22/05/2013
Pseudos, modération et censure
Un pseudo peut en cacher un autre. La modération peut entraîner une suspicion après sa circonspection. La censure, se révéler comme une méthode simpliste, lâche et individualiste. En tous cas, trois concepts qui entretiennent une relation du style "je t'aime, moi non plus". La liberté d'expression, elle, en devient un mythe ou un mirage. Comme préambule, un retour sur l'article "Connais l'homme pour mieux te connaitre", viendrait bien à propos.
Pseudos:
Le pseudo(nyme), du grec ancien ψευδής, pseudês («faux, erroné») est un nom d'emprunt, choisi par une personne, afin d'exercer une activité sous une identité autre qu'officielle pour garder l'anonymat.
Il est recherché dans les milieux artistiques, considéré, parfois, comme un nom de guerre et peut se retrouver côte à côte avec le nom officiel.
Quelques noms célèbres de la chanson, d'écrivains, correspondent à des pseudonymes. La liste des pseudonymes est longue.
L'écrivain Romain Gary, par exemple, de son vrai nom Romain Kacew obtint le prix Goncourt en 1956, puis sous le pseudonyme d'Émile Ajar en 1975, alors qu'un auteur n'est pas autorisé à recevoir ce prix plus d'une fois.
Ce genre de subterfuge, s'il s'accompagne de fraude à l'identité, pourrait faire aujourd'hui, l'objet d'une attention croissante des Services de la police criminelle. Un Eurobaromètre de la CE précise que 3% d'internautes ont été victimes d'une usurpation du nom officiel, sous forme de l'arnaque du fishing de l'information stratégique. En Belgique, fin 2011, ce fut la première condamnation pour usurpation d'identité par un faux profil Facebook dans le but de dénigrer. Le premier ministre a eu sa boiîte email a été piratée et la cybersécurité ne fait que réagir à ce genre d'attaques sans parvenir à la prévoir.
Manifestement, sur Internet, plus qu'ailleurs, on n'aime pas trop se montrer au grand jour.
Garder l'anonymat est la raison principale. Parmi les autres raisons invoquées, la peur du Big Brother, la crainte d'être reconnu par un tiers, de subir une arnaque potentielle et l'envie de pouvoir dire ce qu'on a envie de dire. Un nom de baptême trop long, inexpressif, difficile à retenir, pousse, aussi, à utiliser un nom d'emprunt.
"Sur Internet, personne ne sait que vous êtes un chien? Pas si sûr...", écrivait le rédacteur, Charles Cuvelliez.
L'anonymat n'existe, en effet, jamais totalement.
La virtualité reste fidèle à son origine et une situation peut se retourner contre son auteur, figé sur cette origine.
Déterminer qui lit une page, connaître la ville d'où elle est lue et la persévérance qui indique l'intérêt du lecteur, est déjà de la routine pour Google quand on possède un blog dont on est administrateur.
Premiers outils de surf installés sur l'ordinateur, les cookies ont été créés pour le confort de l'utilisateur. La reconnaissance par le système numérique ne nécessitant plus le sacrifice de la réintroduction de données utiles, elle se fait au prix d'une perte de sécurité et du contrôle. Ces cookies peuvent servir à des raisons commerciales sur la fréquentation des pages et pour d'éventuelles malversations comme un cheval de Troie. Profiler reste toujours la préoccupation du marketing via Internet et contribue à garder la gratuité des outils d'Internet. CQFD comme en tout il faut avoir une balance devant soi avec d'un côté les "avantages", de l'autre "les inconvénients".
Faudra s'y faire, être ciblés par le marketing est devenu presque nature.
Via les SmartPhones, cette "facilité" risque de devenir la cible préférée des hackers.
Pour contrer le hacking, il existe la norme W3C qui permet l'option "don't track" ou les anonymizers par plugins. Plus difficile à identifier, à remonter à la source, à l'IP comme identifiant, bien que mémorisée, l'identité reste accessible.
Tout est conservé dans le monde du numérique. Le droit à l'oubli demande parfois plus d'efforts pour faire disparaître les traces stockées sur des serveurs qu'à les créer.
A cet aspect de confidentialité, tout à fait respectable, s'ajoute parfois une volonté de nuire plus que d'exprimer une opinion et une conviction personnelle, sous le couvert d'un pseudo.
Ce n'est pas sous les masques que les consciences se lavent des outrecuidances et de tous remords.
Accompagné d'un "A propos" ("About" en anglais), clair même humoristique, vaut mieux que rien. Un pseudo en devient moins banal. Dans ce cas, l'intention n'est plus de voiler son identité sous un voile de soie.
Il y a deux ans, j'étais invité sur un forum des échecs en tant que candide sans aucune envie de me mesurer sur l'échiquier.
Avec le pseudo d'enfoiré, comme d'habitude? Cela m'avait déjà donné quelques soucis de manière assez loufoque. (Anecdote relatée dans "Blanche neige et le huitième nain".).
L'enfoiré, un mot qui fait peur, entendu de tellement nombreuses fois, pour traduire un rejet. La définition de Laurent Baffie dans son dictionnaire humoristique est "Anciennement, enculé, salaud, fils de pute. Depuis Coluche, personne généreuse, altruiste et solidaire".
En verlan, cela devient "eriofne". Adopté. Cela sonnait, peut-être mieux, en définitive...
Ce furent deux challenges gagnés après une semaine: 100ème commentaire et 1000ème consultations.
Le pseudo "Findus" d'un des interlocuteurs m'intriguait et m'a incité à lui poser la question de son origine. Sa réponse fut: "Un jeu d'aventures appelé Goblins avec deux personnages: Fingus, le sage et Winkel, l'arsouille. Un moment de distraction ... et le 'g' est devenu 'd'. Rien avoir avec les produits surgelés. Désolé de mettre un terme à cette légende".
Ni un produit surgelé, ni un hoax, mais le choix d'un pseudo par l'intermédiaire d'un raté, d'un lapsus et d'un mot que l'on trouve, ensuite, amusant, sans plus...
L'interprète d'un pseudo peut être, donc, très peu représentatif de son modèle.
Des pseudo makers automatiques existent pour tous ceux qui n'ont pas d'idées. Alors on tombe sur des pseudos générés artificiellement comme peut l'être "YEG033".
Dans ce cas, inspirer confiance, sans aucun accompagnement, restera alors une question de goût.
C'est un peu comme au resto où on donne la liste de noms de plats avec des noms ronflants ou incompréhensibles, mais sans dire ce qu'il y a en cuisine pour les préparer.
Modération:
Dans un forum, tout est dans la modération... Enfin, tout pourrait ou devrait l'être...
Par l'intermédiaire, d'un billet, plus récent, le même forum essayait de radicaliser sa modération en obligeant d'introduire un nom et un prénom à l'inscription ou de l'ajouter si cela n'avait pas été déjà fait, sachant que ces noms et prénoms ne seraient connus que des administrateurs.
Rien de nouveau sous le soleil ou sous l'ombre de la Toile.
Tout en comprenant parfaitement où la modération voulait en venir, ce fut une occasion de sourire et de poser d'autres questions:
- Ce texte n'aurait-il pas dû exister dans les statuts à la création du site?
- Qui vérifiera si le nom et le prénom correspondent à ceux de la carte d'identité de l'inscrit?
- Le modérateur s'est-il renseigné sur ce qu'impliqueraient les démarches longues et souvent inefficaces, de réparation des préjudices en justice?
- Modérer, n'est-ce pas, une tâche destinée à un ombusman indépendant? Joueur aux échecs et administrateur du site, ne se retrouverait-il pas considéré comme juge et partie?
- 'Être relatif à la pratique ou à la théorie du jeu d'échecs'" était demandé. Ce sont les trolls qui sont visés. Où commence et où finit un troll? Où commence-t-on à compter les pertes de temps en justifications ou en dénonciations, toutes deux inutiles?
- Où commenceraient les insultes et les incivilités précisées comme à bannir?
- Ne faudrait-il pas légalement forcer le modérateur à justifier son refus? La plupart des journaux en profitent pour manipuler l'opinion publique?
Une réplique m'avait amusé "Dans quel flacon dois je faire pipi pour ne pas être banni du forum?" et résumait bien qu'un commentateur n'est pas prêt à se laisser conter fleurette.
De plus en plus de forums, profitent d'une modération préliminaire à la publication d'un commentaire, d'un article, pour les faire sauter et tomber dans l'oubli.
La meilleur modération d'un article, c'est respecter un cahier des charges bien réfléchi et garder l'idée de "psychologiquement vôtre". C'est dire, qu'il faut sortir de ses propres idées et revenir au besoin ensuite en le commentant.
Entrer sur la Toile, c'est aux risques et périls de son utilisateur dans un champ de mines potentielles où seuls les plus perspicaces vaincront ou survivront à l'usure des critiques. Une critique objective, même négative, peut apporter une chance d'amélioration.
Chocs de cultures, de générations, démographique, de sexes du rédacteur ou du commentateur entrent en jeu. Sans être sexiste, il est presque certain qu'un forum s'adresse plus aux hommes et un réseau social comme Facebook, plus aux femmes.
Le journaliste Taddeî me parait donner le meilleur exemple de la modération réussie en respectant la parole de ses invités tout en limitant celle-ci par ce qui est prescrit par loi.
Sa dernière émission de "Ce soir ou jamais" entrait vraiment dans le sujet qui nous occupe, en traitant celui de la jeunesse, la révolution, la démocratie et la culture.
La société se construit fondamentalement de manière inégalitaire. Le plus âgé des internautes n'avait pas l'habitude du numérique. Avec son seul vécu pour bagage, il s'y est conformé en utilisant les mêmes subterfuges que le jeune féru de technologies modernes. Désoeuvré, il s'est senti coincé par le jeunisme qui l'entoure.
Le jeune, en "casseur du passé", voudrait refaire le monde, sortir du cocon dans lequel on tente de l'enserrer, alors que dans le fond, il se conforme à ce passé, sans l'avouer.
Sur les forums, se retrouvent, mixés, des étudiants en attente de trouver un job, des retraités, des chômeurs et quelques fanatiques dans des polémiques qui ne veulent pas en avoir le nom...
"Le syndrôme d'Erostrate" n'a pas vieilli. Il est toujours présent. Dans les forums virtuels, les joutes oratoires du café de commerce avec le partage des émotions ne sont, seulement, plus de rigueur. Des discussions, parfois virulentes, y gardent une volonté d'imposer des vues sans éclairer sur leurs motifs intrinsèques.
Que reste-t-il, sinon de laisser le bénéfice du doute et puis, de tester les résistances de l'électricité de l'air?
Il y aura toujours les "pseudo-histoires". Des études présentées comme des travaux d'historiens, de scientifiques sans respecter aucune méthodologie de recherches historiques ou scientifiques, présentes seulement pour valider abusivement une thèse préconçue à traiter avec doigté. On entre, ici, dans le domaine du mirage, du mythe de la pseudoscience.
Seuls les articles sans risques, sont plussés à 100%. Pour les moinssages, aucune (dés)illusion à avoir. Ils ne veulent rien dire, non accompagnés d'une note explicative permettant d'apporter un droit de réponse adéquat. Espérons qu'ainsi les auteurs donneront une preuve de leur bonne santé tout en roulant les mécaniques.
Justifier par un argumentaire incontestable est bien plus difficile.
Coter articles et commentaires et cela devient plus piquant. J'ai participé à des concours de moinssages, à se faire traiter de con, tout en couvrant l'absurde de la situation dans des répliques digne du spectacle "Peur de rien".
Tout est dans l'art de l'esquive et l'utilisation de la force de l'adversaire pour répondre aux flèches empoisonnées. Autant se rappeler que Guillaume Tell n'est plus de ce monde et que la pomme de sa cible a eu le temps de tomber.
Un commentaire peut très bien être plus complet, plus argumenté que ne l'est l'article qui le précède. Mais c'est relativement rare quand on voit ce qui se passe dans les forums citoyens.
Le nec plus ultra pour certains rédacteurs, c'est de recevoir des commentaires à gogo ou à gugus, rien que pour se sentir à l'aise, pour avoir une confirmation d'être lu et s'entendre exister. Commentaires qui se croisent, parfois, entre les pros-mielleux et contras-râleurs.
Commenter ne veut pas dire nécessairement chercher un consensus pour se retrouver ensemble à l'embouchure, mais, tout au contraire, rester vrai. S'exprimer, c'est remonter le courant trop unitaire et par là, ne rechercher que le "démocratique vôtre". Trop de démocratie tue la démocratie et avoir l'unanimité relève de la chimère. Plutôt secouer le prunier pour que les prunes tombent, voilà ce qui se passe dans un forum normalement conçu tout comme ailleurs en politique. "Ce n'est pas parce qu'ils sont nombreux à avoir tort, qu'ils ont raison", dit le candide de service.
Dans l'orage verbal, l'humour peut encore vaincre la morosité d'une discussion houleuse ou trop académique.
Censure
L'article 25 de la Constitution belge dit que "La censure ne pourra jamais être établie".
La censure rode ou frise l'atteinte à la vie privée et s'insère dans toutes les relations politisées. Journalistes et internautes s'y retrouvent avec les mêmes tendances et les mêmes défauts.
ARTE lançait un documentaire "Contre-histoire de l'Internet" qui disait en substance qu'Internet a été créé par des hippies tout en étant financé par des militaires. Cet improbable choc des cultures a donné naissance à un espace de libertés impossible à censurer ou à contrôler. C'est pourtant ce que cherchent à faire un certain nombre de responsables politiques, poussant hackers et défenseurs des libertés à entrer dans l'arène politique. Au début, pas de mot de passe. Du "peer to peer", sans plus. A la limite, devenu réseau de mafieux, de terroristes. En premier, le facteur qui envoie la lettre fut considéré comme responsable. Ensuite, celui qui a écrit la lettre. Enfin, celui qui la lit. La répression a commencé en France. HADOPI, censé veiller aux droits d'auteur. L'interdit ne sera jamais porteur d'intelligence. Seule la création de code Internet plutôt que seulement l'utiliser peut garder l'esprit démocratique. La période actuelle n'est qu'une phase intermédiaire.".
Le caricaturiste Pierre Kroll dont je vous abreuve de caricatures, était interrogé dans un tchat au sujet de la censure des dessins caricaturaux politiques, religieux, économiques, historique... L'autocensure existe, disait-il.
La censure peut prendre toutes les formes. Elle peut être élitiste, fondamentaliste, politique, linguistique...
La censure linguistique, Thomas Gunzig dans son café serré humoristique ce mardi, la prenait à revers, à rebrousse poil.
ARTE en avait fait un autre documentaire "Fini de rire". Interrogés durant l'introduction, les dessinateurs disaient que "Dessiner c'est voir des choses que les autres ne voient pas. Dépasser les limites par le dessin est comme une récompense. Si on n'est pas dans l'actualité, on ne peut le comprendre".
La Tunisienne du documentaire est sortie du carcan du dictateur Ben Ali pour retomber dans celui de la religion...
"Internet est la seule fenêtre entre l'Iran et le monde" ajoutait le dessinateur iranien.
C'est s'exposer et aussi savoir "la contre" comme on dit chez nous. C'est à dire avoir du répondant.
Les libertés, et pas uniquement d'expression, sont loin d'être respectées dans le monde.
Le blogueur garde une autonomie plus grande, tout en devant se plier à une éthique de respect de son lecteur et, quelque part, une obligation de se protéger contre lui-même.
Est-il influent?
Marcel Sel (que j'ai appelé "mon sel de bain"), utilise aussi un pseudo et se voyait "redresseur de torts" ou "Zorro" dans cet interview.
Non-journaliste, je garde à l'idée qu'influencer les autres reste plutôt du domaine de l'équilibriste. Influencer l'autre, faut pas trop rêver...
Les autres ont leur vie, leurs amours, leurs soucis, leurs espérances et leurs désillusions. Je décline l'opportunité, la responsabilité d'influencer, si elles existaient. Changer le monde alors que souvent, ces promoteurs-prometteurs ne sont pas prêts d'en changer eux-même?
Risquer ses propres folies est aussi moins dangereux que de les subir par les autres.
Il vaut mieux entrer en émulation qu'en compétition, ce qui deviendrait stérile.
Informer, c'est d'abord s'être informé soi-même.
Sortir de l'intox et de "l'infaux".
Parfois, s'instruire par et pour les autres en remontant aux sources comme arguments.
Espérer que par la magie de l'osmose, certaines idées, un vécu parviennent à véhiculer, partager quelques émotions, c'est déjà atteindre le sommet de la jouissance. Sans idées en commun, sans petites connivences, c'est plus vite mal parti que bien.
La langue de bois doit être combattue même si les fondements de la société humaine poussent à la bienveillance, à se taire comme une solution de facilité ou un échappatoire de sécurité.
Tant que subsiste l'humour comme remède, rien de perdu, même s'il ne fait plus sourire, fait grincer les dents, c'est tant mieux.
"L'humour est un art d'exister... l'impolitesse du désespoir" disaient, tour à tour, Robert Escarpit et Dominique Noguez.
Philippe Geluck prépare un nouveau livre autour de la question "Peut-on rire de tout?". Par la parodie, le pastiche... "Rire du physique, du malheur, des pauvres, des riches, des vieux, des jeunes, des politiques, des religions et ... des mauvaises critiques, cela peut être méchant et jouissif", affirmait-il.
Censurer le rire, c'est, simplement, annuler tout espoir d'exister.
Pour apprécier l'humour à sa juste valeur, tout est une question d'éducation, de formation, d'idéologies qui s'entrechoquent dans un monde devenu un peu trop 'village' avec des règles de vie trop différentes.
Toucher quelqu'un qui vit de l'autre côté de la planète, à la vitesse d'une connexion, ne coûte plus rien. Seuls, les préjugés se construisent derrière des tabous qui font office de casseroles au pied.
A l'époque des caricatures de Mahomet, je sortais "Le ciel pour horizon", un triptyque d'articles avec pour thème la religion.
Je me suis autocensuré en postposant la publication des deux derniers épisodes alors qu'ils n'étaient nullement question d'Islam.
Décaler dans le temps, ce fut comme apporter le chocolat glacé à l'entracte...
Dans une telle ambiance, tout est toucher l'intégrité des autres ... Intégrité, un mot qui se rapproche trop du mot "intégrisme".
Les dessinateurs caricaturistes ont de plus en plus de 'pression', disent-ils.
Pas sûr que cela s'arrête à eux et que l'on ne retombe pas dans un formalisme prêché par un modérateur d'occasion.
A l'ère du visuel, on veut de l'image qui se déguste (ou se déglutit) à l'instant. Tout son art, partagé par les autres médias, consistera à reprogrammer les cerveaux an limitant la faculté de concentration pour rendre le cerveau incapable d’absorber des informations plus longues que le Tweet de 140 caractères maximum.
L'incapacité de dessiner, une lacune que j'assume. Je profite de l'occasion de remercier Kroll et Vadot de me permettre de reprendre leurs caricatures. (Expo à l'Espace Wallonie-Bruxelles).
Les salons du livre font encore salle comble, ce qui donne encore une chance à l'écriture et aux livres.
Conclusions:
Info ou intox?
Nous sommes à l'ère de l'hyper-communication avec les médias disponibles.
A l'ère où on dit tout et n'importe quoi.
A l'ère où le buzz se crée sans même interférer sur son potentiel.
La démocratie est devenue, une tarte à la crème dans laquelle on n'y trouve plus ni ses ingrédients, ni ses gènes.
Internet a créé "La démocratie des crédules" selon Gérald Bronner.
Les Femen d'arroseuses passent par l'arrosage.
Le meilleur modérateur doit faire abstraction de ses propres convictions.
A mettre trop d'eau dans son vin, on s'y noie.
Une annonce: Agoravox, la Fondation reconnue d'utilité publique, recrute un "community manager" comme ce forum se définissait, écrivait: "Il devra entre autres animer et structurer la communauté des lecteurs, des rédacteurs et des modérateurs d'Agoravox, qui constituent la vraie source d’information d’AgoraVox et en renforcer leur cohésion".
Je ne sais pourquoi, mais cette annonce m'a fait sourire. De vieux souvenirs me sont revenus en mémoire qui ne semblaient pas être des preuves pour confirmer l'annonce.
Modérateur sur ce forum Agoravox pendant un an et parfaitement déclaré en tant que tel, je l'ai été. En plus, je continuais à passer par la même modération pour faire publier mes propres articles. Cela m'a valu beaucoup de contacts et de me retrouver, du même coup, entre le marteau et l'enclume en "Moderato cantabile".
Sera-t-on, un jour, complètement libre de tout dire, de tout écrire?
Peut-être, jamais. Tant mieux ou tant pis...
Ce serait possible, mais alors, tout le monde laisserait tomber les masques et les préjugés scolaires, parentaux inculqués à la petite cuillère dès le plus jeune âge. Un indien dans la ville, nu comme un vers, exempt de sortilèges et d'incantations vaudou?
L'espoir d'un Bouddhiste dans une de ses sept vies, d'un Musulman entouré de ses sept vierges, d'un Chrétien qui aurait, tout à coup, la folie d'énoncer les sept péchés capitaux tout haut derrière le confessionnal?
Non, impossible, je rêve...
En République française, un billet récent parle même de publicité qui remplace la liberté d'expression.
Puisqu'on parle de la France, on la croyait laïque. Les événements controverses récents du "mariage pour tous" prouvent le contraire. La philosophie y serait morte et l'Esprit Saint reprendrait du galon chez ceux qui se disent scientifiques et philosophes.
Dans une civilisation hyper-sexuée, on trouve face à face, un "mai 68 à l'envers" qui pense au mariage pour tous comme une aberration et un "mai 68 renforcé" qui explose sous toutes ses formes lors de la Gay Pride.
La Belgique, 2ème pays le plus "gay-friendly" d'Europe après la Grande-Bretagne à tel point qu'elle a été surnommée la "Belgian Pride". En Belgique, c'est dix ans depuis le mariage homosexuel...
Cette manifestation, il faut la comprendre comme un réflexe contre l'absolutisme, bien plus sexuelle.
Oui, "Tabous, casse-toi".
Vas-y, "du tag au tact", au risque de te retrouver face au regard oblique des passants honnêtes.
La censure est toujours idiote quand elle est partisane.
"Pour vivre heureux, vivons caché" est une maxime dépassée de nos jours par la maxime "restons curieux". Déconner est parfois plus important que de rester innocent.
En 1981, une pub disait déjà "Aujourd'hui, j'enlève le haut. La prochaine dois, j'enlève le bas". Maître mot au parfum de scandale mélangé de suspense, on était encore loin du Web. Le PC arrivait seulement dans les foyers à des prix qui frisaient la paye de l'ouvrier...
La tendance ne serait-elle pas cette fois de "montrer les bas", exclusivement?
Le film la "Grande Bouffe" date de 40 ans. Un film qui avait été très très controversé à sa sortie.
Les gros producteurs de buzz vaquent dans un autre secteur, celui des gros sous.
Tandis que, pour les premiers, la censure peut "tuer", elle faire gagner le jack-pot aux seconds.
Le clip sulfureux de David Bowie a été censuré par YouTube.
Ce fut un beau coup médiatique. Buzz contre buzz en espérant qu'il en restera quelque chose de positif.
D'après le rapport de "Reporters sans frontières", la Belgique occupe la 21ème place dans le respect de la liberté de la presse.
Parmi les meilleurs, on cite la Finlande, les Pays-Bas et la Norvège. Parmi les lanternes rouges, la Corée du Nord, l'Iran, la Chine et Cuba.
Sans carte de presse pour exprimer ces choses, les internautes n'ont pas de classements, aucune statistique n'étant disponible.
"Quid tacet concentirevidetur" (qui ne dit rien consent)
Faudrait-il inventer un organisme "Les internautes sans frontières"?
Avec quel modérateur?
Y aurait-il quelque chose de changé dans la sphère virtuelle, sous l'ombre des palmiers en fleurs, dans la torpeur et devant l'écran noir de nos nuits blanches là où on se fait du cinéma?
L'enfoiré,
PS: Je parlais de la Gay Pride, elle avait lieu, ce samedi de Pentecôte, à Bruxelles. On annonçait une Pride sous tension. Digne d'une côte en pente à remonter, en quelques sortes...
Le mot "gay" avait disparu.
Elle se passa très bien avec 80.000 spectateurs fiers d'être là avec le mot d'ordre "la famille".
Un clic, et voici quelques photos intimistes d'avant la parade en un clic.
Elles ont été prises le samedi matin, lors de la préparation de la parade.
La parade, elle même, ce sont les journalistes qui se sont chargés de vider leur chargeur de photos. Choqueront-elles les âmes biens nées?
- « Qu'est-ce qui pousse certains auteurs à se cacher derrière un pseudonyme ; est-ce qu'un écrivain, finalement, possède une existence réelle ? », Paul Auster
- « Le poisson est un animal susceptible: en présence du pêcheur, il prend facilement la mouche. », Noctuel
- « Internet: un grand théâtre dans lequel les acteurs se croient au bal masqué.», L'enfoiré
- « Dur de faire confiance à l'être humain. même les aveugles préfèrent se faire guider par les chiens », anonyme
- « Tolérance: c'est quand on connait des cons et qu'on ne dit pas les noms"
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Commentaires
Comme tout finit par des chansons, celle de d'Aznavour, "Ton nom" ( http://www.youtube.com/watch?v=WQJ3yh8WkLs ),
modifiée par mes soins, de dérision ,
deviendrait:
Ton pseudo
C'est un mot malicieux, un appel qui jaillit
Et de souffle en murmure aboutit à un cri
Déchirant par instant
Le silence angoissant
De la nuit pour faire pipi
Ton pseudo
Qui s'écrit bizarrement repris en écho
Met le trouble dans l'âme
De celui qui vibre en toi
Que mon esprit ne reconnaît pas
Et trouble ton repos
Ton pseudo
Qui fait naître le doute où stagne de peur
A l'étoile qui luit dans un ciel, de sueur
Te guide à travers
De sentiers escarpés
De stupeur
Ton pseudo
A l´heure où l'ombre dépouille le jour
Reste inconnu comme simple mot sans retour
Et te rend prisonnier
De la nuit, de toi et
De ton pseudo
Ton pseudo
Claque en drapeau planté de défis
Sur la terre promise du rêveur et fuit
Dans la flotte et dans le vent
De l'azur, pour un temps
De la vie
Ton pseudo
Que j'écris sur un mur, un mot, que partout
Tu cries sur les toits, dans le vent comme un fou
Que tu sois dans tes draps
Dans un jardin perdu loin de moi
Loin de tout
Ton pseudo
Un son obsédant qui voltige dans l'air
Plane autour de toi, me frôle et me sert
A jouer et à retourner
Le sang de mes pensées
A l'envers
Ton pseudo
Sans corps rime avec tes désirs
Creux, il reste froid, toujours sans plaisir
Pour enfin risquer de faiblir
De demain vivre et mourir
Écrit par : L'enfoire | 21/05/2013
Et l'histoire continue de plus belle
Un essayiste d’extrême-droite se suicide dans la cathédrale Notre-Dame de Paris à l’aide d’un pistolet à un coup de fabrication belge (le crime serait-il signé?)
Positionné contre le mariage pour tous dans plusieurs textes. La cathédrale a été évacuée.
http://www.lesoir.be/246467/article/actualite/france/2013-05-21/un-essayiste-d-extreme-droite-se-suicide-dans-cathedrale-notre-dame-paris
Écrit par : L'enfoire | 21/05/2013
Le Syndrome d'Erostrate s'est encore une fois manifesté.
Un suicide "Le retour de l'histoire"
http://www.polemia.com/le-retour-de-lhistoire/
Écrit par : L'enfoire | 24/05/2013
Le Vif L'express sort aujourd'hui un dossier complet sur ce problème.
L'Affaire Trullemans en question.
Le titre : "Vous ne pouvez tout dire".
La révolte citoyenne contre la bien-pensante?
Le politiquement correct - surtout de gauche - est fustigé sur les réseaux sociaux.
"Intégrez-vous ou dégagez" était lancé par une vedette de la télé.
Le ton d'une époque qui correspond à "Casse-toi pauv'con" de Sarkozy.
Le citoyen lambda se sent largué par les politiques, les médias et les intellos.
"Le vrai débat est sur les forums"? Une réflexion qui a généré 1500 "Like" dans l'instant.
Les réseaux sociaux accroissent l'entre soi.
La critique du ronronnement implique aussi la critique à son égard et se doit d'être argumentée sans angélisme.
Les copains des copains ne sont pas nécessairement à relations multiples.
Les forums sont devenus un lobby citoyens qui considère l'agressivité comme un mode d'expression naturel.
Pour rester dans un groupe homogène, l'internaute se sent obliger de trahir sa propre pensée ouvrant la porte grande ouverte au populisme.
Dans le même temps et le même journal, John Mickettwait, de "The Economist" lançait : "L'information de qualité doit se payer".
Une vérité qui se comprend vu l'érosion des ventes des journaux.
"The Economist" reste encore hors du lot avec son 1,4 million d'exemplaires vendu par numéro et 100.000 en version numérique.
Si l'information est unique, elle est interprétée de beaucoup de manière...
Écrit par : L'enfoire | 24/05/2013
Les consultants sous la plume de Thomas
http://www.rtbf.be/video/detail_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig-6-6-13?id=1829805
Écrit par : L'enfoiré | 06/06/2013
La modération de la force publique par la force publique. Inimaginable.
On a couper le service public de la radio et la télévision en Grèce pour réduire les frais...
Avec de l'imagination, en transposant, cela deviendrait:
http://www.rtbf.be/video/detail_le-cafe-serre-de-thomas-gunzig-13-6-13?id=1831360
Écrit par : L'enfoire | 13/06/2013
L'écrivain anglais Martin Amis était interviewé dans le Vif à la suite de son livre "Lionel Asbo, l'état de l'Angleterre". L'histoire d'un gars qui gagne au loto et qui révèle l'obsession actuelle de l'argent et de la célébrité. L"Anti-Social Behavior Orders" constitue le déclin de l'Angleterre.
Ecrire pour lui est répondre à une voie intérieure alors que la plupart des gens sont cloisonnés et la mettent de côté. Ecrire c'est demeurer enfant avec un sens de l'humour qui va jusqu'à la provoc pour estimer la force de l'autre dans un comique de situation, face aux travers de la société contemporaine. Le manque de communication silencieuse avec un livre va rétrécir l'avenir, selon lui.
Écrit par : L'enfoire | 24/06/2013
La "mise en abyme" est une technique artistique consistant à mettre une oeuvre dans l'oeuvre, que ce soit une histoire dans l'histoire, une image dans l'image, un film dans le film, une musique dans le musique. Dans toutes ses utilisations, elle forunit une impression de vertige en créant des sous-systèmes imbriqués ou caché dans le premier système. (Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu" Tome VI de Edmond Wells
Écrit par : L'enfoire | 27/06/2013
- On ne cache pas que si le 5ème monde est en ébullition, c'est parce que nous ne nous attendions pas à un tel succès. Un peu dépassés par notre création.
Alors quand vous nous proposez de faire partager à tout le monde une expérience de pouvoir encore plus forte, vous ne vous rendez pas compte à quelle vitesse les bas instincts deviennent prédominants. Certains viennent dans le jeu seulement pour tuer et se défouler. Une proposition: un monde "en dessous" où les joueurs sont responsables de foules. S'ils sont tueurs, tricheurs ou sadiques, la sanction viendra des autres joueurs automatiquement. Un peu comme une grande partie d'échecs avec des millions de pièces, voire des milliards. (Extrait de "Le Mystère des dieux" de Bernard Werber P182-184)
Écrit par : L'enfoire | 27/06/2013
"Démocratie représentative : Un oxymore ?"
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/democratie-representative-un-137846
Un article qui reprend les idées démocratiques
Écrit par : L'enfoire | 27/06/2013
Réseaux sociaux, blogs, censure et journalisme participatif… C’est "l’entretien" de Robin Cornet
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_l-entretien-claire-ulrich?id=8071157&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 21/08/2013
Un billet "trolleybus"
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/sale-temps-pour-les-trolls-141523
Écrit par : L'enfoiré | 01/10/2013
Surfer anonymement sur internet, c’est bientôt fini
Un projet d’arrêté royal prévoit que tous les opérateurs de télécoms devront garder pendant un an toutes les données relatives aux communications téléphoniques, aux échanges de courriels, au surf sur internet.
e projet d’arrêté royal prévoit que tous les opérateurs agissant en Belgique devront garder en mémoire pendant une année toutes les données relatives aux communications de téléphone, au surf sur internet et aux échanges de courriels, annoncent l’Echo et De Tijd.
Et l’Echo de citer quelques exemples : « Combien de mails a envoyé telle personne, dans quelle boutique a-t-elle acheté sa carte SIM, emploie-t-elle Skype, quel est le réseau wi-fi qu’elle utilise pour aller sur internet, etc. ? »
Ce sont les ministres Annemie Turtelboom et Johan Vande Lanotte qui sont à l’origine de ce projet. La police, la justice, la Sûreté de l’État, les renseignements militaires, ainsi que le service de médiation des télécoms pourront avoir accès à ces données, précise l’Echo.
Les opérateurs disposeront d’une année pour s’adapter.
http://www.lesoir.be/336016/article/actualite/belgique/2013-10-09/surfer-anonymement-sur-internet-c-est-bientot-fini
Écrit par : L'enfoiré | 09/10/2013
Petit manuel à propos des réseaux sociaux, destiné à préserver les blagueurs de gros ennuis
Deux Américains ont été, la semaine passée, condamnés à 3 ans de prison car ils avaient, sur Facebook, suggéré pour blaguer d'assassiner deux juges.
Slate publie ces 5 astuces pour éviter ces « méfaits » - de plus en plus fréquents- sur les réseaux sociaux.
✔ Gardez en mémoire que tout est public. Partez du principe que tout ce que mettez sur Instagram, Twitter, Facebook et Google+ pourra être toujours lu par les autorités pendant une éternité. Ne vous fiez pas aux options de vie privée et n'oubliez jamais que le véritable anonymat est presque toujours une illusion,
✔ « LOL » ne signifie rien pour la police. Bien qu'un des Américains mentionnés ci-dessus avait acheté une arme pour commettre l'acte, ils ont maintenu pendant leur procès que l'utilisation de « LOL » (« Laughing Out Loud ») démontrait qu'ils étaient seulement en train de faire blague. Le fait que le juge ne les a pas suivis dans cette voie, prouve simplement que la police prendra vos déclarations sur la Toile tout à fait au sérieux.
✔ Votre mur sur Facebook n'est pas votre mur des Lamentations. Epancher votre cœur sur Facebook peut faire du bien, mais n'oubliez que tous vos aveux pourront plus tard être utilisés contre vous en justice.
✔ Considérez tout le monde comme des agents infiltrés. Vous pensez peut-être que vous pouvez faire confiance à vos amis, mais combien de ces amis virtuels connaissez-vous en réalité? Ne soyez donc pas bêtes et n'envoyez pas de messages agressifs sur votre réseau social en partant de la supposition que vous êtes entre amis.
✔ On ne trouve pas de tueurs à gages sur Facebook. C'est incroyable le nombre de personnes qui font cette erreur et s'attirent des ennuis en bavardant avec des agents infiltrés. Quelqu'un qui réagit à votre farce de mauvais goût et vous propose ses services comme tueur professionnel est, dans 99% des cas, un policier et pour 1%, un amateur imprudent.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=technology&item=petit-manuel-a-propos-des-reseaux-sociaux-destine-prserver-les-blagueurs-de-gros-ennuis&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 11/12/2013
Drôle de toile
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/drole-de-toile-147493
Écrit par : L'enfoiré | 10/02/2014
Les commentaires malveillants sont encouragés par l'anonymat
L'anonymat des commentaires en ligne stimule l'utilisation d'un langage inapproprié. C’est la conclusion d'une enquête de chercheurs de l'University of Houston concernant des milliers de commentaires non-signés et anonymes à propos d’articles de journaux américains. Les chercheurs ont constaté que 53,3% des commentaires anonymes contenaient des propos vulgaires, racistes, haineux ou outrageants. Dans le cas de commentaires signés, il est apparu par contre que seuls 28,7% des écrits présentaient un contenu inadéquat. Vu que l'anonymat enlève les conséquences possibles de commentaires malvenus, il semble, selon les scientifiques, que pour beaucoup de personnes, les inhibitions disparaissent.
« L'anonymat est depuis longtemps traditionnel en journalisme et remonte même au début de la presse américaine », fait remarquer le responsable de l'étude, Arturo Santana, professeur de communication à l'University of Houston. « Déjà au 18ème siècle, Benjamin Franklin utilisait le pseudo de Silence Dogood pour pouvoir publier une opinion, qui avait été refusée plusieurs fois sous son vrai nom. L'anonymat est apparu longtemps comme une manière valable d'exprimer une opinion présentant souvent un caractère impopulaire. L'anonymat fait en sorte que les paroles et les faits puissent avoir moins de conséquences ce qui entraîne le risque d'une disparition d'un certain nombre d’inhibitions ».
« Par l'anonymat, l'individu est amené à se comporter d'une manière qu'il n'envisagerait jamais si son identité pouvait être connue », affirme également Santana. « L'anonymat en ligne permet à l'individu d'exprimer ses points de vue. Quand ce commentaire est détourné de son sens premier pour devenir des propos pleins de haine ou des menaces, tous les avantages d'un dialogue constructif sont perdus ». Le chercheur a constaté que 44% des commentaires identifiés utilisaient un langage poli, au contraire de seulement 15% des commentaires anonymes. Si on enlève l'anonymat, le comportement correct prend le dessus, selon lui.
Accablés par une vague de commentaires haineux qui menace de saper la valeur des forums, beaucoup de sites ont décidé de ne plus accepter de contributions anonymes. Il est notable que 48,9% des 140 plus grands journaux américains n'acceptent plus l'anonymat. 41,6% acceptent encore les commentaires anonymes. Les 9,4% restants ne proposent pas de forums. Santana fait remarquer aussi qu'un excès de commentaires haineux retient d'autres utilisateurs de prendre part aux conversations en ligne. Dès lors, le comportement incorrect en ligne§ constitue, selon cette étude, un obstacle à l'élaboration d'un débat sérieux.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=interactive&item=les-commentaires-malveillants-sont-encourages-par-lanonymat&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 18/02/2014
Bel article. Si vous aimez les billets d'humeur, je ne peux que vous recommandez ce bouquin :
http://www.leseditionsdunet.com/nouvelles/2102-un-coup-de-gueule-vaut-mieux-que-faire-la-gueule-claude-janvier-9782312020082.html
Écrit par : Clojea | 19/03/2014
Merci Clojea.
Je vais jeter un coup d'oeil.
J'ai pris la décision de prendre mes humeurs de manière humoristique.
Cela n'apporte pas plus, mais au moins, on se sent mieux après.
C'est peut-être l'avancée en âge qui permet de relativiser.
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 19/03/2014
La manipulation de l’opinion publique selon son inventeur
Extrait de la CONCLUSION : « C’ÉTAIT AVANT QUE LES GENS N’ACQUIÈRENT UNE CONSCIENCE SOCIALE »
La machine construite par Edward Bernays ( http://fr.wikipedia.org/wiki/Edward_Bernays ) a longtemps paru implacable. Jamais les opinions publiques ne furent assujetties à des manipulations d'une telle ampleur, que ce soit à des fins consuméristes par la publicité ou à des fins politiques dans les médias. Malgré ses « succès » considérables, elle ne le fut pourtant qu’un temps et uniquement à l’égard les peuples des États-Unis et de leurs États satellites. Comme Bernays lui-même le soulignait, il peut toujours surgir des obstacles imprévus qui lui font échec, tels que les référendums français et néerlandais de 2005. Surtout, la nouvelle propagande, qui fête son centenaire, s’est émoussée. Ceci, Edward Bernays l’avait aussi compris avant les autres. Quelques années avant sa mort en mars 1995, il reconnut, non sans nostalgie, devant le journaliste Stuart Ewen : « C’était avant que les gens n’acquièrent une conscience sociale ». Depuis plusieurs années, cette conscience sociale déplorée par Bernays devient, lentement mais sûrement, une conscience politique qui pourrait bien permettre un jour à la France de recouvrer son indépendance et aux Français leur liberté.
http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-manipulation-de-l-opinion-156182
Écrit par : L'enfoiré | 03/09/2014
La fin des trolls en vue?
Internet était censé faciliter les échanges entre public et médias mais le nombre élevé de commentaires haineux fait que beaucoup de sites internet renoncent à offrir un espace ouvert aux remarques de leurs lecteurs.
L'idée des commentaires était de créer une communauté de lecteurs et de la fidéliser mais le ton agressif actuel produit bien souvent l'effet inverse. Selon une étude réalisée par le professeur Santana de l'Université de Houston, les commentaires anonymes peuvent souvent faire surgir le côté le plus vil de l'être humain, particulièrement sur des sujets brûlants comme l'immigration.
La publication des ces commentaires peut entacher la réputation du média, d'autant que certains pays considèrent le propriétaire du site comme responsable de ce qui y est publié… car le problème est mondial.
Certains sites, comme Facebook, ont limité l'agressivité des commentaires en bannissant leur anonymat. Selon une étude réalisée en 2013 par l'université du Kent, les utilisateurs identifiables sont moins enclins à engager des conversations peu civiles.
Certaines organisations emploient des équipes de modérateurs pour faire le tri mais ce n'est financièrement pas possible pour tous.
C'est pourquoi le Washington Post et le New York Times ont rejoint un projet de la Fondation Knight visant à créer un programme gratuit de contrôle des discussions en ligne.
Selon Barber, du Washington Post: "Il servira non seulement à éliminer les commentaires indésirables, mais également à trouver et mettre en évidence les contributions constructives". Ce programme devrait être lancé en janvier.
Source: http://www.express.be/sectors/?action=view&cat=interactive&item=la-fin-des-trolls-en-vue&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 10/11/2015
La CSA, le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel a 20 ans.
PE en parle comme une version moderne de l'inquisition espagnole
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-cafe-serre-de-pe?id=2262353
Écrit par : L'enfoiré | 05/10/2017
Les commentaires sont fermés.