Nuits de Chine, nuits câlines (09/02/2019)
Depuis lundi soir, nous sommes en 4516 dans le calendrier chinois. Le Nouvel An chinois est appelé "Fête du printemps" ou "Nouvel An lunaire" et représente un des événements les plus importants de l'année en Asie. En 2019, le Cochon de Terre, signe du zodiaque et l'élément célébrés est le symbole d'opulence et de prospérité.
L'année du Cochon selon l'astrologie chinoise est sous le signe d'une année joyeuse plus par réflexion que par le risque.
Un peu en avance, lancé le 8 décembre 2018, le module d'exploration Chang'e-4 chinois, à bord du satellite Quequiao, réussissait, le 3 janvier, le premier alunissage d'un engin spatial sur la face cachée de la Lune dans le cratère Von Karman. Une face cachée montagneuse, accidentée, parsemée de cratères, alors que la face visible offre de nombreuses surfaces planes pour s'y poser. Le robot Yutu2 ("Lapin de Jade") a commencé son enquête, mais les Occidentaux n'en recevront pas beaucoup d'informations "stratégiques".
La grande transhumance des Chinois pour rejoindre la famille a commencé pendant ces deux semaines de réjouissance de "fête des Lanternes" qui illumine les villes avec des lampions accrochés aux maisons dans les rues qui se termine par un dernier repas familial.
En Chine, je n'y suis jamais allé alors quand je ne connais pas je m'informe avec l'esprit critique et des gens qui connaissent les deux styles de vie.
Pour la petite histoire, je me souviens du site personnel 'Reflets de Chine' et de son auteur Alain Libie, qui voulait nous éclairer sur la vie en Chine en dehors des médias. Il est malheureusement toujours indisponible avec la mention "Get Ready... Something Really Cool Is Coming Soon". Il a publié ses articles pendant une période sur Agoravox.fr sous le pseudo de Hengxi (dernier commentaire), articles qu'il a demandé de détruire en 2009. Il a encore remis le tablier pendant 6 articles présents à cette adresse. Il devenait parfois plus chinois qu'un Chinois pur souche en n'acceptant pas la controverse. Une conversation continue par emails interposés le prouve et en devenait amère.
Je sais qu'il y a beaucoup de fake news qui transitent sur les réseaux sociaux, mais en recoupant les informations, on parvient néanmoins à en tirer quelque chose.
Alors, il y a "Un zeste de Chine" qui rassemble quelques sites et blogs...
Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est bien loin du film "Les 55 jours de Pékin" et du "Dernier Empereur"
De mon côté, quelques billets jalonnent ce blog:
"T-shirts à gogo !" reprenait l'époque pendant laquelle les Occidentaux considéraient encore la Chine comme l'usine du monde avec le mariage de «Cheap, Fast & Good».
Les jeux Olympiques de 2008 en Chine avaient été considérés comme "Choix du danger" eu égard en considération de la résistance avec le Tibet.
La Chine a surtout choisi les JO comme sa vitrine dans le monde et elle a parfaitement réussi.
Ceux qui ont vu le premier tableau à l'ouverture des JO ne peuvent l'oublier
Un journaliste s'en rappelle:
C'était encore au temps de Hu Jintao.
Celui-ci a été éclaboussé par un scandale de collusion et de corruption, lié à son chef de cabinet, Ling Jihua qui a révélé le train de vie de Ling alors qu'il était un allié secret de Bo Xilai, son principal atout au cœur du pouvoir.
Apporter une preuve de corruption est un filon très chinois pour prendre le pouvoir.
Depuis 2000, les Chinois jouissent de congés payés appelés "Semaines d'or". Ils passent leurs vacances chez eux ou dans d'autres pays si le Chinois qui veut les prendre y a droit en fonction des bonnes notes qui ont été comptabilisées. Cela m'avait inspiré le "Programme de relaxation en Chine".
"L'Astrologie chinoise par la pratique" reprenait l'évolution de la Chine avec les événements entre 2010 et 2018.
Mardi, Pierre Defraigne répondait à la question "Doit-on craindre l'impérialisme chinois actuel?
Ce qu'il en ressort de manière générale, c'est qu'on n'en sait rien si ce n'est que l'on peut penser que les complexes d'Orwell ne sont pas très loin.
Une performance officielle de 6% de croissance annuelle serait remarquable si cela était toujours vrai alors que certains spécialistes pensent qu'elle ne serait que de 2%.
Tout reste dans une ombre opaque, un brouillard de nouvelles qui ne laisse passer que des nouvelles autorisées vers l'extérieur et une volonté de donner un enthousiasme aux Chinois pour espérer voir le lendemain meilleur que la veille à l'intérieur.
Le contrechoc de l'administration Trump aux États-Unis n'est pourtant pas une vue de l'esprit, mais une réalité.
L'écrivain chinois, invité dans la semaine sur ARTE, Dai Syjie racontait le parcours de son grand-père, l’un des premiers pasteurs chrétiens de Chine. Il disait qu'il n'y a plus de littérature en Chine à cause de la surveillance intérieure par caméra par les nouvelles technologies de la reconnaissance faciale dans une sorte de dictature 2.0 de capitalisme d’État.
L'époque de Mao Zétong est bien décrite dans cette vidéo comme père indigne de la Chine moderne dont il est question dans son livre.
L'écriture se fait donc souvent à partir de l'extérieur du pays.
Qio Xiaolong a écrit le polard, "Chine retient ton souffle" et Michel Dufrane en parlait hier en révélant son intérêt avec le climat comme toile de fond.
La Chine exporte ses têtes pensantes sur beaucoup de pays dans le monde pour en prendre le contrôle dans des collaborations à buts cachés en Afrique et s'est infiltré pour effectuer parfois un copier-coller des technologies qu'elles ne possèderaient pas encore chez elle.
Depuis Xi Jimping, tout a pris une allure exponentielle.
ARTE présente "Le monde selon Xi Jimping" " Depuis mars 2018, "président à vie", à l’issue de vastes purges, Xi Jinping a concentré tous les pouvoirs sur sa personne, avec l'obsession de faire de la Chine de tout faire pour que la Chine devienne la première puissance mondiale, d'ici au centenaire de la République populaire, en 2049. Une concentration des pouvoirs sans précédent depuis la fin de l'ère maoïste.
Revendiquant une fidélité aveugle au Parti, il a gravi en apparatchik "plus rouge que rouge" tous les degrés du pouvoir depuis son accession au secrétariat général du Parti en 2012. Un système de surveillance généralisée censé faire le tri entre les bons et les mauvais citoyens s'est installé pour supplanter l'Occident à la tête d’un nouvel ordre mondial avec son projet des "routes de la soie" étendu le réseau des infrastructures chinoises à l’échelle planétaire".
En janvier 2017, à Davos, Xi Jingping donne une leçon de libre-échange aux Occidentaux par la libéralisation de l'économie.
L'énergie en Chine fait appel aux énergies primaires en charbon et pétrole et pollue d'autant.
La Chine est une autocratie et n'accepte pas de contre-pouvoir qui serait opposé à celui du parti unique communiste.
Les médias chinois sont sa voix et sa vitrine dans le monde et doivent donc respecter la voie du parti en annihilant les libertés de parole qui ne seraient pas conformes.
Pour être conforme, il ne faut pas faire de politique contraire à cette voie tracée qui travaillerait pour un bonheur auteur que celui de la Chine et de ses citoyens.
Cette dictature 2.0 est un mal nécessaire et la démocratie, un bien qui ne l'est pas.
Le logiciel « Deadbeat Map » fonctionnant avec WeChat, permet d’identifier tous citoyens endettés. Cette application serait capable de localiser les mauvais payeurs dans un rayon à moins de 500 mètres du téléphone et inciterait les lanceurs d’alerte à dénoncer les mauvais payeurs.
Le magazine GEO de février sort un dossier avec ce même sujet et le titre "Bienvenue dans l'enfer made in China".
Au Xinjang, pour contrôler le territoire, les autorités veulent anéantir l'identité des musulmans turcophones.
La ville de Kashagar est presque rasée et reconstruite avec une modernité douteuse alors qu'elle a été la capitale culturelle depuis le 1er siècle AC et un vestige mythique d'un caravansérail sur la route de la soie dans lequel afghans, tadjiks, kirghiz et kazakhs se rencontraient.
La raison officielle invoquée par les autorité est de protéger ses habitants des séismes et des immeubles correspondant aux normes antisismiques.
Le Xinjang, annexé depuis 1884 à la Chine par la dynastie Qing, l'autorité chinoise est devenue un Big Brother à la chinoise par des Hans chargés d'espionner ses soi-disant terres incultes du Far West dont les habitants vivent dans des "diwozi", cavernes troglodytes parfaitement antisismiques.
Pour ce faire, un dirigeant ancien militaire qui avait maté les rebellions du Tibet, est chargé de surveiller et de fouiller ceux qui n'auraient pas la tête ad hoc pour le bingtuan.
Les photos de la région, prises en 2016, sont devenues complètement obsolètes.
Il faut désormais attirer de futurs touristes avec leurs devises.
Une étroite surveillance numérique, les réseaux sociaux et messages cryptés de WhatsApp qui apporteraient des liens vers l'extérieur, sont interdits. Des instituteurs chinois viennent enseigner le mandarin.
Le désert de Xinjang regorge de ressources pétrolières et gazières vitales pour la Chine. Raisons bien plus vraisemblables.
L’ethnie des Hans à l'Est vient passer ses vacances dans son désert et ses oasis qui jouxtent le lac Baisha en feignant d'ignorer les centaines de milliers Ouïgours qui sont emprisonnés dans des dizaines de camps de rééducation.
"La Chine est-elle devenu l'espionne du monde?" par l'intermédiaire de certaines sociétés comme Huawei, était la question du débat au 28' sur ARTE :.
Cette semaine, L'Echo rapportait quz la 5G sans Huawei coûterait en investissements supplémentaires aux opérateurs belges qui devraient revoir leurs équipements existants pourtant reconnus comme "5G Ready".
Les sociétés concurrentes comme Apple et smartphones Samsung ont amorcé leur déclin mondial alors que Huawei, Xiaomi et Oppo font le chemin inverse vers la montée progressive.
Le S&V de mars informe que la première tablette flexible pliante en deux est arrivée sous le nom FlexPai du fabriquant chinois Royole. Plié, il offre un écran sur la tranche et déplié, un écran Amoled pour lui conférer une portabilité inégalée alors que déployé, il offre une haute définition avec, sous le capot, un puissant processeur Qualicomm et un algorithme évolutif d'intelligence artificielle compatible à la norme 5G opéré par l'OS Android 9.0.
Les Chinois ont peut-être les yeux bridés, mais c'est en Occident que l'on semble les avoir.
On oublie souvent que l'Histoire des grands empires économiques cite la Chine par deux fois avant de devenir la deuxième puissance du monde.
- Par le génie de l'innovation de 581 à 1279 avec la Chine du Moyen-Âge qui vivait un âge d'or en économie, en science et dans les arts.
- Lors de la création d'un nouvel ordre mondial de 1978 à aujourd'hui dans un fantastique retour de l'Empire du Milieu.
La technique de la guerre de Sun Tzu plane toujours au dessus la Chine.
Le guide Michelin présente un périple dans le Sud-Est de la Chine dans un périple das le sens inverse des aiguilles de la montre, qui traverse 7 régions en passant par Pékin, Tianjin, Chengde, Xi'an, Chengdu, Canton, Hong Kong et Shanghai en parlant de traditions, de culture, de paysages, de gastronomie et d'artisanat en entrant dans une nouvelle dimension.
Les *** sont pointées.
A Pékin, le Cité interdite n'a plus rien d'interdit en présentant les concubines assassinées et les eunuques comploteurs. L'armée de soldats en terre cuite sur le site du défunt Qui Shi Huangdi fait peut-être pâle figure vis-à-vis de l'armée chinoise qui défile aujourd'hui. Au Suzhou et Jiangnan, les canaux respirent la paix d'antan dans les maisons de thé sous le concert de pingtan. La baie de Hong-Kong donne le trafic de la navette entre l'île et la péninsule de Kowloon. La Grande Barrière file sur des milliers de kilomètres à perte de vue. La ville de Lijang présente ses toits recourbés que la minorité Naxi a préféré. Shanghai est devenu la vitrine de la Chine en balayant son histoire.
Oui, tous les guides sur la Chine informent tout ce qu'il faut ou plutôt, peut en savoir.
Le Sichuan, ancien royaume de Shu qui, en vieux grenier de la nouvelle Chine, présente d'imposantes chaînes de montagnes, temples et lieux sacrés restaurés à la gloire de Bouddha qui émerveillent les touristes..
Les régions du Nord de la Chine restent, elles, dans l'ombre révélé à peine par une presse interrogative mais bridée.
Les régions interdites du Nord de la Chine
Reprenant un GEO des années 80, loin de Pékin, les habitants du Xinjiang, survivants d'un monde "barbare", considéré comme "minorités nationales" en opposition aux Han majoritaires, ne représentaient que 6% de la population totale de la République populaire, mais étaient réparties sur près de 60% du territoire chinois et témoignaient de la pérennité d'une certaine Chine bien éloignée des mots d'ordre de la Révolution. Cet espace parsemés d'oasis Turkestan n'était pas encore chinois et faisait le pont entre les civilisations en constituant la plus vaste province de Chine avec 13 ethnies et 13 millions d'habitants Khazakhs et Ouïghours.
Au Gansu, l'Empire céleste la route de la soie reliait le monde antique au reste du monde et la Grande Muraille s'arrêtait pour respecter ce lieu millénaire de passage entre désert du Gobi et Taklamakan.
La Mongolie, sur un haut plateau, née du partage entre influence russe et chinoise, hésitait entre le cheval et le blé qui pouvaient sédentariser ses populations selon les désirs des Han.
Le Qinghai, le "lac bleu", était le nombril du monde composée de Tibétains et coupés arbitrairement de leur région autonome du Tibet.
La Mandchourie, rebaptisée Dongbei, donnait un image paisible avec une terre rude, industrielle et riche en fer. Elle pouvait ressembler à la Ruhr sans révolution technique mais encore dominée par les paysans avec l'un des plus bas niveaux de vie.
La sinisation, voulue par les Han, des "barbares" qui deviennent cuit quand ils mangent du riz, s'est longtemps mesurée à sa consommation de céréales.
Tout cela pour dire qu'on ne peut pas parler de "la" Chine mais plusieurs qui se retrouvent en définitive selon des artifices commerciaux et d'anti-corruption.
Aujourd'hui, la Chine n'est plus du tout l'usine du monde comme on la considérait au début de ce siècle.
Elle tente de le construire à son image en briguant sa première place.
Que cela n'a jamais empêché d'aller à l'une des adresses de resto chinois pour fêter l'année du Cochon. Les sourires y seront de rigueur.
La cuisine chinoise est une des plus réputées au monde, et sans doute celle qui comporte le plus de variations car l’aspect régional est fondamental (chinois simplifié : 中国菜 ; chinois traditionnel : 中國菜 ; pinyin : ) . La première grande division régionale est celle du blé (plus anciennement du millet) au nord et du riz au sud.
Réflexions du Miroir
Le paradis n'existe nulle part, alors il vaut mieux prendre le meilleur, consommer et effacer le pire de sa mémoire.
Si en Chine, on fait de la rééducation dans l'ombre d'un cachot pour correspondre au parti. Ce n'est pas toujours mieux en Occident, où la violence se fait en plein jour dans les rues et qu'en plus on y dit que la démocratie n'existe plus.
Pour la première fois, le récent discours de Donald Trump sur l'état de l'Union au sujet de la Chine, n'était pas construite de fake news.
Alors, par quoi remplacer le flash-ball ou la rééducation?
La démocratie, pour moi, c'est pouvoir penser tout haut sans se retrouver derrière des barreaux et pouvoir comparer les idées avec la liberté d'expression sans se retrouver devant des flash-ball pour l'exercer.
Je ne sais vraiment pourquoi, cela m'inspire les paroles de la chanson Nuits de Chine de 1922, sous-titrée 'Fox-trot oriental', au rythme binaire et construit sur la figure de style de l'anaphore qui consiste à commencer par la même entité ou le même syntagme...
... mais elle me semble encore plus de rigueur qu'en 1922.
Quand le soleil descend à l'horizon
A Saigon
Les élégantes s'apprêtent et s'en vont
De leurs maisons
A petits pas, à petits cris
Au milieu des jardins fleuris
Où volent les oiseaux jolis
Du paradis
Tendrement enlacés
Se grisant de baisers
Les amants deux par deux
Cherchent les coins ombreux
Refrain:
Nuits de Chine, nuits câlines, nuits d'amour
Nuits d'ivresse, de tendresse
Où l'on croit rêver jusqu'au lever du jour !
Nuits de Chine, nuits câlines, nuits d'amour !
Sur la rivière entendez-vous ces chants
Doux et charmants ?
Bateaux de fleurs, où les couples en dansant
Font des serments !
Pays de rêve, où l'étranger
Cherchant l'oubli de son passé
Dans un sourire a retrouvé
La joie d'aimer
Éperdu, le danseur
Croit au songe menteur
Pour un soir de bonheur
On y laisse son cœur
(Refrain)
Mousmée jolie dont mon cœur est épris
Je veux l'oubli
Puisque de toi mon amour infini
Reste incompris
L'opium endort les malheureux
Et les emporte jusqu'aux cieux
Dans un nuage merveilleux
De fumée bleue
Dans le soir qui s'enfuit
Loin des chants, loin du bruit
Sur la natte, endormi
Le beau rêve a repris
(Refrain)
Photos prises en juin 2011, à Sainte-Maxime,
lors d'une exposition d'artistes de femmes chinoises
Eriofne,
10/2/2019: Expo "Carte de visite" à Bruxelles
12/2/2019: Zang Yimou devait être présenté à le Berlinale.
Son film "One Second" est retiré de la compétition pour l'Ours d'or lors du 69 Festival de Berlin, quelques jours seulement avant sa présentation
14/2/2018: Dans le VIF de la semaine:
6/3/2019: Débat sur ARTE sur le ralentissement de la croissance chinoise
10/3/2019: Chine, trésors perdus de la Dynastie des Han
15/6/2019: On vient de se rappeler des événements de la Place Tien Almen en 1989.
Hong Kong et la rue font plier Pékin.
L'idée de Deng Xiaoping "la Chine un pays mais deux partis: socialisme et capitalisme"
« Peu importe qu'un chat soit noir ou blanc, s'il attrape la souris, c'est un bon chat », par cette formule il préconise de prendre les mesures économiques performantes sans tenir compte de l’idéologie marxiste
30/7/2019: Les manifestations pour la liberté continuent à Hong Kong contre le pouvoir chinois qui aimerait reprendre le pouvoir à sa manière.
1/10/2019: La Chine fête ses 70 ans en tant que République Chine populaire
Commentaires
Merci d'élargir mes connaissances sur ce pays, je suis un peu étonné de n'avoir vu aucune allusion au Lotus bleu de Tintin
Écrit par : Jean-Marie HENROTTE | 09/02/2019
J'ai aussi appris pas mal de choses pendant ma recherche.
"aucune allusion au "Lotus bleu de Tintin"
Cela aurait pu aller très loin d'en parler que l'on pourrait commencer par...
https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Lotus_bleu
Écrit par : L'enfoiré | 09/02/2019
Ralentissement inéluctable en Chine - Ma chronique hebdo
La croissance chinoise pour l'année 2018 a, de nouveau, ralenti. Elle s'est inscrite à 6.6% en moyenne sur l'année contre 6.9% en 2017.
Le chiffre est toujours respectable mais c'est le plus bas depuis 1989 et 1990 comme le montre le graphique. La moyenne sur 10 ans, voisine de 8%, est aussi au plus bas. Le rythme de 10 % de progression de l'activité qui avait caractérisée l'économie chinoise est désormais du passé. L'attente d'un retour vers ce chiffre est illusoire. L'économie chinoise change créant ainsi les conditions d'une croissance plus lente.
Un enjeu global fort
Ce ralentissement de la croissance chinoise est souvent perçu comme une alerte pour la croissance mondiale. Celle-ci, très dépendante des pays développés pendant toute la période d'après seconde guerre mondiale, est désormais conditionnée par la situation en Chine. Là-bas, l'expansion y a été exceptionnelle depuis le début des années 90. Elle a été une source d'impulsion forte et durable pour l'ensemble de la planète.
Ce changement de moteur de croissance, la bascule des pays développés vers la Chine, est d'autant plus nécessaire que, depuis 2008 notamment, la croissance potentielle des pays développés s'infléchit. Pour tous, des USA à la France, la croissance susceptible de s'inscrire dans la durée sans engendrer de déséquilibres permanents est plus réduite qu'avant la crise de 2007. Aucun de ces pays n'est capable de créer de façon endogène une croissance forte et autonome. La Chine a été capable de créer une impulsion dont a pu bénéficier l'ensemble de l'économie globale en lieu et place des économies développées et notamment des Etats-Unis.
La Chine a réussi à créer les conditions d'une croissance plus forte pour tous dans la durée soit en créant une concurrence nouvelle et compétitive sur les marchés occidentaux, soit en développant des relations avec les autres pays émergents (Asie, Afrique, Latam) soit en attirant des capitaux pour bénéficier de la croissance chinoise même si c'était au coût de transferts de technologie.
Selon les données du FMI exprimées en dollars courants, le poids du PIB chinois dans le PIB mondial est passé de moins de 2% en 1991 à 6% à la veille de la crise de 2007 mais à 16% en 2018. L'accélération est spectaculaire avec un poids équivalent à celui de la zone Euro.
Mesuré en parité de pouvoir d'achat (pour avoir un système de prix et de taux de change plus cohérent que dans la mesure exprimée en dollar), le PIB chinois est plus important que celui des USA depuis 2014 déjà et que celui de la zone Euro depuis 2011.
D'une manière générale, la hausse du poids de la Chine s'est faite au détriment principalement de l'Europe et du Japon alors que les USA conservaient un poids considérable. C'est aussi pour cela que les tensions liées au leadership technologique sont un enjeu sino-américain excluant l'Europe. Celle-ci n'a pas réussi à accompagner de façon satisfaisante le rapide développement du pays de l'Empire du Milieu.
Un dernier point à avoir à l'esprit, les importations chinoises représentaient, en 2017, près de 80% des importations américaines. Un choc interne chinois pesant sur les importations du pays aurait des conséquences proches de celles d'un choc sur la demande interne US et donc sur ses importations. L'impact global d'un choc sur la croissance chinoise serait plus proche qu'on l'imagine de l'impact d'un choc sur la croissance américaine.
Une croissance qui va continuer de ralentir
La croissance de l'économie chinoise va ralentir de façon inéluctable. D'abord parce qu'une croissance de 10% n'est pas tenable dans la durée mais surtout parce que sa structure change.
Après s'être appuyée sur l'industrie, l'économie chinoise est désormais davantage conditionnée par la dynamique des services. Or la productivité des services est plus réduite que celle de l'industrie. C'est ce changement qui provoque l'allure moins vive de la croissance.
Les chinois ont vu leur situation s'améliorer mais au prix d'efforts considérables dans l'industrie. Ils disposent désormais de revenus plus élevés et souhaitent satisfaire d'autres besoins (santé, éducation, loisirs,…).
Le graphe montre l'évolution sectorielle de la croissance chinoise depuis 1952. Le poids de l'industrie a été stable jusqu'en 2011 et à un très haut niveau. C'est l'époque durant laquelle, la Chine se projetait dans le monde via des investissements massifs et une volonté d'exporter à tout prix. La consommation n'avait alors qu'une importance secondaire.
Le changement, provoqué par Xi Jinping sur le développement du marché intérieur et sur la consommation, accompagne la montée des services dans le PIB chinois. Son poids est désormais supérieur à 50% de l'activité.
Le ralentissement chinois vient de ce changement structurel car les services ont une plus faible productivité que l'industrie. Une telle rupture n'est pas spécifique à la Chine. La France a connu un épisode semblable dans les années 70 avec la transition de l'industrie vers les services qui a fait passer la croissance de l'économie française de près de 6% à la fin années 60 à 2% au début des années 80.
Avec la hausse du poids des services, il faut donc s'attendre à un rythme de croissance sous les 5% à un horizon relativement rapproché. Le chiffre restera néanmoins élevé car les autorités chinoises ne veulent pas abandonner rapidement l'industrie.
Le programme "Made in China 2025" et la "Belt and Road Initiative" (dont la traduction française est connu sous le joli nom de "Route de la Soie") ont pour principal objet le développement technologique et les innovations d'une part et leur distribution de ces produits dans le reste du monde d'autre part.
Un nouvel équilibre global à définir
Cette volonté des chinois de maintenir une dynamique industrielle forte limite la capacité des pays industrialisés à se réapproprier cette activité. On observe sur le graphique que l'équilibre industriel a changé.
Sur les 10 dernières années, la production des pays industrialisés, ceux qui ont créé la croissance de l'après seconde guerre mondiale a été au mieux stable. Les Etats-Unis ont gagné 5% en 10 ans alors que la zone Euro perdait 3% et le Japon 12. En revanche, l'Asie hors Japon (Chine principalement) a vu son activité doublée sur la période. La vraie rupture est sur ce point.
Avant la crise de 2007, il y avait eu une globalisation heureuse durant laquelle l'économie globale a eu tendance à se spécialiser sur le plan géographique. Chaque pays a fait jouer son avantage comparatif pour se spécialiser dans l'activité la plus avantageuse pour lui. L'industrie s'est donc déportée vers l'Asie alors que dans le même temps les pays développés se concentraient sur les services. Pendant un temps cet équilibre a bien fonctionné, les uns créaient alors que les autres, principalement la
Chine, assemblaient.
Cet équilibre a changé puisque d'un pays d'assembleur la Chine est devenu créatrice. L'avantage comparatif des pays développés s'estompe. C'est le combat des Etats-Unis vis-à-vis de la Chine. Si la Chine dispose de la capacité de créer les produits puis de les produire alors elle pourra définir la norme sur telle ou telle technologie lui donnant un avantage considérable sur ses concurrents, notamment les américains.
L'autre aspect est que les usines et le savoir-faire sur la construction et l'assemblage des produits manufacturiers est en Asie et en Chine notamment. Cette spécialisation géographique serait très coûteuse à inverser.
La Chine va donc disposer d'un avantage comparatif important dans les années qui viennent même si sa croissance est plus réduite en tendance.
Une dynamique de court terme plus difficile
Le changement structurel évoqué plus haut a une incidence immédiate sur la dynamique de court terme. Le rôle plus important des services reflète, en creux, le choix d'une croissance portée davantage par le marché domestique. Le choix de la consommation a ainsi été fait au détriment de l'investissement. Celui-ci très fort pendant très longtemps pour permettre d'exporter davantage doit désormais être réduit.
C'est ce challenge qui conditionne la conjoncture chinoise. Il faut réduire l'investissement en pourcentage du PIB pour allouer des ressources sur la consommation et les services et disposer ainsi d'une croissance plus équilibrée. Le modèle passé a perdu de son efficacité puisque l'investissement très fort ne garantit plus la capacité pour l'économie chinoise de dégager un surplus extérieur fort et durable. C'est ce que montre le graphe.
En dépit d'une économie qui change radicalement, le poids de l'investissement est désormais excessif.
Cela pose des questions sur l'efficacité de cet investissement avec des rendements réduits, des surcapacités et en conséquence un équilibre financier plus hasardeux puisque le financement de cet investissement s'est fait à crédit.
C'est cet ensemble qui est préoccupant car les entreprises ont maintenu leurs comportements d'investissement même si cela s'est traduit par des capacités en excès et une rentabilité limitée. La clé a été la capacité à trouver un financement.
Le changement s'opère en 2009 après la récession globale. Pour relancer l'activité les autorités avaient alors créé des facilités de financement en direction des entreprises. Le mécanisme dépendait beaucoup des autorités locales au risque de provoquer des excès notamment du côté des entreprises publiques. Cette dynamique s'est maintenue mais s'y est adjointe un financement plus important via le shadow banking. Dès lors l'objectif des autorités est de normaliser la dynamique de l'investissement tout en normalisant la dynamique de financement, c’est-à-dire en contrôlant les circuits de financement, tout en limitant le risque de rupture sur l'activité et le défaut sur la dette du côté des entreprises.
Les efforts faits sur la maîtrise du shadow banking s'observent via la dynamique des flux sur les crédits en provenance de ce secteur. La banque centrale commence à contraindre ce mode de financement (merci à Zouhoure Bousbih pour le graphe).
L'objectif ici est de mieux contrôler les financements et éviter que ne soient financées des entreprises zombies qui ne survivent que grâce aux financements non régulés. La banque centrale est ici sur le fil du rasoir. Elle doit faciliter le financement de l'économie tout en en contrôlant l'évolution afin d'éviter le défaut sur la dette et un risque de rupture qui fragiliserait l'ensemble de l'économie.
D'une manière générale, ces phases de transition sont toujours chaotiques. Il faut passer d'un état à un autre et tout ne se passe pas à la même vitesse. Le rôle de la politique économique est donc d'accompagner ces changements. Cela passe ainsi par une politique monétaire très active avec des ajustements de conditions financières quasiment en continu et une politique budgétaire qui est devenue très accommodante avec des baisses d'impôts significatives en 2018 et 2019 tant pour les entreprises, notamment les petites, que pour les ménages. Cela se traduit forcément par une dégradation des équilibres budgétaires mais c'est une condition nécessaire pour accompagner la transition et pour en mutualiser le coût dans le temps.
Dès lors, la dynamique conjoncturelle va s'inscrire dans une tendance de croissance plus lente avec des fluctuations plus importantes à court terme. Le risque est que l'économie chinoise connaisse une rupture, que son taux de croissance chute brutalement parce que la transition est trop contraignante. Jusqu'à présent, la politique économique a permis d'écarter une telle situation. Je reste sur cette idée de l'efficacité de la politique économique.
Un risque politique fort
Il y a plusieurs autres risques au sein de l'économie chinoise.
Le premier est que dans cette phase de transition, les entreprises publiques, qui sont généralement de taille très importante, fassent tout pour maintenir leur activité et le financement de celle-ci au détriment des entreprises du secteur privé. Le rapport de force est majeur et reste très politique en raison des liens entre les autorités publiques locales et ces grandes entreprises publiques. L'enjeu est important puisque les entreprises publiques ne sont pas connues comme étant profitable et agile alors que le secteur privé démontre sa capacité d'adaptation, son efficacité et sa profitabilité. Un effet d'éviction au détriment du secteur privé serait dramatique.
Ce n'est pas cependant un risque que l'on peut écarter. Lors des célébrations du 40ème anniversaire des réformes menées par Deng Xiaoping en décembre dernier, il semblerait qu'un changement ait été perçu sur le rôle respectif de l'Etat et du marché. Les réformes de Deng Xiaoping ont permis d'ouvrir l'économie chinoise et de la rendre plus sensible aux signaux de marché pour orienter l'activité. Lors de ces célébrations, on a pu avoir le sentiment d'un revirement vers une impulsion plus marqué de l'Etat, le retour de l'Etat stratège, au détriment des signaux de marché. C'est une situation à risque car si ce changement était avéré, les entreprises publiques reprendraient du poids dans les modes de décision. Par ailleurs, le centralisme des décisions n'a jamais été efficace dans la durée. Ce serait prendre un risque fort pour la
Chine et son empreinte sur le monde.
En outre, un Etat qui écarte les signaux de marché fait prendre le risque d'une insécurité juridique. Rien ne permettrait d'écarte dans ces conditions que l'Etat change les règles lorsque cela l'arrange. C'est un comportement habituel des pays en développement. Ce serait dramatique pour tous les investisseurs et l'on peut espérer que les autorités chinoises ont dépassé ce stade.
Associé à ce changement de leadership économique et technologique il y a le leadership politique. Pour l'instant les Etats-Unis maintiennent une grande avance sur le reste du monde mais cela pourrait n'être que temporaire en raison de la hausse rapide des dépenses d'armement en Chine. C'est une première étape vers un changement d'équilibre politique. Le monde basculerait alors en Asie.
Le troisième risque est celui de la confrontation avec les Etats-Unis. Les actions mises en œuvre par la Maison Blanche pour contraindre les échanges entre la Chine et les USA traduisent avant tout une question de leadership dans la dynamique des innovations. La Chine après avoir rattrapé les USA sur un certain nombre de technologies est en train de prendre de l'avance sur certains domaines comme la 5G et l'intelligence artificielle. Ce point est important car c'est cette capacité à innover davantage qui pourrait permettre à la Chine de devenir le leader de l'économie globale. Les chinois souhaitent accentuer ce leadership, les programmes "Made in China 2015" et "Belt and Road Initiative" vont dans ce sens. Cela veut dire que le bras de fer va continuer avec les Etats-Unis et forcément engendrer de la volatilité dans la dynamique de court terme.
La Chine qui avait connu une longue période de "Grande Divergence" en ne réussissant pas à s'inscrire dans la révolution industrielle des Européens au 19ème siècle sont en train de converger très vite au risque de le faire au détriment des pays occidentaux. La Chine retrouverait ainsi sa place de plus grande économie du monde
https://www.linkedin.com/pulse/ralentissement-in%C3%A9luctable-en-chine-ma-chronique-hebdo-waechter/?trk=eml-email_feed_ecosystem_digest_01-recommended_articles-4-Unknown&midToken=AQF7f9BmLATQeA&fromEmail=fromEmail&ut=0E3BWN1pin7oE1
Écrit par : L'enfoiré | 09/02/2019
Il aurait été utile de rappeler d’autres réalités de la Chine qui ne justifie pas bien évidemment ce qui se passe là-bas mais également dans beaucoup d’autres pays.
Par exemple comment l’Occident a tenter d’envahir la Chine pour prendre le contrôle de ses richesses.
Expliquez ce qu’a été l’occupation de la Chine par le Japon par exemple. Une plaie toujours purulente dans l’esprit des Chinois qui ont subit des exactions inimaginables comparées aux exactions nazies qui feraient piètre figure.
Rappeler que la vertigineuse ascension économique et financière chinoise est le résultat de la cupidité de l’économie néolibérale occidentale qui n’a pas hésité à fermer nos usines et entreprises et à jeter à la porte des millions de travailleurs occidentaux en transférant nos capacités de production vers une Chine qui n’en demandait pas autant aussi vite. Évidemment comme d’habitude maintenant il s’agit de montrer du doigt le grand coupable. Pas notre capitalisme de l’extrême mais le grand méchant de l’orient. Comme qq d’autre l’a affirmé, les capitalistes n’hésiteraient pas un instant de vendre la corde à l’acheteur qui va l’utiliser pour les pendre. Nous y sommes maintenant et les coupables se cachent derrière le doigt pointé vers l’orient.
Ils sont capable de nous inventer une nécessité de faire la guerre pour une raison démocratique comme d’habitude. C’est déjà ce qui se prépare vis-à-vis de la Russie.
Quant à la pollution engendrée par l’économie chinoise n’oublions pas que la pollution engendrée par les moyens de production se déplace avec eux. La voiture électrique est un exemple intéressant. Cette solution dite technologique permettra de réduire significativement la pollution chez nous mais de l’augmenter considérablement dans les pays où par exemple où se déroulera la construction des batteries et leurs recyclages éventuels. Est-il nécessaire de se rappeler que nous expédions vers la Chine nos papier carton et nos plastiques pour qu’ils soient peut-être recyclés là-bas. Bien que la Chine vient de décider qu’elle n’en voulait plus de nos déchets.
N’oublions pas les investissements très importants consacrés par la Chine dans le domaine du renouvelable. La Chine devient le numéro un dans ce domaine.
Dénoncer ce qui se passe chez nos grands voisins c’est très bien. Connaître toute l’Histoire d’une région c’est encore mieux et indispensable avant de condamner. Identifier et nommer le pourquoi du comment est une condition obligatoire si le but est d’informer sans apriori son lecteur.
Écrit par : Don Quichotte | 10/02/2019
Aucune contestation à ajouter. Bien sûr que je connais cette histoire. Pourquoi le nierais-je?
Mais il faut arrêter de reculer dans le temps à un moment donné et arriver à voir le présent pour entrevoir le futur.
De l'histoire de la Chine, j'en ai touché quelques mots, dans 'Rétro Chine" ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/01/05/l-agent-du-beurre-2.html ) et dans "Shanghai première' ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2009/12/16/shanghai-premiere.html ) de cette période où l'opium était roi.
Il faut revoir le film américain (même s'il a une tendance pro-américaine) "Les 55 jours de Pékin" ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_55_Jours_de_P%C3%A9kin ).
Le Japon, pays fermé à toute immigration, qui a été à une certaine époque, un peuple guerrier dédié à la cause d'un empereur vénéré comme un dieu qui a devenu en effet, un envahisseur de la Chine.
Du Japon, j'en ai parlé en plus long dans 'Irrésistible printemps" ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2017/05/20/irresistible-printemps-5929123.html ) par'ce que j'avais plus de sources pour le faire.
La vérité ré-ascension de la Chine a commencé avec Den Xiaoping sur le modèle de l'économie libérale.
Dans l'histoire du monde, il n'y a pas de Grands coupables. Toutes les nations du monde sont responsables et parfois coupables de leur propre destin et exactions. L'histoire de Sun Tzu et son "Art de la guerre" est encore une référence aujourd'hui comme je le rappelais récempement.
Chercher toujours à payer moins cher a créer des délocalisations, en effet. Et certains malins et opportunistes en ont profité et d'autres ont été les dindons de la farce.
Maintenant, on liquide même du personnel pour le remplacer par des machines.
J'ai parlé des Terres rares ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/11/06/la-matiere-reine.html ), encore un moyen de créer nos nouvelles technologies polluantes à souhait et qui pourrait donner un coup d'arrêt à celles-ci.
Ce n'est pas un article de 5 pages, qu'il aurait fallu mais trois livres: le passé, le présent et le futur de la Chine par rapport aux autres continents et blocs économiques.
Aujourd'hui, dans cet esprit de low-cost, il faut peut-être aller voir au Vietnam et aux pays d'extême-orient.
Je disais résurrection de la Chine qui était une période où elle était bien plus avancée que l'Occident qui ne connaissait que le Moyen Age que j'avais appelé le génie de l'innovation de 581 à 1279.
Le feu d'artifice était connu en Chine que Marco Polo a rapporté mais la Chine n'y avait pas vu l'autre intérêt plus guerrier que l'Occident en a fait en explosifs.
En fait, l'Histoire est une enchaînement de faits et de déductions pour aller plus loin.
Il n'y a pas d'aprioris, il n'y a que constatations toujours parcellaires dépendantes de l'appréciation de celui qui le voit les retombées de loin et de celui qui y vit.
C'est toujours ainsi que j'ai pratiqué surtout quand je n'ai jamais mis les pieds sur place comme je le disais en début d'article.
C'est surtout l'arrivée de Xi Jinping qui était mis en question dans ce billet.
La vidéo était très explicite à ce sujet. Si on ne la voit pas, c'est déjà un mauvais début pour comprendre la suite.
J'ai d'autres vidéos antérieures sur l'Empire chinois mais je devais me limiter. https://www.dailymotion.com/video/x4qob5y
Écrit par : L'enfoiré | 10/02/2019
Une nouvelle série de téléfilms fait polémique "Histoire du Palais Yanxi"
1er épisode:
https://www.viki.com/videos/1140335v-story-of-yanxi-palace-episode-1?locale=fr
Écrit par : L'enfoiré | 10/02/2019
Le FMI voit 4 nuages orageux à l’horizon de l’économie mondiale
« Lorsqu’il y a trop de nuages à l’horizon, un seul éclair suffit à déchaîner la tempête », a déclaré la présidente du FMI, Christine Lagarde, à l’occasion du World Government Summit à Dubaï. Le mois dernier, le FMI a déjà réduit ses prévisions de croissance mondiale de 3,7 % à 3,5 %.
La croissance économique a atteint son plateau presque partout
Dans les pays riches, seul le Royaume-Uni devrait encore enregistrer une croissance minimale en 2019 par rapport à 2018.
Lagarde voit maintenant 4 obstacles potentiels:
1. La guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine , les deux plus grandes économies du monde. Les conséquences de cette guerre commerciale sont déjà claires, selon la responsable du FMI. « Nous n’avons aucune idée de la façon dont cela se terminera. Cependant, nous pouvons constater qu’il y a déjà un impact sur le commerce, la confiance et les marchés financiers. Lagarde demande aux gouvernements d’éviter le protectionnisme.
2. L’accélération du ralentissement de la croissance chinoise. L’économie chinoise est durement touchée par le ralentissement de la demande intérieure et par la guerre commerciale avec les États-Unis. Au dernier trimestre de 2018, le pays a enregistré son taux de croissance le plus faible des 28 dernières années. C’est aussi une mauvaise nouvelle pour le reste du monde, car le pays générait à lui tout seul un tiers de la croissance mondiale au cours des dix dernières années.
3. Le monde a utilisé toutes ses ressources financières pour remettre l’économie sur les rails après la crise financière. La montagne de la dette mondiale s’élève maintenant à 250 000 milliards de dollars, soit 60 % de plus qu’en 2007. Si une nouvelle récession se présente, ces dettes ne pourront plus augmenter davantage.
4. L’incertitude sur le Brexit et les conséquences d’un éventuel effet d’entraînement sur le reste du monde. Lundi, il était clair que l’économie britannique avait enregistré le plus fort ralentissement de croissance depuis 2012 sur le dernier trimestre de l’année dernière. L’économie n’a progressé que de 0,2 %, contre 0,6 % un trimestre plus tôt. L’incertitude entourant le Brexit pèse sur les investissements au Royaume-Uni, tandis que le ralentissement mondial entrave les échanges commerciaux dans le pays. Sur une base annuelle, la croissance économique transmanche a progressé de 1,4 %, contre 1,8 % un an auparavant.
https://fr.express.live/fmi-croissance-economique-ralentissement/
Écrit par : L'enfoiré | 12/02/2019
Les banquiers centraux préparent le monde au ‘communisme capitaliste’
C’est ce que l’on peut déduire des dernières interventions de Jerome Powell, président de la banque centrale américaine, la Federal Reserve.
Le communisme capitaliste, c’est sans aucun doute un oxymoron, ou une figure de style dans laquelle on combine deux mots qui semblent être le contraire l’un de l’autre. Mais comment peut-on interpréter différemment les déclarations de Powell lorsqu’à la fin du mois dernier, et malgré le dynamisme de l’économie américaine, il a annoncé qu’il laisserait inchangé le taux d’intérêt des États-Unis ? Powell n’a pas non plus mentionné le désir d’une hausse graduelle des taux d’intérêt. Ce n’est pas du tout surprenant : le président Donald Trump a critiqué à plusieurs reprises la hausse constante des taux d’intérêt. Selon lui, ce serait mauvais pour l’économie.
Powell devient le nouveau chef de la fashion police des banquiers centraux, écrit Frédéric Potelle , directeur de la recherche à la banque suisse Bordier, dans une note adressée à ses clients. Mario Draghi, président de la Banque centrale européenne (BCE) et son collègue suisse, ont également entendu des voix similaires.
En d’autres termes, et certainement à court terme, il n’y aura pas de normalisation des taux d’intérêt.
La réalité globale devient claire, maintenant que la fumée monte progressivement et se dissipe progressivement.
Après 10 ans de relance monétaire, on peut en conclure que l’économie mondiale ne se porte pas trop mal, bien que l’Europe – qui n’a toujours pas d’inflation – soit à la traîne .
Les dettes mondiales ont explosé. Elles sont passées de 75 % du PIB du G7 en 2008 à 105 % en 2018. Les dettes des entreprises américaines sont à un niveau historique : 47 % du PIB.
Enfin, il existe une inégalité de revenus qui, à l’Ouest, a frappé la classe moyenne. C’est la seule de toutes les classes sociales qui, du fait de la mondialisation, n’a pu enregistrer aucune augmentation réelle des revenus au cours des 30 dernières années.
Les dettes sont des préoccupations pour demain
Les conséquences de cette situation sont clairement visibles. Les populistes gouvernent Washington et Rome, l’incertitude entourant le Brexit a plongé le Royaume-Uni dans un chaos politique, tandis que les « gilets jaunes » français prêchent la révolution.
Ces populistes ont réduit les impôts partout, ce qui a augmenté la dette publique. Mais les remboursements futurs de la dette sont une préoccupation pour les politiciens qui prendront le pouvoir demain, et non pour les décideurs politiques actuels.
C’est apparemment également le cas de la Chine qui, au mois de janvier, a accordé l’équivalent de 5 % de son PIB de nouveaux prêts pour remettre le moteur économique en marche. [ «Cela correspond à 60 % sur une base annuelle, » écrit Michael Every, stratège chez Rabobank dans une note . « Je ne mentionne pas les chiffres, ils sont si énormes que ça n’a aucun sens. »]
La boucle est bouclée : après les banques, les États sont « too big to fail »
Donc la boucle est bouclée. Après les banques, les États-nations sont maintenant « too big to fail » (« trop gros pour faire faillite« ) .
Selon Potelle, les banquiers centraux sont devenus des assureurs qui mettent à disposition de l’argent à volonté. De l’argent qui n’est pas gagné dans l’économie réelle, mais qui est nécessaire pour maintenir le système en vie. « Encore un effort et les banques centrales pourront créditer directement les comptes des administrations publiques et des citoyens. Nous sommes peut-être en train d’assister à la naissance d’un nouveau système politico-monétaire: le «capitalisme communiste» ».
https://fr.express.live/banques-centrales-communisme-capitaliste/
Écrit par : L'enfoiré | 19/02/2019
Chine, nouveau centre mondial de l’espionnage de masse (Partie 1 - Politique étrangère)
https://voo.speedtestcustom.com/result/78257b20-3867-11e9-95fc-8fe825f7fe34
Chine, nouveau centre mondial de l’espionnage de masse (Partie 2 - Politique intérieure)
https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/chine-nouveau-centre-mondial-de-l-212935
Écrit par : L'enfoiré | 24/02/2019
La Chine n’est plus le pays le plus peuplé
En 2018, les couples chinois ont fait 15,23 millions de bébés. Cela peut sembler beaucoup, mais c’est deux millions de moins qu’en 2017, année où 17,23 millions de naissances avaient été enregistrées. Et en 2017, il y avait 630.000 naissances de moins qu’en 2016… Malgré la fin de la politique de l’enfant unique il y a trois ans, le baby boom espéré par le gouvernement a fait pschitt.
Globalement, la population chinoise s’élèverait maintenant à 1,395 milliard d’habitants, selon les chiffres officiels du Bureau National des Statistiques publiés en début d’année 2019. Donc, la population chinoise augmente, mais à un rythme très faible.
L’Inde aurait déjà dépassé la Chine en termes de population
L’Inde aurait même déjà dépassé la Chine en termes de population, selon l’expert Yi Fuxian, démographe chinois basé à l’Université de Wisconsin-Madison aux Etats-Unis. Pour lui, le gouvernement chinois a surestimé le nombre de naissances entre 1990 et 2016 de presque 90 millions, erreur qui serait due en partie à un taux de natalité trop optimiste.
Si ses calculs sont corrects, la population de la Chine s’élevait en fin d’année 2016 à 1,29 milliard d’individus, contre 1,38 milliard selon les chiffres officiels du gouvernement. Comme la population de l’Inde était alors estimée à 1,33 milliard de personnes, cela signifierait que la Chine est depuis quelques années à la place numéro 2 du classement des pays les plus peuplés, derrière l’Inde.
Ces chiffres soulignent la crise démographique à laquelle est confronté le gouvernement chinois, avec une population en âge de travailler en déclin constant depuis 2012.
Les conséquences désastreuses de la politique de l’enfant unique
Yi Fuxian est un critique de longue date de la politique de l’enfant unique en Chine, qui a été appliquée depuis 1980 jusqu’à fin 2015 de manière souvent brutale. À part quelques exceptions à la règle, la plupart des familles chinoises n’avaient le droit de faire qu’un seul enfant.
Cette politique a été assouplie récemment et depuis le 1er janvier 2016 les couples chinois sont autorisés à avoir un deuxième enfant. Mais après plus de trois décennies de restriction démographique, il n’est pas si facile de faire marche arrière : la politique de l’enfant unique a entraîné une accélération du vieillissement de la population et un affaiblissement du dynamisme de l’économie.
Selon Yi Fuxian, sans la politique de l’enfant unique, la population de la Chine aurait atteint son maximum en 2040 avec 1,6 milliard de Chinois avant de commencer à diminuer, ce qui aurait permis au pays de profiter d’un « dividende démographique » beaucoup plus longtemps.
Trop tard pour faire machine arrière
Même s’ils peuvent désormais avoir un deuxième enfant, de nombreux couples chinois ne le souhaitent pas, souvent pour des raisons financières. En 2020, le contrôle des naissances devrait être complètement abandonné : les couples chinois pourront concevoir le nombre d’enfants qu’ils souhaitent.
Pour le professeur Yi Fuxian, la politique de l’enfant unique aurait dû être abandonnée il y a des années. Pour voir le taux de natalité remonter, le gouvernement va devoir mettre en place des politiques gouvernementales plus encourageantes en faveur de la maternité
https://fr.express.live/chine-population-vieillissement/
Écrit par : L'enfoiré | 06/03/2019
Le président chinois Xi Jinping va-t-il planter son drapeau au cœur de l’Europe aujourd’hui à Rome?
Le dirigeant chinois Xi Jinping arrive aujourd’hui à Rome pour une visite de deux jours. L’Italie est le premier membre du G7 à signer une déclaration officielle en faveur de l’initiative chinoise Belt-and-Road (B&R).
« One Belt, One Road » est un réseau mondial de routes, de ports, de chemins de fer et de projets énergétiques d’une valeur de plus de 1 000 milliards de dollars. Les nouveaux itinéraires relieront la Chine à 80 pays du reste du monde pour mener ensuite vers le pays. Les Chinois appellent leur projet la « Nouvelle Route de la Soie ».
Avec cette initiative, la Chine veut accroître ses échanges commerciaux et sa puissance internationale. Pour ce faire, elle investit massivement dans les routes, les chemins de fer et les ports du monde entier. Mais la décision de l’Italie de se joindre à l’initiative est controversée. Le plan repose sur le fait que la Chine devrait devenir la puissance économique mondiale dominante du 21ème siècle. Et non plus les États-Unis.
L’argent chinois rend vulnérable aux pressions de Pékin
Bruxelles et Washington craignent que l’Italie devienne soumise aux pressions de Xi Jinping & co. quand elle commencera à emprunter de l’argent chinois. Une formule à succès grâce à laquelle les Chinois ont déjà pris en otage plusieurs pays. L’Italie ploie déjà sous une énorme montagne de dettes. Mais contrairement aux économies plus petites de la zone euro, une crise systémique dans «la Botte » pourrait mener à l’effondrement de toute la zone euro.
L’Italie n’a guère le choix
Il y a également un désaccord à Rome sur le rapprochement avec la Chine. Le vice-Premier ministre Luigi Di Maio n’est pas opposé à l’argent chinois, mais le très populaire ministre de l’Intérieur d’extrême droite Matteo Salvini est plus sceptique.
Cependant, l’Italie n’a guère le choix. La coalition gouvernementale populiste a fait de nombreuses promesses sans prix, et l’argent chinois semble être la solution aux problèmes les plus pressants. Auparavant, Bruxelles avait forcé Di Maio et Salvini à revenir sur leurs promesses de campagne. En effet, le gouvernement anti-système Conté devait réduire les impôts dans le pays et augmenter les dépenses sociales.
Le fait que de nouvelles infrastructures puissent maintenant être construites avec l’argent chinois est une situation win-win pour les deux pays, surtout après l’effondrement d’un pont à Gênes l’année dernière. Une catastrophe qui a fait l’objet de beaucoup d’attention dans les médias et au cours de laquelle 35 personnes ont perdu la vie.
L’UE n’est même pas d’accord sur la Chine
Mais il existe d’autres blocages. L’UE n’est même pas d’accord sur les investissements technologiques, les équipements 5G et les autres infrastructures que la Chine veut fournir. Les petits pays d’Europe centrale et orientale semblent accueillir favorablement l’argent chinois. Les grandes économies s’inquiètent des implications financières et sécuritaires du capital chinois.
Vendredi, les États membres de l’UE aborderont cette question lors du sommet européen qui commence aujourd’hui. Néanmoins, on peut déjà dire que la décision de la quatrième économie de l’UE d’embrasser Pékin a créé une nouvelle ligne de fracture en Europe.
https://fr.express.live/chine-italie-one-belt-one-road/
Écrit par : L'enfoiré | 22/03/2019
Fini 1989 et la place Tien Almen qui a été effacé des manuels scolaires en Chine
Depuis plusieurs jours, les résidents de Hong Kong expriment leur insatisfaction à propos d'une proposition de loi. Dimanche, 2 millions de personnes sont descendues dans les rues. La loi permettrait de détenir et d'extrader des personnes recherchées dans d'autres pays ou territoires, même vers des pays avec lesquels Hong Kong n'a pas d'accord formel. On craint que cette loi ne confère un sauf-conduit à la Chine pour persécuter les opposants politiques dans le pays.
Le rue a fait plier Pékin
https://www.europe1.fr/emissions/vincent-hervouet-vous-parle-international/hong-kong-la-rue-fait-plier-pekin-3904977
Écrit par : L'enfoiré | 17/06/2019
Hong Kong voit une augmentation du nombre de personnes qui veulent partir
À Hong Kong, de plus en plus de citoyens cherchent à émigrer. Selon les consultants en migration, cette augmentation se doit aux récentes manifestations de masse contre une proposition controversée autorisant l’extradition vers la Chine.
Alors que l’introduction de la loi a été suspendue, de plus en plus d’habitants de Hong Kong semblent craindre que les autorités chinoises ne cessent de s’immiscer dans leur quotidien. Par conséquent, beaucoup de personnes tentent d’émigrer.
Hausse
John Hu, directeur de John Hu Migration Consulting, a déclaré que son bureau recevait 100 appels par jour de personnes souhaitant partir à l’étranger, soit près de trois fois le nombre d’appels reçus avant le début des manifestations.
Toutefois, même avant cette flambée récente, le cabinet de conseil avait déjà constaté une augmentation constante des demandes de renseignements.
« La pression politique exercée par les autorités chinoises sur les citoyens de Hong Kong les a certainement poussés à envisager l’immigration à l’étranger. Cette menace a déjà donné lieu à de grandes manifestations, mais elle a également renforcé les ambitions d’émigration. »
Au cours des cinq dernières années, John Hu a enregistré une croissance à deux chiffres du nombre de dossiers d’émigration. Plusieurs personnes ont déclaré au Financial Times qu’elles ne souhaitaient pas voir leurs enfants grandir dans une société de plus en plus contrôlée par le régime communiste chinois.
Les principales destinations sont l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis. Cependant, on constate également un intérêt croissant pour d’autres pays européens.
Taïwan
Selon les experts en migration, le Canada, l’une des destinations les plus populaires, a approuvé 1.525 demandes de résidence en provenance de Hong Kong en 2018, soit une augmentation de 12% par rapport à l’année précédente. Il y a quatre ans, le Canada n’avait accueilli que 895 migrants de l’enclave chinoise.
Taïwan a suscité un intérêt croissant au cours des dernières années grâce à l’introduction d’un visa d’investisseur plus abordable. Les statistiques officielles montrent que 231 Hongkongais ont obtenu la résidence définitive grâce à des visas d’investissement en 2018, soit une augmentation de plus de 20% par rapport à l’année précédente. En 2015, Taïwan avait accueilli 28 émigrants de Hong Kong.
Selon les chiffres publiés par le gouvernement de Hong Kong, le nombre de personnes demandant une vérification des antécédents judiciaires par la police pour étudier ou séjourner à l’étranger a augmenté de 4% en 2018. Il s’agit d’une hausse pour la troisième année consécutive.
« Le regain d’intérêt récent est différent de la ruée folle de 1997, lors du transfert de la souveraineté britannique de Hong Kong vers la Chine« , souligne Margaret Chau, directrice de Goldmax Immigration Consulting.
« À cette époque, les personnes faisaient même la queue pour émigrer dans des pays qui leur étaient presque totalement inconnus. Depuis le début de cette décennie, le nombre de demandes a connu une croissance annuelle moyenne comprise entre 20% et 30%. Mais depuis les récentes manifestations, cet intérêt a encore augmenté. »
https://fr.express.live/hong-kong-voit-une-augmentation-du-nombre-de-personnes-qui-veulent-partir/
Écrit par : L'enfoiré | 27/06/2019
Hong Kong voit une augmentation du nombre de personnes qui veulent partir
À Hong Kong, de plus en plus de citoyens cherchent à émigrer. Selon les consultants en migration, cette augmentation se doit aux récentes manifestations de masse contre une proposition controversée autorisant l’extradition vers la Chine.
Alors que l’introduction de la loi a été suspendue, de plus en plus d’habitants de Hong Kong semblent craindre que les autorités chinoises ne cessent de s’immiscer dans leur quotidien. Par conséquent, beaucoup de personnes tentent d’émigrer.
Hausse
John Hu, directeur de John Hu Migration Consulting, a déclaré que son bureau recevait 100 appels par jour de personnes souhaitant partir à l’étranger, soit près de trois fois le nombre d’appels reçus avant le début des manifestations.
Toutefois, même avant cette flambée récente, le cabinet de conseil avait déjà constaté une augmentation constante des demandes de renseignements.
« La pression politique exercée par les autorités chinoises sur les citoyens de Hong Kong les a certainement poussés à envisager l’immigration à l’étranger. Cette menace a déjà donné lieu à de grandes manifestations, mais elle a également renforcé les ambitions d’émigration. »
Au cours des cinq dernières années, John Hu a enregistré une croissance à deux chiffres du nombre de dossiers d’émigration. Plusieurs personnes ont déclaré au Financial Times qu’elles ne souhaitaient pas voir leurs enfants grandir dans une société de plus en plus contrôlée par le régime communiste chinois.
Les principales destinations sont l’Australie, le Canada, le Royaume-Uni et les États-Unis. Cependant, on constate également un intérêt croissant pour d’autres pays européens.
Taïwan
Selon les experts en migration, le Canada, l’une des destinations les plus populaires, a approuvé 1.525 demandes de résidence en provenance de Hong Kong en 2018, soit une augmentation de 12% par rapport à l’année précédente. Il y a quatre ans, le Canada n’avait accueilli que 895 migrants de l’enclave chinoise.
Taïwan a suscité un intérêt croissant au cours des dernières années grâce à l’introduction d’un visa d’investisseur plus abordable. Les statistiques officielles montrent que 231 Hongkongais ont obtenu la résidence définitive grâce à des visas d’investissement en 2018, soit une augmentation de plus de 20% par rapport à l’année précédente. En 2015, Taïwan avait accueilli 28 émigrants de Hong Kong.
Selon les chiffres publiés par le gouvernement de Hong Kong, le nombre de personnes demandant une vérification des antécédents judiciaires par la police pour étudier ou séjourner à l’étranger a augmenté de 4% en 2018. Il s’agit d’une hausse pour la troisième année consécutive.
« Le regain d’intérêt récent est différent de la ruée folle de 1997, lors du transfert de la souveraineté britannique de Hong Kong vers la Chine« , souligne Margaret Chau, directrice de Goldmax Immigration Consulting.
« À cette époque, les personnes faisaient même la queue pour émigrer dans des pays qui leur étaient presque totalement inconnus. Depuis le début de cette décennie, le nombre de demandes a connu une croissance annuelle moyenne comprise entre 20% et 30%. Mais depuis les récentes manifestations, cet intérêt a encore augmenté. »
https://fr.express.live/hong-kong-voit-une-augmentation-du-nombre-de-personnes-qui-veulent-partir/
Écrit par : L'enfoiré | 27/06/2019
Trump a besoin de conclure rapidement un accord avec la Chine, mais Pékin a tout son temps
Le ministre américain des Finances, Steve Mnuchin, et son collègue, Robert Lighthizer, responsable de la politique commerciale des États-Unis, sont en Chine pour reprendre les négociations qui devraient aboutir à un accord commercial sino-américain.
Les gens du monde de la technologie en particulier suivront les réunions de près pour voir si et comment les États-Unis assoupliront leur attitude à l’égard de l’interdiction du commerce avec la société de technologie chinoise Huawei. Mais les deux Américains sont confrontés à une tâche difficile. À Washington, des faucons républicains du Congrès sont prêts à décrire tout rapprochement de Trump comme une trahison.
Il ne faut pas s’attendre à grand-chose, à l’exception de quelques petites concessions. Larry Kudlow, qui conseille Trump sur l’économie et le commerce, a déclaré la semaine dernière qu’un accord global était encore loin d’être conclu. En particulier, les exigences américaines en matière de protection de la propriété intellectuelle de leur technologie sont irréalisables à stade pour les Chinois. Il en va de même pour la fin des subventions de l’État chinois aux entreprises. Le fait que Pékin exige d’abord la suspension de tous les droits de douane afin de parvenir à un accord est, d’un autre côté, indéfendable à Washington.
Il reste donc quelques petits accords…
La Chine pourrait, par exemple, s’engager à acheter davantage de produits agricoles américains. En échange, Washington pourrait lever l’interdiction de vendre la technologie américaine aux entreprises chinoises. A condition que la sécurité nationale ne soit pas menacée. Le fait que l’on ait appris la semaine dernière que la Corée du Nord avait développé un réseau de téléphonie mobile l’aide du chinois Huawei et que l’équipement mis en œuvre contenait des composants américains, n’aidera certainement pas.
Ensuite, bien sûr, il y a Trump lui-même. Vendredi et lundi, il a renforcé ses attaques contre l’Organisation mondiale du commerce (OMC) en général et contre la Chine en particulier via Twitter. Il a tout d’abord menacé de révoquer unilatéralement règles mondiales qui accordent des traitements préférentiels aux pays en développement. « L’OMC ne fonctionne pas si les pays les plus riches du monde se présentent comme des pays en développement pour contourner ses règles et obtenir un traitement particulier. Plus jamais !!! »
Lundi , il a accusé la Chine [et l’UE] d’avoir abaissé leurs taux d’intérêt et injecté de l’argent dans le système afin de stimuler leurs exportations.
Trump se doit d’annoncer rapidement quelque chose dans son pays. Pas la Chine
Trump a donc rapidement besoin de quelque chose dans son propre pays pour donner un certain poids politique à sa revendication selon laquelle, comme il le prétend lui-même, il est « le plus fort du monde pour passer des accords », comparé à ses prédécesseurs.
Mais de l’autre côté de la table des négociations, il y a des Chinois. Ils sont patients. Même si l’économie chinoise témoigne d’un net ralentissement de la croissance, un schéma familier devient visible. Les Chinois réfléchissent sur une échéance de 100 ans. Les Américains, quant à eux, sur 4 ans. Cela donne toujours une longueur d’avance aux Chinois.
https://fr.express.live/trump-accord-commercial-chine/
Écrit par : L'enfoiré | 31/07/2019
Les manifestations pour la liberté continuent à Hong Kong contre le pouvoir chinois qui aimerait reprendre le pouvoir à sa manière.
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/2465952041.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/3579513849.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 31/07/2019
Les Chinois plébiscitent les systèmes de crédit social
En Chine, divers systèmes de crédit social d’entreprises privées ou du gouvernement ont été mis sur pied pour recueillir, regrouper et diffuser des données sur le comportement des citoyens en ligne et hors ligne. Hors de Chine, ces systèmes ont valu à la Chine le surnom de « premier État totalitaire numérique au monde » dans The Economist, alors que dans le pays ils sont vus comme un moyen de générer quelque chose qui manque au pays : la confiance.
Et pour celle-ci, une surveillance continuelle et la perte de la vie privée seraient un petit prix à payer.
Le centre mondial de la contrefaçon… ne fait pas confiance
Comme dans d’autres pays développés, la croissance économique de la Chine a débordé ses capacités à créer et maintenir des institutions servant à promouvoir la confiance envers les entreprises. Par exemple, un peu plus de 10 ans après le scandale du lait frelaté en Chine, les parents chinois ne font toujours pas confiance à la filière laitière du pays. La Chine est par ailleurs le centre mondial des contrefaçons. Ses firmes les plus en vue comme le géant de la vente en ligne Alibaba sont connues pour être des marchés florissants des imitations, ce qui sape la crédibilité du commerce en ligne chinois en général.
La confiance entre les individus ne se porte pas beaucoup mieux. Des histoires de fraudes ciblant des personnes, notamment des arnaques de rencontres en ligne ou des escroqueries pyramidales tournent régulièrement dans les infos chinoises, ce qui contribue à créer un climat général de méfiance. Pour le gouvernement chinois, ces problèmes sont plus que des problèmes sociaux.
Mesurer la fiabilité de chacun
Pour s’engager dans une société « basée sur la consommation » comme le souhaite le gouvernement chinois, les consommateurs doivent avoir accès au crédit. Donc, en 2014, le gouvernement a lancé sa stratégie pour établir un « système de crédit social » à l’échelle nationale avec des mécanismes qui permettent de récompenser ou punir les personnes et sociétés selon leur « fiabilité » à travers un éventail de mesures.
Le projet vise à attribuer à chaque citoyen d’ici 2020 une note de confiance en fonction de son comportement. Ce score devrait servir pour attribuer des récompenses et des sanctions, comme par exemple des restrictions de déplacement, des barrières pour l’obtention d’un prêt ou pour mettre ses enfants dans certaines bonnes écoles. En attendant ce système global, il existe déjà des dispositifs en place dans certains secteurs et certaines villes. Et le gouvernement n’est pas le seul à surveiller ses citoyens. En parallèle, des entreprises privées comme le géant du commerce en ligne Alibaba développent leurs propres systèmes.
Un plébiscite des systèmes de surveillance
Le caractère intrusif de ces systèmes ne semble pas déranger les Chinois. Lors d’un sondage récent, 80 % des 2200 personnes interrogées ont déclaré qu’elles étaient inscrites sur au moins un système de crédit social commercial, mais seulement 7% étaient conscientes qu’elles étaient incluses dans un système du gouvernement. En tout, 80% des personnes se sont déclarées en faveur de tels systèmes, surtout parmi les citadins plus âgés, éduqués et aisés ; une tranche démographique en général plus attachée à la protection de la vie privée.
Peut-être que de nombreuses personnes n’ont pas réalisé toutes les implications d’avoir leurs vies enregistrées de manière si détaillée. D’un autre côté, 76% des participants au sondage ont déclaré que la « méfiance mutuelle entre les citoyens » posait problème dans la société chinoise.
Les systèmes de crédit social sont vus comme un moyen de renforcer la confiance du public. Ceux qui soutiennent de tels systèmes sont souvent ceux qui ont l’impression d’en bénéficier, les individus vertueux qui ont été récompensé par un prêt, par la possibilité de louer une voiture sans avoir à laisser un dépôt de garantie… Les améliorations dans la qualité de vie sont alors perçues comme valant l’atteinte à la vie privée. Cela sera-t-il toujours le cas quand le système de crédit social sera implémenté à l’échelle nationale ?
https://fr.express.live/chinois-plebiscite-credit-social/
Écrit par : L'enfoiré | 14/08/2019
« Le nettoyage complet du problème de Hong Kong aura lieu avant le 1er octobre »
« Si l’impensable se produit et que la Chine réprime violemment les manifestations à Hong Kong, les relations entre la Chine et les États-Unis et leurs alliés ne feront que se détériorer. Je n’aime pas être négatif, mais je pense que nous sommes à la veille de quelque chose de très préoccupant. » C’est ce que le journaliste américain et expert de la Chine, Bill Bishop, écrit dans sa newletter. Bishop a vécu en Chine pendant 10 ans et est un invité bienvenue dans les journaux télévisés américains.
La situation à Hong Kong s’aggrave de jour en jour et les manifestations entament leur dixième semaine. À la source se trouvait un projet de loi permettant d’extrader des criminels vers la Chine. Cette proposition a été entretemps enterrée, mais les manifestants réclament maintenant plus de démocratie.
En attendant, la ville-Etat chinoise souffre des conséquences économiques des émeutes. L’aéroport est totalement à l’arrêt pour le cinquième jour consécutif. Des centaines de vols ont été annulés ou retardés. L’indice boursier Hang Seng est également à son plus bas niveau en 7 mois.
Selon Carrie Lam, la cheffe de l’exécutif de Hong Kong, la ville est « dans une situation de panique et de chaos ». Les manifestants exigent sa démission, mais Lam a annoncé qu’elle restgerait « pour remettre l’économie locale sur les rails » et à « pour écouter attentivement le mécontentement qui règne parmi la population ».
Le nettoyage complet du problème de Hong Kong
Comme on peut le voir sur les images de China Global Television Network, la Chine a entre-temps stationné des forces de police importantes dans la ville frontalière de Shenzen. Pékin qualifie ce qui se passe à Hong Kong de « montée du terrorisme ». Les représentants du Parti communiste chinois, par l’intermédiaire de l’Agence de presse Xinhua, font savoir que « Hong Kong sera plongée dans un abîme sans fond si la terreur ne cesse pas ». De son côté, la compagnie aérienne locale Cathay Pacific menace de licencier le personnel participant aux manifestations « illégales ».
Le 70ème anniversaire de la République populaire de Chine
Bishop ne s’attend pas à une clarification de la position officielle de la Chine avant la fin de la semaine. Le président Xi Jinping sera alors rentré de ses vacances annuelles. Le 1er octobre, les célébrations du 70e anniversaire de la République populaire de Chine seront à l’ordre du jour. Bishop s’attend à ce que le « nettoyage total du problème de Hong Kong » soit achevé au plus tard à cette date. Dans le contexte actuel de guerre commerciale, les Chinois ne manqueront pas de pointer un doigt un accusateur vers des pays étrangers, et plus particulièrement vers les États-Unis.
Pourtant, Xi est confronté à un choix difficile. Hong Kong est un endroit crucial pour les entreprises d’État chinoises. C’est là qu’elles peuvent collecter des fonds et que leurs dirigeants peuvent conserver leur fortune. Toute intervention militaire porterait gravement atteinte à la réputation de Hong Kong en tant que « centre commercial fiable ». Avec une économie déjà en perte de vitesse et la guerre commerciale en cours avec les États-Unis, il semble que ce soit une option dangereuse. Mais comme Bishop, d’autres craignent une répression de la part des dirigeants chinois. Avec des sanctions extrêmement sévères pour tous ceux qui seront arrêtés.
https://fr.express.live/hong-kong-manifestations-repression-chine/
Écrit par : L'enfoiré | 14/08/2019
La Chine fête ses 70 ans en tant que Chine populaire
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-018059/70-ans-de-la-republique-populaire-de-chine/
Écrit par : L'enfoiré | 02/10/2019
La nation de l'enfant unique
Appliquée pendant plus de trois décennies, la politique de l’enfant unique a terrifié les couples chinois et conduit à de tragiques violations des droits humains. Enquête sur un traumatisme toujours vif.
"Moins de naissances pour une plus belle existence", "Si tu as un deuxième enfant, prends garde à toi, tu enfreins la loi." Née en 1985, Nanfu Wang, la coréalisatrice du film, a grandi avec ces slogans propagandistes, abondamment diffusés à la télévision, dans les écoles et dans les productions culturelles. Parce qu’ils vivaient à la campagne et qu’ils ont respecté l’écart d’âge minimum imposé de cinq ans, ses parents ont pu lui donner un petit frère, tout en se heurtant à la réprobation du Parti et de la société. Appliquée avec intransigeance entre 1979 et 2015, la politique de l’enfant unique a engendré d’innombrables tragédies à l’échelle nationale : représailles, stérilisations et avortements forcés pratiqués jusqu’en fin de grossesse, bébés abandonnés (majoritairement des filles) ou enlevés par des fonctionnaires afin de les faire adopter à l’étranger…
Effet désastreux
De l’Empire du Milieu, où elle interroge ses proches, d’anciens agents du planning familial et des trafiquants d’êtres humains repentis, aux États-Unis, où elle rencontre le couple fondateur de Research China, un organisme qui tente de retrouver les parents biologiques d’enfants adoptés, Nanfu Wang dévoile l’ampleur des atrocités et du traumatisme causés par plus de trois décennies de contrôle des naissances. Menée pour enrayer une poussée démographique jugée dangereuse, cette politique de terreur a eu un effet désastreux sur le taux de natalité du pays le plus peuplé au monde, aujourd’hui confronté au vieillissement de sa population et à un excédent de garçons.
https://www.arte.tv/fr/videos/080990-000-A/la-nation-de-l-enfant-unique/
Écrit par : L'enfoire | 29/10/2019
La Chine se défait discrètement de sa dépendance au dollar
La guerre commerciale entre la Chine et les Etats-Unis augmente le risque de déconnexion financière entre les deux plus grandes puissances. La Chine, qui est très exposée au dollar, a déjà commencé à diversifier ses réserves en devises étrangères pour réduire sa dépendance au dollar. Au mois de juillet, les réserves chinoises en devises s’élevaient à 3100 milliards de dollars.
C’est ce que rapporte l’institut de recherche ANZ. Ainsi, le gouvernement américain envisage de retirer des actions de firmes chinoises de la bourse des États-Unis. En conséquence, la Chine pourrait accélérer la diversification de ses réserves en devises étrangères, affirme ANZ.
La Chine revend ses bons du Trésor américains
En juin, la part du dollar dans les réserves de change chinoises était évaluée à environ 59%. La Chine pourrait donc la diluer encore davantage, en intégrant des livres sterling, ainsi que des yen et des euros.
Mais la Chine a aussi commencé à réduire drastiquement son portefeuille de bons du Trésor américains. Jusqu’au mois de juin, le pays était encore le premier bailleur de fonds des Etats-Unis. Il détenait 1110 milliards de dollars d’obligations du Trésor américain lorsque le Japon l’a surpassé en achetant 21 milliards de dollars, ce qui a porté le portefeuille de ce dernier à 1120 milliards de dollars.
Depuis lors, la Chine a revendu pour 88 milliards de dollars de bons du Trésor. En revanche, l’Empire du Milieu a fortement augmenté ses réserves d’or, qui ont atteint le niveau record de 1957,5 tonnes en octobre.
Les « shadow reserves »
Mais l’économie de la Chine demeure très fortement exposée au dollar. Les entreprises du pays ont une dette en devises étrangères se montant à 500 milliards de dollars, dont la majeure partie est exprimée en dollars. Le président Xi Jinping souhaite que son pays s’ouvre davantage à l’international, et la “dédollarisation” de son pays est un élément clé de cette politique.
C’est ce qui a motivé l’Empire du Milieu à se doter de “shadows réserves”, c’est à dire, à investir dans des actifs alternatifs à l’étranger. Ces actifs consistent en des prises de participations, mais aussi des prêts, souvent octroyés dans le cadre de l’initiative Belt and Road.
Une étude d’ANZ montre que le géant asiatique a effectué ces investissements au travers de plusieurs véhicules d’investissement tels que les sociétés d’État et les banques, ainsi que par le biais de fonds cogérés avec d’autres pays.
La State Administration of Foreign Exchange, un fonds chargé de gérer les réserves en devises chinoises, s’appuie ainsi sur ses 4 “jambes” pour effectuer ces investissements (Huaxin à Singapour, Huaou à Londres, Huamei à New York et Hua’an à Hong Kong). Ces entités sont en lien avec d’autres organismes offshore qui investissent dans les actions de firmes étrangères en Afrique, en Amérique latine et dans les Caraïbes.
La Chine a également injecté des capitaux dans des banques régionales, et troqué des prêts contre des actions. L’ANZ estime que ces placements se montaient à 1860 milliards de dollars en juin 2019.
La « dédollarisation » se poursuit
Le dollar conserve son statut de “monnaie de réserve”, et près de 58 % des réserves de change mondiales sont exprimées en dollars. De même, 40% de la dette mondiale est en dollars. Cependant, de plus en plus de pays veulent remettre cette suprématie en cause, et Pékin en particulier souhaite que le yuan joue un plus grand rôle. La “dédollarisation” devrait donc s’intensifier encore davantage.
https://businessam.be/fr/la-chine-se-defait-discretement-de-sa-dependance-au-dollar/
Écrit par : L'enfoiré | 18/11/2019