A vos cathodes et à vos téléchargements (17/11/2013)

Il y a sept ans, j'écrivais "A vos galènes ou à vos podcasts". Le Journal parlé, fêtait, alors, ses 80 ans. Un billet tout en douceur. Le 31 octobre 1953, c'était le tour de la télévision publique belge à fêter ses propres 60 ans d'existence. Son histoire a été divisée en trois volets dans "C'est du Belge". Vendredi, dernier et une grande réception les clôturait.  Revisitons cette histoire, avec l'aide de "Vos années télé" de Sonuma. Le but avoué :  s'intéresser aux dessous des cartes, de ces images en cartes postales, s'intéresser à ce qu'en disent les journalistes et résumer les résumés qui étaient gracieusement offerts.

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Ce 31 octobre 1953, à 19:30, l'aventure humaine de la télé commençait par ces mots :

"Bonsoir Mesdames et Messieurs, Voici la première émission. Nous avons le trac et nous abordons notre nouveau métier avec autant de modestie, croyez-le bien, que d'enthousiasme". Des mots prononcés par la première speakerine, Jeanine Lambotte, à partir du Studio 5 de l'Institut National de Radiodiffusion à la place Flagey.

 La télé était dite "expérimentale". Elle comptait deux heures par jour, six jours par semaine avec deux soirées hebdomadaires, typiquement belges. Le reste venait de France. L'antenne au dessus de Palais de Justice, a ainsi permis à quelques 6000 privilégiés, dans un rayon de 40 km autour du Palais de Justice, d'assister aux programmes de l'INR. Ce qui a généré le sentiment que la télé était trop bruxelloise. 

Le programme de variété "Boom" avec Eddie Constantine et Juliette Greco enchaînait un Journal télévisé en provenance de la RTF, localisée à Lille.

Répétition de la première du 29 juin 1949 en France avec Jacqueline Joubert comme speakerine et Pierre Sabbagh comme présentateur. Les émissions françaises parvenaient grâce à la Tour Eiffel à atteindre 10% de l'Hexagone.

Quatre petites années de décalage ou de retard pour la Belgique.

Trop d'événements devenus trop spécifiquement "belge" comme le drame du Bois du Cazier à Marcinelle et il devenait nécessaire d'avoir des émissions propres. 

Ce fut fait en 1956 avec un JT, à la "mode belge", avec Robert Stéphane, premier présentateur, toujours bien vivant, qui a pris, ainsi, le nom de l'inusable précurseur

Un JT, lu, sans prompteur, sans oreillettes, avec des consonances qui ressemblaient comme deux gouttes d'eau à ce qui se disait à la radio. Du direct sur toute la ligne.

0.jpgDes speakerines, pour faire la transition entre les émissions. Des "rustines" entre les émissions pour meubler les blancs et les ruptures de connexions, avec, parfois, une participation et un humour décalé à partager par le public téléspectateur. 

Des "femmes tronc" comme on les appelait puisque c'était uniquement ce que l'on voyait d'elles: Sylvie, Arlette Vincent, Monique DelannoyeMonique Moinet, Micheline, Bérangère, Danielle, Sylvie Rigot, Claudine Brasseur et même un homme, Yves Boulanger.

Toutes ont été chargées d'émissions complètes par la suite, une fois que la publicité les aura fait disparaître de l'antenne en 1993. 

L'Expo 58, comme "grand" coup de pouce, lançait la télévision à l'échelle du pays avec des émetteurs supplémentaires.

Les parents ou grands-parents, s'ils avaient la chance de posséder une télé, se mettaient sur leur 31 pour inviter les enfants et amis, en toute convivialité, en rangs serrés, devant la petite lucarne.

La mire de l'Eurovision permettait de faire les derniers réglages de l'antenne avant la musique caractéristique. Entendre chanter et voir gagner sept chanteurs français dès le début de la compétition, cela donnait du baume au cœur. Baume qui a pris beaucoup de rides, par la suite.

En dehors des foyers, la télé avait surtout généré des forêts d'antennes inesthétiques. Une jungle de ferrailles qui s'est vue arrondie en paraboles, tout aussi inconvenantes, sur les terrasses ou fixées aux façades. Orientées vers les satellites, elles permettaient surtout aux étrangers de garder une antenne vers leur pays d'origine. Pour changer cela, la Belgique est devenue le pays le plus câblé. Un budget à additionner à la redevance. 

Ressortir les images des archives dans "Vos années télé" pendant ces trois fois deux heures d'antenne, ce la a été les petits plats dans les grands et un retour nostalgique en marche arrière rapide. 

En douce, le paysage audiovisuel changeait, accentuait la belgitude... 

60 ans de politiques, de sciences, de drames, des moments tragico-comiques ont été de la partie pour que la grande histoire commence.

 

Mon histoire commune avec la télé.

Une histoire résumée ainsi par le site de la Sonuma

A partir de 1953, des balbutiements aux Golden Sixties, la grande aventure commence. Premières émissions, premiers JT, premières speakerines, la télévision prend son envol. Les Sasson, Danblon, Mordant et autres Lambotte deviennent de véritables stars nationales. Ce petit appareil carré sur lequel on ne misait pas bien cher va littéralement changer nos vies.

A partir de 1973, couleurs, paillettes et chansons : la télé rythme désormais notre quotidien. La RTBF reçoit les plus grands chez elle, mais explore aussi les quatre coins du globe. Les grands rendez-vous télé rassemblent des centaines de milliers de téléspectateurs. On danse devant "Chanson à la carte", on rit avec "Zygomaticorama" et on écoute Luc Beyer religieusement nous délivrer les infos quotidiennes. Sport, culture, divertissement, information, la télé peut tout faire et tout montrer.

A partir de 1993, premiers doutes, premiers questionnements, angoisse de l’an 2000, la télé s’inquiète de l’arrivée de nouveaux médias. Ce qui la rend plus créative encore. La RTBF reste cependant fidèle à ce qu’elle fait le mieux : grands magazines, actualité qui dérange, divertissements nouveaux et humour décalé. La grande saga de la télé se poursuit et regarde vers l’avenir.

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En 1953, j'avais six ans et je ne me souviens pas avoir été devant les vitrines des magasins qui retransmettaient l'événement et encore moins d'avoir entendu chez mes parents l'envie d'acheter cet énorme meuble qui pesait une tonne avec un petit écran au milieu de 50 centimètres en diagonale, à peine. Les images, les actualités en images, c'était via le cinéma une à deux fois par semaine que je me servais. Le prix de la place 0,50 euros. Aucune priorité donnée à cette télé, avant la fin des années 60. Une première télé noire et blanche avec un petit écran bien bombée, tout de même, entrait dans un coin sombre de la pièce. C'est dire que les débuts je n'ai pas connus.

Je ne reprendrai que les émissions qui ont fait partie de mon quotidien en séparant la télé des événements marquants.

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Au Journal Télévisé, des noms comme René Thierry, David LachtermanPierre DelrockJean-Jacques JespersLuc BeyerHenry-François Van Aal, Jacques Bredael  et bien d'autres que j'oublie, avant d'arriver au présentateur actuel, François De Brigode.

Parmi les reporters dans le monde, souvent correspondants de guerres, Frédéric FrançoisRaoul GoulardJosy Dubié  avec leur volonté d'informer et d'aider à comprendre le monde. 

Certains journalistes, ce sont servis de leur popularité comme tremplin en politique avec plus ou moins de bonheur. Mais n'anticipons pas et toutes les spécialités recevaient leurs propres présentateurs.

Le sport aveThéo MathyArsène VaillantRoger LaboureurLuc Varenne...

Pour les enfants, les jeux et l'humour, avec André Rémy et Jacques Careuil.

L'humour et le rire avec Stéphane Steeman  et Marion.

Paul Danblon, "Monsieur Science". Harroun Tazieff sur ses volcans. Cousteau dans son monde du silence sous-marin. La conquête de l'espace.

Selim Sasson, "Monsieur Cinéma" (autant que Pierre Tchernia), avec "Carrousel aux images". 
Henri Mordant pour la politique qui parlait déjà de crises de l'époque. 
Georges Konen, "Monsieur généraliste". 

Luc Varenne, "Monsieur vélo" et le "cannibale", Eddy Merkx.

Des émissions me reviennent, en vrac, en mémoire.

Les jeux: "Visa pour le Monde" avec Georges DésirPaule Herreman. Les voyages, une vieille connaissance pour moi, mais pas aussi lointaines et pas autour du monde. Des dimanches pluvieux qui devenaient tout à coup ensoleillés.

Le "Francophonissime" et Maître Capelelovici, l'homme qui avait une réponse à tout et Paule Herman qui tentait le coup dans un match entre francophiles poussée par Georges Konen.

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"A vos marques". 

La nature et les bêtes sauvages qui entrent dans le salon, documentées par Edgar Kesteloot et Paul Galand : Le "Jardin extraordinaire", la doyenne des émissions culte qui existe encore aujourd'hui, avec près de 50 ans d'âge. 

Le 20 mai 1973, la dernière émission télé noir et blanc et la couleur apparaît.

"Génération 80", "Élémentaire mon cher Einstein".
"Strip-tease", l'émission qui déshabille les idées reçues et "C'est à voir" qui les construit. 
Il suffit de "Plein cadre", de "Double 7", de "Génie en herbe" et se rendre compte, ébahi, qu'il peut y avoir de "Grands travaux inutiles" dans le pays.
 
Restons "Supercool" au "Cargo de nuit" avec les "Copains d'alors" même si on n'est pas en "Tête d'affiche", pourrait-on dire.. 
 
"L'Ecran témoin", précédée par un film, une autre émission dont j'ai été fidèle. Elle aura plus de trente ans à son actif avec des animateurs divers qui se tâtèrent aux problèmes de société. 
 
Non, vraiment, il ne faudra pas de "Jeu des dictionnaires" pour sortir le film "C'est arrivé près de chez nous" qui imprima une première fois, un style très personnel. 
 
Monsieur Méteo ne peux-tu pas trouver un nouveau dicton, vu de la haut?
La révolution c'est surtout, le numérique et Internet qui arrivent. L'interactivité qui manquait à la télé. Le PC perd son isolement avec les communications.
Le flux de l'information s'accélère. 
 
"Autant savoir", "Les Carnets du Bourlingueur", "Tour de chance" ,"Les pieds dans le plat", "Contre pied",  "Pour la Gloire", "Fort en tête", "Tout ça ne nous ramènera pas le Congo", "Seul contre tous", "C'est du Belge", "La semaine Infernale", "Melting-pot Café", ... "Bon weekend" avec Madame GertrudeMonsieur Zygo, Momo apportent le rire des zygomatiques et parfois tristesse. Même chose avec Manu Thoreau et son "Faux Contact"
"Question à la une" qui a déjà 8 ans d'âge. 
... une sélection personnelle, rien qu'une sélection...
 
Quant à "The voice", peut-être faudra-t-il en faire "The Mondial voice" pour que cela devienne original...
 
Au début du 21ème siècle, les écrans devenaient numériques et s'élargissaient. Les premiers en plasma coûtaient une fortune.
 
Pas une seule mention à l'émission "Matière grise", alors qu'elle a remporté des prix. 
 

Les conclusions et le futur 

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Que dire après ces épisodes sinon que cette histoire de la télé fait revivre notre propre histoire.

Dans nos pays démocratiques, rien ne ressemble plus à un JT qu'un autre JT. Des sujets locaux et internationaux. Ce n'est qu'au niveau des émissions que l'on voit poindre une différence notoire. En Belgique, une certaine belgitude avec un humour particulier. 

Difficile d'imaginer les débuts de la télé pour un jeune d'aujourd'hui et pourtant, même le "vieux", que je suis, n'en a pas vu toutes les étapes.  

La radio, c'était bien, mais le 20ème siècle fut dans ses derniers tours de manivelle, résolument, celui de l'image.

La radio reprend du poil de la bête ces derniers temps mais sur des plages horaires différentes. 

L'écrit sombre dans la mélancolie par voie de presse. Désolé, j'aime encore lire.

Le cinéma muet à dû céder la place au parlant avec des cadavres dans le placard, comme le montrait le film "The Artist".

Alors, les questions sont : la télé peut-elle encore tenir la distance dans l'avenir comme par le passé ?

Quels ont été, ses propres cadavres dans le placard des souvenirs ?

L'administrateur délégué en parlait et voyait deux tendances :

- Toutes les plateformes ayant un écran sont utilisés pour regarder des émissions de télé quand on veut et où on veut.

- Des écrans plats de plus en plus qualitatifs avec la Super HD en 3D ou non. Des émissions à voir en famille ou non. Des chaînes thématiques, personnalisées, à la demande, pour chacun de la famille, à voir séparément ou à plusieurs. Internet apporte une différenciation de contenus. Une opportunité mais aussi une contrainte d'être réactif. L'interactivité force à s'adapter en fonctions des réactions des téléspectateurs qui réagissent via Tweet ou Facebook. Le spectateur est devenu l'acteur de ses émissions. Un des plus beaux défis". 

L'inventaire est-il complet avec quatre chaînes publiques francophones avec "ARTE Belgique" et vingt chaînes privées commerciales

Faire de la prospective, c'est remarquer que la télé est à un tournant de son histoire. C'est peut-être cela, le remake de la première émission "Boom", dont il ne reste aucune image. Le "boom numérique", tous azimuts, il faudra en filtrer la masse et séparer le bon grain d'ivraie dans l'océan des infos. 

Les bonnes émissions sont, désormais, archivées sur Internet et disponibles pendant une semaine par les stations de télé, avant d'être sauvées par des particuliers quand elles sont considérées comme intéressantes.

Le Paris-Match en parlait cette semaine en ajoutant le résultat d'un sondage qui classifiait les présentateurs vedettes.

« Le poids des mots, le choc des photos », la devise de Paris-Match passe, aujourd'hui, à moins de mots quand une image ou une caricature traduit l'idée générale en un coup d’œil.

"Restons curieux", la maxime de la Première.

"Soyons responsable de l'information diffusée et reçue" n'a pas encore atteint tous les niveaux de la société pour lancer cette autre maxime. 

0.jpgA la télé belge, pas de dinosaures à bord comme on peut les trouver sur la télé publique française. Pas de Michel Drucker, pas de Philippe Bouvard. Quand je vois la liste des présentateurs français, on peut parler d'inflation de présences.

Est-ce dire que l'on ne fait pas de vieux os à la RTBF ? Que le jeunisme est de la partie ?

Pas vraiment. Les vedettes persistent et signent avec nostalgie mais sortent du petit écran pour monter dans la hiérarchie avant de quitter le bateau par l'âge, mais tout en partageant des connexions avec le passé nostalgique et les anciens collègues.

Les contenus sont-ils pertinents ?

On l'espère et si ce ne l'est pas le cas, il reste la zapette pour changer de programme vu les 100 chaînes disponibles sur le câble. La mondialisation est aussi passée par là. 

Parler de la forme des informations reste important, mais s'assurer du fond l'est bien plus.

Les émissions finiront toujours par être jugées sur les forums citoyens, ou ailleurs.

L'audimat est secondé par les tweets, les fameux "J'aime" de Facebook et les outils de de calcul des fréquentations comme "Google Analytics". Il est évident que des événements sportifs font partie des hausses significatives.

L'humour a-t-il ajouté une touche particulière pour en devenir plus relax ?

Bien sûr. La raideur a disparu. Soyons cool, décontracté et restons le...

Remuons les consciences endormies par un peu de provoc.

Etre trop cool, trop gnangnan ou trop complaisant, c'est s'endormir quelque part.

Les droits de partager l'information se sont étendus dans les deux sens, entre télé et téléspectateur. La provoc ne fait pas exception. 

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Plus de "prime-time", est-il dit, puisqu'il n'y a plus de "time" pour regarder les images.

Aujourd'hui, tout doit aller plus vite via les différents médias disponibles, mais au moment le plus opportun. 

Dans le monde virtuel d'Internet, filtrer l'information est considéré comme une censure.

En 2005, j'écrivais "Concurrence bloguée" en réponse à François de Brigode qui prenait un ton vengeur vis-à-vis des blogueurs. A l'époque, je prenais un ton doux pour y répondre en disant que les blogs étaient complémentaires à l'info officielle. Cela semble déjà très lointain. Je me suis partiellement trompé.

Certains se sont mis à croire qu'ils pouvaient faire du journalisme, voire diffuser de la propagande, via leur nouveau jouet.

Il en a même qui en tirent un intérêt financier non négligeable dans la bagarre médiatique. Pas de nom, mais j'en ai déjà parlé dans un article précédent.

Entre concurrence, propagande, finance ou simples sorties de répliques, la frontière est mince.

0.jpgA lire, les sites citoyens de France, il existe un "certain rejet" de tout ce qui tourne autour de la télé publique.

Cirer les pompes des puissants, une des raisons. Traiter avec emphase des sujets de moindre importance et lésiner sur les sujets de sociétés des citoyens, sont les reproches habituellement avancés dans cette période de crises multiples. La télé commerciale ne fait pas mieux.

La politique, un sujet qui fait bien plus fureur en France qu'en Belgique.

Un billet sur le sujet en donnait les différences marquantes entre la presse médiatisée française et belge. 

Se demander si l'information doit être diffusée comme un scoop pour être la première ou attendre la confirmation et l'analyse, reste un dilemme très médiatique. Dépendre des agences de presse et des correspondants locaux, c'est retrouvé de l'émotion comme on l'a fortement ressentie dans le cas du journaliste qui parlait de Fukushima après l'explosion de la centrale nucléaire. Là, on dépassait peut-être les limites du journalisme d'investigation qui doit informer de manière impartiale. 

Faire partie du 4ème pouvoir n'est pas une mince affaire.

L'avocat Marc Uytendael s'insurgeait de l'impunité des journalistes dans le cas du battage médiatique qui entourait l'affaire récente de Wesphael-Piroton. C'est dire que tout n'est pas rose entre les différents pouvoirs. 

La télé doit s'associer avec la presse écrite puisque celle-ci ne va pas bien. Elle s'est vu poussée à faire sa propre promotion, via Internet, mais trop "gracieusement".

0.jpgDu côté "technologies", c'est aussi s'apercevoir de l'arrivée de la 4G. Les grands écrans télés restent au salon, mais pas uniquement dans cette pièce. La 3D reste boudée, actuellement, à cause de la mauvaise interprétation de ce qui doit rester en 2D ou passer à la 3D. Quant à ces foutus lunettes qu'il faut s'appliquer sur le nez, n'en parlons pas trop... En photos ou à la télé avec les films anciens, le noir et blanc reste encore intéressant en apportant une ambiance particulière.

Tablettes en folie et solutions hybrides comme en tout.

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"Le Belge regarde toujours plus la télévision", est-il dit suite à l'étude de "TV Key Facts". 

Peut-être, mais pas de la même façon. Le téléspectateur regarde plus d'écrans différents, subalternes. 

Pour Europe, la consommation de la télé est passée en moyenne à 242 minutes par jour (en Belgique, 231 minutes). Plus que la moyenne mondiale, mais moins que celle des Etats-Unis qui s'élève à 292 minutes par jour. 40% des revenus publicitaires proviennent de la télé.
Plus d'offres, des écrans de meilleure qualité, des émissions en différés sont les causes principales de cet engouement.  

Personnellement, la télé, c'est le soir avec le JT comme premier plat et le dimanche après-midi en supplément pour les journées pluvieuses ou peu engageantes.

Je n'atteins donc la moyenne des 231 minutes par jour. Ce qui n'est pas vrai pour l'autre écran, celui du PC.

Dans la virtualité d'Internet, j'y ai baigné comme un geek avant l'heure, sans en devenir fastoche pour autant en finissant par valser du producteur au consommateur à la retraite.

La télé, c'est surtout la population des aînés qui en sont restés des fans inconditionnels. La mutation Internet, la rupture du numérique, ne les ont pas encore totalement touchés. Pour ces "récalcitrants", le PC est resté un "engin du diable".

Pour les jeunes, l'interactivité d'Internet n'est que la continuation de ce qu'ils utilisent à l'école depuis leur plus tendre enfance. 

Oui, la communication est cannibalisée par le web. C'est dire qu'il faut "produire différent" que la concurrence, en gardant de l'eau de Jouvence en réserve et toujours investir dans l'innovation. C'est dire qu'il faut garder une touche d'ego dans les communications pour que les téléspectateurs puissent dire "Presse-nous, mais, intelligemment". Mais elle doit être consistante avec elle-même, du moins dans le même journal. (article "Echo à l'Echo")

La télé à cathodes pouvait imploser techniquement à cause du vide. 

La télé numérique n'a plus de cathodes. Plate, bien rectangulaire, large, elle peut aussi imploser mais pour cause d'un autre vide. Le vide de substances propres à la seule recherche de feuilletons trop américanisés. La télé publique n'est pas la télé commerciale de RTL même suffixée de TVI.

Pour la télé, être acclamée, critiquée ou même conspuée, vaut toujours mieux que de rester dans l'ombre, ignorée. "Partager", le mot d'ordre par excellence.

Parlons de la pub. Pas de gros problèmes avec elle, mais les émissions trop entrecoupées par elle, peuvent tuer la poule aux œufs d'or. "Trop is te veel", comme on dit chez nous. "We are not in the States"... 

"Prolonger le plaisir sur le site de la Sonuma, qui regorge de trésors". Je l'ai fait.

Le livre "Vos années télé, la belle histoire de la télévision belge", signé Elodie de Sélys, le coffret DVD de "Vos années télé" ou le jeu de société familial conçu sur le format de Timeline... Des cadeaux pour fin d'année.

La télé de A@Z, d'accord, mais c'est, parfois, aussi jongler avec plus de chiffres que de lettres.

Jacques Bredael disait que Henri Mordant avait tout inventé. Je crois que ce sont des gens comme lui qu'il faudra aujourd'hui, car l'inflation des médias va secouer dans les chaumières.

Comme dit la pub, "Tous unis contre la vie chère" dans la convergence des médias ne peut être que profitable.

Le livre biographique de Jacques Careuil m'avait inspiré des réflexions et a pu faire apercevoir que tout n'était pas toujours aussi rose ou aussi cool qu'on le montrait à l'écran.

D'autres ont écrit ou écrirons leur biographie et ajouteront leur vécu, leur propre ressenti de la télé et des médias.

Michel Drucker a déjà montré le chemin de la mémoire vivace avec son livre "Les 500 émissions mythiques de la télévision française".

Qui lancera les "500 émissions de la télé belges"?

Quant à dire qu'elles soient mythiques, ce serait trop tôt pour le dire. Soixante ans, une jeunesse qui aura encore beaucoup de péripéties à mettre à son actif. 

0.jpgBeaucoup d'acteurs n'auront seulement pu être présents. La vie, encore une fois, reste muette sur ses choix aléatoires.

Le pionnier, Robert Stephane, disait que "Le JT, ça doit être la pédagogie des enjeux par le spectacle".

En fait, à y réfléchir, vu le nombre de rescapés qui diminuent, j'ajouterais que pour les présentateurs, tout comme pour les téléspectateurs, la télé mène à tout à condition de pouvoir prendre le temps d'en sortir à un moment ou un autre...

 

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L'enfoiré,

 

Citations:

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