Indigné, révolté? Tout et son contraire... (24/11/2013)

0.jpgA la base, de son livre "L'homme indigné", Jean-François Mattéi avait généré un question-réponse présenté dans la catégorie 'philosophie' sur ARTE. 
P
uis, Don Quichote m'a poussé à penser à un contre-pouvoir comme solution de vie pour répondre à ses propos et aux points les plus fondamentaux. On sait où cela commence mais jamais où cela se termine. Alors, allons-y avec ce contre-pouvoir...

...

Il a fallu le petit livre "Indignez-vous" de Stéphane Hessel pour que ce mouvement rebelle dit citoyen reprenne de la vigueur. Un coup de génie financier et médiatique, ce petit livre. Hessel n'a pas eu le temps d'en profiter très longtemps puisqu'il a raccroché depuis lors. Ses successeurs par contre auront tout loisirs de fleurir sa tombe tous les jours de fleurs fraîches pour le remercier. 

Images à Bruxelles
V
ous l'avez compris, ce billet ira un peu à contre-sens, je préviens et sa longueur risque de friser à la longueur de son opposant. 
Q
uand j'avais photographié les indignés venus à Bruxelles, c'était le 16 octobre 2011. C'était le lendemain d'une parade dans les rues de Bruxelles. 
L
es slogans allaient dans tous les sens: "Indignés par la dictature économique mondiale". "Stop à la mascarade". "Un autre monde est possible". "Ta parole, c'est ta liberté". "Yes, we camp" (là, c'était du concret, du vérifiable sur le terrain). 
Certains se présentaient sur leur propre site web pour étendre leur indignation, comme une solution aux problèmes du monde. 
C
e fut surtout une occasion de se réunir entre jeunes et de faire la fête. Depuis, on attend la suite de cette indignation fourre-tout qui espérait fédérer les mécontentements les plus variés. Même à New York, le mouvement "Occupy Wall Street" ne fait plus les unes. 
Cette mosaïque de ressentiments démontre que l'indignation est un sentiment qui a force d'être utilisé devient faux dans sa logique, avec une mise en scène qui, trop critique, dénie la réalité, l'ignore et la trompe. 
S
i tout devient marchandise dans un capitalisme intégré dans le système, il est normal que les laissés-pour-compte veulent le détruire dans un échange d'idées trop généralisés. 
L
'ouvrage "De l’indignation" de Jean-François Matteï montre comment l’'indignation, cette passion dont Descartes disait qu’elle est « une espèce de haine ou d’aversion qu’on a naturellement contre ceux qui font mal, est souvent accompagnée d’admiration », se trouve à la racine du jugement moral que nous portons sur les personnes et les événements. Les recherches croisées portent ainsi sur la réconciliation possible de l’espace public, dans sa dimension éthique, politique et artistique, et du champ proprement ontologique. Elles doivent permettre à la pensée de l’être, inscrite dans la tradition constante de la métaphysique, d’Aristote à Heidegger, de retrouver la pensée du Bien portée, pour sa part, par la tradition éthique, de Platon à Lévinas". 
La promenade-discussion qu'il avait entreprit avec un journaliste, commençait par une constatation banale: le masque qui servait pour s'indigner, était, lui aussi, à payer au prix fort. 
I
l faut, désormais, investir pour se défendre, pour s'indigner et parfois, pour se révolter. En d'autres mots, il faut avoir les moyens de sa politique. 
L
e "marchandising" des moyens de communications modernes, aucun jeune n'aimerait qu'il disparaisse totalement même s'il fait partie du système dont il s'indigne. 
P
our bien faire, il faudrait comprendre les mécanismes du capitalisme pour le contester, mais cela n'est pas à portée du premier porte-drapeau venu. 
L
'indignation en devient une modalité de l'étonnement, une simple rupture avec le cours normal des choses et un refus de ce qu'on a l'habitude d'accepter et de vivre. 
L
'indignation est personnelle, singulière, sans colère et s'arrête à la révolte. 
L
a réalité, une fois interprétée sous cet angle, devient un déni de sa reconnaissance. 
E
lle ne s'accompagne pas de souffrance ressentie, mais se donne bonne conscience en refusant la révolte qu'elle sublime par la voie de la révolution. 
L
'indigné devient le spectateur de sa propre révolte dans lequel dort le consentement de son sacrifice. Il fait de la métaphysique spontanée, comme Monsieur Jourdain de la prose. 
S
e rebeller est autre chose. La révolte est là pour exister comme une garantie d'humanité. Elle est globale et fondée sur la démesure. Elle veut faire table-rase et être universelle. Détruire ce qui existait avant, quitte à devenir nihiliste, iconoclaste et finir comme réformateur pour remplacer par une nouvelle idéologie. 
O
n ne sait pas vraiment ce que celle-ci pourrait être ou pourrait donner par ses résultats dans ses fonctionnalités ni si les bénéfices seraient destinés au plus grand nombre dont ils voudraient qu'ils en fassent partie. 

0.PNGCapitalisme contre communisme. 
L
ibertarianisme contre protectionnisme socialisant. Les bons et les méchants. "Le bon, la brute et le truand" du film bien connu. 
A
lors, on se retourne sur l'histoire comme références. 
M
alheureusement, comme il y a l'histoire que l'on dit, celle que n'on ne dit pas ou plus, celle que l'on dira et qui, vue par d'autres, ne serait plus de l'histoire, il y a du souci à se faire. 
D
ans le processus de recherche, on en oublierait de comptabiliser les mauvais points pour ne retenir que les bons. Si l'histoire peut être une base, elle ne tient pas compte de la conjoncture du moment qui peut être totalement différent que la période de référence.

0.jpgEn France, on aime les symboles de l'histoire. Ils deviennent un havre de paix et une preuve que l'on vivait mieux avant. Le Gaullisme est très souvent porté comme la référence à suivre, tandis que la période actuelle est chaotique. Mai 68, et le flop s'en est suivi. 
D
imanche dernier, "Les frondes et leurs symboles" sur le plateau de Kiosque. Le symbole des bérets rouges. Quand on écoute les journalistes des autres pays présents sur le plateau, c'est à se demander si l'indignation révoltée française n'avait pas passé la ligne rouge plutôt que le fil du béret. 
C
andide, étranger, pour comprendre cette fronde, j'ai lu l'article "Tout et son contraire". Il s'agissait donc d'une suspension de l'impôt royal du papier timbré en 1675 à rééditer, en 2013, pour la suspension d'une écotaxe. Une guerre de bonnet, quoi... 
A
ux États-Unis, le symbole du thé avait lancé le Tea Party dans le même soucis. Le mouvement initial est sorti de l'ombre après une révolte politique à Boston en 1773.

0.PNGUne phrase de l'article restait la question explicite de la pensée de l'auteur "Reste le citoyen… mais en a-t-il encore envie ou les capacités ?". 
P
arfois, un événement, quand on le rembobine, on oublie le principal... 
P
uis, "la" nouvelle: la France du foot ira au Brésil. Tout n'est donc pas perdu. L'histoire, le patrimoine, la culture l'accompagneront, c'est sûr.

Laurence Bobot avait vendredi son Café serré qui rappelait, avec humour, ce que peut faire quelques buts dans un goal. Ce sera peut-être le seul moment d'humour du billet...podcast
Du pain et des jeux, la recette miracle à toutes les indignations. 
T
out cela prouve aussi l'esprit d'un peuple est plus déterminé par la psychologie et l'ontologie. Un manque de confiance et tout part en vrille. Un événement motivant et c'est la remontée aux cieux dans l'harmonie. 
I
l faut "réinventer l'avenir". Tout le monde le dit puisque nous semblons aller dans le mur si rien ne change. 
Question: Pourquoi le pouvoir, en place, a tenu ou résisté à l'indignation et à la révolte? 
C
'est qu'il n'était pas réellement mauvais, mais qu'il fallait mieux contrôler son système, le réguler. Mais, le problème, tout travaillait presque en automatique à la recherche de la rentabilité. 
A
la base, il y avait les trois pouvoirs, le législatif, l'exécutif et le judiciaire. 
L
e 4ème, celui de la presse, était là pour contrôler la bonne exécution des premiers. Comme des liens incestueux entre eux, des collusions se sont créés, il fallait encore trouver autre chose. Collusion rien qu'à penser au président Hollande et à sa "girl-friend", journaliste. 
I
nternet est arrivé et les citoyens se sont rués sur cet os à ronger. 
L
es blogs, les forums citoyens, tout était bon pour sortir de l'ombre. 
L
es citoyens qui s'impliquaient comme rédacteurs dans ce rôle de contrôle, se sont auto-proclamés comme faisant partie du "5ème pouvoir". 
E
n 2007, cela avait généré une "Grand messe" des rédacteurs Agoravoxiens. Période dont je me rappelle le patron Carlo Revelli qui avait lancé la boutade dans un commentaire "et si on faisait cela à Bruxelles". Je lui avais même proposé mes premiers services de repérage. Quant est-il aujourd'hui comme résidu? Des constats perpétuels de non-transparence, de modérations automatiques qui ne sont plus que notaires de propagandes politiques non-avouées.

Usure du temps et naissance de nouveaux acteurs peut-être.

0.jpgWikiLeaks s'est mis sur les rangs en utilisant les fuites dont on verra les "remontées d'acide" au travers du film à venir "Le cinquième pouvoir".. 
A
ujourd'hui, comme hier, l'argent est un pouvoir en lui-même qui traverse toutes les couches des civilisations comme un électron libre. 
R
evenons à ce que me disait mon copain, Don Quichote, au sujet du contre-pouvoir qui semble rester sa pomme de salut. Nous en avons discuté longuement et je rassemble les phrases ci-dessous. 
"
Comment fonctionne ce petit monde?. 
L
es années qui ont suivi m'ont conforté quant à ma compréhension du système et de ceux qui l'alimentent. Du pourquoi et qui, par tous les moyens, veulent profiter ou se positionner en rapport à ce système. 
E
n fait tout est politique. Chaque mot, chaque opinion. Et ce dans la mesure ou l'audience va au delà d'une communication entre deux interlocuteurs!. 
L
es combats de type personnel sont pour la plupart voué à l'échec dans la mesure ou ils sont rendus publiques. 
S
euls les combats de sociétés sont destinés à être publiés parce qu'ils ont pour objectif principal d'éveiller les consciences et surtout l'esprit critique. 
Q
uel que soit le système économique ou politique en place si le contre-pouvoir n'est pas très puissant alors la dérive est inévitable. Elle est en route depuis 20 ans. 
D
e toute façon, l'état garanti tout et n'importe quoi sur la poche des citoyens jusqu'à l'effondrement total. 
D
onc en attendant, il faudra des outils efficaces pour tenter de "gérer" cet effondrement de nos sociétés. 
L
es avis de Pierre ou de Paul sur l'état de leur conscience ou de celle de leur amis ou autres ne devraient intéressés que les personnes directement concernées. 
L
a plupart des forums sont une véritable plaie de notre société. Ces dernières décennies ont nous a affirmé que tout devenait très compliqués et qu'il était indispensable de faire appel aux "experts" qui sont par nature…..très impartiaux et donc s'en remettre à leurs conclusions et avis. Le peuple et le politique sont devenus incapables de comprendre toutes ces matières tellement complexes. 
M
on avis est à l'opposé de cela. Tout cela est très simple si l'approche est "top-down". 
L
es experts en tout et en rien ne sont que la voix des intérêts qu'ils défendent. 
Q
ui défend les intérêts du plus grand nombre? Plus personne. Même les syndicats y perdent leurs âmes. Le réveil sera plutôt très secoué à mon avis. 
J
'insiste toujours sur l'inévitable décadence de la société basée sur des idéologies qui ne font pas ou peu de place à un contre-pouvoir parce qu'elles sont LA vérité (qu'il soit communiste, néo-capitaliste, communautariste, nationaliste... ). 
S
'agit-il de politique politicienne ou tout simplement de réalité philosophique? Les textes que tu publies répondent au critère de la critique, mais, j'ai constaté depuis longtemps que tu évites autant que possible d'émettre une opinion politique (ce qui est ton droit le plus stricte) alors que mes commentaires sont largement politiques. 
J
e ne me définis ni de droite ni de gauche car pour moi ces qualificatifs sont tellement caricaturaux qu'ils ne représentent plus aucun intérêt. 
M
on opinion est (je l'espère) toujours basée sur le partage juste et éthique des richesses, toutes les richesses. Y compris culturelles. 
L
a fiscalité est l'outil par excellence qui permet ce travail. Malheureusement son utilisation est galvaudée par le monde politique. 
D
ans la plupart de nos pays, les nouveaux (depuis les années 80/90) perdants sont les PME's et les travailleurs. 
I
ls n'ont pas la possibilité de "optimaliser" les impôts et taxes à payer qui permettent ce "partage juste et éthique des richesses".  

En me relisant je me demande pourquoi mes propos seraient à qualifier de politiques car il devrait simplement s'agir de discours citoyens qui concernent la survie de tout un chacun."

0.PNGBeaucoup de sujets à débattre dans cette citation-tirade. Beaucoup de questions, aussi. Beaucoup de souvenirs qui s'éparpillent dans le temps ou dans les oubliettes de l'histoire.

Moi qui fraie depuis quelques années sur les forums citoyens, je confirme que tout n'y est ni clair vu que tout le monde veut donner son avis sur tout sans beaucoup de médiation ni vérifiable du premier coup d’œil.
Manque de transparence quand le patron dont j'ai cité le nom est devenu le fantôme de l'Opéra.
Mais, tout invite toujours à donner son avis.
La pub, de plus en plus envahissante, payera au nombre de clics, pas un euro de plus pour l'information pertinente, ni pour la solution géniale qu'elle pourrait contenir. 

0.PNGA la radio belge "Vivacité", tous les jours de la semaine, des problématiques ou polémiques sont mises en chantier dans "C'est vous qui le dites". On y attend vos commentaires et vos avis "judicieux" sur le ou les sujets de société, proposés. 
P
arler de "Top-down", comme solution, je me suis demandé qui allait se trouver au "top"? L'élite et le peuple dans le "down"? 
I
l s'avère qu'avec ce terme, pour Don Quichotte, il s'agissait "de se référer aux idées et concepts fondamentaux de la vie en société et non pas à identifier un mage ou autre personnage qui deviendrait un autre dieu sectaire!. 
E
t trouver à partir de quelques droits fondamentaux, il y a lieu de définir le comment. 
N
on pas en partant de zéro, mais en identifiant les déviants actuelles qui accentuent les pertes et manquements à ces droits, et en les corrigeant, comme pour:

  • le droit à l'alimentation
  • le droit à l'éducation
  • le droit au logement
  • le droit à un revenu décent qui serait le fruit d'un travail ou d'une participation à la réalisation des besoins fondamentaux des sociétés.
  • le droit sanitaire (le lien entre l'écologie et la santé)
  • le devoir de participer d'une manière équilibrée au financement du fonctionnement des états. Donc toutes les activités humaines (donc plus principalement le travail) seront fiscalement imposées équitablement et fin des paradis fiscaux.
  • le devoir de payer une dette JUSTE et ÉQUITABLE. Donc certainement pas la soi-disant dette que nous sommes tous censé rembourser
  • En Europe il est prioritaire de créer un espace fiscale et sociale unique - donc fin de la concurrence fiscale et sociale.
  • Créer un espace solidaire. La minorité qui nous impose toutes ces réformes est elle très solidaire!    
 Dont acte.
Le problème, c'est que tout cela demande des moyens financiers et que l'argent, on le trouvera de moins en moins sous les sabots d'un cheval.
En fonction de quels critères seront-ils choisis pour qu'ils soient les plus efficaces dans leurs positions?
Dans la pratique, un nivellement par le bas est souvent celui qui a été choisi.
Alors, je me dis qu'il faut faire preuve d'opportunisme pour se donner plus de chance de réussite. Jouer au clown "Monsieur Loyal" ne lui donne aucune chance.
Les impôts sont solidaires mais jamais démocratiques. Ce n'est jusqu'ici pas au contribuable à se poser la question de ce qu'on fera de ses impôts. Il verse à un pot commun et espère que la distribution se passera le mieux possible. 
Parler d'un contre-pouvoir qui serait là uniquement pour guérir celui en place.
Les contre-pouvoirs ont presque toujours existé dans le passé et prouvent que cela ne marche pas dans la longueur. 
Le contre-pouvoir ne s'éclipse pas après sa médication, il prend sa place.
Le roman historique "Un monde sans fin" de Ken Follet que j'ai lu à sa sortie sortait son dernier épisode dimanche dernier dans un feuilleton télévisé. La période correspondait à l’ascension sur le trône d'Angleterre par Édouard III. Il régnait pendant une période charnière, dans une Europe en crise économique et sociale qui basculera dans la guerre de Cent Ans et subira les ravages de la peste noire. 
J'en parle parce que, dimanche, dans le dernier épisode du feuilleton, il se voyait condamner de tuer son père qui lui fait ombrage. C'est dire que le titre du livre de Ken Follet avait été bien choisi. 
0.jpgUn contre-pouvoir, d'accord, mais organisé par qui?
Une ONG ou par l'un de ces mages, de ces prophètes sur les rangs à l'abri de la grande Toile pour créer de nouveaux mouvements sous leur direction ou conseils? 
Ah, oui, tu les rejettes. Mais ils s'en foutent. Souvent des "has been" sortent des rangs et tentent d'utiliser leur expériences passées et bien rémunérées par leurs employeurs, à leur propre profit.
 Pour ce faire, ils s'intègrent dans toutes les interviews médiatisés, participent à tous les meetings, colloques  et débats. Et en définitive, font la pub de leur fond de commerce affiché.
La sincérité se perd, vite, en conjectures sous cette forme.
Il ne suffit plus que d'éliminer ceux qui ne seraient pas de leur avis, pour que la volte-face se produise ou de fermer les robinets du débats.
 0.PNGMême si je n'ai pas l'habitude de l'attaque ad hominem, j'ai parlé de l'un d'eux dans "Syndrome de l'araignée blogueuse". 
Les cas sont nombreux, mais j'ai cité celui-là, puisque j'en ai pris part.
La réaction a été de dire "son discours peut-être utile".
Je ne le conteste pas et encore aujourd'hui, il l'est.
Je n'ai pas l'habitude de tirer sur les ambulances, cher Don Quichotte.
Cela me sert à ajouter une expérience de plus, une nouvelle pièce à mettre au dossier des problèmes éventuels.
Le reproche est peut-être encore ailleurs.
 Quand on vit et tire profit de ses sorties médiatisées, il reste des questions importantes à se poser et il s'agit de comprendre toutes les thèses en présence avant de jeter l'autre dans les orties. Cela peut importe s'il apporte ou non, une tune dans le bastringue.
0.PNGLa réponse du berger à la bergère ne s'est pas faite attendre dans une opposition plus ou moins violente et ce n'est pas moi qui l'ai initialisé. 
 Ce qu'il faut se rappeler, c'est que ces mages de la "bonne parole" ont tous des lieutenants et des disciples qui gardent précieusement la foi de leur leader en deviennent plus catholique que le Pape. 
Si cela n'est pas vraiment une nouvelle religion, cela y ressemble furieusement dans ses fondements.
Quant à sauver la démocratie par la loterie ou la "méthode Chouard" qui a aussi ses détracteurs parfois extrémistes, pensons aussi, ou avant tout, au système parlementaire suisse qui me semble être le mieux adapté pour répondre aux projets de société via les référendums à la demande. Un "top-down", suivi de "down-top", en quelques sortes. Un concept qui peut détenir aussi quelques points négatifs que j'ignore puisque je ne pratique pas.
Ce qui le fait saliver c'est à l'idée de ce pays neutre au milieu de tous les pays de la CE, qui en profite, sans en être jamais pris pour responsable de le faire, car il n'y a pas que l'UBS à pointer.
Si je n'avais pas été belge, comme opportuniste, être suisse ne m'aurait pas déplu.
Si vous ne le savez pas, les étrangers qui ne passeront que deux fois par le "Saint Gogo", pour leurs vacances en Italie, vont voir, dès l'année prochaine, le prix de leur vignette doubler. N'est-ce pas merveilleux?
 Quand à la Belgique, pour rappel, pas de vignette. Tout est gratuit pour tout le monde, même si on ne fait que passer.
Jeudi matin, l'économiste, Pierre Pestieau, était interrogé sur l'Etat Providence à la belge comme modèle social (interview). Dans le viseur, le 20ème Congrès des économistes francophones. D'après Pestieau, le modèle social belge devrait ni disparaître, ni être érodé mais devrait muter. Je me demande s'il n'y a pas un "t" en trop dans ce dernier mot. 
 Don Quichotte, tu disais: "j'ai constaté depuis longtemps que tu évites autant que possible d'émettre une opinion politique (ce qui est ton droit le plus stricte) alors que mes commentaires sont largement politiques.".
 Je pense que lancer des commentaires politiques, c'est aussi espérer un retour sur investissement comme tout bon professeur. Et chercher à influencer par son enseignement.
 Si c'est le cas, dans ce vieil article, j'écrivais que cela ne vient pas dans mes intentions, ni attributions: "Je décline l'opportunité, la responsabilité d'influencer, si, tant est, qu'elles aient existées un jour. Vouloir changer le monde alors que souvent, ces promoteurs-prometteurs ne sont pas prêts d'en changer eux-mêmes, c'est risquer de propager des folies et en subir les effets par les autres. Il vaut mieux entrer en émulation qu'en compétition. La compétition en deviendrait stérile.".
Une anecdote au sujet d'une manifestation et de la relation avec la gente policière guerrière est à la base d'un billet que j'avais intitulé "Pourquoi je ne crois plus au Reality-Show".
- Regardez la télé ce soir, pour voir qui aura gagné, avait -il été répondu à ma question de savoir quelle était la raison de la manifestation en me montrant ostensiblement sa matraque.
 Je persiste à penser qu'on intéresse l'autre que si on est intéressé soi-même à le faire et que si l'on entre en partie, en deuxième phase, dans le propre jeu de l'autre en lui laissant sa part du gâteau.
Je suis pessimiste, m'as-tu dit.
Oui, mais, je m'en soigne par le rire de tout et de rien.
Comme tu as lu ma biographie, je peux espérer que tu en as compris la finalité. 

0.jpgLe nouveau livre de Al Gore, "Le Futur"fait fort à la recherche du futur.  

Son futur n'est pas une suite au rapport de Stiglitz et que j'avais appelé le Bonheur Intérieur Brut, le BIB

Sans le dire, ce serait plutôt une sorte de 6ème pouvoir. Un pouvoir accordé à la technologie pour qu'elle réponde aux problèmes par la voie numérique, plus pragmatique, mieux raisonné et moins émotionnelle.

Al Gore voit en la mondialisation la possibilité d'améliorer le quotidien des hommes à l'échelle globale, notamment par le recours au "robosourcing" pour gagner en autonomie.

La postface dit: 

Et si le monde fonctionnait comme un gigantesque ordinateur?
E
t si l'on pouvait reprogrammer notre avenir?
S
ix logiciels, six moteurs de changement:
-
Globalisation économique en constante évolution.
-
Révolution de monde numérique.
-
Nouvel équilibre des pouvoirs politiques et économiques.
-
Fin d'un monde basé uniquement sur la croissance.
-
Avènement des techniques scientifiques innovantes.
-
 Relation inédite entre l'homme et son écosystème.

Des titres de chapitres, comme "Earth Inc"  avec un cerveau mondial en Big Data pour minimiser les coûts et compléter par des robots. Repenser les ressources. Vers un capitalisme durable après crise. Un pouvoir globalisé déclinant partiellement ou totalement. Une mutation des Etats Nations. La grande mutation par l'extension des villes. Réduire le choc entre faim et obésité sous le mot générique de "excroissance" et qui éviterait la surconsommation. Le marketing de masse dans un programme de type "féminin" dans une structure familiale différente. Une augmentation de la durée de vie dans le bien-être. L'absorption des réfugiés. Réduire la menace sur l'eau et les tempêtes de poussières. Réinventer la vie et la mort avec la génomique, les biotechnologies et les neurosciences. La santé par pièces de rechange. Un risque: l'effet génome en tenant compte que cela pourrait mener à l'eugénisme et une vie artificielle. Un transhumanisme et une singularité, sur le fil entre fièvre, réduction ou adaptation. Veiller à arrêter l'extinction des espèces. Revoir les conclusions d'un avenir inconnu, alors que le futur a déjà commencé.

Je ne sais s'il avait l'intention d'implanter un ordinateur mondial pour diriger le monde. Ce n'est peut-être pas un problème en-soi. Cela se passe d'ailleurs probablement déjà à plus petites échelles. Il faut plus voir un problème, au niveau conceptuel des programmes et de qui les ferait fonctionner. "Apple n'est qu'une pomme dont on a déjà mordu un gros morceau" écrit-il. Mais était-ce particulièrement éthiquement vôtre, pour autant?

La vision d'Al Gore en reste très influencée par son expérience de scientifique et par sa vision écologique. 

De sa vision, il en parle dans le langage de l'informatique. La numérisation de l'activité humaine est en marche et pourrait être aussi mener à la décomposition dichotomique du système. 

Bien américaine, la manière de penser d'Al Gorre, dirait-on...

Pas sûr que cette vision soit suivie par toutes les idéologies planétaires, intellectuelles et religieuses. Du moins dans les générations en cours.

Si cela marchait pour un esprit très cartésien, il y a fort à parier que cela ferait un flop magistral pour d'autres.

Ancien informaticien, le "top", pour moi, ce sont les données disponibles. Le "down", les résultats à atteindre à sa seule période d'installation. Au milieu, une foule de "si" et d'aiguillages n'y changeront rien si ce n'est dans la longueur du processus.
J'utilisais la logique de Gorre quand une crise, un problème, un bug ou un virus se présentait dans ma vie active. Service pompier, ce fut souvent le cas.
 Ma check-list contenait entre autres:
- identifier le problème et déterminer s'il était vrai ou faux
- lui donner une priorité déterminée par l'urgent ou l'importance
- geler le processus incriminé
- rechercher un patch ou un dérivatif temporaire
- comprendre et remonter aux sources du problème et qui sait, y trouver des bénéficiaires au gel de la situation.
 Allégorie professionnelle non transposable dans la vie politique? Pas sûr...
Indigné, je l'ai toujours été pour tout ce qui ne me semblait pas naturel à l'efficacité. Jamais beaucoup cherché à cacher mon indignation immédiate, d'ailleurs.
Pas eu besoin d'activisme suranné.
Quant au contre-pouvoir je pasticherai Sacha Guitry: "Le contre-pouvoir, d'accord, mais alors, tout contre". 
Une sorte de "Change the world without taking power" à la manière douce. 
Selon l'âge, on ne peut réagir avec la même virulence, sans parler de conservatisme pour autant. La seule raison est physiologique.
En lisant cela, pas à dire, cela rend opportuniste dans certains cas de figures.

0.PNGJ'oubliais, fan de l'araignée blogueuse, tu n'as jamais spéculé.

Je l'ai presque toujours fait. Spéculer pour que le lendemain du jour, ne soit pas une répétition morbide de la veille.
 Je n'ai jamais spéculé pour faire tomber une entreprise. C'est plutôt pour supporter sa bonne marche. La société qui m'employait faisait partie de ma mise de fonds. Rien de faramineux dans tous les cas, pourtant. 
C'est ce que j'ai appelé, il y a longtemps, "spéculer en paix".
Même pas à considérer comme un jeu. Je ne suis pas un fan de jeux.
Puisque tu aimes savoir (comme moi), je dirais que dans les années 80, le but initiale était seulement de rentabiliser le gros compatible Amstrad 8086, qui coûtait bombons et qui n'avait aucune connexion téléphonique vers l'extérieur. Internet était dans les limbes. Une occasion de comprendre les rouages de la Bourse, à la lecture de multiples livres et écrire un programme qui m'intimer l'introduction manuelle des cours journaliers de plusieurs actions.
En finale, cet épisode m'a permis de ne pas être surpris de ce qui pouvait survenir, le jour où, il n'y aurait plus de frein quand le PE atteignait des sommets. Mais, c'est le mot "subprime", je ne connaissais pas. 
 Alors, après tout cela, que prenons-nous?
Thé ou café ?
Mais avec la liberté d'expression comme sucre, sel et poivre, bien entendu.
Le symbole: le masque de Guy Fawkes. Le film: "V pour Vendetta". 
Au Royaume-Uni, le soir du 5 novembre, la "Guy Fawkes Night" (également "Bonfire Night" ou "Fireworks Night") est fêtée par des feux de joie et des tirs de feux d'artifice en mémoire de cette journée de 1605. 
 
 

L'enfoiré,

... 

0.PNGNote: Je me dois de donner une explication pour le retrait du texte de l'article ce dimanche 24 entre 14:00 et 16:30. Une manque d'habitude de partager un article avec une autre personne, peut en être la cause. Une première version qui était extraite d'un dialogue, avait été présentée à Don Quichotte. Accord en commun.

Je savais que le temps lui manquait comme c'est toujours le cas.

Sa réaction à la version publiée, plus complète et plus argumentée en ce qui concerne, aurait pu mieux l'être de son côté.

J'ajoute son nouveau paragraphe qui est important et qui n'est pas du tout en contradiction avec l'ensemble:

- Je ne suis pas particulièrement optimiste mais je suis convaincu qu'il existe des portes de sortie humainement acceptables même si cela va être difficile et surtout que le combat est devenu très inégale. Un clan très solidaire pour défendre et augmenter ses privilèges contre un clan à qui on explique que la solidarité c'est du passé et que l'individualisme est la seule façon de s'en sortir. Je me dois de te dire que ton texte et d'autres vont dans le sens du défaitisme et du pessimisme. La conséquence majeure de ces textes est qu'elle renforce la nécessité et l'utilité de la solidarité absolue du clan qui nous impose trop de ces absurdités. Et conforte le pessimisme du clan qui perd pieds devant tout cela. Je suis convaincu qu'il existe des portes de sortie humainement acceptables".

- Ok de chaque côté. "Je suis peut-être  pessimiste, mais je me soigne"

 

0.jpgCitations:

Les suites en commentaires

 25 novembre 2013: Une explication plus complète de cette note est présente dans le billet qui suit celui-ci.

0.PNG5 décembre 2013Décès de Nelson Mandela: «Une grande lumière s’est éteinte». L’Afrique du Sud pleure son ancien président, décédé « paisiblement » jeudi à son domicile à l’âge de 95 ans. 

Le président Zuma a déclaré : "Nelson Mandela s’est éteint paisiblement, entouré de sa famille . L’ex-président Nelson Mandela nous a quittés il est maintenant en paix. La Nation a perdu son fils le plus illustre.. 0.jpgExprimons la profonde gratitude pour une vie vécue au service des gens de ce pays et de la cause de l’humanité. C’est un moment de profond chagrin. Nous t’aimerons toujours Madiba .  Comportons-nous avec la dignité et le respect que Madiba personnifiait", un nom utilisé familièrement par tous les Sud-Africains pour désigner leur idole,  héros de la lutte contre l’apartheid".

Il n'a jamais joué aux indignés et aux révoltés et pourtant il a réussi à faire comprendre une vérité universelle de comment vivre entre les hommes par la réconciliation tout en conservant l'humour dans la confrontation.

Mandela, l'homme qui ne voulait pas être un saint.

Le film de Justin Chadwick "Mandela, un long chemin vers la liberté", qui sort prochainement, est, parait-il le plus proche de la vérité.

 

1.jpg10 novembre: Pour accompagner l'humour aux hommages de ce jour, un Thomas en forme pourrait faire l'affaire. Trop d'hommages tue l'hommage.0.PNG

 

 16/12/2014: La Belgique avait été le laboratoire du compromis de la discussion entre gauche et droite. Ce n'est plus le cas. Les grèves tournantes ont commencé comme une répétition à la grève nationale parfois au forcing.

Thomas Gunzig répondait à cela ce matin:podcastMais comme le FMI est d'accord sur la marche à suivre...

19/2/2021: L'indignation suffit en philosophie, du moinspodcast

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