autrement dans beaucoup de pays européen. Mais, jusque quand? Jusqu'à plus soif? 

Le Printemps arabe ressemble plutôt aux "Quatre saisons" de Vivaldi. Des conflits entre chïïtes et sunnites, entre religieux et modernistes, sont au programme tout au long de l'année et des précédentes depuis que quelqu'un a mis les feu aux poudres en se trompant d'endroit pour le faire. 

Les gouvernements et les hommes politiques ont été secoués ou chahuté en Egypteen Turquie, en Thaïlandeen France et on continue en Syrie, qu'on oublie presque...

 

Au niveau politique, passons d'abord, à petite échelle.

En Belgique, une sixième réforme de l'Etat vient de sortir des fonts baptismaux.

On va voir ce qu'on va voir dans cette Belgique, laboratoire de l'Europe...

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Une 6ème Réforme de l'Etat à l'arrachée, adoptée par le transferts de compétences, une nouvelle loi de financement, une réforme du Sénat qui apporterait un renouveau politique fédéral. Un nouveau Roi après l'abdication du précédent, Un Prix Nobel de Physique. Un chanteur Stromae qui fait un tabac... Quelques réfugiés afghans qui se sont mis au remake de la Marche pour espérer recevoir l'asile politique en Belgique par un moratoire d'exception.

On repousse à plus tard. Statu quo.

Rien décider, c'est aussi décider. 

Maggie De Block a fait sa renommée par la voie du "Niet" et en plus elle gagne des points dans les sondages. 

C'est vrai qu'au niveau économique, la Belgique subit une stagnation.

Le nouveau Roi n'est pas aimé des Flamands, malgré qu'il a sorti sa langue de coton pour faire son discours de Noël. On parle tout de même de modernité de son discours. Cela aurait été parfait avec la reine Mathilde qui, présente, aurait eu son mot à dire.

0.jpgLe 21ème siècle n'est-il pas quelque part le siècle de la femme?

La contradiction a commencé simplement entre l'homme et la femme, comme le rappelait Laurence Bibot, la seule femme des Cafés Serrés, parmi trois ou quatre hommes.

podcast

Une femme qui avec un peu de ruse peut obtenir ce qu'elle veut sans se faire agresser, comme elle l'avouait. 

En France, l'hétéro ne comprend pas les raisons de l'homo et le mariage pour tous a été voté à l'arraché dans une marée de contestations.

Fallait bien être barjo, pour ça. Bientôt, on va revoir de nouvelles manifestations comme en Espagne contre l'avortement.  

Cette barrière entre les sexes ne s'est toujours pas aplanie. 

Le mythe de la rencontre entre Adam et Ève fait encore recette au touche pipi. 

En politique belge, ce n'est pas un secret, entre Di Rupo et Bart de Wever, ne règne pas, non plus, une amitié sincère. 

Période pré-électorale oblige, il y aura des coups-bas et des bas coûts chez les partis amis d'hier risquent de s'opposer à couteau tiré.

L'un ferait les choses que l'autre a parfois envie de faire avant, mais sans le dire. Chacun a des idées politiciennes et parfois, à y réfléchir, tout aussi démagogique et populiste. 

Les élections de mai 2014 pourraient à nouveau tout bloquer comme ce fut le cas pendant 540 jours.

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Le PS tente de raboter les salaires des top managers du service publique, comme bpost, Belgacom, Banque Nationale...

Cela plaira ce genre d'initiative dans la population. Jean Pascal Labille veut renforcer la rôle du politique, de l'Etat. Louis XIV l'avait déjà fait. Allez, hop, quelques suffrages dans l'urne de socialistes.

L'action bpost avait bien compris ce changement, elle a plongé... Car tout est toujours lié avec un balancier entre ma Bourse des marchés ou la bourse dans la poche.

Le problème est à un autre niveau. Bien plus haut. Pas dans la rangée nivellement vers le bas, mais dans celles des mesures à prendre au niveau européen si pas mondial, pour être "normales" et "efficaces". Enfin, si il y a quelque chose de normal, là dedans...

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La petite Belgique jouerait-elle, à elle seule, au nouveau "Monsieur Loyal". Chez les clowns, c'est toujours ce Monsieur-là qui ramasse la mousse à la figure.    

Bart De Wever était interviewé par un journaliste dont je vais prendre la place. Imaginons que ce soit via les Chevaliers du Fiel.

- Nous avons appris en France, qu'Anvers s'est restructuré.

- Regardez ce qui a été réalisé. On a supprimé 1420 fonctionnaires pour la plupart par "départs naturels". J'ai coupé dans les dépenses sociales pour 450 millions d'euros

- Départs naturel? Vous les avez viré près de la retraite, vous les avez fait vieillir pour cela, vous les avez expulsés, la guillotine, peut-être. 

- Naturel, veut dire prépension.

- Vous avez bouché un trou pour en créer un autre. Vous connaissez les vases sont communicants. Réduire l'immigration, c'est votre truc, aussi.

0.jpg- Il faut une immigration organisée par le canal actif du travail, ne pas introduire d'impôts nouveaux, maintenir des investissements en l'état et réduire les dépenses sociale  sans toucher aux soins de santé.

- Vous avez raison. En plus, il faut parler flamand à Antwerpen.

Personne ne veut se mettre à table avec un cannibale

- Cela dépend si les convives ont toutes les armes pour lui ronger les ongles et les dents du cannibale. Mais vous parlez du travail. Y en a-t-il à Anvers? Le travail c'est aussi le faire aimer dans une ambiance sans peur, de le motiver à aimer. Le philosophe Charles Pépin en parlait dernièrement, à l'occasion de sa BD Platon La Gaffe "Survivre au travail avec les philosophes". Selon lui, il faut laisser de la place à l'irrationnel pour que le travail ne soit pas une contrainte par les voies de la reconnaissance, de l'intérêt dans le travail et de la socialisation, sans passer pour cela par l'oisiveté et revaloriser l'échec. A l'origine, le mot "travail" vient de "tripalium" désignait un instrument d'immobilisation ou de torture à trois pieux. Trouver des emplois quand le travail diminue, c'est faire prendre des vessies pour des lanternes. Aller raconter cela à ceux qui sont virés de Mittal, de Caterpilar, c'est recevoir une réplique cinglante, pour le moins.

- Ecoutez, donnons une chance à ce pays, la Belgique. Relançons les potentiels. Donnons du tonus autre que par le nivellement par le bas, cela demande toujours des qualifications et d'obéir à la loi de la compétitivité comme les deux mamelles de notre temps. 

- Par la voie confédérale, on a appris. D'ailleurs le travail de papa rapporte-t-il encore autant que par le passé ou n'est-ce pas les petites idées géniales qui le font? Comment faire patienter les exclus jusqu'à ce que la conjoncture devienne meilleure?

- J'arrête l'interview. Merci d'être venu.

Des questions, complètement hors circuit d'un politicien comme Bart. 

0.jpgDans le même temps, un fonctionnaire de la CAPAC qui paye les chômeur, voyait de plus en plus d'agressivité et de violence dans les files de chômeurs dont les allocations étaient dégraissées, mais Bart est bien loin des files.

Il remarquait aussi que les partis nationaux se sont scindés pour des raisons qui leur sont propres. Des raisons qu'il ne perdrait pas son temps à décrire. 

Alors que Bruxelles était la capitale de tout, dont l'unitarisme de la Belgique, de l'Europe faisait son succès, elle jouerait au séparatisme par sa volonté d'être une région à part entière? La ville est la moelle épinière du pays. Elle n'a, dans ces conditions d’apartheid, aucune raison de se voir intégrée ni en Flandre, ni en Wallonie, mangée par l'un ou par l'autre, ni plus, ni moins.

Le con-fédéralisme (que je laisse volontairement avec un trait d'union) ne mène-t-il pas naturellement à la création de nouveaux états?

Le confédéralisme existe déjà mais à l'échelle européenne.

Pas d'angélisme, pas de cadeaux. Tous les pays d'Europe sont commercialement concurrents. Ce que donne la cogestion est à constater à l'échelle des pays et non, au niveau de régions qui ne sont que des nains vis-à-vis des blocs étatiques et des multi-nationales. Mais le côté social s'effiloche, bien sûr.

Qu'est-ce qui a généré cette situation? Les frontières, pardi. Diviser pour mieux régner et multiplier les postes de management et de gestion avec leurs coûts associés en sus.

Combien de pays, combien de chefs s'il y avait encore plus que de régions d'Europe autour de la table des négociations pour parler d'une seule voie, face à des états comme les Etats-Unis ou la Chine?

Oui, c'est vrai, d'une manière interne, eux aussi n'ont d'unis que le nom, mais ces blocs parlent d'une seule voie vis-à-vis de l'extérieur. En interne, ils sont beaucoup plus discrets.

Pas à dire, notre époque est schizophrénique. 

Nous sommes tous sur un même bateau à tanguer, rouler à la recherche d'un équilibre avec une mer déchaînée. Chercher une solution, c'est friser la paranoïa à la recherche de drogues douces de baume sur une plaie béante. 

Bruxelles est un chantier perpétuel. C'est visible. 

Il faut donner l'image d'une logique urbanistique. 

Le secret serait caché derrière le design, l'architecture et la mode, qui d'après ce que montrait "C'est du belge" à Hong-Kong, sont en plein boom.

Moi, je veux bien, mais si tout le monde se lançait dans cette voie à sens unique, cela ne ferait pas énormément de monde à mettre sur le marché de l'emploi le jour où ils ne feraient plus recette. C'est conjoncturel...

La "belgitude" n'est pas nécessairement stupide comme le disait quelqu'un qui terminait l'analyse bilan 2013. En début d'année, j'en parlais avec l'auto-dérision comme posologie.

"L'europitude", une solution? Il suffirait peut-être de lui ajouter quelques artifices bien choisis pour que cela tienne mieux la route. La France se déchire entre droite et gauche avec des acteurs qui descendent dans les rues de la contestation dans une "valse à mille temps" ou "mille franc", d'oppositions en oppositions, de contradictions en contradictions.

Tellement de visions du monde, entre jeunes et vieux, entre citadins et campagnards, entre vous et moi...

Nous sommes condamnés à vivre dans des contradictions journalières, à trouver un chemin de compromis sans compromissions, avec passion et sourires, pour seulement avoir une chance d'exister dans le futur. Le chemin est miné. C'est dire qu'il faut marquer des pauses pour la réflexion à tenter de comprendre les autres bords du moment. Je dis "du moment", parce que demain, les adversaires seront encore différents ou plus nombreux avec d'autres idéologies.

Dans sa société Ryanair, le showman, Michael O'Leary, sait, lui, comment s'attirer les bonnes grâces de ses clients externes, tout en brûlant ce qui existe en interne, en réduisant les espoirs de ses concurrents.

Tout mène à tout à condition de pouvoir en sortir comme semble le dire un ex-premier Leterme, devenu dirigeant de l'OCDE

"Le monde comme il me parle" écrivait Olivier de Kersauson. Lui a fuit cette confrontation pour en trouver une autre: la mer qui ne pardonne pas les erreurs.  

Formidable, comme le chantait Stromae avec nostalgie sans donner de leçon, mais en trompant tout le monde en faisant le buzz. 

12.306 fermetures de commerces, dit le sérieux avec la tête sur les talons...

2013, une belge année, dit l'autre humoriste...


Pour des raisons personnelles que j'ai racontées en septembre, 2013 fut une année que j'ai espérée le plus rapidement passée. Passons...

Tout homme se doit d'analyser ses points positifs et négatifs avant de chercher à comprendre l'autre et s'y opposer de front.

Puisqu'il y a des statistiques pour tout, pourquoi pas un peu d'espionnage?

Comme Kroll a fait partie de mes billets, il avait aussi analysé ses dix caricatures les plus vues qui expriment implicitement certaines conclusions à tirer.

Tout est chiffré, comptabilisé, aujourd'hui. Il faudra s'y faire. 

0.jpgQuels sont d'après vous, les articles les plus lus de cette chaîne de "Réflexions du Miroir"? Il y en a deux qui reviennent: "Les mystères du monde" et "Le rêve américain vit-il encore?"... C'est fou, non?

Pas sûr que le premier article répondit parfaitement à ce que les lecteurs cherchaient, mais cela donne un indice de ce que les gens recherchent: un moyen de comprendre le monde.

Quant au deuxième, la fréquence expliquerait l'envie de changements réels, d'un ailleurs plus heureux qui si cela ne fait plus vraiment rêver, cela fait toujours vibrer...

S'habituer à s'incruster dans les failles est un art de la persuasion.

Une faille comme on pourrait le faire entre une religion, sûre d'elle-même et une science qui doute en permanence.
 
Cela m'a amusé de tenter le coup en commentant un rédacteur qui donnait la réponse à "Qu'est-ce que croire?". Une joute qui s'est terminée lorsque le rédacteur a jeté l'éponge.
Trop de juges et trop de parties? Une relation que j'ai bien connue auparavant, que l'on appelait "many to many" et qui était la plus difficile à traiter.

C'était donc risquer le bide.  

Son "A propos" disait "Écologiste libertaire de la première heure, convaincu que le web social sera l’instrument d’une révolution nécessaire, celle de la déconstruction de l’information et de la construction sociale de la réalité".
 
Il ne croit pas, il raconte son rêve tout haut.
 
Est-ce le résultat d'une antinomie ou d'un antidote, comme je me posais la question dans un billet? Peut-être...
 
Alors, j'ai cherché comment pouvoir réunir les deux au travers d'un voyage au travers des recherches scientifiques.

0.jpgLe magazine "La Recherche" m'en a donné l'occasion avec son album des cent plus belles images destinées à faire rêver.

Les avancées scientifiques se retrouvaient dans les images des neurones qui travaillent en circuits, des images mentales qui activent le cortex, des cellules cancéreuses qui arrivent à être vues en les rendant fluorescentes, de la photo d'un virus bactériophage qui résiste aux antibiotiques en injectant son ADN dans les bactéries.

Une phrase était assignée à ses virus dans le commentaire de l'image: "Pour gagner une guerre, il faut connaître ses ennemis". 

La danse des galaxies qui est orientée vers les zones à fortes densités de matière, alors que les plus faibles sont associées à de la matière noire.

Des Big Data font peur, mais ils ont stockés 2000 milliards de gigaoctets de données numériques, sans le vouloir, sans le prévoir, par bribes de données, qui, une fois mis en réseau, apportaient la promesse de nouveaux services à créer ou à maintenir.

Bien sûr, il faudra éviter les embouteillages, personnaliser les traitements, mettre l'énergie en osmose avec l'avenir, à différents échelles et, peut-être aussi, trouver un système artificiel qui imite la dynamique des écosystèmes pour créer un cycle de prédateurs-proies.

Aucun rapport, allez-vous dire?

Réfléchissez... Tout ça ne vous rappelle rien?

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Je dis cela, je ne dis rien. Même pas envie de boire une coupe de champagne pour fêter cette découverte... Les bulles donnent mal à la tête et obscurcissent l'horizon.

Avec mon esprit numérique, j'ai toujours recherché et aimer les contradictions. Quand il y a hémorragie, il faut chercher d'où vient le sang et pas chercher à mettre un emplâtre sur une jambe de bois.

Ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas faire plaisir ou se faire plaisir ni à tout le monde ni artificiellement.

La phrase "les amis de mes amis sont mes amis" est de la fumisterie. L'autre phrase "ce qui se ressemble, s'assemble" ne vaut guère mieux. 

En physique, les courants du même signe s'écartent, tandis qu'opposés, ils s'attirent.

Une solidarité qui se rencontre au niveau de l'infiniment petit?

  • Ce serait oser affronter nos contradictions ou nos contradicteurs, point par point, sans en sauter un seul, même si c'est difficile.
  • Ce serait de motiver et de se motiver soi-même par une opération du type "Viva For life". 
  • Ce serait prendre ce qui est bon chez l'autre et laisser tomber ce qui l'est moins.
  • Ce serait d'établir un lien entre riches et pauvres, entre ceux qui ont la chance d'avoir quelques neurones plus entraînés et ceux qui n'ont fait que suivre une inaccessible étoile sans y parvenir... 

Cette philosophie est mienne, depuis toujours. 

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C'est revaloriser l'échec, parce que les échecs seront nombreux. 

Rien de plus difficile que de vivre pour vivre.

Hervé Hasquin, en libre-penseur, en parlait à mots couverts, ce vendredi. On ne devient ni tolérant ni démocratique par la force. Cela se construit sur l'expérience et les victimes. Les mettre sur un piedestal n'apporte rien dans le long terme.

Les Mandela qui a pu réaliser l'impossible de la conciliation entre blancs et noirs, ne courent pas les rues. 

Pitié pour les médias. Il faudra toujours leur laisser du grain à moudre. 

Etre bâtards, voire surréalistes, comme nous le sommes à Bruxelles et être heureux de l'être, cela devient plus facile pour en trouver les accommodements.

Envahis de toutes parts dans notre histoire, Français, Hollandais, Autrichiens, Espagnols, Allemand et les religions qui les accompagnent... cela laisse quelques souvenirs.




Nous sommes tous différents. Tout n'est qu'associations passagères...

5.JPGLa méthode Coué serait bilingue d'après un humoriste dans un sketch de la Revue de 2013 du Théâtre des Galeries avec en flamand "Koe", la vache "Ouais" en français bruxellisé. 

Trouver les accommodements les plus raisonnables, c'est le vœux que je me destine et que je vous souhaite, pas uniquement pendant l’euphorie des fêtes de fin d'année, mais pour être prêt à affronter toute l'année 2014... Une année pendant laquelle on verra et entendra de tout puisque la liberté d'expression est là dans l'ombre d'Internet.

Je ne crois en rien, mais ça je crois.

Le patriotisme passe, peut-être, par la joie d'être ensemble avec les Diables rouges pour ceux qui aiment le foot...

De Bruxelles, je ne peux que vous offrir quelques nouveautés en photos de ces "Plaisirs d'hiver" .

Une année Vadot rassemblée en une image:

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Bonne année 2014

 

L'enfoiré, 

 

Citations: 

  • « La première année, on achète des meubles. La deuxième année, on déplace les meubles. La troisième année, on partage les meubles. », Frédéric Beigbeder
  • « Année de givre, année de fruits. », Dicton français
  • « Il faut rajouter de la vie aux années et non des années à la vie. », Proverbe chinois 

0.jpgMise à jour 3 janvier 2014
: Ce sont les soldes qui commencent...
 
Mise à jour au sujet de la France: La France à surtout un sentiment de déclin qui vient en écho avec la situation personnelle de chacun.
Un tiers des Français se dit "sentir devenir plus pauvre".
1.jpgMéfiante vis-à-vis des élites, des politiques, des médias et méfiance à l'horizontale, c'est la nostalgie qui naît par le "râler sur tout" qui transparaît. 
L'individualisme, l'identité chatouillent les esprits.
Identité floue que les Français retrouvent comme refuge, une bouée de sauvetage dans leur histoire, leurs paysages, leur gastronomie.
L'effet de mondialisation qui était jadis un modèle d'espoir, se retourne en une volonté de sécurité et de protection.
Alors on trouve ce genre d'article " 2014, Année des Frontières.
Le délitement de la communauté nationale, le ras-le-bol fiscal et du devoir de payer pour ceux auxquels ils ne se sentent plus liés, mène naturellement au racisme latent.
Rechercher les responsables ne corrige pas le phénomène de la crise morale.
 
0.jpgMise à jour 9 janvier 2014: Didier Bellens est remplacé à la tête de Belgacom par une femme, Dominique Leroy
 
Mise à jour 9 février 2014: La Suisse m'aime plus l'immigration.0.jpg

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