Résilience du 22 mars 2016 (26/03/2016)
Depuis le 22 mars, date des deux attentats à Bruxelles, signés État Islamique, je me suis demandé comment résilier ce moment de tristesse. Le dictionnaire donne cette définition "La résiliation est l'annulation d'un contrat par l'accord des parties ou la volonté de l'une d'entre elles pour vivre de manière satisfaisante en dépit de circonstances traumatisantes".
Comment réagir devant la terreur et des circonstances traumatisantes?
J'ai regardé ce que j'avais écrit lors du deuil qui a suivi l'accident du car belge à Sierre.
Mais ici, il s'agissait d'un accident et pas d'une connerie des hommes.
De Bruxelles, on parlait d'un "sanctuaire du terrorisme".
Donc, quelque part cela devait arriver un jour. Être un sanctuaire, fait rêver et cauchemarder certains.
Les mots "Belgium bashing" ressortent au fer rouge dans la presse.
...
Marre de ce qualificatif, de cette manière de radicaliser le pays par une seule échappatoire sous forme de cliché.
La Belgique est, il faut l'avouer, un des maillons faibles de l'Europe à côté des grandes nations.
Bruxelles, capitale de l'Europe avec l'OTAN et la CE en son sein, est appelée le "laboratoire de l'Europe".
Elle a subi dans son histoire toutes les invasions de ses voisins.
La stratégie de la guérilla que mènent les terroristes pour haïr l'occidentalisme et ceux qui en font partie, n'est pas à prendre à la légère.
Ma résilience correspondrait un peu à une réponse à ce que j'ai un jour écrit quand on m'a demandé de parler de l'EI: "Comprendre la Foi pour un athée".
C'est devoir s'extraire complètement de cette idée de pouvoir agir "au nom d'un Dieu", de réagir avec une certaine froideur et une rage en pensant peut-être que cela ne se serait pas passé si l'homme n'avait eu un Dieu comme refuge final à ses actes à chercher sa force dans ce qu'il fait sur Terre et pas ultérieurement dans un autre univers.
Alors, oui, ma résilience, je dois l'avouer, est assez froide, raisonnée, en n'envoyant pas ma colère sur le dos de certains en l'oubliant pour d'autres.
"Allah akbar" ou "God mit uns" ou "God bless America", c'est le même langage.
L'islam n'est pas moins en faute dans ses conceptions d'ingérence dans les esprits qu'une autre religion.
Mais comme nous ne vivons pas en dehors de ce genre de réflexions, il faut préparer le pire.
Ceux qui me connaissent, savent que je suis plus cérébral qu'émotif, que j'aime réfléchir plus avec un certain recul et sans paniquer face aux événements et aux imprévus.
Une certaine expérience de cet état que l'on apprend comme le fait le pompier, de manière stratégique quand à tout moment peut subvenir une mini-maxi-catastrophe auquel il faut trouver une réponse, une suite plus heureuse qu'escomptée par d'autres.
En résumé, un tel événement se doit de prendre ce recul pour pouvoir continuer à vivre normalement comme si c'était une parenthèse de la vie.
Chercher à être efficace, c'est se préparer un "Disaster Plan" qu'il faut tester et remettre au goût du jour périodiquement pour rester plus proactif que réactif.
C'est du pragmatisme, peut-être, mais au moins, si on y verra une certaine responsabilité, on ne se sentira pas coupable.
La sécurité, il faut s'en rendre compte, coûtera de plus en plus cher alors que l'on veut dégraisser en low-cost.
Sebastien Ministru a aussi beau se rappelle, avec une certaine nostalgie, du temps jadis de Bruxelles qui ne reviendra pas.
Tout évolue, tout change plus vite qu'on le pense.
On avait à peine capturé l'ennemi public numéro 1, Salah Abdeslam, que tout s'est emballé...
A quoi pourrait servir la nostalgie si on ne voyait en elle que des points positifs en oubliant les points négatifs?
Les journées qui ont suivie ce désastre, ont été des journées très particulières avec le deuil décrété pendant trois jours et, en même temps, un relèvement par l'OCAM du niveau 4 de risques, le plus élevé.
A situation exceptionnelle correspond des réactions du même type.
Les magasins allaient-il être, une nouvelle fois, fermés comme en novembre avec le même niveau de risques?
La vie serait-elle une nouvelle fois au ralenti comme ne novembre en réponse aux attentats de Paris?
"Non, pas de "lockdown", mais une sécurité renforcée aux entrées des lieux publics", était-il répondu.
Hier, le niveau de sécurité retombait donc à 3.
Là où cela s'est passé, à l'aéroport proche, il est resté muet sans avions dans le ciel.
Un besoin de vivre malgré tout se "radicaliser", un mot qui est utilisé justement dans le cas inverse du terrorisme.
Il fallait tout de même regarder s'il ne fallait rien acheter pour se nourrir avant de tomber à court comme si on était en état de guerre...
Des bêtises de la vie pour rester en vie, quoi...
Avec une certaine placidité, j'ai revu ce qui a précédé et ce qui a suivi cet événement.
Il y a toujours des repères dont on se rappelle et qui restent indélébiles dans les mémoires comme ce fut le cas au 11/9/2001.
...
Des repères, plus ou moins proches, s'imposent.
Le Point sortait un dossier "Comment tout a commencé: des Frères musulmans à Daech".
Les noms de Sayyid Qutb, de Abdullah Azzam, de Ousama ben Laden, de Sayyid Abul Ala Maududi... étaient cités.
Tous des leaders qui meurent de mort violente, mais jamais en kamikaze.
Ce n'est pas Abou Bakr al-Baghdadi qui changera les processus.
Déléguer, je l'ai fait pour motiver, pas pour envoyer au casse-pipe.
Mais, cela ne sert à rien à rien de remonter si loin dans le temps. Nous sommes dans l'actualité avec une futur qui se dessine.
L'endoctrinement de la prochaine "Génération Daech" commence à l'école ou à la maison. Les mères sont obligées d’enseigner à leurs jeunes enfants ce qu’est le jihad et de leur montrer du contenu explicite sur des sites Internet pro-djihad; tandis qu’à l’école, les garçons reçoivent un enseignement scolaire strictement contrôlé par l’État islamique et un entraînement de « djihadiste ».
Le Vif Express sortait aussi un dossier du même ordre, "Comment est-on arrivé là?" dans lequel le politologue Hassan Bousetta disait que nous ne sommes pas en présence d'un bloc contre l'autre, d'un côté les musulmans, de l'autre, le reste de la société. Et les attentats du 22 mars n'y changeront rien.
Dans le Match, Mohamed Aziz disait: "Perpétrer de tels crimes est inadmissible. Il faut arrêter de prendre en compte le discours de sociologues qui arrivent presque à les justifier par des facteurs de discrimination".
Sur les réseaux sociaux, cela pourrait y ressembler. Cet esprit guerrier, je le l'ai souvent rencontré mais c'était dans la clandestinité virtuelle.
Si on parle de guerre, il faut commencer par parler de celle que l'on ne nomme pas généralement sous ce vocable: la "guerre économique" qui est déclarée depuis longtemps dans une paix adaptée.
Le samedi précédent, lors du "Samedi d'enfer" de Philippe Moureaux, accusé de laxisme, fut sur la sellette: .
L'enfer, c'est ce qui est arrivé deux jours plus tard.
Jeudi dernier, il était l'invité de "Des paroles et des actes" pour se justifier devant une audience française.
Vertement remis dans le bain, comme son collègue français par la pratique de terrain d'une dame qui avait créé son association de "mères courageuses".
"J'ai été peut-être trop prudent en matière de mixité sociale", y lance-t-il sans sourire...
On se fout de la gueule de qui, là?
Non, "maestro", c'est bien plus prudent et clairvoyant qu'il fallait être.
Mais vous aviez des raisons pour être ainsi avec le cul entre deux chaises.
...
La veille du drame,
Le 21 mars au soir, c'était notre AG annuelle dans l'habitation en communauté de gestion que j'occupe depuis plus de 20 ans, en tant qu'assesseur.
Ce soir-là, je savais que cela risquait d'être chaud, si pas brûlant, après l'attaque en justice d'une des copropriétaire. Ce fut une bataille de chiffonniers qui s'en est suivi, loin de l'esprit de père de famille qui devait prôner pour relativiser des événements même forts quitte à rectifier le tir si cela se justifiait.
Tard dans la soirée, tout le comité a jeté l'éponge. La gestion de l'immeuble se trouve depuis en affaires courantes dans l'attente d'une décision de justice.
Je n'ai eu qu'à passer le niveau de ma voix au niveau 4 puisque j'ai déjà une voix qui porte au niveau 3.
Mais je reviendrai à cet épisode, la semaine prochaine.
Le mardi matin suivant à 07:58, dans mon lit, j'écoute le café serré de Bruno Coppens intitulé "instant bonne humeur de la journée":.
Un coup de fil et tout change.
Au même instant, se déroule quelque chose d'inimaginable.
Au courant de rien, je ne savais pas encore ce qui allait faire vraiment "la journée" et je commençais par parler des événements de la veille au moment où mon interlocuteur m'interrompt pour me demander
- As-tu écouté les nouvelles?
- Non, pourquoi?
- Il y a eu un attentat à l'aéroport....
Effroi et stupeur d'abord. Plus une stupéfaction qu'une peur sont les réactions à la vue des images qui défilent à la télé.
Une heure plus tard à 09:11, rebelote, à la station Maalbeek du métro près du Rond Point Shumann.
Les films catastrophes à la télé nous ont habitué à ce genre de situation...
Ici, il s'agit de réalités.
Des questions idiotes m'effleurent l'esprit:
- "Comment faire pour ne pas être au mauvais endroit au mauvais moment et passer à côté?
- "Comment rester stoïque et ne pas dire, 'C'est le début d'une nouvelle ère' que l'on entend tellement souvent?".
Dans la journée, les auteurs à l'aéroport seront repérés par les caméras de sécurité et identifiés le lendemain grâce au chauffeur de taxi qui avait emmené ces "acting djihadists".
"Les médias et l'attention sont de l'oxygènes pour les terroristes qui cherchent la vengeance, la notoriété et la réaction.
En 2005, au sujet du terrorisme, j'avais écrit "Identifiez-vous".
A cette époque, le terrorisme ne s'identifiait pas autrement que par une mouvance nommée "Al-Qaïda" sans véritable chef unique.
Aujourd'hui, le terrorisme est fier de revendiquer ses actes. Il s'est construit un Etat pour cœur de ses entreprises de destructions massives avec un Calife pour chef.
Le message transmit est de faire penser, qu'il n'y a rien de plus difficile et de plus dangereux que de vivre la peur.
Connaître les noms des frères terroristes ne m'intéresse plus.
Je ne les retiendrais pas.
Ils sont devenus des personnes "non grata" qui n'entreront jamais ni dans les anales, ni dans les dictionnaires.
Seuls les visages des terroristes resteront peut-être plus longtemps en mémoire... Quoique...
Les opérations et perquisitions policières se poursuivent.
Espérons que l'état policier ne fasse pas trop de perquisitions qui se terminent par des bavures dues au stress et à la fatigue.
Espérons aussi qu'il n'y aura pas trop de dysfonctionnements au niveau gestion du pays.
Dysfonctionnements que l'on appellera du doux nom de "couacs".
"Quinze ans de terrorisme depuis le 11/9/2001" résumés en un survol...
Aujourd'hui, le type de sociétés commerciales qui gagnent, est celui qui offre ses bons offices pour assurer la sécurité et ces sociétés-là voient les demandes et leurs bénéfices progresser.
...
Comment résilier ces événements de crises?
Résister à l'émotion, pour "résilier la vision de la violence des images de massacre".
En communauté, le citoyen n'est pas son seul maître à la manœuvre. Céder à la panique devient ainsi sa seule échappatoire quand le drame arrive.
Comme de coutume, les gens communient et se rassemblent à un endroit précis et choisi une fois pour toute.
Les soirées de recueillement se passeront sur les marches devant la Bourse alors que la Grand Place à 200 mètres de là resteront quasiment vide puisque réservée au tourisme.
"Ce n'est que le début et pas la fin", est rapporté par la presse renforcé par des messages de DAESH.
Le thermomètre au sein des hôpitaux de la région a vu rouge dans l'urgence maîtrisée. Les blessés répartis dans plusieurs hôpitaux.
Le lendemain, mon rendez-vous à l'UCL planifié de longue date, était maintenu.
A l'entrée, la sécurité est présente et fortement renforcée.
Des contrôles, comme dans les aéroports avec l'ouverture des sacs et scannage des vêtements devant l'entrée.
Les grands magasins ont repris ce même bâton de pèlerin: montrez tout, c'est pour votre sécurité.
Cette situation, je l'avais vécu en 1998, lors d'une visite en Israël.
En perpétuel état de guerre, ce pays est le plus sécurisé dans le monde et pourtant les attentats ne sont pas inconnus.
La question "serait-ce le nouveau normal?" ne s'y pose plus. La certitude, c’est qu’il y aura d’autres attentats dans d’autres villes.
Chez nous, ces contrôles ont créé des bouchons à cause des files à l'entrée.
Le portique circulaire d'entrée de l'UCL se bloquait plusieurs fois, rendant prisonniers, les gens à l'intérieur du tourniquet.
A la gare Centrale, ce fut un chaos en raison des fouilles.
Pour la bonne cause mais sans être un état d'urgence.
Dans les mémoires, les événements resteront ancrés pour ceux qui, présents ont échappé à l'enfer.
Pour ceux qui ont vécu les attentats devant un écran de télé, cela restera des sentiments solidaires de condoléances, perdus entre chocs et compassion.
Une tentation d'exprimer son ressenti devant les événements.
Les émissions spéciales se sont poursuivies à la radio et à la télé.
Il fallait faire parler la population comme un exutoire.
Une volonté contraire de sortir de cette période d'émotions pendant quelques jours et finir par réfléchir avec le recul. Plus jamais cela...
Résister par la culture: Coïncidence, la production belge du feuilleton de la "Trêve" était arrivé au dernier épisode. La trêve est rompue, alors... la pièce "Tristesse animal noir" de Anja Hilling réfléchit à une situation d'apocalypse quand on est entouré de flammes dans une foret.
Résister par les symboles: Les drapeaux belges sont sortis en berne des tiroirs pour s'accrocher aux balcons. Tant mieux, si cela réveille les consciences.
Jeudi, des hommages et deux minutes de silence.
Résister par la musique: la musique adoucit les mœurs et les peurs. L'orchestre "Brussels philarmonic" est venu, hier, "L'hymne à la joie" joué sur les marches de la Bourse dans un appel à la tolérance. Les pompiers y avaient aussi rendez-vous.
Résister ensemble par désir de communier: Le psychologue Olivier Luminet, spécialiste des émotions collectives, répondait
Quand on n'a pas toutes les cartes en main, contrer un attentat en découvrant son flanc sans protection efficace, n'est qu'une pis-aller que certains traduisent avec un certain humour par cette phrase sybilline: "le risque zéro n'existe pas". La peur reste parfois plus longtemps dans l’esprit que les blessures physiques.
Un rassemblement en cortège est prévu demain dimanche. Là, ce n'est peut-être plus vraiment dans les bonnes décisions à prendre. Nous avons été pris par l'effet de surprise par le terrorisme. Il ne s'agit plus de recommencer le même scénario dans un rassemblement qui peut devenir une proie de choix pour donner le maximum d'éclat.
Résister tout simplement par la protestation ou "Calme et dignité" demandés par le Roi. "Tourner la page de l'angélisme", de manière plus belliqueuse par Manuel Valls, ne pas avoir peur et vivre comme avant comme le présentait John Kerry en visite de solidarité à Bruxelles.
Donner du temps au temps pour tenter d'effacer le maximum de blessures physiques et morales.
Bruxelles, le "Hellhall" d'après Donald Trump, la base arrière du terrorisme, était dans les plans "naturels" de l'Etat Islamique pour y prendre ses quartiers d'hiver ou divers après Paris qui représente l'époque des Lumières et des Droits de l'Homme.
On savait que cela arriverait un jour, mais on ne savait ni où ni quand.
La transposition de "l'event" avec les jours d'avant et les jours d'après, est troublante de niveaux d'intensités.
Croire au meilleur des monde, c'est toujours ne pas être complètement.
Résister par son acte de contrition: Deux ministres se sont sentis responsables et ont présenté leur démission qui a été refusée. revendiquer de pouvoir faire des erreurs, je l'ai toujours fait, tout en évitant au maximum les récidives.
Il faut parfois faire un pas en arrière pour pouvoir en faire deux en avant.
Si le hasard existe, la fatalité n'est pas une manière pragmatique de l'adresser.
Résister au niveau européen: Le manque de collaboration au niveau européen était remis en question dans l'édito de Anne Blanpain:. Le PNR s'améliore mais est loin d'être totalement opérationnel en pratique.
Depuis les opérations se poursuivent.
Tenter de comprendre ces actes de kamikazes par des réseaux de fratries radicalisées? Peut-être...
Rien à voir avec le co-pilote qui a fait crasher volontairement l'A320 de la Germian Wings, il y a juste un an, cette semaine. Mais cela a permis de se poser la question de savoir si le devoir de discrétion du médecin vis-à-vis de ses malades, devait rester immuable. Ici, il ne s'agit pas de malades, mais de malades par procuration.
Ne va pas répondre à la haine, par la haine: Cela serait trop facile, trop dent pour dent, trop dans la note des djihadistes. On n'a pas su vous donner un discours assez convainquant pour contrer leur propagande.
Alors, mourir pour des idées vaut mieux y penser avec lenteur.
Résister par l'humour: Notre auto-dérision nous caractérise. La dérision nous pulvérise...
Si l'Union ne fait plus la Force que l'Union fasse au moins la Farce.
Et si on était vraiment gentil?, se demandait-elle.
"Elle est banale ma ville à moi", un article réplique au précédent "Bruxelles ma belle, ce sont des mots qui vont si bien ensemble".
Quand on a connu la ville de Bxl et qu'on y est resté, c'est qu'on aime...
La dérision et l'humour sont, pour moi, la meilleure alternative puisqu'on ne peut prendre la place pour diminuer les peines des victimes réelles.
Notre humour s'accompagne d'auto-dérision et s'exporte sur France Inter par Charline Vanhoenacker ou par le buzz du jeune Namurois Gui-Home.
L'humour est ce qui reste quand on a tout perdu.
Les images de citations humoristiques sont universelles.
Le lendemain, 23 mars, Thomas Gunzig sort son propre café serré avec un hommage très ou trop cool à ceux qu'on aime: .
Le lendemain, Guillermo Guiz remettait ce "Peace & love" sur d'autres rails avec plus de vérités: .
Non, nous ne sommes pas les "petits et gentils belges" comme Laurence Bibot le disait vendredi avec clairvoyance: .
Quant à Bruno Coppens, il revenait avec
Mon pays sanctuaire ne l’est plus.
"Belgique, ô mère chérie.
À toi nos cœurs, à toi nos bras. A toi notre sang..."
Ces paroles, je les imaginais chantées par des soldats,
partant au front, drapeau brandi.
Depuis le 22 mars, je suis Brabançonné.
Cœurs, bras, sang…
Ce n’est plus qu’un descriptif, qu’un rapport de médecin légiste
Des corps explosés.
Les artères coupées.
Celles de la vie.
De la ville
Il y a un navrant et un après Cet après a commencé Je suis un sur-vivant!
Nous étions en salle latence.
Depuis les 21 et 22 novembre, nous savions.
Depuis quatre mois, on nous le martelait.
Cette alerte niveau 4, comme une façon de nous préparer au pire.
Nous savions.
Juste pas l’heure ni le jour.
Comme des bêtes traquées
Ignorant où se cachent les chasseurs.
Ceux-ci attendaient qu’on baisse la garde,
qu’on repasse au niveau 2
qu’on relâche toute la tension.
Bruxelles était sur liste d’attente
Comme les autres capitales, elle avait en main son ticket
Sans chiffre lisible, sans aucune précision
Mais un ticket comme à la boucherie.
Et eux qui nous guettent
Et préparent, à l’aéroport, le gate-apens.
22.3.2016
Maintenant, on sait.
Date officielle de l’arrêt de la rame.
L’arrêt du cœur
Du cœur de la ville
Celui de la vie.
Nous sommes désormais en survie.
Mieux. En sur-vie.
Oui, sur-vie, comme on parle de surchauffe,
De surtension, de surdétermination, de surenchère.
En chair et en noce avec la vie,
Avec ceux que j’aime
Avec Bruxelles, avec ma Brabançonne
Et grâce à cet instinct de sur-vie,
Je vais pouvoir recharger ma patrie.
Elle est à plat.
C’est ça, mon combat aujourd’hui.
Recharger toutes les patries à plat.
Il y a un navrant et un après
Cet après a commencé
Je suis un sur-vivant!
A la résilience, il y a toujours plusieurs solutions, plusieurs manières de la réaliser pour ce passé détesté qu'on ne peut changer mais qu'on peut seulement adoucir.
Je n'ai pas l'habitude d'écrire des billets doux.
Je ne sais si je suis parvenu à tenir le cap avec toutes ces méthodes de résiliences.
Pour les archives et les souvenirs, il y aura le JT France2 consacrait à notre "13 novembre 2015" ou "11 mars 2004" en cliquant sur la 1ère image ci-dessous:
"C'est l'horreur... peut-on encore vivre à Bruxelles ?",
lisais-je...
Difficile de chanter "Bruxelles, ma belle" quand il le faut pourtant.
Eriofne,
...
26/3/2016: Jogging vers le centre. Les sirènes retentissent toutes les cinq minutes. Rassurant et intriguant à la fois. La ville est relativement calme. Sur la place de la Bourse, toutes les télévisions du monde sont présentes.
Photos du souvenir (après un clic sur ce lien)
29/3/2016: Une semaine, jour pour jour après les attentats. Les hommages ont continuer leurs chemins de diverses manières. Ce matin à la radio, on se rappelait.
Jean-Jacques Jespers d'abord en homme des médiats dont j'avais écrit ce billet :
Didier Gosuin en homme politique:
... à 07:58 précise, ce fut le souvenir en témoignage au violon en studio que je préfère traduire par:
30 mars 2016: De nouvelles corrections des problèmes ont été décrétées dans l'urgence à l'heure de la réflexion.
La parenthèse fermée de l'émotion, les polémiques, les contestations ont repris leur vitesse de croisière.
Créer une commission d’enquête parlementaire pour déterminer les dysfonctionnements est la moindre des choses pour améliorer la sécurité.
Améliorer les communications, réduire les pannes dues aux réseaux saturés, penser à se constituer des "backups"...
Des perquisitions qui peuvent se produire nuit et jour, des autorisations d'écoutes téléphoniques à accorder, des libertés conditionnelles remises en question et de création d'une nième banques de données pour enrayer le mouvement, supprimer l'anonymat des cartes GSM prépayées....
Les chicanes sur ce que cette commission devait contenir en grimpant plus ou moins dans le passé, n'ont été qu'une connerie partisane de plus.
Relier les banques de données entre elles, intra et extra-muros, n'a pas été évoqué.
Qui aurait l'accès aux informations? Jusqu'où iraient ces données pour ne pas mettre en porte-à-faux la vie privée?
A l'aéroport, on a compris que la sécurité ne commence pas pour entrer dans les avions à montrer patte blanche avec ses bagages mais dès le hall d'entrée.
Oui, mais non, comme on dit chez nous, cela ne suffit pas...
La sécurité doit aller plus loin pour redonner confiance quand la peur fait trembler les âmes sensibles.
4 avril 2016: Quinze jour après, les choses reprennent vie.
A l'aéroport, on reprend l'avion petit à petit:et Laurence Bibot le confirme:avec humour.
Dans le centre de Bxl, on remet les compteurs à zéro soleil, fleur et chanson dans un Flower power day (13:00-...).
28 juin 2016: Attentat de la même veine à Istanbul. Même procédure à) l'aéroport.
Trois kamikazes: un russe, un ouzbek et un kirghiz
13 novembre 2016: Un an depuis les attentats à Paris:
10 mars 2017: Mossoul est presque tombée. On apprend comment les enfants ont été endoctrinés dans les écoles de Daesh
22 mars 2017:
Un an après, les commémorations
Par la modestie:
Par une lettre de Michel et Brigitte Visart à Khalid El Bakraoui:
Vous ne nous sommes pas connus et nous ne nous connaitrons jamais. Votre chemin a croisé celui de notre fille Lauriane à 9 h 11 le mardi 22 mars 2016. Celui aussi des 16 autres personnes assassinées et des dizaines de blessés.
Avez-vous bien dormi la nuit précédente ? A quoi pensiez-vous ? A votre suicide programmé ? Etiez-vous porté par le sacrifice, par le sentiment d’un acte juste, par le souhait d’atteindre un paradis bien mérité ? Aviez-vous peur ? Avez-vous pensé à renoncer ? Avez-vous prié ce dieu dont vous osiez vous revendiquer ? La souffrance que vous alliez causer vous a-t-elle effleuré, ne fût-ce qu’une infime seconde ?
Ce matin-là, vous avez quitté la maison d’Etterbeek où vous vous cachiez. Quelques minutes pour arriver à la station de métro. Lourd de votre ceinture, vous êtes monté dans la rame. Il y a du monde à cette heure-là dans le métro ! Vous vous êtes installé au milieu de vos futures victimes. Les avez-vous regardées ? Avez-vous osé regarder Lauriane dans les yeux ? Sans doute pas, elle était occupée à suivre sur son smartphone les nouvelles de l’aéroport où votre frère avait déjà tué.
La station Maelbeek est arrivée, le moment de commettre 16 assassinats d’une même explosion. C’était comment, dans votre tête de terroriste ? Vous avez poussé le bouton. Vous êtes mort le premier sans voir le carnage que vous avez sciemment provoqué.
Nous voilà un an plus tard. Nous, les victimes directes ou collatérales de votre acte ignoble. Nous sommes vivants, nous nous reconstruisons, nous sommes solidaires et s’il nous arrive encore de pleurer, c’est en partage avec tant de femmes et d’hommes de toutes origines. Jamais depuis un an nous n’avons été traversés par un sentiment de haine. Jamais depuis un an, nous n’avons senti et vécu autant d’amour.
Vous n’êtes pas un héros, rien qu’un assassin. Vous et tous les autres terroristes, vous et les lâches parmi les plus lâches qui vous ont convaincus de commettre le pire des actes : supprimer des vies. Tous, vous avez perdu ! Comme votre frère et tous les autres d’hier et ceux de demain qui pousseront sur le bouton de l’horreur.
Si l’émotion et les doutes nous atteignent après chaque attentat, c’est la vie qui l’emportera, toujours ! La vie dans le respect de l’autre et de ses différences, la vie dans l’enrichissement que nous apporte cet autre, la vie tout simplement, essentiellement.
La vie est comme le dit Thomas Gunzig, plus forte que tout
La soirée s'est terminé par un "Ensemble" avec des artistes en insérant cette fois, Londres qui avait subi une version du terrorisme déjà connue .
17 octobre 2017: Racca est reprise à Daesh
22 mars 2018: Commémoration des attentats après 2 ans et Thomas Gunzig quelle philosophie il faut en tirer:
Le témoignage de Karen Northshield encore hospitalisée depuis deux ans
28 juillet 2018: Comprendre la résilience
20/3/2019: "Tous ensemble" on assume pour la résilience
et en Syrie est-ce qu'on assume?
15 janvier 2020: 5 ans après Verviers
2 mars 2020: Dialogue entre deux pères :Georges Salines, le père d’une des 90 victimes de l’attentat du Bataclan, et Azdyne Amimour, le père d’un des terroristes
traduit dans un livre "Ils nous restent que les mots".
22 mars 2021: Commémoration cinq ans après. Enquête en quatre épisodes sur Salah Abdeslam est présentée dans #INVESTGATION.
Des témoignages dans le monde souterrain où les chefs djihadistes recrutent de petits criminels pour leur guerre sainte.
A lire "Dans le souffle de la bombe" de Karen Northshield
07/9/2022: Extrait de "Adieu monde de brutes, bonjour monde d'abrutis"
"Comment rendre hommage aux victimes d'attentat de façon originale sans plomber la bonne humeur des survivants, c'est un minimum?"
5/12/2022 : 1er jour du procès des attentats
26/7/2023 : Dernier jour du procès et verdict
Commentaires
Les chimpanzés auraient-ils une religion?
Il y 55 ans, la primatologue renommée Jane Goodall découvrait que les chimpanzés sont capables de fabriquer des outils. Aujourd’hui, les scientifiques pensent avoir découvert quelque chose d’encore plus inattendu : ces singes se livreraient à des rituels.
Des chercheurs qui étudiaient ces animaux dans les forêts de la République de Guinée ont remarqué d’étranges marques sur la base d’un arbre, et ont décidé d’installer une caméra fixe à proximité. La vidéo ainsi obtenue a montré les chimpanzés mâles ramassant de petits cailloux pour les lancer sur la base de l’arbre – ou, moins fréquemment, les plaçant entre les racines pour créer ce qui ressemble à un cairn.
C’est cet aspect qui a intrigué les chercheurs : lancer des cailloux peut être un moyen pour les chimpanzés d’affirmer leur domination, mais le cairn n’avait pas d’usage pratique évident. « Signaler les chemins et territoires avec des éléments indicateurs comme une pile de cailloux a été une étape important dans l’histoire de l’homme », a commenté un membre de l’équipe, Laura Kehoe, pour TheConversation.com.
« Peut-être que nous observons pour la première fois la création d’une sorte de sanctuaire par les chimpanzés ». Dans un article de la revue Nature, l’équipe a dit avoir observé un comportement similaire chez des chimpanzés dans d’autres régions de l’Afrique de l’Ouest, mais nulle part ailleurs sur le continent.
Source: http://fr.express.live/2016/03/24/les-chimpanzes-auraient-ils-une-religion/
Écrit par : L'enfoiré | 27/03/2016
Une preuve de plus que nous avons des cousins primates plus proches qu'on le pense dans l'évolution.
Écrit par : L'enfoiré | 27/03/2016
Kiosque à TV5Monde parlait des attentats
http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-31538-22-Mars-la-Belgique-face-au-terrorisme.htm
et puis il y a eu les hooligans ce dimanche après-midi
http://www.rtbf.be/video/detail_jt-19h30?id=2095496
Écrit par : L'enfoiré | 28/03/2016
Ce qui me choque dans ces événements c’est l’hypocrisie des gens et la contagion dans la panique!
A quoi servent toutes ces minutes de silence et tous ces rassemblements?
Et aussi l’absence totale de logique.
Ou on sécurise tout partout ou on ne fait rien.
Tout sécuriser à 100% est tout fait utopique donc autant agir en amont et perquisitionner à fond certains quartiers.
On connaît les zones radicalisées , qu’est ce qu’on attend?
Tu as vu la meute de nationalistes qui ont déboulé en ville?
Je suis contre toutes ces marches et toutes ces minutes de silence un peu partout.
Que les proches des disparus se recueillent , c’est tout à fait normal mais qu’on organise des minutes de silence partout, c’est du grand n’importe quoi!
Il y a matière à sketches là dedans!!
C’est ignoble mais la juste réponse à ce climat “bisnounours” qui se répand partout!
Je suis dans ma bulle mais j’en ai assez de ces bougies, de ses fleurs et de ses discours “on doit tous s’aimer”.
Le pape qui en rajoute une couche et les témoignages des blessés qui n’ont aucune colère ( on les a payé ou quoi?????).
Je ne sais pas si tu as vu le témoignage du journaliste sur la une qui a perdu sa fille dans l’attentat du métro.
Quelle dignité……….c’est incroyable.
Il a raisons dans ses propos mais comment fait-il??
Je pense que si j’avais perdu ma fille ou mon fils à cause de cinglés , je cracherais tout mon venin à l’écran.
Ils ont bien fait d’annuler la marche de demain …….çà ne sert à rien à part monopoliser des services de sécurité en masse.
On peut et on doit rester digne et ne pas appeler à la vengeance mais là on tombe dans la mièvrerie!
Effectivement la Belgique est un millefeuille qui n’a aucune identité ! Les belges ne défendent pas leur pays et n’ont aucun sentiment nationaliste.
Elle est divisée et dépense toute son énergie et son attention à des problèmes communautaires.
Comment a-t-on pu laisser pourrir des quartiers entiers et laisser des imams exhorter les jeunes à la haine !
Tout çà est connu depuis des années .
On est confronté à des bombes faites “artisanalement” pour le moment et à des bandes pas trop organisées …j’espère juste que eux ne vont pas devenir plus performants !
Écrit par : Léopoldine | 29/03/2016
Comme je l'ai écrit dans mon dernier billet, être bisounours ne rapporte rien d'efficace.
Prévenir plutôt que guérir, cela a toujours été ma technique.
Le Disaster Plan, j'ai bien connu. C'était très important.
On devait pouvoir relancer le "système" après un désastre de tous genres dans les plus brefs délais..
Désolé, aussi mais, en tant qu'athée, ma résilience, est simplement de: " réagir avec une certaine froideur et une rage en pensant peut-être que cela ne se serait pas arrivé si l'homme n'avait eu de Dieu comme refuge final à ses actes et qu'il chercherait sa force et ses idées dans ce qu'il fait sur Terre et pas ultérieurement dans un autre univers.
Alors, ma résilience, je dois l'avouer, est raisonnée, en n'envoyant pas ma colère sur le dos de certains en l'oubliant pour d'autres".
Le nouvel évêque de Belgique disait lors d'une messe, qu'aucune violence ne peut exister au nom de...".
C'est un peu tard de le dire aujourd'hui dans son homélie, alors que dans son histoire cela aurait dû être le même mot d'ordre.
Quand on se rappelle des faits d'armes, des incitations à aller défendre son pays en guerre parce que Dieu vous protège: Dieu est avec vous....
Oui, j'ai vu la dignité de Michel Vizard ( https://www.rtbf.be/video/detail_invite-michel-visart-a-propos-du-deces-de-sa-fille-lauriane-dans-les-attentats?id=2095356 ). Il faut avoir une réflexion profonde pour arriver à ce genre de témoignage sans pleurer. Cela tient d'une force de caractère inouïe.
Au sujet de la résilience par la communion, il faut écouter le lien que j'ai ajouté par psychologue Olivier Luminet, spécialiste des émotions collectives,
L'homme est naturellement grégaire. Le solitaire n'a pas besoin ce ce genre de rassemblement et aimera de se mettre à carreau.
Pour comprendre pourquoi la Belgique n'a pas d'esprit nationaliste, il faut comprendre comment elle a été constituée en catastrophe après les guerres Napoléonienne, comme état tampon entre deux cultures si pas trois, complètement différentes: la germanique au nord, la latine au sud et en plus un esprit anglophone de pragmatisme.
Nous sommes exactement une semaine après les attentats.
Un premier anniversaire hebdomadaire qui précédera un autre mensuel, puis annuel.
L'homme aime se rappeler de ce qu'il a vécu de terrible et aussi des événements de joie avec le sourire au lèvre à dire "tu te rappelles de...".
Quoi qu'on en dise, parler de tout et de rien rassure que l'on a été contemporains d'événements tragiques ou palpitants de joie et à dire seulement "Nous sommes vivants et nous avons participer et vécu des événements au mieux qu'on a pu".
Ce matin, tout cela était rappelé à la radio. J'ajouterai ces podcasts de témoignages en mise à jour, comme il se doit.
Dans le billet suivant, je reviendrai à tout cela avec un regard de recul au sujet de la fragilité de la démocratie.
Écrit par : L'enfoiré | 29/03/2016
Le FBI a transmis des données sur les frères Bakraoui 6 jours avant les attentats
http://www.lesoir.be/1165442/article/actualite/monde/2016-03-29/fbi-transmis-des-donnees-sur-freres-bakraoui-6-jours-avant-attentats
Encore une règle que j'ai apprise: entre un input constitué d'informations et un output à atteindre, il faut avoir un bon transfert d'Information et une bonne gestion de celle-ci. Cela s'appelait les TICs.
Le Traitement des Informations par les Communications, avec la recherche de l'efficacité maximale sans boucle d'overheads.
Écrit par : L'enfoiré | 29/03/2016
Tony Blair: “Une version de l’islam est maintenant incompatible avec le monde moderne”
“L’islam, tel qu’il est pratiqué et compris par une majorité de Musulmans dans le monde, est une religion honorable et pacifique.. (…) Mais nous parlons ici d’une perversion de la foi, pas de la vraie foi. (…)
Sur les dernières 50 années, on a développé une version de la religion au sein de l’islam, sa place dans le monde, son objectif, et ses relations propres avec la politique et la société, qui a intensifié sa religiosité, changé le caractère de son interaction avec celles des autres religions, et qui est fondamentalement incompatible avec le monde moderne. C’est avec cette islamisme qui donne corps à l’extrémisme islamisme, qui est à l’origine d’actes de violence”.
Cette déclaration, c’est celle que Tony Blair, l’ancien Premier ministre britannique, a faite en introduction dans une tribune publiée dans le Times, intitulée “Nous sommes dans le déni à propos de l’islam”.
La réalité, c’est que les adeptes de cette vision de l’islam représentent plusieurs millions de personnes, qu’ils ont, dans certains pays, des éléments de soutien officiel, et qu’ils l’enseignent systématiquement à des millions de jeunes à travers le monde”.
Selon Blair, les membres du groupe terroriste Etat islamique ne sont pas de simples “dizaines de milliers de dingues ayant subi un lavage de cerveau”. “Cette idéologie a atteint certaines parties de la communauté musulmane en Europe. (…) Elle n’est pas intéressée par la coexistence. Elle ne recherche pas le dialogue, mais al domination. Elle ne peut donc pas être contenue. Il faut la vaincre”.
Une attaque si vaste que nous devrons changer notre stratégie
“Cette menace est mondiale. Nous aurons besoin d’un changement fondamental de notre stratégie si nous voulons la vaincre. Sinon, nous subiront des actes terroristes de plus en plus fréquents, qui feront encore plus de victimes, et commenceront à déstabiliser notre cohésion politique et sociale. Finalement, les terroristes commettront un acte d’une telle ampleur et d’une telle horreur que nous changerons de posture; mais alors d’ici là, il sera beaucoup plus difficile de gagner ce combat sans prendre des mesures qui contredisent notre système de valeurs”.
Blair voulait sans aucun doute impliquer que nous devrons renoncer au droit à la vie privée et il estime qu’un déploiement immédiat de troupes au sol en Syrie et en Irak est nécessaire pour vaincre l’État islamique.
Blair s’est rendu très impopulaire, car il a ordonné l’invasion terrestre de son propre pays en Irak avec le président américain George W. Bush en 2003. Cette guerre a coûté jusqu’à présent 332 vies britanniques, et beaucoup de politiciens redoutent qu’une nouvelle campagne militaire dans cette région ne leur coûte des votes.
Les troupes au sol
Mais selon Blair, c’est pourtant la seule solution:
“Nous avons besoin de construire une capacité militaire pour se confronter à ces terroristes et à les vaincre, partout où ils tentent de conquérir des territoires. Donc, il ne pourra pas s’agir que de troupes locales. Voilà un défi pour l’Occident. Les troupes au sol sont nécessaires pour gagner ce combat, et les nôtres sont les plus capables”.
Souce: http://fr.express.live/2016/03/29/tony-blair-islam-incompatible-monde-moderne/
Écrit par : L'enfoiré | 29/03/2016
Pour des experts de la sécurité israéliens, “Charleroi est une porte ouverte pour les terroristes”
Il y a quelques semaines, le gouvernement belge a engagé une équipe d’experts de la sécurité israélienne pour inspecter les mesures de sécurité à l’aéroport de Zaventem.
Cette entreprise a remis au gouvernement une liste de recommandations urgentes, mais rien n’a été fait à ce sujet, indique le site israélien DEBKAfile, qui se spécialise dans tout ce qui concerne la sécurité.
Selon le site, les terroristes avaient l’intention d’organiser un massacre, mais ils n’ont pu réaliser que la première partie de leurs plans.
Charleroi
Les Israéliens ont été surpris par la faiblesse des mesures de contrôle des passagers à l’aéroport de Charleroi (Brussels South Charleroi Airport), qui est, selon eux, “une porte ouverte” pour les terroristes. Les passagers avec des vols de correspondance vers l’aéroport de Zaventem ne faisaient l’objet d’aucune fouille.
Non seulement Zaventem est vulnérable à l’infiltration de terroristes, mais le second aéroport de Bruxelles, Charleroi l’est aussi. Il est également le terminus des vols à destination et en provenance de l’Algérie, de la Turquie et de la Tunisie.
Le 29 Février, les forces de sécurité de l’UE ont appelé à un durcissement immédiat des mesures de sécurité dans les aéroports belges et aux frontières, qui offraient un accès sans entrave aux terroristes et qui ne disposaient pas des structures nécessaires pour la vérification des passagers, écrit DEBKAfile.
La chance
Les Israéliens n’ont pas été les seuls à faire ces recommandations d’améliorations urgentes de sécurité au cours des dernières semaines, et pourtant le 22 mars, aucune de ces recommandations n’avait été prise en compte. Selon DEBKAfile:
“L’Etat islamique, qui a approuvé cette opération, avait envisagé une atrocité bien pire. Cela est attesté par la découverte de 3 sacs contenant des kits identiques d’armes à feu et de munitions, une ceinture de bombe, 2 fusils automatiques AK-47, des grenades à main et des magasins, tous intacts et inutilisés.
Ces kits avaient été dissimulés à l’avance, prêts à être utilisés pour cibler les personnels de secours, les équipes de soins, les forces de sécurité et les autres équipes de premiers secours. (…) Quand les enquêteurs ont examiné les fusils automatiques, ils ont découvert que quelqu’un s’était servi de l’un d’eux mais qu’il s’était enraillé. Cela pourrait expliquer pourquoi la seconde partie du plan des atrocités à l’aéroport de Bruxelles, le méga-massacre, a été stoppé”.
Des centaines de professionnels de la sécurité et des soins d’urgence ont évité de justesse de se retrouver piégés dans les 3 directions par des tirs nourris”.
Source: http://fr.express.live/2016/03/25/experts-de-securite-israeliens-charleroi-porte-ouverte-terroristes/
Écrit par : L'enfoiré | 29/03/2016
Belgique: quand le chaos sape l’architecture de la sécurité
Après que près de 340 hooligans de différents clubs de football ont perturbé dimanche une cérémonie d’hommage aux victimes des attentats, le maire de Bruxelles Yvan Mayeur a désigné le ministre de l’Intérieur Jan Jambon comme le principal coupable.
Les commentateurs étrangers regardent avec étonnement ce qui se passe en Belgique, et ils voient dans cet incident une nouvelle preuve de l’échec de notre gouvernement en matière de sécurité:
Terriblement sous-financés
Pour le journal roumain Evenimentul Zilei, il ne faut pas oublier les responsabilités des hommes politiques:
“Les services du renseignement sont les principaux responsables, parce que la lutte contre le terrorisme est leur travail, et qu’ils doivent éviter les attentats. Mais les services de sécurité belges sont sous-financés et très peu nombreux par rapport au nombre de combattants terroristes partis en Syrie et qui sont retournés chez eux – 1.500 agents pour 500 combattants. L’Europe a le plus grand nombre de terroristes qui se sont rendus en Syrie, puis à être rentrés chez eux, par tête. Mais indépendamment de cela, c’est aux hommes politiques qu’il incombe de créer un cadre administratif adéquat pour répondre à cette menace. […] Les services secrets belges non seulement ne disposent que d’un nombre limité d’instruments juridiques, mais de plus, ils sont également sous-financés au regard de leurs responsabilités actuelles”.
Agatha Christie
La confiance du public pour les services de sécurité belges a été sévèrement ébranlée, souligne le journal espagnol La Vanguardia (accès payant):
“Les attaques soulèvent de grandes questions à Paris et à Bruxelles à propos du professionnalisme des services de sécurité belges. Il y a eu tellement d’erreurs commises que l’on se demande comment la capitale des institutions européennes, où les dirigeants de l’UE se rendent chaque jour, peut-être confiée aux mains de forces de sécurité aussi inefficaces […]
Un débat féroce fait rage entre le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon, qui affirme qu’il a donné l’ordre de fermer le métro immédiatement après l’attentat de l’aéroport, et la STIB, qui est responsable du transport public dans la ville, et qui maintient n’avoir jamais reçu de tels ordres.
Agatha Christie disait que le secret d’un bon roman policier réside dans le fait que l’enquêteur n’en sait pas plus que le lecteur. Mais la situation devient dramatique lorsque, dans la réalité, la police en sait encore moins que les citoyens”.
Source: http://fr.express.live/2016/03/30/belgique-quand-le-chaos-sape-larchitecture-de-la-securite/
Écrit par : L'enfoiré | 30/03/2016
Rappel du passé:
Le terrorisme a toujours existé en Belgique.
En général, ce fut par vagues de violences dans des phases successives pendant lesquels la Loi du Talion, en coup par coup, est de rigueur.
Dans les années 70, ce furent des années d'antisémitismes latents.
Dans les années 80, les C.C.C. et les Tueurs du Brabant wallon.
Entre 1874 et 1914, près d'une centaine d'attentats politiques ont été perpétrés sur le sol belge.
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2016
Un moment de réconfort en chansons prévu dimanche
Les institutions culturelles bruxelloises invitent tout un chacun à venir chanter sur les escaliers de la place de la Bourse le dimanche 3 avril à midi. Sous le slogan "Music for Brussels : One City, One Love", le secteur culturel souhaite réunir et rassembler tous les citoyens. L'appel a été lancé à l'initiative du ministre flamand de la Culture, Sven Gatz, et de son homologue francophone, Joëlle Milquet.
"Tout le monde est le bienvenu dimanche prochain pour faire entendre sa voix et chanter à l'unisson. Pas besoin d'être un grand chanteur! Car la musique réconforte et rassemble, et c'est justement ce dont Bruxelles, la Belgique et le monde entier ont besoin", indiquent les institutions culturelles dans un communiqué.
Les chansons "Ik hou van U" (Monza), "Moules frites" (Stromae), "Vierhoog in de wolken" (Johan Verminnen), "Bruxelles" (Jacques Brel) ou encore "One love" (Bob Marley) seront interprétées.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/attentats-a-bruxelles-un-moment-de-reconfort-en-chansons-prevu-dimanche-56fe720735708ea2d41d137d
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2016
Le "Nuclear Security Summit" est organisé à Washington pour discuter des moyens de résister à une attaque terroriste sur lec centrales nucléaires.
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2016
Comprendre les attentats par l'intermédiaire d'un shéma
https://prezi.com/embed/t9qt-fzlfe8_/?bgcolor=ffffff&lock_to_path=0&autoplay=0&autohide_ctrls=0&landing_data=bHVZZmNaNDBIWnNjdEVENDRhZDFNZGNIUE43MHdLNWpsdFJLb2ZHanI0OURyMW1sdm5ObmhSU0I5MVFHS0NtbW13PT0&landing_sign=L08Fqzp7DJ9nQsrXJyO17UFcF-KZJB0Al3cV-RT_JNE
Écrit par : L'enfoiré | 03/04/2016
Profil type du djihadiste
Les "Foreign Fighters" de la quatrième génération n'ont rien à voir avec leurs aînés d'Afghanistan, d'Irak ou de Somalie. Certains, comme Bilal Hadfi, ont été radicalisés en un mois.
Le jeune Bruxellois Bilal Hadfi avait à peine 20 ans quand il s’est fait exploser au Stade de France le 13 novembre 2015. Il était le plus jeune auteur des attentats de Paris et de Bruxelles. A peine un mois s’est écoulé entre le moment où il fumait ses joints à Bruxelles et le moment où il s’est radicalisé et est parti pour la Syrie.
Les chercheurs du Centre international sur le contre-terrorisme (ICCT, basé à La Haye) voient dans ce jeune kamikaze un des prototypes de ce que l’on appelle dans les cercles européens les "Foreign Fighters", à savoir les jeunes Européens partis rejoindre les rangs de groupes djihadistes en Syrie ou en Irak.
Mandaté par la présidence néerlandaise de l’Union européenne, l’International Centre for Counter-Terrorism a examiné les profils et les menaces que posent ces "Foreign Fighters". Son étude, longue de 150 pages, a été publiée il y a quelques jours.
http://www.lalibre.be/actu/belgique/voici-le-profil-type-du-djihadiste-europeen-570564f435708ea2d445b763
Écrit par : L'enfoiré | 07/04/2016
Hommage aux victimes: le Roi appelle chacun à agir pour «un monde meilleur»
Deux mois après les attentats de Bruxelles, le Roi et le Premier ministre ont appelé à l’unité et demandent à chacun de prendre ses responsabilités.
Les noms des victimes ont été lus par ordre alphabétique. L’artiste Daan a interprété la chanson « Bruxelles » de Dick Annegarn. Une cérémonie très digne, à la fois solennelle et intime, avec des témoignages poignants de conjoints de victimes. Une personne blessée lors des attentats s’est aussi exprimée. Deux représentants des autorités de l’aéroport et de la Stib ont ensuite pris la parole.
Le Roi : « Nous construirons un monde meilleur »
Dans son discours lors de la cérémonie de recueillement au Palais royal, ce dimanche matin, deux mois après les attentats de Bruxelles, le Roi a rendu un hommage attendu aux victimes et aux services d’intervention, de sécurité et de santé, ainsi qu’aux bénévoles. Avec ces mots notamment : « Nous avons été émus par vos témoignages et par les récits de vos actions. Si nous sommes ici au Palais, c’est pour vous exprimer le soutien et la reconnaissance de tout le peuple belge. »
Mais il a aussi voulu assurer faire échec aux terroristes, « guidés par le mal », qui « cherchent à faire peur et à diviser », à « détruire notre société, en la touchant en plein cœur, dans ce qui nous relie les uns aux autres ». Et pour son message, il s’est inspiré de quelques messages écrits à la station Maelbeek, dont celui-ci : « Je n’ai plus de mots, mais il me reste des pensées : je crois en Nous pour un monde meilleur. »
« Ce que démontrent ces messages, déclare Philippe, c’est une grande dignité dans l’épreuve. Ils ne s’arrêtent pas à la haine et la vengeance. Ces messages sont l’expression du désir d’un monde meilleur, d’une foi en l’homme malgré l’horreur, d’une unité possible, et parfois même d’une promesse : nous construirons un monde meilleur. Nous avons montré que notre société était forte. Forte de votre courage, de vos valeurs, de votre dignité. Forte de ses liens qui se sont raffermis autour de vous en ces jours noirs. Poursuivons nos efforts pour diminuer au maximum les risques. Continuons à jeter de nouveaux ponts entre nous et à construire une société solidaire et ouverte. Il y a évidemment bien d’autres chantiers. Abordons-les lucidement et sereinement sans céder à l’autocritique stérile ni à la morosité. Une autre façon de répondre à ce qui s’est passé, n’est-ce pas, pour nous tous, de se tourner vers notre cœur profond, chacun d’entre nous, et de nous demander : en quoi cela me concerne-t-il ? Que puis-je faire, moi, pour rendre notre monde plus sûr, plus ouvert, plus humain ? La réponse est claire : oui j’ai une responsabilité dans notre vivre ensemble, oui je peux adopter un regard et une attitude valorisante, oui je peux agir pour raffermir les liens dans mon entourage. »
Une seule conclusion royale s’imposait dès lors : « Prenons conscience de nos forces, corrigeons nos faiblesses et engageons-nous, chacun selon ses responsabilités, et tous ensemble, pour un monde meilleur. »
Charles Michel : « Rester unis, voilà ce qui doit être notre chemin »
Après le Roi, le Premier ministre Charles Michel a choisi des mots plutôt intimistes pour rendre hommage aux victimes des attentats de Bruxelles, aux services de secours (qui « ont accompli des miracles ») et pour encourager chacun. « Plus que jamais, il faut être à la hauteur de ceux que nous avons perdus, plus que jamais la vie doit avoir un sens. Lorsque nous sommes touchés par une immense tragédie, nous essayons de donner du sens à ce qui n’en a pas. »
À cet égard, Charles Michel s’est dit touché par les messages reçus depuis les attentats ; mais une lettre l’a particulièrement marqué : celle d’une femme qui lui écrivait que rester seule après tant années d’amour est extrêmement lourd, mais qu’elle veut rester positive car c’est ce que son mari aurait voulu.
Poursuivant d’ailleurs sur sa ligne des derniers jours, refusant la sinistrose, Charles Michel a appelé à « ne pas oublier, ne pas ni minimiser ce qui nous rassemble. Voilà ce qui doit être notre chemin. Ce n’est pas une guerre entre l’Occident et l’Islam. Et nous ferons tout pour arrêter ces terroristes. Nous réussirons car nous croyons aux valeurs de notre démocratie. Les forces de la liberté gagnent toujours sur la peur. Nous défendrons nos idéaux et nous serons unis. Peu importe d’où vous veniez, qui vous êtes, qui vous aimez, peu importe votre religion ; nous sommes tous égaux dans cette lutte. Nous sommes ensemble. »
http://www.lesoir.be/1217497/article/actualite/belgique/2016-05-22/hommage-aux-victimes-roi-appelle-chacun-agir-pour-un-monde-meilleur
Écrit par : L'enfoiré | 22/05/2016
Un an après les attentats à Paris
Le Bataclan s'est réouvert hier....
Une journée d'hommage avant ceux de Bruxelles prévu le 21 mars
http://plus.lesoir.be/68403/article/2016-11-12/les-attentats-de-paris-un-apres-batir-ensemble-nos-14-novembre
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/751043861.mp3
Patricia Kaas chante "Le jour et l'heure" avec les souvenirs
Écrit par : L'enfoiré | 13/11/2016
Devoir d'enquête présente "Onde de choc" dédié aux témoins-clés qui ont été touchés, qui sont intervenus, qui tentent d'aider par leur recherche s sur le terrorisme, qui créent des ponts entre les communautés....
comment on se relève d'une telle blessure et on se reconstruit
http://www.rtbf.be/auvio/detail_devoir-d-enquete?id=2192631
Écrit par : L'enfoiré | 09/03/2017
Autre rappel des événements ce 15 mars 2016
Belgique frappée au coeur
Soirée spéciale qui retracera sous 3 angles différents la journée du 22 mars. Depuis plusieurs lieux-clés, notamment l'aéroport de Zaventem grâce à des témoignages et à 3 reportages qui sont le résultat d'investigations menées durant plusieurs mois. Des victimes témoigneront de leur vécu et de leurs difficultés. Un pompier de terrain livrera le récit de son intervention et les traces qu’il en garde. Des enquêteurs de l'anti-terrorisme livreront également des témoignages inédits
http://www.rtbf.be/tv/thematique/info/detail_speciale-attentats-de-bruxelles?id=9547968
Écrit par : L'enfoiré | 15/03/2017
Les manuels scolaires de l’Etat islamique : “Tu as 42 balles et il y a 7 mécréants”
La violence et la haine des autres religions étaient à la base de l’éducation proposée par l’Etat islamique. C’est ce qu’ont révélé les manuels scolaires découverts par les soldats irakiens lorsqu’ils ont reconquis les quartiers Ouest de la ville de Mossoul au groupe terroriste.
Ces manuels scolaires témoignent du lavage de cerveau que les enfants ont subi sur les consignes de l’Etat islamique. On leur enseignait la loyauté envers le djihadisme et la lutte contre les infidèles.
Dans l’un des manuels destiné à des élèves d’école primaire, on demandait aux enfants comment diviser un lot de 42 balles pour atteindre 7 mécréants, ou combien une fabrique d’explosif produisant 100 armes par jour en produisait par heure, par exemple.
La production d’explosifs, l’impact d’une attaque suicide, ou l’agression des infidèles étaient des thèmes récurrents de l’enseignement dans les programmes scolaires.
Une autre vision du monde
Le « Diwan de l’Education », sorte de ministère de l’Education, a été l’une des premières institutions à avoir été créées en 2014 après la proclamation du soi-disant califat par l’Etat islamique. Son objectif était d’introduire une éducation djihadiste de l’école primaire à l’université.
Les cursus comprenaient des cours de langue arabe et anglaise, l’histoire, la géographie, la physique, la chimie, la biologie, les mathématiques et la culture djihadiste. En revanche, les arts visuels et la culture générale en avaient été exclus.
En outre, les étudiants suivaient une préparation à l’entraînement de combat militaire. Les filles et les garçons étaient séparés.
Les cours d’histoire et de géographie ont été considérablement remaniés pour être adaptés à la vision du monde de l’Etat islamique. On enseignait aux enfants que l’ère des croisades était toujours d’actualité. La péninsule arabique était rebaptisée « Péninsule du prophète Mohamad ». Les pays musulmans environnants avaient repris leurs appellations anciennes (Nejd, Cham, Hijaz …). Enfin, le monde arabe s’étendait jusqu’à l’Andalousie et la Turquie.
Selon des observateurs, les diplômes obtenus dans le cadre de cette instruction ne seront pas validés et les enfants devront recommencer les cursus qu’ils ont suivis pendant ces 3 années. On peut se demander comment ils pourront se réadapter à un programme d’études normalisé après une aussi longue période d’endoctrinement.
Source: https://fr.express.live/2017/03/13/manuels-scolaires-etat-islamique-endoctrinement/
Écrit par : L'enfoiré | 13/03/2017
Un an après, les commémorations et la résilience continue
Par la voie officielle : http://www.lesoir.be/1465760/article/actualite/belgique/2017-03-22/un-an-apres-belgique-se-souvient-roi-rend-hommage-aux-victimes-maelbeek-direct-v
Par la modestie: http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/3820646119.mp3
Par le doute: http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/1027865311.mp3
Par la chanson: http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/652414873.mp3
Par une lettre de Michel et Brigitte Visart à Khalid El Bakraoui:
Nous ne nous sommes pas connus et nous ne nous connaitrons jamais. Votre chemin a croisé celui de notre fille Lauriane à 9 h 11 le mardi 22 mars 2016. Celui aussi des 16 autres personnes assassinées et des dizaines de blessés.
Avez-vous bien dormi la nuit précédente ? A quoi pensiez-vous ? A votre suicide programmé ? Etiez-vous porté par le sacrifice, par le sentiment d’un acte juste, par le souhait d’atteindre un paradis bien mérité ? Aviez-vous peur ? Avez-vous pensé à renoncer ? Avez-vous prié ce dieu dont vous osiez vous revendiquer ? La souffrance que vous alliez causer vous a-t-elle effleuré, ne fût-ce qu’une infime seconde ?
Ce matin-là, vous avez quitté la maison d’Etterbeek où vous vous cachiez. Quelques minutes pour arriver à la station de métro. Lourd de votre ceinture, vous êtes monté dans la rame. Il y a du monde à cette heure-là dans le métro ! Vous vous êtes installé au milieu de vos futures victimes. Les avez-vous regardées ? Avez-vous osé regarder Lauriane dans les yeux ? Sans doute pas, elle était occupée à suivre sur son smartphone les nouvelles de l’aéroport où votre frère avait déjà tué.
La station Maelbeek est arrivée, le moment de commettre 16 assassinats d’une même explosion. C’était comment, dans votre tête de terroriste ? Vous avez poussé le bouton. Vous êtes mort le premier sans voir le carnage que vous avez sciemment provoqué.
Nous voilà un an plus tard. Nous, les victimes directes ou collatérales de votre acte ignoble. Nous sommes vivants, nous nous reconstruisons, nous sommes solidaires et s’il nous arrive encore de pleurer, c’est en partage avec tant de femmes et d’hommes de toutes origines. Jamais depuis un an nous n’avons été traversés par un sentiment de haine. Jamais depuis un an, nous n’avons senti et vécu autant d’amour.
Vous n’êtes pas un héros, rien qu’un assassin. Vous et tous les autres terroristes, vous et les lâches parmi les plus lâches qui vous ont convaincus de commettre le pire des actes : supprimer des vies. Tous, vous avez perdu ! Comme votre frère et tous les autres d’hier et ceux de demain qui pousseront sur le bouton de l’horreur.
Si l’émotion et les doutes nous atteignent après chaque attentat, c’est la vie qui l’emportera, toujours ! La vie dans le respect de l’autre et de ses différences, la vie dans l’enrichissement que nous apporte cet autre, la vie tout simplement, essentiellement.
La vie est plus forte que tout et trouve toujours son chemin
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig?id=2196604
Et à la Bourse: http://www.lalibre.be/actu/belgique/500-personnes-se-rassemblent-a-la-bourse-on-est-la-ensemble-pour-la-tolerance-58d2339fcd70a15c9a4c35fa
Écrit par : L'enfoiré | 22/03/2017
Tout s'est terminé par une rencontre avec des artistes "Ensemble"
avec une solidarité avec Londres qui avait subit le même traumatisme ce 22 mars 2017
https://www.rtbf.be/auvio/detail_22-mars-ensemble?id=2197031
Écrit par : L'enfoiré | 23/03/2017
Commémoration des attentats après 2 ans et Thomas Gunzig quelle philosophie il faut en tirer:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/2441920714.2.MP3
Le témoignage de Karen Northshield encore hospitalisée depuis deux ans
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/02/1583690367.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 22/03/2018
"Tous ensemble" on assume pour la résilience
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/2544937874.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/3490763074.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/3983603954.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/1599087842.mp3
et en Syrie est-ce qu'on assume? Reportages:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/1233594409.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/237458169.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 21/03/2019
Le 28' de Arte invitait deux pères sur le plateau
Père de terroriste, père de victime : ils se parlent
C’est une date qu’ils n’oublieront jamais. Georges Salines et Azdyne Amimour ont tous deux perdu leur enfant le 13 novembre 2015, lors de l’attentat du Bataclan. Georges est le père de Lola, l’une des 90 victimes. Azdyne est, lui, le père de Samy, l’un des assaillants. De leur rencontre, impulsée par Azdyne en 2017, est né "Il nous reste les mots" (chez Robert Laffont). Leurs échanges ont été recueillis par le chercheur en sciences politiques Sébastien Boussois. Un dialogue, pour ces deux hommes, qui "représentait une extraordinaire opportunité de montrer qu’il nous était possible de parler".
https://www.arte.tv/fr/videos/088472-134-A/28-minutes/
Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2020
Ce 22 mars 2021, cinq ans après l'attaque terroriste. L'enquête en quatre épisodes sur Salah Abdeslam est présentée dans #INVESTGATION.
Des témoignages dans le monde souterrain où les chefs djihadistes recrutent de petits criminels pour leur guerre sainte.
A lire "Dans le souffle de la bombe" de Karen Northshield
Écrit par : Allusion | 20/03/2021
#investigfation "La traque de Salah Abdeslam"
https://www.rtbf.be/auvio/detail_investigation?id=2749627
Écrit par : Allusion | 23/03/2021
Extrait de "Adieu monde de brutes, bonjour monde d'abrutis"
"Comment rendre hommage aux victimes d'attentat de façon originale sans plomber la bonne humeur des survivants, c'est un minimum?"
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/1666869414.MP3
Écrit par : Allusion | 07/09/2022
Procès des attentats de Bruxelles : Deux jurés suppléants manquent à l'appel pour raison de santé.
Deux jurés ne se sont pas présentés ce matin à la reprise des débats. Ce qui veut dire qu'il reste 22 suppléants pour la suite du procès. La présidente explique aux jurés présents l'ensemble des éléments qui sont nécessaires pour exercer leur mission de juré.
Ce matin, comme il est de tradition aux assises, les parties ont pu découvrir les pièces à conviction saisies lors des perquisitions, dont des boulons, détonateurs et accessoires utilisés pour confectionner les bombes, mais aussi une perruque, des armes.
Pas de privilège pour le parquet fédéral
On a également appris que la présidente a fait démonter une installation permettant au parquet fédéral, l'accusation, d'avoir accès aux images et au son du procès dans un local extérieur au sein du bâtiment Justitia, une décision prise pour faire respecter l'égalité des parties dans l'accès à ces données. Cette décision a été prise bien avant l'ouverture du procès.
La motivation des jurés, un enjeu crucial
Malgré la manière sereine avec laquelle a été mené le choix des jurés, chaque observateur présent a pu mesurer l’ampleur du nombre de dispenses sollicitées par le millier de candidats qui ont dû se présenter à l’invitation des autorités. La plupart des demandes ont été accordées car il n’est pas l’intérêt d’une bonne justice de construire un jury avec des personnes qui risquent de faire défection lorsqu’une occasion le permettra
Combien de jurés encore à la fin du procès?
Ceux qui au final ont passé tous les filtres, dont celui des récusations, paraissent plus à même d’être en condition de tenir sur la longueur. Mais ce n’est pas qu’une question de motivation, il faudra aussi comme on vient de le découvrir ce matin qu’ils soient épargnés par les aléas médicaux et sanitaires, le covid n’a pas disparu, sans compter les autres formes de virus saisonniers. L’enjeu crucial étant de conserver un nombre suffisant de douze jurés effectifs pour être en condition de délibérer valablement à l’issue des débats, en juin prochain.
https://www.rtbf.be/article/direct-proces-des-attentats-de-bruxelles-les-jures-seront-ils-tous-la-pour-le-depart-on-sera-fixe-rapidement-sur-leur-motivation-11116255?utm_campaign=RTBFinfo%2005-12-2022&utm_medium=email&utm_source=newsletter
Écrit par : Allusion | 05/12/2022
Le 22 mars 2016, deux attentats endeuillent Bruxelles. Deux djihadistes kamikazes se font sauter à l'aéroport de Zaventem à 7h58. Une heure plus tard, un troisième terroriste déclenche une bombe dans la station de métro Maelbeek. Bilan : 32 morts et des centaines de blessés. C'est l'effroi dans la petite Belgique qui se pensait à l'abri d'actes terroristes, mais qui nourrissait en son sein, sans le savoir, ceux qui allaient ensanglanter le stade de France, les terrasses parisiennes et le Bataclan. Après les attentats, de nombreux groupes de soutien se sont mis en place. Certains épaulent les victimes, d'autres ont pris la forme de groupes de parole. Parmi eux, le groupe "Retissons du lien", retient l'attention. Précurseur en Europe, ce groupe a la spécificité de réunir des victimes des attentats - blessés ou familles endeuillées - mais également des parents de jeunes radicalisés, partis en Syrie. Ensemble, ils vivent une expérience humaine inédite et réfléchissent à ce qui "NOUS est arrivé".
https://auvio.rtbf.be/media/au-dela-de-nos-larmes-au-dela-de-nos-larmes-un-soutien-pour-les-victimes-des-attentats-3013377?utm_campaign=RTBF_ACRM_Investigation_+22-03-2023&utm_medium=email&utm_content=ond&utm_source=RTBF_ACRM
Écrit par : Allusion | 25/03/2023
Le procès des attentats terroristes est arrivé à son terme
Procès des attentats de Bruxelles: Abrini et Abdeslam reconnus coupables, les frères Farisi acquittés (direct)
Mardi peu après 19h00, devant une salle d’audience comble et fébrile, la présidente de la cour d’assises de Bruxelles, Laurence Massart, a commencé la lecture du verdict sur la culpabilité des 10 accusés dans le cadre du procès des attentats du 22 mars 2016, au Justitia. Annoncée dans un premier temps à 14h30, la lecture a finalement été repoussée de quelques heures.
Le verdict
Le jury de la cour d’assises de Bruxelles a déclaré, les accusés Oussama Atar, Mohamed Abrini, Osama Krayem, Salah Abdeslam, Ali El Haddad Asufi et Bilal El Makhoukhi coupables d’assassinats dans un contexte terroriste.
Le jury a par ailleurs acquitté pour ces crimes Sofien Ayari, Hervé Bayingana Muhirwa et Smail Farisi. Le dixième accusé, Ibrahim Farisi, n’était, lui, pas poursuivi pour cette prévention.
Pour le chef d’accusation d’appartenance à un groupe terroriste, Atar, Abrini, Krayem, Abdeslam, Ayari, El Haddad Asufi, El Makhoukhi et Bayingana Muhirwa ont été reconnus coupables. Smail en Ibrahim Farisi ont, eux, été acquittés.
Les frères Farisi sont donc acquittés sur toute la ligne.
Un bilan revu à la hausse
Les attentats djihadistes qui ont frappé la capitale belge le matin du 22 mars 2016 ont fait une trentaine de morts et des centaines de blessés à l’aéroport de Zaventem et dans le métro bruxellois. Durant l’audience, la présidente a, par ailleurs, indiqué que quatre victimes, décédées plusieurs années après les attentats s’ajoutent aux 32 victimes tuées le 22 mars 2016.
Plus de 300 questions
Après un tunnel de sept mois d’audience et 18 jours de délibération - les jurés ayant dû répondre à près de 300 questions -, la tension est palpable: accusés, rescapés, familles des victimes, avocats de la défense et de la partie civile retiennent leur souffle, pendus aux lèvres de la présidente.
Un lourd silence s’est installé. La lecture du verdict, qui doit durer plusieurs heures, pourrait s’étirer jusqu’au petit matin.
Vu l’affluence en ce jour exceptionnel dans l’histoire judiciaire, trois autres salles relais ont également ouvert leurs portes à côté de la salle d’audience où siège la cour. Deux d’entre elles accueillent le public, la troisième la partie civile.
La salle de presse, où s’affaire la presse nationale et internationale, compte une quarantaine de journalistes, prêts à suivre une audience marathon.
https://www.lesoir.be/527521/article/2023-07-25/proces-des-attentats-de-bruxelles-abrini-et-abdeslam-reconnus-coupables-les
Écrit par : Allusion | 25/07/2023