Trump-moi ça? (06/02/2016)

L0.jpga campagne des élections d'un président américain est lancée pour neuf mois. Le républicain Donald Trump et la démocrate Hillary Clinton étaient en tête des sondages pour les caucus de l'Iowa.

Sera-ce "Yes, we will do it" après "Yes, we can"?

Les élections américaines, la tarte à la crème des médias américains qui se répand par allergie dans le monde...

Se mettre au diapason dans "l'affaire yankee" de l'année, cela demande pourtant quelques réflexions et de se poser quelques questions.

Si vous étiez américain et que vous aviez l'envie de devenir président, que feriez-vous?

Attention, nous ne sommes pas en Europe.

Quelques indices:

Qu'est-ce qui n'a pas encore été testé?

0.jpgObama était noir. Donc, il faut penser à autre chose.

Stockholm lui a décerné le prix Nobel de la Paix, pas parce qu'il l'avait accompli dans son mandat, mais parce que le monde rêvait de changements rapides et il fallait l'encourager.

Il parlait bien avait de bons discours bien huilés, mielleux et avec un "lite motive" : "Yes, we can".

Il n'a pas dit "Yes, I can", mais "Yes, we can".

Une subtilité qui n'a pas été perdue pour un œil avisé. 

A l'époque, il faut dire que la situation n'était pas florissante à Wall Street et pour le capitalisme florissant. Certains se croyaient revenus à la crise de 1929.

Tout avait commencé par la crise des subprimes. Les banques avaient suivi la même décrépitude et beaucoup de secteurs s'étaient empressé de suivre dans la même voie.

Le pognon était toujours là, bien sûr, mais il changeait de main.

La classe moyenne avait cru pouvoir se payer des maisons de luxe aux frais de la princesse "Credit" et les prix de leurs maisons avaient dégringolé puisque le remboursement était devenu impossible pour diverses raisons.

A l'époque, il fallait rassurer le monde musulman et dire que la belle histoire des gendarmes de "Saint Tropisme" était terminée et qu'il fallait gérer les problèmes du monde là où ils se présentaient sans les bons soins d'un gendarme du monde étoilé. 

Bref, le slogan s'est traduit aujourd'hui par "Yes, we could". On fait ce qu'on peut et pas toujours ce qu'on pense pouvoir faire. 

Aujourd'hui, il faut se remettre à penser à d'autres méthodes, puisqu'on semblait tourner en rond malgré les efforts d'injections de monnaies virtuelles dans la corbeille. 

0.jpgLa question lancinante revient: comment donner confiance et appâter l'homme de la rue, le badaud qui a perdu toutes ses plumes dans l'affaire?

On pourrait penser essayer à un remake du film  "Bon, la Brute et du Truand".

Trop spaghetti, pas assez John Wayne. Puis, il n'y a que deux partis en présence, un démocrate et un républicain, qui peuvent jouer dans les nuances.

Qui jouerait le troisième larron du truand?

Jouer à "Arsène Lupin", l'homme qui laisse une rose comme signature sur le piano des gens riches après son forfait? 

Pal mal. A creuser. Mais nous sommes à la génération "Z", celle de Zuckerberg ... Remonter à Dallas avec son univers impitoyable. Ça c'est la solution, avec du sexe en cocktail. Aux USA, la troisième série a été diffusée avec le même scénario de la famille Ewing qui s'est agrandie, modernisée, sexualisée à l'outrance. Cette série n'est jamais arrivée en Europe. Voilà, la solution que Donald Trump pourrait utiliser...


Pour ces nouvelles élections, et si on pensait à une quatrième version avec Donald Trump en JR, Marco Rubio en Bobby, Hillary Clinton en Pamela, et en bout de course Jock en Bernie Sanders.

  Etre une femme, à l'extrême, un socialo pourraient faire l'affaire pour changer la tournure des élections. C'est bon pour le côté démocrate. Mais, vous n'y êtes pas encore pour le côté républicain, celui des conservateurs. Là cela se corse, parce qu'il y a eu beaucoup de candidats au parloir. Quelle serait la bonne technique d'approche à l'américaine?  Allez sur internet et les réseaux sociaux et vous verrez qu'on ne s'y embrasse pas toujours entre amis dans la virtualité des choses. On y trouve un peu tout ce qui remue le popotin pour entrer dans la modernité.   La meilleure manière pour sortir de l'ombre c'est faire du buzz avec l'aide des médias comme radio corridor.

Pour cela, il faut avoir une bonne voix et une gueule que l'on peut reconnaître au premier coup d’œil et qui ne reste pas aux abonnés absents. 

0.jpg"The new look... make your hair great again!", comme dit le calendrier de mon coiffeur. 

"That's a good idea", s'est dit Donald Trump.

Devenir l'outsider pour avoir du succès et sortir des sentiers battus de la politique ronron habituelle et trouver des alternatives à ce que les gens voient comme un système en échec. 

Si les grandes gueules existent de part et d'autres de l'Atlantique, il faut aussi des moyens financiers pour l'exercer.

Aujourd'hui, il faut le dire, la sécurité du côté financier n'est pas plus sécurisé qu'au début de l'institution d'Obama. Si ce n'est pas un nouveau crack qui nous attend, cela pourrait y ressembler.

La Chine a donné le ton pendant toutes ces années.  

Elle ne veut même plus être uniquement l'usine du monde et tirer derrière elle les pays qui n'ont fait que s'arrimer à elle. Elle voit jaune vers l'intérieur dans l'exclusivité.

Dans le fond, elle a donné la leçon d'une bonne conduite des affaires en faisant exploser une bulle potentielle chez elle même si cela fait mal pour certains Chinois trop naïfs. 

0.jpgLes anciens "copains" ne sont plus ce qu'ils étaient. Les relations avec le grand allié Israël n'est plus en odeur de sainteté.  La Russie tourne casaque... Parmi les nouvelles relations qui se réchauffent. 

Cuba qui donne des signes de chaleur exotiques.  

L'Iran reçoit l'extrême onction avec un acte de contrition faites de radiations sous le bras.  

Qu'est-ce qui porte le mieux un candidat vers la victoire à la sauce américaine aujourd'hui?

Les vrais gros bras. Les grandes gueules.

C'est pas faux. 

Lancer des petites phrases assassines qui font surtout rire en se foutant de la gueule de ceux qui grincent des dents et c'est "in the pocket".

La liste en est longue et vaut la peine d'être traduites:

La version originale se trouve en fin d'article (*)   

0.jpgMegyn Kelly le questionne sur sa misogynie dans un débat. Il lui répond en la décrivant comme non professionnelle, sans tallent et qu'elle doit avoir ses règles. 

Elle se souviendra certainement de cette entrevue machiste.

Un brin de misogynie ne fera pas mal pour préparer le terrain dans le choc avec Hillary.

Ce concert de phrases populistes font toujours mouche au premier degré pour celui qui ne veut pas passer au suivant.

 

0.jpgTrump snobe même les républicains et met en avant les anciens combattants avec lui-même...

Que disait-on lundi dernier à la radio:podcast. ARTE dans 28 minutes reprenait le flambeau à chercher de comprendre la technique de Donald Duck en "The Duke".  L'écho du battage médiatique pousse toujours une image vraie ou fausse au devant de la scène peu importe la renommée.  Une question de charisme ou d'enfoncement du clou "dégoût" des électeurs pour les élites par les plus pauvres. Et çà marche. Ils vont à leur idole fortunée en payant pour le voir, l"écouter et l'applaudir. "Voilà quelqu'un qui a des couilles" alors on va voir ce qu'on va voir, se disent-ils... Il n'y a pas ISF aux States. Il ne faut pas l'oublier. Le dollar est toujours le nerf de la guerre bien plus que le sang de la vie. D'après les sondages, du côté démocrate, Hillary Clinton devait devancer sensiblement (avec 45%), le sénateur du Vermont, Bernie Sanders (à 43%), qui recherchait une seconde jeunesse en tant que "socialiste, ancien fumeur de hash" tandis que cette affaire d'emails qui ressurgissait au pire moment pour Hillary Clinton qui pouvait sortir du chapeau de l’intelligentsia.

Chez les républicains, Donald Trump caracolait en tête avec 28% devant le sénateur texan Ted Cruz, crédité de 23% des intentions de vote.

Le télégénique et bon orateur, sénateur de Floride, Marco Rubio, d'origine cubaine suivaient...

Les habitants de l'Iowa se sont donc réunis lundi soir lors du premier "caucus".

Un caucus ressemble à des réunions de quartier au cours desquelles chacun à le droit de se prononcer, candidats, représentants des candidats, compris. 

En Iowa, sur 3,1 millions d'habitants, il y a environ 584.000 électeurs démocrates actifs, 612.000 républicains actifs et 727.000 "sans parti" actifs.

Sans être représentatif de la diversité des Etats-Unis, cet Etat est considéré comme le symbole de l'Amérique profonde avec une population majoritairement rurale et blanche.

Comme référence, il a seulement mené jusqu'à la Maison Blanche, Jimmy Carter, G.B. Bush et Barack Obama, alors qu'ils étaient loin d'être les favoris des sondages, mais sans compter Ronald Reagan ou Bill Clinton. 

Ce 1er février, ils ont donc voté à bulletins secrets chez les républicains mais à la suite d'une procédure complexe et amusante chez les démocrates par l'élimination des maillons faibles et par l'association de groupements de maillons moyennement forts par délégations.

Trump avait été sur les terres évangéliques. Il avait même mis en avant sa foi évangélique, cherchant à courtiser cet électorat qui compte souvent dans la course à la Maison Blanche.0.jpg


Pro-avortement, un bon point diraient certains mais quand on connait les States, ces "certains" ne sont pas ceux que l'on pourraient imaginer...

Les diatribes anti-immigrés et anti-musulmanes, oui, là, cela pouvait donner des ailes aux pro-chrétiens baptistes. 

Il disait: "Je suis un évangélique. Je suis un chrétien. Je suis un presbytérien. Mon livre favori est la Bible".

0.jpgLe proverbe allemand "Dieu règne  au ciel et l’argent sur la Terre" est pourtant toujours de rigueur pour un homme comme lui. 

Sa visite au Liberty University de Lynchburg, une université privée et bastion des chrétiens évangéliques, fut organisée le jour commémorant le leader des droits civiques Martin Luther King.  

Plutôt une bourde. De plus, la question de l'avortement pour laquelle il a opté, oriente grandement les décisions de ce monde évangélique.

Avec le recul, on pourrait dire qu'il joue un nouveau sketch de "je t'aime, moi non plus" ou, alors, une partie de "ni oui ni non".

Mais aux States, quand on a le sens de la mise en scène en descendant de son avion 'Air force X", c'est bon pour le show et l'image de marque d'un candidat.

Donald Trump prétend pourfendre "l'establishment" et l'incompétence des dirigeants et promet qu'avec lui "L'Amérique gagnera tellement que vous en aurez marre de gagner".

C'est un discours nationaliste, anti-immigrés, idéaliste selon sa manière de penser et "politiquement incorrect" qui fait recette chez des électeurs désabusés. 

Pour cela, il s'affiche avec une vue de politique intérieur sans avoir la moindre idée sur la politique extérieure.

Il donne l'illusion d'être différent de tous les autres avec son pouvoir à la base de son retranchement.

Comment juge-t-on Donald Trump de ce côté de l'Atlantique?

Quand il désigne Bruxelles comme un "Hellhole", il se base sur des souvenirs très anciens.

Samedi dernier, lors de la fête à Bruxelles, des enseignes "Welcome in the Hellhole" ont été placées avec un certain surréalisme et une certaine autodérision.

0.jpgQue lui dire?

Merci, d'avoir fait de la pub de Bruxelles car il y a eu beaucoup d'amateurs de l'enfer... 

Alors pour le remercier, on lui offre une gaufre de Bruxelles---->

Alex Vizorek avait une réponse en donnant une solution pleine d'autodérision  pour redorer le prestige de Molenbeek lors de la visite de sa bourgmestre: podcast

Une autre appréciation: "C'est un pantin outrancier qui manque la diplomatie nécessaire au poste, au physique insupportable à la limite de l’inacceptable. La société américaine fascinée par l’argent raciste et cynique, aime le show. Le mélange serait explosif entre Poutine et Trump".

0.jpgTout cela est vrai. La stratégie de Trump a un nom prédestiné. 

Le mot "trump" existe en anglais avec la traduction "jeu ou atout" en français. "He always turns up trumps" (la chance le favorise sans cesse") est l'exemple type du dictionnaire. Le verbe "To trump" se traduit pas "couper" avec l'exemple "To trump up a charge" ("forger une accusation"). 

Cet article "Un Donald, ça Trump énormément" dit aussi des vérités.

Mais, je résumerai ce commentaire qui me paraissait le plus ressenti du côté de la situation américaine "Les primaires américaines sont passionnantes, sans doute les plus passionnantes. Elles sont une bouffonnerie évidemment mais il faut aller au-delà du spectacle car il y a cette année quelque chose de passionnant qui s’inscrit dans le cadre de l’effondrement structurel de l’empire américain par le phénomène Donald Trump. ... Dans une situation normale des USA, c’est-à-dire du Système organisée selon l’arrangement d’un “parti unique” avec les deux ailes démocrates et républicaine, Trump aurait été renvoyé depuis plusieurs mois à ses milliards... Trump ridiculise le processus électoral si précieux pour l’apparat du Système, par un horrible facteur de désordre... Le Système a besoin d’offrir l’apparence bidon d’une alternative qui lui corresponde complètement. Trump, désigné candidat républicain, rend le processus du Système manchot, ... mortellement menacé... avec un président hors-Système et non anti-système, avec tout le Congrès, la Cour Suprême, le Complexe Militaro-Industriel, les lobbies, etc. Le Système serait ainsi incité à la révolte contre lui parce qu'il conduirait à une véritable perspective de déstructuration interne.".

En France, ce fut l'objectif de Coluche qui s'était présenté aux élections en 1981 "pour rire", par jeu sans milliards de dollars et qui avait récolté beaucoup de voix en son nom. La stratégie est la même sans les "moyens massues" de Trump mais pas avec la même technique de l’esbroufe.

Dans ces sphères-là, après les enfoirés de Coluche, on peut parler de tarés et un taré peut-en cacher un autre. 

Les trublions qui remuent les consciences, ne sont pas à rejeter d'emblée.

0.jpgSi cela ne réussit pas, il retrouvera quelque chose dans le passé d'un adversaire pour l'abattre.

Le "courrier du cœur" de Madame Clinton, sortit de la cuisse digitalisée de Vénus, n'est qu'une première flèche potentielle.

Son adversaire Bernie Sanders a un handicap: son âge.

0.jpgS'il était élu, il aurait 75 ans. Il dépasserait ainsi le doyen des présidents américains, Ronald Reagan qui avait 69 ans et a tenu pourtant tenu deux mandats de quatre ans. La valeur attend parfois le nombre des années aux States.  

Reagan a été considéré comme le président le plus aimé pour cette "Amérique, avec présidence pragmatique" mais pas nécessairement pour le monde. 

Bernie, comme un autre OVNI, promet "une révolution politique" avec l'étiquette de "socialiste démocrate", anti-Wall Street et partisan de plus de justice sociale.

Hillary répète, elle, à l'envie: "Je vais augmenter les salaires, m'assurer que la réforme de la sécurité sociale fonctionne, diminuer les coûts, abaisser le dette étudiante" toujours reconnue comme étant dans les jupes de Wall Street. 

Mais, elle a son mari, Bill qui prépare son chemin vers la Maison Blanche avec sa propre expérience de la place.

Alors, les "causus" ne sont-ils pas un show de "cocus magnifiques" pour l'Europe? 

Si c'est le cas, l'"Amercian Circus" n'est qu'à ses début. 

 

1.jpgConclusions et résultats:

"After this cocus, the winners are?"

Chez les Républicains, le conservateur, sénateur du Texas, créateur du Tea Party, Ted Cruz (27,7%), avec une certaine avance sur Donald Trump (24,3%) talonné par Marco Rubbio (23,1%).

Chez les démocrates, Hillary Clinton a une très légère avance (49,9%) sur Bernie Sanders (49,6%). 

L'ancien neurochirurgien, Ben Carson a été repoussé, le bistouri dans les mains, accompagné du sénateur de Floride Marco Rubio, le pasteur baptiste, Mike Huckabee.

Les poubelles de l'histoire américaine se remplissent au fur et à mesure. Une dernière série de photos pour les souvenirs.

Qui parle encore de Rand Paul, Jeb Bush, Carly Fiorina, John Kasich, Mike Huckabee, Chris Christie, Rick Santorum, Gil Guilmore, Martin O'Malley... 

Donald Trump, descendu d'une Guerre de Sécession ou d'une Guerre des étoiles, s'accroche malgré son amertume. 

0.jpgRetour du Jedi dans un coup de tonnerre ou flop médiatique: Donald Trump demande l'annulation du caucus pour "fraude" par l'induction en erreur des votants. 

Jouer au martyr, au Calimero qui dit que c'est trop injuste, une technique du même acabit mais qui restera probablement sans beaucoup de suites. 

"Trump-moi ça" est le titre de ce billet et on ne serait pas à une tromperie près...

Cruz, il ne faut pas oublier son embrigadement chez les évangélistes. Il prétend qu'un président qui ne commence pas sa journée par une prière genou en terre ne serait pas prêt pour être commandant en chef. 

Aux States, nous sommes à cheval entre progressisme et foi surannée.  

On ne vole pas seulement avec des chiffres, mais avec des illusions dont on peut voler les idées ou avec l'aide de ce que les chiffres représentent.

2016 pourrait être l'année de sortie d'un président latino et hispanique. 

Depuis 2010, les latinos sont devenus la première minorité ethnique des States.

Les familles de Marco Rubio et de Ted Cruz sont toutes deux originaires de Cuba et ont fui la dictature de Fulgencia Batista pour devenir ensuite des opposants de la famille Castro. Marco et Ted sont pourtant des conservateurs jusqu'à la moelle.

D'où vient la richesse de Trump? Des possessions immobilières de sa famille et peut-être de l'utilisation de la valorisation des subprimes des années 2007 et suivantes.

Le problème de l'Amérique est profond, existentiel et chercher l'extrême droite contre l'extrême gauche semble se dessiner avec un Trump contre Sanders dans un thriller dont seuls les Américains ont le secret parfois aux détriments des autres. 

0.jpgEn Amérique, ce sont plusieurs parties de poker menteur auxquels nous assisterons avec le résultat qui devrait être le plus beau bébé président.

Une nouvelle gestation difficile de neuf mois qui fait penser à une vraie-fausse couche de Madame Liberty auquel il faudrait parfois procéder par une césarienne et lancer un "Coupez" comme pour le producteur de ciné. 

En novembre prochain, le nouveau "rejeton expert es-présidence" sortira du "hall" dans la douleur.

0.jpgObama, le "Grand de huit ans d'âge", sortira par une grande porte avec un beau bulletin sous le bras. 

Tout le monde rêvait à l'époque de son investiture en rêvant devant le bébé tout beau, tout fripé, noir de peau qui sortait du berceau.

Depuis, il est devenu plus blanc après ces huit ans de présidence.

Blanc de cheveux s'entend, bien entendu. On ne va pas jouer ici la carte du racisme des couleurs.

"Élire, c'est guérir", écrivais-je un jour à l'occasion d'une élection très française celle-là.

Que dira à coup sûr le nouveau président dans son discours d'investiture? 

"God bless Amerca" avec la main sur la Bible, en espérant qu'un Français ne traduirait pas cette phrase trop littéralement par "Dieu blesse l'Amérique".  

Plus tard, on dira probablement "Barack, tu nous manqueras" 0.jpgcomme dira Vadot dans son prochain bouquin.

Il faut bien "croire" à une idéologie pour faire partie de 0.jpgquelque chose de global et solidaire...

Un Américain n'est ni sur le même axe de la longitude, ni sur la même longueur d'onde, ni, encore moins, accoquiné avec les mêmes techniques de sondages. 

Pour lui, socialisme et communisme, c'est du pareil au même. 

Le suspense restera intense jusque dans les chaumières américaines qui affichent en devanture leurs couleurs politiques sur leurs façades.

Les Américains avaient pensé que la période des délocalisations dans les pays asiatiques s'inversaient.

Elles reprennent de plus belles au Mexique comme le prouve cette vidéo:

0.jpg

En mars, les petites surprises de l'Iowa seront remplacées par de nouvelles. 

Les suivantes sont pour le 9 février au New Hampshire. Et se méfier des sondages est toujours de rigueur.

"Faites vos jeux, impair et passe", dirait on devant la table de jeu même si elle ne tourne pas sur des roulettes ou qu'elle s'élève par spiritisme.


Eriofne alias L'enfoiré,

(*) 

Articles à annexer chronologiquement: "L'Amérique, présidence pragmatique", "Amérique, faux rêves et vraies réalités", "Entracte et anecdotes", "Le rêve américain vit-il encore?", "The best is yet to come"...

Carte  interactive des primaires


0.jpgCitations
:

7 février 2016 : Défaillance de Marco Rubio dans le débat entre les 7 derniers républicains "changer ce pays, pour faire que l'Amérique ressemble plus au reste du monde (...). Quand je deviendrai président des États-Unis, nous allons ré-embrasser toutes les choses qui ont fait de l'Amérique le plus grand pays du monde", a déclaré Rubio.  Et des couacs assez inhabituel pour ces débats télévisés américains.

9 février: Primaire du New Hampshire 1,3 million d'habitants: 91,3% de Blancs, 1,5% de Noirs, 3,3% Hispaniques, 2,5% d'Asiatiques. Surnom: "L'Etat de granit". Devise: "Vivre libre ou mourir". Revenu médian supérieur à la moyenne américaine: 64.916 dollars. Inscription de 231.376 électeurs démocrates, 262.111 républicains et 389.472 indépendants. "Tous les présidents depuis 1952 ont gagné une primaire dans le New Hampshire. Treize ont gagné la primaire ici sont devenus présidents, et trois fois, le deuxième est devenu président. The winners : Trump et Sanders

0.jpg20 février: Républicains: Trump remporte la Caroline du Sud (30%), abandon de Jeb Bush. Démocrates: Hillary Clinton remporte le Nevada (52,2%) avec le soutien des électeurs noirs. Cinq républicains restent en liste et commencent à s'insulter.

 1 mars: Le "Super Tuesday" dans Vermont, Massachusetts, Virginie, Caroline du Nord, Tennessee, Georgie, Alabama, Arkansas, Texas et Oklahoma, Colorado et Minnesota. Reste en course 7 candidats et c'est Trump et Clinton qui renforcent leur position de leader. 

Thomas Snegaroff en connaisseur des USA, parle de cette situation paradoxale pour un Européen:podcast

Tandis qu'aux States, c'est un parti républicain américain moribond avec Trump comme leader, dans un retranchement sur soi, body-buildé pour lui, mais avec le même rejet de la mondialisation à l'autre extrême avec Bernie Sanders.


0.jpgJeu de main, jeu de vilain... Jeu de pénis, jeu béni du dessous de la ceinture... qui répond aux règles de Megyn Kelly... 

Tout est devenu bon pour descendre Trump de son piédestal, surtout dans son propre parti républicain qui ne voit plus en lui un conservateur bon tain et un concurrent sérieux face à Hillary Clinton. Une association républicaine lance des tracts télé pour le combattre.

0.jpgIl ne faut pas oublier que les USA sont aussi très religieux (serment sur la Bible) et donc fondamentalement conservateur. 

 5 février: Victoires de Ted Cruz dans le Maine et le Kansas et de Bernie Sanders.  

 6 février: Mort de l'ex-Première Dame Nancy Reagan.  A l'époque, 'Born in the USA' fut une chanson que Reagan a utilisé comme slogan de sa campagne. Le Michigan est pour Trump.

0.jpg 11 mars: Donald Trump annule un meeting à Chicago pour raisons de sécurité. Des manifestants anti-racismes contre sa politique. Qui sème la misère, récolte la colère et les oppositions. Trump pris de panique à Dayton.  Barack Obama appelle à cesser les «insultes» et «railleries de cours d'école». «Si vous jouez avec le feu, vous allez causer un incendie incontrôlable. Cela ne s’appelle pas gouverner. C’est jouer au pyromane politique», a dit Hillary0.jpg

 15 mars:  Un autre "Super-Tuesday" qui se traduit par un référendum "Pour ou contre Trump". Avec la Floride, la Caroline du Nord, le Missouri, Illinois et Ohio, ce sont 60% des électeurs alloués. Clinton et Trump creusent l'écart et Rubio jette l'éponge

 

1.jpg26 mars: Sanders renverse la vapeur en Alaska, Hawai et Washington.

5 avril: Malgré les regrets de Trump pour son tweet, Ted Cruz veut le faire tomber au Wisconsin. Un Etat qui peut s'opposer aux deux leaders actuels des deux partis. Revers pour Clinton et pour Trump. Attention aux polémiques sous la ceinture.


0.jpg19 avril: L'Etat de New York, une autre étape décisive et un enjeu crucial. Que trump ait été présent lors de l'attentat du 11 septembre ou en se trompant de date avec le 11 juillet peut l'avoir influencé lui, mais pas les électeurs potentiels. Et ce fut lui et Clinton qui l'emportent.

L'hebdo "Marianne" soutient Sanders et lance le titre "Cette Amérique qui fait peur". Les démons de l'Oncle Sam vacille entre volonté impérialiste et tentation de repli identitaire. 

26 avril : Encore un Super Tuesday. Trump réagit au pacte entre ses deux rivaux. Pari gagné en route vers la victoire pour Trump et pour Clinton dans 5 départements.

3 mai: It's in the pocket. Donald Trump s'impose dans l'Indiana et force Ted Cruz et John Kasich à jeter l'éponge. Le dégoût de l'establishment a été le plus fort.

Un sondage place Donald Trump et Hillary Clinton à égalité

Ce sera un match à couteau tiré.

17 mai: Sanders résiste à Clinton en Oregon  

25 mai: Une primaire de plus: L'Etat de Washington confirme les résultats précédents.podcast

7 juin: Le dernier super-Tuesday: Montana, Dakota, New Mexico, New Jersey.... et c'est la revendication de l'investiture par Hillary Clinton, Bernie Sanders reste en course.

Le vrai suspense a concerné la Californie, où Sanders avait voulu arracher une victoire symbolique, alors qu'il laisse planer la menace de son maintien en course jusqu'à la convention de Philadelphie, fin juillet. La Californie est l'Etat le plus jeune d'esprit tourné vers les technologies d'avenir. Cela n'a pas été le cas.

La candidate a consacré une portion de son discours d'une vingtaine de minutes à défier son adversaire républicain de la présidentielle du 8 novembre. "Quand Donald Trump dit qu'un juge distingué, né dans l'Indiana, ne peut pas faire son travail à cause de ses origines mexicaines, ou qu'il se moque d'un reporter handicapé, ou traite les femmes de truies, cela va à l'encontre de tout ce en quoi nous croyons", a-t-elle lancé. La réponse du berger à la bergère: "Les Clinton sont devenus maîtres dans l'art de l'enrichissement personnel", a-t-il affirmé, évoquant les financements de la Fondation Clinton. De façon inhabituelle, Trump a lu son discours depuis un prompteur, une pratique dont il s'est souvent moqué, mais qui semble indiquer une volonté de remettre de l'ordre dans sa campagne après plusieurs jours de polémiques à l'intérieur du camp républicain.

Ce n'est pas cette vidéo qui relate les "petits" mensonges de Hillary qui changeront les mentalités.

Les clans sont en place dans un match où les griffes et les coups de poings en paroles vont faire gicler le sang contre les murs.

Une réflexion sort du lot, "Il n'y a que les cons qui ne changeraient pas d'avis quand le vent tourne et est contraire en politique".

09 juin: Bernie Sanders avant le solstice d'été arrive à Zaventem dit, avec humour, Guillermo Guizpodcast

12 juillet : Bernie Sanders apporte son soutien à Clinton 

18 juillet: Donald Trump est à Cleveland pour son investiture en tant que candidat républicain et de s'expliquer sur sa vision économique:podcastFerait-il un bon président? podcast

21 juillet: Donald Trump a accepté "avec reconnaissance et humilité" d'être le représentant républicain avec le record pour le parti de 14 millions de voix. Promesse de rendre sa grandeur, sa sécurité à la l'Amérique, le pays de la loi et de l'ordre, de voir finir la violence et le terrorisme 

"America first":

26 juillet: Hillary Clinton est officiellement investie par le Parti démocrate. Son mari l'a soutenu et Obama le fera le 27 juillet.

Les différences de programmes entre Clinton et Trump ne sont pas minces. Diplomatie de Hillary contre protectionnisme de Donald.

4 août: L'ancien président du parti républicain de Belgique, Christian De Fouloy, donnait son avis:podcastpodcast

26 septembre: Premier débat entre Hillary et Donald le plus regardé de l'Histoire

1.2 pour Hillary - 0.98 pour Donald  

Sur l'échiquier politique, ils sont complètement opposées (clic sur l'image)

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 4 octobre 2016: Le livre de Christine Ockrent: "Clinton-Trump: l'Amérique en colère" interview: 
podcastpodcastpodcast
0.jpg9 octobre: Deuxième débat « Le débat le plus atroce de l’histoire politique », selon la presse. Coups bas et affaires privées mise au grand jour précédée par des propos sexistes de Trump. Indigences. Invectives.

Mise à jour 19 octobre: Troisième et dernier débat, les moments clés: marionnettes, attouchements, dangers et suspense... 

A lire: L'Amérique selon Trump" de Scott Dikkers

Mise à jour 4 novembre

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8 novembre: Le collège électoral et les grands électeurs

Ce mardi, les Américains sont appelés à élire leurs prochains président et vice-président (un vote qui n’est pas obligatoire et qui n’avait mobilisé que 54% des citoyens en âge de voter il y a quatre ans). Tous ne pèseront pas aussi lourd dans la balance électorale. Il n’est d’ailleurs pas impossible que le candidat qui l’emportera au niveau du vote populaire perde l’élection (c’est ce qui était arrivé au démocrate Al Gore en 2000).

 © MEDIAFIN
Les électeurs des Etats les plus peuplés auront en effet plus d’influence à cause du système du collège électoral. Composé de 538 grands électeurs issus des quatre coins du pays, c’est ce fameux collège électoral qui élira formellement le président le 19 décembre. Le candidat qui empochera le vote d’au moins 270 sera déclaré vainqueur. Et ce résultat sera ensuite confirmé début janvier par le Congrès issu du scrutin de ce mardi.

Chaque Etat dispose d’un nombre déterminé de grands électeurs en fonction du nombre d’élus le représentant au Congrès américain. La Californie, Etat le plus peuplé des Etats-Unis, est représentée par 55 députés et sénateurs au Congrès et dispose d’autant de grands électeurs. Viennent ensuite le Texas (38), la Floride et New York (29 chacun). Ces grands électeurs sont désignés en fonction des résultats du scrutin

9 novembre: And the winner is "Trump"

et voici "L'AmerExit".

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