Le concept "racisme" enchaîné à tellement d'autres (19/06/2020)
Le drame de George Floyd, étouffé par les forces de police à Minneapolis, a trouvé un écho sous forme d'une contestation mondiale dans un enchaînement de causes à effets parfois ambiguë dans ses amalgames. Un niveau extrême du rejet et la bulle explose. Tout commence par l'insécurité qui génère l'utilisation des armes aux Etats Unis, permise grâce au 2ème amendement. Ensuite, la violence et les réactions policières se font écho. Enfin, le racisme, le contexte colonial et les statues déboulonnées qui prennent le relais. Tout cela orchestré par les réseaux sociaux en arrière plan. La porte de sortie logique se trouve dans la fuite ou dans l'acceptation de la diversité et des différences du genre humain.
Insécurité, armes et violence
L'anti-racisme a subi un choc systémique dans un besoin d'abolir le racisme et toutes formes de discrimination avec ce qui est devenu le slogan "I can't breathe". George Floyd, ancien vigile de 1,93 m et de 101 kg, surnommé le "gentil géant" avait peut-être eu un passé houleux mais cela ne devait pas être terminé par cette extrémité. Colères, indignations pacifiques contre les violences policières, ponctuées par des émeutes orchestrées par des casseurs dans des effets pervers. La réédition du même phénomène à Atlantane fait que renforcer l'idée qu'il y a quelque chose de vérolé dans la vie américaine.
Samedi, le "Carnet du Bourlingueur" présentait sont l'autre face d'une même pièce dans "Nouvelles Orléans des armes et des larmes" résultant de la ségrégation et de la pauvreté renforçant les inégalités.
Mardi, le Thema de ARTE présentait sous un autre jour, la relation sous tension entre les forces de l’ordre et des citoyens, accompagnée d’affrontements brutaux, qui ont causé de nombreux blessés de part et d’autre et de spectaculaires dégradations dans nos capitales.
Mercredi, la "carte blanche" (expression mal-venue) du sociologue-philosophe Bruno Derbaix "L'école n'est pas raciste, mais..." dans lequel il décrit une série de situations complexes rencontrées par les populations les plus pauvres ou d'origine étrangères, qui cachent des frustrations reportées sur des boucs émissaires: .
Jeudi, l'affaire "Cambridge Analytica" refaisait surface après la sortie du livre "Mindfuck" traduit en "Complot Cambridge Analatica pour s'emparer de nos cerveaux" du lanceur d'alerte Christopher Wylie qui explique que le racisme a été la pierre angulaire par la manipulation des masses de manière insidieuse incrustée dans les brèches de la politique par l'intermédiaire des réseaux sociaux. La seule réponse possible serait un esprit plus critique. Discrimination et racisme suivent des chocs culturels entre des différentes manières de vivre qui font changer les siennes qui ne correspondent plus au "politiquement correcte" suivant les lois d'un autre temps. La devise "Interdit d'interdire" lancée en 1968 n'a d'ailleurs toujours pas été digérée à sa juste valeur.
Vendredi, les policiers en Belgique et en France manifestent dans un "cri contre la stigmatisation" lancé par le groupe Facebook "Police Unifying Movement" non soutenu par les syndicats. C'est dans l'enseignement et l'expérience que les policiers ont à chercher aux situations de troubles pour que les poissons ne se mordent pas la queue.
"Les hommes sont ce qu'ils admirent et les civilisations sont ce qu'elles donnent à admirer", écrit Marc Lévy.
Donald Trump n'a cessé de chercher à prouver la suprématie de "l'homme blanc".
Quant aux statues de personnages historiques déboulonnées de leur piédestal, à la suite de ce mouvement antiracisme, nommé "Black lives Matter" , cela devient un fait presque mineur qui arrive en queue d'un ensemble de concepts négatifs qui s'entrechoquent face au contexte racial, institutionnel et colonial qui entre dans des débats avec la question "Faut-il déboulonner des personnages historiques". Ces statues représentent aussi une sorte de culte de la personnalité éponymes converti en hymnes à la gloire posthume pour laisser à des fans, une trace de leur passage sur Terre dans un vieux mythe de l'immortalité. A Pyongyang, on se prosterne même obligatoirement devant ces statues. Dans nos pays démocratiques, on passe plutôt à leur côté, habitués sans gène sans même les regarder et sans plus chercher à savoir ce que ces personnages statufiés représentent dans l'histoire. Elles font partie de la mémoire en patrimoine.
Purger la mémoire des symboles n'efface pas l'histoire mais sont là essentiellement comme base pour améliorer le présent et le futur après un pardon et une volonté de non-retour.
Enjoliver ou noircir le passé n'apporte aucune solution.
L'exemple à suivre est celui de Bordeaux, 2ème place de l'esclavage dans l'histoire:
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Le Congo et Léopold II, une histoire belge
Une histoire douloureuse entre "gène ou un génie?".
Hergé a dessiné la BD "Tintin au Congo" comme deuxième album de la série "Les Aventures de Tintin" pour internationaliser ses albums. Après la Seconde Guerre mondiale, il a déjà été accusé de véhiculer des préjugés racistes. Les éditions Casterman ne le réédite pas, rendant l'album introuvable en librairie dans les années 1960 et en augmentant sa valeur. Sous la pression, l'éditeur le réimprime au début des années 1970 et la polémique refait surface au début du xxie siècle, au moment de l'annonce de la production d'une série de films par Steven Spielberg, venue à Bruxelles (cf "ce billet). Une plainte déposée en Belgique pour interdire sa vente avait mené plusieurs librairies anglo-saxonnes à déplacer l'album dans le rayon pour adultes. Malgré l'inconsistance du scénario et son manque de réalisme, plus de dix millions d'exemplaires ont été vendus dans le monde et "Tintin au Congo" est resté populaire au Congo (cf "La BD sur les murs de Bruxelles").
L'année passée j'écrivais "Bonjour Afrique" pour revoir son état de santé.
Le documentaire "Kongo, Cœur noir, hommes blancs" retraçait l'épisode de l'indépendance du Congo.
"N'instrumentalisez pas les historiens dans le débats sur le passé colonial", lançaient quelques historiens qui partagent un consensus suivant les normes de l'époque et sans faire de lien entre le colonialisme et le racisme-discrimination.
Il y a un an, j'ai visité "l'Afrika Museum" de Tervuren comme il est proposé dans ce podcast et mes conclusions se trouvent en 2ème partie de mon billet "Vacances citadines". Ce billet rappelait un autre "Un Musée, un fleuve, un pays" dans lequel il était question du 50ème anniversaire de l'indépendance du Congo et du musée qui s'appelait encore "Musée royal de l'Afrique Centrale".
Le 30 juin prochain, ce sera le 60ème anniversaire de l’indépendance du Congo. Il est rappelé en catimini dans le "Soir illustré" dans le contexte troublé...
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"Autant en emporte le vent ou le vain?"
Le film "Autant en Emporte le Vent" a été retiré temporairement des plateformes de diffusion à cause de son caractère raciste. Un film, un roman de l’acceptation qui n’est pas courant aux Etats-Unis, ni facile à reproduire et à faire comprendre.
Scarlett O’Hara qui était-elle?
Le refus de plier devant la réalité rend Scarlett O’Hara d’abord agaçante, puis carrément antipathique quand elle se met à maltraiter son entourage, notamment sa jeune esclave noire.
Elle aurait pu tout avoir de la vie, malgré la guerre, qui lui a offert mille occasions de faire le bien, de se montrer héroïque, de surmonter ses malheurs. Mais, à cause de son caractère immature et capricieux, elle termine malheureuse dans une maison somptueuse, couchée dans un lit de soie et de dentelles, avec un enfant qu’elle n’aime pas, d’un homme qu’elle méprise. Elle fera tant et si bien que cet homme, Rhett Butler, finira par l’abandonner lui aussi.
L'idée du film nous montre le prix qu’il y a à payer à ne pas accepter la vie qu’il nous est donné. C’est la morale de “La poule aux œufs d’or” avec “L’avarice perd tout en voulant tout gagner” toutes sortes d’avantages qu’elle choisit de mal utiliser, parce qu’elle n’a pas réfléchi à ce qu’elle voulait vraiment, à ce qui est vraiment important pour elle.
Par la manipulation, elle pourrit la vie des autres et sa propre vie qu’elle détruit elle-même méthodiquement.
Le film mérite une analyse non superficielle, avec un peu d'humour et de scepticisme tellement un enchevêtrement de concepts y est véhiculé...
L'auteur de cette analyse ne dit pas moins que: "Je hais ce film"....
Le film est “jugé raciste avec une vision très édulcorée de l’esclavage”.
Mais l’esclavage n’est pas le sujet principal de ce film qui va bien au-delà d’une période historique. Il traite de questions universelles, touchant chaque être humain quelle que soit sa condition, son époque et la couleur de sa peau en donnant le mauvais rôle à des Blancs, en particulier aux deux héros du film.
Peu importe leur appartenance ethnique, ce qui compte et intéresse, c’est leur caractère, leurs choix, la façon dont ils vont accueillir les joies et les peines de leur existence pour en faire un cas d'école en psychologie.
Ils peuvent nous servir en ce moment où le monde est bouleversé par le Covid et par le fil des scandales, des injustices et des violences, qui reprennent déjà leur cours.
Nous avons besoin, pour ne pas tous tomber malades, physiquement ou mentalement, de nous raccrocher à des histoires qui nous enseignent ce qu’il faut faire, ou ne pas faire, dans les épreuves et les difficultés pour réussir sa vie malgré tout, pour éviter de nous perdre et pour éviter d’empirer encore la situation.
Ce qui fait revenir la raison de 1939, c'est l'enchaînement des événements qui ont suivi au sujet du racisme. Tout à coup, ce qui était permis a créé la polémique et l'envie d'effacer toutes les traces du passé dans la phrase dite à Scarlett par Buttler: "vous croyez qu'exprimer des regrets soit effacer d'un coup?" dans la scène culte finale.
Deux plumes de Thomas Gunzig rappelaient notre histoire bien belge .
Le trop plein d'infos dont nous sommes chargés et tarés, coupe l'appétit.
Traquer les infos qui paraissent dérisoires, futiles, superflues, accessoires sauvent parfois dans un "Autant en emporte le vain" pour ajouter à l'histoire de racisme qui, bien sûr, ne l'est pas mais qui pourrait servir à faire retomber le soufflé avec des faits divers. Ainsi, on pourrait alors statufier les infos à la gloire de l'humour et de la dérision dans une belle œuvre d'art.
ARTE vient de lancer une enquête internationale "Il est temps", participative sur nos souhaits, nos aspirations, nos rêves mais aussi nos craintes pour le futur et pour éliminer le cheminement de tous ces concepts malvenus. Les résultats de cette enquête seront ensuite analysés par un collectif de sociologues afin de nourrir une programmation exceptionnelle prévue sur le Web et à la télévision dès la fin de l'année 2020. Si les réseaux sociaux peuvent manipuler l'opinion publique, ils peuvent aussi servir à exprimer les ressentis des populations.
Une question primordiale demeure et émerge:
Allusion,
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28/6/2020: L'indépendance du Congo rappelée par les noirs acteurs de l'époque
29/6/2020: Le roi Philippe exprime ses regrets
5/9/2020: Les dix Petits nègres d'Agatha Christie
26/9/2020: Exposition en Plein Air 'Arts Congo Eza' au Parc Royal de Bruxelles
Commentaires
Quel est ton opinion sur cette violence policière.
Et serais tu partisan de gommer toutes les traces à la mémoire de la colonisation ?
Les vidéos montrées sont des instants bien précis pris et diffusés par des personnes qui veulent faire passer un message percutant.
L’avant n’y est pas et l’après non plus.
Pourquoi filmer et ne pas intervenir.
J’appelle çà de la non assistance à personne en danger.
Pourquoi ne pas montrer aussi toutes les insultes et les violences que doivent subir les policiers à longueur de journée ?
Et pourquoi en faire d’office un acte raciste ?
C’est un pétage de plomb d’un policier excédé vis-à-vis d’un autre individu .
C’est là le réel problème. La violence est banalisée et la police qui est censée rétablir l’ordre est complètement dépassée.
J’ai vu un reportage ou un policier expliquait qu’il était rentré dans la police pour arrêter les malfrats et que finalement il devait se battre tous les jours contre des manifestants violents qui s’en prenaient à eux car ils représentent l’état.
Et les gens sont contre tout systématiquement.
Pareil pour dénigrer la colonisation.
Depuis la nuit des temps , le propre de l’homme est de conquérir des territoires.
Çà ne se fait jamais dans la joie et la bonne humeur.
Et çà n’arrêtera jamais . A l’heure actuelle , cela ne se fait plus avec des épées ou des fusils dans les tranchées mais autrement.
Ce n’est pas en détruisant une statue qu’on efface l’histoire . C’est une réaction puérile .
Mais si çà offense la susceptibilité de certains , pourquoi effectivement ne pas calmer les troupes et proposer d’autres décorations plus compatibles avec les libertés individuelles.
Mais si on veut pousser l’absurde jusqu’au bout , on doit arrêter de visiter tous les vestiges romains et grecs , oublier le code civil de Napoléon ,
Le pire c’est que les gens qui manifestent contre le racisme et les inégalités seraient les 1ers à suivre n’importe quel illuminé pour endosser une cause quelconque sans réfléchie aux conséquences.
L’histoire est complexe et se construit peu à peu sur les vestiges du passé.
L’accepter et comprendre les mécanismes permet peut être d’éviter certaines erreurs. Mais tout rejeter en bloc et crier au scandale est complètement stérile.
Écrit par : Léopoldine | 23/06/2020
Dans cette nouvelle phase de "Réflexions du Miroir", comme il m'a été dit au sujet de ce blog, il est là en "passeur d'idées" et c'est aux lecteurs de prendre position dans un sens ou dans un autre.
Mon opinion sur la violence policière est un peu normande mélangée à la réflexion belge "Oui, mais non".
En fait, elle est souvent le reflet de la société avec son clivage.
Il faut faire face à l'extrême gauche comme à l'extrême droite.
La force des policiers, c'est l'enseignement, les moyens pour se défendre à disposition
La force des manifestants, par le nombre.
L'amalgame de la police américaine avec la nôtre n'est pas à faire, mais en France, la même situation s'est produite.
Les médias sont de plus en plus impliqués dans ce "combat" alors qu'ils sont là en principe pour rapporter et ne pas prendre parti, mais qui sont pris à parti par les manifestants et par la police qui se voit photographiée dans des situations délicates.
Le dernier Thema a parfaitement résumé ce que peuvent ressentir la police.
Quant au colonialisme, il se passe par les gouvernements mais aussi au travers des religions qui envoient des prédicateurs pour convertir les populations à leur foi.
Comme le titre le disait, le concept "racisme" détient beaucoup de vérités et de non-dits dont il faut parfois forcer le plafond de marbre.
Rien à voir avec celui de verre....
Écrit par : Allusion | 23/06/2020
Pour le racisme, j'ai passé 17 ans là-bas et il est certain que la Belgique en tant qu'état colonisateur a commis des erreurs dues à l'époque.
Lors de la "disséquation de l'Afrique entre les états (France, Angleterre, Pays-bas, Allemagne, Espagne, Portugal, ....), elle s'est faite en fonction de la richesse que le choix pourrait rapporter à tout un chacun.
Ainsi il est connu que la Belgique en tant qu'état n'était pas intéressée par une colonie, ce qui a fait que Léopold II a réussi à se faire attribuer cette partie centrale appelée Congo que tous les autres "colonisateurs" ne voulaient pas .
En effet, cette région était reconnue comme une terre très peu viable et exploitable non seulement pour le climat, les épidémies, le nombre d'ethnies, etc... et surtout le centre de la traite des noirs par les arabes, véritable source d'esclaves demandés par des pays comme l'ensemble des états américains du Nord, Centrale et Sud.
Il est connu que Léopold II a lutté contre ce fléau pour parvenir à l'endiguer.
Mais il est sûr que certains pays (l’Angleterre par exemple) aurait voulu par la suite annexer le Katanga pour ses riches mines de nombreux métaux à haute valeur ajoutée: pour ce faire, ce pays a répandu des rumeurs et atrocités dénigrant l'action poursuivie... Pour rappel, Léopold II avait pris Stanley (américain qui a retrouvé le missionnaire Livingstone) comme émissaire officiel pour obtenir l'adhésion de toutes les régions (dominés par des chefs régionaux belliqueux souvent en guerre entre eux!) composant cette vaste région (signature; un X au bas d'un document). Entre les ethnies, c'était souvent la guerre avec atrocité comme le cannibalisme, tête coupée et perché sur des piquets, etc... L'état belge est parvenue à régler cette situation.
Il est aussi certain que les peuplades de cet état ne connaissait pratiquement rien du monde "moderne" et que tout cela s'est fait par quelques erreurs (éventuellement exactions intolérables à notre époque) en fonction de la mentalité existante (l'indigène ne savait pas ce que c'était travaillé à l'européenne vu leur propre mentalité).
Il est certain que Léopold II a gagné énormément d'argent et à la fin de sa vie (mort en 1909) en 1908, il a fait cadeau du Congo à la Belgique qui n'a pas très apprécié initialement ce cadeau.
A remarquer qu'il n'a jamais mis les pieds au Congo, le premier a été Albert I (qui a fait l'une ou l'autre réflexion peu en faveur de la colonisation).
Pour rappel, lors de l'Expo 58 (que j'ai eu l'occasion de visiter), les belges avaient reconstitué un village congolais où les noirs vivaient dans des cahutes construites: montrer comme des "êtres" rares (comme dans un cirque...).
Pour le reste, la Belgique s'est comporté en un état colonisateur comme les autres avec une impréparation aux indigènes de se prendre en charge pour l'avenir: beaucoup de manquement non seulement de la part des "colons" officiels ou privés mais aussi par les religieux de différentes obédiences. Mais à l'époque, ce n'était pas considéré de la même façon qu'actuellement... de là le parallèle qui est fait pour d'autres sommités qui ont leurs époques (Napoléon, Churchill, Baden Powel, Christophe Colomb, ...)
Écrit par : Albéric | 24/06/2020
les critiques qui sont faites au sujet de la colonisation "belge" ne tient pas compte de ce que les belges ont voulu apporter au nom d'une certaine civilisation plus ou moins condamnable en fonction des éléments qui étaient existants.
On a voulu faire évoluer ce pays en moins de 50 ans, ce que les "colonisateurs" de tout bord ont mis des siècles pour y parvenir... cette phrase a été souvent citée pour essayer de trouver une explication (si pas justification) à ce qu'ils ont apporté (imposé?) à l'avenir de ce pays pour le futur... pas nécessairement un succès au vu des problèmes actuels rencontrés dans beaucoup de ces pays "ancien-colonisés". Il y a à boire et à manger dans ce micmac de la politique internationale!
Comme le profit est souvent à la base de toute évolution de la société, on arriverait à une conclusion que les autochtones sont passés d'un type d'esclavage à un autre plus moderne sous des conditions de travail peu recommandable si pas à proscrire (pas de syndicat présent).
En bref, le racisme est toujours présent et le sera non seulement pour les "noirs" mais aussi pour tout être de couleurs différentes tenant compte de leur évolution propre de "civilisation".
C'est à proscrire mais l'être humain est difficile à cerner tenant compte de son évolution propre et intérêt.
Il y a encore du travail pour éliminer ce racisme et aussi la manière de compréhension de ce terme qui a mon avis est fort galvaudé en fonction des circonstances...
Écrit par : Albéric | 24/06/2020
La RTBF revenait à l"Indépendance du Congo
Dans le temps d'une histoire
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-temps-d-une-histoire?id=2651444
Et Kroll a raconté son histoire de jeunesse africaine
https://www.rtbf.be/auvio/detail_kroll-en-scene?id=2650623
Écrit par : Allusion | 27/06/2020
Toute vie humaine compte : racisme et antiracisme deux frères siamois
https://les7duquebec.net/archives/256016
Écrit par : Robert | 27/06/2020
ARTE a présenté "Les routes de l'esclavage" dans le temps en 4 épisodes:
Domination, violence, profit : le système criminel de l’esclavage a marqué l’histoire du monde et de l’humanité. Au fil de ses routes, cette série documentaire retrace pour la première fois la tragédie des traites négrières. Captivant et implacable.
476-1375 : au-delà du désert
Premier volet : de la chute de Rome en 476 à la fin du XIVe siècle.
Après la chute de Rome en 476, les peuples (Wisigoths, Ostrogoths, Berbères, Slaves, Byzantins, Nubiens et Arabes) se disputent les ruines de l’Empire. Tous pratiquent l’asservissement – "esclave" viendrait du mot "slave". Mais au VIIe siècle émerge un Empire arabe. Au rythme de ses conquêtes se tisse, entre l’Afrique et le Moyen-Orient, un immense réseau de traite d’esclaves, dont la demande ne cesse de croître et qui converge vers Bagdad, nouveau centre du monde. Après la révolte des Zanj – des esclaves africains –, qui s’achève dans un bain de sang, le trafic se redéploie vers l’intérieur du continent. Deux grandes cités commerciales et marchés aux esclaves s’imposent : Le Caire au nord, et Tombouctou au sud, place forte de l’Empire du Mali d’où partent les caravanes. Au fil des siècles, les populations subsahariennes deviennent la principale "matière première" de ce trafic criminel.
https://www.arte.tv/fr/videos/068406-001-A/les-routes-de-l-esclavage-1-4/
1375-1620 : pour tout l'or du monde
À l’issue des croisades, l’Europe à son tour se tourne vers l’Afrique, source d’immenses richesses. Contournant les musulmans en Méditerranée, les navigateurs portugais, qui convoitent l’or du continent, entreprennent en pionniers de le conquérir, et reviennent avec des milliers d’esclaves, issus notamment du royaume Kongo, pour les vendre en Europe du Sud, avec la bénédiction de l’Église. Sur l’île de São Tomé, sorte de "laboratoire" de l'esclavage situé au large du Gabon, ils passent du négoce de captifs à la production d’esclaves au service d'une plantation sucrière à la rentabilité inégalée, et mettent en place la première société esclavagiste. À partir de 1516, la découverte du Brésil ouvre de nouvelles routes de traite, inaugurant le commerce triangulaire entre les continents – or, esclaves, sucre. Bientôt apparaissent les premières communautés armées de fugitifs, les mocambos.
https://www.arte.tv/fr/videos/068406-002-A/les-routes-de-l-esclavage-2-4/
1620-1788 : du sucre à la révolte
Imitant le modèle portugais, Espagne, Hollande, France et Angleterre, en quête de colossaux profits, se disputent les Caraïbes pour y cultiver la canne. L’Atlantique devient le champ de bataille de la guerre du sucre, laquelle va multiplier les routes de l’esclavage à grand renfort d’investissements, avec la complicité des banques et des compagnies d’assurances. Alors que les méthodes s’industrialisent et que la terreur s’intensifie – razzias, tortures et décapitations publiques pour prévenir toute rébellion –, près de 7 millions d’Africains sont entraînés dans la tourmente, vendus par des marchands locaux à des flibustiers et armateurs négriers, tandis que s’élèvent en Europe les premières voix contre la barbarie de la traite, socle du capitalisme émergent.
https://www.arte.tv/fr/videos/068406-003-A/les-routes-de-l-esclavage-3-4/
1789-1888 : les nouvelles frontières de l'esclavage
À Londres, Paris et Washington, le courant abolitionniste gagne du terrain. Après la révolte des esclaves de Saint-Domingue, la Grande-Bretagne abolit la traite transatlantique en 1807. Mais l’Europe, en pleine révolution industrielle, ne peut se passer de la force de travail des esclaves. Pour satisfaire son besoin de matières premières, elle repousse les frontières de l’esclavage, fermant les yeux sur les nouvelles formes d’exploitation de l’homme au Brésil et aux États-Unis. En Afrique, l'Europe se lance dans de nouvelles conquêtes coloniales. À l’heure où la traite légale est enfin interdite, la déportation des captifs africains va exploser, plus importante que jamais. En cinquante ans, près de 2,5 millions de personnes sont déportées.
https://www.arte.tv/fr/videos/068406-004-A/les-routes-de-l-esclavage-4-4/
Écrit par : Allusion | 08/07/2020
Olivia de Havilland, dernière survivante de l’âge d’or d’Hollywood, est décédée
Elle était connue pour son rôle dans « Autant en emporte le vent », pour lequel elle avait d’ailleurs remporté un oscar.
L’actrice anglo-américaine naturalisée française, Olivia de Havilland est décédée samedi, à l’âge de 104 ans, à son domicile parisien, ont indiqué dimanche plusieurs media britanniques et américains, citant son agent publicitaire Lisa Goldberg.
Olivia De Havilland est connue pour ses rôles dans «Autant en emporte le vent» (1939), film qui lui valut un oscar du meilleur second rôle, «Les aventures de Robin des Bois» (1938), «La fosse aux serpents» (1948) et «Capitain Blood» (1935). Elle a remporté à deux reprises l’Oscar de la meilleure actrice pour ses rôles dans «A chacun son destin» (1946) et «l’Héritière» (1949).
En 1989, après plus de cinquante ans dans le métier, Olivia De Havilland avait mis fin à sa carrière cinématographique pour profiter de ses vieux jours à Paris. Elle y est décédée de mort naturelle samedi, selon Lisa Goldberg.
https://www.lesoir.be/315426/article/2020-07-26/olivia-de-havilland-derniere-survivante-de-lage-dor-dhollywood-est-decedee
Écrit par : Allusion | 26/07/2020
Exposition en Plein Air 'Arts Congo Eza' au Parc Royal de Bruxelles du 17 au 27 septembre.
Exposition qui montre le travail d’artistes congolais ou d’ascendance congolaise qui vivent en Belgique et majoritairement à Bruxelles. 2020 est l’année de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo. Dans un contexte où des revendications concernant un besoin de décoloniser l’espace public et de mieux valoriser les cultures africaines, d’enseigner l’histoire coloniale ou encore de mettre fin aux discriminations dans les domaines de l’emploi et du logement se font entendre depuis plusieurs années, mais aussi suite au rassemblement massif du 07 juin dernier destiné à mettre fin au racisme dans le monde au lendemain de l’assassinat de George Floyd, il nous paraît essentiel d’aller à la rencontre des publics pour montrer la richesse des productions d’artistes contemporains qui sont à la fois bruxellois et congolais
Écrit par : Allusion | 26/09/2020