29/12/2013
2013, l'année de mutations ou de contradictions?
2013, année de réformes en Belgique, dit-on. Une année européenne qui se cherche une raison d'être.Une année plus économique que sociale... Un nouveau tour de manège en 2014?
Rappelons-nous fin 2012, on disait que 2013 serait plus difficile que 2012 et qu'il fallait jouer la marmotte jusqu'en 2014...
Nous sommes à la veille de 2014.
Parlons d'abord de 2013 et du moral ...
2013, en 10 photos. Des flashes de mémoire totalement différents de personne à personne.
Les grands gagnants de la crise de la dette, car il y en a eu, ont été les cabinets de consultance avec leurs bouées de sauvetage comme intermédiaires, comme juges de situations inextricables. Bien sûr qu'il y en a eu d'autres. Ce serait trop long de les citer.
En 2014, à lire la presse et les nouvelles d'Internet, cela craint pour elle.
Une taxe sur la richesse de type soviétique avec huit autres prédilections "scandaleuses" qui disent par contre que l'Allemagne sera en récession et quelle ne perd rien pour attendre.
Un peu d'espoir?
En Europe pas d'emplois créés, mais plus de pertes.
"Presque toute la zone euro voit la croissance reprendre", dit Herman Van Rompuy.
La construction européenne sans fin, dit un rédacteur qui conclut par "on sait jamais quand ça se termine car y’a toujours une page blanche à écrire et qu'on ne peut pas critiquer car c'est bien de construire des choses. Sauf que celui qui écrit là, c’est pas les gens alors, du coup, je trouve ça carrément gonflé qu'on parle à chaque fois de démocratie.".
Marrant de constater que ceux qui en font partie de cette "Europe de misère" veulent en sortir, alors que d'autres veulent y entrer comme l'Ukraine, récemment, la Lettonie qui va jouer avec l'euro..
Au sujet de la démocratie, 2014 sera l'année d'élections tout azimut.
Locales et européennes, même. Ça va saigner pour les uns et ruer ou rugir pour d'autres.
Une année d'insurrection populaire européenne.
Les chimères d'une Europe de la finance? Un article tout de suite récupéré par les Sarkophobes. La phrase clé était "« la résolution d’une crise est impossible dans un monde à deux vitesses ». Plus désorienté, plus râleur qu'un Français aujourd'hui, est difficile à trouver, après avoir tâté en courant alternatif, la droite pour la gauche.
Pressenti comme candidat des socialistes à la succession de José Manuel Barros, le Président du Parlement européen, il espérait une vraie campagne politique pour les élections de mai 2014.
Il parlait du débat "austérité contre croissance".
La situation montrait une fatigue chronique entre deux tendances, celle de l'Allemagne avec l'austérité comme porte-drapeau et les autres pays qui, sous perfusion financière et une absence de croissance réelle, un chômage record, un euroscepticisme bien vivace envoyait l'Europe dans les cordes.
Les moyens de l'Europe sont très limités là, où il le faudrait. J'écrivais, en 2010, "Pour quelques milliards de plus" et c'est vrai qu'il faut avoir les moyens de sa politique que l'on veut stratégique.
C'est à la majorité qualifiée des membres du Conseil, soit 73,9% minimum et après une consultation du Parlement que le Conseil se construit un budget, des investissements et des règles de conduites. Etre candidat du Conseil se fait longtemps à l'avance parti par parti. Des coalitions majoritaires contre une minorité vont se construire ensuite.
L'UE dans un état lamentable, avec la déception naturelle de la population de cette Europe qui n'a vu qu'un côté de la finance, en croyant que l'euro allait tout régler.
L'Europe-Unie n'est pas du tout pour demain. Les nationalismes, les régionalismes ont pris une avance dans les points. C'est vient chez moi, mais ne va pas voir ce qui est dans ma caisse.
L'inefficacité, le manque de transparence dans les décisions, le côté social écarté, une troïka imposent une marche en avant trop peu ordonnée.
La BCE, le FMI n'ont rien de démocratique et se sont écartés de la compréhension de qui fait quoi et comment. Les élections européennes vont elles être déterminantes vu que les gens se sont désintéressés de ce qui se passe à l'échelle du continent?
Les défis sont pourtant importants quand il s'agit de rester dans les blocs qui veulent conserver un mot à dire face aux pays émergents qui n'ont pas attendu.
L'UE avait alors un déficit en cours entre 11 et 16 milliards d'euros, soit de 9 à 12% du budget global puisque le budget a été dégonflé de 960 à 908 milliards.
L'Europe est-elle en voie de "japonisation"?
Le Japon des années 90 a, en effet, stagné par après, les gouvernements se sont succédé, mais les Japonais continuaient à freiner leurs consommations, réduisaient leurs prêts, la devise devenait trop forte, un manque d'inflation, une tendance déflationniste non contrée et des taux d'intérêts inférieurs à la réalité.
Ce n'est que cette année, que le gouvernement avec l'abé_nomie, a déprécié le yen de plus de 20% a, en peu de temps, stimulé la consommation et est parvenue à décourager l'épargne, a recommandé aux sociétés d'accorder de hausses de salaires substantielles et entrepris des réformes structurelles par des accords de libre-échanges dans l'énergie et l'agriculture en accordant 6000 milliards de yens d'allègements fiscaux. La BoJ, dans le même temps, avait acheté des obligations japonaises pour 58 milliards d'euros par mois. Le mot d'ordre: "A bas l'austérité".
Cela coûte évidemment très chère. Les dettes atteignent 230% du PIB, mais en cette fin d'année, l'abé Shinzo Abe semble avoir rendu sa force au Japon. Ce qui n'a pas manqué de raviver les rancœurs de la Chine et de la Corée du Sud.
C'était écrit sur facture...
Les illusions des dirigeants des commissaires européens vont jusqu'à croire et faire croire que pour réussir, cela se ferait sans politique fiscale commune, en dévaluant ce qui réside au niveau interne pour se montrer meilleur que ses concurrents et garder une image positive aux yeux des agences de notation.
Pour elle, face à la crise économique, deux seuls outils: les politiques monétaires et budgétaires. Cela avait, comme par hasard, affaibli la croissance et déteint sur l'Europe entière.
Suivre l'article 323 du traité des dettes, c'est dire qu'aucune dette souveraine ne peut être exercée pour sortir de l'impasse, qui'il n' y a aucun pouvoir de lever des taxes européennes pour des investissements stratégiques... Point.
Le côté lamentable est que la compétitivité allemande refuse à d'autres pays, ce qui a fait son succès.
Aux dernières nouvelles, la BCE pour renflouer les crises et les dettes souveraines? D'accord, mais quand allons-nous commencer?
"Il y a eu de l'hypocrisie pendant très longtemps au sein de l'UE", terminait Schulz.
Il ne suffit pas de faire des vœux de prospérité pour l'année nouvelle sans en avoir soupesé les effets.
Comme nul n'est prophète dans son pays, ni dans son continent, que ce passe-t-il ailleurs?
Pas de UER (Union Européenne Réunie), un tantinet peu plus cher, d'accord, mais quand le système dérape, il faut mettre les pieds dans le plat et trouver des solutions drastiques pour occuper une place dans le beau monde... Prendre ce qui subsiste dans ce monde fini, qui a mangé son pain blanc avant d'en avoir estimé les limites?
Manque-t-il de charisme politique unificateur au sommet de la Grande Maison?
Alors, quand cela ne va pas dans la grande maison Europe, que nul n'est prophète sur son bout de terre, on regarde comment font les autres.
Aux Etats-Unis, en 2013, ce fut le gaz de schiste qui fut présenté comme source de changement. Perdre la dominance des pays producteurs de pétrole. Wall Street s'offrait de nouveaux records pour Noël.
L'Europe a eu sa démocratie qui en a décidé autrement dans beaucoup de pays européen. Mais, jusque quand? Jusqu'à plus soif?
Le Printemps arabe ressemble plutôt aux "Quatre saisons" de Vivaldi. Des conflits entre chïïtes et sunnites, entre religieux et modernistes, sont au programme tout au long de l'année et des précédentes depuis que quelqu'un a mis les feu aux poudres en se trompant d'endroit pour le faire.
Les gouvernements et les hommes politiques ont été secoués ou chahuté en Egypte, en Turquie, en Thaïlande, en France et on continue en Syrie, qu'on oublie presque...
Au niveau politique, passons d'abord, à petite échelle.
En Belgique, une sixième réforme de l'Etat vient de sortir des fonts baptismaux.
On va voir ce qu'on va voir dans cette Belgique, laboratoire de l'Europe...
Une 6ème Réforme de l'Etat à l'arrachée, adoptée par le transferts de compétences, une nouvelle loi de financement, une réforme du Sénat qui apporterait un renouveau politique fédéral. Un nouveau Roi après l'abdication du précédent, Un Prix Nobel de Physique. Un chanteur Stromae qui fait un tabac... Quelques réfugiés afghans qui se sont mis au remake de la Marche pour espérer recevoir l'asile politique en Belgique par un moratoire d'exception.
On repousse à plus tard. Statu quo.
Rien décider, c'est aussi décider.
Maggie De Block a fait sa renommée par la voie du "Niet" et en plus elle gagne des points dans les sondages.
C'est vrai qu'au niveau économique, la Belgique subit une stagnation.
Le nouveau Roi n'est pas aimé des Flamands, malgré qu'il a sorti sa langue de coton pour faire son discours de Noël. On parle tout de même de modernité de son discours. Cela aurait été parfait avec la reine Mathilde qui, présente, aurait eu son mot à dire.
Le 21ème siècle n'est-il pas quelque part le siècle de la femme?
La contradiction a commencé simplement entre l'homme et la femme, comme le rappelait Laurence Bibot, la seule femme des Cafés Serrés, parmi trois ou quatre hommes.
Une femme qui avec un peu de ruse peut obtenir ce qu'elle veut sans se faire agresser, comme elle l'avouait.
En France, l'hétéro ne comprend pas les raisons de l'homo et le mariage pour tous a été voté à l'arraché dans une marée de contestations.
Fallait bien être barjo, pour ça. Bientôt, on va revoir de nouvelles manifestations comme en Espagne contre l'avortement.
Cette barrière entre les sexes ne s'est toujours pas aplanie.
Le mythe de la rencontre entre Adam et Ève fait encore recette au touche pipi.
En politique belge, ce n'est pas un secret, entre Di Rupo et Bart de Wever, ne règne pas, non plus, une amitié sincère.
Période pré-électorale oblige, il y aura des coups-bas et des bas coûts chez les partis amis d'hier risquent de s'opposer à couteau tiré.
L'un ferait les choses que l'autre a parfois envie de faire avant, mais sans le dire. Chacun a des idées politiciennes et parfois, à y réfléchir, tout aussi démagogique et populiste.
Les élections de mai 2014 pourraient à nouveau tout bloquer comme ce fut le cas pendant 540 jours.
Le PS tente de raboter les salaires des top managers du service publique, comme bpost, Belgacom, Banque Nationale...
Cela plaira ce genre d'initiative dans la population. Jean Pascal Labille veut renforcer la rôle du politique, de l'Etat. Louis XIV l'avait déjà fait. Allez, hop, quelques suffrages dans l'urne de socialistes.
L'action bpost avait bien compris ce changement, elle a plongé... Car tout est toujours lié avec un balancier entre ma Bourse des marchés ou la bourse dans la poche.
Le problème est à un autre niveau. Bien plus haut. Pas dans la rangée nivellement vers le bas, mais dans celles des mesures à prendre au niveau européen si pas mondial, pour être "normales" et "efficaces". Enfin, si il y a quelque chose de normal, là dedans...
La petite Belgique jouerait-elle, à elle seule, au nouveau "Monsieur Loyal". Chez les clowns, c'est toujours ce Monsieur-là qui ramasse la mousse à la figure.
Bart De Wever était interviewé par un journaliste dont je vais prendre la place. Imaginons que ce soit via les Chevaliers du Fiel.
- Nous avons appris en France, qu'Anvers s'est restructuré.
- Regardez ce qui a été réalisé. On a supprimé 1420 fonctionnaires pour la plupart par "départs naturels". J'ai coupé dans les dépenses sociales pour 450 millions d'euros.
- Départs naturel? Vous les avez viré près de la retraite, vous les avez fait vieillir pour cela, vous les avez expulsés, la guillotine, peut-être.
- Naturel, veut dire prépension.
- Vous avez bouché un trou pour en créer un autre. Vous connaissez les vases sont communicants. Réduire l'immigration, c'est votre truc, aussi.
- Il faut une immigration organisée par le canal actif du travail, ne pas introduire d'impôts nouveaux, maintenir des investissements en l'état et réduire les dépenses sociale sans toucher aux soins de santé.
- Vous avez raison. En plus, il faut parler flamand à Antwerpen.
- Personne ne veut se mettre à table avec un cannibale.
- Cela dépend si les convives ont toutes les armes pour lui ronger les ongles et les dents du cannibale. Mais vous parlez du travail. Y en a-t-il à Anvers? Le travail c'est aussi le faire aimer dans une ambiance sans peur, de le motiver à aimer. Le philosophe Charles Pépin en parlait dernièrement, à l'occasion de sa BD Platon La Gaffe "Survivre au travail avec les philosophes". Selon lui, il faut laisser de la place à l'irrationnel pour que le travail ne soit pas une contrainte par les voies de la reconnaissance, de l'intérêt dans le travail et de la socialisation, sans passer pour cela par l'oisiveté et revaloriser l'échec. A l'origine, le mot "travail" vient de "tripalium" désignait un instrument d'immobilisation ou de torture à trois pieux. Trouver des emplois quand le travail diminue, c'est faire prendre des vessies pour des lanternes. Aller raconter cela à ceux qui sont virés de Mittal, de Caterpilar, c'est recevoir une réplique cinglante, pour le moins.
- Ecoutez, donnons une chance à ce pays, la Belgique. Relançons les potentiels. Donnons du tonus autre que par le nivellement par le bas, cela demande toujours des qualifications et d'obéir à la loi de la compétitivité comme les deux mamelles de notre temps.
- Par la voie confédérale, on a appris. D'ailleurs le travail de papa rapporte-t-il encore autant que par le passé ou n'est-ce pas les petites idées géniales qui le font? Comment faire patienter les exclus jusqu'à ce que la conjoncture devienne meilleure?
- J'arrête l'interview. Merci d'être venu.
Des questions, complètement hors circuit d'un politicien comme Bart.
Dans le même temps, un fonctionnaire de la CAPAC qui paye les chômeur, voyait de plus en plus d'agressivité et de violence dans les files de chômeurs dont les allocations étaient dégraissées, mais Bart est bien loin des files.
Il remarquait aussi que les partis nationaux se sont scindés pour des raisons qui leur sont propres. Des raisons qu'il ne perdrait pas son temps à décrire.
Alors que Bruxelles était la capitale de tout, dont l'unitarisme de la Belgique, de l'Europe faisait son succès, elle jouerait au séparatisme par sa volonté d'être une région à part entière? La ville est la moelle épinière du pays. Elle n'a, dans ces conditions d’apartheid, aucune raison de se voir intégrée ni en Flandre, ni en Wallonie, mangée par l'un ou par l'autre, ni plus, ni moins.
Le con-fédéralisme (que je laisse volontairement avec un trait d'union) ne mène-t-il pas naturellement à la création de nouveaux états?
Le confédéralisme existe déjà mais à l'échelle européenne.
Pas d'angélisme, pas de cadeaux. Tous les pays d'Europe sont commercialement concurrents. Ce que donne la cogestion est à constater à l'échelle des pays et non, au niveau de régions qui ne sont que des nains vis-à-vis des blocs étatiques et des multi-nationales. Mais le côté social s'effiloche, bien sûr.
Qu'est-ce qui a généré cette situation? Les frontières, pardi. Diviser pour mieux régner et multiplier les postes de management et de gestion avec leurs coûts associés en sus.
Combien de pays, combien de chefs s'il y avait encore plus que de régions d'Europe autour de la table des négociations pour parler d'une seule voie, face à des états comme les Etats-Unis ou la Chine?
Oui, c'est vrai, d'une manière interne, eux aussi n'ont d'unis que le nom, mais ces blocs parlent d'une seule voie vis-à-vis de l'extérieur. En interne, ils sont beaucoup plus discrets.
Pas à dire, notre époque est schizophrénique.
Nous sommes tous sur un même bateau à tanguer, rouler à la recherche d'un équilibre avec une mer déchaînée. Chercher une solution, c'est friser la paranoïa à la recherche de drogues douces de baume sur une plaie béante.
Bruxelles est un chantier perpétuel. C'est visible.
Il faut donner l'image d'une logique urbanistique.
Le secret serait caché derrière le design, l'architecture et la mode, qui d'après ce que montrait "C'est du belge" à Hong-Kong, sont en plein boom.
Moi, je veux bien, mais si tout le monde se lançait dans cette voie à sens unique, cela ne ferait pas énormément de monde à mettre sur le marché de l'emploi le jour où ils ne feraient plus recette. C'est conjoncturel...
La "belgitude" n'est pas nécessairement stupide comme le disait quelqu'un qui terminait l'analyse bilan 2013. En début d'année, j'en parlais avec l'auto-dérision comme posologie.
"L'europitude", une solution? Il suffirait peut-être de lui ajouter quelques artifices bien choisis pour que cela tienne mieux la route. La France se déchire entre droite et gauche avec des acteurs qui descendent dans les rues de la contestation dans une "valse à mille temps" ou "mille franc", d'oppositions en oppositions, de contradictions en contradictions.
Tellement de visions du monde, entre jeunes et vieux, entre citadins et campagnards, entre vous et moi...
Nous sommes condamnés à vivre dans des contradictions journalières, à trouver un chemin de compromis sans compromissions, avec passion et sourires, pour seulement avoir une chance d'exister dans le futur. Le chemin est miné. C'est dire qu'il faut marquer des pauses pour la réflexion à tenter de comprendre les autres bords du moment. Je dis "du moment", parce que demain, les adversaires seront encore différents ou plus nombreux avec d'autres idéologies.
Dans sa société Ryanair, le showman, Michael O'Leary, sait, lui, comment s'attirer les bonnes grâces de ses clients externes, tout en brûlant ce qui existe en interne, en réduisant les espoirs de ses concurrents.
Tout mène à tout à condition de pouvoir en sortir comme semble le dire un ex-premier Leterme, devenu dirigeant de l'OCDE.
"Le monde comme il me parle" écrivait Olivier de Kersauson. Lui a fuit cette confrontation pour en trouver une autre: la mer qui ne pardonne pas les erreurs.
Formidable, comme le chantait Stromae avec nostalgie sans donner de leçon, mais en trompant tout le monde en faisant le buzz.
12.306 fermetures de commerces, dit le sérieux avec la tête sur les talons...
2013, une belge année, dit l'autre humoriste...
Pour des raisons personnelles que j'ai racontées en septembre, 2013 fut une année que j'ai espérée le plus rapidement passée. Passons...
Tout homme se doit d'analyser ses points positifs et négatifs avant de chercher à comprendre l'autre et s'y opposer de front.
Puisqu'il y a des statistiques pour tout, pourquoi pas un peu d'espionnage?
Comme Kroll a fait partie de mes billets, il avait aussi analysé ses dix caricatures les plus vues qui expriment implicitement certaines conclusions à tirer.
Tout est chiffré, comptabilisé, aujourd'hui. Il faudra s'y faire.
Quels sont d'après vous, les articles les plus lus de cette chaîne de "Réflexions du Miroir"? Il y en a deux qui reviennent: "Les mystères du monde" et "Le rêve américain vit-il encore?"... C'est fou, non?
Pas sûr que le premier article répondit parfaitement à ce que les lecteurs cherchaient, mais cela donne un indice de ce que les gens recherchent: un moyen de comprendre le monde.
Quant au deuxième, la fréquence expliquerait l'envie de changements réels, d'un ailleurs plus heureux qui si cela ne fait plus vraiment rêver, cela fait toujours vibrer...
S'habituer à s'incruster dans les failles est un art de la persuasion.
C'était donc risquer le bide.
Le magazine "La Recherche" m'en a donné l'occasion avec son album des cent plus belles images destinées à faire rêver.
Les avancées scientifiques se retrouvaient dans les images des neurones qui travaillent en circuits, des images mentales qui activent le cortex, des cellules cancéreuses qui arrivent à être vues en les rendant fluorescentes, de la photo d'un virus bactériophage qui résiste aux antibiotiques en injectant son ADN dans les bactéries.
Une phrase était assignée à ses virus dans le commentaire de l'image: "Pour gagner une guerre, il faut connaître ses ennemis".
La danse des galaxies qui est orientée vers les zones à fortes densités de matière, alors que les plus faibles sont associées à de la matière noire.
Des Big Data font peur, mais ils ont stockés 2000 milliards de gigaoctets de données numériques, sans le vouloir, sans le prévoir, par bribes de données, qui, une fois mis en réseau, apportaient la promesse de nouveaux services à créer ou à maintenir.
Bien sûr, il faudra éviter les embouteillages, personnaliser les traitements, mettre l'énergie en osmose avec l'avenir, à différents échelles et, peut-être aussi, trouver un système artificiel qui imite la dynamique des écosystèmes pour créer un cycle de prédateurs-proies.
Aucun rapport, allez-vous dire?
Réfléchissez... Tout ça ne vous rappelle rien?
Je dis cela, je ne dis rien. Même pas envie de boire une coupe de champagne pour fêter cette découverte... Les bulles donnent mal à la tête et obscurcissent l'horizon.
Avec mon esprit numérique, j'ai toujours recherché et aimer les contradictions. Quand il y a hémorragie, il faut chercher d'où vient le sang et pas chercher à mettre un emplâtre sur une jambe de bois.
Ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas faire plaisir ou se faire plaisir ni à tout le monde ni artificiellement.
La phrase "les amis de mes amis sont mes amis" est de la fumisterie. L'autre phrase "ce qui se ressemble, s'assemble" ne vaut guère mieux.
En physique, les courants du même signe s'écartent, tandis qu'opposés, ils s'attirent.
Une solidarité qui se rencontre au niveau de l'infiniment petit?
- Ce serait oser affronter nos contradictions ou nos contradicteurs, point par point, sans en sauter un seul, même si c'est difficile.
- Ce serait de motiver et de se motiver soi-même par une opération du type "Viva For life".
- Ce serait prendre ce qui est bon chez l'autre et laisser tomber ce qui l'est moins.
- Ce serait d'établir un lien entre riches et pauvres, entre ceux qui ont la chance d'avoir quelques neurones plus entraînés et ceux qui n'ont fait que suivre une inaccessible étoile sans y parvenir...
Cette philosophie est mienne, depuis toujours.
C'est revaloriser l'échec, parce que les échecs seront nombreux.
Rien de plus difficile que de vivre pour vivre.
Hervé Hasquin, en libre-penseur, en parlait à mots couverts, ce vendredi. On ne devient ni tolérant ni démocratique par la force. Cela se construit sur l'expérience et les victimes. Les mettre sur un piedestal n'apporte rien dans le long terme.
Les Mandela qui a pu réaliser l'impossible de la conciliation entre blancs et noirs, ne courent pas les rues.
Pitié pour les médias. Il faudra toujours leur laisser du grain à moudre.
Etre bâtards, voire surréalistes, comme nous le sommes à Bruxelles et être heureux de l'être, cela devient plus facile pour en trouver les accommodements.
Envahis de toutes parts dans notre histoire, Français, Hollandais, Autrichiens, Espagnols, Allemand et les religions qui les accompagnent... cela laisse quelques souvenirs.
Nous sommes tous différents. Tout n'est qu'associations passagères...
La méthode Coué serait bilingue d'après un humoriste dans un sketch de la Revue de 2013 du Théâtre des Galeries avec en flamand "Koe", la vache "Ouais" en français bruxellisé.
Trouver les accommodements les plus raisonnables, c'est le vœux que je me destine et que je vous souhaite, pas uniquement pendant l’euphorie des fêtes de fin d'année, mais pour être prêt à affronter toute l'année 2014... Une année pendant laquelle on verra et entendra de tout puisque la liberté d'expression est là dans l'ombre d'Internet.
Je ne crois en rien, mais ça je crois.
Le patriotisme passe, peut-être, par la joie d'être ensemble avec les Diables rouges pour ceux qui aiment le foot...
De Bruxelles, je ne peux que vous offrir quelques nouveautés en photos de ces "Plaisirs d'hiver" .
Une année Vadot rassemblée en une image:
Bonne année 2014
L'enfoiré,
Citations:
- « La première année, on achète des meubles. La deuxième année, on déplace les meubles. La troisième année, on partage les meubles. », Frédéric Beigbeder
- « Année de givre, année de fruits. », Dicton français
- « Il faut rajouter de la vie aux années et non des années à la vie. », Proverbe chinois
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Commentaires
Sur l'image "bonne année 2014" il manque le Bunga-Bunga !
Écrit par : zelectron | 29/12/2013
Si, si Berlu y est au bas à droite au dessus de la mention "Mediaset".
Moi qui ai Le Vif, il y a 50 sujets différents sur cette image.
Écrit par : L'enfoiré | 29/12/2013
L'article parlait de Jeff Besos de Amazon
La tablette Kindle Fire est la grande gagnante des ventes de Noël
Les tablettes les plus économiques font des cadeaux de fin d'année populaires, en comparaison avec les iPads ou iPhones plus chers, indique un rapport non officiel de Flurry, qui analyse les ventes des appareils mobiles.
La société a comparé le nombre d'activations de plusieurs marques de tablettes le jour de Noël avec le nombre moyen d'activations quotidiennes que l’on observait au cours des trois premières semaines de décembre.
Le classement est le suivant:
1. Kindle Fire d'Amazon, avec 24 fois plus d'activations le 25/12 qu’au cours d’une journée moyenne des trois semaines précédentes. (En 2011, c’était même 41 fois de plus);
2. Acer, 5 fois plus;
3 Apple, 2 fois plus (en 2012, c’était 6 fois plus);
4 Samsung près de 2 fois plus.
Pourtant, selon Flurry, ce classement ne décrit pas tout à fait la situation. Il est évident qu’au sein des familles, les iPads utilisés circulent parmi les membres, sans que cela occasionne de nouvelles activations. D’un autre côté, lorsqu’il s’agit d’équiper les enfants, les parents préfèrent leur acheter des tablettes sous système d’exploitation Android, moins chères. Ou, comme le résume Jay Yarow de Business Insider : « Les gens achètent le Kindle Fire pour les autres, mais ils ne l’achèteraient pas pour eux-mêmes. C’est une tablette extrêmement économique, elle n’est donc pas trop chère pour en faire un cadeau. (…) Mais si vous êtes à la recherche d’une tablette pour vous-même, il y a des chances que vous choisissiez une iPad, parce qu’elle a de meilleures applications et un écosystème plus costaud ».
Depuis 2010, et l’arrivée de l'iPad d'Apple sur le marché, les tablettes informatiques sont vraiment devenues un produit grand public. Rien que cette année, il s’en est vendu plus de 200 millions à travers le monde. Même les supermarchés comme Tesco (Royaume-Uni) et Carrefour (France) ont récemment lancé leurs propres tablettes bon marché.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=la-tablette-kindle-fire-est-la-grande-gagnante-des-ventes-de-noel&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 30/12/2013
Remarque s.g.d.g.
Ipad/Apple (le plus cher de tous, pas forcément toujours le plus ingénieux) = applis payantes
Les autres tablettes sous Androïd = applis gratuites pour la plupart et une très forte participation des usagers (enthousiasme)
Écrit par : zelectron | 30/12/2013
Bonjour zelecton,
Nous assistons aujourd'hui à la même controverse entre portables qui a existée avec les PC.
Faire du bénéfice cela se fait à l'achat ou à l'utilisation.
Les portables font de tout aujourd'hui. On a même oublié qu'ils étaient des téléphones.
Voyez les imprimantes dont l'achats des encres consommables revient presque au même prix que l'imprimante elle-même.
"La séduction n'est qu'un jeu" comme je l'écrivais un jour au sujet de la pub.
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2013
Les entreprises françaises ont enregistré les marges les plus faibles depuis... 28 ans
Les sociétés françaises qui composent le panier de titres de référence de l’indice CAC40, le principal indice boursier, ont réalisé cette année 80 milliards de bénéfices, en hausse de 15% par rapport à 2012. Ce dynamisme apparent dissimule le malaise réel du monde des affaires français, récemment révélé par L’INSEE, l’institut national français des statistiques, affirme Slate. Cet organisme a en effet récemment annoncé que le taux de marge des entreprises françaises a baissé de 0,5% au troisième trimestre 2013, ce qui l’a fait plonger à 27,7% de la valeur ajoutée, le plus bas niveau depuis le quatrième trimestre 1985.
Les sociétés du CAC40 sont des multinationales qui réalisent l’essentiel de leurs profits hors de France, mais la réalité est très différente pour les autres entreprises françaises.
Au cours des deux premiers trimestres de cette année, le taux de marge avait pourtant augmenté, alors qu’il n’avait fait que baisser depuis 2010. Mais une baisse de la productivité cet été, une augmentation des salaires réels de 0,4%, et plus encore, une hausse des cotisations sociales s’accompagnant d’une hausse des produits importés ont grignoté cette hausse.
Dans ce contexte, le gouvernement français a jugé que son crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) était opportun pour permettre aux entreprises d’investir et de recruter. Mais cette mesure, entrée en vigueur au début de l’année 2013 et qui équivaut à baisser les charges sociales des entreprises qui embauchent des employés, n’est pas encore visible sur les comptes des entreprises, et ce n’est que l’année prochaine que l’on pourra juger de ses effets. Pour le journal Les Echos, de toute façon, cet impact ne devrait pas dépasser 1%, ce qui ne permettra pas de résoudre le problème de fond : le coût du travail dans les entreprises françaises.
Selon Slate, la faiblesse des marges des entreprises françaises provient de leur incapacité à fixer leurs prix de vente librement pour bien répercuter leurs coûts de revient, parce qu’elles se sont positionnées sur des produits moyens de gamme ou bas de gamme à faible valeur ajoutée, ou peu innovants, fortement concurrencés. En conséquence, elles subissent les niveaux de prix imposés par leurs concurrents internationaux. A contrario, le taux de marge moyen des entreprises allemandes, qui produisent des produits hauts de gamme ou très innovants, dépasse 40%. « Les entreprises françaises sont tout simplement les moins rentables de la zone euro », écrit le site, qui indique que les entreprises britanniques, mais aussi italiennes ou espagnoles, avec des taux de marge compris entre 34% et 40%, font mieux que les entreprises françaises.
Dans un rapport qu’il avait adressé au gouvernement, Louis Gallois, le Commissaire général à l'investissement, qui est aussi l’ancien PDG d’EADS et de la SNCF, avait sonné l’alerte, en rappelant que le taux de marge des entreprises manufacturières françaises était passé de 30% à 21% entre 2000 et 2011. « Afin de conserver des prix compétitifs, les industries françaises ont été contraintes de rogner leurs marges », écrivait-il.
Cependant, pour Patrick Artus, directeur des études de Natixis, il ne faut pas s’attendre à des miracles avec le Cice. Il n’escompte pas qu’il permettra de relancer les investissements ou les embauches : « Vu leur situation très dégradée, les entreprises vont utiliser le Cice avant tout pour restaurer leurs marges et non pas pour embaucher ou investir », déplore-t-il, observant que cela ne permettra pas de relancer l’économie.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=les-entreprises-franaises-ont-enregistre-les-marges-les-plus-faibles-depuis-28-ans&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 30/12/2013
Comment voulez vous qu'avec une théorie aussi abscons (le socialo-marxo-fascisme) qui que ce soit puisse construire quelque civilisation que ce soit à commencer par donner du travail efficace à tout le monde sans entretenir une nomenclatura profiteuse sybaritique qui efface tous acquits au fur et à mesure où ils sont produit ? La gauche française est fasciste : « Tout dans l'État, rien hors de l'État et rien contre l'État » Mussolini
On reconnait le fascisme en ce que le pouvoir s'appuie sur des hordes de fonctionnaires prêts à tout pour conserver leurs avantages
La gauche est une salle d'attente pour le fascisme Léo Ferré
Les fonctionnaires sont notre cancer généralisé (45000 pour administrer la ville de Paris avec Delanoë, contre 35000 avec Tibéri qui succéda à Chirac)
Écrit par : zelectron | 30/12/2013
Je reviens sur cette phrase "commencer par donner du travail efficace à tout le monde "
Oui, mais... est-ce qu'il rapporte encore ce travail efficace aujourd'hui?
Ne nous leurrons-pas. Et j'en ai fait la remarque de manière humoristique envoyée par une réplique imaginée par les "Chevalier du Fiel" dans l'article, qu'est-ce qui rapporte aujourd'hui?
Des idées géniales, de l'originalité. Voyez là où ils sont concentrés... dans une certaine vallée... Je n'en dis pas plus.
Le travail de papa, ne rapporte plus que des clopinettes.
Ce n'est même pas des études avec des BAC +10 qui apporteront la montre en or à leurs détenteurs.
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2013
Salut L'enfoiré
J'ai beaucoup aimé les illustrations .
Un seul manque à mon sens, l'intervention courageuse et désintéressé de Laurent Louis et son festival de révélations.
Un moment historique pour les Belges et la Belgique, j'ai apprécié la présence de son collègue Flamand jusqu'au bout du discours de Laurent Louis.
Un député Flamand qui a gagné mon respect et me donnerai envie d'en connaitre plus sur lui, voire même d'apprendre le Flamand.
Cet article traite de la partie visible et émergée de l'iceberg, en dessous de la surface voilà pas mal de temps que les choses se sont organisées.
Trop tôt ou trop tard, trop de gaffes, trop de fuites, trop d'arrogance, trop d'essais foireux ...L'instinct de survie faisant le reste...
On vit une époque historique et formidable en fait...
C'est marrant mais en 2013 je me sens beaucoup plus Russe qu'Européen ou même Américain....
Nos corrompus en auraient-ils trop fait ?
Écrit par : Sun T | 30/12/2013
Bonjour à tous,
Comme partout, je suppose, l'année 2013 a été commentée de manière souvent plus subjective qu'objective.
Je dis subjective parce que chacun reçoit l'événement avec ses propres yeux, son propre ressenti, porté par tellement de choses que l'expérience lui a donné.
Ce qui veut que chacun regarde avec des lunettes grossissantes sur certains éléments et en oublient d'autres avec des lunettes voilées.
Optimistes et pessimistes ne réagissent pas de la même façon.
Nous avons reçu à la radio ou en télé des philosophes, des gens de terrain, Belges ou Français.
Onfray c'était hier. ( http://www.rtbf.be/info/monde/detail_michel-onfray-la-gauche-francaise-a-renonce-a-etre-de-gauche?id=8166469 )
Il suffit de lire la masse de commentaires qui a suivi.
Je ne sais si en France, vous avez aussi reçu des Belges qui viennent parler avec leur propres visions des choses et convictions.
J'ai pris l'Europe et la Belgique comme bases.
Vadot avec qui j'ai quelques relations de partage, essaye de rassembler tous les événements d'une année.
Vadot a trois nationalité.
Entreprise qui est toujours limitée à ce qui est proche ou quand ils sont mondiaux.
S'il faisait un dessin à destination de l'Australie (une de ses nationalité), il serait complètement différent.
Laurent Louis, un manqué dans la liste.
Qui est-il pour mériter ne fut-ce qu'un écho dans la chanson?
Quelqu'un qui aime ajouter de la merde dans les plats qui en ont déjà dans la liste des desserts?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Laurent_Louis
Savez-vous ce qu'est le PP avec Modrikanen à sa tête? Député flamand? Qui vous a dit cela? Nivelle dans la région flamande, c'est amusant.... Interventions désintéressées? Laissez-moi sourire...
Initiateur de "debout les Belges". Il faut en connaitre un peu plus sur lui pour se rendre comte du personnage qui bizarrement change d'étiquette dès qu'il pleut.
S'il croit que nous ne le sommes pas, debout, il se trompe. Le populisme cache beaucoup de personnages qui ne pensent qu'à une chose, c'est de prendre le pouvoir pour diriger à leur guise et à leur propre profit.
Je l'ai écrit tellement de fois et dans cet article, répété: notre histoire est pleine d'envahisseurs. Alors on en a pris notre parti et ce qui en découle dans notre manière d'être et de vivre. Un melting pot ne se dirige pas de la même manière qu'une monoculture comme la France.
Oui, nous avons une époque historique formidable dans un continent ouvert et qui peut s'exprimer.
On peut parler de tout et tout s'y rencontre à tel point que l'on trouve les pires conneries mélangées à des vérités constatées sur le terrain.
Il y a aussi les prévisionnistes qui manie la boule de cristal, là, on s'amuse encore plus.
Je n'en ai pas faite cette année, mais je me suis amusé à confondre ceux qui en ont faites et qui se sont gouré comme c'est pas possible.
Non, je reste européen, et pas russe. L'envie de passer de l'autre côté de l'Atlantique, cela a été une idée dans ma jeunesse, mais elle a passé.
Je connais l'esprit américain pour y avoir été et pour avoir travaillé pendant 30 ans avec eux.
Quant à la corruption, elle est générale, de haut en bas de l'échelle, jusqu'aux citoyens eux-mêmes.
Qu'est-ce qui marche aujourd'hui? Le buzz.
Qu'est-ce qui pousse les gens? Le pouvoir et l'argent.
Nous ne sommes pas différents des animaux qui se font la compétition entre eux.
J'ai beaucoup aimé Thomas qui dans son café d'hier avait un aveux et une bonne conclusion
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_le-cafe-serre?id=8166574&eid=5017893
Qui est l'enfoiré?
Allez voir ici en commentaire http://opalula.com/gorban/2013/12/au-revoir-les-canaries/
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2013
2014, c'est parti...
Dubaï, qui vient d’obtenir l’organisation de l’Exposition universelle de 2020, s’est offert pour le passage à l’an 2014 un gigantesque spectacle pyrotechnique que la cité-Etat veut faire homologuer comme le plus grand du monde.
Burj Khalifa, la tour la plus haute du monde, qui culmine à 828 mètres, s’est illuminée à minuit avec un spectacle qui a duré six minutes.
Au même moment, Burj al-Arab, un hôtel présenté comme le plus luxueux du monde, contribuait à ce spectacle qui a illuminé le ciel.
Puis se sont embrasés Pal Jumeirah, une île artificielle, ainsi que The World, un planisphère au large de la cité-Etat.
Tiré depuis 400 sites de lancement, le feu d’artifice a mobilisé 200 techniciens, mais les autorités n’ont pas précisé le coût du spectacle.
Auparavant, Sydney avait été la première capitale à embraser le ciel dans une débauche d’effets pyrotechniques.
Sept tonnes d’explosifs ont illuminé le ciel de Sydney en d’immenses gerbes multicolores, dont certaines ont été tirées depuis son célèbre opéra pour la première fois depuis plus de dix ans.
Les festivités, auxquelles ont assisté 1,5 million de personnes, ont coûté 6 millions de dollars australiens (3,8 millions d’euros), selon le maire de Sydney. C’est le prix «du plus beau réveillon du Nouvel An dans le monde, dans le plus beau port du monde», a-t-il dit.
Les îles Tonga, dans le Pacifique, ont été parmi les premiers pays à entrer dans la nouvelle année, avec une grande cérémonie de prière.
L’Antarctique a aussi été l’une des premières régions à passer à 2014. Les passagers et l’équipage d’un navire scientifique russe bloqué depuis une semaine par la glace ont célébré l’entrée dans la nouvelle année avec un hymne composé pour l’occasion.
Une vidéo postée sur YouTube montre les membres de l’expédition en train de chanter sur le pont principal de l’Akademik Chokalski cet hymne qui dit «C’est amusant de faire de la science dans l’Antarctique» mais aussi «C’est bien dommage que nous soyons encore bloqués ici».
A Hong Kong, les gratte-ciel de la grande cité ont été illuminés par des feux d’artifice tirés depuis des barges alignées sur un kilomètre dans le détroit de Victoria Harbour, entre l’île de Hong Kong et Kowloon.
Les célébrations ont été plus paisibles au Japon. De petits feux d’artifice ont été tirés à travers le pays. Mais des millions de Japonais se sont rendus dans les temples pour accueillir le Nouvel An dans la contemplation et la prière.
Aux Philippines, les festivités ont été bien plus modestes que les autres années, spécialement dans les zones ravagées par le «super-typhon» Haiyan. A Tacloban, qui a subi les plus fortes dévastations avec près de 8.000 morts et disparus, les autorités ont cependant organisé un feu d’artifice de minuit pour soutenir le moral de la population.
Séoul est entré en 2014 au son d’une cloche de bronze qui date du XVe siècle et salue traditionnellement de 33 coups l’arrivée de la nouvelle année.
A Singapour, la foule s’est massée dans le quartier de la finance pour admirer les feux d’artifice, tandis que des milliers de sphères blanches renfermant les voeux des habitants pour 2014 étaient lâchées au-dessus de Marina Bay.
A Jakarta, douze scènes avaient été installées dans le centre pour célébrer les diverses cultures de l’archipel indonésien. A Banda Aceh, ville du nord-ouest de l’Indonésie qui applique la charia, la police religieuse a saisi des milliers de pétards, après l’interdiction pour la première fois des célébrations du Nouvel An, jugées haram (impures).
Au Cap, un hommage était rendu à Nelson Mandela, décédé le 5 décembre, avec un concert, des feux d’artifice et la projection en 3D sur la façade de la mairie d’une rétrospective de la vie du prix Nobel de la paix.
Dans son message de voeux, le président sud-africain Jacob Zuma s’est engagé à poursuivre l’oeuvre de réconciliation de Mandela. «Nous devons continuer à travailler ensemble en 2014 pour bâtir l’Afrique du Sud de nos rêves», a-t-il lancé.
A New York, un million de fêtards devaient accompagner sur Times Square la traditionnelle descente pendant 60 secondes, jusqu’à minuit, d’une boule de cristal multicolore le long d’un pylône.
A Rio, près de 2,3 millions de personnes, dont un tiers de touristes, devaient assister sur la plage de Copacabana, aux feux d’artifice et concerts en plein air.
En Arabie saoudite, la police religieuse a prohibé toute célébration dans ce royaume ultra-conservateur qui applique une version rigoriste de l’islam et suit le calendrier de l’hégire.
De grandes festivités étaient en revanche attendues sur la Place Rouge ©Reuters
à Moscou, à la porte de Brandebourg à Berlin et dans le centre de Londres pour les douze coups de Big Ben.
A Paris, la Saint-Sylvestre était sous haute surveillance avec près de 9.000 policiers, gendarmes, pompiers et militaires mobilisés. Des milliers de touristes affluaient sur les Champs-Elysées où étaient attendues plus de 300.000 personnes.
http://www.lesoir.be/392126/article/actualite/monde/2013-12-31/bonne-annee-2014
74ème concert de nouvel an vu dans 92 pays et "La marche égyptienne" en clin d'oeil
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2013
Enfin, un optimiste...
Le directeur de la Fondation Robert-Schuman, Jean-Dominique Giuliani était l'invité de Matin première pour ce dernier jour de 2013. Fondamentalement optimiste quant au devenir de la construction européenne, il dresse un bilan plutôt positif des douze mois écoulés. Pour lui, c'est sûr, le rebond européen, c'est pour bientôt.
En 2013, "l'Europe est vraiment interpellée par le monde : Syrie, Iran, Afrique, Ukraine, Russie... Autant de questions qui sont extérieures à l'Union européenne, qui jusqu'ici était plutôt autocentrée sur la résolution de ses problèmes", expose Jean-Dominique Giuliani. Mais l'Europe a-t-elle été en mesure de répondre à ce monde qui l'interpelle ? Plus ou moins, admet-il. "Elle n'a pas toujours répondu comme une Europe constituée, souvent des Etats membres l'ont fait à sa place (...) mais dans l'ensemble elle ne s'est pas si mal débrouillée que cela".
Jean-Dominique Giuliani juge que l'Europe a tiré les leçons de son histoire, laquelle s'est écrite dans le sang et la guerre. Loin de ne voir que les faiblesses d'une Union qui peine à parler d'une seule voix et à créer des rapports de force suffisants, il estime que l'Europe est plutôt en avance; "mais évidemment ce n'est pas toujours évident pour les citoyens et ce n'est pas toujours facile à conduire". Et de citer l'exemple du nucléaire iranien où l'Europe, dit-il, "a été particulièrement utile et efficace", voire "indispensable". "Regardez aussi la crise égyptienne -un coup d'Etat militaire après des élections démocratiques qui dérivent: qui peut parler à toutes les parties ? Seule Mme Ashton, parce qu'elle représente l'Europe, peut parler à tout le monde", poursuit-il. "Je pense que l'Europe est plus moderne sur la scène internationale que tout autre ensemble dans le monde", résume-t-il, pointant ces pays d'Asie qui, dans le même temps, en sont restés aux patrouilles aériennes, aux intimidations et aux accrochages liés "à des îlots inhabités"... "Tout ça c'est derrière nous en Europe!"
Continent de cocagne
Au plan intérieur, la gestion de la crise demeure au centre des préoccupations. L'Europe a-t-elle réagi correctement ou pas ? "Si on essaye de prendre un peu de recul (...) on s'apercevra que l'Europe c'est le continent de cocagne, où on vit le mieux, où tout le monde veut venir... Désormais c'est nous le premier continent d'immigration du monde -ce n'est pas un hasard. On veut vivre à l'Européenne: état de droit, niveau de vie...". Rappelant le caractère "particulièrement généreux et unique" de nos régimes de protection sociale, il en pointe toutefois les limites. "Vraisemblablement dans la compétition nouvelle avec l'émergence de nouveaux continents, il va falloir accepter de se couper un tout petit bout du petit doigt pour préserver la main, c'est-à-dire notre modèle social".
L'euroscepticisme ne changera pas la donne
Mais si l'Europe est ce continent de cocagne qu'il décrit, comment expliquer alors cette poussée de désenchantement qui s'empare des peuples européens et qui fait craindre un raz-de-marée eurosceptique lors des prochaines élections européennes ? "Je ne vais pas parler la langue de bois : j'impute cette responsabilité principalement aux classes politiques nationales", répond Jean-Dominique Giuliani. "Ils n'ont pas la sagesse de s'élever à un certain niveau pour expliquer les vrais enjeux", souligne-t-il. Car même si des mesures extrêmement difficiles sur le plan social ont été prises, "il y a un avenir et il y a une sortie, on le voit bien parce que la croissance est de retour, y compris en Grèce". Et puis, "l'Union européenne, progresse quand même, cahin-caha, en signant l'union bancaire, qui va être un événement déterminant de l'intégration économique après l'euro, et puis il y en aura d'autres!"
"Parfois, c'est vrai, les institutions européennes manquent totalement d'une politique de communication adressée aux citoyens, mais les classes politiques (nationales) demeurent responsables..." regrette Jean-Dominique Giuliani, qui n'est cependant pas spécialement inquiet : il y aura des extrémistes "de gauche comme de droite" qui feront leur entrée au Parlement européen ("où ils sont déjà nombreux"), mais cela n'affectera pas la grande majorité des élus favorables à la construction européenne. "Mais ce sera une alerte, il faudra la prendre en compte, et la réaction ce n'est pas de dire "il nous faut moins d'Europe", c'est au contraire d'essayer d'expliquer ce qu'on fait, de le démocratiser, de l'assumer aussi".
"Nous sommes dans une phase où nous devons rebondir et je reste optimiste : je pense que 2014 sera l'année de la préparation du rebond, voire celle du rebond", conclut le président de ce think tank européen proche des idées défendues au Parti populaire européen.
http://www.rtbf.be/info/monde/detail_j-d-giuliani-2014-sera-l-annee-du-rebond-europeen?id=8166986
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2013
Le best of des éditos
http://www.lesoir.be/391874/article/debats/editos/2013-12-31/top-des-editos-l-annee
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2013
2013 a été l'année des canulars ou comment la vérification des faits a été transférée sur le lecteur
Un loup aux Pays-Bas, un chat ambulant qui n’a que la moitié d’un corps, les pyramides de Gizeh enneigées, la machine à remonter le temps iranienne, l’Angola qui interdit l’islam, l’arrestation de Roman Abramovitch à Londres par le FBI, la mort de n'importe quel célébrité annoncée sur Twitter... Toutes ces histoires ont une chose en commun: elles semblaient trop énormes pour être vraies et crédibles, parce qu’elles ne l’étaient pas », écrit le journaliste Luc O'Neil du site Esquire.com :
«Beaucoup de journalistes ou de rédacteurs en chef des centaines de sites qui ont posté ces messages auraient pu vous dire qu’ils ‘sentaient mauvais’, mais à l’ère du démantèlement continu de l'industrie de l'édition, la vérification des faits est désormais externalisée sur le lecteur. Il ne s'agit pas d'un défaut du système, c'est le système. Les lecteurs sont crédules, les médias sont ineptes, de fausses nouvelles circulent, et tout le monde se couche heureux et nourri ».
O'Neil a observé que les articles qui lui ont pris le moins de peine à préparer et à écrire cette année sont aussi ceux qui ont atteint le plus de lecteurs, tandis que les articles issus d’investigations plus profondes n'ont eu aucune chance contre le tsunami d’informations prédestinées à devenir virales. C’est le secret que des sites tels que Upworthy, BuzzFeed, MailOnline et d’autres ont bien compris : « Il n’y a plus besoin d’écrire, à part un bon titre ».
« Comme que la ‘viralité’ des articles se développe de plus en plus, les médias traditionnels luttent pour se maintenir. Nous, les médias, nous avons trahi votre confiance, et le public a pris notre propre tendance à abaisser nos normes comme une autorisation tacite d’abaisser les siennes ».
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=2013-a-ete-lanne-des-canulars-ou-comment-la-vrification-des-faits-a-t-transfre-sur-le-lecteur&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 02/01/2014
'La France est le véritable homme malade de l'Europe'
«La France est le véritable homme malade de l'Europe», a sanctionné, le mois dernier, le think tank Lisbon Council. Un jugement qui a été confirmé jeudi par la publication par Markit des indices PMI (Purchasing Managers Index) qui décrivent les intentions de commandes des responsables des achats de grandes entreprises de plusieurs pays.
Dans presque tous les pays suivis par cette enquête, l’indice est en augmentation, à l'exception de la France, où est tombé à son niveau le plus bas en sept mois. A 47 points, en dessous du seuil fatidique de 50 qui marque une croissance économique (en dessous de 50, c’est un signe de contraction de l’économie), l’indice français est bien en deçà de la moyenne de la zone euro (52,7) et de l'autre grande économie de la zone euro, l'Allemagne, (53,4). Nos voisins du sud ont le plus mauvais indice de tous les pays énumérés.
Dans son rapport publié le mois dernier, le Lisbon Council explique pourquoi la France détonne tant: «L'une des principales raisons pour lesquelles la France se distingue comme le vrai problème c’est que la plupart des pays en difficulté de la zone euro ont fait de tels progrès ». Le groupe de réflexion a comparé la France d'aujourd'hui avec l'Allemagne au tournant du millénaire. Ce n'est que lorsque Gerhard Schröder a mené des réformes approfondies que le pays a été en mesure de prendre la position de tête du peloton.
Toutefois, toutes les analyses ne parviennent pas à la même conclusion que Markit. L'institut national de statistique français, l’Insee, constate une augmentation de 2 points sur son échelle de valeurs de ses indicateurs manufacturiers. Les chiffres concernant les ventes de voitures neuves en France témoignent d’une hausse de 9,4% par rapport au mois de décembre de l’année dernière. Renault a rapporté une hausse de 38%, et même PSA Peugeot Citroën a enregistré une augmentation de 10%.
D'autres attribuent les mauvais chiffres français au manque de compétitivité dans le secteur industriel où les réformes sont à peine mises en œuvre. « L’aversion de la France pour les réformes et sa politique posent un grave risque de perte extrême pour l’Europe », avertit le Lisbon Council.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=la-france-est-le-veritable-homme-malade-de-leurope&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
La France à surtout un sentiment de déclin qui vient en écho avec la situation personnelle de chacun.
Un tiers des Français se dit "sentir devenir plus pauvre".
Méfiante vis-à-vis des élites, des politiques, des médias et méfiance à l'horizontale, c'est la nostalgie qui naît par le "râler sur tout" qui transparaît.
L'individualisme, l'identité chatouillent les esprits.
Identité floue que les Français retrouvent comme refuge, une bouée de sauvetage dans leur histoire, leurs paysages, leur gastronomie.
L'effet de mondialisation qui était jadis un modèle d'espoir, se retourne en une volonté de sécurité et de protection.
Alors on trouve ce genre d'article " 2014, Année des Frontières.
http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/2014-annee-des-frontieres-145701
Le délitement de la communauté nationale, le ras-le-bol fiscal et du devoir de payer pour ceux auxquels ils ne se sentent plus liés, mène naturellement au racisme latent.
Rechercher les responsables ne corrige pas le phénomène de la crise morale.
Écrit par : L'enfoiré | 03/01/2014
Pourquoi la tempête politique qui arrive en Europe est une bonne nouvelle pour l’Union Européenne
« Mon père, qui est né durant une guerre mondiale, a combattu dans une autre, d’abord avec les Allemands, puis contre eux, et a assisté à la guerre civile italienne qui lui a fait suite, adore l’Union Européenne », indique le journaliste italien Beppe Severgnini, qui collabore au Corriere Della Serra. Dans le New York Times, il rappelle qu’avec la montée en puissance des partis eurosceptiques, qualifiés de ‘Tea Parties européens’, et qui pourraient être les grands gagnants des prochaines élections européennes, l'Union européenne est de plus en plus menacée.
Severgnini reconnaît que l'UE est trop bureaucratique, et qu'elle produit trop de réglementations, mais il pense qu’il serait dommage que les euro-sceptiques la remettent en cause compte tenu de ses apports importants :
✔ L'UE n'est pas responsable de la crise économique actuelle, du chômage des jeunes, ni des politiques d’austérité et des contraintes budgétaires qu’elles entraînent.
✔ L'UE a apporté 4 libertés aux citoyens européens : la libre circulation des marchandises, celle des capitaux, celle des services et celle des personnes.
✔ La politique agricole commune a permis de protéger le secteur agricole contre l’invasion de produits d'importation bon marché, et la faillite de nombreux agriculteurs qui en aurait résulté.
✔ L’UE définit les normes dans le domaine de la sécurité alimentaire, de l'environnement, de la sécurité au travail, des procédures judiciaires, des conditions de détention et même la Ligue des Champions.
Pourtant, selon l'Eurobaromètre, 60% des citoyens européens ne font plus confiance à l'UE. Au mois d’avril, le président de la Commission José Manuel Barroso a invité des artistes, des intellectuels et des scientifiques européen à écrire « Une nouvelle histoire pour l'Europe ». Mais la mise au point d’une nouvelle réglementation pour le secteur bancaire, mise en exergue actuellement comme une réalisation majeure de l’Union, est bien trop technique pour enthousiasmer les foules.
Pourtant, la tempête politique à venir n'est pas forcément une mauvaise nouvelle. Pour Severgnini, l’Europe a souvent démontré qu’elle a la capacité de transformer la peur en énergie, et elle trouvera peut-être dans cette nouvelle menace le courage de renforcer l'union. Il rappelle que par le passé, l’Europe a souvent progressé au gré de peurs qui l’ont motivée à s’unir davantage :
✔ La première étape vers une union date de 1951, lorsque l’on craignait une nouvelle guerre mondiale avec la création de la Communauté Européenne du Charbon et de l'Acier (qui aboutira en 1957 à la signature du traité de Rome).
✔ La crise du pétrole et la récession des années 1970 ont conduit l'Europe à créer le marché unique, initié en 1992.
✔ La chute du communisme entre 1989 et 1991, a suscité la panique de l'UE et l’a par la suite conduite à s’élargir en intégrant les nouveaux Etats d’Europe de l'Est.
✔ La crise financière de 2008-2009, au cours de laquelle beaucoup ont prédit la fin de l'euro, a engendré la mise au point de nouvelles règles pour les budgets nationaux, et à une réflexion sur la définition d’une union fiscale et bancaire.
Le succès potentiel des partis eurosceptiques lors des prochaines élections en mai, pourrait instiller la peur, et ainsi devenir le catalyseur d’une nouvelle progression du projet européen.
Le groupe des jeunes dans leur vingtaine qui ont bénéficié des avantages de l'UE, que Severgnini qualifie de « génération Erasmus », a le devoir et le privilège de soutenir l’Europe. On ne peut pas laisser ce rôle aux Ukrainiens qui manifestent en faveur de l’intégration vers l’Ouest, ou aux Africains immigrants qui risquent leur vie sur des radeaux de fortune pour entrer dans l’Union, et qui tous nous rappellent que la vie en Europe est enviable, sous prétexte que nous le prenons trop pour acquis.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=pourquoi-la-tempete-politique-qui-arrive-en-europe-est-une-bonne-nouvelle-pour-lunion-europeenne&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 07/01/2014
Les bons voeux d'Alex Vizorek, avec chichis
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-d-alex-vizorek-09-01-14?id=1884232
Écrit par : L'enfoiré | 09/01/2014
Anthropologue Jorion: Relativisme ou évolutionisme
http://www.youtube.com/watch?v=GQcHGygm_4s&feature=youtu.be
Écrit par : L'enfoiré | 10/01/2014
L'Ukraine vu avec humour, est-ce possible?
et bien en cherchant un peu, oui
http://www.rtbf.be/video/detail_cafe-serre-d-alex-vizorek-23-01-13?id=1887971
Écrit par : L'enfoiré | 23/01/2014
Ça se gâte du côté des émergents.
André Sabir répond.
BH : - Faut-il craindre une nouvelle tempête pour l’économie mondiale ? En tout cas il y a plusieurs indicateurs qui sont passés à l’orange depuis ce début d’année en Turquie, en Inde, en Thaïlande, en Russie, en Afrique du sud… Après les Etats-Unis en 2007-2008, on s’en souvient, l’Europe en 2011-2012, est-ce que l’économie mondiale pourrait connaitre un nouveau séisme dont l’épicentre se situerait cette fois dans les pays émergents ? Est-ce qu’il y a des raisons d’être inquiets ?
AS : - Il y a des raisons d’être moyennement inquiets. Un séisme non, je ne le vois pas mais c’est vrai que ces pays ont connu, depuis la crise, alors que nous étions dans une situation assez difficile, ils ont plutôt eu une phase euphorique. Toutes les politiques monétaires, américaine, européenne voire japonaise, ont injecté pas mal de liquidités et il y a eu beaucoup d’optimisme par rapport aux pays émergents.
BH : - Il y a eu de l’argent disponible et les investisseurs l’ont placé dans les pays émergents.
AS : - Voilà. Et les pays émergents, on le sait bien, ce sont des pays qui ont une croissance potentielle très importante. Donc on nous le répète à longueur de journée, et c’est vrai je pense, que le XXIe siècle, ce sera un siècle où ces pays vont connaitre, je pense, des développements importants. Alors, ils vont connaitre aussi des soubresauts et un de ces soubresauts, il est en train de se passer maintenant depuis quelques mois, depuis que la Federal Reserve, la banque centrale américaine, a annoncé qu’elle va sans doute avoir une politique monétaire moins agressive, elle va injecter moins de liquidités dans le système, eh bien on voit qu’il y a eu des reflux de capitaux.
BH : - C’est-à-dire que l’argent qui était rendu disponible par les banques centrales et que les investisseurs plaçaient dans les pays émergents, eh bien maintenant c’est " on reprend nos billes ", c’est un petit peu ça qui se passe ?
AS : - Ce sont les investisseurs qui observent et voient que les conditions sont peut-être meilleures chez nous, amélioration de la situation économique chez nous, tout est relatif, donc un petit moins bonne là-bas. Il faut dire aussi que dans un certain nombre de pays émergents, Inde, Brésil, Afrique du sud, Turquie, on a beaucoup entendu parler de la Turquie récemment, il y a un certain nombre de problèmes internes, des problèmes politiques, des problèmes économiques aussi, des incertitudes, il y a des élections qui se profilent en 2014 dans tous ces pays et il y a clairement une situation politique fragile, d’incertitude économique donc c’est une combinaison de situations internes, avec incertitude, et le fait que la politique monétaire aux Etats-Unis est en train de changer. Et donc tout ça signifie que les mouvements de capitaux qui avaient été très importants envers les pays émergents sont en train effectivement de refluer vers chez nous.
BH : - Ce qui démontre, ce n’est pas une nouveauté mais enfin, il faut quand même le noter, c’est une tendance lourde, que les économies sont de plus en plus interconnectées ?
AS : - Absolument. Ce que ça signifie, c’est que primo l’économie américaine reste la plus grande économie mondiale et que les décisions qui sont prises par la Federal Reserve, par la banque centrale américaine, affectent le monde entier et affectent toujours les plus faibles, et les plus faibles à différents moments. Ils sont plus faibles par leur taille, mais aussi parce qu’il y a de l’incertitude politique. Donc les facteurs politiques internes jouent un rôle très grand et le cas de la Turquie, que nous connaissons mieux parce qu’elle est proche de chez nous, elle est évidente, mais il y a des situations assez similaires au Brésil, en Inde, en Indonésie, en Afrique du sud, tous les pays qui ont des élections cette année-ci.
BH : - On a en mémoire la crise de l’Argentine à la fin des années 90, début des années 2000, c’était aussi lié à des questions monétaires, aussi lié à une croissance à un moment donné en berne, est-ce qu’on risque ce type de problème majeur pour un ou plusieurs des pays qu’on a cités ? Parce que c’est un peu ça le point de comparaison, c’est la grande crise argentine et on a vu que c’était une crise économique et sociale dont l’Argentine n’est d’ailleurs toujours pas vraiment sortie. Est-ce que l’un des pays cités pourrait connaitre ce genre de chose ?
AS : - Non, je ne pense pas. Dans le cas de l’Argentine, comme ça avait d’ailleurs été le cas pour un certain nombre de pays asiatiques auparavant, il y avait une combinaison de situation de faiblesse, de politique interne faible mais aussi de politique de taux de change. Donc il faut se rappeler que l’Argentine avait choisi de se lier les mains par rapport au dollar et donc elle a connu une crise liée à cette situation-là. Elle a voulu se lier au dollar, qui peut être une politique sage dans certains cas mais elle aurait dû alors suivre une politique macro-économique qui était compatible, elle ne l’a pas fait, elle a eu une politique très imprudente et à un moment, les investisseurs ont vu qu’il y avait une incompatibilité entre la politique du pays et le fait que l’Argentine s’était liée par rapport au dollar. Ce n’est pas le cas ni pour la Turquie, ni pour l’Inde, ni pour le Brésil, ce sont des pays qui ont des politiques de taux de change flexibles et donc le taux de change, c’est là que les choses sont en train de se passer, ces monnaies sont en train de se déprécier.
BH : - Par rapport à l’euro et par rapport au dollar.
AS : - Par rapport à d’autres monnaies.
BH : - Certains n’hésitent pas à dire que ce que l’on vit, c’est une tendance en fait qui est à l’œuvre peut-être depuis plusieurs mois mais qui est forte maintenant et qui se voit fort, c’est une guerre des monnaies. Est-ce que c’est à ça qu’on assiste à l’échelle mondiale ? Vous diriez ça vous ?
AS : - Non, pas vraiment, non, ce n’est pas une guerre des monnaies, ici les monnaies sont en train de s’ajuster, c’est ça l’instrument de taux de change flexible, il y a eu pas mal d’inflation dans ces pays et ils ont perdu de leur compétitivité et donc il n’y a rien à faire, il faut que le taux de change se déprécie, c’est un moyen pour l’économie de regagner, en termes de compétitivité. Alors c’est vrai que pour nous ça signifie un euro plus fort et pour certains de nos pays, pour l’Allemagne, un euro fort n’est pas du tout une difficulté, l’euro est trop faible certainement encore pour certains pays mais il est trop fort pour d’autres. Il est certainement trop fort pour les pays émergents chez nous, c’est-à-dire les pays du sud, on revient chez nous à la zone euro et à l’hétérogénéité de la zone euro. Ce qui est bon pour l’Allemagne, voire peut-être même pour la Belgique ne l’est certainement pas pour la Grèce, le Portugal ou l’Italie.
BH : - Et c’est la question que j’allais vous poser : ces soubresauts dans certaines économies émergentes, est-ce qu’ils pourraient avoir un impact chez nous, et sur cette reprise, qu’il faut vraiment mettre entre guillemets, annoncée en 2014, cette croissance molle, un peu plus d’1%, qu’on annonce pour 2014 ? Est-ce que ça pourrait enterrer ces minces espoirs d’une croissance et d’une reprise économique chez nous ?
AS : - Alors, enterrer peut-être pas mais amenuiser, oui. Donc c’est clairement une source d’inquiétude à deux niveaux. Premier niveau, le fait que l’euro renchérisse, ça veut dire que nous importons, on peut se dire " on est heureux, on importe à des prix plus faibles ", par exemple, le prix du pétrole, en dollars, eh bien, le fait que l’euro s’apprécie aussi par rapport au dollar, ça signifie que nous importons le pétrole moins cher. Nous sommes déjà dans une situation où l’inflation est très faible, on parle de déflation, on est à une inflation en-dessous d’1% donc le fait que l’euro soit fort, que les prix baissent, vient encore renforcer ce mouvement. Donc là il y a une inquiétude pour la banque centrale et on va voir les décisions que la banque centrale va prendre demain en termes de politique monétaire, comment elle va gérer cela. L’autre question, ça reste effectivement sur la dette et en particulier la dette dans les pays où la dette est très élevée, en Italie, en Grèce bien évidemment, au Portugal, en Irlande, en Espagne, la déflation signifie une augmentation de la dette, du poids de la dette. Donc là, il y a pour ces pays qui cherchent à regagner en compétitivité une fragilité, d’autre part parce qu’ils ont des dettes très élevées, ils sont étranglés un petit peu plus, il y a donc une véritable fragilité. Je ne pense pas que ce soit une fragilité suffisante que pour recréer une crise de la zone euro en 2014 mais les indicateurs commencent à flasher à l’orange, voire un peu au rouge, donc la politique économique doit être extrêmement prudente et suivre ces développements.
BH : - Inflation et problèmes économiques dans les pays émergents, un des fondamentaux de ce début d’année 2014, et le deuxième, vous l’avez cité, c’est les risques de déflation en zone euro. C’est un vrai risque ça ? Alors, on pourrait se dire, à première vue, il faut peut-être expliquer pour les consommateurs, le fait que les prix baissent, notamment le prix du pétrole, pour les agents économiques que nous sommes ce n’est pas nécessairement négatif, mais si ça arrivait en zone euro, et les indicateurs le montrent, si on regarde les graphiques, l’inflation est de moins en moins forte et se rapproche de zéro, est-ce que c’est vraiment un risque majeur pour l’économie en zone euro la déflation ?
AS : - Oui, c’est un vrai risque. C’est un risque pour deux raisons. Vous êtes consommateur, vous vous dites que les prix sont en train de baisser, qu’ils seront dans six mois plus faibles qu’ils ne le sont aujourd’hui, donc je diffère ma consommation. Donc ça, clairement, ça fait un ralentissement, la consommation est une partie importante de l’activité économique donc si les consommateurs se disent qu’ils consommeront plus tard, pas aujourd’hui, et puis plus tard, on se dit de nouveau que les prix vont encore plus baisser, ça a clairement un effet très négatif. C’est une spirale négative. Et d’autre part, c’est négatif pour les personnes, les entreprises, les Etats qui sont endettés. Leur dette en fait augmente, de la même manière que l’inflation, c’est une manière d’amenuiser les dettes de manière un petit peu cachée, la déflation vient augmenter le poids de la dette pour les personnes qui sont endettées. Or, et c’est ça la raison pour laquelle la croissance reste faible, nous n’avons pas épongé les dettes du passé donc il reste encore beaucoup de passif dans le bilan des ménages, des entreprises et des banques et la déflation ici vient renforcer, donc fait le mouvement inverse. Donc c’est certainement extrêmement négatif.
BH : - Et où l’on reparle justement de la dette, c’est que l’instrument pour lutter éventuellement contre la déflation c’est de baisser les taux de la banque centrale, pas de chance ils sont presque à zéro, le taux directeur principal est à 0,25, on est pied au plancher mais l’économie ne redémarre pas, c’est un peu ça le problème ?
AS : - C’est un petit peu ça le problème mais je pense qu’une analyse correcte des choses montre qu’il n’y a pas de recette magique parce que ces niveaux d’endettement restent élevés. Nous n’avons malheureusement pas eu ce que nous connaissons en fait depuis quatre, cinq ans, ce qu’on appelle une crise financière, une crise bancaire, c’est en fait une crise de l’endettement, il y a eu trop de dettes dans une période faste. Il faut se désendetter petit à petit, il faut nettoyer ces dettes or il n’y a pas eu suffisamment de désendettement et tant que l’endettement reste là, les investisseurs, les investisseurs non pas dans les obligations indiennes ou turques mais les investisseurs qui décident d’acheter de nouveaux équipements et de construire de nouvelles usines, ces investisseurs hésitent parce qu’ils savent qu’ils ont encore le poids de la dette. Avant de prendre de nouvelles dettes, il faut d’abord qu’ils soient à l’aise par rapport aux dettes passées.
BH : - Cela veut dire que l’année 2014, on va reparler de la dette de la zone euro et d’une éventuelle mutualisation des dettes et de ces problèmes dont on parle depuis plusieurs année mais qui, manifestement, ne sont toujours pas résolus ?
AS : - On va en parler plus qu’on n’en aurait parlé si on n’avait pas le problème des pays émergents.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_andre-sapir-est-l-invite-du-7-9?id=8192733&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2014
La vérité, toute la vérité sur la baisse des marchés actions (Cécile Chevré)
Malgré le rebond d'hier, la tendance est plutôt à la baisse. Le CAC 40 perd plus de 4% depuis le début de l'année, le Dow Jones près de 7%, le S&P 500 5%. Les principales places boursières sont dans le rouge de l'Asie à Wall Street, l'or et le dollar – valeurs refuge par excellence – reprennent du poil de la bête. Bref, cela sent le grand coup de froid, la correction...
Et il faut un coupable. Celui-ci est tout trouvé : les pays émergents, leur mauvaise gestion de leurs réserves de changes et leur politique monétaire appropriée. Oui, les pays émergents ont des problèmes, mais ce n'est pas nouveau.
Oui, la Chine montre des signes de fléchissement, mais cela fait 1 an et demi que c'est ainsi.
Et oui aussi, la Fed s'est lancée dans le "Taper" (la réduction de son programme de quantitative easing) mais elle l'a avait annoncé depuis mai 2012.
En fait, peu de choses sont nouvelles.
Alors pourquoi les marchés prennent-ils la mouche maintenant ?
La faute... à l'oncle Sam
La véritable raison derrière tout cela, ce sont les Etats-Unis. L'économie américaine pour être plus précise.
Avant Noël, les marchés ont été pris d'une frénésie d'optimisme. La très grande majorité des intervenants sur les marchés étaient haussiers pour les mois à venir, l'indice de la peur (le VIX) était au plus bas, le consensus attendait des résultats record pour les entreprises et la publication du chiffre de la croissance américaine pour le dernier trimestre 2013 avait fini par mettre tout le monde en joie... Le premier "Taper" est donc passé comme une lettre à la poste... et les marchés ont salué cette bonne nouvelle en grimpant encore un peu plus.
En décembre dernier, donc, vous pouviez participer à l'effervescence générale ou bien vous dire que tout ceci n'était pas très catholique et qu'il y avait quelque chose de pourri au royaume du Danemark.
La croissance en question
Car oui, à y regarder de plus près, si reprise de la croissance américaine il y a (et je pense qu'elle est réelle, du moins dans certains secteurs), elle n'est pas si solide que cela.
Ce qu'en disait Bill Bonner "L'économie a déjà repris un peu de vigueur. Ne peut-elle pas encaisser une réduction graduelle du QE ?"
Un "effet richesse" factice, voilà ce qui maintient l'économie américaine à flot en ce moment. Un véritable "effet pauvreté" la coulerait. Les prix à la consommation sont paresseux... alors même que la Fed est à l'oeuvre. L'argent, comme la graisse, se fige quand une économie refroidit. Lorsque cette dernière chauffe, en revanche, l'argent coule comme de l'eau.
Les marchés corrigent l'excès d'optimisme de ces derniers mois. Ils se mettent à craindre une déflation. La déflation est devenue l'ennemi numéro un, aussi bien en Europe qu'aux Etats-Unis. Les marchés prennent un peu plus au sérieux les mauvaises nouvelles qu'auparavant. Les chiffres de l'emploi en janvier ont été très mauvais, et les Bourses ont tiqué.
Hier, c'est l'indice ISM manufacturier qui est venu refroidir un peu plus tout ce petit monde. En janvier, il est passé de 56,5% à 51,3%. Sous les 50, l'indice indique un recul de l'activité manufacturière. La composante "commandes nouvelles" de l'ISM affiche quant à elle une chute sans précédent depuis 33 ans.
Jusqu'à présent, les marchés ont cru à la fable de la reprise économique américaine. Qu'importait alors que la Fed réduise un peu son soutien à l'économie et aux marchés, la croissance pourrait prendre le relais et soutenir la progression des entreprises et des marchés.
Mais aujourd'hui, alors que l'économie américaine montre de manière assez évidente qu'elle est loin de pouvoir assurer une croissance autonome, les marchés s'inquiètent. Alors oubliez la Chine, oubliez les pays émergents, oubliez même l'Europe et ses banques (du moins pour aujourd'hui) : le véritable problème, ce sont les Etats-Unis.
Après les efforts consentis, il est relativement impensable d'imaginer Yellen, dans la même ligne que Bernanke, baisser les bras, renoncer à son rôle de démiurge de l'économie et accepter la réalité toute relative de son pouvoir. Non, les banques centrales ont le devoir d'agir, elles le feront à nouveau en cas de baisse significative des marchés.
Quelques signaux déflationnistes ne doivent pas être pris à la légère mais il me semble que nous sommes plus dans une ère inflationniste que déflationniste.
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2014
Le retour des mouvements réactionnaires en Europe.
Il y a comme un climat nauséabond en Europe. Notre Vieux Continent reste cloîtré dans la crise économique. A côté du chômage et d’une croissance en berne, il y a aussi une crise morale et une crise des idées politiques.
De nombreux pays européens connaissent un retour des idées réactionnaires. On est de moins en moins tolérant. L’extrême-droite décomplexée monte en puissance. La xénophobie, le racisme et l’antisémitisme sont affichés avec fierté. Il n’est pas bon d’être Rom en Europe. Et, les actes homophobes se multiplient.
La France, qui s’est toujours vantée d’être le pays des droits de l’homme, inquiète de plus en plus. Certains parlent de la "France moisie". Le gouvernement a fait marche arrière sur son projet de loi sur la famille. C’est la conséquence des manifestations contre la procréation médicale assistée et la gestation pour autrui. Les mouvements réactionnaires français, issus d’un mélange de catholiques conservateurs et de représentants de l’extrême-droite, s’opposent aussi à l’avortement, à l’euthanasie et au mariage pour tous.
En France, les slogans racistes et antisémites sont scandés haut et fort, sans vraiment choquer l’opinion publique. Seuls, quelques intellectuels sont inquiets. C’est le cas de Robert Badinter. Cet ancien ministre de la Justice s’est battu, il y a plus de 30 ans, pour l’abolition de la peine de mort. Face au climat actuel, il parle de la "provocation fasciste" qui agite la France. Pour lui, une telle détestation des Juifs et des étrangers est une première "depuis la fin de l'Occupation".
Il n’y a pas que la France qui préoccupe. De nombreux pays européens, pourtant cités en exemple de sociétés progressistes, connaissent un recul des idées. C’est le cas des Pays-Bas ou de certains pays scandinaves. En Finlande, par exemple, ça marche bien pour l’extrême-droite. Et, à Amsterdam, considérée comme la ville des libertés, les agressions homophobes sont de plus en plus fréquentes.
Non... Quelque chose ne tourne pas rond dans la Vieille Europe.
L’Europe fait figure de continent sclérosé face à l’Amérique Latine qui connait un vent de progressisme.
C’est là que l’on trouve les avancées les plus intéressantes en matière de société. L’Amérique latine est dirigée par une majorité de gouvernements progressistes. Depuis quelques années, plusieurs pays ont légalisé l’avortement, l’euthanasie et le mariage homosexuel. C’est le cas notamment de l’Argentine.
Aujourd’hui, ce qui ne se fait plus en Europe se fait dans les pays latino-américains. Ce sont pourtant des sociétés traditionnelles et influencées par la religion. Mais, il y a une volonté de mener des réformes audacieuses. Des avancées possibles en l'absence de contrepoids conservateur et grâce à une opinion publique en quête de progrès.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-edito-international?id=8192935&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2014
'Nous combattrons ces bêtes nuisibles appelées homosexuels de la même manière que nous luttons contre les moustiques de la malaria'
Le président de la République de Gambie, Yahya Jammeh, a qualifié les homosexuels de « nuisibles » et a affirmé que son gouvernement les combattrait comme s’il s’agissait de moustiques de la malaria, rapporte le quotidien espagnol El País.
« Nous combattrons ces bêtes nuisibles appelées homosexuels et gays de la même manière que nous luttons contre les moustiques de la malaria et même plus agressivement », a déclaré Yahya Jammeh dans un discours télévisé en hommage au 49e anniversaire de l’indépendance de la Gambie vis-à-vis du Royaume-Uni.
Le président de Gambie a, en outre, assuré que son pays « n’accepterait aucun geste d’amitié, aucune aide ou quelconque autre action » de pays ayant accepté la communauté homosexuelle ou LGTB. « Pour moi, LGTB signifie lèpre, gonorrhée, bactéries et tuberculose, il s’agit d’un danger pour l’existence des êtres humains », a ajouté Yahya Jammeh. Jammeh n'en est pas à sa première déclaration contre les homosexuels. En 2013, lors d’un discours à l'Assemblée générale des Nations Unies, il avait déclaré que les « homosexuels posaient la plus grande menace pour l'existence humaine », et les avaient invités à partir du pays, précisant qu’il ferait décapiter ceux qui refuseraient de s’exécuter.
En 2007, il avait affirmé qu'il pouvait guérir le sida grâce à une potion qu’il avait concoctée avec un mélange d'herbes. On convainquit des séro-positifs gambiens de la substituer à leur traitement anti-rétroviral, mais personne ne sait de ce qu’il est advenu de ces personnes. En 2009, il avait encore affirmé que sa tante avait été tuée par le mauvais sort et il avait déclenché une chasse aux sorcières dans son pays. Près d’un millier de personnes réputées être des sorcières avaient été arrêtées dans toute la Gambie. Une fois en prison, certaines avaient été battues, tandis que d’autres avaient été forcées de boire des potions hallucinogènes supposées leur enlever leur pouvoir de sorcellerie.
La Gambie n'est pas le seul pays africain à proscrire l'homosexualité. Elle est en effet illégale dans 36 autres pays du continent. En décembre dernier, le Parlement d’Ouganda avait approuvé un projet de loi contre l’homosexualité qui prévoyait un emprisonnement à perpétuité pour les homosexuels, précise El País.
Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=world&item=nous-combattrons-ces-betes-nuisibles-appelees-homosexuels-de-la-mme-maniere-que-nous-luttons-contre-les-moustiques-de-la-malaria&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2014
A l'occasion de la visite du président chinois, Xi Jinping, en Belgique, on parlait des échanges commerciaux entre la Belgique et la Chine.
La Chine est le 2ème partenaire commercial de l'Europe.
China business
La Chine est le 6ème exportateur de la Belgique.
Pour 2012, 13,5 milliards d'euro d'importations chinoise vers la Belgique.
et 7,6 milliards d'euros d'exportations de Belgique vers la Chine (mais elles ont doublées depuis 2009)
On importe de la Chine: les produits électroniques, le textile, les métaux non précieux, les jouets, les produits chimiques...
On exporte vers la Chine: les médicaments, les vaccins, le cuivre, les pièces de voitures, le plastic, les diamants, .... le chocolat et la bière.
http://www.rtbf.be/video/detail_jt-19h30?id=1907413#
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2014
15 faits fascinants qui prouvent la transformation spectaculaire du monde
L’analyste Michael Hartnett de la Bank of America Merrill Lynch a présenté cette semaine une courte étude intitulée « A Transforming World ».
En effet ces 15 faits remarquables montrent que le monde est en train de changer radicalement :
1. Dans les 10 prochains jours, 112.000 personnes aux États-Unis, en Europe et au Japon vont prendre leur retraite.
2. Au cours de chacune des trois dernières années, on a vendu plus de garnitures pour les personnes âgées que de couches pour les bébés au Japon.
3. Pendant ce temps, 97 bébés sur 100 sont nés dans des pays en voie de développement.
4. Dans environ 40 ans, les réserves de pétrole du monde seront épuisées.
5. Aujourd'hui, 768 millions de personnes dans le monde n'ont pas accès à de l'eau potable, tandis que 2,5 milliards de personnes n'ont pas accès à des installations sanitaires.
6. 1,6 milliard de personnes sont en surpoids, tandis que 900 millions de personnes sont sous-alimentées.
7. 56% de l'économie du monde est actuellement soutenue par une politique officielle de taux d'intérêt zéro.
8. Au cours des 15 dernières années, le prix de l’immobilier de luxe a quadruplé à Londres, malgré le fait que les taux d'intérêt sont à leur plus bas niveau depuis 300 ans.
9. La dette du gouvernement américain va s’accroître de 322.000 dollars dans les 10 prochaines secondes.
10. En 2015, le gouvernement américain va dépenser 3.770 milliards de dollars (un montant supérieur au PIB allemand). Pourtant, 50 millions d'Américains vont continuer à vivre dans la pauvreté.
11. Le nombre de réglementations que le gouvernement américain a adoptées est passé de 834.949 en 1997 à 1.040.940 en 2012.
12. 2000 années après le début de notre civilisation, la valeur de capitalisation du fabricant de boissons gazeuses américain Dr Pepper Snapple dépasse actuellement celle de l'ensemble du monde des affaires égyptien.
13. Au cours des 10 dernières années, le nombre de robots industriels a augmenté de 72%, tandis que le nombre des emplois manufacturiers s’est réduit de 16% aux Etats-Unis.
14. Demain, il y aura plus de 3,3 milliards de recherches sur Google.
15. Dans les 10 prochaines années, un ordinateur portable communiquera plus rapidement qu’un cerveau humain.
Écrit par : L'enfoiré | 08/05/2014
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