Cause perdue dans l'éphémère (09/12/2009)
La foi en la jeunesse et son cortège de bienfaits par la fraicheur, l'esthétique, qui attirent le regard des autres. N'est-ce pas la recherche d'une maturité primaire formatée par l'éphémère? Prêter une attention plus en rapport avec les réalités ne serait pas plus mal.
L'émission "Vivement dimanche" de la fin de novembre dernier rassemblait les plus de quatre fois vingt ans sur le grand divan rouge.
Des paroles, des dictons caractéristiques sortaient, en cascade, lors de l'intervention de la première invitée, Line Renaud: "Qu'est-ce qu'elle est bien conservée pour son âge", "Tu as 80 ans, c'est fou. Tu ne les fait pas", "Avec la chirurgie esthétique, vous ne ferez pas plus vieille, mais vous ne ferez pas plus jeune.", "Il faut s'habiller avec des vêtement de son âge, mais pas avec les vêtements qui ont son âge", "Pour fêter ces octogénaires, les bougies sont devenues plus chères que le gâteau".
"Non, rien de rien, je ne regrette rien" rechantait Piaf pour l'occasion. De là où elle est, elle aurait probablement aimé en faire partie. Son co-auteur de cette chanson, Charles Dumont était présent. Une suite de "vieux de la vieille" que l'on garde au fond de sa mémoire et qui n'avaient, visiblement, pas envie de raccrocher. Charles Aznavour, présent, aussi, bissait sa présence, cette semaine, sur le même divan. Mais, c'est vrai, j'oubliais, beaucoup n'aiment pas l'émission. Elle chatouille et Drucker présente trop d'allures de croulant. Il pompe l'air de ceux qui attendent dans le couloir. Il est trop cool, trop "à la botte des gens de la haute", il n'aime pas les mauvais coups, trop consensuel... Il a obtenu le "Gérard de l'animateur tête à claques de la télévision 2009", prix potache et irrévérencieux décerné par une trentaine de journaliste. Il y a les "Trucs à Drucker," comme je l'avais écrit lors de sa visite à Bruxelles, Le souvenir de ce jour avec Madame "On ne vous dit pas tout" n'était pas loin de ce qui va suivre dans ce billet. Quoique... à y réfléchir.
Il faut avouer qu'on ne fait pas couramment long feu sur le média télévision. Du service public au privé, ce n'est pas moins clair.
Troublant, pourtant, qu'il continue à faire une audience familiale aussi importante. Un autre cas, Philippe Bouvard avait été rappelé après une courte pause.
Déjà, en 2007, "Qui a peur des 'vieux'?" s'insurgeait le philosophe, médiologue, Regis Debray. Dans un coup de gueule, il dénonçait la dictature de la jeunesse qui se gavait de l'image et de la forme qui prennait la place du fond des choses. Il proposait d' "Organiser des années "mémé. Proclamer le droit d'être moche (comme Socrate l'était), poussif, vulnérable, précaire et balbutiant".
Des économistes se rendaient compte et disaient "Si l'on traite la question « vieux » comme un dossier parmi d'autres en termes utilitaires de rationalisation des coûts, sans changer notre regard sur la vie et sur la mort, on aboutit à l'infamie, à l'idée que le vieux est simplement antiéconomique. Pis, il serait antisocial, puisque notre société a pour valeurs suprêmes l'image, le corps, la vitesse, la performance.".
"En 2015, les plus de 50 ans représenteront plus de la moitié de notre population. En 2020, les plus de 60 ans seront plus nombreux en France que les moins de 20 ans.", était-il rappelé.
La crise est venue contrecarrer ces réflexions rationnelles. Les plans de pré-pensions pleuvent quand les affaires ne vont pas bien. Alors quand on met la clé sous le paillasson, en plus... En cette période d'incertitudes, la rentabilité à bas prix passe à la vitesse supérieure. Le business suit la demande.
Quel est le but à atteindre? Produire au meilleur coût. Alors, le principe à transmettre est: il faut rester "agile" et oublier le "fragile". Le processus de rationalisation des âges de séniors bien affirmés n'est pourtant pas uniformisé. Les décideurs s'accrochent alors qu'ils dénoncent le processus.
Le poids des années écrase. C'était vrai, hier, ce l'est moins aujourd'hui.
A voir la pub, pourtant, ce qu'on a appelé jeunisme, a pris, encore plus, des allures de croisière. La jeunesse donne des ailes. En plus, en période de crise, les "vieux", ces "dino", sont devenus trop chers. A la réception des entreprises, ce n'est plus un sourire affable qui attire mais le camouflage du fard.
Du coup, il faut se grimer en jeunes, camoufler les rides, remonter les seins, amincir un ventre ou les fesses, rectifier les nez trop disgracieux comme si cela arrangerait les affaires. Mais, en parallèle, il en résulte une consommation débridante de cosmétiques et de produits de beauté de toutes sortes comme lot en réponse à la recherche de la séduction et de la place enviée dans la société. Beaucoup d'espèces sonnantes et trébuchantes tournent autour de la recherche de la beauté à tout prix. Les entreprises qui ont le fond de commerce des cosmétiques, ne connaissent pas la crise vu le nombre de magasin. Encore une histoire de l'œuf et de la poule.
"La chirurgie esthétique, une mode?", s'interrogeait un autre auteur. A mon avis, cela dépasse le cadre d'un temps, d'un espace ou en relation directe avec la situation de fortune de son utilisateur. La beauté, c'est comme la santé, ça n'a pas de prix. Effet de mode perpétuelle, oui, pour suivre une volonté d'appartenir à l'époque de ses contemporains mais dans un "clan jeune", « people » à souhait. Qu'on ne vienne pas me dire ce que je n'ai pas dit. La chirurgie esthétique réparatrice fait des miracles dans beaucoup de cas et a son ticket de merveilles dans le modernisme. A l'heure où j'écris ces lignes, je lis "Succès d'une nouvelle greffe de visage révolutionnaire".
Les philosophes interrogés sur la préférence entre un vie de 90 ans ou trois vies de trente ans, ils préfèreraient la deuxième version. Mais ce n'est que de la fiction du rêve. On en arrive à avoir peur de vieillir. Partager la vieillesse avec la jeunesse, est-ce un rêve insensé ou un cauchemar par la seule vue d'une comparaison de surface?
Il ne faut pas nécessairement rechercher les nouveaux adeptes de l'hédonisme parmi les populations les plus riches du globe. On pourrait même affirmer que les pays en pleine ascension dans la hiérarchie des régions en voie de développement arrivent dans le peloton de tête des Etats qui veulent faire ressortir l'esthétique de ses habitants. J'en ai déjà touché un mot dans "Que t'es beau", article qui relevait la situation des Brésiliennes qui s'adonnaient à cette course effrénée pour paraitre au mieux grâce au culte du corps et aux produits qui doivent par définition ajouter un vernis du meilleur effet dans l'hyperréalisme. Dans ces vœux d'identification, l'homme ne demeure pas en reste avec le culturisme, dans un faux rapprochement avec l'esprit du sport et dans un vrai besoin d'augmenter le degré de séduction. Adonis ou Apollon ne se conjugue indifféremment au masculin et au féminin. La course aux alouettes peut donc commencer ou continuer, rehaussée par une pub du meilleur aloi, du style "Puisque vous le valez bien".
C'est vrai, se sentir mieux dans sa peau après une intervention chirurgicale peut changer l'humeur et donner confiance en soi pour adresser les problèmes de la vie. Si c'est pour séduire, d'accord, mais, pas pour seulement pouvoir exister.
De toutes manières, une "belle carrosserie" n'assure pas qu'il y ait, en dessous, un "moteur" qui tienne la route. N'est vieux que ceux qui le veulent bien, se défendent ceux qui ont quelques heures de vol et qui se sentent encore la vigueur d'un jeune.
Vu l'espérance de vie qui s'allonge, la période des "soucis pour faire semblant" ne va faire que s'allonger. On s'y prépare à suivre la publicité, de plus en plus jeune et on poursuit avec acharnement des artifices de plus en plus sophistiqués. Pas d'échange standard à espérer, à part, certaines "pièces" de l'équipage.
La pièce de théâtre, "Et si c'était à refaire", démontrait, par les excès, toutes les vicissitudes du processus.
Ce travail en profondeur va se poursuivre, jusqu'à la désespérance, pour vous sortir du côté "terne" d’une vie qui décroche des réalités de la vie. "Rester dans le coup", le problème majeur de nos sociétés. Continuer à être vu ou à simplement "être" se veut la préoccupation au travers d'artifices de beauté et de calcul. La petite ride, le faux pli sous un regard de braise ne font pas bon ménage devant ce miroir qui ne pardonne rien. L'eau de jouvence, dans la pharmacie, au dessus de l'évier, va avoir beaucoup de travail et entamer une lutte perdue d'avance dans la volonté de ressembler à la photo du magazine. On jouait du "bling-bling". Ca a plu à certains, déplu à beaucoup d'autres.
Les tops modèles, les "canons" bien connus n'auront de cesse de réveiller ces obsessions de l'absolutisme en "absurdie". Même, elles évoluent et devront sortir de la maigreur anorexique, vendue à renfort d'erreurs de jugements pour séparer ce qui était réellement nécessaire du superflu. Assumer la dégradation finale est du domaine de l'impossible. Pour suivre François de Malherbe, les roses n'auraient-elles pas une autre opportunité que d'arriver à occuper un terrain plus longtemps que l'espace d'un matin? Les flétrissures se ressentent comme un drame dont la chute envoie la victime dans la déprime la plus amère, dans un rôle de laissé-pour-compte. Le raisonnement, la bonne parole de l'entourage ne font qu'apporter une confirmation à ce statut et en ajoute encore au trouble. Les cosmétiques n'auront malheureusement qu'un rôle très sporadique au sujet de leur efficacité. La déchéance irréversible aura fait son œuvre.
Horreur et putréfaction? Pas de panique.
La pub "cosmétique", elle, n'a de cesse de présenter la situation de "l'après" sous le meilleur jour après un regard vers "un avant" qui n'a pas été d'office réjouissant. Des moyens d'effacer les affres du temps, pour palier à cette vie éphémère, par le seul pouvoir de la solution radicale de l'apparence? Miroir aux alouettes.
Une parenthèse: le tatouage qui ne se retrouvait que dans des peuplades habituellement qualifiées de "primitives", s'est vu redorer d'une nouvelle jeunesse. Je n'engage que moi, mais le mot "redoré" est loin de correspondre aux dorures que l'on est en droit d'espérer dans une opération d'embellissement. L'homme veut assumer sa virilité, la femme remettre une couche de séduction. On ne s'assume plus, on se rassure même en faisant renaître le passé. Ce doit être mes lunettes qui ne sont plus adaptées à la modernité. Effacer l'éphémère par cette intermédiaire, jamais. Mais je ferme cette parenthèse en assumant une opinion personnelle sur mon appréciation partiale du "beau".
Les mannequins d'antan prennent de l'âge comme les autres. Depuis un certain temps, l'image des séniors perce l'ombre. La cote de ces "petits vieux" grimpe même aux yeux des publicitaires. Les top-modèles de 50 ans et plus prennent place sur les podiums. Peut-être faudra-t-il penser, un jour, à une autre émission qui s'appellerait "Quand les vieux s'en mêlent", comme il en existe pour les jeunes.
L'éphémère est par définition un clin d'œil du temps qui passe. Savoir que tout change, tout passe, tout lasse, et qu'en définitive tout s'adapte à une nouvelle chance du destin est une sagesse qui aidera à comprendre sans peur ni énervement. Pas de besoin d'une guerre entre générations. Un pacte des générations ne suffirait pas non plus. On parle de carte-jeune. La carte S a trouvé son nouveau plancher à 55 ans et plus. A partir de quel âge, faudra-il , demain,sortir son passeport de "vieux"? 50 ou moins.? Le Nouvel Obs écrivait que "tout est possible à 50 ans" en donnant tout les ingrédients de la réussite pré-formatée par des croisades hydratantes, de la vogue des injections, de l'ode aux légumes, de l'exercice quotidien et des vertus du lien. Mais, il ajoutait "il faut à chaque époque se conformer aux stéréotypes en vigueur". Et bien, non... soyons nous mêmes, sans honte et sans reproches. Le magazine remettait le couvert plus tard en parlant des "nouvelles règles du jeu de la retraite" pour assurer les vieux jours des générations futures. L'hypocrisie du départ à 70 ans était soulevée. Le rappel des clés d'une retraite pour les nuls et des idées pour sauver le "système" terminaient. l'article Dès la page suivante, Sharon Stone, rajeunie comme première page d'un autre magazine, apparaissait avec la retouche photo dans le viseur. Êtes-vous sûr qu'on parlait de la même chose?
Certains magazines s'en sont fait une spécialité de découvrir l'autre partie de la vie à sa "juste" valeur. Le salon à Bruxelles, curieusement appelé, Zenith, ne désemplit pas. Le magazine Plus, lui, s'intéressait, récemment, à des méthodes pour refaire sa vie et la réussir après une rupture. Une psychologue qui rappellerait Menie Grégoire rappelait des principes de raisons, tel que "pas de nouvelle relation par dépit", "du temps", "prendre des distances avec le passé", "ne pas faire de comparaison", "éviter les sujets qui fâchent"...
Plus facile dit que fait. Il reste toujours les références, les liens avec l'expérience et le passé, cela même si j'ai pu constater quelques récidives légèrement plus suspectes. Toujours, beaucoup de publicités, pour enrober le tout. La peau qui retrouve un incroyable confort, de la beauté, grâce à qui vous savez.
Il existe pourtant une autre beauté. La beauté est intérieure, disait quelqu'un. Celle-là, il n'y a pas de chirurgien pour la changer. Cela, même si l'âge peut aigrir les caractères à force de mauvais coups d'une vie chahutée.
La clairvoyance raisonnée devrait prendre le relais et enrayer un processus inéluctable et naturel du temps qui passe. Briser la glace inter-générationnelle est bien plus importante.
Rester "in", oui, mais pas à n'importe quel pris. Pouvoir s'identifier à des modèles un peu moins neufs ou d'un autre âge reste la règle de la prudence. Ce ne seront plus, uniquement, les antirides, mais, plutôt, "vive le charisme", vive l'humour, car, dans ce milieu, on n'a rien plus à perdre.
La seule précaution à prendre: ne pas prendre exemple des "bobonnes".
Cela fera toujours rire le "Tu te laisses aller" en version masculine", en version féminine ou en version commune.
Le tout, c'est de se supporter et de se faire supporter.
La philosophie du salut, disent les philosophes. Amusant. Salut de qui et pour qui? Le consensus deviendra de plus en plus la règle pour vivre ensemble dans un monde en expansion d'idées et d'idéologie. Plus de pensée unique. Plus rien à imposer des deux côtés de la barre des âges, non plus.
Et, si on chantait ensemble? "Si tu t'imagine",
Sexagénaire, dont je suis, ou sexe à générer? Rien à cirer, si cela marche ou non. Du moment, que l'on se sent bien dans sa peau. Une vie, c'est long et court à la fois. Beaucoup d'histoires à raconter dans la boîte à malices des souvenirs. Un véritable réservoir pour le futur. Les uns avec la nouveauté, les autres avec l'expérience dans les bagages.
La médecine et tout ce qui l'entoure, ont prolongé la vie. Il ne faudrait pas la gâcher à la recherche d'une impossible étoile, avec ce jeunisme qui est une véritable arnaque aux réalités de la vie. L'homme a toujours cherché à se "truquer" lui-même, avant de le faire à la vue des autres.
Ce ne sera toujours qu'un MMS de plus dans le temps. Le Matin, Midi et Soir qui devient Mardi, Mercredi et Samedi avant de continuer par Mars, Mai et Septembre. Jean Piat après la pièce "L'âge en question" de François Dorin, joue, actuellement, une pièce avec le même sujet "Vous avez quel âge?".
Oui, Papy, continue de boomer, écrivais-je.
Avec l'âge, les raideurs se déplacent, dirait l'observateur de l'intime.
Pas plus tard que dimanche, une connaissance s'étonnait de notre politique "à la belge". Aller chercher les sages de derrière les fagots, comme je l'expliquais dans le billet précédent. Cela pourrait sembler, à première vue, comme un retour aux sources très peu progressiste. La dichotomie du monde divisé entre conservateurs et progressistes, n'est pas aussi franche que cela. Vaut mieux savoir et s'en rappeler.
Pour la forme, allons nager ensemble, par exemple. Au moins, en nageant, en suivant le bon vieux principe d'Archimède, on en oublie jusqu'à son poids.
Comme tout se termine par des chansons, je laisserai les derniers mots d'humilité de la chanson, à Charles Aznavour qui résume tout:
"Le temps des uns, le temps des autres, le tien, le mien, celui que l'on veut nôtre".
En attendant, pensez à aller voir "Et pas une ride" de Michèle Bernier. On ne voit plus le temps avec le même soucis.
L'enfoiré,
Sur Agoravox,des commentaires jeunes et vieux?
Citations:
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"Beauté grecque : femme laide portant une amphore", Raymond Radiguet
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"Les roses ne sont pas à plaindre... Au moins, elles ne savent pas, elles, qu'elles se faneront", Genri Duvernois
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"Un soir, j'ai assis la Beauté sur mes genoux. - Et je l'ai trouvée amère", Arthur Rimbaux
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"Aucune grâce extérieure n'est complète si la beauté intérieure ne la vivifie. La beauté de l'âme se répand comme une lumière mystérieuse sur la beauté du corps", Victor Hugo
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Commentaires
L'enfoiré
Ne serais-tu pas en train de parler d'eugénisme ?
La véritable nature de la déviance jeunisme" est à également chercher dans le concept moderne de la rentabilité, donc de notre orientation mentale forgée par des années de "productivité" et de "fric qui justifie tout" .
Un vieux pour notre jolie société ultra-libérale est avant tout quelqu'un de "moins vendeur", plus souvent malade, réfractaire à l'autoritarisme au travail, réfractaire aux changements (surtout s'ils sont débiles) etc...
Bref, une gêne pour le fonctionnement de la machine à billets.
L'âge apporte parfois la sagesse mais la sagesse est l'ennemi d'un monde ayant perdu nombre de points au sens commun et à la logique ... La sagesse n'en parlons pas ...
C'était peut être pas mieux avant mais la grande vague de folie me semble croissante...
Ceci-dit, c'est assez poilant de voir autant de débilité et d'archaïsme dans une société qui se prétend "si moderne" ...
2010 qu'est-ce qu'on se marre tout de même, rire de soi, "l'homme", devrait être remboursé par la sécurité sociale ...
:-)
Écrit par : Sun Tzu | 12/12/2009
Sun Tzu,
Cela pourrait être de l'"Eugénisme", en effet.
Mais on appelle cela d'un terme plus ... moins ...
(à toi de remplacer les points).
J'ai écrit un jour "A la casse" ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/05/04/a-la-casse.html ). J'étais encore à bord du vaisseau en pleine activité, plein d'illusions.
Il faut rester "AGILE" (en anglais, comme il se doit), disait-on comme leitmotiv.
J'y ai ajouté l'obligation d'être plus "FRAGILE".
Je retiens "La sagesse est l'ennemi d'un monde ayant perdu nombres de points au sens commun et à la logique".
Absolument. Quand on commence à philosopher, à se rebeller, on devient le ver dans la pomme.
Oui, c'était mieux avant. Il fut un temps où nous avions un nom et une renommée, nous n'avions qu'un numéro d'ordre dans les fichiers pour raison de facilité informatique.
Maintenant, un homme est l'équivalent d'une série de skills, de qualifications. Plus tu en as, plus tu es un homme. On a multiplié de fait son personnel par un facteur chance d'être vendable.
La Castafiore pourrait chanter "Ah, je ris de me voir si belle dans ce miroir" a du soucis à se faire.
On lui a même enlevé une partie de la voix
http://www.youtube.com/watch?v=K48qSWDnwlE
Écrit par : L'enfoiré | 12/12/2009
L'enfoiré
Je ne referai pas le monde, même j'en rigole quotidiennement, c'est mieux que l'alcool ou les antidépresseurs .
Nous vivons une époque formidable car nous ne pouvons plus vraiment nous offrir le luxe de fuir nos contradictions .
Pour ton sujet, on vit plus vieux mais tous les symboles de l'âge sont devenus "indésirables" dans notre société .
Même les jeunes ne sont plus assez jeunes, alors on les "arrange" à coup de tablette graphique : Une peau parfaite, des kilos en moins, de véritables extra-terrestres androgynes à souhait ... (c'est le ministre pédé raste et touriste sexuel de Frédéric Mitterrand qui doit être content)
D'une manière plus mondiale et économique nous avons bonne mine : Comment allons nous exiger des pays qui à leur tour vont faire le bond en avant de la croissance et du développement, pour leur demander de ne pas faire comme nous et de se laisser imposer des règles que nous n'avons jamais respecté ???
C'est là que nous allons bien rire ...
Le climat est une monstrueuse arnaque pour ne pas nous parler du véritable danger, qui lui est immédiat : La santé publique et les innombrables toxiques avec lesquels nous allons devoir vivre de plus en plus ... (dont ce qui décide de tout : L'économie qui marche sur la tête, d'un outil pour l'homme l'économie est devenue une fin en soi ...)
TOUT part de là : L'économie qui est devenue une fin en soi au lieu d'être un outil .
Tant que nous ne prendrons pas ce fait pour une priorité mondiale absolue nous courons à de plus en plus de débilité profonde . (et de fausses pistes à un prix fou du style dérèglement climatique )
On pourra toujours inventer des guerres froides ou des terroristes pour nous clamer et nous désigner un "ennemi exutoire" venu de très loin, plus nous avançons, plus il est évident que nos plus grands ennemis mangent à notre table ...
En matière économique, malgré le brassage de vent mondial du G20 et autres réality-show , à l'ouest rien de nouveau ...
On sait que nous allons dans le mur mais rien n'a changé, mieux encore, pour être certain que rien ne change on continue à nous inventer des dangers pour nous occuper l'esprit : Un terroriste par içi, une grippe par là ...
L'anarchie n'est pas un idéal c'est une réalité, sauf que pour être un anarchiste il faut un sacré paquet de pognon ...
Écrit par : Sun Tzu | 13/12/2009
Sun Tzu,
Copenhague n'est pas qu'un problème de climat et d'effet de serre, c'est aussi un test pour savoir si nous pouvons vivre ensemble sur une même planète avec un problème commun. Le test sera-t-il concluant? Je me fous de savoir si c'est un problème produit par l'homme du moment qu'il permette de trouver une voie parallèle profitable pour tous.
Nous sommes un peu comme avec le problème du bug de l'an 2000 en informatique. L'échéance approche et il faut le résoudre. Peut-être sera-t-il un faux problème mais l'angoisse d'arriver à la minute fatidique rendra le problème plus soluble.
Tu mets le doigt pu le pieds sur un problème très général. Oui, nous avons bonne mine. C'est évident. Les bases sont mauvaises et tu vas le constater dès mon article suivant que ce n'est pas uniquement chez nous. L'outil de l'économie est devenu l'objectif de nos civilisations. Je suis occupé à lire l'Atlas des Civilisations publié par Le Monde pour y trouver les raisons de leur continuation ou de leur disparition.
C'est là que l'histoire peut être utile et cela même si les conditions ne sont pas identiques. Le jour où on comprendra que les idées viennent de partout en réseau neuronal et pas uniquement du sommet de l'iceberg alors seulement, nous aurons une chance pour l'iceberg avant qu'il ne fonde désespérément dans les eaux trop chaudes. Je dis heureusement qu'il y a des anarchistes qui secouent tout cela, même si cela fait peur au départ.
Écrit par : L'enfoiré | 13/12/2009
L'enfoiré
"Je me fous de savoir si c'est un problème produit par l'homme du moment qu'il permette de trouver une voie parallèle profitable pour tous."
Idem, mais maintenant que nous ne sommes plus les "plus forts" et après des années d'humiliation envers certains, il ne faut pas croire que nous allons passer au travers de certains retours de bâton ...
Le climat c'est du pipi de chat par rapport aux enjeux devant nous.
(d'autant que celui qui est capable de prédire l'évolution au delà de 10 jours se prend pour Irma ou Nostradamus mais n'a rien d'un scientifique)
http://www.dailymotion.com/video/x33184_marcel-leroux-climatologue-non-peop_tech
Cette époque est fantastique historiquement.
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"Je dis heureusement qu'il y a des anarchistes qui secouent tout cela,"
Cette phrase c'était de l'ironie, l'anarchiste de l'an 2000, le vrai, n'a rien d'un Punk, les seuls vrais anarchistes on largement de quoi se payer des lois sur mesure ...
Une minorité de types et d'entreprises qui dirigent quasiment les états et les lois à grand coup d'arguments économiques et de chantage aux emploi, c'est ça l'anarchie !
A contrario, la démocratie c'est la majorité qui décide de son devenir ...
tant que nous ne sortons pas du "plus d'état du tout" sans retomber dans le "trop d'état", nous n'avancerons pas d'un pouce !
Et si tous les citoyens décidaient de laisser se démerder nos chers "zéconomistes" pendant 15 jours, sans que plus personne n'aille travailler ...
Là nous verrions qui a besoin de qui, ce serai un juste retour de manivelle !
Une révolution pacifiste potentiellement capable de mettre à genoux les mégalomanes qui se croient LE ROUAGE indispensable .
Il est urgent de siffler la fin de la récré, les G20 ont prouvé l'impuissance des états face aux anarchistes new age.
(ceux qui en réalité sont les seuls vrais terroristes mondialement organisés ...)
Écrit par : Sun Tzu | 13/12/2009
Sun Tzu,
Tout d'abord merci de cette confrontation d'idées que j'aime.
J'ai vu la vidéo. Leroux est mort l'année dernière à 70 ans. Il n'en a plus rien à cirer.
Sa page dans wiki est proposée comme à supprimer. On y lit:
Les causes probables du changement climatique sont donc : des paramètres orbitaux bien établis à l’échelle paléoclimatique, avec des conséquences climatiques freinées par l’effet d’inertie des accumulations glaciaires ; l’activité solaire que d’aucuns pensent être responsable de la moitié de l’augmentation de 0,6 °C de température et par d’autres de toute cette augmentation, débat qui appelle certainement un supplément d’analyse ; l’activité volcanique et les aérosols associés, dont les effets sont incontestables".
Comme il est dit, il faut relancer la machine pour le bien du plus grand nombre en épargnant notre environnement naturel et les matières premières non renouvelables. Sans ce message ("propagande" ou non) que se serait-il passé? L'extinction jusqu'à plus soif. Notre monde n'est pas infini.
Le plus ou moins d'état, c'est un mélange très subtil. Les deux extrêmes se retrouvent dans les mêmes palliatifs. (cf l'article suivant)
La grève du travail? Absolument. Mais personne n'est prêt à cela, même si certains s'en retrouvent obligés.
Noël approche. Les ventes vont stagner probablement jusqu'aux soldes de janvier. Une sorte de grève à la consommation.
On est toujours l'anarchiste ou le terroriste de quelqu'un pendant la première partie du chemin. La seconde, c'est la confrontation dans la discussion. Et parfois, cela réussit.
Voici une interview qui me paraissait intéressante ce matin
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/jean-marc-jancovici-est-linvite-de-matin-premiere-168980
et celui sur FR3
http://www.dailymotion.com/video/x38s3n_environnement-jeanmarc-jancovici_politics
et un billet "amusant" auquel j'ai ajouté un commentaire moins amusant
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/la-chronique-de-paul-hermant-169594#comment-33930
Écrit par : L'enfoiré | 13/12/2009
L'enfoiré
100% d'accord qu'exercer les gouvernements à travailler ensemble c'est déjà pas si mal .
D'accord pour faire des efforts (même de très gros) pour ne pas sur-consommer ce qui n'est pas renouvelable .
En revanche, comme à mon habitude je ne me pose pas la question de savoir qui est né en premier "la poule ou l'œuf" .
(sans la poule qui est une mutation ou un croisement génétique pas d'œuf, deux volatiles de races différentes ayant fauté ensemble ...)
Copenhague manque d'ambition, inviter les chefs d'état c'est inviter des types en semi-liberté.
J'aurais aimé voir inviter tous les plus gros industriels mondiaux également .
Pour "la poule et l'œuf", il faut cesser de reporter la faute sur le plus petit dénominateur commun : Le consommateur .
Qui décide de créer et de dealer des produits avec emballage, sur-emballage, impression en quadri-chromie et production délocalisée le tout pour faire du buzz et retirer les bénéfices de ce buzz sinon les industriels ?
Ils ne répondent non pas à un besoin mais à une logique économique de création de faux besoins .
Un poil de pragmatisme en plus ce serai pas si mal ...
Avant de nous la jouer "écolos" ce serai déjà pas si mal de passer le message de ce qui est essentiel, en ce sens ces commentaires dans cet article sont bien à leur place .
Le nœud à démêler est situé au niveau de la production/consommation/emploi, non pas au niveau des taxes vers le consommateur en bout de chaine .
D'autant que le consommateur n'a pas réellement d'influence sur ce qui est fabriqué, comment et où c'est fabriqué .
Les politiques ne sont que des figurants et il leur faut saisir l'opportunité de redevenir chefs d'orchestre .
Commencer à faire primer le principe de précaution et l'écologie à la source productrice des mastodontes industriels c'est la seule voie de la raison à mon sens .
C'est assez simple, l'industrie produit des polluants en polluant énormément, lors de la consommation leurs produits continuent à polluer déraisonnablement, puis en fin de chaine des risques sanitaires créent des maladies dont on connait la source et les causes .
En fin de course nous nous retrouvons avec la pollution de la production + celle de la consommation + les conséquences sanitaires des produits hyper-rentables comme les matières grasses trans (hydrogénées) à soigner par la pharmacopée qu'il faut bien produire pour soigner le consommateur ...en polluant ...
Aucune cause conséquences n'a fait l'objet d'études bénéfice/cout global de A à Z, de la chaine de la production jusqu'aux soins des maladies résultant de la consommation de produits très rentables pour les industriels, peu chers pour le consommateur mais très couteux pour la communauté qui doit financer les soins des consommateurs ...
Pour moi c'est ça le pragmatisme et l'écologie, la vision parcellaire c'est ce qu'on nous sert depuis 60 ans, nous vivons une économie d'après guerre et de reconstuction depuis 1945.
Il est temps de poser les valises et prendre du recul.
La vision parcellaire de l'écologie m'emmerde, il faut impliquer tout le monde et mettre TOUTES les cartes sur la table emplois et social y compris.
La façon dont on prend Copenhague en ce moment me fait penser au bouclier fiscal en France : On taxe les plus petits et on laisse les plus gros s'engraisser .
(pourtant passé un seuil d'obésité nous passons à une pathologie)
Exemple : C'est pas le type qui bénéficie du bouclier fiscal qui se soucie de quelques taxes écolos, ni d'avoir une voiture modeste, ni de ne rien de ce que son fric lui permet d'ignorer puisqu'il a les moyens de passer au dessus de tout de façon indolore .
C'est pareil dans le rapport de l'influence de l'homme par rapport à celui de l'industrie ...
(d'ailleurs les 100 industries les plus polluantes d'Europe sont exonérées de taxe carbone, c'est dire la débilité du dispositif ... Autant verbaliser les types roulant à 60Km/h en ville mais laisser passer ceux qui roulent à 160Km/h en ville ...
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http://www.depresdeloin.eu/2009/07/pour-que-la-taxe-carbone-ne-soit-pas-une-usine-a-gaz-contre-les-effets-de-serre/ )
Tiens, si seulement on commençait l'écologie par de choses simples comme : Ne plus produire à 10 000Km ce qui est consommé içi ...
D'accord ça couterai plus cher mais ça créerai de l'emploi localement et les gens pourraient se payer le produit s'ils n'étaient pas au chômage ....
C'est une toute autre façon de voir les choses car en l'état actuel des choses c'est "la taille et la gabelle carbone pour les gueux, les parties fines à Versailles pour les nobles ...
A mon sens, tant que nous n'aurons pas redéfini ce que signifie "intérêt général", tous leurs sommets ne représenteront que du vent à mes yeux ...
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Un très bon exemple de mes propos c'est le tabac.
Les états en connaissaient les dangers mais ils ont mis 20 ans à les rendre publics (france) .
Il ne fallait pas perdre les milliards de francs de taxes ni perdre des emplois.
Sauf que, le tabac est polluant (filtres), dangereux pour la santé, coûte au système de santé de l'état....
Au final, si nous devions calculer TOUT avec une colonne : Recettes / dépenses, il est fort à parier qu'au final les taxes sur le tabac et les emplois conservés sont très loin de compenser le cout de ce produit tant en matière de santé qu'en matière environnementale ...
Je ne compte pas oublier dans le calcul les nombreuses conséquences les moins évidentes, demandes donc à ton PC et ton électro-ménager... Le tabac crée une poussière spécifique qui altère les facultés des organes de refroidissement. Donc l'électro-ménager dure moins longtemps et pollue prématurément .
Il a bien fallu créer des médicaments à cause du tabac, donc créer de la R&D dans le domaine, donc polluer ...
Il faut TOUT prendre en compte et cesser de fuir le fond des problèmes ou d'épargner qui que ce soit dans la réflexion .
C'est bien là le principal enjeu de toutes les négociations à venir .... (sinon cela reste du vent...)
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Même si j'apprécie les efforts actuels, je n'oublie pas que depuis toujours j'ai plus été noyé dans des effets d'annonce que dans de réelles révolutions ou évolutions ...
Écrit par : Sun Tzu | 14/12/2009
L'enfoiré
Pour illustrer mes propos incitant à calculer le coût total des production industrielles (note bien que dans le cas présent comme dans de très nombreux autres cas le bénéficiaire reste le même, et ce n'est pas l'emploi, l'état ou le consommateur) :
http://bellaciao.org/fr/spip.php?article95404
Au final, si nous devions calculer TOUT avec une colonne : Recettes / dépenses, il est fort à parier qu'au final les taxes et les emplois conservés sont très loin de compenser le cout de ce produit tant en matière de santé qu'en matière environnementale ...
Des exemples comme ceux là j'en ai des milliers.
Nous vivons dans une époque d'irresponsables, les industriels ont le droit de nous mettre sciemment en danger ainsi que notre système de santé, les médecins font signer une décharge avant d'opérer, les infanticides ont juste fait un "déni de grossesse", les ministres de la culture ont le droit de faire du tourisme sexuel et s'en vanter publiquement par écrit, on a même le droit de raser un pays entier sous prétexte de terrorisme puis de dire ensuite qu'il n'y a aucun rapport....
Bref, on a tous les droits sauf de dépasser la limitation de vitesse ou fumer sa clope ;-)
"L'écologie de la connerie" devrait être remboursée par la sécurité sociale !
(C'était juste mon complément de rigolade de la soirée, vu comme cela qu'est-ce que je me marre, j'aurais presque l'air censé dans cette époque de débiles... Les métaux lourds sans doute ....)
Écrit par : Sun Tzu | 14/12/2009
Copenhague tombe à pic pour justifier de nouvelles taxes, payer des taxes va vraiment nettoyer l'atmosphère de son carbone c'est mécaniquement reconnu .
La formule est : carbone = lucidité / taxe ...
Puis Copenhague ça tombe vraiment très bien, juste après une superbe crise économique, ça justifie de payer de nouvelles taxes sans que ceux qui jouent avec la finance n'en portent la moindre responsabilité .....
Il faut dire que cela fait désordre de faire payer aux pauvres les dettes des riches...
D'autant que ces mêmes riches banquiers sont en train d'expulser les pauvres à qui ils ont perdu toutes les économies ...
(à lire avec la voix de Sylvestre dans les guignols de l'info de Canal+) :
"Qu'ils dorment dehors et qu'il bossent jusqu'à la mort, nous on se prépare les nouveaux super bonus.
Nous les méritons avec le nombre de maisons qu'on vend à un prix défiant toute concurrence actuellement ...
Il faut dire qu'on se marre bien, les vendeurs ne sont pas regardants sur les prix, ils vendent leurs dettes et ils continuent à payer, nous on vend à un autre qui payera un crédit sur le même bien, cela fait que la même maison nous rapporte deux fois plus mensuellement .
Ha ha ha ha...
En plus leur gouvernement de pauvres emprunte à 3% pour nous prêter à 4%, ça nous évite de nous fatiguer à chercher du pognon et en plus on peut prêter ce même pognon venant des impôts des pauvres aux pauvres, tout en se faisant entre 4 et 8% de bénéfice au passage ...
Ben oui, qu'est-ce que vous croyez, on arrive à leur soustraire un bénéfice même sur le fric qu'ils nous prêtent les bons chtis citoyens...
Car les emprunts à l'état c'est leur pognon à eux mais ils payent un pourcentage pour le récupérer.
Ha ha ha, qu'ils sont cons, on les ruine, on leur emprunte et en plus ils payent pour bénéficier de leur propre pognon.
Ils sont tellement cons qu'on recommencera la même opération dans 3 ou 4 ans et on pourra continuer à leur faire payer leur pognon ... "
Je vous rassure, ça ne les empêche pas de dormir ni de recommencer à spéculer dans les mêmes travers .
Ils vont dans le mur mais ils accélèrent et ils klaxonnent en plus, ils s'en foutent c'est la communauté qui paye pour eux car on ne peut pas se passer d'eux ...
C'est de l'ordre du syndrome de Stockholm, ils savent qu'ils nous enterrent mais que quoi qu'ils fassent on ne les laissera pas crever (à tord) ...
Le gros hic pour ceux qui nous gouvernent c'est qu'ils ne demandent plus de comprendre car la culture s'est assez démocratisée pour que nous puissions voir leur incompétence dans nos domaines respectifs . ( embêtant pour eux, ils auraient aimé vivre au moyen âge )
Alors maintenant nos politiques ne nous demandent plus de comprendre mais de CROIRE aveuglément CROIRE.
D'où les innombrables livres de Sarkozy sur la politique, la religion et l'espérance ....
Écrit par : Sun Tzu | 15/12/2009
L'enfoiré
Quel dialogue. Quel article. Ben dis donc, ça discute fort ici. Et en plus, c'est instructif.
Il m'a semblé que vous abordez un sujet particulièrement douloureux chez plusieurs d'entre nous. Le vieillissement. Toute crainte au vieillissement. Et cela ne s'applique pas seulement à l'âge. «Les philosophes interrogés sur la préférence entre un vie de 90 ans ou trois vies de trente ans, ils préfèreraient la deuxième version». Il faudrait ajouter aussi le sentiment de l'usure.
Il est assez singulier de constater à quel point l'usure s'installe avec rapidité dans nos vies. Peur de la routine ou besoin insatiable de nouveauté. Il y a dans la nouveauté une forme de jeunesse. Il y a dans l'usure une forme de vieillissement, pour ne pas dire de désœuvrement.
Vous avez bien saisi toute la quintessence qui sous-tend cette question : «Rester "in", oui, mais pas à n'importe quel pris. Pouvoir s'identifier à des modèles un peu moins neufs ou d'un autre âge reste la règle de la prudence». Encore une fois il me semble voir dans ce comportement de rester IN un souci de rajeunissement, de rester jeune... à tout prix.
Votre article propose une réflexion en profondeur. Il mérite qu'on s'y attarde davantage. Vous avez traité là d'une puissante évocation d'une mode qui n'a de cesse de se ... rajeunir ;-)
Pierre R. Chantelois
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 15/12/2009
Pierre,
Je me retourne pendant peu de temps et je me retrouve avec 2 commentaires de plus.
"Mourir, cela n'est rien, mais vieillir", chantait Jacques Brel.
L'usure est insidieuse, mais elle existe. Les fameux radicaux libres et l'oxydation pour causes.
Nous sommes tous différents dans la vie. Est-ce la chance ou un mauvais tour que nous joue l'évolution dans ses tests à choix multiples?
Le but de l'article, c'est qu'il faut rester sensé, rester le plus jeune possible mais sans verser dans les désirs de la pub dans l'utilisation des palliatifs.
Écrit par : L'enfoiré | 15/12/2009
Sun Tzu,
Difficile d'établir un P&L de nos consommations. Nous vivons très probablement au dessus de nos moyens. Un porte-à-faux perpétuel qui engage l'avenir. Le PIB d'un pays n'est qu'un indice de rendement parmi d'autres.
Jancovici disait : "se débarrasser du PIB comme indicateur macro-économique global parce que tant qu’on aura ça, on aura un vrai problème, on cherche à préserver un stock, un climat stable, c’est un élément stock de l’actif naturel avec un indicateur qui est un indicateur de flux puisque le PIB, cela ne mesure rien d’autre que la valeur de la transformation pour en faire autre chose."
Alors, un indicateur de Bonheur Brut, que serait-ce et comment le calculer?
Qualité des soins de santé, de l'éducation, de nourriture saine, des habitations suffisamment confortables, du bonheur de pouvoir parler sans contrainte...
Où est le seuil de tout cela, le Mid Point?
Très variable en fonction du pays, de la culture, de la civilisation dont on est issu, de l'expérience et de la science savoir.
Écrit par : L'enfoiré | 15/12/2009
Sun Tzu,
Copenhague ne sera qu'une étape, un breakpoint. Il en faut pour confronter les données mondiales pour adapter des coefficients correctifs. Dans la rue, on verra comme toujours les mêmes ONG et les mêmes casseurs anarchistes qui ne croient à rien, même pas à eux mêmes.
J'adore les humoristes qui passent des messages à qui veulent les entendre.
Le prix des choses, voilà, quelque chose qui ne correspond à rien.
Il n'y a rien qui garde une valeur fixe dans le temps. Le calcul de dépréciation est lui-même fictif.
Qu'est-ce qui motive à gagner plus que l'on ne sera capable d'absorber?
Le bonheur est une estimation de réussite dans un environnement et ne serait pas le même dans un autre.
Des rapports, des différentiels pourraient être imaginer avec des graphiques compliqués qui prendraient en compte les tranches de revenus en les faisant évoluer avec l'âge et l'endroit, donc le temps et l'espace. Les mettre en balance avec l'index du coût réel de la vie.
Chercher ensuite, pourquoi ceux qui ont atteint un niveau de savoir, n'atteignent pas la même réussite?
Il est clair, que monter sera toujours plus facile que descendre l'échelle de la vie.
Alors, vivre comme au Moyen-Age, très peu pour moi.
Je suis proactif, pas postactif.
Croire, la Foi, l'idolâtrie, c'est pour seulement faire patienter.
Apprendre à vivre seul avec beaucoup de contemporains, c'est déjà cela de gagner sur l'adversité.
Écrit par : L'enfoiré | 15/12/2009
L'enfoiré
Copenhague génial non ?
Si les échéances de survie étaient telles qu'on nous les décrit, ne penses-tu pas qu'ils auraient déjà pris le taureau par les cornes ?
Ceci-dit depuis 1995 on me dit que si aujourd'hui on ne fait rien pour le climat nous sommes morts en 2020.
Ce fameux "aujourd'hui début de la fin" est annuel depuis 15 ans et nous sommes encore vivants ....
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Si tu commence à gagner alors que tu as perdu pendant des années, à un jeu quel-qu'il soit, est-ce que tu accepte sans broncher que les règles soient changées en pleine partie ?
(c'est ce que Copenhague a signifié pour les pays émergents)
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Quand je lis mes deux derniers commentaires içi, je suis tout à fait en accord avec moi-même ;-)
Je sais, ils sont très longs, mais quand on décrit la débilité et qu'on est capable d'en rire c'est déjà pas si mal ...
Quelle arnaque tout de même, le marché était censé s'auto-réguler et les états sont massivement intervenus pour sauver les marchés .
Donc nous sommes en train de tricher avec nos propres préceptes pour tenter de faire de faussetés des vérités .
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Nous sommes en plein état providence à l'attention des plus favorisés :
-Bouclier fiscal pour exonérer les plus riches de la solidarité nationale.
-Les entreprises du CAC 40 payent moins d'impôts que les PME .
En même temps il est de notoriété publique que les PME sont le premier employeur national.
Donc il est évident que nos "zélites" ne cherchent pas à favoriser l'emploi sinon ils allégeraient les taxes sur les PME quitte à les renforcer sur les Grandes entreprises et industries ...
http://www.e24.fr/economie/france/article163214.ece/Les-entreprises-du-CAC-40-paient-moins-d-impots-que-les-PME.html
-La Suisse est sortie de la liste Française des paradis fiscaux .
Pour traduire, cela signifie que placer son argent en Suisse ne sera plus considéré comme de l'évasion fiscale ...
-En France les affaires politico-financières ne feront plus l'objet d'enquête qu'à la demande du pouvoir exécutif.
Autant dire que TOUT est permis...
Il faut dire que la multiplication exponentielle des affaires politico-financières ces dernières années en France, auraient du conduire une grande partie de notre classe politique en prison.
Pour éviter cela ils se sont tous amnistiés mutuellement en plaçant les affaires politico-financières sous statut secret défense ...
Je ne sais pas pour toi mais personnellement j'ai comme l'impression que les anarchistes de l'an 2000 sont à chercher dans le haut du panier ....
Quand un système et ses "zélites" sont obligés de tricher avec les règles qu'ils ont eux-même crées la désobéissance citoyenne devient un acte de civisme ... ha ha ha
Je ne cherche plus les terroristes en Orient, je sais qu'ils sont tous au Sénat et à l'assemblée nationale .
Pendant ce temps on nous distrait avec des affaires de voiles ou de minarets, ça permet de désigner à nouveau les "ennemis officiels" inventés le 11 septembre tout en faisant oublier notre chère corruption nationale .
Pour ce qui est de la corruption Européenne il n'est plus besoin de la prouver tant elle est évidente :
http://panier-de-crabes.over-blog.com/article-un-nouvel-abandon-de-la-souverainete-europeenne-41188143.html
Deux livres très très instructifs à t'offrir :
http://www.amazon.fr/confessions-dun-assassin-financier-manipulation/dp/2896260013/ref=pd_bxgy_eb_img_c
http://www.amazon.fr/Lhistoire-secr%C3%A8te-lempire-am%C3%A9ricain-financiers/dp/2923640047/ref=pd_bxgy_b_img_b
Les terroristes c'est qui au fait ???
Écrit par : Sun Tzu | 19/12/2009
Salut Sun Tzu,
Tu pouvais t'imaginer que je m'attendais à ton commentaire sur Copenhague. Il y a plusieurs manières de répondre. Celle un peu "enfoiré" à l'adresse de Miss Canthus ""Copenhague" comme tu le sais, il y a les sceptiques, les antis, et les pros. La crise que nous vivons est une chance pour l'acceptation des changements. Mais, c'est un problème pour l'acceptation du payement. Il n'y a encore personne qui a pensé ouvrir un cochonnet mondial avec des versements de cotisations pour le sauvetage de la planète. Les chefs d'États ne s'entendent pas. Peut-être, mais entre citoyens, est-ce mieux? C'est notre planète, comme à eux. Tu ouvres la tirelire?"
Il y a celle des sceptiques qui sont souvent des lobbyistes http://www.agoravox.fr/actualites/environnement/article/canulars-du-rechauffement-66943
que l'on retrouve sur aussi aux USA http://snardfarker.ning.com/profiles/blogs/russian-president-leaves?xg_source=msg_mes_network
Quand on se rappelle les difficultés de homogénéiser les soins de santés chez les riches et les pauvres.
Puis il y a la mienne encore plus pragmatique. Celle qui dit qu'indépendamment du problème du climat, c'était y trouver un test de solidarité dans le monde puisque tout le monde chante qu'il l'est. Théorie qui ne trouve pas la pratique adéquate.
Une occasion de remettre les pendules à l'heure dans le monde. Une nouvelle manière de relancer la "machine" dans le durable et corriger une économie à la dérive pour ses travailleurs et de rééquilibrer les potentiels dans le monde.
L'homme est peut-être l'animal qui a perdu le plus son instinct de conservation de l'espèce à cause de l'augmentation de son intelligence economicus. L'économie, les animaux n'en ont cure.
Non, il ne s'agit pas de paniquer et d'avoir peur de demain. Non, il ne faut pas croire n'importe quoi et n'importe qui, il faut seulement prendre du recul sur le but à atteindre.
Copenhague a raté sur au moins deux points: la Chine et son refus de jouer le jeu de l'ingérence dans les contrôles de sa volonté, les USA qui n'ont pas compris leur retard par rapport à Kyoto. L'Europe est encore bien jeune à 27. Nous avons une Europe à n vitesses. C'est incontestable.
Comme tu dis "est-ce que tu acceptes sans broncher que les règles soient changées en pleine partie ?".
On aurait un météorite qui tomberait sur notre tête qu'on ne parviendrait pas à trouver qui va essayer de résoudre le problème.
La débilité, c'est aussi ça. On s'en fout de ceux qui coulent. Les contrats d'assurances, eux, montent de prix. Les assureurs constatent les errances dans les extrêmes du climat actuellement. La tempérance ne fait plus partie de nos habitudes climatiques.
S'autoréguler une autre et tu vas le découvrir dès l'article suivant.
Celui de cette semaine, l'historique n'est qu'une mise en bouche et il prouvait que le profit n'a pas de patrie, c'est seulement une question d'homme et de sa perversion.
Cette fin d'année, tu vas constater que mes articles seront très "philosophiques".
Les terroristes et les autres sont, pour moi, restés les mêmes.
Le véritable hiver s'est installé partout. A vos pelles... et patience dans les trains, les avions, les autos, les transports en commun.
Pour moi, c'est abattre les frontières qu'il faut faire. Suisse, France et les autres. Etre dans le même jus, fait changer les optiques.
On me disait long dans mon dernier article. Tu parlais de longueurs de tes commentaires?
On joue à qui perd, gagne?
Écrit par : L'enfoiré | 20/12/2009
L'enfoiré
En fait nous sommes tous deux d'accord avec cet article :
http://www.voltairenet.org/article163325.html
Pour la grippe A, in fine bien moins dangereuse que l'influenza classique (la bibliographie de l'article est assez incontestable):
http://www.voltairenet.org/article163315.html
Et pour l'Europe qui ne cesse de me faire rire un peu plus chaque jour :
http://www.voltairenet.org/article163287.html
Écrit par : Sun Tzu | 21/12/2009
Sun Tzu,
Complètement d'accord, aussi.
Écrit par : L'enfoiré | 21/12/2009
Pas de bouton dans Facebook.
Tout est en local. :-)
Écrit par : L'enfoiré | 01/08/2011