Le bonheur à multiples facettes (05/01/2015)

0.jpgCette semaine, le VIF a sorti un dossier sur les "Pistes pour trouver le bonheur". Quelques personnalités connues ou moins connues, ont donné leur avis sur la manière dont elles concevaient le bonheur. Ce qui m'a valu parfois quelques surprises en faisant la relation entre ce qu'elles faisaient dans la vie et leur conception de ce bonheur.

La Belgique et la France se disputent la première place des pays d'Europe dans lequel le sentiment de pessimisme se retrouverait au zénith.

La société est anxiogène. On croyait qu'avec l'abondance des possibilités apportées dans les magasins, dans les possibilités de se soigner, ce ne serait plus le cas. Je suis en permanence sur Agoravox.fr et ne peux que constater cet esprit négatif.

 

0.jpgJ'ai été plus étonné de le lire pour la Belgique. La belge, Amélie Nothomb a écrit la "Nostalgie heureuse" qui pouvait faire penser au contraire.  

Il y avait le français, Attali dont j'avais parlé dans l'article de fin d'année "Des idées plein la tête", qui persistait et signait en apportant sa contribution pessimiste pour 2015 tout en prévoyant catastrophes naturelles, épidémies, guerres, attentats et explosion de bulles financières.

Il y avait aussi ce billet français "2015, la France s'enlise dans un monde incertain" qui en rajoutait une couche. 

Le Vif parlait d'une alternative pour 2015 qui serait un début de renaissance. Le fameux changement de paradigme, j'en avais parlé. 

Le Forum de midi parlait du "Bonheur des Belges" avec des invités de tous les horizons.

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Mais revenons au Vif.

Alex Vizorek Je commence par lui parce qu'il m'a fait souvent rire dans ses Cafés serrés de mon pré-déjeuner et fait rire les foules dans des shows dans lequel il se disait une "oeuvre d'art avec la belgitude" comme porte-bagages. Il avait été sur la page de couverture du magazine Psychologies dans lequel il "osait enfin dire qu'il était humoriste". Je sais que les cordonniers sont les plus mal chaussés. Mais quand on l’interroge sur le bonheur, sa réponse a été "Je ne crois pas au bonheur" avec un logo à valoir être heureux cela veut dire, trouver ce que l'on a insuffisant. C'est un problème de civilisation que de chercher à combler un manque de bonheur qui devrait être trouver en soi en se contentant de ce qu'on a. Dirigeants, artistes sont des gens malheureux pour faire avancer les choses, pour garder un moteur. Si l'animal se contente de trouver son bonheur en mangeant, il me faut en plus une bouteille de vin et une bonne andouillette. Ma condition de mortel me donne un bonheur relatif. Ma seule solution est de ne pas se poser de questions et en étant boulimique du boulot. Plus il y a d'échéances, moins je me pose de question et moins je prends de risques".

Alex, j'ai appris à le connaitre. Il est tout comme moi un dévoyé. Lui, de la fibre intello numérique à celle de l'humour, moi de la fibre scientifique à celle de la technologie. Il faut être opportuniste et monter dans un train qui est encore l'arrêt et non pas quand le train roule déjà à vive allure.  

Eric Domb du parc d'attraction Pairi Daiza dit savourer l'instant en y trouvant le bonheur.

Bruno Colmant trouve dans le bonheur une sorte d'élévation intellectuelle qui tend à participer à l'édification de l'humanité.

Delphine BoëlLe bonheur est une réussite de ma famille et la mienne artistique. Elle ajoute rester résolument optimiste.

Eric de Beukelaer: Il faut que le bonheur aie un sens comme un besoin qui sans lui serait un manque. 

Jacques Leconte, le prophète de la psychologie positive, ajoutait des idées.  

Des exemples pris au hasard mais qui déterminent la personnalité de ses ayant-droits ... au bonheur. 

Dimanche, j'assistais au Vivement dimanche de ZAZ. De ZAZ, j'en ai déjà parlé dans "Le triomphe des gentils". J'avais agrémenté mes articles par ses chansons "Je veux","On ira", "La fée"..   

Cette jeune a une énergie qui dépasse l'entendement. Elle a osé aller partout là où on l'invitait pour chanter sans se poser trop de questions. La vie et l'optimisme comme promoteurs.

Que peut on dire de 2015? Une évolution des événements de 2014 mais pas de révolutions mondiales, même si le monde est devenu un village avec Internet.

Contrairement à ce que pourraient laisser croire les idées qui se creusent à l'unisson, Internet pour beaucoup de personnes est resté un minitel plus évolué.  

Aujourd'hui plus de CDI. Une remise en question à chaque échéance est demandée.

Rien ne sert de jalouser ou de simplement envier la carrière de quelqu'un d'autre, de ce qu'on n'a pas ou rêver d'avoir.

C'est espérer pouvoir rire de tout en passant la main au suivant en quittant sa vie active ou sa vie tout court.

C'est chercher à trouver un travail qui remplit son temps et devient un hobby.

Cela peut passer par une recherche d'exotisme dans les relations et vivre au besoin plusieurs vies. Dire "JE" avant de prononcer le "NOUS" qui, bien que solidaire, n'apporte parfois qu'une fausse idée des réalités rencontrées dans le monde.

Cela ne veut pas dire qu'il faille chercher à être aimé par tous mais rester pragmatique devant l'énormité de la tâche. C'est ne pas croire que l'on reste un modèle pour ses enfants. C'est surtout rester ouvert aux autres, écouter et absolument pas imposer ses vues à l'autres comme si elles étaient un nième évangile. C'est de pouvoir parler de tout sans avoir peur. 

C'est aimer les critiques plutôt que les bravos. C'est assumer ses choix. Cela peut aller jusqu'au masochisme qui cherche les emmerdes surtout quand il connait les réponses pour y remédier et en sortir..

Peu de monde y parvient en tant que "the right man at the right place and at the rigtht moment". Beaucoup ne se retrouvent pas dans les bonnes chaussures ou pas à la bonne taille.

Le philosophe grec, Aristote a analysé le bonheur, il écrivait et était repris dans le VIf : "La bonheur est un principe. C'est pour l'atteindre que nous accomplissons tous, nos autres actes". Ce mot "autres" exprime le fin mot de l'histoire.

"J'ai oublié de vivre", chantait Johnny Halliday.

Le plaisir et les difficultés ne peuvent se dissocier.

Qu'est-ce qu'on doit s'emm... au paradis là où tout est luxe, calme et volupté, osais-je écrire dans la fin de mon billet billet rétrospective de 2014. 

Une phrase du Vif disait: "Mieux on se connait, plus on a de chance d'être heureux" J'ajouterai "en accord avec soi-même et pas pour le bon plaisir des autres". 

John Stiglitz a été chargé à une certaine époque de retrouver ce que pourrait être le bonheur intérieur brut. Un rapport avait été construit, que j'avais sorti sous forme de BIB. Une tâche qui parait totalement improductive par le fait qu'il y a autant de bonheurs différents que de personnes qui habitent cette planète.

Le bonheur, c'est dire tout simplement dire "oui" ou "non", de se moquer et d'être moqué sur n'importe quoi et au sujet de n'importe. Critiquer, c'est être critiqué. Niaiser, peut-être, mais sans oublier de  déniaiser ... à toutes les fois.

Une anecdote qui date de plusieurs années: "en cherchant avec un collègue la tasse de café rituelle à la machine, survint un de nos nouveaux dirigeants pris de la même envie. Il s'empressa de prendre un gobelet en plastique, mais celui-ci avait résolument décidé de ne pas rester à la disposition du premier venu. Ratage, après ratage, aucun geste de récupération de notre illustre hôte n'arriva à ses fins.

Ma réflexion enjouée fut : "Et, là, on n'est pas au cirque, ici !". Il me gratifia d'un sourire préoccupé et réussit enfin à la deuxième tentative à épancher sa soif. Au retour, mon collègue, assez étonné, me demanda si je savais à qui j'avais eu à faire.

Ma réponse fut simple et courte : "Oui, bien sûr. Pourquoi?". 

Et dire qu'il y a des gens qui croient qu'on s'amuse au bureau! S'ils savaient !".

 

Une autre anecdote?

Ce matin, après une longue discussion en parallèle à mon blog, par un flip-flop d'emails que je sentais avec une certaine impression de moisis de conceptions différentes, à sentir l'oignon du désaccord sur tous les points et en rejetant sur l'autre la faute de ce mauvais climat.

J'avais résisté, jamais en attaquant de front, mais toujours avec mes démonstrations et raisonnements par l'absurde.

"Il ne va pas rester grand monde pour te lire et pleurer de toutes tes excommunications. L’humour sans un brin de sérieux n’est pas très comique.".

Tout était dit avec cette conclusion.

Milan Kundera disait « Mais qu'est-ce que "être sérieux" ? Est sérieux celui qui croit à ce qu'il fait croire aux autres. ».

0.jpgMais j'ai téléphoné à l'intéressé pour conclure.

Il m'a raccroché au nez.

Je me suis dit "un de perdu, dix de retrouvés"?

Pourquoi l'ai-je dit? Parce qu'il y a une foule d'idées dans le monde.

Des "pros" et des "contres" et s'infiltrer entre les deux est toujours pavé d'embûches.

Je ne pouvais en rester là.

Petit parmi la foule, je reste sans aucun complexe.

Je compte les points positifs et négatifs de toutes les idéologies, points que je prends en valeur absolue, c'est à dire en perdant le signe.

Si j'ai des idées à l"emporte-pièces" comme il le disait c'était dans le sens donné par wiki "Un emporte-pièce est un outil mécanique à frapper ou à serrer utilisé pour découper une forme, pas nécessairement ronde, dans des matières souples ou peu rigides (plastique, liège, cuir, carton, tôle d'acier mince, etc.). Il est constitué d'une lame d'acier tranchante mise en forme par cintrage ou usinage.".

0.jpgUne habitude des forums citoyens, probablement m'était mieux connue depuis près de dix ans avec une volonté d'être éclectique et généraliste jusqu'au bout des ongles. Une habitude d'être jugé sur pièces ou d'avoir à évaluer les autres pièces dans un passé plus ancien. 

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<- Deux caricatures de Vadot parmi ses impubliables ->

J'ai voulu introduire ce billet entre les chapitres de la publication de mon livre "Veux-tu une autre vie?", parce qu'il est aussi question de ce même phénomène de disparités et de dysfonctionnements ressentis dans ses choix de vies.

Aujourd'hui, je suis parmi les vieux schnocks, les inactifs. Cela ne veut pas dire que l'on ne peut plus relever des défis en challenge pour soi-même. 

Alors, quand cela ne va pas bien du côté du chapeau, je presse un bouton.

Vous ne savez pas lequel?

Le bouton qui me fait sortir de la musique de radio Nostalgie, de sa boîte à rêves et je me mets à accompagner les paroles qui se sont incrustées quelques part dans ma mémoire.  

 

Mise à jour du lendemain 6 janvier:

Si personne n'a ressenti dans cette dernière anecdote, un cas de figure, dites le moi.

La nuit porte toujours conseil, faire mon "mea culpa".

Quelles sont mes erreurs?

Aujourd'hui dans l'actualité:

 

7 janvier:  Attaque de Charlie-Hebdo.

Les caricaturistes du monde entier ont réagi. 

Hara qui ne rit plus et c'est tout le monde qui devient Charlie, peut-être... si dieu le veut, peut-être... si on oublie le passé et peut-être le futur... Peut-être...0.jpg

Je reprends la conclusion d'un de mes billets qui parlait du ciel pour horizon: "Moi, sur un chemin parallèle, un soir, attablé devant des mets délicieux, je contemplerai la mer, le ciel et Toi, Soleil, Toi qui, majestueux, descends rougeoyant de tous tes feux. Le frémissement de la bise comme cantique. Je saurai que Tu m'auras invité dans Ta Cène et, alors, Ta messe recommencera. Je T'aurai rencontré une fois de plus avec Akhenaton à mes côté. Alors, je prendrai photos sur photos, tout excité. Mon Dieu que je serai fier de Te montrer à mes amis ! Et je n'aurai plus jamais peur. Plus peur, car je saurai que le lendemain, au même endroit, à la même heure, Tu seras là, fidèle au rendez-vous, solennel jusqu'à la fin des temps. J'aurai trouvé ainsi mon horizon et une raison de vivre à mon époque !".

0.jpgMoi qui aime me payer un fou-rire quotidien, je me demande si le titre de ce billet ne devrait pas se résumer à une question: "Comment peut-on aimer le malheur?" en place aussi de celle que je me posais, il y a trois ans dans le billet "Tout dire, tout écrire, tout caricaturer et puis en rire" qui n'est qu'une réédition de ce qui vient de se passer

Les réactions dans le monde ont été presque unanimes.

Celle de Bertand Henne pris par l'émotion disait: "Non, ça ne va pas"

Celle de Thomas Gunzig allait-elle calmer le jeu: podcastpeut-être, qui sait?

Celle de Alex Vizorek qui avait peut-être tout compris: podcast

En tous les cas, ce fut une semaine montée en épingle de la radicalité à la terreur et qui laissera des traces aussi bien dans le fond que dans la forme sur ce qu'est la liberté (sélective) d'expression.

On aime sortir les grands moyens pour pointer les vices des autres, quant aux siens, on n'accepte que les petits flèches.

"Le rituel est toujours moins étendu dans le virtuel". Le problème, c'est l'éloignement physique qui empêche de l'étendre.

Cultiver les relations vraies demande plus que de la culture de petits pois puisqu'ils ne sont pas mis en terre..

Un nouveau futur est à déterminer où se trouve la ligne jaune et la ligne rouge dans un Grand Oral et non pas sur une voie virtuelle puisque la susceptibilité est à géométrie variable. 

Mais, pour moi qui ai dit que je riais de tout avec des idées pleins la tête, cela la fout mal et me laisse avec un mal de tête de chien.

 

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L'enfoiré,

 

0.jpgCitations et proverbes dont les trois premiers sont:

Et puis, celle-ci....

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