02/12/2009
Un pays inachevé ou à achever?
Il y a quelques temps, une émission de télé "Un pays inachevé" essayait d'expliquer comment on arrivait à la situation que nous connaissons aujourd'hui en Belgique. Un titre à double sens. Est-ce dire qu'il faut l'achever dans les sens de le compléter ou celui de le tuer?
Les Français ne s'intéressaient pas à leurs voisins du Nord, si ce n'est pour en faire des clichés qui a fait le fond de commerce de Coluche et d'autres humoristes. Ces Belges sont tellement incompréhensibles. Avec la crise politique de l'année 2007, ce fut le regain d'intérêt. La Belgique intrigue en externe et excite en interne. Remettons une couche d'explication ou à l'incompréhension.
Oui, j'ai déjà parlé de l'histoire de la Belgique dans "Une petite histoire pour autre chose". J'avais passé des heures à scanner les opinions orales, à visionner quelques vidéos et à lire plusieurs opinions aussi bien d'un côté que de l'autre de cette dites frontière linguistique et culturelle.
Expliquer avec quelques détails, serait-ce une entreprise impossible ? Pas sûr mais pas de panique. La télévision belge a essayé, récemment, de le faire comprendre dans un documentaire en 4 épisodes : "Un pays inachevé".
Mais, l'histoire n'est jamais finie.
Elle se construit par à coups dans la douceur ou la dureté des tremblements d'une Terre qui semble pourtant très calme.
Depuis, c'est vrai la crise a brouillé toutes les cartes. On a pu déterminer le prix des plombs. On a pu même les décharger, ces fameux plombs.
Des gouvernements de toutes les tendances politiques, élus à la proportionnelles, se sont succédés pour temporiser les problèmes communautaires trop épineux. Les couleurs de gouvernement à l'arc-en ciel n'ont été qu'une étape. L'orange bleue, elle, n'est déjà plus qu'un lointain souvenir. Après des "conciliateurs", des "facilitateurs", un "plombier", un "explorateur" devenu "pompier", Herman Van Rompuy, surnommé le "Sphinx", avait accepté, du bout des lèvres, la fonction de Premier Ministre. Après un an, il se retrouve, cette fois, à l'étage supérieur de l'Europe. Fédéraliste mais pas fondamentaliste. En plus, il parle de moteur du climat...
Cela a étonné, si pas frustré, plus d'un pays parmi les autres européens. VRP laisse sceptique dans la presse en tant que Président du Conseil européen. On y lit "un Président pour la déco", "qui ne dérange personne", "terne et de bas profil"...
Sachant qu'il risquerait une nouvelle crise, il a fallu le pousser par deux fois pour qu'il accepte cette nouvelle position. Ses collègues, les autres ministres, ne paraissaient pas se démentir en parlant de lui comme un boss avec qui il était agréable de travailler. VRP connait la politique belge avec ses problèmes inextricables, ses compromis, depuis plus de trente ans. Peu connu, pas de blabla, pas de shows médiatiques.
C'est vrai, VRP plaisait par son côté anti-bling-bling, par son mutisme calculé et tranquille, sa malice, ses bouts de phrases non versifiés...
En Belgique, depuis un an, au Nord et au Sud, cela semblait R.A.S. L'équipe ministérielle l'aurait bien caché pour garder cette zénitude accordée à la belgitude. "Il faudra faire du Van Rompuy, sans Van Rompuy", lançait, avec humour, Madame Onkelinx.
Dans la population belges, sa candidature, sa sélection à l'Europe, furent des surprises. Il avait traîné les pieds pour prendre la place de Premier, un article disait même qu'il commençait à s'y plaire. Cette fois, il allait prendre ce nouveau poste avec un détachement non dissimulé.
Il gardera son passe-temps, les Haïkus, dans la salle d'attente pour préparer ce rendez-vous avec l'histoire d'un continent dans la plus gr_r_rande discr_r_rection... si l'on suit sa manière de le prononcer.
Le charisme n'est pas toujours celui qui est le plus évident et qui éclate à la vue de tous.
Les Belges prennent du galon à l'étranger et stagnent à l'intérieur. Un commissaire est nommés chez Barroso à partir de ce petit pays multiculturel. Le pays et surtout Bruxelles sont souvent considérés comme des laboratoires de l'Europe, avec le choc des cultures. Les langues ne sont plus seulement bilingues, elles se rencontrent dans un exotisme mondial. Voyager dans les cultures devient possible tout en restant à l'intérieur de la capitale. Il suffit de se promener dans la rue Neuve du centre ville pour s'en apercevoir et voyager en esprit. Et cela marche, en général, pas trop mal.
La scission de BHV (Bruxelles, Halle, Vilvoorde) , le vieux problème, mis au frigo, revient comme le monstre du Loch Ness.
La crise était passée par là pour temporiser les instincts identitaires. Renversement de situations, le Nord du pays perdaient, avec la crise, plus d'emplois que dans le Sud. Les problèmes communautaires n'étaient plus "la" priorité.
Mais on savait que le calme n'était pourtant que temporaire. Il faut crever l'abcès pointé par l'Europe.
Pour rappel, les trois acteurs de BHV sont la région Bruxelles Capitale, que l'on la considère souvent comme la moelle épinière du pays avec un million d'habitants, les villes de Vilvoorde et de Halle qui ont, toutes deux, moins de 40.000 habitants.
On a mis les petits plats dans les grands ou peut-être les pieds dans le grand plat.
Des sages, de "vieux crocodiles", diront certains ont été rappelés de leur douce retraite pour relancer la "machine".
Wilfried Martens, d'abord, pour passer le flambeau et ensuite Jean-Luc Dehaene, surnommé "le taureau," pour le seconder dans le travail. Un éléphant dans un magasin de porcelaine?
Personne ne considérait que c'était pour le meilleur. Flippant...
Leterme II va devoir jouer le Terminator. Après 2 gouvernements, 2 fonctions de formateur, qu'il a porté des fonts baptismaux aux... fonds baptismaux. Considéré comme un travailleur mais comme gaffeur de première, la confiance s'est réduite malgré les 800.000 voix, des électeurs en majorité de Flandre. Sacré malédiction que ces 800.000 voix.
Aura-t-il le costume qui correspond à sa fonction de réconciliateur?
Pour le printemps, une solution devrait être trouvée. Autant prendre le maximum de tuteurs et de "trucs" pour résoudre le problème.
"L'atmosphère est positive, les gens ont mûri, tout le monde veut négocier", dit son premier tuteur.
Le jeune ministre de l'énergie, Paul Magnette, ancien professeur en science politique et spécialiste des théories de la démocratie, passé du gouvernement régional au fédéral, était questionné à Répondez@la question. Même volonté de jouer le jeu, affichée. Il reconnaissait que l'ambiance était loin d'être aussi détendue à l'échelon fédéral qu'à celui du régional wallon qu'il avait quitté. La langue a décidément des agents liants pour comparer, au mieux, ses instincts politiques. Le MR francophone qui se dit le plus grand parti du pays, disait-il, pas demander la place de Premier ministre. On n'en apprendra pas plus sur ce qui était son intime conviction.
Espérons que la crise gardera un arrière goût qui laissera des traces.
Mais, rappel de l'ancien ministre, hors jeu, plein d'expériences, Monsieur Eyskens, que disait-il, lui?
fédérale?, proposait-il".
Le Vif L'Express laissait, dans la semaine, la parole aux nationalistes et séparatistes flamands.
Autres discours. "La Belgique, une foutaise." Au sujet de Bruxelles, un langage qui frisait la révolte de ses habitants. "Bêtise d'agrandir Bruxelles" et tout de suite après: "Sonnez, faites comme chez vous, Bruxellois. Mais n'oubliez pas que vous êtes chez nous". Fin de citations.
Entouré, oui, mais dans une région à part entière qui accorde le droit au travail, aux navetteurs du Nord et du Sud comme aux autres.
Tout est dit. Y a plus qu'à. Que le meilleur gagne...
Tout est imbriqué en Belgique: les mentalités d'indépendance vis-à-vis d'autres acteurs externes au pays, l'esprit, l'économie et la dette publique. Plus de 175 ans de vie en commun laisse des traces, des habitudes.
La Belgique, un pays qui reste à mener à bonne fin, oui. Achever, dans le sens de donner le coup de grâce, serait, si l'on en croit certains chefs d'entreprises qui voient écartelés des filiales et des clients sur les deux territoires, tuer la poule aux œufs d'or. "Made in Belgium" n'est pas une étiquette que l'on remplace aussi facilement.
Les multinationales, elles, ne connaissent pas les frontières et ne verraient aucune grande difficulté, pour quitter la Belgique. La Flandre est plus exposée aux exportations que la Wallonie. Le Nord a subit 20% de pertes d'emplois en un an. Après l'industrie, ce sont les services qui sont touchés. DHL a, peut-être, déjà choisi Bonn, Opel et Bayer s'éloignent. On l'a d'ailleurs remarqué dans le Nord.
La conclusion du documentaire "Pays inachevé" était "Les années 50, l'émotionnel était dans la rue, le calme chez les politiciens. Les années 2000, c'est l'inverse".
'Work in progress', un confédéralisme inédit ou la séparation qui a fait peur même aux hommes politiques d'expérience, même flamands, qui se disent incapables de gérer la séparation.
Alors, stop ou encore? Peut-êtes ben qu'oui, peut-êtes, ben que non.
Un thriller surréaliste à la belge, cela a du charme magritien.
J'ai déjà vu des pronostics, des référendums sur le web. Je ne connais pas la cote du "poulain", actuellement.
Voilà que les flamands plébiscitent leur "ennemi" de souche, que le maitre des lieux déçoit les syndicats.
Les journalistes, les caricaturistes ont toujours le mot et l'image pour rire.
De toutes façon se sera toujours la suite sur l'écran noir de nos nuits blanches... vous savez-là où on se fait son cinéma, une fois, deux fois, dix fois....
Mais surtout, toujours avec l'humour belge... (un exemple?)
Sans humour, pas de politique. Sans politique, pas d'humour.
En plus comme on est dans la semaine de la frite, c'est qu'on l'a...
SVP, un paquet pour Yves. Ensuite, reprenons en chœur, "Allons, enfants de la Patrie, le jour de gloire est arrivé...."
Tout est dit dans un journal: "Les Belges ont souvent un humour décalé. Car la Belgique, c'est déjà une vaste blague. surréaliste. Tout y est improbable, à commencer par le système politique. On est plus déjantés, plus libres, avec une incapacité salvatrice à se prendre au sérieux. Parce qu'on n'a pas les moyens de se prendre au sérieux, tout simplement. Et puis, il y a cette touche d'autodérision typiquement belge avec cette fausse naïveté qui fait notre force".
L'enfoiré,
Sur AV, des terminators ou des exterminators?
Citations:
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« Plus vieux est le bouc, plus dure est sa corne. »,
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« On ne saurait peigner un diable qui n'a pas de cheveux. »,
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« Que celui qui n'est pas content de son voisin recule sa maison. »,
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« Ce n'est pas le cheval qui tire, mais l'avoine », tous des proverbes belges
08 janvier 2012: l'idée du confédéralisme revient comme la chimère à deux têtes.
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Commentaires
J'ai pas grand chose à dire, mais j'aime bien l'idée de la semaine de la frite! Et si vous pouviez créer la semaine sans frites? Un événement pareil, ça se serait vraiment une trouvaille, hein?
Ici, pas d'événement explosif, enfin, pas encore! Je crois que je vais ériger un minaret dans mon jardin, hein? Ou tient créer un paradis fiscal pour les musulmans qui voudraient se mettre au vert et pouvoir en toute liberté, grimper des sommets pour être encore plus près d'Allah !
Un minaret à la montagne, voilà une belle idée novatrice!
Heureusement que mon canton est un des trois sur les 26 que compte notre Suisse, qui à refuser l'initiative contre les minarets!
Je me sent déjà moins seule... à ne pas y être opposée! Dommage, l'amalgame a tout gâché et franchement en ce moment, je voudrais presque habiter ailleurs...
Comme si l'on avait pas mieux à faire et de se pencher sur ce qui est VRAIMENT primordial!
A+
Écrit par : Miss Canthus | 07/12/2009
Salut Miss,
Là, tu m'as fait franchement rigoler.
Passer des frites aux minarets. J'adore. J'aime cet humour décalé.
Un minaret sur lequel du haut, on donnerait le prix du jour des pommes de terre, pour être entendu de partout. Quelle bonne idée.
C'est vrai la frite, n'est pas aussi "French fries" que les Américains pourraient le penser. C'est même bien plus que la forme "frite" chez nous. Elle accompagne presque tous nos repas sous des formes les plus diverses. Cuite à l'eau, en chemise, en j'en passe...
La pomme de terre, produit, dont on oublie la noblesse et qui pourrait nourrir toute la Terre avec le riz comme "collègue". On a aussi, pour des raisons commerciales, oublié toutes les autres sortes de pommes de terre artisanales.
Oui, j'ai entendu que Neufchatel était dans les trois opposants.
La politique belge, je m'en doutais, sur AV, cela n'a attiré que des Belges.
Se pencher sur ce qui est vraiment primordial, je vais essayer dès l'article suivant.
A+
Écrit par : L'enfoiré | 07/12/2009
Un pas de plus, la Flanders House de New York a rayé la Wallonie sur un de ses cartons d’invitation – le nom de la région n’est même pas évoqué – et situé la région en France. Bruxelles est quant à elle localisée en banlieue anversoise.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2009-12-22/la-flandre-house-localise-la-wallonie-en-france-745131.shtml
Écrit par : L'enfoiré | 22/12/2009
Voilà un article qui allait dans le même sens
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2009-12-28/bhv-sans-interet-pour-un-tiers-des-belges-745856.shtml
maintenant, cela ne faudrait pas extrapoler et croire que cela n'a pas sa valeur d'échange.
Écrit par : L'enfoiré | 28/12/2009
Un politologue belge qui revient avec la décennie belge
http://www.rtbf.be/info/matin-premiere/bilan-de-lannee-avec-vincent-de-coorebyter-173280
Écrit par : L'enfoiré | 28/12/2009
“D’ après vous, Plutarque, qu’étaient les Belges?”
- “Les plus puissants des Gaulois.”
Pour les Belges, l’Union européenne est moins un mystère que pour les autres Européens. Les inventions, les cliques, les querelles, l’opacité, l’écart entre le gouvernement et les citoyens, ont été monnaie courante durant ces 175 dernières années.
Regardez la carte de l’Europe politique de 2010: elle est plus proche de celle de 1914 que de celle de 1988.
L’Europe occidentale est divisée en nations depuis la dislocation de l’empire carolingien. L’existence de nations est donc un phénomène relativement nouveau…
Il y a vingt ans, nous, les Belges, nous avions un peu honte de cette querelle entre communautés. Aujourd’hui, j’observe que les régions ont plus de poids en Europe. Aucun État n’échappe à ce mouvement. En Italie, la Belgique est perçue comme un laboratoire institutionnel… Même la France a mis le doigt dans l’engrenage avec la Corse: vous verrez, un jour, émerger d’autres régions dotées de compétences législatives…
Mais, en 1830, fallait -il créer une République indépendante de Wallonie et laisser les Flamands dans le royaume hollandais, dont ils partageaient la langue et la culture ?
La Belgique est parfois comparé à la Suisse plurilingue, mais alors que la Suisse progressent de manière organique, en créant progressivement une conscience nationale suisse, la Belgique est un État artificiel, dans lequel deux peuples ont été forcés à vivre ensemble et dans l’absence de toute conscience Nationale.
Regarder l’Europe, elle aussi est Artificielle, et ce Super-État actuellement en projet ressemblera à une « Grande-Belgique» plutôt qu’à une «Grande-Suisse»,…
suite sur ... http://unefois.be/2009/11/belgianisation-de-leurope/
Je t’aime, moi non plus !
http://unefois.be/2009/12/je-taime-moi-non-plus/
Sois Belge et tais-toi !
http://unefois.be/2009/03/la-belgitude-sois-belge-et-tais-toi/
Se faire un ami Belche !
http://unefois.be/2009/09/se-faire-un-ami-belche/
Horum omnium fortissimi sunt Belgae
http://unefois.be/2009/10/etre-belge-bhelgh/
Écrit par : Une fois, donc un peu ! | 18/01/2010
Une fois donc un peu,
D'abord, quel beau pseudo. J'aime.
Que représente les Belges d'aujourd'hui par rapport aux Belges dans la Gaule?
D'après moi, pas grand chose. La Belgique a été et est toujours un pays de transit de marchandises et d'hommes.
180 années nous séparent de sa reconstitution en Etat. Mais un Etat a plusieurs vitesses, qui varient dans le temps en acteurs et en localisations. "Moins un mystère" veut peut-être dire quelque chose pour le Bruxellois que pour le Wallon ou le Flamand. Les nations ont toujours été créé pour des raisons politiques et pas par des raisons culturelles ou en relation avec l'ethnologie et des peuples ou même physique. Aucune frontières naturelles et des "dentelures" têtes de pont au N et au S. Si la Belgique, ce laboratoire, "crève" comme le veut certains, c'est un effet domino qui pourrait se passe en Europe avec d'autres régions. La Yougoslavie n'existe plus et est morcelée. Belgique et Suisse sont plus comparable que vous le pensez. La conscience nationale suisse n'est aussi "vertueuse" que vous l'espérez. En Suisse, c'est plutôt l'immobilisme de l'habitude et de la gouvernance avec referendum pour manière de gouverner. Regardez ce qui s'est passé avec l'affaire des minarets. Les cantons allemands et francophones étaient très divisés sur la question.
En Belgique, c'est le vote à la proportionnelle et le compromis qui parlent pour maintenir une unité "artificielle".
L'Europe, une grande "Belgique"?
Oui, je suis d'accord. Normal les années l'ont divisé et ce n'est qu'un élan venu de peu de pays dont la Belgique que l'idée de reconstruction s'est faite pour éviter la guerre au lendemain de la dernière.
L'intérêt est ailleurs. Il s'agit de représenter demain quelque chose entre les Etats-Unis et l'Asie qui se réveillent.
L'économie reste jusqu'à nouvel ordre le moteur de nos ambitions surtout dans une Europe qui est en majorité libérale.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2007/08/01/petite-histoire-pour-autre-chose.html
Maintenant, si vous aimez les belles histoires du futur:
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/11/09/la-belle-gique-qui-s-imagine-plus-grosse-qu-un-boeuf.html
Écrit par : L'enfoiré | 19/01/2010
C’est effectivement le poste que j'étais en train de chercher depuis maintenant 2 minutes! Je ne devinais guère qu’aller sur le web se révélait aussi utile!
Écrit par : Léon Legros | 11/08/2011
Ce poste est extremement agréable à dévorer. Je vais l'enregistrer immédiatement dans mes favoris
Écrit par : Léon Legros | 06/09/2011
Le New York Times présente le nouveau monde à sa mesure
http://www.nytimes.com/interactive/2012/09/23/opinion/sunday/the-new-world.html
Écrit par : L'enfoiré | 24/09/2012
De l'humour toujours
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=7923053&eid=5017893#audios
Écrit par : L'enfoiré | 07/02/2013
10 pays qui risquent de disparaître d’ici 20 ans
« D’innombrables pays ont disparu ou ont été engloutis par d’autres qui ont été capables d’en prendre le contrôle », écrit Zerohedge. Zerohedge a dressé une liste des pays susceptibles de disparaître au cours des deux prochaines décennies.
1. L’Espagne
L’Espagne a fortement subi les conséquences de la crise financière. Sa dette publique atteint 97,7% du PIB et ce pourcentage va augmenter en 2015 pour dépasser les 100%, probablement en 2017. « Cela suffit à faire imploser un pays et à amener quelque chose d’autre à combler le vide », écrit Zerohedge. En outre, le chômage a augmenté de 23,78% au premier trimestre 2015, précédé par une hausse de 23,7% lors du dernier trimestre 2014. Mais il y a encore plus de soucis à se faire pour le pays. La gestion du gouvernement espagnol devrait mener à un désastre économique plus important, situation qui ne pourra être résolue par aucun économiste, estime le média. En outre, L’Espagne est confrontée au risque d’une hausse de popularité des mouvements indépendantistes en Catalogne. La Catalogne fait partie de l’Espagne depuis le 15ème siècle mais la région estime maintenant que le moment est venu d’obtenir l’indépendance. Or, elle est aussi l’une des régions industrielles les plus riches du pays. Les frontières géographiques de l’Espagne risquent donc d’être modifiées.
2. La Corée du Nord
Cet Etat ermite s’est lui-même coupé du monde et manque ainsi de ressources pour progresser dans le 21ème siècle. La Corée du Nord risque donc de disparaître à moins qu’elle ne change de comportement ou prenne les ressources d’un autre Etat. Le pays est sous-industrialisé et les dépenses militaires absorbé les ressources et les dépenses civiles. Un quart de la population ne gagne pas sa vie, dont un million d’enfants de moins de cinq ans. La croissance économique du pays se situe en-dessous de 1%. Etant donné cette situation, la Corée du Nord devrait abandonner son attitude d’isolement pour se développer et comprendre qu’elle doit coopérer avec le reste du monde si elle veut obtenir ce dont elle a besoin.
3. La Belgique
Ce pays a été divisé depuis des années et a trop souvent été au bord de l’implosion, écrit Zerohedge. Le problème est que les deux moitiés de Belgique n’ont pratiquement rien en commun et ont très de peu de liens culturels. Au sud, la Wallonie est de langue française et au nord, la Flandre est néerlandophone. En Wallonie, certains ont des velléités d’indépendance ou veulent le rattachement à la France. En Flandre, nombreux sont les Flamands qui veulent un Etat indépendant. Entre 2007 et 2011, les Belges ont subi les conséquences d’opinions diverses concernant les politiques à mener dans le pays. De 2010 à 2011, le pays n’avait plus de gouvernement car aucune des parties n’a été en mesure de trouver un accord pour gouverner ensemble.
4. La Chine
La Chine court au désastre car il semble qu’elle ne sera pas en mesure de résoudre la spirale de ses problèmes liés à l’environnement et à la pollution. Bien qu’elle ait une des armées les plus puissantes du monde, les experts estiment que la Chine n’aura pas suffisamment d’eau potable à cause de la pollution. Plus de la moitié de l’eau potable en milieu urbain est impropre à la consommation humaine, et le problème de la pollution de l'eau est encore pire que celui de l'air. Même si plusieurs améliorations ont été décidées il y a cinq ans, la sécheresse semble inéluctable. Plus de 112 milliards de dollars ont été injectés pour améliorer les réseaux d’eau mais cela n’a pas été suffisant.
5. L’Irak
Comme lors de la partition de l’Inde et du Pakistan, les frontières de l’Irak ont été créées par les Anglais sans aucune considération pour les groupes ethniques et linguistiques. Maintenant qu’aucun dictateur ne gouverne plus l’Irak, le pays est en ruine avec les Kurdes qui dominent dans le nord, les Sunnites à l’ouest et les Chiites dans le sud. Il y a très peu de chances qu’un scenario autre que l’implosion soit possible pour l’Irak car cela signifierait que les Kurdes devraient renoncer au pouvoir qu’ils viennent de reprendre, que l’Etat islamique soit vaincu et que les groupes ethniques acceptent de vivre pacifiquement.
6. La Libye
La Lybie était déjà un Etat artificiel avant qu’il n’obtienne son indépendance de l’Italie en 1951. Seule la dictature de Mouammar Kadhafi a permis de maintenir l'union du pays. La guerre civile de 2007 a conduit à la division du pays en petites factions qui finiront par aboutir à l’indépendance juridique lors des prochaines décennies. Avant l’occupation de la Lybie par les Italiens, il existait dans le pays trois régions indépendants les unes des autres : la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan. Les liens tribaux n’ont cessé de croître comme c’était le cas en Irak. Maintenant que Kadhafi n’est plus, le pays est dans une situation de chaos.
7. Les Etats-Unis
Si le gouvernement actuel des Etats-Unis ne corrige pas les déséquilibres qui existent dans le pays, des Etats risquent très certainement de s’en libérer. En 2012, cinquante Etats ont présenté des pétitions pour obtenir l’indépendance, et celles-ci ont récolté plus de 675.000 signatures.
8. L’Etat islamique
En 2014, la montée en puissance de l’Etat islamique a été trop rapide en Irak et en Syrie. Il risque donc d’être déstabilisé à l’avenir. En outre, l’Etat islamique possède déjà une longue liste d’ennemis partout dans le monde. S’il veut survivre, il devra vaincre le Kurdistan (ou vivre en paix avec le pays), l’Irak et la Syrie. L’Arabie saoudite et l’Iran sont également prêts à le combattre.
9. Le Royaume-Uni
Les malheurs de la reine d’Angleterre qui assiste à la destruction du Royaume-Uni ne se termineront pas tant que le mouvement d’indépendance en Ecosse n’obtiendra pas la pleine autonomie par rapport à Westminster. En outre, le désir croissant d’indépendance est aussi présent au Pays de Galles. Tout succès sur la voie de l’indépendance conduira à la destruction du Royaume-Uni.
10. Les Maldives
Ce pays va certainement disparaître car il sera englouti par l’océan. En 2008, le président a même pensé acheter des terres et transposer son pays sur une autre île. La montée des eaux devrait être de 59 cm d’ici 2100.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=10-pays-qui-risquent-de-disparaitre-dici-a-20-ans&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 11/06/2015
Le Vif de la semaine parlait de la Belgique, un pays sans passé et sans avenir
Sauf imprévu et chute avant terme du gouvernement Michel, 2019 marquera la fin de l'actuelle législature. Et de la trêve communautaire à laquelle la N-VA a consenti l'été dernier pour pouvoir monter au pouvoir fédéral en en délogeant du même coup le jusque-là indéboulonnable PS. Encore quatre ans de répit, donc.
Avant la reprise effective des manœuvres en tous genres censées mener à une septième réforme de l'Etat. Le grand retour des négociations institutionnelles surviendra donc, à douze mois près, cinquante ans après l'ouverture du premier grand chantier de démolition de l'Etat unitaire belge - avec la révision de la Constitution consacrant les trois Communautés culturelles du pays et prévoyant la création de trois Régions, pourvues chacune d'un territoire et d'autonomie économique.
La Belgique est au mieux, un instrument de géopolitique. Au pire : un accident de l'Histoire. Dans tous les cas : une anomalie du sens commun.
Un demi-siècle plus tard, un nouveau coup d'accélérateur sera donné au processus d'effilochement de la Belgique - de son évaporation comme le prône, l'ambitionne et le prédit Bart De Wever. De quoi rendre plus hypothétique encore le futur déjà très incertain de ce petit royaume, au cœur de l'Europe, que beaucoup considèrent comme ayant été fabriqué de toute pièce. Né de rien d'autre que de la nécessité d'équilibrer le continent. Un pays tampon, artificiel, virtuel même. Sans réel peuple ni véritable nation. Au mieux, donc : un instrument de géopolitique. Au pire : un accident de l'Histoire. Dans tous les cas : une anomalie du sens commun. Au point que, en français, le terme "belge" est l'un des dix-neuf mots seulement à ne posséder aucune rime. Et le seul caractérisant une nationalité dans ce cas. Comme si rien ne pouvait décidément y faire écho, s'en inspirer ou s'en revendiquer comme modèle.
Etre belge équivaudrait en fait à ne pouvoir ressembler à quoi que ce soit d'autre d'énonçable.
C'est ce qui explique que, une fois la si singulière créature conçue, il a fallu la doter d'une histoire. Lui donner une âme. Ou à tout le moins lui faire croire, coûte que coûte, qu'elle en recelait une. Entre 1830 et 1960, plusieurs personnalités ont ainsi écrit ou réécrit, embelli ou travesti les épisodes du passé contribuant à inventer un sentiment national belge, une flamme patriotique un ciment unitariste. Le dossier que nous consacrons cette semaine à ce storytelling politique d'antan illustre combien il était primordial de convaincre ce non-peuple qu'il était en fait un grand peuple. Pourquoi on s'est échiné à persuader ces Flamands, ces Bruxellois, ces Wallons, ces Liégeois qu'ils faisaient partie d'un même destin, d'une même réalité, d'une même patrie. Comment, bien au-delà de la devise du pays ("L'union fait la force"), on a tenté d'instiller une conscience nationale, avec des livres scientifiques, des manuels scolaires, des images à coller, des héros exhumés, des ennemis désignés, une rhétorique rigoureuse ("Le Roi des Belges", "nos Gloires", "nos régions", "notre sol"...).
Jusqu'à ce que les différences et divergences nord-sud, sur les plans culturel, linguistique, socio-économique et idéologique même, fassent hurler l'évidence : il n'y a pas d'histoire commune, il n'y a pas un passé partagé, il n'y a pas une civilisation belge... Il n'y a qu'un territoire, sur lequel cohabitent trois Communautés. Un territoire correspondant à trois voire quatre Régions. Un territoire surgi de nulle part, dont on a fait un Etat aujourd'hui voué à un confédéralisme presque certain. Avant une liquidation en bonne et due forme, à plus ou moins long terme.
http://www.levif.be/actualite/belgique/belgique-pays-sans-passe-ni-futur/article-opinion-405183.html
Au lendemain de la fête nationale française, un nouveau au café serré, Eric de Staerk lançait le sien:
http://www.rtbf.be/lapremiere/emissions_matin-premiere/nos-rubriques/cafe-serre/article_le-cafe-serre-d-eric-de-staercke?id=9032514&programId=60
Écrit par : L'enfoiré | 15/07/2015
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