Virus blues (6): Les soldes du Covid (12/06/2020)
La semaine dernière, l'économiste Bruno Colmant était interrogé pour lancer un plan fédéral de protection social et économique après la crise sanitaire.
"Il faut plus d'Etat" écrit-il dans son nouveau livre "Hypercapitalisme: le coup d'éclat permanent".
Interview en texte:
- Sortir du confinement en phases, est un soulagement pour tout le monde, constate le journaliste.
- Ce soulagement ne sera pas partagé parce que certains secteurs resteront affectés et en termes de création de richesse, on parle d'un choc majeur puisqu'on parle d'une chute du PIB, de la richesse créée chaque année, de l'ordre de 10%. Quand on parle des cinquante ou soixante milliards d'euros à majorer de la perte de ce qui n'est pas comptabilisé dans l'économie grise qui comptera de l'ordre de 80 milliards d'euros fait que c'est une richesse perdue qu'il faudra rattraper en partie l'année prochaine. C'est un choc d'appauvrissement comme si chacun gagnait moins.
- Est-ce que ce sera ponctuel ou devenir structurel qui forcera notre système économique qui devra s'adapter?
- Il y aura un effet structurel parce qu'il y a une perte de confiance dans l'économie avec une tentation d'épargne pour se protéger contre le futur. Le partage des tâches va changer entre l’État et les marchés parce que cette crise a révélé l'importance des biens publics comme la santé, l'éducation, d'avoir un filet de sécurité social, un État providence. Dans beaucoup de pays, il y aura une réflexion dans ce partage des tâches de la spontanéité du libéralisme et de l'économie de marché.
- L’État devra-t-il récupérer ce qu'il avait lâché au marché. L'exemple le plus flagrant a été révélé par les masques et le manque d'emprise sur des secteurs stratégiques comme la santé.
- Il y a deux choses qui m'ont surpris. C'est d'abord la complexité de la mondialisation et ensuite, de l'importance des interactions du commerce et la superficialité de l'économie. Il suffit d'un petit choc pour que tout s'arrête. Comme un peu l'histoire de la poule et de l’œuf, de l'offre et de la demande. On est entré depuis quarante ans dans un système, d'une idéologie qui dit que le marché par sa main invisible est mieux que l’État pour gérer même le bien public, mais on ne gère pas un État comme une entreprise. Une entreprise cherche le monopole temporaire pour imposer ses prix. Un État doit gérer des valeurs humanistes. On doit repenser ce système dans un équilibre plus saint au bénéfice du libéralisme mais avec la reconnaissance du rôle que peut apporter un État en manière d'épanouissement du citoyen.
- Vous avez évoqué le déficit budgétaire de 10% du PIB, 15 milliards de dépenses de l'économie noire, des recettes en moins. Qui va pouvoir trouver l'argent pour compenser ce choc Covid?
- C'est assez simple. IL faut aborder cette crise avec des yeux un peu différents et pas des yeux d'idéologues. Certains disent qu'il faudra taxer. On ne sort pas d'une crise par la taxation qui étouffe une reprise. Il faut augmenter l'endettement. Toutes les réponses sociales que l’État va devoir mettre en place pour combler le déficit budgétaire doivent venir de l'endettement public, par l'emprunt de monnaie par l’État dont l'argent va être donné par la banque centrale européenne. En Europe, il y aura un alignement de la stimulation budgétaire par les États et de la création monétaire par la banque centrale qui va imprimer de la monnaie pour le financer.
- Ces banques centrales avaient pourtant fixé des cadres budgétaires très stricts des fameux 3% à ne pas dépasser. Tout d'un coup l'Europe va-t-elle fermer les yeux?
- Immanquablement. Ce critère de limite de 3% date de trente ans et n'a plus la moindre pertinence arithmétique. D'autre part, ce critère existe dans une économie normale. Aujourd'hui, nous avons un choc structurel qui est le plus important qu'on ait connu depuis la seconde guerre mondiale.
- Tout le monde prend-il conscience de cette situation?
- Nous allons tous redevenir un peu Keynésiens en comprenant le rôle de l’État. Cette création monétaire gigantesque va sans doute être amplifiée par les décisions de banque centrale européenne sans être grave parce qu'elle a confiance dans la monnaie et le seul risque c'est de l'inflation alimentaire avec l'augmentation des prix mais nous ne sommes pas dans le contexte et plus proche de la récession avec 40% de la population active affectée et donc il n'y pas une propension à une augmentation des prix et les taux d'intérêts sont nuls? Si un État emprunte aujourd'hui, il devra ensuite rembourser à un taux moindre.
- En Belgique, on va devoir délier la bourse, de laisser filer ce déficit. Est-ce qu'on va devoir donner des "cadeaux" pour soutenir économiquement l'ensemble des secteurs. Est-ce faisable de jouer au Père Noël avant l'heure?
- Oui. Certains disent qu'il faut laisser tomber ceux qui n'ont pas la force, les mauvaises entreprises qu'on appelle le darwinisme social.
- Ne faudra-t-il pas sauver des secteurs ?
- Non, comme c'est un choc qui touche toute l'économie, ce n'est pas révélateur de ce qui est bonne ou mauvaise entreprise. On va devoir donner du pouvoir d'achat à beaucoup de personnes déjà mise en œuvre par des revenus de remplacement, par du chômage technique ou partiel, quitte à en arriver à un aveu de personne pour demander une somme à l'Etat fiscalisé dans le futur pour voir s'il le mérite ou pas. L'important est l'immédiateté de donner du pouvoir d'achat pour surmonter cette transition de crise.
- Cette approche keynésienne pour relancer la consommation, d'où l'idée de chèque de l’État, de titres service de 250 euros donnés par l'employeur pour aller directement l'injecter dans l'économie réelle par des personnes qui en ont besoin avec une affectation alimentaire. Pas par la simulation de l'offre mais par la demande qu'on va sauver l'économie. La traction doit venir des entreprises et des ménages. On peut les aider par des impôts négatifs au niveau de la population. C'est important parce qu'il va y avoir une impossibilité pour certaines personnes de payer leurs impôts et leur précompte immobilier pour ceux qui sont propriétaires. Il va falloir que l'Etat pense la logique fiscale pas en imposant plus mais en donnant des crédits d'impôts négatifs pour les personnes en situation de précarité.
- C'est à dire qu'il y aurait un sentiment de désobéissance fiscale en disant 'vu la situation moi, je ne sais pas honorer ce précompte mobilier ou mes impôts. Certains vont affronter une réalité financière qui sera incontestable et pourrait invoquer le fait que par le cas de force majeure, ils ne sont pas capables de payer leurs impôts. L'absolue priorité, c'est d'aider les personnes qui sont dans le désarroi financier et si cette demande est satisfaite et que si ces personnes arrivent à surmonter ces trimestres de crise, on relancera une économie plus tranquille sans tension extrême.
- Et on revient au rôle de l'Etat dans une situation complexe avec un gouvernement qui a une durée limitée Est-ce que l'Etat avec toute sa lasagne sera capable d'affronter une gestion aussi importante économiquement?
- La Belgique n'est plus autonome dans cette crise mondiale et la gestion n'aurait pas pu rester belge..
- Tout le monde va de son plan de relance. La Belgique aura-t-elle les reins assez solides?
- Je crois la Belgique a une bonne qualité de rating de crédibilité financière et parce que la Belgique est dans une infrastructure monétaire et financière d'Europe dont elle va bénéficier. Ce ne sera pas un problème du tout.
- Changer son regard en rôle de l'Etat est un changement de paradigme. Vous êtes un économiste libéral, c'est aussi un changement de vision. Est-ce que cette vision est aussi politique?
- On peut être libéral et aimer l'Etat. Je suis un produit de la providence avec un respect de l'état social. L'action va porter sur la répartition de la sphère de l'Etat et des marchés. L'erreur était que la l'Etat devait être relégué en dessous des marchés. Il faut un dialogue à part égale. Je fais partie des économistes qui ont été éduqués dans les années 80 avec l'irradiation du modèle anglo-saxon. Il était presque grossier de parler de Keynes qui aujourd'hui est revitalisé . C'est un courant idéologique qui est bon au début qui a permis d'oxygéner a généré la croissance et l'innovation. C'est toujours le cas mais par micro changements, on ne s'est pas rendu compte qu'on avait relégué l'Etat à un rôle de notaire et d'arbitre sans reconnaître sa capacité de stimulation économique et d'aide à l'économie. Si l'économie privée peut surmonter cette crise c'est grâce aux Etats.
- Comme en 2008?
- Bien plus qu'en 2008 qui était une crise bancaire qui a donné un choc de récession à l'époque. Aujourd'hui, c'est une récession reflétée dans la sphère financière et c'est grâce aux Etats que l'on a une banque centrale européenne dans une interaction positive entre les deux.
- Certains ont fait le parallélisme avec la guerre. Quel est l'état du champ de bataille social et économique?
- On avait sous-estimé cette crise. On n'est pas en 29 et pas dans une guerre des années 30 pendant laquelle on a fait l'erreur de donner une réponse budgétaire de contraction en mettant l'économie parterre. On doit maintenant l'oxygéner par de la dette, par de la création monétaire à l'inverse des années 30. L'Etat doit reprendre la main. Et je crois qu'on va suivre cette voie.
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Résumé du livre "Le coup d'éclat permanent"
"La sphère marchande, désormais mondialisée et digitalisée, entre en violente collision avec les politiques de nombreux pays européens. Le néo-libéralisme américain apporte une incontestable croissance économique et une extraordinaire élévation du niveau de vie. Il exige cependant une mobilité parfaite et une individualisation du travail. En revanche, les Etats-providences européens furent bâtis, à l'opposé du néo-libéralisme, sur la stabilité et la solidarité du travail. L'euro est fondé sur ce même postulat, non encore vérifié, de l'amplification de la mobilité du travail. Il pourrait en résulter une conflagration socio-économique dont les premières détonations sont aujourd'hui audibles. Sans une refondation de nos orientations politiques européennes, la rancœur sociale pourrait gravement s'amplifier. Il faut rebâtir l'efficacité stratégique des Etats européens. S'il existe des périodes politiques, il faut désormais un temps étatique. 2019, l'année de tous les périls politiques.
Dernière page de son livre--->
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Réflexions du Miroir
Un retour en 1918 au temps de la grippe espagnole s'impose ensuite pour terminer cette série de billets "Virus blues":
L'histoire des épidémies est fertile en rebondissements à travers les siècles et est loin d'avoir mis un point final.
La vidéo suivante est un extrait de l'émission "Les Dessous des Cartes". Elle se terminait par une déclaration de la présentatrice : "c'est la première fois dans cette histoire que la santé a eu plus de poids que l'économie" comme il était précédemment parlé au sujet du prix de la vie.
Au sujet de Bruno Colmant, j'avais une petite avance à l'allumage puisque j'ai lu un de ses livres. Livre qui m'avait poussé à écrire ce billet "Une semaine en nuances vert de gris" en établissant quelques similitudes dans certains cas avec ce que j'avais vécu. Le débat entre Paul Jorion et Bruno Colmant, transcrit dans un livre co-édité "Penser l'économie autrement" et en finale, lors d'un colloque organisé par le parti socialiste, Bruno Colmant, Paul Jorion et Etienne de Callatay étaient invités à exprimer leurs idées. Ce colloque, sensé donner la solution à la crise de l'époque, avait été orchestré uniquement par le côté social du parti et par une vision en commun. Mécontent et déçu, j'avais alors écrit un billet en prenant le titre du colloque "Multiplier les emplois de qualité au 21ème siècle? C’est possible!". Pour moi, on ne passe pas ensemble des examens de compétences pour passer de classe à l'école, tout comme on ne passe pas ensemble, une interview d'engagement à un poste auquel on postule.
- Comme je l’ai déjà mentionné Colmant a modifié sa façon de regarder et concevoir les réalités depuis entre autres la crise financière de 2007/8. Il a maintenant un discours économique, financier et social beaucoup plus accommodant que par le passé quand son extrémisme idéologique était digne des lobbyistes du néo-libéralisme. Mais lorsque on décode ce qu’il ne dit pas ouvertement, il est en fait d’accord de socialiser les pertes parce que seuls les Etats ont cette capacité de créer des dettes qui ne seront en majorité jamais remboursées sauf en partie et indirectement par l’inflation. Il ne dit pas ce qu’il entend pratiquement par un nouveau contrat social. Il dit seulement qu’il ne faut pas augmenter les taxes lorsqu’on est confronté à ce type de crise majeure. Donc il ne veut pas socialiser les taxes!!!! Il ne dit pas qui seront tous les contributeurs au financement du fonctionnement de l’Etat. Il fait référence à ce qui aurait été fait dans les années trente et qu’il ne faut plus faire. Je n’ai pas compris de quoi il s’agit. Ce que moi, je sais c’est comment Roosevelt a remis de l’ordre dans le domaine économique et financier aux USA à ce moment-là. Et Roosevelt avait raison. Les résultats l’ont montrés. Peut-être que son livre explique en détails ce dont il s’agit. Je me suis écroulé de rire lorsqu’il a dit textuellement « je n’ai pas pris la mesure de l’extrême vulnérabilité de nos économies globalisées ». Il n’a apparemment jamais pris le temps de lire les prix Nobel d’économie! Pas un mot sur le plan de transition écologique objectifs 2030 et 2050 de la communauté européenne qui devrait servir de base à l’élaboration d’un redressement de nos économies pour les décennies à venir. J’en ai d’autres mais pour plus-tard peut-être, écrit mon interlocuteur.
- Si on évolue pas, on stagne. Bien que cela puisse paraître un peu cliché, il y a trois phases dans une vie: la jeunesse, pendant laquelle on apprend à connaître la vie par les théories de l'éducation. Pendant la mise en pratique de cet enseignement dans la vie d'adulte et du travail, on remarque souvent qu'on est loin du compte quand l'esprit de solidarité qui vire progressivement à l'individualité intéressée. Arrivé à la retraite, l'ancien disparaît des radars pour les anciens collègues, rejetés parmi les inutiles et ceux qui coûtent plus qu'ils ne rapportent à la société. Socialiser les pertes et les gains demande un certain goût du risque. J'ai assumé ces gains et ces pertes sans en faire un casino, mais avec des réflexions bilantaires de petite entreprise en espérant que le hasard fasse bien les choses. Augmenter les taxes, c'est trop facile. Les citoyens ont pris l'habitude d'être pressés comme des citrons de ce côté par les taxes à tous les nouveaux de vie d'un personnage ou d'un produit. Il faut créer d'autres moyens par l'imagination et la créativité. Les contributeurs qui seront-ils? Nous, bien sûr, puisque l'Etat c'est toujours nous. Le débat de ARTE qui pose, pour la France, la question "Faut-il faire payer la crise par les riches?"prouve que le débat n'est pas clos à ce sujet. En Belgique, on semble élever le niveau à 3 millions d'euros de patrimoine. Dans notre système démocratique plutôt de droite, ce serait à nous à investir dans notre avenir avec nos potentiels intellectuels, manuels et financiers que l'on partagerait avec l'entreprise qui nous engage. Pour la gauche, le problème est que nous avons délégué nos pouvoirs à des autorités privées ou publics dont on ne connait pas les stratégies, à part qu'elles se trouvent étiquetées contre une idéologie de droite. L'expression Heinrich Beta a utilisé la formule "Arbeit macht frei" en 1845 dans un écrit intitulé Argent et esprit (Geld und Geist) : « Ce n'est pas la foi qui rend heureux, pas la foi en des curetons égoïstes et nobles, mais c'est le travail qui rend heureux, car le travail rend libre. Ce n'est ni protestant ou catholique, ni allemand ou chrétien, ni libéral ou servile, c'est une loi générale de l'humanité et la condition sine qua non de toute vie et aspiration, de tout bonheur et accomplissement ». Ce slogan fut repris par les nazis dans les années 1930 en retrouvant sa logique originale du travail forcé. On n'y fait plus ce qu'on aime avec plaisir tant que le travail n'est pas considéré comme un hobby ou bien payé à sa juste valeur. D'où l'hiatus créant la cacophonie et une coupure entre l'employeur et l'employé et de là l'extrême vulnérabilité de nos économies globalisées sans coopérations et participations dans les grands ensembles commerciaux. Dans une mini-société, la stratégie d'une entreprise est discutée avec un goal en commun. En 1968, la Fondation Nobel a créé un prix Nobel d’économie à l’occasion de son 300e anniversaire. Ce prix n’avait pas sa place dans le testament d’Alfred Nobel ("L'économie est sous le feu du Nobel"). J'en ai aussi d'autres mais pour plus tard. Ici ce n'est qu'un petit tour d'horizon".
L'arbitrage d'un échange dans un débat par une tierce personne ombudsman n'existant pas entre deux interlocuteurs, cette conversation se retrouve sur cette toile.
Puis pour le retraité, c'est la fuite en Egypte. Le monde du travail ne le reconnait plus que comme rentier à devenir une charge pour la société.
Au sujet du "comment considérer les collègues", le magazine "Psychologies" de mai
...
L'après Covid
Pendant cette période "full Covid", on a entendu des discours paradoxaux, des adaptations successives pour tenter d'éclairer un flou qui l'entourait. Le Vif de la semaine titre "Les Belges insatisfaits" suite à un sondage exclusif dans un momentum de polémiques, d'indignation, de méfiance, d'interpellations musclées entre gauche et droite. Après cette crise sanitaire qui s'efface progressivement, la CE pense lancer de 750 à 1350 milliards d'euros dans la bataille. Aux Etats Unis, les démocrates proposent un plan de relance additionnel de 3000 milliards de $. Les banques centrales, 6000 milliards. L'argent est prêt à couler à flot.
En Belgique, un train attendu de mesures est confirmé, à savoir la prolongation jusqu'au 31 août du chômage temporaire pour force majeure "Plan Corona", du droit-passerelle pour les indépendant et du congé parental spécifique, le gel de la dégressivité des allocations de chômage, des mesures en faveur des artistes, le subside de 3 millions d'euros aux CPAS dans le cadre de l'aide alimentaire ou encore les avantages liés aux dons de matériel informatique à destination des écoles, ... la liste n'est pas close. Le problème, c'est que l'homme a perdu la notion de ce qui est essentiel quand la couverture n'est pas extensible et qu'elle se tend dans un clivage de plus en plus dur. Chacun dans sa bulle. Diviser pour régner par l’ambiguïté des processus qui pourrait se rapprocher d'une cassure irrémédiable qui a des racines dans un monde qui se dit souverain derrière des frontières, de langues, de religions que la diplomatie ne parvient plus à solidariser. Sans fonds de roulement, le fond de réserve a fondu d'autant.
<<---Le 14 octobre 2008, Kroll dessinait.
Les effets du Covid sont connues dans le monde donne les mêmes résultats alors que les causes sont encore imprécises .
A y réfléchir, dans cette "aventure Covid", c'est le monde entier qui a perdu en PIB qui ne se résout pas par une dévaluation d'une monnaie par rapport à une autre quand une crise est mondiale dont seule l'arrivée plus rapide d'un vaccin pourrait changer la donne: sans lui, il faudra vivre avec ce virus en attendant peut-être un autre.
On pourrait ainsi se retrouver statu quo après avoir soldé cette crise.
« Les soldes favorisent un écoulement accéléré de marchandises en stock dont des exemplaires ont été proposés à la vente depuis au moins un mois et comportent une réduction de prix, qui peut aller jusqu'à une revente à perte, dans la limite du stock à écouler. » dit Wiki.
Un déficit de 50 milliards d'euros est annoncé pour la Belgique. Les statistiques économiques de la période de reprise que nous traversons actuellement sont plutôt porteuses d’espoir grâce à la résilience de notre économie. Ce vendredi, c'est le dernier "kern" pour la première ministre Wilmès dans le régime de pouvoirs spéciaux pour fixer le dernier train de mesures à la relance.
"L'Horeca voit sa TVA baisser à 6%, un chèque consommation de 300 euros sera octroyé pour que les citoyens soutiennent les secteurs en difficultés (Horeca, culture, etc.) et les bénéficiaires d'aides sociales recevront un complément de 50 euros par mois pendant six mois" info tout de suite contestée et qualifiée de "mesure mesure inefficace, démagogique et idiote. Une prime aux chanceux, antisociale" par l'économiste Etienne de Calatay.
Après la Flandre et la Wallonie, la Région bruxelloise adopte sa propre version du prêt coup de pouce visant à stimuler le prêt de particuliers vers les entreprises PME dans une particularité du Prêt proxi avec une garantie de 30% de la somme due en cas de faillite.
Une info économique dit "L’économie plonge, les marchés fanfaronnent. Combien de temps faudra-t-il avant que nous retrouvions le niveau qui précédait la crise ? Le rapport sur l’emploi des États-Unis, publié vendredi dernier, était particulièrement positif. Assisterons-nous dès lors à une reprise rapide en forme de V ou plus laborieuse en forme de U ? Le rebond mondial des marchés financiers a surpris jusqu’aux investisseurs les plus chevronnés. Avec l’assouplissement des mesures de confinement, nous assistons à une flambée boursière sans précédent sur une période de 50 jours. Les incessantes injections de capital donnent-elles lieu à une surévaluation ? L’indice à forte coloration technologique a franchi le cap symbolique des 10.000 points, propulsé par les bonnes performances des géants de la tech. C’est un record, un de plus en quelques jours. Nasdaq, cours européens à la hausse... Les marchés d’actions ont repris de belles couleurs, alors que les indicateurs prédisent des heures noires pour l’économie mondiale, est-ce une déconnexion de la réalité ou une anticipation d’une reprise plus rapide que prévu ?".".
Poser cette réflexion serait faire preuve de méconnaissance de la Bourse. Les réponses sont "non" à la première question et "oui" à la seconde. Au risque de me répéter, il ne faut pas être trop cardiaque. La Bourse ne joue pas dans la sensiblerie. Elle fait du yo-yo avec une sorte d'extrasystoles avec un souffle au cœur. Jeudi, un vent de panique et le lendemain, une remontée. En Bourse, on y apprend à gagner ou à perdre et on veut anticiper. Les anti-Bourse diront que la Bourse n'a pas de valeurs humaines et en l'état actuel, ils ont raison. Nous sommes dans un monde où l'argent, le pouvoir et le sexe prédominent dans l'immédiateté. L'origine de l’expression : « l'argent, le nerf de la guerre » ne correspond pas à celle qu'on connait aujourd'hui. Au XIe siècle, lorsque le mot apparaît le mot ’nerf’ du latin ’nervus’, visait au sens propre, en désignant de manière beaucoup moins spécialisée un ligament, un tendon ou une fibre quelconque et au figuré, ’force’, ’vigueur’ et « partie essentielle. Au Moyen Âge, une guerre servait à s’enrichir en pillant les biens et les terres de l’adversaire ou en rançonnant l’ennemi, et était bien plus souvent un gouffre financier en raison du coût des armes, de l’équipement nécessaire et de la solde des armées.
Aujourd'hui, "l'argent, le sang de la vie" serait plus adapté à épargner ou à investir. Pour les particuliers, ce serait pour s'assurer d'un avenir aussi bon sinon meilleur que son quotidien grâce à quelques bénéfices et pour les entreprises pour du cash-flow.
Le film "Scarface - Push it to the limite", passé dernièrement à la télé, rappelle les excès et les risques d'overdose dans lesquels le prestige du miroir aux alouettes prédomine à la recherche d'un "faux" bonheur...
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Le coronavirus a fait baisser le PIB par habitant de 10%. Ce n’est plus le pouvoir d’achat qui a baissé mais la production elle-même qui a tourné à vide dans un échange achat - vente en berne.
Le monde post-pandémie? Beaucoup croisent les doigts pour qu’il soit mieux qu’avant et y œuvrent tandis que d’autres travaillent déjà pour qu’il soit « un peu pire » qu’avant comme le pense l’écrivain français Michel Houellebecq. Franchement, l'équilibre est instable.
"L'idée de l'allocation universelle va tôt ou tard s'introduire dans la mêlée quand les licenciements vont tomber dans un cycle en boule de neige: pertes de rentabilités des entreprises, réductions d'effectifs et, en finale, faillites. Pour recommencer en plus petit, l'allocation universelle permettrait de temporiser, de réfléchir pour se repositionner dans l'évolution d'une économie mondiale qui a totalement changé d'optique si besoin", écrivais-je récemment dans un chapitre "Après-demain" qui pourrait devenir "demain" mais tellement de choses sont encore à adapter ou à rectifier pour déradicaliser. 13 mars - 13 juin: les trois mois de crise du coronavirus qui ont changé nos vies... Promotionner par la publicité et la séduction a été une manière de faire fantasmer les rêves souvent pour des raisons de prestige et de volonté de cohésion avec un ensemble qui n'est pas nécessairement le sien. Le rapport de force a mené à une situation de ne plus vouloir assumer ni ses réussites ni ses échecs mais de les attribuer à une tierce entité.
L'idée de "Plus d'Etat" est légitime "quand c'est nécessaire" mais son rôle essentiel est de réguler les excès du privé sans le remplacer.
Le Covid a généré une peur obsessionnelle voir une paranoïa démesurée et un moment de questionnement bien nécessaire.
Mais avec ce Covid, si la qualité ne diminue ou n'augmente plus de manière magistrale, la quantité va devoir se limiter après la constatation que, vu la volonté rationalisés en plus durable. Quant à la quantité, elle-même, va devoir freiner ses ardeurs d'augmentation pour retrouver une partie des clients d'avant. Restreindre les fuites inutiles. Différencier l'important de l'urgent. Ces trois derniers mois, l'urgence a surpassé, a parfois sacrifié l'important dans le stress au détriment des particularismes sans faire dans le détail. Le maître mot: retrouver la confiance.
Comme la rentrée a été avancée dans le temps chronologique. Les soldes d'été ont été avancées, il fait relancer l'économie par un filet social. La mode et les collections "printemps" seront-elles ajoutées à la collection hiver ou reportées en 2021 pour effacer les traumatismes?.
La théorie du chaos est peut-être à revoir avec un autre œil. "Relancer l’envie de consommer dans un déconfinement plus stressant que le confinement." par Christian Plot.
Début 2012, j'écrivais "Transformer les difficultés en nouvelles opportunités".
C'est une réflexion que l'on attribue généralement à un message de la droite, mais qui n'est pas fondamentalement faux.
Par contre, l'idée que la gauche est toujours orientée par l'émotion et la droite par la raison, l'est totalement.
Ensuite "Très chère austérité" paru quelques jours après, disait à mots couverts que cette austérité ne nous mènerait à rien de positif en bout de course à la récession. Si l'austérité a été chère, elle l'a surtout été en nombre d'emplois perdus et de déclins en chaîne dans beaucoup de domaines tout comme le Covid.
Je terminerai avec l'humour du Cactus de lundi:
et par une tentative de fédéraliser les pugnacités
...
Conjuguer le passé au futur antérieur?
Dans le futur, on peut dire que plus rien ne sera totalement identique au passé. On nous le dit partout et c'est pourquoi il faut s'assurer de bien prononcer et d'écrire ce futur comme le fait l'équipe de Bernard.
Et puis, n'oublions pas qu'il existe aussi "le futur antérieur" est utilisé quand deux actions se passent dans le futur l'une après l'autre. L'auxiliaire 'avoir' et 'être' sont choisis dans l'ordre le plus adéquat entre les deux".
Les States ont tellement de points négatifs en politique et en économie à son débit, que j'ai eu envie de le contrebalancer au crédit de sa musique et de son rythme...
N'est-ce pas la meilleure manière de terminer (temporairement) les "virus blues"?
Allusion,
...
17/1/2020: Et dire qu'à cette date de mi-janvier, on disait au sujet de la consommation des ménages avec la croissance qui s'élèverait pour 2020 de 1,3%:.
15/6/2020: Et en France Macron fait le point dans une discours analysé par Pierre Marlet
16/6/2020: Pharmacopée du corona
Relocalisation de la production
22/6/2020: Aymeric Caron et son nouveau livre "La revanche de la nature - en 27 leçons pour le monde d'après":
24/6/2020: Analyse chiffrée de la crise par le bureau du plan vu par Bertrand Henne
26/6/2020: Un déconfinement trop rapide?
7/7/2020: Débat : relancer la consommation
11/7/2020: Dans la série des émissions "Et pourquoi?"
Voici le 2ème épisode en cliquant sur l'image:
19/7/2020: Après 4 mois de la phase 1 du Covid, alors qu'il semble y avoir une deuxième vague: Dans les coulisses du CSN
21/7/2020: Après 4 jours de négociation "Deal - we did it" le Sommet européen a un accord historique « Avec un budget 2021-2027 de 1.074 milliards et un plan de relance de 750 milliards, jamais l’Union européenne n’avait décidé d’investir de manière aussi ambitieuse dans l’avenir »:
24/7/2020: 5ème phase du déconfinement postposée à une date ultérieure mouvante
Projet de relance en Europe soutenu par Charles Michel, Président de la Commission européenne.
31/7/2020: Les chiffres de la récession
8/8/2020: Il fallait s'y attendre à la guerre des masques...
11/8/2020: Poutine annonce un vaccin contre le coronavirus
24/9/2020: Interview de Maggie Deblocket de l'expert Marius Gilbert
28/9/2020: Et en France, "Jusqu’où la France peut-elle s'endetter"
2/12/2020: Comment payer la dette débat 28'
3/12/2020: François Lenglais, sur quelles épaules va peser la coronadette?
12/1/2021: La répartition du plan de relance de l'Europe pour chacun de ses pays a été fixé.
La plume de Thomas Gunzig en parle au sujet de la Belgique: .
1/6/2021: La question se repose en France : comment s'en sortir avec la dette
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Commentaires
"Pauvre pangolin, trop apprécié des médecines traditionnelles chinoises et africaines !" (Santé Nature Innovation)
L’humoriste Pierre Desproges le décrivait comme : « un artichaut à l’envers avec des pattes, prolongé d’une queue à la vue de laquelle on se prend à penser qu’en effet, le ridicule ne tue plus ».
Aujourd’hui, “l’artichaut” ne fait plus rire du tout !
Il fait trembler toute la planète, depuis qu’il est soupçonné d’avoir été l’hôte intermédiaire, responsable d’avoir fait passer le coronavirus de la chauve-souris aux êtres humains.
Sur les marchés chinois, les pangolins sont en effet entassés avec les chauves-souris, vendues comme nourriture, et c’est ainsi que le coronavirus se serait transmis à l’homme.
Mais le pangolin est, malheureusement, présent à grande échelle sur les marchés asiatiques et africains, à cause de ses vertus médicinales imaginaires.
Jusqu’en août 2019, le pangolin était remboursé par l’assurance-maladie chinoise !
Selon certaines traditions de médecine chinoise, la langue du pangolin est censée soigner les rhumatismes, ses intestins, le mal de tête, sa queue, l’impuissance (évidemment…). On dit des écailles de pangolin qu’elles guérissent toutes sortes de maladies, de l’asthme au cancer, et qu’elles favorisent la lactation et la circulation.
Les écailles sont donc utilisées dans plus de 60 remèdes vendus en Chine, et produits par plus de 200 sociétés pharmaceutique, selon l’ONG China Biodiversity and Green Development Foundation.
Beaucoup de ces traitements étaient de plus remboursés par l’Assurance maladie chinoise jusqu’à août dernier , une date étonnante quand on sait que l’épidémie est aujourd’hui suspectée d’avoir commencé précisément à ce moment-là [2].
Le pangolin est aussi utilisé dans les médecines traditionnelles africaines [3].
Mais il n’existe aucune étude scientifique, quelle qu’elle soit, démontrant des vertus curatives au pangolin.
L’animal le plus braconné au monde
A cause de ces vertus imaginaires, le pangolin est aujourd’hui l’animal le plus braconné au monde, bien qu’il soit classé comme espèce en voie de disparition. Entre 400 000 et 2 700 000 pangolins sont chassés chaque année dans les forêts centrafricaines.
Il se déplace très lentement et se protège en se roulant en boule, ce qui constitue une bien dérisoire protection contre les braconniers.
Il est théoriquement interdit de le chasser, et a fortiori de le vendre. Mais c’est malheureusement un cercle vicieux : plus il est rare, plus il devient cher, et donc encore plus alléchant pour les criminels. D’après l’UNODC, les écailles de pangolins se monnayent environ 300 dollars le kilo. Cette manne conduit à un trafic international très florissant (67 pays seraient impliqués), notamment entre les régions exportatrices de pangolins (Cameroun, Nigeria, Sierra Leone…) et l’Asie, où les acheteurs se bousculent.
Lors d’une saisie record à Singapour en juillet dernier, les douanes ont découvert 9 tonnes de défenses d'éléphants (issues du massacre de 300 éléphants) et 12 tonnes d’écailles de pangolin (correspondant à 2000 pangolins).
Près de 9 tonnes de défenses d’éléphants et 12 tonnes d’écailles de pangolin ont été saisies à Singapour le 26 juillet 2019.
La valeur marchande de l’ivoire était 13 millions de dollars, mais celle des écailles de pangolin de… 35 millions de dollars !! [4]
3 juin 2020 : le pangolin rejoint la catégorie du grand panda et du tigre du Bengale
Suite à l’épidémie de Covid-19 et l’intérêt renouvelé qu’elle a suscitée pour le pangolin, le ministère de l’environnement chinois (China's National Forestry and Grassland Administration) a annoncé le 3 juin 2020 que toutes les espèces de pangolin seraient considérées désormais comme appartenant aux espèces animales protégées de première classe, le plus haut niveau de protection.
Il rejoint la ligue des autres espèces menacées comme le grand panda, le tigre et le singe rhinopithecus.
Espérons que cela contribuera à freiner cette hécatombe aussi nuisible pour la nature que lamentable pour la santé humaine.
Écrit par : L'enfoiré | 12/06/2020
Coronavirus: 108 infections, 32 hospitalisations et 10 décès en Belgique ces 24 dernières heures
Pour la dernière fois, le SPF Santé publique et le Centre de crise ont tenu une conférence de presse pour fait le point sur l’évolution de l’épidémie dans notre pays.
On constate sur les trois derniers jours que la tendance à la baisse des nouvelles infections semble s’être arrêtée. Une légère hausse de 1 % est même observée. Un facteur qui n’inquiète pas les experts qui rappellent que le nombre de tests augmente fortement et qu’aujourd’hui, des gens présentant peu de symptômes sont testés.
Au cours des 24 dernières heures, 32 patients ont été admis à l’hôpital alors que, dans le même temps, 45 ont pu le quitter. Depuis le 15 mars, 16.498 patients sont sortis de l’hôpital et ont été déclarés guéris. Sur les trois derniers jours, la tendance est à la baisse avec une diminution des admissions de 3 à 5 % par jour.
Actuellement, le nombre de patients hospitalisés pour une infection au coronavirus est de 477 (-5 en 24 heures). Parmi eux, 89 se trouvent en soins intensifs (-10 en 24 heures). Des indicateurs également à la baisse
Ce vendredi fut la 54e et dernière conférence de presse du Centre de crise. Après avoir présenté le bilan du jour et présenté les tendances des dernières semaines, les virologues ont, un peu par surprise, annoncé que le point presse vidéo, devenu hebdomadaire, n’aurait plus lieu. « On vous remercie pour l’attention avec laquelle vous avez suivi ces conférences de presse », a conclu le porte-parole Yves Van Laethem.
https://www.lesoir.be/306731/article/2020-06-12/coronavirus-108-infections-32-hospitalisations-et-10-deces-en-belgique-ces-24
Écrit par : L'enfoiré | 12/06/2020
"On va avoir un gros problème politique"
Gros clash en fin de réunion du super-kern vendredi soir. Alors qu’un accord sur de nouvelles mesures d’aide pour surmonter la crise sanitaire et économique était sur le point d’être validé par les dix partis qui soutiennent le gouvernement fédéral dans le cadre du coronavirus, la N-VA a claqué la porte de la réunion. "Je ne peux pas marquer mon accord là-dessus", a lâché Peter De Roover (le chef du groupe N-VA à la Chambre), à la stupeur générale. L’accord s’est donc conclu à neuf.
Écrit par : L'enfoiré | 13/06/2020
La Peste, d’Albert Camus (revue par Santé Nature Innovation)
En janvier 1941, un jeune homme de 28 ans nommé Albert Camus commence à écrire un roman sur un microbe se transmettant de façon incontrôlable, des animaux vers les êtres humains. Ce microbe ira jusqu’à éliminer la moitié de la population d’une ville moderne tout-à-fait normale.
Intitulé, “La Peste”, le roman fut finalement publié en 1947, et il est souvent désigné comme le plus grand roman européen de l’Après-Guerre.
Dans une ville “tout-à-fait normale”, une épidémie catastrophique se déclenche !
Le livre, écrit dans un style ramassé et obsédant, nous plonge dans une épidémie catastrophique frappant la ville d’Oran, sur la côte de l’Algérie. L’histoire est décrite à travers le regard du héros du roman, le Dr Rieux, exprimant la vision de Camus lui-même.
Au début du roman règne une atmosphère d’étrange normalité. “Oran est une ville ordinaire”, commence Albert Camus, une simple préfecture où les habitants sont occupés à travailler, faire des “affaires”, et vivre des vies ennuyeuses, remarquant à peine qu’ils sont vivants.
Puis, soudain, au rythme haletant d’un thriller, l’horreur commence. Le Dr Rieux découvre un rat mort, puis un autre, puis un autre. Bientôt, la vie est envahie de milliers de rats, qui sortent des égouts en titubant, laissent tomber une goutte de sang de leur nez, puis tombent raides morts.
Les habitants accusent les autorités ne pas agir assez vite. Les rats sont ramassés et évacués de la ville, provoquant le soulagement.
Mais le Dr Rieux soupçonne que ce n’est pas la fin du problème.
Il connaît assez l’histoire de la médecine et des contagions entre les animaux et les êtres humains pour deviner qu’il se passe quelque chose de plus grave. Bientôt, une épidémie se répand dans Oran. Rue après rue, quartier après quartier, la mort se répand sans que rien ne puisse l’arrêter, semant la panique et le désespoir.
Sans le savoir, nous vivons tous déjà au sein d’une “peste”
Pour écrire ce livre, Camus s’est immergé dans l’histoire des épidémies. Il a lu des livres sur la Peste Noire, qui tua 50 millions de personnes en Europe au 14e siècle ; sur la peste italienne qui tua 280 000 personnes en 1629 dans les plaines de Lombardie et de Vénétie. La grande peste de Londres de 1665 ainsi que les pestes qui ravagèrent les villes chinoises aux 18 et 19e siècles.
Camus n’écrivait pas sur une peste en particulier. Cette peste ne se limitait pas, comme on a pu le raconter à la “peste brune” du nazisme, qui occupait la France à ce moment-là.
Camus fut attiré par ce thème parce que, dans sa philosophie, nous sommes tous, sans le savoir, déjà en train de vivre une “peste”. Il s’agit d’une maladie silencieuse, invisible, qui touche tous les êtres humains, qui peut tuer chacun de nous, à tout moment, et ainsi détruire des vies que nous avions toujours considérées comme solides, évidentes, naturelles, normales.
Les incidents historiques que nous appelons des pestes, épidémies, catastrophes, ne sont jamais qu’une simple concentration, en un moment et un lieu donnés, d’une condition universelle, qui est que nous allons tous mourir, et très probablement souffrir avant cela.
Il ne s’agit donc que de cas particulièrement visibles et dramatiques d’une loi éternelle : que nous sommes vulnérables et pouvons, allons, être exterminés par un bacille, un accident, une maladie, ou par les actions, volontaires ou involontaires, des autres êtres humains.
Pour affronter la peste, adopter une perspective “tragi-comique” de la vie
Notre vulnérabilité face à des “pestes” est au cœur de la vision de Camus, qui voyait nos vies comme fondamentalement à la limite de ce qu’il appelait “l’absurde”.
Mais le fait de regarder en face l’absurde, et de le reconnaître comme faisant partie de nos vies, ne doit pas nous conduire au désespoir, mais plutôt nous permettre d’adopter une perspective “tragi-comique” sur nos vies.
Comme les habitants d’Oran, avant la peste, nous partons du principe qu’il est normal d’être bien-nourri, bien portant. Que nous avons “droit” au respect, à des aides, des allocations, des logements, l’éducation et la santé gratuites, et bien sûr à des traitements efficaces, des vaccins, en cas d’épidémie.
Tout accident est vécu comme une chose injuste, toute agression comme une atteinte intolérable à nos droits fondamentaux. Les Droits de l’Homme ne sont pas pour nous une chance, mais un dû, qui nous est accordé en vertu de notre naissance - bien que nous sachions que des milliards d’autres êtres humains, qui n’ont pas eu la chance de naître au même endroit que nous, en sont privés.
Cette vision naïve de l’existence entraîne des comportements que Camus détestait : dureté de cœur, obsession de la réussite, refus de la joie et de la gratitude, tendance à juger et à moraliser.
La peste n’est pas un phénomène d’un autre âge ; toutes sortes de pestes existent à notre époque, et existeront toujours
Les habitants d’Oran associaient la peste à un phénomène d’un autre âge, qui aurait dû avoir disparu depuis longtemps. Ils étaient, à leurs propres yeux, des gens “modernes”, avec des téléphones, des tramways, des avions et des journaux (aujourd’hui, Internet et des smartphones). Ils n’allaient certainement pas mourir comme des malheureux, des veuves et des orphelins du 17e ou du 18e siècle ! Tout cela, c’était fini !
“Ça ne peut pas être la peste. Tout le monde sait qu’elle a disparu d’Occident”, dit un personnage. “Oui, tout le monde sait ça”, ajoute Camus de façon sardonique, “sauf les morts”.
Pour Camus, il n’y a pas de progrès dans l’histoire concernant la mort. Il n’y a toujours pas de moyen d’échapper à notre fragilité. Être vivant a toujours été, et sera toujours, une “urgence médicale”, et véritablement une “maladie mortelle”.
Avec la peste ou sans peste, il y a toujours une peste qui nous poursuit, si on appelle ainsi le risque de mourir ou de subir un événement qui rend notre vie, en une fraction seconde, absurde.
Les habitants d’Oran continuent à nier leur destin et se retrouvent prisonniers de leurs propres peurs
Chacun de nous avons fait l’expérience de perdre le sens de sa vie, à l’occasion d’un échec, un abandon, une trahison, une maladie, un accident. Il a fallu alors, comme les héros “revenant du séjour des morts”, réapprendre à vivre d’une nouvelle façon.
Et pourtant, dans le roman, les habitants d’Oran continuent à nier leur destin. Même lorsqu’un quart de la ville est en train de mourir, les autres continuent à imaginer qu’ils peuvent y échapper.
Le livre ne cherche pas à provoquer un mouvement de panique, car la panique est une réaction à une situation dangereuse, mais de courte-durée, et que l’on peut éviter, pour retrouver la sécurité.
Mais il ne peut jamais y avoir de sécurité pour l’Homme et c’est pourquoi, pour Camus, la seule chose qui donne du sens à la vie est d’aimer nos frères damnés comme nous et travailler sans crainte ni désespoir à améliorer notre condition et celle des autres.
Camus écrit : “ Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres. Et pourtant pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus. Quand une guerre éclate, les gens disent : « Ça ne durera pas, c’est trop bête. » Et sans doute une guerre est certainement trop bête, mais cela ne l’empêche pas de durer. Nos concitoyens à cet égard étaient comme tout le monde, ils pensaient à eux-mêmes, autrement dit ils étaient humanistes : ils ne croyaient pas aux fléaux. Nos concitoyens n’étaient pas plus coupables que d’autres, ils oubliaient d’être modestes, voilà tout, et ils pensaient que tout était encore possible pour eux, ce qui supposait que les fléaux étaient impossibles. Ils continuaient de faire des affaires, ils préparaient des voyages et ils avaient des opinions. Comment auraient-ils pensé à la peste qui supprime l’avenir, les déplacements et les discussions ? Ils se croyaient libres et personne ne sera jamais libre tant qu’il y aura des fléaux.”
Le résultat est qu’ils se retrouvent prisonniers. Prisonniers de leurs propres peurs, de leurs propres illusions, incapables d’agir et de vivre la vie qui leur est donnée :
“Impatients de leur présent, ennemis de leur passé et privés d'avenir, nous ressemblions bien ainsi à ceux que la justice ou la haine humaine font vivre derrière des barreaux.”, écrit Camus.
“La seule façon de lutter contre la peste, c’est l’honnêteté”
Le Dr Rieux travaille d’arrache-pied pour soigner tous les malades qui arrivent à lui. Mais il n’est pas un saint. Dans une des plus importantes phrases du livre, Camus écrit : “Il ne s'agit pas d'héroïsme dans tout cela. Il s'agit d'honnêteté. C'est une idée qui peut faire rire, mais la seule façon de lutter contre la peste, c'est l'honnêteté.”
Un personnage lui demande en quoi consiste l’honnêteté : “Je ne sais pas ce qu'elle est en général. Mais dans mon cas, je sais qu'elle consiste à faire mon métier”, répond le Dr Rieux.
Après plus d’un an, l’épidémie finit par reculer. La population de la ville exulte de joie. C’est, apparemment, la fin des souffrances. Le retour à la normale. Comme on peut le deviner, ce n’est pas ainsi que Camus voit les choses.
Le Dr Rieux a eu beau contribuer à combattre cette épidémie en particulier, il sait qu’il y aura toujours des épidémies : épidémies causées par des virus, des erreurs, des mensonges, des comportements, des haines et des jalousies.
Alors qu’il entend les cris de joie de la foule, Rieux se souvient que cette joie sera toujours menacée. Il sait que, dans cette foule joyeuse, certains rentreront chez eux pour subir des déconvenues, des mauvaises surprises. Abandons, maladies, faillites, accidents, mauvaises nouvelles en tout genre, et qu’il va falloir continuer à faire face à la vie, qui poursuit inexorablement son cours.
Il sait que le bacille de la peste ne disparaît jamais pour toujours. Qu’il reste caché quelque part dans un organisme, dans une cave, un mouchoir, des vieux papiers, et qu’il reviendra forcément. A nouveau, il se répandra et prendra l’avion pour rejoindre les villes les plus modernes, les gratte-ciel les plus high-tech, les villes les plus futuristes, et sèmera les pleurs, les cris et les larmes parmi des personnes pourtant formidables, en pleine santé, et “qui n’avaient rien fait pour mériter ça”.
Affronter les épreuves de la vie avec curiosité
Pour parler de façon actuelle, on peut attendre le vaccin, le médicament, la chloroquine ou l’hydroxychloroquine. La chloroquine et l'azithromycine. Le masque qui nous protégera de tous les microbes, de tous les germes. Le gel désinfectant qui désinfectera les désinfectés.
On peut instaurer des gestes barrières. Se placer à deux mètres, trois mètres ou dix mètres de nos congénères. Ne plus embrasser, ne plus rire ni chanter (il paraît que rire ou chanter envoie des germes dangereusement loin dans notre environnement).
Le virus, le bacille, saura se faufiler dans un verre d’eau, un aliment pas assez stérilisé, ou lors d’un geste affectueux ou médical mal maîtrisé.
Et puisque nous en sommes tous là, pourquoi ne pas profiter du peu de temps qu’il nous est donné sur Terre pour vivre et respirer ? Affronter avec curiosité les épreuves que la vie nous réserve ? Porter, avec le moins de tristesse possible, les fardeaux sur nos épaules ?
Le plus dur, au fond, est sans doute de parvenir à le faire avec honnêteté, comme dit le Dr Rieux, sans rancœur, sans rage ni impatience que tout cela se termine. Et d’ouvrir les yeux sur le fait que, partout autour de nous, se trouvent des semblables qui souffrent comme nous et n’attendent rien de plus qu’un sourire ou même un simple regard de compréhension.
Écrit par : L'enfoiré | 14/06/2020
Retour à l'anormal (par Monolecte)
On ne va pas se raconter d’histoires : l’annonce du confinement a été un immense soulagement pour moi. Cela faisait des jours, voire des semaines que l’on regardait le bousin prendre de l’ampleur, déborder, s’approcher et lentement échapper à tout contrôle pendant que médias et politiques se collaient violemment la tête dans le sable et lénifiaient sur l’air de la joie sauvage de préserver notre mode de vie à tout prix.
https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/retour-a-l-anormal-225118
Écrit par : L'enfoiré | 14/06/2020
Pékin et le spectre d’une deuxième vague: 10 nouveaux quartiers en quarantaine
La capitale chinoise, Pékin, a placé en quarantaine dix autres zones résidentielles, suite à l’apparition d’un nouveau foyer de coronavirus dans l’un de ses marchés alimentaires le week-end dernier.
L’inquiétude grandit dans la capitale chinoise à mesure que les chances d’une résurgence du virus deviennent de plus en plus réelles. Samedi dernier, le marché Xinfadi de Pékin a dû fermer lorsqu’il s’est avéré que des dizaines de clients avaient été infectés. Afin d’éviter une deuxième vague, les onze zones résidentielles environnantes ont également été mises en quarantaine et une enquête détaillée sur les contacts des personnes infectées a été menée. Une mesure somme toute logique puisque l’un des patients contaminés est chauffeur d’une navette d’aéroport.
Ce sursaut épidémique a de quoi surprendre étant donné que les autorités n’avaient signalé aucune infection au cours des deux derniers mois. Dimanche, le gouvernement a indiqué que 57 nouvelles infections avaient été détectées au cours de la dernière journée. Parmi celles-ci, 38 peuvent être attribuées à une ‘infection locale’, comme c’est probablement le cas sur le marché alimentaire Xinfadi. Les 19 autres infections concernaient des Chinois revenant de l’étranger.
Réouverture des écoles
Dans la foulée, Pékin a lancé une vaste opération afin de tester des dizaines de milliers de personnes: toutes celles qui ont visité le marché depuis le 30 mai. Par ailleurs, les onze premières zones résidentielles et les dix nouveaux quartiers supplémentaires demeurent hermétiquement fermés. Des gardes s’assurent que la mise en quarantaine est respectée et tous les événements ont été annulés. La réouverture des écoles est également suspendue jusqu’à nouvel ordre.
Avec cette possible résurgence, c’est un nouveau marché qui se retrouve au centre des préoccupations. L’origine de l’épidémie mondiale de coronavirus est officiellement localisée dans un marché d’animaux de la ville chinoise de Wuhan, où sont notamment vendues des chauves-souris. Et ces animaux sont des hôtes connus pour les coronavirus.
https://fr.businessam.be/pekin-et-le-spectre-dune-deuxieme-vague-10-nouveaux-quartiers-en-quarantaine/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_trump_a_t_il_des_soucis_de_sante_10_nouveaux_foyers_de_covid_19_en_chine_dubai_se_vide_de_ses_expats&utm_term=2020-06-15
Écrit par : L'enfoiré | 16/06/2020
Zone euro: une taxe – équivalente à 10% du PIB – va devoir être payée par les jeunes
Selon les économistes de la Banque mondiale, l’économie de la zone euro va se contracter de 9,1% cette année. Le FMI est un peu moins pessimiste et estime la baisse à 7,5%. Quant à la banque d’affaires française Natixis, elle table sur une perte de PIB d’environ 10% à cause du coronavirus.
Ces pertes ne peuvent pas être inversées, mais la question est de savoir où elles seront le plus senties. Selon toute vraisemblance, ce sont les jeunes qui feront les frais de cette crise.
Actions et immobilier plus chers
Les pays de la zone euro veulent atténuer le coup de la crise du coronavirus en produisant des déficits budgétaires massifs. Ceux-ci seront entièrement financés par la Banque centrale européenne jusqu’à la mi-2021 au moins.
Mais en raison de cette création d’argent, on peut s’attendre à une hausse rapide du prix des actifs financiers et des biens immobiliers. C’est un phénomène qui se produit déjà aujourd’hui, alors que de plus en plus d’argent afflue vers les bourses et l’immobilier.
Selon la banque d’affaires française Natixis, la perte de PIB en 2020 apparaîtra donc sous une forme particulière. Il s’agira d’une taxe supplémentaire sur l’achat d’actifs financiers ou de biens immobiliers, qui équivaudra à 10% du PIB. En d’autres termes, le prix de ces actifs va augmenter d’un montant équivalent à 10% du PIB. Cette augmentation constituera par conséquent une sorte de taxe supplémentaire pour les jeunes qui souhaitent acheter des biens immobiliers ou des actifs financiers.
Les jeunes paient le prix fort
C’est une mauvaise nouvelle pour les jeunes. Un récent rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les effets de l’épidémie de coronavirus sur le marché du travail mondial montre que depuis l’apparition du virus, 17,1% des jeunes actifs dans le monde ont perdu leur emploi. En outre, les personnes de cette tranche d’âge qui ont pu conserver leur emploi ont dû renoncer à 23% de leurs heures de travail en moyenne.
‘Sur le marché du travail, les jeunes sont triplement touchés par l’éclatement de la crise du coronavirus’, indique le rapport. ‘De nombreux jeunes travailleurs ont perdu leur emploi à cause de la crise. Mais les possibilités d’éducation et de formation s’en trouvent également compromises. Enfin, il est également devenu bien plus difficile pour beaucoup d’entre eux de pénétrer sur le marché du travail ou de changer d’emploi.’
Une récente enquête de la fédération bancaire Febelfin a montré que quelque 45% des jeunes Belges connaissent des problèmes financiers suite à la crise du coronavirus. Pour 13% d’entre eux, il s’agit même de graves difficultés.
L’économie a été paralysée afin de surtout protéger les personnes âgées
La grande majorité des décès liés au Covid-19 dans la zone euro – et donc en Belgique – concernent les plus de 65 ans, et dans cette catégorie d’âge, les plus de 85 ans. Les mesures de confinement, qui ont pratiquement paralysé l’économie, ont donc principalement bénéficié aux retraités. (Même si nous ne saurons jamais ce qui se serait passé si aucun lockdown n’avait été déclaré).
Par conséquent, ce sont donc principalement les jeunes qui subiront les conséquences (perte de revenus, pertes d’emploi, faillites, augmentation des prix de l’immobilier et des actifs financiers) de mesures qui ont principalement bénéficié aux personnes âgées.
https://fr.businessam.be/zone-euro-une-taxe-equivalente-a-10-du-pib-va-devoir-etre-payee-par-les-jeunes/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_vers_une_taxe_gafam_en_belgique_debut_de_reponse_ce_mardi_10_trajets_en_train_gratuit_comment_ca_marche&utm_term=2020-06-16
Écrit par : L'enfoiré | 16/06/2020
Autre article intéressant:
Juin 2020. Le risque d’un monde déterminé par la Soumission
La crise du Covid-19 devait laisser des traces plus ou moins profondes selon les situations vécues. Chacun saura se raconter, témoigner.....
https://www.agoravox.fr/actualites/societe/article/juin-2020-le-risque-d-un-monde-225184
Écrit par : L'enfoiré | 17/06/2020
Le volcan islandais, qui avait provoqué l’annulation de 900 vols en 2011, se réveille. Volcan subglaciaire, son éruption déclenche aussi des inondations liées à la fonte des glaces qui le recouvrent.
La terre tremble dans le nord de l’Islande, où plus de 3.000 secousses ont agité les sismographes ces trois derniers jours, ont annoncé lundi des scientifiques, tandis qu’une éruption est en vue pour un volcan dans le sud de l’île.
Le volcan Grímsvötn, le plus actif de l’île boréale, se prépare pour sa prochaine éruption, la première depuis 2011, ont fait savoir les autorités depuis la mi-juin. Des taux de dioxyde de soufre particulièrement élevés ont été enregistrés, indiquant la présence du magma à faible profondeur.
Si l’éruption du volcan Eyjafjöll en 2010 avait provoqué la formation d’un immense nuage de fumée et semé le chaos dans le ciel européen pendant un mois, avec plus de 100.000 vols annulés et huit millions de passagers bloqués, les risques, cette fois, sont jugés plus faibles.
Sur la côte nord cette fois, trois séismes d’une magnitude supérieure à 5 ont été enregistrés ces derniers jours. L’un d’eux a été ressenti jusqu’à Reykjavík, la capitale, située à 265 km. Aucun blessé ni dégât majeur n’est pour l’instant à déplorer - seuls des glissements de terrain et des chutes de pierres ont été observés près de l’épicentre.
https://www.lesoir.be/308832/article/2020-06-22/le-volcan-islandais-qui-avait-provoque-lannulation-de-900-vols-en-2011-se
Écrit par : Eriofne | 23/06/2020
Les avions qui sont restés au sol pour raison de Covid, pourraient bien avoir une autre raison d'y rester.
Écrit par : Allusion | 23/06/2020
Faites-vous partie des nouveaux seigneurs, ou des nouveaux serviteurs ? (Santé Nature Innovation)
Internet avait déjà rendu largement inutile de se déplacer physiquement pour aller à la banque, à la Poste, au kiosque à journaux, à la librairie ou au cinéma. Pas moins de 400 millions de commandes ont été passées sur Internet au dernier trimestre 2019.
Le confinement a brutalement accéléré la tendance.
Notre espace de vie s’est réduit. Pour beaucoup de personnes, il n’y a plus que les quatre murs de leur studio, de leur chambre.
Mais le monde virtuel, lui, envahit l’espace laissé vacant.
Les entreprises Internet prospèrent
L’école et l’université en ligne ont été, pour la première fois, mises en place à l’échelle de tout un continent. Les soirées, les rencontres et l’amour se produisent maintenant sur Internet. Même les cérémonies religieuses se sont déplacées sur les écrans d’ordinateur, beaucoup de personnes ayant dû assister à des funérailles sur Facebook !!
De nombreuses entreprises ont instauré le télétravail au nom de la pandémie. Elles font mine de découvrir que, finalement, “ça marche très bien comme ça”. Elles se réjouissent de faire des économies sur la location de bâtiments, mais aussi de baisser les salaires puisque les collaborateurs pourront rester vivre où la vie est moins coûteuse.
Se profile ainsi un monde futuriste où les gens habiteront seuls dans des maisons isolées, dans des zones déshéritées, sans aucune raison ni occasion de fréquenter leurs voisins puisque chacun travaillera pour des firmes à l’autre bout du monde (contrairement à la vie campagnarde d’autrefois où les solidarités locales étaient nombreuses).
Pas de retour en arrière en vue
L’expérience a montré que, une fois qu’une activité quitte le domaine physique et migre vers le monde virtuel, elles revient rarement en arrière ; tel fut le sort des boutiques de CDs et de tant et tant d’arcades désormais vides.
Que se passera-t-il lorsque surgira un virus plus mortel ?
Le Covid-19 n’a finalement pas été le nouveau Sida ou Ebola transmissible par l’air, que tout le monde redoutait. En moyenne, les victimes (décédées) avaient plus de 81 ans, dans tous les pays où la maladie est passée.
Mais précisément : la panique qui s’est emparée de la population jeune et bien portante, avec une épidémie qui ne les concernait pas, nous indique ce qui se passera quand surgira inévitablement le virus qui, comme celui de la grippe espagnole et de la plupart des maladies infectieuses, tuera en priorité les petits enfants et les jeunes qui n’ont pas encore développé de défenses immunitaires.
Cette fois, l’épisode que nous venons de connaître n’apparaîtra dans nos souvenirs que comme une vague répétition générale.
On constatera alors la fracture béante qui se creuse entre les nouveaux seigneurs, et les nouveaux serviteurs :
Fracture béante qui se creuse entre les nouveaux seigneurs, et les nouveaux serviteurs
Cette fracture, c’est un nouveau type d’inégalités sociales, qui feront paraître les anciennes inégalités comme mineures :
d’un côté, les gens qui peuvent se permettre de rester claquemurés chez eux derrière leur écran ;
de l’autre, ceux qui n’ont pas d’autre choix, pour continuer à vivre, que d’aller au contact des êtres humains, qu’ils soient clients, collègues ou patients, et donc de courir le péril d’une contamination.
Ceux qui pourront, grâce aux nouvelles technologies, échapper aux contagions et aux dangers physiques de la vie, commanderont sur Amazon, Le Bon Coin ou leur supermarché en ligne les produits dont ils auront besoin. Le confinement sera pour eux l’occasion de se recentrer (encore plus) sur leurs besoins personnels.
Ils seront parfaitement en sécurité, et cette fois encore mieux organisés que pour le coronavirus, qui nous avaient tout de même pris par surprise. Leurs produits leur seront fabriqués et livrés par des gens qui, eux, devront s’exposer au risque de contagion, pour les servir.
L’argent et le pouvoir ont toujours offert des protections contre les risques de la vie.
Pendant longtemps, il était même possible lors des conscriptions de payer quelqu’un pour aller à la guerre à votre place.
Mais comprenons bien que, d’ores et déjà, nous sommes revenus à une société où ceux qui en ont les moyens payent des gens pour aller courir, à leur place, le risque d’être contaminés.
Je ne vois, malheureusement, aucune solution à cela. D’autant plus que ce sont les firmes Internet qui contrôlent l’information, donc les opinions, donc les élections.
Pour l’instant, elles laissent encore passer mes messages électroniques, pour offrir une vision alternative, et mettre en garde contre le pouvoir tout-puissant qu’elles s’arrogent, en collaboration avec les Etats ravis de pouvoir ainsi contrôler les populations. Mais combien de temps va-t-il encore s’écouler avant qu’elles ne bloquent mes messages, au nom de la “protection”, de la “sécurité” ou de la “santé publique” ?
Écrit par : Allusion | 24/06/2020
En provenance du Québec: Quel avenir, après la pandémie nihiliste et le confinement meurtrier?
«Bientôt, vous devrez choisir entre la liberté et l’esclavage»
suite: https://les7duquebec.net/archives/255951
Écrit par : Allusion | 25/06/2020
Coronavirus: la pandémie accélère encore, le bilan mondial dépasse les 500.000 morts
D’après un bilan établi par Reuters, l’épidémie de coronavirus vient de franchir la barre des 500.000 morts à travers le monde et le nombre total des contaminations a dépassé les 10 millions.
Alors que le taux de mortalité s’était stabilisé au cours de ces dernières semaines, les experts de la santé ont exprimé leur inquiétude face au nombre record de nouveaux cas dans des pays comme les États-Unis, l’Inde et le Brésil. Les chiffres en hausse dans certaines régions d’Asie seraient également préoccupants.
Il a fallu un peu plus de trois mois pour parvenir au premier million de cas recensés dans le monde, le 3 avril dernier, et un peu moins de trois autres mois pour franchir le cap des 10 millions. Par ailleurs, le nombre de cas déclarés a doublé depuis le 21 mai et plus d’un million de nouveaux cas de Covid-19 ont été enregistrés sur les six derniers jours.
Au total, on dénombre 196.086 décès en Europe (pour 2.642.897 cas détectés), 125.747 aux États-Unis, 57.622 au Brésil (le pays le plus lourdement touché de l’Amérique latine), et 43.550 au Royaume-Uni.
L’Amérique latine et les Caraïbes enregistrent 111.640 décès et 2.473.164 contaminations, contre 33.107 décès et 1.219.230 cas en Asie, 15.505 morts et 730.977 infections au Moyen-Orient, 9.604 décès et 381.396 cas en Afrique, 133 décès et 158 cas en Océanie, 548.318 cas et 16.475 décès en Inde.
D’après un calcul effectué par Reuters sur base d’une moyenne établie entre le 1er et le 27 juin 2020 inclus, plus de 4.700 personnes en moyenne meurent du coronavirus toutes les 24 heures, soit 196 personnes par heure, soit une personne toutes les 18 secondes (consulter le graphique interactif de Reuters). Un quart des décès a été constaté aux États-Unis. Dimanche dernier, les responsables américains faisaient d’ailleurs état d’environ 44.700 nouvelles contaminations et de 508 décès supplémentaires.
Le Covid-19 a fait plus de victimes que la Malaria
Jusqu’à présent, l’Australie fait figure de modèle au niveau mondial: environ 7.500 cas recensés, dont 103 décès. Les responsables envisageraient pourtant de réinstaurer des mesures de distanciation sociale dans certaines régions, après avoir observé une forte hausse des cas en 24 heures dans l’État de Victoria (800 cas) et un premier décès depuis un mois. Daniel Andrews, le Premier ministre, a également sollicité l’aide logistique de l’armée dans cet État, où l’état d’urgence a été prolongé dans le but d’intensifier le traçage des contacts des personnes infectées, et d’imposer une quarantaine de 14 jours aux sujets potentiellement contaminés.
En cinq mois seulement – le premier décès provoqué par le nouveau virus a été enregistré le 9 janvier, la victime était un homme de 61 ans, originaire de la ville chinoise de Wuhan – le nombre de décès liés au Covid-19 a surpassé le nombre de personnes qui meurent chaque année de la malaria, pourtant l’une des maladies infectieuses les plus mortelles. Le coronavirus provoque actuellement la mort de 78.000 personnes par mois, contre 64.000 décès liés au SIDA et 36.000 liés au paludisme, selon les chiffres de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour 2018.
Les personnes les plus âgées en danger
Un rapport publié en avril par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies révélait que sur plus de 300.000 cas recensés dans 20 pays, environ 46 % des victimes avaient plus de 80 ans.
Les experts de la santé restent néanmoins dubitatifs quant aux chiffres, beaucoup d’entre eux estimant que les contaminations et les décès recensés ont probablement été sous-déclarés dans certains pays.
https://fr.businessam.be/coronavirus-la-pandemie-accelere-encore-le-bilan-mondial-depasse-les-500-000-morts/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_unilever_et_coca_cola_retirent_leurs_pubs_de_facebook_tempete_dans_un_verre_deau_le_vaccin_contre_le_covid_19_existe_pour_larmee_chinoise&utm_term=2020-06-29
Écrit par : Allusion | 30/06/2020
La Commission, pessimiste, établit un classement des économies européennes les plus touchées
La zone euro doit s’attendre à faire face à une récession plus profonde et une reprise moins marquée. C’est le message qu’a voulu faire passer la Commission européenne.
Les prévisions de la Commission ne sont très optimistes. En moyenne, l’économie des 19 pays de la zone euro devrait se contracter de 8,7% cette année, mais seulement augmenter de 6,1% en 2021. C’est un constat plus inquiétant que celui établi début mai, avec une plongée de 7,7% et une reprise à 6,3%.
Les deux tiers de la croissance économique perdue seront rapidement récupérés. Et le tiers restant?
Parmi les pays les plus touchés par la crise, on retrouve sans surprise l’Italie et l’Espagne. Les pays touristiques sont également dans les premières places.
La Belgique se trouve pile-poil dans la moyenne, mais prend la 8e place. À titre de comparaison, les économies des Pays-Bas et de l’Allemagne se contracteront de
2% en moins, ce qui est considérable en termes de PIB.
Sans surprise, une fois encore, ce sont les pays scandinaves qui s’en sortent le mieux.
En outre, la Commission prévoit une inflation à 0,3% cette année et à 1,1% en 2021.
Dans le meilleurs des cas
Si la Commission s’attendait à une levée des restrictions plus importante, l’hypothèse qui est établie ici ne tient pas compte d’une deuxième vague.
Outre ce risque, les autres indicateurs qui plomberont les prévisions sont le chômage structurel (une fois les aides terminées), les faillites des entreprises et l’absence d’un futur accord entre le Royaume-Uni et l’UE.
Au niveau mondial, la croissance du nombre d’infections est une source d’incertitude, en particuliers aux États-Unis et dans les marchés émergents.
https://fr.businessam.be/la-commission-pessimiste-etablit-un-classement-des-economies-europeennes-les-plus-touchees/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_voyages_dans_les_zones_a_risques_mode_demploi&utm_term=2020-07-07
Écrit par : Allusion | 07/07/2020
Les deux tiers de la croissance économique perdue seront rapidement récupérés. Et le tiers restant?
Malgré un demi-million de morts dus au Covid, les marchés boursiers mondiaux n’ont pas manqué une occasion de transformer les bonnes nouvelles économiques en hausses de prix ces dernières semaines. Après un confinement mondial de plusieurs semaines, les principales économies rouvrent leurs activités progressivement, cela peut conduire à des chiffres de croissance spectaculaires. De la même manière que les chiffres négatifs nous ont surpris en mars et avril, ils le font aujourd’hui positivement. Il y a par exemple une forte reprise tant en termes de demande de biens que de services. Une tendance qui devrait se poursuivre jusqu’en septembre.
Cependant, la question est de savoir combien de temps cette reprise peut prendre. Aux États-Unis – le seul véritable moteur économique avant le coronavirus – le nombre de personnes sans emploi continue d’augmenter. Dans divers secteurs américains (aviation, commerce de détail, énergie, …), des dossiers de faillite sont enregistrés. De nombreuses entreprises étaient déjà endettées avant le Covid-19. Selon des chiffres récents de la Deutsche bank, 1 entreprise américaine sur 5 sera bientôt une entreprise zombie (sous assistance).
L’Europe fait mieux après le confinement, mais ce n’est qu’en septembre qu’on aura une image réaliste de l’état de l’économie. Une fois que l’aide au chômage temporaire sera supprimée, on saura où nous en sommes. Bien sûr, les autorités interviendront toujours ici et là vu qu’elles peuvent emprunter à un taux d’intérêt faible ou nul, mais tôt ou tard cette aide sera également supprimée. Il fait peu de doute que la situation sera alors moins brillante qu’au début de 2020.
L’importance relative des baromètres d’entreprise
Les économistes s’attendent à ce que les deux tiers de la croissance perdue soient récupérés assez rapidement. La partie inférieure droite de la célèbre courbe en V. La demande s’étant effondrée ces derniers mois, il est normal qu’elle augmente à nouveau aujourd’hui. Mais la question est de savoir si cette demande augmentera durablement. Le Tankan japonais et l’Ifo allemand demandent aux chefs d’entreprise s’ils sont satisfaits de la situation. Mais le Market PMI demande simplement aux directeurs d’achat s’ils achètent plus ou moins. C’est pourquoi le Tankan et l’Ifo augmentent généralement moins que le PMI. Il est donc inutile d’extrapoler les PMI et autres indicateurs économiques.
Rappelons que le PMI est un indicateur économique de la santé du secteur manufacturier d’un pays. Il se base sur cinq indicateurs principaux : les nouvelles commandes enregistrées par les clients, le niveau de stocks, la production, les commandes chez les fournisseurs et l’emploi.
Scénario idéal en V. Le Parisien
Qu’en est-il du tiers restant de l’économie pré-Covid?
Mais qu’en est-il du tiers restant de l’économie pré-Covid? Quand sera-t-il récupéré? Là, le consensus est beaucoup moins évident et les prévisions varient de 12 à 18, voire 30 mois. Cela signifierait que le monde aura besoin d’au moins 2 années complètes pour revenir aux niveaux d’avant la pandémie.
Pour le moment, les chiffres pour la Chine et l’Europe restent encourageants, tandis que les États-Unis restent le sujet de préoccupation. Des mesures de verrouillage y sont réintroduites dans plusieurs États. Parce que le président Trump a décidé trop tôt de donner la priorité à l’économie sur la santé publique.
Qu’est-ce que cela signifie pour l’économie?
Mais qu’est-ce que cela signifie pour l’économie? Comment les entreprises et les familles font-elles face à une maladie contagieuse, mais qui ne met donc pas la vie en danger de manière exceptionnelle? Nous pouvons déjà dire que nous devrons vivre avec le Covid-19 pendant longtemps. Sans confinement complet, mais toujours avec des mesures de restriction. On parle aussi beaucoup d’un vaccin, mais même s’il arrive sur le marché demain, il faudra encore un an avant que tout le monde ne soit vacciné.
Cela signifie que les familles resteront prudentes dans leurs dépenses. Elles conserveront l’argent qu’elles ont économisé pendant la pandémie. En particulier, les ménages resteront concentrés sur le marché du travail afin de tenir compte des licenciements éventuels. C’est pourquoi les entreprises auront moins de revenus et essaieront de minimiser leurs coûts fixes (lean and mean), afin de gagner du temps. Tout cela nous donne une idée du rythme auquel l’économie évoluera dans les prochains mois.
Les milliards de dollars soutenus par les banques centrales ne contribuent guère à la croissance économique
Conclusion: après une chute tout aussi exceptionnelle et brutale, l’économie sort maintenant rapidement de la vallée, mais nous savons déjà que cette montée sera bientôt tempérée par la réalité.
Malgré les milliards injectés dans le système par les banques centrales après la crise financière, la reprise économique ne s’est jamais vraiment matérialisée. Un bon exemple est la zone euro, où la croissance économique atteint 1% depuis des années et n’a jamais dépassé 3% au cours des 10 dernières années.
https://fr.businessam.be/les-deux-tiers-de-la-croissance-economique-perdue-seront-rapidement-recuperes-et-le-tiers-restant/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_voyages_dans_les_zones_a_risques_mode_demploi&utm_term=2020-07-07
Écrit par : Allusion | 07/07/2020
"Le marché matinal": l'impact du confinement
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-marche-matinal?id=2655763
Écrit par : Allusion | 07/07/2020
La Chine affirme qu’un virus plus mortel que le Covid-19 se développe au Kazakhstan
Cette pneumonie encore inconnue a déjà fait plus de 1 700 morts
Le coronavirus fait encore rage dans le monde entier. Hélas, cela n’empêche pas la propagation de nouvelles maladies, et une pneumonie inconnue est en train de frapper le Kazakhstan. Cette nouvelle maladie mystérieuse inquiète les autorités responsables, dans la mesure où elle serait encore plus dangereuse que le Covid-19.
UNE MALADIE INCONNUE QUI AURAIT DÉJÀ FAIT PLUS DE 1700 MORTS EN 2020
L’ambassade de Chine au Kazakhstan a mis en garde contre une « pneumonie inconnue » mortelle. Cette nouvelle intervient après que l’ex-république soviétique a signalé une augmentation des cas de pneumonie depuis le mois de juin. En effet, les nouveaux cas de pneumonie non identifiée auraient considérablement augmenté depuis le mois de juin dans tout le pays, affirme l’ambassade de Chine au Kazakhstan. Il a également été dit que dans certains endroits, les autorités comptent des centaines de nouveaux cas par jour. Près de 500 cas ont notamment été signalés sur trois sites, dont 30 patients dans un état critique.
Le plus inquiétant concernant cette maladie étant que les autorités chinoises affirment qu’elle serait plus dangereuse que le coronavirus qui a déjà touché plus 55 000 personnes et causé le décès de plus de 250 individus dans le pays. Toujours selon l’ambassade de Chine au Kazakhstan, plus de 1700 morts causés par la pneumonie inconnue ont été recensés dans le pays en 2020, a rapporté CNN. À noter que les avertissements des autorités chinoises ne donnent aucune information sur la nature réelle du virus ou de la maladie, la qualifiant simplement de « pneumonie inconnue ».
« Le taux de mortalité de cette maladie est beaucoup plus élevé que celui du nouveau coronavirus. Les services de santé du pays mènent des recherches comparatives sur les différentes formes de pneumonie, mais n’ont pas encore identifié le virus », a déclaré l’ambassade chinoise au Kazakhstan, a rapporté le South China Morning Post. Cette annonce s’adressait notamment aux ressortissants chinois habitant au Kazakhstan. De leur côté, les responsables et les médias kazakhs ont affirmé qu’il ne s’agissait que d’une pneumonie standard.
UNE ÉPIDÉMIE VIVEMENT NIÉE PAR LES AUTORITÉS KAZAKHES
Malgré l’insistance de la Chine à affirmer qu’il s’agit d’une maladie inconnue, les autorités du Kazakhstan ont fermement nié ces allégations. Le ministère de la Santé kazakh a ainsi rejeté le rapport des autorités chinoises, le décrivant comme étant « non conforme à la réalité ». Quoi qu’il en soit, les autorités kazakhes ont tout de même admis dans un communiqué la présence d’une « pneumonie virale d’étiologie non précisée », a rapporté la BBC. Il a également été évoqué que cette mystérieuse pneumonie pourrait être une complication du Covid-19.
https://dailygeekshow.com/virus-inconnue-kazakhstan/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2020_07_14
Écrit par : Allusion | 14/07/2020
5 tendances économiques du monde post-covid-19
2020 annus horribilis, c’est une certitude. Mais la pandémie servira-t-elle de tournant pour le fameux ‘monde d’après’ ? Le magazine Forbes entrevoit 5 grandes tendances avec lesquelles l’économie mondiale devra compter.
1. La technologie s’accélère
La success-story de la Silicon Valley d’avant-crise ne sera pas interrompue par le covid-19. La croissance des entreprises qui s’y trouvent n’a d’ailleurs été que très peu alternée par la pandémie. Les géants de la tech sont les entreprises qui ont le mieux résisté à la crise. Leurs clients ne ralentissent pas leurs investissements. La demande dans les nouvelles technologies est croissante et offre un retour sur investissement rapide.
2. Les marchés regardent à long terme
Certains s’en inquiètent. Les bourses semblent s’écarter de plus en plus des aléas de l’économie réelle. D’autres voient le positif: les marchés regardent à long terme. Ils sentent qu’une reprise est là, juste derrière la pandémie. Il est néanmoins de plus en plus clair qu’on ne sera pas dans le scénario d’une reprise en V mais bien en U. Il faudra sûrement 18 à 24 mois pour retrouver l’activité économique de janvier 2020. Mais les marchés restent optimistes.
3. L’entrepreneuriat va s’accélérer, pas le choix…
Les PME ont été durement touchées par la crise. Le taux de chômage, qu’il soit temporaire ou non, a explosé un peu partout. Cet état de fait pourrait paradoxalement déclencher une sorte ‘d’entrepreneuriat de survie’. Forbes prend comme exemple les années 70 marquées par une crise de l’énergie et des marchés boursiers qui se sont effondrés. C’est pourtant durant cette décennie que des entreprises comme Apple, Microsoft, FedEx et autre Oracle ont été créées. De simples startups au départ.
4. Les chaines d’approvisionnement seront plus courtes et plus régionales
L’émergence de la Chine comme première source d’approvisionnement mondial est sans doute le fait majeur de ce début de siècle. Mais cette demande a culminé en 2017. Et la crise du covid-19 a fait comprendre à bien des pays qu’ils ne pouvaient dépendre d’un unique acteur. L’heure est à la relocalisation, ou du moins, à la régionalisation. L’Europe préférera désormais se fournir sur son Continent, diversifier ses approvisionnements, en tout cas dans une certaine limite de coûts.
5. La loi de Wriston sur les flux des capitaux va se révéler
Peu connue de ce côté de l’Atlantique, cette loi émane de Walter Wriston, un banquier de la Citibank qui écrit dans un livre en 1992 que les États sont contraints de se soucier du capital et de l’humain. L’argent et les gens sont mobiles. Ils iront donc là où ils se sentent le mieux, là où ils sont le mieux traités. Seule une dictature peut bloquer des talents et des capitaux, et encore.
Cette loi pourraient s’opérer au sein même des États-Unis, où deux centres technologiques comme la Silicon Valley et Seattle tardent à s’ouvrir après la crise. L’argent et les talents n’attendront pas éternellement. Ils iront là où les investissements technologiques sont possibles, là où les cerveaux se sentiront les bienvenus.
https://fr.businessam.be/5-tendances-economiques-du-monde-post-covid-19/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_les_decisions_du_dernier_conseil_national_de_securite&utm_term=2020-07-15
Écrit par : Allusion | 15/07/2020
Le sort de l'Europe est en train de se jouer à Bruxelles.
Sommet européen: pour Merkel, il est «possible» qu’il n’y ait «pas d’accord» sur le plan de relance
La chancelière allemande Angela Merkel a jugé « possible » que les 27, réunis depuis vendredi en sommet à Bruxelles, ne parviennent pas à s’entendre dimanche sur un plan de relance post-coronavirus, sur lequel ils sont profondément divisés.
« Il y a beaucoup de bonne volonté (…) mais il est aussi possible qu’aucun résultat ne soit obtenu aujourd’hui », a déclaré Mme Merkel à son arrivée au sommet pour une journée qu’elle a qualifiée de « décisive ». « Je ne peux toujours pas dire si une solution sera trouvée », a-t-elle insisté.
Le 1er ministre des Pays Bas, Marc Rutte fait obstruction pour des raisons électorales
https://www.lesoir.be/314126/article/2020-07-19/sommet-europeen-pour-merkel-il-est-possible-quil-ny-ait-pas-daccord-sur-le-plan
Écrit par : Allusion | 19/07/2020
Après 4 mois de la phase 1 du Covid, alors qu'il semble y avoir une deuxième vague: Dans les coulisses du CSN
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/1914425278.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/9007097.mp3
Écrit par : Allusion | 20/07/2020
Chiffres en hausse: ‘Ce n’est pas encore dramatique, mais il est temps d’agir’
Le centre de crise s’est réuni ce lundi. La dernière conférence de presse avait eu lieu le 12 juin. Il y en aura dorénavant trois par semaine.
La conférence a débuté avec une mise en contexte et quelques chiffres, communiqués par le virologiste Yves Van Laethem :
Il y a 154 nouveaux cas par jour sur une moyenne de 7 jours. C’est 66 % de plus que la moyenne de la semaine précédente.
10 nouvelles hospitalisations par jour, 3 % de nos unités de soins intensifs sont occupées par des patients atteints du coronavirus.
Il y a en moyenne deux décès par jour.
Les résurgences de cas se font de façon locale à Anvers, dans le Limbourg et en Flandre occidentale.
Pour l’instant, selon Van Laethem, la situation n’est pas préoccupante, mais il appelle à la vigilance. ‘Le virus ne part pas en ‘vacances’, mais comme nous sommes autorisés à nous revoir et à voyager, nous devons être plus attentifs. Ce n’est pas encore dramatique mais il est temps d’agir. Il est possible que vos amis et votre famille soient porteurs du virus, alors essayez de limiter vos contacts.’.
Éviter les grands rassemblements
Le Conseil a également estimé qu’il était regrettable que la police doive encore intervenir pour éviter les fêtes ou les grands rassemblements. ‘Ce sont juste les conditions idéales pour transmettre le virus. Nous devons donc essayer d’éviter cela. La situation ne va pas s’améliorer de cette façon’, a déclaré Baudouin Catry. Le virologue souligne également que toute personne présentant des symptômes doit rester chez elle et prendre contact avec son médecin de famille, se mettre en quarantaine et suivre les directives.
Actuellement, les nouvelles infections sont principalement détectées dans la population dite ‘active’. ‘Voilà pourquoi il est impératif que nous respections strictement les mesures. Il est encore possible de contenir l’épidémie [et d’éviter une deuxième vague]’, a-t-il déclaré.
Le traçage
‘Si un sujet est testé positif, les personnes qu’il peut avoir infectées doivent en être informées le plus rapidement possible’, a ajouté Karine Moykens, la responsable Testing et Tracing. Pour effectuer un bon traçage, il est important d’être en possession des bonnes informations. Or, ces derniers jours, on constate que les données transmises n’ont pas été traitées de la façon la plus efficace qui soit. C’est pourquoi de nombreuses initiatives locales ont désormais été lancées. Karine Moykens s’est d’ores et déjà engagée à améliorer le traitement des données et à collaborer avec ces initiatives locales.
Moykens a également communiqué quelques chiffres, sur base de calculs effectués depuis le 17 juillet :
71 % des patients qui contractent le virus le développent le jour même.
Parmi ces 71%, 48% ont également déclaré avoir été en contact avec d’autres personnes
Traçage: 1.100 personnes ont reçu une visite à domicile lorsqu’elles n’étaient pas joignables par téléphone. Suite à ces visites, la moitié a encore fourni ses données personnelles au service de traçage.
D’ici la fin de cette semaine, les personnes qui ne peuvent pas répondre au téléphone, pourront directement rappeler les traceurs de contact
Important: les données de Sciensano seront transmises le plus rapidement possible
Les traceurs pourront également demander des informations supplémentaires quant à la manière dont les sujets infectés ont été en contact avec leur entourage, pour détecter les foyers d’infection plus rapidement.
Une application de partage
Les organisateurs d’un événement seront invités à dresser une liste comprenant les coordonnées des participants. Les entreprises seront également informées si plusieurs de leurs employés sont malades. Les voyageurs en provenance de zones à haut risque devront aussi remplir un formulaire stipulant qu’ils s’engagent à respecter toutes les mesures et recevront un message les invitant à aller se faire dépister.
Enfin, une application mobile, commune à l’ensemble du pays, permettra de partager des informations de tracing avec d’autres pays. Cette dernière ne sera toutefois pas disponible avant la fin du mois d’août, nous devrions en savoir plus d’ici le 15 août.
https://fr.businessam.be/chiffres-en-hausse-ce-nest-pas-encore-dramatique-mais-il-est-temps-dagir/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_chiffres_en_hausse_ce_nest_pas_encore_dramatique_mais_il_est_temps_dagir_sommet_europeen_reprise_des_negociations_a_16h00&utm_term=2020-07-20
Écrit par : Allusion | 20/07/2020
Après 4 jours de négociation "Deal - we did it" le Sommet européen a un accord historique « Avec un budget 2021-2027 de 1.074 milliards et un plan de relance de 750 milliards, jamais l’Union européenne n’avait décidé d’investir de manière aussi ambitieuse dans l’avenir »:
Écrit par : Allusion | 21/07/2020
«La hausse des infections n’est pas uniquement due à l’augmentation du nombre de tests», selon le Centre de crise
Pour la troisième fois de la semaine, les experts de Sciensano ont pris la parole pour commenter les chiffres de l’épidémie de coronavirus en Belgique.
Selon Steven Van Gucht, porte-parole interfédéral coronavirus, « la hausse des infections n’est pas uniquement due à l’augmentation du nombre de tests ».
Ce que Frédérique Jacobs, porte-parole interfédérale francophone, a complété : « Au niveau national, la contamination est ralentie. Elle est fort variable selon les régions. Dans la province d’Anvers, la hausse est actuellement ramenée à 10 %. Très probablement grâce aux mesures. À Bruxelles, on constate une augmentation soutenue de 150 % par semaine. »
« La situation n’est pas aussi dramatique que lors de la première vague », a affirmé la porte-parole de Sciensano. Cependant, Frédérique Jacobs prévient : « Nous constatons un grand nombre de cas confirmés. Nous voyons une portion beaucoup plus importante de l’iceberg qu’en mars. »
Selon Sciensano, « l’augmentation que nous voyons est bien réelle et n’est pas seulement liée au nombre de tests, qui est également en augmentation ». Pour les experts, « le virus est tout aussi dangereux qu’en mars ».
Les porte-parole de Sciensano ont également expliqué comment le système de tests allait être mis en place dans les prochaines semaines.
Par ailleurs, Sciensano a décidé, dès ce vendredi, de commenter la répartition du nombre de cas par province ainsi que le taux de positivité, soit le nombre de cas testés positifs par rapport au nombre de tests réalisés.
Les chiffres du jour
Le nombre moyen d’infections au coronavirus est passé à 550,3 par jour entre le 28 juillet et le 3 août, indique vendredi l’Institut de santé publique Sciensano dans la mise à jour des données de son tableau de bord. « Cela, représente une augmentation de 46 % par rapport à la semaine précédente », a expliqué Frédérique Jacobs.
Le nombre d’infections en Belgique s’élève désormais à 72.016, contre 71.158 jeudi.
Le nombre de nouveaux cas de Covid-19 pour 100.000 habitants poursuit la même tendance à la hausse. Pour la période s’étalant sur deux semaines, et jusqu’au 3 août inclus, 56,5 cas ont été recensés, contre 54 jeudi.
Le nombre d’admissions à l’hôpital est désormais de 24,6 par jour (23,3 jeudi), une progression de 31 % par rapport à la semaine précédente. Il n’y a donc toujours rien d’inquiétant pour les services d’urgence et de soins intensifs. 278 lits sont occupés par des patients Covid pour l’instant en Belgique, dont 65 aux soins intensifs.
https://www.lesoir.be/317714/article/2020-08-07/la-hausse-des-infections-nest-pas-uniquement-due-laugmentation-du-nombre-de
Écrit par : Allusion | 07/08/2020
Masque obligatoire à Bruxelles : que veut exactement dire le seuil d'alerte de 50 cas de coronavirus par 100.000 habitants ?
Les autorités sanitaires sont très attentives à ce qu’elles appellent le seuil d’alerte qui, chez nous, est fixé à 50 cas de contaminations en moyenne par 100.000 habitants.
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_que-veut-exactement-dire-le-seuil-d-alerte-de-50-cas-de-coronavirus-par-100-000-habitants?id=10560302
Écrit par : Allusion | 12/08/2020
Du pouvoir des mots aux maux du pouvoir, ou quand donc irons-nous voir «Le Frugal» de Molière?
Cette semaine : appréhender la réalité du monde, c’est aussi nous réapproprier au préalable les mots pour la décrire.
La présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel, au terme du sommet européen le 21 juillet.La présidente de la Commission européenne Ursula Von Der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel, au terme du sommet européen le 21 juillet. - Belga.
Lors du récent sommet de quatre jours consacré à l’élaboration du budget européen et au lancement d’un plan d’aide aux pays les plus ravagés par la crise du Covid-19, toute l’attention médiatique s’est portée sur la position inflexible des pays dits frugaux. Les frugaux sont ces quatre pays (Pays-Bas, Autriche, Suède et Danemark) qui n’ont finalement accepté d’accorder des subsides aux pays du Sud de l’Europe qu’à la condition que ceux-ci continuent, sous leur contrôle pointilleux, à adopter des politiques d’austérité qui ont pourtant fait tant de dégâts.
La Belgique ne s’est pas alignée sur la position intransigeante des pays frugaux, pour des raisons évidentes : c’eût été une manière de torpiller la mission de négociateur de « notre » Charles Michel, Président du Conseil européen. Mais à l’issue de ces interminables négociations, Bart De Wever, qui n’a pas ses mots en poche, a déclaré que « la Belgique aurait dû être plus avare ». Le mot était lâché. Qui permet de s’interroger sur l’adoption sans exception par les médias traditionnels du terme frugal pour désigner les pays qui ont fait de l’avarice et du « chacun pour soi » leur cheval de bataille, à l’instar de Donald Trump et des mouvements nationalistes. Le choix de ce mot participe d’un long processus, enclenché sous l’ère de Margaret Thatcher (« I want my money back »), qui vise à s’attaquer, à travers la manipulation des mots, aux principes de solidarité qui faisaient partie des discours fondateurs de l’Union Européenne.
Un choix subtil
Il est difficile pour la plupart des pays européens de se déclarer abruptement avares alors même que certains dirigeants parlent encore aujourd’hui des « valeurs européennes », en invoquant sans trop y croire des valeurs d’humanité et de solidarité. Les communicants du néolibéralisme ont donc convoqué le mot frugal plutôt qu’avare. Choix subtil puisque dans la tradition protestante qui prévaut aux Pays-Bas, en Autriche, en Suède et au Danemark la frugalité, qui consiste à se contenter de peu, est considérée comme une vertu. Cette bataille continuelle pour la manipulation des mots nous amènera-t-elle un jour à aller voir « Le Frugal » de Molière ?
La fabrication des mots
Car c’est bien à une bataille idéologique que se livre le pouvoir lorsqu’il nous impose des mots qui visent à modifier inconsciemment nos valeurs. Le processus de fabrication des mots s’étend sur la durée, mais la démarche est systématique et agit comme un rouleau compresseur sur notre culture. Ce processus a été longuement étudié par le linguiste et philosophe Noam Chomsky, notamment dans le célèbre ouvrage La Fabrication du consentement (1), rédigé avec Edward Herman. Les auteurs expliquent qu’il s’agit d’une forme de propagande et montrent le rôle capital joué par les médias traditionnels, qui en sont les acteurs à la fois obligés et actifs.
La fabrication des mots que le pouvoir nous impose par médias interposés consiste soit à utiliser des mots édulcorés, voire positifs, pour nommer des concepts qui nous sont a priori rébarbatifs, soit au contraire à utiliser des mots qui servent de repoussoir pour des concepts et des valeurs qu’il s’agit de combattre. La méthode est très ancienne et n’est pas l’apanage du néolibéralisme qui a pris le pouvoir depuis la période de Reagan et Thatcher et qui a, lui aussi, compris l’importance du contrôle des médias de masse. Qu’il suffise de rappeler qu’à la fin du 19e siècle, tous les pays avaient un Ministère de la Guerre, devenu ensuite un Ministère des Armées, aujourd’hui remplacé partout par un Ministère de la Défense, sans que personne ne s’interroge sur la raison de conserver des armées dans un monde où les États ne font plus que se défendre.
Cet exemple illustre le fossé que les communicants parviennent à créer entre les mots et la réalité qu’ils sont censés décrire. Les médias adoptent le plus souvent ces mots sans réserve, et le public se met ainsi à croire à une fiction qui ne représente plus du tout LA réalité – si tant est qu’elle existe et soit dicible de manière objective –, mais une vision de la réalité qu’un certain pouvoir cherche à imposer. Les exemples abondent.
Le « sauvetage » de la Grèce
En 2015, les Grecs ont élu un véritable gouvernement de gauche, une première au sein de l’Union européenne. Dès le lendemain des élections, la troïka (FMI, Commission Européenne, et Banque Centrale Européenne) a menacé le nouveau gouvernement de fermer les banques grecques s’il ne présentait pas dans les 15 jours un plan d’austérité draconien. Le plan qui en a résulté a été appelé plan de sauvetage de la Grèce. À vrai dire, il a consisté à sauver les banques françaises et allemandes qui avaient accordé d’importants emprunts au gouvernement grec précédent. Quant à la Grèce, elle n’a pas été sauvée, mais vendue aux plus offrants. Même les parcs dits publics d’Athènes n’appartiennent plus aux Athéniens. Dans cette orgie de ventes au rabais imposée par la troïka, les Chinois se sont taillé la part du lion en rachetant tout simplement le port d’Athènes. Imaginons que le port d’Anvers, fierté des Sinjoren, appartienne aux Chinois, Bart De Wever n’en étant plus que gérant pour le compte du Parti communiste chinois…
C’est sans doute dans le domaine économique et social que le pouvoir néolibéral a fait preuve de la plus grande créativité. Aujourd’hui, les travailleurs ne travaillent plus ; ils collaborent. Le mot « collaborateur » est resté longtemps connoté négativement du fait de la Seconde Guerre mondiale ; les personnes accusées de collaboration furent à cette époque souvent incarcérées, voire exécutées. Cela a empêché un réinvestissement positif du terme. Il a donc fallu attendre le départ à la retraite de cette génération pour oser remplacer « travailleur » par « collaborateur ». L’idée est sans doute qu’il est plus difficile de se syndiquer contre un patron dont on est collaborateur. Aujourd’hui, le collaborateur n’est donc plus exécuté comme en 1945, mais il s’exécute. Car quel que soit le mot utilisé, le rapport de subordination entre un patron et son collaborateur n’a pas changé.
L’économie dite collaborative
Le sommet de l’art créatif a sans doute été atteint par l’invention du terme « économie collaborative » pour désigner un retour à un modèle économique qui prévalait à la fin du 19e siècle, avant l’invention du contrat de travail et de la sécurité sociale. L’illusion est donnée que les travailleurs de Deliveroo ou d’Uber, qui ne sont payés qu’à la demande pendant la durée de leur course et qui ne bénéficient pas de la sécurité sociale, collaborent les uns avec les autres.
«Les travailleurs freelances ne doivent pas être la chair à canon de la pandémie»
Et qui donc gère les collaborateurs ? Le chef du personnel ? Non, le directeur des ressources humaines. Car les collaborateurs ne sont plus des travailleurs, ils sont des ressources, au même titre que les bâtiments, les machines, les outils technologiques de l’entreprise, les capitaux. Comme toute ressource, ils ont une valeur marchande.
Dans les entreprises privées, le travail fourni par les travailleurs sert à rémunérer, d’une part, les travailleurs (ce sont les salaires), d’autre part, les actionnaires (ce sont les dividendes). Depuis le début de l’ère néolibérale, la part respective des dividendes a augmenté de 10 % en moyenne dans le monde au détriment des salaires, comme l’ont montré les travaux de Thomas Piketty (2). En Belgique, la part des revenus salariaux dans le secteur privé est passé d’environ 64 % en 1997 à 58 % en 2017 ; dans le même temps la part des revenus du capital est passée d’environ 36 % à 42 % (3). Comment faire accepter une telle réduction de la part salariale ? En présentant le salaire comme une charge, une nuisance qu’il s’agit de réduire. On a donc inventé les termes de charge salariale, et de charges sociales, que les médias traditionnels ont largement adoptés. Osera-t-on un jour la nuisance salariale ? À l’inverse, la charge des dividendes ne semble avoir été mentionnée nulle part.
La tech’ a licencié près de 77.000 personnes dans le monde
La charge salariale illustre parfaitement que les termes auxquels on nous a habitués ne sont ni naturels, ni neutres. Imagine-t-on une femme dire à son conjoint : « Nous pourrons aller au resto ce soir, chéri, car j’ai touché ma charge » ? Le sociologue Mateo Alaluf a superbement illustré la manière dont ces mots chargés d’idéologie se sont imposés dans notre imaginaire collectif dans le seul but de nous faire adhérer aux objectifs de marchandisation de toute notre vie économique, sociale et culturelle (4). Le parcours vers cette marchandisation est déjà largement entamé : le patient devient tout doucement un client de l’hôpital, l’étudiant un client de l’université, la personne âgée un client de la maison de repos. Les hôpitaux, les universités, les maisons de repos se disputent des parts de marché.
Le frugal et l’insoumis
Lorsque le pouvoir est à court d’imagination, il lui reste toujours le mot « moderniser », qui nous est servi à toutes les sauces. On ne dit pas qu’on va détricoter la sécurité sociale ; on va la moderniser. Les mots « moderniser » et « modernisation » se retrouvaient 93 fois dans la déclaration gouvernementale du gouvernement Michel. De même les mots « rationalisation » ou « restructuration » en appellent à la raison ou à la cohérence pour cacher un dégraissage ou des plans de licenciement massifs. Mais aujourd’hui, il y a mieux que la modernisation, la rationalisation ou la restructuration : il y a l’optimisation. Ne parlez plus de criminalité financière ou d’évasion fiscale, parlez d’optimisation fiscale.
Lutte contre les abus fiscaux: la Commission européenne prépare la riposte
Ironie du sort, la tête de pont des frugaux au dernier Conseil européen, les Pays-Bas, est un champion de cette optimisation fiscale. Cette activité consiste à proposer aux multinationales des montages financiers qui leur permettent de payer chez soi une fraction de l’impôt qu’elles devraient payer dans les autres États, qui sont dès lors spoliés de ressources financières vitales pour eux. Parmi ces derniers figure l’Italie, accusée par les frugaux de ne pas se soumettre à la rigueur budgétaire. La paille, la poutre, ou quand le comportement mafieux n’est pas là où on le croit… Et voilà que l’on nous rejoue la fable « La Cigale et la Fourmi » : dans « Le Frugal et l’Insoumis », avec inversion des rôles dans le titre, la morale n’est assurément pas du côté de celui qui se prétend vertueux.
Cette contribution ne serait pas complète si l’on n’y évoquait le mot « contribution ». Quoi de plus beau que de contribuer au bien commun ? Mises au pluriel, les contributions suscitent pourtant la répulsion. « Contributions » se voit contaminé et supplanté par « impôts », « imposition », « taxes », tous termes qui marquent la coercition et… l’imposition par le pouvoir, ce à quoi il faut absolument échapper. Chaque fois qu’il est question de renforcer, voire seulement de maintenir la contribution de ceux qui ont davantage de moyens, de lever un impôt sur la fortune ou de s’attaquer à l’évasion fiscale des très riches, on entend crier à la rage taxatoire qu’il faut fuir comme la peste.
Corseter la vision de la réalité
La fonction la plus communément admise du langage est celle de représentation du monde. Mais il en existe d’autres. Le langage crée et recrée le monde, il agit sur lui (on parle depuis J.L.Austin et son ouvrage How to do Things with Words (5), d’actes de langage). Les détenteurs du pouvoir utilisent le langage pour façonner le monde d’une manière qui corsète la vision de la réalité ainsi imposée et que ne renierait pas la novlangue orwellienne. Le monde de demain sera ce qu’il sera et ce que nous en ferons, mais aussi ce que nous en dirons. Pour pouvoir nous approprier ce monde, il nous faut impérativement nous réapproprier au préalable les mots pour le dire, reprendre le pouvoir sur les termes du récit.
https://plus.lesoir.be/319797/article/2020-08-22/du-pouvoir-des-mots-aux-maux-du-pouvoir-ou-quand-donc-irons-nous-voir-le-frugal
Écrit par : Allusion | 22/08/2020
Pourquoi le revenu universel et comment le financer ?
Revenu universel, micro-taxes,… Depuis quelques années, certains économistes mettent en avant une autre manière d’envisager l’impôt, le revenu et l’économie. Des études prospectives confirment cette attente de la population belge. Mais de quoi s’agit-il concrètement ? Quelles sont les formules proposées ? Réponses avec l’économiste Philippe Defeyt, qui étudie ces questions depuis longtemps, et avec Martine Clerckx, sociologue.
Le revenu universel, c’est quoi ?
Il existe plusieurs scénarios du revenu universel, appelé aussi revenu de base, revenu citoyen…, tient à préciser d’emblée l’économiste Philippe Defeyt. Mais ils ont tous comme points communs :
qu’il s’agit d’un revenu versé tous les mois à chaque personne habitant le pays.
que ce revenu est trois fois inconditionnel, ce qui est radicalement différent de ce qui existe aujourd’hui :
1. il ne dépend pas des autres revenus et s’ajoute donc au revenu de base, quel qu’il soit.
2. il est indépendant des choix de vie privée. Que vous viviez seul, en communauté, ou avec un mari, une tante,… chaque membre du ménage garde intact son droit à son revenu de base. Contrairement à aujourd’hui, où notre système de sécurité sociale pénalise les personnes qui décident de vivre ensemble.
3. il est totalement inconditionnel par rapport à des obligations : il ne faut pas être inscrit là ou là, avoir fait ceci ou cela. C’est un droit personnel lié à votre parcours de vie.
dans la plupart des scénarios, ce revenu de base existe pour les adultes mais aussi pour les enfants.
Les limites de notre système face aux évolutions sociétales
La sécurité sociale constitue aujourd’hui un trou noir, en particulier pour les jeunes :
Pour ceux qui n’ont pas de revenus. On a rendu plus difficile l’accès aux allocations d’insertion à la sortie des études.
Elle ne tient pas compte de toutes les expérimentations que souhaitent faire les jeunes aujourd’hui : plusieurs types d’activités, partir à l’étranger quelques mois, faire une pause, essayer autre chose…
Il faut bien se rendre compte que ce qui présidait à la sécurité sociale de 1945 n’existe plus aujourd’hui, souligne Philippe Defeyt. On n’est plus dans l’idée de départ que les personnes vivent dans un ménage, mariées, avec un seul statut : on parlait à l’époque de ménage d’ouvriers, d’agriculteurs, de fonctionnaires… Ni que ce ménage va rester stable pendant 40 ou 50 ans, avec une certaine stabilité d’emploi, avec peu d’activité d’indépendant complémentaire, etc… Ce modèle n’est plus celui de bon nombre de citoyens.
"Indépendamment de savoir si on est pour ou contre un revenu de base, il faut donc faire évoluer notre système social, ne serait-ce que pour respecter et ne pas pénaliser les choix de vie individuels. Il faut s’adapter aux évolutions de la société."
Des effets sur la santé mentale et physique
La contribution au bien-être et à la santé mentale et spirituelle est l’une des priorités pour tous, partout dans le monde. Certains pays ont déjà tenté certaines formules de revenu de base, avec des effets positifs sur la santé mentale et physique. Avoir un revenu tous les mois, ne pas devoir se préoccuper de l’essentiel, cela a un effet déstressant, comme cela a été prouvé dans une étude menée en Finlande.
"On voit que le revenu de base universel répond à des moteurs très profonds chez les gens : celui de simplifier la vie. On vit dans des systèmes très compliqués, les gens ont besoin de simplification", explique la sociologue Martine Clerckx.
"De plus en plus de Belges se disent tentés par la formule. C’était déjà vrai avant le Covid-19, et cela reste vrai maintenant. Ils se rendent bien compte qu’on va peut-être arriver à la fin progressive du travail. Si la production de richesses ne se fait plus par le fruit du travail, il faut trouver une autre manière d’accéder à un revenu et le revenu de base universel, d’une certaine façon, répond à cela."
Le revenu de base universel pourrait répondre à la crainte de beaucoup de Belges de ne pas pouvoir survivre dans un monde très néolibéral, mais aussi répondre à la fracture sociale croissante et à la pression de plus en plus forte sur les classes moyennes.
Les Belges y voient aussi une possibilité de passer plus de temps à s’éduquer, à bénéficier de loisirs ou à exercer des occupations jugées importantes.
Parmi les opposants, on trouve ceux qui n’arrivent pas à penser que le travail va se réduire et cesser de produire des richesses ; il y a ceux qui pensent que cela poussera à l’oisiveté et d’autres encore qui pensent que cela incitera les employeurs à payer moins cher leur personnel.
Les avantages du revenu de base
Un montant de revenu de base même modeste permet par exemple de lancer une activité d’indépendant de manière beaucoup moins stressante.
Il permet aussi de réduire son temps de travail sans condition et d’accéder à des activités qu’on a envie de mener, sans contrôle social ! Beaucoup de jeunes parents par exemple sont engagés dans de telles contraintes économiques qu’ils sont privés de la possibilité d’accéder à d’autres activités, à d’autres manières de vivre.
Il permet de choisir entre un job pas très intéressant mais bien payé et un job beaucoup plus riche et moins bien payé, en compensant la différence. Il permet ainsi d’orienter des choix de vie privés, des choix d’engagement professionnel, sociétal, culturel, beaucoup mieux que notre système actuel, qui cadenasse à certains égards l’initiative.
"On peut aussi employer son temps à être en lien avec les autres. Le bien-être engendré par le revenu universel serait employé à faire plus de lien avec sa communauté, en particulier dans des projets d’entreprise coopérative, en réseau. Le revenu de base universel doit se concevoir avec une solidarité incluse. Il ne doit pas signifier la déconstruction de la sécurité sociale, très importante pour les Belges", ajoute Martine Clerckx.
Travail-emploi et travail-envie
La question du travail est essentielle. On a trop souvent tendance à ramener le travail à l’emploi, explique Philippe Defeyt. Or, nous faisons tous des activités dans l’emploi et des activités en dehors de l’emploi, et ce sont parfois les mêmes activités !
À côté des professionnels, il y a un immense tissu associatif qui fait de l’accompagnement humain, social, économique… et ces deux formes de travail cohabitent de plus en plus dans notre société.
Pour certains aussi, les deux activités convergent. Dans les activités en matière de transition par exemple, que ce soit en maraîchage biologique, ou en technologies d’intelligence artificielle, certains jeunes sont tellement passionnés qu’ils fusionnent le travail-emploi et le travail-envie.
"Il faut savoir que le travail que nous faisons dans l’emploi représente pour un adulte moins de 20% de sa vie éveillée. Comment finance-t-on tout le reste : ses envies pour soi-même, pour les autres, pour sa culture, son développement, ses études ?"
C’est un peu l’une des raisons d’être d’un projet de revenu de base.
Quel montant proposer ?
Le financement dépend évidemment du montant qui est fixé, mais également de ce que l’on supprime par ailleurs !
Parmi les divers modèles d’allocation universelle, il y a ceux qui prônent 1500 euros par personne et par mois. "Celui qui vivrait sobrement pourrait s’abstenir de tout emploi toute sa vie, mais ça ne veut pas dire qu’il ne travaillerait pas. La distinction est importante."
Philippe Defeyt défend plutôt l’idée d’un revenu de base plus modeste : 650 euros par mois, garantis à vie ; tous les autres revenus s’y additionneraient, y compris les revenus de sécurité sociale.
Comment le financer ?
Le financement se ferait en réutilisant autrement des revenus qui existent. Pour les enfants, on pourrait par exemple mettre dans un pot commun l’argent des allocations familiales, l’argent des réductions fiscales pour enfants à charge, on ajouterait quelques dizaines de millions et on pourrait proposer tous les mois 325 euros à chaque enfant entre 0 et 18 ans.
En gros, il faudrait trouver 10 à 15 milliards en plus par rapport à ce qu’on a aujourd’hui comme mécanismes de solidarité.
L’argent serait trouvé :
via une plus juste contribution des revenus de la propriété, et en particulier des plus-values au financement des dépenses collectives de la sécurité sociale, de la protection sociale, des services publics…
via une micro-taxe sur les transactions financières électroniques. Chaque transaction (un ordre de Bourse, un paiement fournisseur, un versement…) donnerait lieu au prélèvement d’une mini-redevance, tellement minime qu’elle serait invisible et indolore.
Cette micro-taxe aurait l’immense avantage d’être proportionnelle aux revenus : plus vos revenus professionnels sont importants, plus vous avez de transactions électroniques et plus vous contribuez au système de redistribution des revenus.
Au niveau politique, on voit émerger un consensus à gauche autour de la question des jeunes : la précarité étudiante, le non-droit aux allocations d’insertion ou aux allocations de chômage. Dans tous les partis politiques, tous les syndicats, il y a des personnes qui réfléchissent à ces questions du revenu de base, qui y sont favorables, constate Philippe Defeyt.
La clé : la confiance
Il faut s’enlever de la tête l’idée que les gens vont en profiter pour ne rien faire. "Je pense qu’on peut et qu’on doit faire confiance à l’immense majorité de nos concitoyens. Parfois ils font des choses sans se rendre compte qu’ils rendent des services, ils le font spontanément. Ils font quelque chose d’important pour notre société, ils créent du lien plutôt que de ne se préoccuper que de biens.
Je ne voudrais pas rentrer dans un système où il faudrait prouver de manière administrative avoir fait telle ou telle chose pour avoir droit à un soutien de la société", souligne Philippe Defeyt.
Quoi qu’il en soit, on observe une nette évolution dans cette idée du revenu universel. "Maintenant, on a brisé les tabous. Le fait que quelqu’un comme le Pape François en parle, que les pays nordiques tentent l’expérience, fait que ceux qui n’osaient pas trop s’exprimer sur l’idée commencent à s’affranchir et à en parler plus librement. Cela a aussi à voir avec l’arrivée des robots, qui risquent de changer la donne, du point de vue richesses, production et travail", observe Martine Clerckx.
https://www.rtbf.be/lapremiere/emissions/detail_tendances-premiere/accueil/article_pourquoi-le-revenu-universel-et-comment-le-financer?id=10568652&programId=11090
Écrit par : Allusion | 25/08/2020
Premier discours sur l'état de l'Union européenne par la présidente de la Commission européenne, l'Allemande Ursula von der Leyen. Tenter d’insuffler un nouvel élan à une Union européenne fragilisée par la crise provoquée par la pandémie avec son premier discours sur l'état de l'Union.
Ce qui permet de mieux cerner leur personnalité.
La pandémie a changé la donne dans l'Union. Elle a renforcé la nécessité pour les Etats membres d'agir collectivement et d'accélérer les réformes pour soutenir leur économie en récession grâce aux investissements permis par le plan de relance massif adopté en juillet.
La crise a fragilisé l'Union européenne et Ursula von der Leyen va appeler les Etats membres à se ressaisir pour aller de l'avant. Elle va axer son message autour de ses trois priorités: le pacte vert, la révolution numérique et la géopolitique.
Elle devrait notamment proposer de porter à 55% l'effort pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre de l'UE en 2030 afin de parvenir à l'objectif de la neutralité carbone en 2050.
Elue de justesse par le Parlement européen après sa désignation par les Etats, elle s'appuie sur une majorité constituée par les trois grandes familles, le parti populaire européen (la droite pro-européenne), les sociaux-démocrates et les libéraux-centristes de Renew dont elle a repris les priorités.
Elle devrait les appeler mercredi à voter sans tarder le budget pluriannuel et débloquer ainsi la mise en oeuvre du plan de relance sans précédent de 750 milliards d'euros qui va créer une dette commune.
Mme von der Leyen appellera également à l'adoption rapide de mesures pour aider les Etats membres en première ligne - comme la Grèce, Malte ou l'Italie - dans la gestion des flux de migrants alors que l'incendie du camp grec de Moria a rappelé l'urgence d'une solution européenne pérenne, cinq ans après la crise de 2015.
Dossiers chauds
La Commission présentera son projet très attendu de réforme de la politique migratoire le 23 septembre. Il est en voie de finalisation et la présidente de la Commission ne devrait pas beaucoup développer ce thème ultra sensible au cours de son intervention pour ne pas froisser les capitales car les pourparlers avec les Etats membres ne sont pas terminés.
Ursula von der Leyen devrait également s'exprimer sur plusieurs dossiers chauds, à commencer par le Brexit après la remise en cause par Londres de certains de ses engagements, les menaces contre l'Etat de droit dans l'UE, notamment de la part de la Pologne et de la Hongrie. Sans oublier les relations avec les grands partenaires du Vieux continent, notamment les Etats-Unis, sur fond de vives tensions commerciales, la Russie et la Chine.
La forme sera aussi importante que le fond pour ce premier discours qui suscite beaucoup d'attentes.
Ursula von der Leyen s'est lancée dans une grande opération de communication pour "vendre" le bilan de sa première année de présidence, alors que la cohésion de l'Union a été mise à mal au début de la pandémie par des Etats qui ont réagi en ordre dispersé.
Sur le front de la politique étrangère, elle devrait enfin évoquer la situation au Bélarus où se poursuit sans relâche la répression des opposants au président Loukachenko, ainsi que l'escalade des tensions avec la Turquie, deux sujets au coeur du sommet européen des 24 et 25 septembre.
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_la-presidente-de-la-commission-ursula-von-der-leyen-prononce-son-premier-discours-sur-l-etat-de-l-union?id=10585325
Écrit par : Allusion | 16/09/2020
Ce matin interview de Maggie Deblock ministre de la santé et
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/01/1356851881.mp3
de l’expert épidémiologiste Marius Gilbert
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/4080313867.mp3
Écrit par : Allusion | 24/09/2020
Pourquoi la nouvelle taxe sur les valeurs mobilières ferait peser ‘une menace sur la classe moyenne’
Si elle est instaurée, presque personne n’échappera à la nouvelle taxe sur les valeurs mobilières. Pas même les autorités locales. Ni les syndicats. Une bataille procédurale devant la Cour constitutionnelle semble inévitable.
Mardi, le gouvernement De Croo a donné son feu vert à la taxe sur les valeurs mobilières. Avec cette nouvelle taxe, le gouvernement veut s’attaquer aux grands actifs de notre pays. Ainsi, toute personne possédant plus d’un million d’euros sur un compte-titres devra payer une taxe de 0,15 %.
Contrairement à l’ancienne proposition de taxe sur les comptes-titres, celle-ci ne prend en compte que le compte-titres lui-même. Cela signifie que les autorités fiscales perçoivent la taxe dès qu’il y a un million d’euros sur le compte, quel qu’en soit le nombre de titulaires. De plus, si vous possédez plusieurs comptes-titres sur lesquels le seuil de 1 million d’euros n’est pas dépassé, vous ne devez payer aucun impôt. Enfin, précisons que la taxe doit également s’appliquer aux personnes morales.
Un champ d’application très vaste
Mathias Diependaele (N-VA), ministre flamand des Finances et du budget, a déclaré dans un communiqué de presse que le champ d’application de la taxe sur les valeurs mobilières semblait particulièrement large.
‘Les régions, les communautés, les provinces, les communes, les régies communales autonomes, les intercommunales, les agglomérations, les CPAS, les mutuelles de santé et les universités peuvent également être soumises à l’impôt’, indique-t-il. Les syndicats n’échappent pas non plus à la taxe, affirme le fiscaliste Michel Maus à ‘Alors que presque tous les gouvernements de ce pays travaillent sur une politique d’investissement pour susciter une reprise, le gouvernement fédéral les punit en instaurant une taxe sur les valeurs mobilières’, dénonce Diependaele.
Luc Sels, recteur de la KU Leuven, a également exprimé son mécontentement. ‘C’est assez spécial, pour une université disposant d’un grand hôpital universitaire faisant partie de la même entité juridique, de payer une (lourde) taxe sur les valeurs mobilières pour financer… les soins de santé’, a-t-il déclaré sur Twitter.
Seules les banques passent au travers des mailles du filet. ‘Au vu de la nature de leur activité professionnelle, elles sont obligées d’avoir de tels comptes’, explique Axel Haelterman, professeur de droit fiscal à la KULeuven, au Standaard.
Une bataille procédurale inévitable
Maus souligne que le large champ d’application de la taxe menace d’augmenter la charge fiscale de la classe moyenne. ‘Cette taxe fait pression sur les budgets des gouvernements. S’ils veulent maintenir l’équilibre, ils vont devoir chercher des financements supplémentaires. Et ils menacent d’aller à nouveau chercher cet argent chez la classe moyenne’, prévient-il.
Pour Maus, beaucoup de personnes fortunées vont échapper à la taxe parce qu’elles ne placent pas tous leurs avoirs sur un même compte-titres. Selon le fiscaliste, une bataille procédurale devant la Cour constitutionnelle semble inévitable. Rappelons que celle-ci a également annulé la précédente taxe sur les valeurs mobilières parce que tous les instruments financiers n’étaient pas taxés de la même manière.
https://fr.businessam.be/pourquoi-la-nouvelle-taxe-sur-les-valeurs-mobilieres-ferait-peser-une-menace-pour-la-classe-moyenne/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_soir_biden_se_rapproche_a_grands_pas_de_la_maison_blanche_de_plus_en_plus_de_republicains_se_distancient_de_trump_le_gouvernement_federal_prend_38_mesures_de_soutien_pour_les_secteurs_touches_par_la_crise_sanitaire&utm_term=2020-11-06
Écrit par : Allusion | 07/11/2020
Taxe sur les transactions financières selon Pierre Larrouturou de 01% qui rapporterait 60 milliards par an.
Pour que ce ne soit pas que la classe moyenne qui encaisse le choc.
Le texte défendu par le Parlement a été rédigé en 2011 par la Commission Barroso – qui entre-temps est parti chez Goldman Sachs, ce n’est donc pas l’extrême gauche – contient 1200 pages d’étude d’impact. 1200 pages.
Roosevelt disait qu’il est plus dangereux d’être gouverné par l’argent organisé que par le crime organisé.
Sauf si une banque renonce à toute activité en Europe – la deuxième puissance économique au monde, je ne vois pas BNP ou la Deutsche Bank renoncer à avoir des clients en Europe – elle ne pourra pas échapper à cette petite taxe sur la spéculation.
je ne me bats pas pour une taxe. Je me bats pour éviter que les hôpitaux s’effondrent et que l’on ne fasse rien pour le climat. Ce qu’on est en train de négocier au niveau européen, c’est le budget pour les sept prochaines années. Si vous n’avez pas d’argent pendant sept ans pour la santé, la recherche ou le climat, c’est juste une catastrophe. Pour financer l’action sur le climat, pour rattraper le temps perdu depuis trente ans, il faut effectivement 600 milliards d’euros par an, ce sont des chiffres de la Commission européenne.
Il faut de l’argent pour isoler les maisons, les écoles, les maisons de retraite, faire des transports en commun partout, transformer l’agriculture. Cela peut être génial. Rien qu’en Belgique cela peut créer entre 200.000 et 250.000 emplois. Il y aurait plein d’avantages, mais il faut lancer l’investissement".
...
https://www.rtbf.be/info/economie/detail_taxe-europeenne-sur-les-transactions-financieres-ce-qui-bloque-le-lobby-bancaire?id=10628886
Écrit par : Allusion | 10/11/2020
Une sorte de taxe Tobin revient.
La TOB, la Taxe sur les Opérations Boursières existe déjà.
Savoir si l'une remplace l'autre ou s'ajoute à l'autre n'est pas le même topo.
Écrit par : Allusion | 10/11/2020
2/12/2020: Comment payer la dette débat 28'
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/01/1779322149.mp3
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/766392309.mp3
3/12/2020: François Lenglais, sur quelles épaules va peser la coronadette?
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/856846460.mp3
Écrit par : Allusion | 03/12/2020
Deux souches du virus de la grippe humaine auraient potentiellement disparu
UNE SITUATION INÉDITE
En raison de la pandémie de Covid-19, les cas de grippe ont atteint des niveaux historiquement bas. Un phénomène que les experts attribuent au port de masques faciaux ainsi qu’aux différentes mesures de distanciation sociale mises en place pour limiter la propagation du coronavirus. De récents rapports ont révélé qu’aucun cas n’avait été enregistré dans le monde depuis au moins un an pour deux types de virus de la grippe.
Bien que les experts ignorent si ces souches sont réellement éteintes, une telle situation pourrait faciliter la conception du vaccin contre la grippe saisonnière, en restreignant le nombre de souches à inclure.
Afin de déterminer quels virus de la grippe ont pu disparaître, il est indispensable de comprendre comment ces derniers sont classés. Deux familles de virus grippaux sont à l’origine de la grippe saisonnière : la grippe A et la grippe B. Les virus de la grippe A sont divisés en « sous-types » basés sur deux protéines présentes à leur surface, l’hémagglutinine (H) et la neuraminidase (N). Actuellement, les virus H1N1 et H3N2 circulent chez l’Homme, et chacun de ces sous-types est subdivisé en « clades ».
Les virus de la grippe B, en revanche, ne possèdent pas de sous-types ou de clades, mais sont divisés en deux lignées appelées B/Yamagata et B/Victoria. Un clade de H3N2, connu sous le nom de 3c3.A, n’a pas été détecté depuis mars 2020, et il en va de même pour la lignée B/Yamagata.
« LA CHUTE SPECTACULAIRE DU NOMBRE DE CAS CETTE ANNÉE VA DÉFINITIVEMENT AVOIR UN IMPACT SUR LA DIVERSITÉ DES VIRUS DE LA GRIPPE »
Chaque année, le vaccin contre la grippe est mis au point avant le début de la saison grippale. Pour ce faire, les scientifiques observent les souches en circulation dans le monde et déterminent celles qui seront les plus courantes au cours des mois à venir. Une diversité plus faible du virus de la grippe signifie un nombre plus restreint de virus à prendre en compte, et par extension de plus grandes chances que les souches sélectionnées pour le composé correspondent à celles en circulation.
Les virus H3N2 constituent un groupe particulièrement diversifié et, avant la pandémie de Covid-19, leurs clades semblaient se diversifier génétiquement chaque année. Une baisse de la diversité de ce sous-type serait donc une « excellente chose », selon Richard Webby, de l’OMS.
« Même s’ils n’ont pas été signalés dans les bases de données officielles, ces types de virus peuvent toujours exister, mais la chute spectaculaire du nombre de cas cette année va définitivement avoir un impact sur la diversité des virus de la grippe », estime-t-il. « L’ampleur du changement et sa durée sont les grands points d’interrogation. Mais nous n’avions jamais vu cela auparavant. »
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Écrit par : Allusion | 11/06/2021