Irrésistible printemps japonais (22/04/2017)
Du printemps chez moi, c'est quoi ?
Qu'est-ce qui nous fait penser à l'arrivée du printemps ?
Il y a quelque chose d'évident : la nature se réveille et les cerisiers en fleurs du Japon émerveillent.
"La cerisaie au printemps", un billet écrit le 12 avril 2012 dans la même situation à la veille d'élections françaises avec une température qui alors, plafonnait à 8°C.
Cinq ans en plus depuis, déjà...
Le 9 avril dernier, ce fut la journée la plus chaude depuis 1901, année qui marque le début des observations.
150.000 touristes étaient sur la Côte.
Je n'y étais pas, mais je suis retourné à la recherche des cerisiers du Japon...
J'ai repris quelques photos...
Pourquoi ne pas en reparler avec une extension au sujet de la vie au Japon ?
...
22,8º ont été recensés à Uccle, ce qui correspond à un nouveau record journalier.
Le précédent record datait du 9 avril 1952 avec 22,6º.
Je lisais dans la presse « C’était un week-end super pour les vacances de Pâques, qui avaient déjà bien commencé. Les gens aiment venir ici pour recharger leurs batteries. La Côte est une destination logique qui dégage un sentiment de vacances. L’interdiction de baignade n’a pas empêché la foule de venir à la mer. Il y a quantité d’autres choses à faire. ».
Les batteries ont tellement été rechargées que les circuits ont sauté.
Si les hôtels ont enregistré des taux d’occupation de 80% avec de nombreuses réservations de dernière minute au cours du weekend, pour s'y rendre, l'idée de prendre le train venait à l'esprit.
C'est alors que... pour 2000 personnes bloquées dans un train a commencé un cauchemar lors du retour chaotique de la mer.
Un commentaire disait : "Faut être fou pour prendre le train ces jours-là... Garanti chaque année que des personnes sont bloquées. Au rythme où ceux-ci se multiplient, il faudrait peut-être installer des "pare-buffles" sur les locos, comme au Far West...".
Je ne me suis pas laissé entraîner par la foule....
Je suis resté là dans la nature loin de la foule. Je suis retourné voir les cerisiers du Japon là où ils abondent en ville.
A part quelques personnes qui se rassemblent pour les dessiner ou les peindre, les cerisiers n'émeuvent plus beaucoup de personnes chez nous. On passe à côté sans les voir.
Plus d'inquiétude, lors du weekend de Pâques suivant pour la chaleur. .
Le dicton "Noël au balcon, Pâques au tison" était bien de rigueur.
Une chute de plus de 15°C au thermomètre avec un ciel de plomb en prime:.
Rien n'a vraiment changé pour ce weekend.
Bruxelles, 9 avril 2017, rue des Cerisiers et au quartier de cerisaies (cliquez sur l'image):
Éphémère expression de tendresse en blanc et rose, la fleur du cerisier est un miracle qui ne dure qu'une semaine, mais cette semaine est une fête et son éclosion provoque une poussée de fièvre passionnée de pèlerinages.
Elle accompagne cette période de rêves qui transportent les sens dans un amour de la nature et de l'idéal inspiré par l'existence pour y puiser force et espoir.
De Okinawa à Hokkaido, on surveille fébrilement la météo qui annonce la floraison des arbres et le lancement de la saison. Aux premiers signes du printemps, on installe des nappes dans les parcs pour festoyer sous les bourgeons qui éclosent en de fines fleurs roses.
Si un pétale tombe dans un verre, trinquez de plus belle, ce n’est que le signe de la chance à venir !
Le charme se poursuit par les récitations de poèmes à la gloire du cerisier pour (trans)porter l'âme du Japon.
En cas d'horoscope défavorable, le Japonais note les prédilections sur des rubans de papier qu'il fixe sur l'arbre dans l'espoir que celui-ci changera les augures funestes.
Deux cents espèces fleurissent de mars dans le sud du Japon à mai dans le nord.
Sur l'île de Honshu, les pentes du mont Yoshino, 200.000 cerisiers accueillent les visiteurs.
On appelle cette période de floraison de ces "sakuras" (cerisiers), "Hanami".
Les geishas font la fête au théâtre Kaburenjo de Kyoto.
A Tokyo, dans le parc Ueno, la fête dure sept jours avec déjeuner sur l'herbe en kimono et éventail de cérémonie accompagné de mélodies monotones et lancinantes.
Nature et méditation s'associent à la contemplation de cette orgie florale.
Cette coutume a été instaurée au 8e siècle, alors que le hanami correspondait à l’époque de la plantation du riz.
Les paysans déposaient des offrandes aux pieds des arbres et buvaient du saké, priant pour que les riches récoltes soient au rendez-vous.
Un siècle plus tard, la cour impériale de Kyoto reprenait cette tradition, en ajoutant aux sakés les plus fins des mets raffinés, qu’elle dégustait en déclamant des poèmes.
Les samouraïs suivirent et enfin le peuple adopta ce rituel pour devenir une tradition nationale à partir du 17e siècle.
Mais, il n'y a pas que les cerisiers qui font la tradition japonaise...
...
Le bonsaï
Au Japon, l'essentiel, c'est l'espace devenu rare dans les villes civilisées où les appartements, les maisons, les restaurants, les haïkus limités à 17 syllabes sont petits.
Les arbres naturels y prennent trop de place et le bonsaï permet de répondre à ce besoin de modestie et à cette limitation.
La simplicité célébrée dans ses proportions se retrouve dans l'esthétisme de leur politesse.
Banzai, voilà un faux-poivrier acquis pour mes noces de vermeil--->>>
L'arbre nain va de 6 cms à 1,5 m de hauteur en atteignant plus de 500 ans.
Parfois, l'un d'eux fait exception par sa longévité et la patience de ceux qui l'entretiennent.
Planté en 1625, le pin blanc appartenant alors à la famille Yamaki, installée à Hiroshima au Japon, est un témoin de l’histoire humaine.
En effet, il fait partie des rares survivants de l’horreur qui a frappé le pays le 6 août 1945.
Aujourd’hui installé à Washington dans la National Bonsaï Fondation, l’arbre est un témoin de la guerre devenu un symbole de paix et d’espoir.
Photos de bonsaïs à l'expo 2000 à Bruxelles (clic sur l'image)
La relation entre le cerisier et le bonsaï est toute trouvée pour ne pas oublier que si tout est éphémère, tout renaît sans cesse au printemps resté irrésistible pour l’honorer au Japon.
Si le nom chinois du bonsaï est "la fleur qui accueille le printemps", au Japon, l’époque du "Hanami" reste synonyme de renouveau et correspond au début de l’année fiscale et universitaire.
...
Le Japon est une île à l'esprit conquérant, peut-être suite à son histoire de Shoguns, de Samouraïs.
C'est aussi un pays très secret, avec les arts martiaux comme défense et le hara-kiri comme sanction implicite au respect vis-à-vis de l'empereur représentant dieu sur terre.
Tout est tradition même dans les relations d'affaires.
La discipline reste la règle de conduite contre vents et marées.
Confronté avec un ultra-modernisme de la vie actuelle, il s'en accommode comme d'une vertu.
La vie politique a longtemps été dominée après la fin de l’occupation américaine par le Parti libéral-démocrate (PLD).
Le premier ministre actuel, Shinzō Abe, est le 63ème depuis .
Un budget et des dettes par rapport à son PIB atteignent un record et pourtant se tire d'affaire admirablement. Une dette de 9.266 milliards d’euros représentant 236,4% du PIB. Cela ne semble pas trop poser de problème au gouvernement parce qu'elle est détenue principalement par les Japonais eux-mêmes. L'archipel est donc à l'abri d'un scénario catastrophe, d'autant que les bons d'État ont un des taux d'intérêt proches de 0%. Le Japon n'emprunte pas à l'étranger, dispose de beaucoup de liquidités et est même l'un des plus gros contributeurs du FMI et de la Banque mondiale. Cette dette qui n'en est pas moins colossale est le résultat des plans de soutien massifs lancés par le gouvernement après l'éclatement de la bulle financière au début des années 1990.
Le Japonais est, quoi qu'on dise, très différent du monde occidental.
Celui-ci a la réputation de ne jamais être content de son gouvernement comme on vient de le voir dans le billet de la semaine précédente.
Au Japon, un gouvernement qui ne porte pas ses fruits est remplacé sans attendre une échéance électorale.
"Le Soleil Levant, un soleil du rouge au noir?", écrivais-je en 2008, pour exprimer le changement d'attitude des Japonnaises en période négative.
Avec plus de 1500 tremblements de terre par an, la sécurité est le point principal du Japon.
Les populations sont préparées pour réagir à toutes les catastrophes...
Enfin presque.
Les impondérables apportent toujours des surprises comme l'a été le tsunami qui a généré une catastrophe nucléaire en 2011.
Le cercle rouge de son drapeau peut virer au noir, mais la philosophie particulière de vie à la japonaise vient à la rescousse.
"C'est le le pays le plus sûr", disait ce billet
- Le vol est un phénomène très rare et on entend rarement ou jamais parler de violence physique à l’égard des touristes. Il existe cependant une organisation de crime organisé, ‘nommée ‘Yakuza’, mais le touriste y sera rarement confronté.
- Le pays est économiquement très homogène. La population aussi voit que l''immigration est très faible. L’inégalité salariale y est très limitée en comparaison avec les Etats-Unis, par exemple, ce qui tempère les sentiments d’envie et de jalousie. Les PDG ne s’octroient pas de bonus colossaux lorsque l’entreprise se trouve en difficulté.
- Le collectif a toujours priorité sur l’individuel. Le conformisme permet plus d’harmonie à l’école, sur le lieu de travail ou en en cas de catastrophe nucléaire de Fukushima.
- La peur d’enfreindre les règles, c'est se soumettre aux normes sociales pour être toléré par l'entourage et se plier à de sincères excuses exprimées qui ont fait du tort.
- Les armes sont interdites
- Pas de religion reliée à l'homme. Le shintoïsme se réfère à la nature dans un mélange entre animisme, chamanisme et culte des ancêtres. Seulement 2% de chrétiens.
- Une harmonie trouvée en reliant le passé à la modernité.
- Le pays du numérique et des robots se baignent dans les images de Manga.
- Une homogénéité de population trouvée avec peu d'immigration
Pourtant d'après l'article "Le Japon vit un cauchemar démographique. Un type de société dont les contours n’ont été envisagés que dans la science fiction”, la situation donne des signes édifiants sur une situation moins idyllique.
En 2015, le Japon comptait 127 millions d’habitants.
Tokio est la ville la plus peuplée dans le monde avec 13,7 millions d'habitants et 6.220 habitants par km2.
Documentaire de ARTE "Tokyo, cataclysmes et et renaissances"
En 2065, il n’en aura plus que 88 millions dans le pays, soit une baisse de 39 millions en 50 ans.
Le taux de natalité du Japon oscille entre 1,35 et 1,44 enfants par femme, très en deçà des 2,07 enfants théoriquement nécessaires pour assurer le remplacement de la population, et donc, son maintien.
Près de 4 Japonais sur 10 auront plus de 65 ans, contre un quart aujourd’hui.
Dans la dystopie de P.D. James, « Les Fils de l’Homme », l’auteure imagine un monde dans lequel l’infertilité progressive des hommes conduit les femmes à promener leurs poupées dans des landaus et où les rares enfants sont agressifs et antisociaux.
Le pays connait aussi l’un des plus forts taux de suicide du monde développé.
On assiste à l’apparition de phénomènes tout à fait spécifiques.
Il est par exemple possible de louer des « membres de la famille » pour s’en faire accompagner au mariage de ses amis. L’industrie des robots de compagnie y est aussi très florissante et pourrait faire office.
- Entre 1998 et 2008, le nombre de maisons abandonnées à Tokyo a augmenté de 60 % pour atteindre 190 000. A Osaka, il a augmenté de 70 %, et on en dénombrait 180 000. Il n’y a tout simplement pas assez de gens pour peupler ne serait-ce que quelques-unes des 7,57 millions de maisons vides.
- En 2012, les ventes de couches pour personnes âgées ont dépassé celles des couches pour les nouveau-nés.
- En 2015, le pays comptait tant de centenaires que le gouvernement a décidé de renoncer à leur remettre le “sakazuki”, un cadeau traditionnel sous forme de vase d’argent d’une valeur de ¥ 8,000, ou 60 euros comme jalon de l’existence et de le remplacer par un article moins coûteux. La population toujours vieillissante du Japon impose une charge supplémentaire sur le budget japonais déjà surchargé.
Bien que le vieillissement semble être un problème quasiment insurmontable pour nous, il n’est tout simplement pas comparable à ce qui attend le Japon".
La Belge Amélie Nothomb a très bien connu le Japon.
Les différences de perception de la vie publique au bureau avec son implacable rigueur de l'autorité d'entreprise et dans le privé des codes de conduite qui gouvernent la vie sociale, se retrouvent dans quatre de ses romans :
...
La vague japonaise
Le Japon des châteaux et des voyages dans la nature shintoïste
"Chroniques japonaises" de Nicolas Bouvier, "Le Japon face à l'Occident" d'Endymion Wilkinson.
Débarquer au Japon, c'est souvent avec la tête pleine de clichés.
Visiter Tokyo, c'est passer à Kabukicho baignant jour et nuit dans l'éclairage des néons, Ginza, l'équivalent surdimensionné de la 5ème Avenue à New York, Shinjuku, la Mecque des gratte-ciel, Akihabara, le quartier jeune où l'on retrouve de l'électronique et les gadgets et Shi!buya, le paradis terrestre des fashionistas et des fins gourmets.
Kyoto représente le Japon rêvé avec ses temples bouddhistes et ses sanctuaires shintoïstes : Kinkaku-ji, Kiyomizu-dera, château de Nijo, le marché de Nishiki, le district de Gion, ....
Les illusions volent en éclat après quelques heures en passant la nuit dans un "ryokan", en prenant un bain dans un "onsen", en se restaurant de "sashimi" avec "ramen", en buvant du "sake" et en chantant un "karaoke" sur des airs de "J-pop" du "Kyo Sakamoto" et de "Morning Musume".
Se prendre pour un samouraï, cela se passe au château fort de "Himeji-jo" après avoir vu le film "Les sept Samuraïs" de Kurosawa.
Tout cela est un grand classique de cette société japonaise très policé dans laquelle la tradition et la modernité coexistent harmonieusement de manière presque forcée.
L'"Association of Japanese Institutes of Strategic Studies" rappelle que le protectionnisme peut maintenir l’emploi et ainsi protéger les travailleurs pendant un certain temps. Mais, la restriction des échanges entravera alors la croissance économique à moyen et à long terme, entraînant la chute des emplois et la souffrance des travailleurs.
Notre Premier, Charles Michel avait été en 2015 au Japon pour jouer le représentant de commerce.
La Belgique arrive au sixième rang des pays les plus mondialisés en matière économique et sociale et troisième au niveau politique.
La comparaison avec le Japon n'est pas difficile à réaliser.
La superficie du Japon peut contenir dix Belgique et dix fois autant d'habitants entre 350 et 360 habitants par km2.
Le Japon fait sa troisième révolution culturelles avec les robots et malgré cela, le taux de chômage ne dépasse pas les 3% alors qu'en Belgique, il atteint 8,5%.
L’article 8 de la loi sur le travail à temps partiel définit l'emploi à plein temps comme un emploi permanent, dont le contenu et la localisation peuvent changer.
Cela implique une absence de limite en matière de tâches, de nombre d’heures et les employés deviennent membres de la « communauté » que constitue leur entreprise.
Ils ont peu de risques d'être licenciés. On parle d'emploi à vie (終身雇用, shūshinkoyō).
En conséquence, au lieu de rechercher des travailleurs ayant des qualifications précises, les entreprises japonaises préfèrent recruter une fois par an de nombreux jeunes sortant de l'université, selon leur enthousiasme et leurs aptitudes générales via un recrutement groupé de nouveaux diplômés.
De plus, ces salariés voient leur salaire augmenter avec l'âge : un principe appelé nenkō jōretsu (年功序列) que l'on peut traduire par « principe de séniorité », soit un avancement à l'âge.
La fin du travail programmée, on compte sur les robots qui paieront les retraites des seniors japonais.
En 2013, Herman Van Rompuy publiait son deuxième recueil de haïkus. Son préféré était : « Un vieux chien fidèle/ lent, côtoyant son vieux maître/ vieillir ensemble » en pensant au Japon.
La ministre de la Défense, Tomomi Inada, trouble Shinzo Abe avec son nationalisme révisionniste. Membre de la Nipon Kaigi, elle veut retourner aux valeurs familiales traditionnelles avec les femmes au foyer pour éduquer les enfants.
Rien de vraiment différent ou de nouveau sous le soleil levant ou couchant.
Quand les Samouraïs régnaient sur le Japon
...
Réflexions du Miroir:
L'Occident a décidément beaucoup à apprendre dans la philosophie japonaise. Mais le Japon a autant à apprendre de la culture occidentale.
Le Japon est à cheval entre la tradition et la modernité.
L'actualité japonaise est actuellement intense à cause du face à face avec la Corée du Nord.
Les 50 meilleurs blogs au Japon
Et, le premier tour des élections françaises de dimanche sous la tension du terrorisme n'y changera rien.
C'est tellement difficile à comprendre ces élections qu'il a fallu une métaphore pour expliquer leur enjeux: une poule qui pond d'abord un œuf avec la tête de Marine Le Pen.
Après un bref historique sur le Front national, la poule géante s’agite encore : en sort un macaron rose qui, en s’ouvrant, donne naissance à Emmanuel Macron.
Macron et « macaron » s’écrivent et se prononce exactement de la même façon en japonais, « マコロン » . La barre au-dessus du 'o', "ō" est le macron dénotant un o long.
La poule accouche de deux poussins, qui dépasse l’ancien clivage du système gauche-droite français : Marine Le Pen à l’extrême droite et Emmanuel Macron au centre droit.
Si Emmanuelle Macron est élu comme président français, il ne sera donc pas totalement inconnu.
La métaphore était claire même si elle réduisait un peu le champ complet de la politique française.
Le mot arigatô est utilisé pour remercier, est sans conteste l’une des expressions japonaises les plus connues. Dans un pays où les relations entre personnes sont marquées par la modestie et le respect, il est utilisé à longueur de journée
Eriofne,
Proverbes japonais,
- “La vie est une bougie dans le vent.”
- “L'absent s'éloigne chaque jour.”
- “La vie humaine est une rosée passagère.”
- “Apprends la sagesse dans la sottise des autres.”
- “Sur un cerisier mort, on ne trouve pas de fleurs.”
1er mai 2017: Comment remettre au pas un travailleur japonais qui ne correspond pas aux désirs de l'entreprise:
12 février 2018: La pension à la carte pour les fonctionnaires jusqu'à 80 ans
18 février 2018: Anniversaire de la bataille de Iwo Jiwa
22 avril 2018: Le sexisme dans le sport national du Japon, le sumo
27 mai 2018: Le 27 Mai 68 au Japon a duré des années
5 juillet 2018: Comment les Japonais passent leurs vacances?
1 septembre 2018:
2 septembre 2018: 73ème anniversaire de la reddition japonaise:
25 novembre 2018: Yukio Mishima, un coup d'état au Japon:
7 avril 2019 : L'empereur du Japon abdique et on entre dans une nouvelle ère
17/4/2019 : Les vieux au Japon
30/4/2019 : Abdication de l'empereur et esprit japonais
7/12/2020: Le sport, Nike comme images politiques
28/5/2021 : Tokyo doit accueillir les JO dans deux mois et une nouvelle vague de Covid se présente
12/7/2021 : Cosmétique d'Amélie Nothomb
3/12/2022: Exposition Shin Hanga au Cinquantenaire
7/8/2020 : Jardin japonais à Hasselt
30/4/2023: Tokyo crush
25/2/2024 : La sécurité et les pensées japonaises ont changé
30/3/2024 : Les couches culottes qui changent de destination
Commentaires
Ce journal japonais fleurit lorsque vous le plantez
Si le secteur de la presse papier est en crise, de nombreux journaux tentent le tout pour le tout et innovent afin de séduire de nouveaux lecteurs. Quand la majorité des rédactions s’intéressent au numérique, d’autres vont plus loin comme Le Mainichi qui se raccroche à l’écologie et aux valeurs qu’il promeut en devenant le « premier journal fertile ».
LA TRANSFORMATION D’UN GRAND NOM DE LA PRESSE
Fondé en 1972, le Mainichi est l’un des journaux les plus importants de la presse japonaise : 5,5 millions d’exemplaires en sont vendus par jour, le plaçant parmi les plus gros tirages du pays et la société gigantesque dont il est issu compte plus de 300 bureaux et 79 entreprises associées. Durant la fin de l’année 2016, le nom Mainichi a résonné dans le monde entier après la transformation de la composition de son papier. En effet, celui que l’on présente comme le premier journal écoresponsable peut être, une fois lu, planté pour faire pousser des plantes.
DU PAPIER FERTILE, DE VOS JOURNAUX À VOS GOBELETS
Ce n’est pas la première fois qu’une telle technique est utilisée et quelques entreprises ont déjà adopté le papier ensemencé : en France, Growing Paper propose un support imprimable, composé de deux couches de papier fin, soluble dans l’eau et ne comprenant aucun chlore, entre lesquelles sont collées différentes graines. Fleurs des champs, coquelicot, salade ou myosotis peuvent être plantés en plaçant simplement le papier sur le sol avant de le recouvrir de terre et de l’arroser comme on le ferait avec des graines normales. Bloomin, Botanical Paper Works ou encore la Green Field Paper Company sont autant de sociétés qui utilisent la même méthode : ce papier représente une opportunité en or pour qui cherche un procédé écologique capable de nous aider à réduire nos déchets. En 2015, Alex Henige, un étudiant de l’Université d’État de Californie, recourait à la même technique alors qu’il recherchait une manière écologique de venir à bout des 400 millions de gobelets à cafés utilisés et jetés chaque jour dans son pays.
UN SUCCÈS POUR LE QUOTIDIEN JAPONAIS
Si l’utilisation du papier constitué de graines n’a rien de nouveau, le Mainichi a tout de même réalisé un exploit en l’utilisant comme support à ses parutions. Il s’agit de la première entreprise parvenant à distribuer un journal entièrement » plantable » et constitué d’une encre permettant la fertilisation à une telle échelle. Créé à partir de papier recyclé, il peut faire pousser des roses, des coquelicots, des mufliers et des marguerites.
Si le Mainichi a pu réussir une telle opération, c’est aussi bien parce qu’il est connu de ses lecteurs pour son positionnement écolo que grâce à l’incroyable opération de communication réalisée par Dentsu. L’agence publicitaire est parvenue à développer un concept surfant sur les valeurs écolos qui séduisent de plus en plus de japonais chaque année.
(vidéo)
http://dailygeekshow.com/mainichi-journal-fleurit-plante/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2017-04-22
Écrit par : L'enfoiré | 22/04/2017
Comment remettre au pas un travailleur japonais qui ne correspond pas aux désirs de l'entreprise:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/1427834226.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 01/05/2017
Des faits surprenants sur Tokyo que vous ignorez peut-être
Sur Just One Way Ticket, Sabrina Lovino explique que visiter Tokyo est comme visiter une autre planète.
L’auteure a compilé 8 faits fascinants sur une des villes les plus étranges au monde.
1. Il y a énormément de personnes et très peu d’espace
Avec plus de 35 millions de personnes peuplant le grand Tokyo, la ville est la plus grande zone métropolitaine du monde. En outre, l’espace est très limité. La taille d’un appartement ne dépasse généralement pas plus de 15 mètres carrés. Les chambres d’hôtel sont souvent minuscules et en 2014, le groupe japonais Nine Hours offre la possibilité de dormir dans des hôtels capsules, concept unique au monde. La ville compte également des « pousseurs de train » en uniforme chargés de pousser les voyageurs dans les wagons du métro.
2. Il y a énormément de règles, chacune formulée sur un panneau
Lorsque vous arrivez à l’aéroport, un panneau avec la phrase « Bienvenue au Japon. Veuillez respecter les règles » vous accueille. Il suffit d’ouvrir les yeux, les règles sont partout, explique Lovino. « La plupart sont souvent accompagnées d’images drôles ».
3. La mode est avant-gardiste
Harajuku est un secteur du quartier de Shibuya de Tokyo, connu comme la capitale mondiale de la mode, célèbre pour sa mode de rue unique. « L’endroit est comme un immense podium en plein air », explique Lovino. Le dimanche, ce lieu est envahi par les adolescents tous vêtus selon des modes diverses. Un véritable paradis pour les photographes.
4. La ville est extrêmement propre
Tokyo est une ville dont tous les recoins sont propres. « Si je laissais tomber de la nourriture par terre, je la ramasserais et continuerais à manger. Tout est si brillant que cela semble surréaliste ». Il n’y a en outre presque pas de vandalisme. Peu de sans-abri peuplent la ville. Certains vivent toutefois sous des ponts dans des boîtes en carton propres et entretiennent des petits jardins. « Je n’ai pas vu de poubelles dans la ville. Comment Tokyo peut-elle être si propre? La réponse est que les personnes propres n’ont pas besoin de poubelles. Ou alors les Japonais emportent leurs déchets chez eux », précise l’auteure.
5. La nourriture est saine, délicieuse et bon marché
La nourriture japonaise est délicieuse. Le Japon est peut-être cher dans son ensemble mais de nombreux endroits proposent une nourriture saine et bon marché. Pour cela, vous n’êtes pas obligé de fréquenter des restaurants coûteux, il suffit de vous rendre dans des commerces locaux qui offrent des repas à 500 yens, environ 5 dollars.
6. Les personnes sont constamment en train d’utiliser leur smartphone
Les Japonais sont constamment en train de consulter leur smartphone. En outre, ils aiment particulièrement personnaliser leur téléphone mobile.
7. Les hommes passent énormément de temps à arranger leurs cheveux
« Les hommes sont en même temps les plus étranges et les plus mignons que j’ai vus », explique Lovino. Ces hommes passent leur temps à arranger leurs cheveux. Nombreux sont ceux qui ont des coiffures étranges. A Tokyo, ces hommes très beaux aux coupes originales sont nommés des « Hosts ». Ils font leur promotion sur des panneaux publicitaires et travaillent dans des bars et des discothèques en tant qu’amphitryons et les femmes japonaises paient pour passer du temps avec eux. Il ne s’agit en aucun de travailleurs sexuels. Ces hommes sont rémunérés pour sourire, complimenter les dames et leur servir des boissons.
8. Les salles de bain japonaises sont complètement différentes
Dans leur salle de bain, les Japonais utilisent de nombreux ustensiles moelleux comme par exemple, des coussins pour siège de toilettes. L’usage d’une salle de bain est aussi régi par des règles. Par exemple, chaque fois que vous rentrez dans une salle de bain, vous devez mettre dans pantoufles spéciales et une fois terminé, vous devez les enlever afin de ne pas contaminer le reste de la maison. Si vous voulez prendre une douche, vous devrez le faire en-dehors de la baignoire. Vous devez laver votre corps avec du savon et une fois bien lavé, vous pouvez utiliser la baignoire. L’eau servira également par les autres personnes du lieu. L’eau reste cependant propre car les personnes se sont lavées en premier. Les toilettes japonaises ne sont jamais dans la même pièce que la douche. Elles sont équipées d’une foule de commodités comme des sièges chauffants, des bidets, des sèche-cheveux désodorisants. Bien souvent, elles possèdent leur manuel d’emploi.
https://fr.express.live/2017/04/28/8-faits-surprenants-sur-tokyo-que-vous-ignorez-peut-etre/
Écrit par : L'enfoiré | 02/05/2017
Le Japon rejette 99% des demandes d’asile
Au Japon, les demandeurs d’asile n’ont pratiquement pas de chances d’obtenir le statut de réfugié, rapporte l’AFP.
En 2016, ce pays n’a accepté que 28 réfugiés sur 8.203 demandes examinées par le Bureau japonais de l’immigration, soit un réfugié de plus que l’année précédente. En d’autres termes, le Japon refuse 99% des demandes d’asile.
Pour les organisations de défenses de réfugiés, les conditions appliquées par le Japon sont trop sévères.
« Au Japon, moins de 0,5% des demandeurs d’asile reçoivent une réponse positive », indique l’AFP. Le sentiment anti-réfugié augmente en Europe et aux Etats-Unis, mais au Japon, les personnes qui fuient la tyrannie ou la guerre sont confrontées à des procédures juridiques et sociales longues et complexes. Le taux d’obtention du statut de réfugié y est minime.
Réfugiés économiques
Selon le Bureau japonais de l’immigration, les candidats seraient pour la plupart issus des pays asiatiques et immigrent principalement pour des raisons économiques. Le nombre de demandes provenant de Syrie, Irak ou encore Afghanistan resterait très limité.
Selon une enquête menée par le ministère japonais de la Justice, 30% des étrangers affirment avoir été victimes de pratiques discriminatoires. 25% ont affirmé s’être vus refuser un emploi car l’employeur ne souhaitait travailler avec aucun travailleur étranger.
Selon les critiques, la politique gouvernementale actuelle ignore les besoins du pays en matière d’immigration alors que la population diminue. « Le Japon a toujours fermé la porte aux étrangers car il s’agit d’une nation insulaire qui, jusqu’à présent, avait une population assez ample. Mais ce n’est plus le cas », a déclaré Hidenori Sakanaka, ancien responsable du ministère de la Justice qui dirige aujourd’hui un groupe de réflexion pro-immigration.
La population japonaise devrait baisser à 87 millions de personnes en 2060, contre 127 millions actuellement.
https://fr.express.live/2017/05/04/japon-rejette-99-demandes-dasile/
Écrit par : L'enfoiré | 05/05/2017
Nom commun : Faux poivrier du Japon, Jabily
Généralités
Famille : Anacardiaceae
Genre : Operculicarya
Espèce : Operculicarya decaryi
Arbre originaire de Madagascar qui peut atteindre 9 m de haut dans son habitat, à feuilles composées pennées, vert foncé et d’aspect brillant, ciré, avec des petits points clairs au bord des feuilles. Comme son faux ami, les feuilles froissées dégagent une odeur épicée très agréable.
Observations
Le Faux Poivrier apprécie un hivernage dans une pièce fraîche mais lumineuse. Il passe l’été dehors au soleil et demande un arrosage soutenu car, malgré ses origines xérophiles, il consomme beaucoup d’eau quand il est cultivé en pot.
Exposition : Soleil
Ventilation : Abrité
Hygrométrie : Humide
Plage de température : 5°C-35°C
Soins
Arrosage : Arrosage très régulier, le Faux Poivrier est gourmand en eau. Le substrat ne doit toutefois pas être détrempé en permanence (laisser sécher la surface entre deux arrosages).
S’il venait à manquer d’eau, le Faux Poivrier perd alors une bonne partie de son feuillage pour réduire sa transpiration, qu’il renouvelle rapidement une fois ses besoins à nouveau satisfaits.
Rempotage :
Substrat : Utiliser un substrat très drainant, qui autorise un arrosage régulier sans risque de stagnation, Akadama pur ou en mélange avec de la pumice et de l’écorce de pin compostée pour augmenter la rétention d’humidité.
Il ne faut pas oublier non plus que le choix du substrat dépend aussi de l’étape de culture et de la région dans laquelle l’arbre est cultivé.
Pour les débutants, un substrat composé à 100 % d’akadama sera parfait, le temps d’en apprendre un peu plus.
Fertilisation : Le Faux Poivrier a une croissance très vigoureuse et donc des besoins soutenus en fertilisation. Comme beaucoup d’essences tropicales, appliquer toute l’année un engrais au NPK équilibré, organique en boulettes pour la belle saison, puis liquide une fois rentré pour l’hiver, tout en diminuant les apports durant cette saison étant donné le ralentissement de croissance.
Taille : La taille de structure se pratique au début du printemps, vers mars-avril, avant la reprise de la croissance.
Une fois la structure primaire en place, le Faux Poivrier doit être pincé très régulièrement durant la belle saison en raison de sa croissance rapide.
Il peut également être défolié au début de l’été (fin juin) s’il est vigoureux et qu’il n’a pas été rempoté dans l’année, ce qui permet non seulement une ramification mais aussi une meilleure vision de la structure de l’arbre et facilite taille et ligature. Attention, le Faux Poivrier est une essence à feuilles composées, il faut donc couper à la base du pétiole vert plus ou moins aplati qui portent les folioles arrondies pour enlever une feuille entière (sinon ce n’est pas une défiolation mais une réduction des feuilles).
Ligature : A l’automne lorsque sa croissance se ralentit. On peut également profiter d’une défoliation pour ligaturer en début d’été. Surveiller attentivement les ligatures qui s’incrustent vite.
Attention, l’insertion des rameaux sur la branche est plutôt fragile, il est souvent préférable de ligaturer de manière lâche les rameaux encore verts dont on souhaite modifier l’angle d’insertion.
Phytosanitaire
Sensibles aux pucerons qui en raffolent (à surveiller même l’hiver en intérieur).
Esthétique
Styles : Très souple, se prête à tous les styles sauf avec bois mort (le bois se dégrade facilement).
Poteries : Choisir une poterie qui mette en valeur son feuillage vert foncé luisant, moyennement profonde étant donné sa gourmandise en eau et en nutriments.
http://www.parlonsbonsai.com/operculicarya-decaryi.html
Écrit par : L'enfoiré | 12/05/2017
Dans GEO "L'empire de la tradition"
ce pays où le passé se conjugue au présent, avec ses artisans au savoir-faire séculaire prisé des designers, ses légumes anciens choyés comme des trésors, ou encore ses bains en plein air qui rivalisent avec les meilleurs spas…
http://www.geo.fr/en-kiosque/le-japon-a-l-honneur-dans-le-magazine-geo-de-mai-2016-n-447-161136
Écrit par : L'enfoiré | 20/05/2017
ARTE Tokyo, cataclysmes et et renaissances"
Comment, en cent cinquante ans, la capitale du Japon, deux fois détruite, a su renaître de ses cendres pour devenir la plus grande ville au monde.
Un voyage dans le temps porté par d'époustouflantes archives.
Tokyo, aujourd'hui la plus grande agglomération au monde, avec 13,6 millions d'habitants intra-muros, et près de 43 millions au total, n'était au milieu du XIXe siècle qu'une ville modeste nommée Edo, dans un Japon encore féodal.
En 1868, l'empereur Meiji, qui a décidé d'ouvrir son pays au monde en rivalisant avec les grandes nations occidentales, entreprend de moderniser à marche forcée la "capitale de l'Est", désormais siège du pouvoir. Un siècle et demi plus tard, cette mégapole futuriste en perpétuelle évolution, sous la menace quasi permanente de failles sismiques parmi les plus actives de la planète, semble toujours tournée vers l’avenir. Un art du renouvellement en partie hérité de son histoire, car détruite à deux reprises, la ville a su à chaque fois spectaculairement renaître de ses cendres : le 1er septembre 1923, le séisme du Kanto provoque un incendie géant qui fait 105 000 morts et détruit la quasi-totalité des quartiers historiques.
Vingt ans plus tard, le 10 mars 1945, les Américains larguent sur la ville un déluge de bombes incendiaires pour forcer le Japon à capituler, tuant plus de 100 000 personnes et réduisant une seconde fois le centre à néant. L'incroyable résilience des habitants va à nouveau donner des ailes à la reconstruction.
À partir de 1955, alors que s'ouvre pour le Japon une phase d'expansion économique sans équivalent, Tokyo, centre névralgique et vitrine de cette métamorphose, connaît un essor démographique, architectural et technologique extraordinaire pour devenir la capitale mondiale de la modernité.
Les plus anciennes images filmées de Tokyo remontent à 1898, et on les doit aux frères Lumière.
Mais des premiers tramways, tractés par des chevaux, aux bambins qui jouent dans les décombres de 1945, l'essentiel des merveilleuses archives utilisées dans ce documentaire proviennent de fonds japonais. En traversant le siècle grâce à elles, et en voyant vivre et revivre à travers ses habitants cette ville à nulle autre pareille, on a souvent le sentiment que le Ozu des Gosses de Tokyo se tient derrière la caméra. Délicatement colorisées, du moins pour celles qui sont antérieures aux années 1950, ces images offrent un voyage dans le temps aussi instructif qu'émouvant.
http://www.arte.tv/fr/videos/067062-000-A/tokyo-cataclysmes-et-renaissances
https://rutube.ru/video/d3816e35c5c30ed0b124829dff45d213/
Écrit par : L'enfoiré | 22/05/2017
Le digital détoxication au Japon
https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-digital-detox-au-japon?id=2227372
Écrit par : L'enfoiré | 23/06/2017
Le Jardin extraordinaire
et les animaux du Japon
https://www.rtbf.be/tv/emission/detail_le-jardin-extraordinaire/actualites/article_le-japon-inattendu?id=9475381&emissionId=30
Écrit par : L'enfoiré | 06/08/2017
Lumière sur le shintoïsme, la première religion du Japon
La voie des dieux ou kami-no-michi est l’appellation synthétique du shinto. Cette religion se limitant historiquement à l’archipel japonais est particulière, car elle relie le pratiquant à son pays de façon intime en plus de le lier à la nature. Les rites et les préceptes sont avant tout un moyen pour l’homme de trouver la paix dans son coeur qui lui permettra de comprendre le message des dieux. Venez découvrir l’histoire d’une religion aux diverses ramifications.
Motivé par le besoin de rectifier les inexactitudes et les divergences sur l’origine du Japon que l’on retrouvait dans le Teiki et le Kyuji, l’empereur Temmu (622 – 686) décide de définir proprement la cosmogonie de l’archipel et ordonne ainsi au conteur Hieda no Are de composer une version définitive. De ses efforts est produit le Kojiki.
Les légendes et la mythologie exposée dans ce dernier sont à l’origine du shintoïsme et on peut ainsi considérer l’ouvrage comme l’équivalent d’une Bible shinto, même s’il ne s’agit en aucun cas de l’élaboration d’un dogme. Le premier des trois rouleaux du Kojiki de la naissance des divinités comme Amaterasu et du mythe de la création du monde avec Izanagi et Izanami.
Les deux rouleaux suivants se focalisent sur l’histoire du premier empereur et de sa descendance, jusqu’à finir avec ceux plus proches de l’écrivain dans un style qui abandonne le légendaire et ressemble davantage à une chronologie historique. Comme dans toutes les civilisations, on cherchait alors à légitimiser le pouvoir à travers une filiation divine. C’est à partir de là que l’on trouve les grands tenants du shinto. Il est question d’une triple vénération : celle du Japon, c’est-à-dire l’empereur et le territoire issu d’Izanagi et Izanami, celle des ancêtres ritualisés par plusieurs rites et celle de la nature et des différents dieux de la mythologie.
Ceux qui connaissent l’histoire des différentes traditions japonaises ne seront pas surpris : la création du shintoïsme est une réaction à une cause chinoise. Le bouddhisme s’empare progressivement de la Corée et commence à se répandre au Japon. La voie des dieux de la création du Japon était donc à l’origine une façon de distinguer les préceptes des étrangers de ceux du territoire japonais.
Mais à cette époque prédatant le Kojiki, le Japon ne possède pas encore de langue propre. Ils utilisent l’écriture chinoise et importent presque tout de Chine. À noter d’ailleurs que même lorsque Hieda no Are écrit le Kojiki, il le fait dans une écriture presque entièrement chinoise, même si elle porte déjà les marques des divergences japonaises.
De là, il s’agissait de réinterpréter les tenants nationalistes du point de vue du reste des pays voisins. Les concepts au coeur de la pensée de Confucius furent rattachés au culte des ancêtres et quant à la philosophie bouddhiste qui gagnait de plus en plus de terrain, elle n’était que l’une des manifestations des dieux ou kamis apparus aux Chinois. Le bouddhisme et le shinto coexistent pendant des siècles, chacun se répartissant les tâches. Si le bouddhisme est surtout respecté pour le rapport des Japonais à la mort, les rites de la vie et de la famille, eux, étaient réservés au shintoïsme. Un équilibre qui explique cette relation atypique qu’ont même encore aujourd’hui les Japonais à la religion.
Chacun prend l’ascendant sur l’autre suivant les époques et les empereurs, le shinto redevenant dominant aux périodes de nationalisme comme durant la période de Tokugawa où les chefs militaires dirigent le pays. Durant la Seconde Guerre mondiale, c’est aussi en jouant sur la corde du nationalisme shinto que les forces militaires font de la propagande auprès des jeunes hommes. Suite à la défaite et la fin du statut divin de l’empereur, le shinto connaît de nouveau un déclin.
Cela étant dit, il reste une partie intégrante de la culture japonaise et compte encore cent millions de pratiquants au Japon, soit plus de 80 % de la population, même si beaucoup sont considérés pratiquants à partir du moment où ils ont déjà participé à un rite de la religion, chose qui est presque inévitable quoi qu’il arrive.
Le cœur du shintoïsme se divise en deux grandes parties et trouve son origine dans une relation spirituelle puissante entre l’homme et le territoire, les dieux et la nature. Suite à la venue du bouddhisme et de l’influence chinoise, le shinto est devenu le symbole du nationalisme et avec l’écriture du Kojiki qui expose la cosmogonie de la religion, cette dernière se rattache définitivement au pouvoir de l’empereur. La voie des dieux continue d’être une pierre angulaire de la culture japonaise, que cela soit dans la vie quotidienne ou dans l’art.
http://dailygeekshow.com/shintoisme-religion-japon/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2017-09-26
Écrit par : L'enfoiré | 26/09/2017
Déclin démographique du Japon : En 2040, la superficie des terres abandonnées sera équivalente à celle de l’Autriche
Au Japon, la population diminue et le nombre de terrains ou de « maisons fantômes » en déshérence se multiplie. Dans une étude publiée le 26 octobre, un groupe de recherche privé prévient que la surface occupée par ces terres et maisons abandonnées pourrait doubler d’ici 2040, passant de 41 000 m2 à 83 000 m2, soit la surface de l’île d’Hokkaido ou de l’Autriche.
Sur les 8 millions de maisons fantômes au Japon – ou akiya -, beaucoup sont laissées vides indéfiniment. Après la mort du propriétaire du terrain ou de la maison, il est souvent difficile d’identifier l’héritier. Et sans nouveau propriétaire, les autorités locales ne peuvent pas collecter d’impôts fonciers.
Pour 2016, les pertes économiques causées par ces propriétés abandonnées représentaient 180 milliards de yens (1,36 milliards d’euros) et pourraient monter à 310 milliards de yens d’ici 2040.
Même quand des héritiers sont identifiés, ceux-ci sont souvent dans l’impossibilité de vendre, car un grand nombre de ces maisons se trouve dans des zones rurales ou dans des banlieues qui ne sont pas attractives pour les jeunes acheteurs. De plus, les Japonais sont souvent réticents à acheter une maison d’occasion.
Face à ces problèmes, le gouvernement nippon a promulgué en 2015 une loi qui autorise les autorités locales à pénaliser les propriétaires d’akiya qui ne démolissent pas ou ne remettent pas en état leurs maisons. Le gouvernement prévoit aussi d’autoriser l’utilisation des propriétés non réclamées au bout de 5 ans à des fins utiles, comme par exemple pour l’agriculture.
https://fr.express.live/2017/11/02/declin-demographique-japon-2040-superficie-terres-abandonnees-sera-equivalente-a-celle-de-lautriche/
Écrit par : L'enfoiré | 03/11/2017
Les superstars du sumo chutent de leur piédestal
Au Japon, les lutteurs de sumo bénéficient d’un statut élevé. Sport de lutte vieux de 1.500 ans, la popularité du sumo dans l’est du pays est énorme. Lorsqu’ils se baladent dans les rues de Tokyo, les superstars du sumo sont souvent applaudies. Ces lutteurs pèsent en moyenne 150 kg et ont des doigts deux fois comme les nôtres.
Mais ces dernières années, plusieurs affaires ont entaché l’image de ce sport suprême.En 2010, l’Association japonaise de Sumo a baigné dans un scandale de paris illégaux et de liens avec le crime organisé. A l’époque, les lutteurs avaient été accusés également de consommation de drogue qu’ils commandaient par fax et par téléphone.
Cette semaine, une nouveau affaire a éclaté dans le monde du sumo. Harumafuji, le populaire yokozuna mongol (yokozuna est le rang le plus élevé que peut atteindre un lutteur de sumo) est accusé d’avoir d’avoir agressé son compatriote, le lutteur Takanoiwa, en lui fracassant une bouteille de bière sur le crane. Les deux sumos ayant ingurgité une importante quantité d’alcool en sont venus aux mains durant une tournée. Takanoiwa a dû être interné à l’hôpital pendant plusieurs jours.
La JSA préfère régler l’affaire en interne
Harumafuji, « yokozuna » à neuf reprises, a présenté ses excuses publiques et s’est finalement retiré d’un tournoi organisé cette semaine dans la ville de Fukuoka.
Habituellement, la JSA résoud ce type d’incidents en interne. En début de semaine, des responsables de la JSA ont interrogé les maître d’écurie d’Harumafuji et de Takanoiwa.
Le sumo, sport ancestral, est extrêmement hiérarchisé et les athlètes (tous célèbres au Japon) doivent avoir un comportement irréprochable sur et en-dehors du ring. Par conséquent, peu nombreux sont ceux qui se laissent aller à des commentaires sur cette affaire embarrassante.
Nobuyoshi Hakkaku, le président de la JSA, ancien « grand champion » de sumo a juste déclaré : « « Nous sommes profondément attristés pour nos fans. »
https://fr.express.live/2017/11/17/superstars-sumo-chutent-de-piedestal/
Écrit par : L'enfoiré | 20/11/2017
Au Japon, installer “Big Brother” dans sa voiture permet de réduire de 20% les frais d’assurance
Au Japon, deux compagnies d’assurance vont offrir, à partir de janvier, de sérieuses diminutions aux automobilistes qui roulent de manière sûre. Ces diminutions d’assurances peuvent aller jusqu’à 20% par mois. La condition est que les conducteurs laissent observer à distance leur comportement au volant, 24 heures sur 24. Pour cela, un appareil de contrôle qui communique avec la compagnie d’assurance, est installé dans la voiture.
A partir de janvier, Toyota Motor et Aioi Nissan Dowa Insurance offriront ce service sur tous les modèles Lexus et sur une partie des modèles Toyota vendus au Japon. Les deux entreprises veulent principalement recueillir des données sur la vitesse, sur les accélérations et sur les freinages brutaux. Celui qui roule lentement et prudemment profitera d’une prime d’assurance adaptée et réduite, à condition qu’il fasse suffisamment de kilomètres. Le conducteur qui participe au programme peut à tout moment vérifier son score grâce à une application.
Le concept n’est pas tout à fait nouveau. Les sociétés de taxis au Japon ont recours à cette technologie pour inciter leurs chauffeurs à conduire d’une manière sûre. Il faut maintenant voir si cette offre aura du succès. Un éventuel détournement de données personnelles et la présence d’une sorte de « Big Brother » dans le véhicule effraieront sans doute beaucoup de clients potentiels.
https://fr.express.live/2017/12/13/installer-big-brother-voiture-permet-de-profiter-dune-reduction-de-20-assurance/
Écrit par : L'enfoiré | 17/12/2017
“Karoshi” : au Japon, des drones vont chasser de leurs bureaux les employés qui travaillent trop tard
Durant les 4 trimestres précédent mars 2017, 191 cas de « karoshi » ont à nouveau été recensés au Japon. « Karoshi », est le terme japonais pour désigner la mort subite de cadres ou d’employés de bureau par arrêt cardiaque suite à une charge de travail ou à un stress trop important.
Selon des chiffres du gouvernement japonais, dans près d’un quart des entreprises japonaises, les travailleurs prestent plus de 80 heures de travail supplémentaire par mois.
Dans une entreprise sur 10, il serait même question de 100 heures de travail supplémentaire. Au Japon, réaliser un nombre d’heures de travail important est considéré comme une preuve d’engagement et de fidélité envers l’entreprise.
L’entreprise de sécurité Tasei espère avoir trouvé le moyen de venir à bout de ce problème. En avril 2018, la société va lancer le « T-Frend ». Il s’agit d’un drone qui survolera les bureaux le soir en émettant le chant écossais « Auld Lang Syne ». Traditionnellement, cet air est utilisé au Japon pour annoncer la fermeture d’un magasin.
Le « T-Frend » coûtera 375 euros. Il sera muni d’une petite caméra qui prend des photos et il accomplira un trajet prévu à l’avance. Les développeurs de T-Frend étudient également la possibilité d’utiliser la technologie de reconnaissance faciale afin de déterminer qui est au bureau après les heures d’ouverture ou pour savoir si un intrus est présent sur les lieux.
Jusqu’à présent, les entreprises japonaises faisaient appel à des agents de sécurité pour renvoyer les travailleurs trop zélés chez eux. Cependant, étant donné que le Japon est confronté à une pénurie importante de personnel, les agents en activité sont moins nombreux.
Harcèlement robotisé
Certains experts ont déjà critiqué ce projet. « Même si ce harcèlement robotisé oblige les travailleurs à quitter le bureau, ces derniers emmèneront le travail restant chez eux », a expliqué Scott North, professeur de sociologie à l’Université d’Osaka.
Selon North, les employeurs devraient plutôt investir dans des systèmes qui donneraient moins de travail aux employés. En outre, il faudrait mettre un terme aux compétitions qui dressent les services les uns contre les autres pour accomplir le plus de travail durant le plus petit laps de temps possible.
Le gouvernement japonais travaille à une nouvelle législation du travail qui interdirait désormais aux employeurs de faire prester à un travailleur plus de 100 heures supplémentaires par mois.
https://fr.express.live/2017/12/26/karoshi-japon-drones-chasser-de-leurs-bureaux-employes-travaillent-tard/
Écrit par : L'enfoiré | 31/12/2017
Anniversaire de la bataille de Iwo Jiwa
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/2594608108.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 18/02/2018
Un robot termine troisième à des élections municipales au Japon
Dans la ville de Tama, un district japonais situé dans la préfecture de Tokyo, un robot a terminé en troisième position dimanche dernier lors d'élections municipales.
Avec le slogan “Inintelligence artificielle va changer la ville de Tama”, ce robot nommé Michihito Matsuda a obtenu 4.103 voix, soit à peine 444 voix de moins que le numéro deux Takahashi Toshihiko qui a remporté 4.457 voix. Toutefois, Matsuda a terminé bien loin du vainqueur Hiroyuki Abe qui a réussi à convaincre 34.603 électeurs.
Le robot a développé un programme électoral promettant de mettre un terme à la corruption dans ce district qui compte 150.000 habitants. Matsuda a en outre promis d'offrir des chances égales à tous ainsi que d'analyser les pétitions des citoyens afin d'en filtrer les aspects positifs et négatifs. Le robot a également tenté de persuader l'électeur qu'il était un meilleur médiateur dans la gestion rationnelle des conflits entre résidents et a promis d'agir de manière juste et équilibrée.
"Les machines peuvent être plus honnêtes en politique"
Derrière cette intelligence artificielle se trouvent Tetsuzo Matsuda, vice-président de Softbank et Norio Murakami, un employé du moteur de recherche internet Google au Japon. Ces deux gourous de la technologie sont convaincus que les machines peuvent être plus honnêtes en politique.
"L'intelligence artificielle va tout changer, c'est une question de temps. Nous serons en mesure de prendre des décisions impartiales et équilibrées, de mettre en œuvre rapidement des mesures, de stocker des informations et de diriger la prochaine génération", a déclaré le robot Michihito Matsuda.
Les deux responsables de ce programme souhaitent que l'intelligence artificielle détermine les politiques en collectant les données de Tama City. "Tama New Town était la ville plus avancée du Japon il y a 40 ans et, à l'heure actuelle, le vieillissement de la population ne fera que croître, ce qui obligera à instaurer des changements importants dans l'administration actuelle. L'intelligence artificielle permettra de développer une politique clairement définie", a encore expliqué le robot.
L'élection d'un maire-robot n'est peut-être pas encore pour demain, mais la troisième place de Michihito Matsuda montre que les citoyens sont à la recherche d'alternatives pour endiguer la corruption au sein de la société.
https://fr.express.live/2018/04/19/un-robot-termine-troisieme-des-elections-municipales-au-japon?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=un_robot_termine_troisieme_a_des_elections_municipales_au_japon_johnnie_walker_developpe_son_propre_parc_a_themes_en_ecosse_larmee_americaine_developpe_une_ai_qui_allie_reconnaissance_faciale_et_imagerie_thermique&utm_term=2018-04-20
Écrit par : L'enfoiré | 20/04/2018
Le sexisme dans le sport national du Japon, le sumo
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/00/2451034628.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 22/04/2018
Ce 27 Mai 68 au Japon commençait la révolte des étudiants. Il a duré des années
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/1477337191.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 27/05/2018
"La « gestion des élèves » au sein des établissements scolaires japonais"
présenté par une enseignante de l'anglais dans un lycée privé de la préfecture d'Iwate.
J'ai un blog consacré à l'éducation à la japonaise et au système éducatif nippon.
https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-gestion-des-eleves-au-sein-des-205073
https://nemuyoake.wordpress.com/
Écrit par : L'enfoiré | 11/06/2018
Ça y est: le Japon va accepter des migrants
D'ici à 2025, le Japon va engager plus de 500.000 travailleurs étrangers pour compenser la pénurie de main-d’œuvre dans une certain nombre de secteurs importants, a annoncé le gouvernement japonais. Selon les observateurs, il s'agit d'une étape importante pour ce pays qui a toujours fermé son marché du travail insulaire.
Cette décision fait partie de la nouvelle stratégie économique du Premier ministre Shinzo Abe. Ce projet sera présenté à la mi-juin et sera proposé au Parlement japonais en fin d'année.
Cinq secteurs
Cette mesure prévoit de pouvoir accorder un permis de travail de 5 ans aux travailleurs étrangers. Elle n'est cependant valable que pour des emplois dans cinq secteurs : agriculture, construction, hébergement, soins infirmiers et construction navale. Les candidats doivent subir un test pour prouver qu'ils ont les compétences nécessaires et qu'ils maîtrisent le japonais. Les étrangers qui ont suivi le programme de stage spécial du gouvernement japonais, seront exemptés de ce test pendant 10 ans et auront en plus la possibilité de demander un permis de travail.
"Les travailleurs étrangers doivent apporter une solution à la grave crise que connaît le marché japonais du travail", explique l'agence de presse Kyodo. "Jusqu'à présent, seules des fonctions spécialisées étaient offertes aux travailleurs étrangers. Au Japon règne toujours la crainte que l'afflux de travailleurs étrangers ne fasse augmenter la criminalité." Elle ajoute: "Au sein du parti libéral-démocrate au pouvoir également, beaucoup ont encore de telles inquiétudes. En février de cette année, le premier ministre Shinzo Abe avait fait savoir qu'il n'avait pas de programme pour ouvrir le pays aux immigrés."
Baby-boomers
Ce scepticisme à l'égard des travailleurs étrangers se traduit non seulement par l'octroi d'un permis de travail limité dans le temps, mais également par l'interdiction pour les candidats d'amener des membres de leur famille. "Les entreprises qui engagent des travailleurs étrangers, doivent en outre prévoir un programme de soutien aux travailleurs qui comprend l'aide à trouver un logement et la garantie de suivi de cours de langue", explique Kyodo.
Pour cela, les petites entreprises peuvent faire appel à une organisation qui est reconnue par le gouvernement. "L'année dernière, 1,28 millions d'étrangers travaillaient au Japon. En 2008, le Japon ne comptait qu'à peine 480.000 travailleurs étrangers. La plus grande partie de ceux-ci viennent des pays asiatiques. Avec une proportion de 29%, la Chine occupe la première place, suivie par le Vietnam (19%), les Philippines (12%), le Brésil (9%) et le Népal (5%).
La crise sur le marché du travail au Japon est surtout due aux baby-boomers qui partent massivement à la retraite. Il n'y a pas assez de jeunes pour combler les postes vacants. D'après une enquête de la Bank of Japan, les entreprise évoquent des conditions de recrutement très mauvaises depuis le début des années 90.
https://fr.express.live/2018/06/09/ca-y-est-le-japon-va-accepter-des-migrants
Écrit par : L'enfoiré | 11/06/2018
Le Japon va accepter des migrants pour un max de 5 ans non renouvelables, et avec interdiction de faire venir leur famille. Du moins, c’est ce que j’ai entendu aux info.
Il existe déjà un visa d’apprenti et les entreprises japonaises l’utilisent pour employer de la main d’œuvre étrangère à bas prix et les exploiter.
A mon avis, c’est juste pour faire illusion de s’ouvrir à l’immigration et satisfaire les entreprises en manque de main d’œuvre (donc l’économie) sans risquer de devoir accueillir des migrants à long terme. Ils ne veulent vraiment pas de migrants économiques. Ils ont trop peur de se faire envahir.
Écrit par : nemuyoake | 13/06/2018
Au Japon, toute personne qui veut travailler a un emploi
Ces derniers temps, le Japon a réalisé d'excellentes prestations sur le plan économique. Après la crise prolongée de l'économie japonaise à la fin des années 80, quasiment tout le monde supposait en effet que le pays ne pourrait jamais se remettre de ce choc. Cependant, selon Matt O'Brien, rédacteur économique auprès du Washington Post, le Japon a réussi à remonter la pente avec brio.
Le pays a en effet réussi à récupérer largement le terrain perdu de ce qu'on a appelé la "Lost Decade" (La décennie perdue), la période de stagnation continue qui a suivi le désastre économique.
Crise
“Que nous parlions de robots, de smartphones ou de bulles immobilières, le Japon est l'endroit où le futur a lieu en premier. Et principalement, son cycle d'expansion et de ralentissement s'est produit 16 ans avant le reste du monde. La crise du Japon a été gigantesque”, explique Matt O'Brien.
"Selon Richard Koo, économiste auprès de Nomura Research Institute, le crash économique japonais a détruit 3 fois plus de richesses que ce que les États-Unis ont perdu lors de la crise de Wall Street en 1929. Il est donc déjà impressionnant que non seulement l'économie japonaise ne se soit pas complètement écroulée, mais qu'elle n'ait seulement cesser de croître que pendant quelques années."
"Bien entendu, cela s'est fait cela s'est fait au prix de beaucoup de dettes sur des projets de relance. Mais c'est néanmoins mieux que de laisser les choses mal tourner et de perdre des sommes en versant des allocations de chômage.”
"Le Japon a également agi intelligemment en limitant autant que possible le retard de son économie, ce qui lui a permis d'améliorer son retard. Pendant les années 90, le Japon a connu une croissance économique de 14% inférieure à celle des États-Unis, mais ce fossé a maintenant presque tout à fait disparu."
Les femmes
"Il faut maintenant admettre qu'il y a 15 ans - au moment où la situation a commencé à se rétablir - le Japon ne s'en est pas aussi mal sorti qu'on pensait", souligne O'Brien. “En outre, ces cinq dernières années, le pays a obtenu de meilleurs résultats que ce que chacun pouvait imaginer."
"Ce n'est pas un hasard si cette période a coïncidé avec la décision du premier ministre Shinzo Abe déprendre toutes les mesures possibles pour insuffler une vie nouvelle au pays. Il a commencé à imprimer de l'argent autant que possible pour donner au pays une chance maximum de connaître une croissance et a ensuite aider les femmes à entrer sur le marché du travail afin que tous ces projets puissent se réaliser vraiment."
"Cela a semblé un plan incroyable" affirme O'Brien. "Dans la tranche d'âge entre 25 et 45 ans, 77,6% des femmes ont actuellement un emploi. Au moment où Abe est arrivé au pouvoir, c'était un peu moins de 70%. C'est la plus grande augmentation depuis que les relevés ont commencé dans les années 80."
"En outre, dans cette tranche d'âge, l'emploi atteint un niveau record de 85,2%.Avec un taux de chômage de 2,5%, on peut dire que presque tous ceux qui veulent un emploi au Japon en ont un."
Inflation
Ceci ne veut pas dire que le Japon a réglé tous ses problèmes. "Malgré un marché du travail très restreint, les travailleurs ne se voient proposer que des augmentations de salaire très faibles pour des raisons qui restent encore très mystérieuses. Le manque d'augmentations de salaire a cependant eu pour conséquence que l'inflation n'a pas pu se maintenir à un bon niveau." "Cependant, il faut apprécier à leur valeur les réalisations du pays. Le Japon a réussi à résister à un des plus grands chocs économiques de son histoire sans laisser le chômage franchir la barre des 6%. Par la suite, un mouvement de reprise a pu être mis en œuvre."
https://fr.express.live/2018/06/12/au-japon-toute-personne-qui-veut-travailler-un-emploi?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=cest_valence_qui_accueillera_les_migrants_de_laquarius_apres_le_torpillage_apparent_du_g7_par_trump_un_g3_semble_se_constituer_au_japon_toute_personne_qui_veut_travailler_a_un_emploi&utm_term=2018-06-12
Écrit par : L'enfoiré | 13/06/2018
Le Japon rejoint le club des destinations lassées du tourisme de masse
Le Japon semble voué à rejoindre le club des destinations lassées de la "pollution touristique", qui inclut Venise, Barcelone et Amsterdam, et qui décident de légiférer pour encadrer les activités touristiques. Airbnb en est une première victime. Les autorités japonaises ont en effet pris des mesures pour restreindre son activité, qui lui a déjà coûté des millions de dollars.
Ce jour, une nouvelle loi entre en vigueur au Japon, qui oblige les propriétaires fonciers à se faire enregistrer auprès du gouvernement avant de pouvoir légalement mettre leurs maisons à la disposition de plateformes de location de courte durée, telles qu’Airbnb. Une loi récente avait déjà restreint les minpaku, c’est à dire les locations de courte durée, à un maximum de 180 jours par an. De plus, les autorités locales ont la possibilité de réduire encore davantage cette durée.
Des touristes à la rue
Cette restriction a fait chuter de façon spectaculaire le nombre de d’hébergements proposés sur le site d’Aibnb. Alors qu’on en recensait plus de 60.000 au printemps, on en trouvait plus qu’un millier la veille de l'introduction de la loi. La procédure serait tellement fastidieuse que beaucoup de propriétaires auraient renoncé à enregistrer les hébergements qu’ils proposent.
Pire, le 1er juin, les autorités japonaises ont informé la firme qu’elle devrait annuler toutes les réservations (il y en aurait plusieurs milliers !) pour les clients qui envisageaient de séjourner dans des maisons non enregistrées entre les 15 et 19 juin. La firme a annoncé qu’elle avait mis en place un fonds de 10 millions de dollars (environ 8,6 millions d’euros) pour indemniser les victimes de ces annulations, qui se retrouvent à la rue.
Les Japonais ne sont pas préparés au tourisme de masse
Cette situation est la conséquence de la relation de plus en plus tendue entre les touristes et leurs hôtes japonais. Ces dernières années, les touristes avaient boudé le Japon, pour partie en raison des incertitudes sur le yen, mais surtout à cause de la catastrophe de Fukushima en 2011, et de la peur des radiations. Mais grâce aux campagnes publicitaires orchestrées par le gouvernement, les touristes sont revenus… et en masse.
On a recensé un record de 28,7 millions de touristes en 2017, soit une augmentation de 250% depuis 2012. Pas moins de 7 millions d’entre eux étaient des Chinois, mais les visiteurs de Corée du Sud, de Taiwan, de Hong Kong, de Thaïlande et des États-Unis ont aussi compté parmi les plus nombreux. Pour l’année 2020, durant laquelle Tokyo accueillera les Jeux Olympiques, le gouvernement table sur le chiffre de 40 millions de visiteurs. Le problème, c’est que les Japonais ne sont pas préparés à cet essor du tourisme, et pour de nombreuses personnes vivant à proximité des sites les plus emblématiques du pays, il s’agit d’une véritable nuisance. Les plaintes pour tapage nocturne, tri incorrect des ordures, ou problèmes de sécurité se sont multipliées.
Des hordes de touristes, fascinés par la culture du Japon, se ruent sur les sites où son expression est la plus typique. Ils guettent les geisha des quartiers de Kyoto pour obtenir des selfies, par exemple. “Le problème, c’est qu’ils croient que Kyoto est leur propre studio photo privé. J'ai vu des Maikos [ apprentie geisha, ndlr] fondre en larmes et repousser les gens qui voulaient prendre une photo avec elles. Elles ne sont pas là pour être exposées. C'est un environnement de travail vivant”, explique Peter
MacIntosh, un guide touristique de la ville.
La ville de Kyoto a déjà pris des mesures, et elle n'autorise plus l'hébergement privé dans les zones résidentielles qu'entre la mi-janvier et la mi-mars, une période de l'année que les touristes évitent en général.
Le Japon se protège contre l'économie du partage
Les tribulations d’Airbnb au Japon sont assez représentatives de l’approche du pays au regard de l’économie du partage, et elle explique largement pourquoi celle-ci y demeure relativement sous-développée, contrairement aux autres économies développées.
Les puissants lobbys japonais des différents secteurs dans lesquels les grandes firmes de l’économie du partage ont réussi à s’imposer, de même que la réglementation japonaise, et l’inquiétude de la population à l’égard de ses pratiques, l’ont tuée dans l’oeuf.
Le gouvernement encourage l’économie du partage, mais uniquement dans les régions rurales privées de certains services, où la location entre particuliers peut offrir une bonne alternative. Ainsi, certaines régions du Japon échappent à l’interdiction de location de voiture avec chauffeur de type Uber.
https://fr.express.live/2018/06/15/le-japon-rejoint-le-club-des-destinations-lassees-du-tourisme-de-masse?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=le_japon_lasse_du_tourisme_de_masse_les_economies_deurope_occidentale_ne_peuvent_plus_se_passer_des_migrants_tf1_m6_et_france_tv_lancent_leur_netflix&utm_term=2018-06-15
Écrit par : L'enfoiré | 15/06/2018
Comment les Japonnais passent leurs vacances?
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/01/00/1639901465.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 05/07/2018
Le secret japonais pour vivre plus longtemps et heureux
Le Japon est l'un des pays avec l'espérance de vie la plus longue. Mais quel est le secret des Japonais pour vivre longtemps, heureux et en bonne santé?
C'est un fait connu depuis des temps immémoriaux: le Japon est le pays où la population vit le plus longtemps. Enfin presque, l'État nippon est chaque année au coude-à-coude avec Hong Kong dans le classement mondial des pays avec la plus longue espérance de vie. Les Japonais vivent actuellement, en moyenne, jusqu'à 83,8 ans, contre 84,3 ans pour les habitants d'Hong Kong.
En plus de cette longévité remarquable, le pays détient le record du nombre de centenaires, avec près de 65.000 personnes âgées d'au moins 100 ans peuplant son territoire. Ce qui lui vaut souvent le surnom de "pays le plus vieux au monde". Mais cette situation ne risque pas de s'arranger dans le futur, puisque la démographie poursuit chaque année son déclin inquiétant.
De nombreuses études ont déjà tenté d'expliquer pourquoi les Japonais vivent aussi longtemps: l'alimentation, les taux de pollution, le niveau de richesse, les ressources naturelles, le système de soins de santé ou encore le système de pension ont notamment été pointés du doigt. Mais quelle est la réponse exacte? Quel est leur secret pour vivre aussi vieux, heureux et en bonne santé?
Des habitudes de vie saines pour une meilleure santé
Tout d'abord, selon la science, les facteurs génétiques ne semblent avoir qu’un impact limité sur l’espérance de vie. Au contraire, les modes de vie apparaissent jouer un rôle bien plus important.
Les Japonais ont, en effet, des habitudes de vie bien plus saines que les Occidentaux. Leur régime alimentaire, très diététique, est composé de moins de viande et graisses animales et de plus de poissons, riz, tofu, soja et légumes variés, le tout cuit à l'huile de colza ou d'olive. Ils boivent moins d'alcool et fument également moins. Par contre, ce sont de grands consommateurs de thé vert (et des instants relaxants qui accompagnent la boisson) et plus modérément de café. Or, les vertus sur la santé du thé comme du café ont déjà été maintes fois mises en avant par la science.
La population nippone compte, en outre, moins d'obèses et l'incidence du cancer, et d'autres maladies liées à la consommation excessive d'alcool, de tabac et de graisses saturées, y est beaucoup moins élevée que dans les pays européens. Mais l'alimentation n'est pas le seul facteur explicatif à leur longue espérance de vie.
L'ikigai, une philosophie de vie longtemps gardée secrète
Les Japonais possèdent également un secret bien gardé: l'ikigai. En japonais, "ikigai" peut se traduire par la "joie de vivre" ou "raison d'être". Mais sa signification diffère selon les régions. Sur l'île d'Okinawa, au sud du Japon, l'ikigai est considéré comme la raison, l'envie et surtout la motivation qui poussent à se lever le matin, ce qui expliquerait le nombre impressionnant de centenaires en bonne santé que compte la préfecture. Dans le reste du Japon, l'ikigai est moins perçu comme un concept philosophique en tant que tel. Les Japonais l'emploient dans la vie de tous les jours, sans forcément le prendre au sérieux.
L'ikigai trouverait ses racines dans l'époque de Heian (entre 794 et 1185). Cette motivation à se lever le matin se compose de plusieurs facteurs se situant entre l’auto-accomplissement et le bien de la communauté (que ce soit au travail ou dans la vie privée). Dan Buettner l'expliquait très bien, au cours d'une conférence TED en 2009 (voir vidéo ci-contre): l’ikigai comprend à la fois la recherche de sens et de bonheur dans sa vie personnelle et l’importance de la communauté et du groupe d’amis qui vous soutiennent dans les bons comme dans les mauvais moments. Un japonais heureux ne peut donc être une personne isolée des autres. La transmission intergénérationnelle et le rôle familial et communautaire interviennent également, puisqu'ils poussent les Japonais à pratiquer une activité physique et sociale jusqu’à un âge avancé.
Le hara hachi bu comme habitude alimentaire
Enfin, le régime alimentaire des habitants d'Okinawa, le fameux "hara hachi bu", joue un rôle évidemment prépondérant. Il s'agit d'une philosophie confucéenne qui consiste à s’arrêter de manger à 80 % de satiété, pour ne pas étirer les muscles de l'estomac (et donc vous faire enfler du ventre). Cette habitude alimentaire préconise, pour ce faire, de prendre les repas en famille et de s'autoriser plus de temps pour manger puisqu'il faut généralement attendre 20 minutes avant que le signal de satiété ne monte au cerveau.
Avant de finir votre assiette - et idéalement vers la moitié de votre repas - vous feriez mieux de poser vos couverts, prendre un moment pour écouter vos organes et vous demandez si vous avez réellement encore faim. Un bon conseil aussi est de changer toute votre vaisselle et d'opter pour des assiettes et bols plus petits, de manière encore une fois à être moins tenté par plus de quantité. C'est bien sûr totalement à l'opposé de notre culture occidentale, où nous avons appris depuis notre tendre jeunesse à toujours finir notre assiette.
L'introspection et la recherche intérieure de votre ikigai
L'ikigai est donc un tout, qui n'a rien à voir avec l'accomplissement professionnel ou le succès financier. Pour trouver votre ikigai, il faut vous adonner à l’introspection, réfléchir sur vous-même, sur ce que vous aimez et recherchez dans la vie. Il faut vous poser les bonnes questions, tout en faisant preuve de maturité et de confiance en vous. C'est toute une philosophie de vie. Cette démarche est donc souvent profonde, compliquée à mettre en oeuvre et demande surtout beaucoup de temps. De plus, gardez à l'esprit que votre ikigai peut changer au fil des années: votre but dans la vie n'étant évidemment pas le même à 18 ans qu'à 60 ans.
En somme, il faut voir l'ikigai comme le croisement où se rencontrent plusieurs sphères de la vie quotidienne: votre passion, votre vocation, votre profession et votre mission (ce dont le monde a besoin). Outre le développement personnel, la valorisation aux yeux de la communauté est très importante. Voyez donc la vie toujours avec positivité et demandez-vous chaque jour ce que vous aimez faire, ce pour quoi vous vivez et ce que vous apportez dans la société. Ce n'est que lorsque vous aurez identifié ce petit quelque chose qui vous donne l'envie de vous lever le matin que vous parviendrez à mettre plus de sens, de plaisir et donc de bonheur dans votre vie. Or, le bonheur et l'espérance de vie sont intrinsèquement liés.
Une fois votre ikigai identifié, il est fondamental de rester en harmonie avec lui à chaque étape de votre vie. Voyez cela comme si vous étiez un funambule marchant sur une corde raide (symbole de votre ikigai). Si vous ne vivez pas en synchronisation avec ce qui vous motive, alors vous tomberez de la corde et perdrez votre bonheur de vue.
https://fr.express.live/2018/07/16/le-secret-japonais-pour-vivre-plus-longtemps-et-heureux?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=trump_rencontre_poutine_que_faut_il_en_attendre_le_rechauffement_climatique_pourrait_faire_de_la_belgique_un_paradis_pour_le_vin_le_secret_japonais_pour_vivre_plus_longtemps_et_heureux&utm_term=2018-07-16
Écrit par : L'enfoiré | 16/07/2018
L'UE et le Japon ont signé un accord commercial "historique"
Après des années de négociations, l’Union européenne et le Japon ont signé mardi à Tokyo un accord commercial historique qui éliminera presque tous les droits de douane sur les produits qu'ils s’échangent.
L’accord de libre-échange, dont les négociations ont débuté en 2013, supprime 99 % des droits de douane sur les produits japonais vendus à l'UE et 94 % de ceux qui sont imposés sur les exportations européennes vers le Japon. L’UE et le Japon ont également signé un accord reconnaissant les systèmes de protection des données de l'UE et du Japon comme étant “équivalents”.
Un tiers du PIB mondial
Selon Kazuo Kodama, l'ambassadeur du Japon auprès de l'Union européenne, il devrait permettre aux exportateurs européens d’économiser près d’un milliard d'euros de droits de douane par an. “Il créera une immense zone de libre-échange économique qui englobera 640 millions de personnes en Europe et au Japon et le PIB total combiné représentera un tiers du PIB mondial”, a-t-il précisé.
“L'UE et le Japon ont montré une détermination sans faille à guider le monde en tant que porte-drapeau du libre-échange”, a déclaré le Premier ministre japonais Shinzo Abe lors d'une conférence de presse conjointe avec le président du Conseil européen, Donald Tusk, et le président de la Commission européenne.
Merci M. Trump
Le président du Conseil de l'UE, Donald Tusk, l'a qualifié de “plus grand accord commercial bilatéral jamais conclu” et a affirmé qu’il “adressait un message clair” contre le protectionnisme. Les dirigeants se sont gardés de citer ouvertement le président américain Donald Trump, mais ils n’ont pas caché que l’augmentation récente des droits de douane américains, de même que le retrait américain de l’accord transpacifique, auquel le Japon participe avec l’Australie, le Mexique, le Vietnam et d'autres pays, avaient incité l'Europe et le Japon à se rapprocher. L’accord a été finalisé à la fin de l’année dernière, alors que les discussions avaient piétiné jusqu’en 2015.
La Commission a mis en place un site qui permet de visualiser quels sont les relations des États membres avec le Japon et dans quelle mesure ils profiteront de cet accord.
Les Japonais friands de nos chocolats, nos bières et nos frites congelées
On y apprend que près de 2.000 entreprises belges, à 90 % des PME, exportent vers le Japon, ce qui fait de la Belgique le 5ème plus gros partenaire commercial du Japon au sein de l’UE. Ces exportations, qui se montent à 3,3 milliards d’euros, soutiennent plus de 15.000 emplois.
Sans surprise, les Japonais sont friands de nos spécialités gastronomiques, et nous leur vendons de la bière, des chocolats, des frites congelées, mais aussi du sucre, des pièces détachées automobiles, de l’eau minérale, des pneus, des sacs à main, du papier peint et de l’huile de lin. D’un autre côté, nous importons pour 8,8 milliards d’euros de biens japonais.
Nos voisins français sont le 6ème partenaire commercial du Japon au sein de l’UE, avec 6,4 milliards d’euros d’exportations et 5,5 milliards d’euros d’importations japonaises. Les 8.000 entreprises françaises qui ont des relations avec le Japon lui exportent leurs vins, leurs fromages, leurs confitures et leurs plats préparés congelés, mais aussi du matériel de ski, des chaussures de sécurité, des airbags, des équipements pour l’industrie pétrolière, des graines de tournesol et de l’huile de poisson.
L'accord commercial devra maintenant être ratifié par les parlements européen et japonais pour entrer en vigueur l’année prochaine.
https://fr.express.live/2018/07/18/lue-et-le-japon-ont-signe-un-accord-commercial-historique?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=accord_commercial_historique_entre_lue_et_le_japon_pourquoi_les_republicains_nentreprendront_rien_contre_trump_8_competences_numeriques_a_apprendre_a_nos_enfants&utm_term=2018-07-18
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2018
Le Japon, pays éclectique entre traditions séculaires et modernité : À l’occasion des 160 ans de relations diplomatiques entre la France et le Japon, ARTE place le pays du Soleil-Levant au cœur d’une programmation spéciale. Documentaires, films et magazines dévoilent ses innombrables facettes.
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-016509/semaine-japon/#xtor=EPR-17
Écrit par : L'enfoiré | 01/09/2018
73ème anniversaire de la reddition japonaise:
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/01/3220726598.MP3
Écrit par : L'enfoiré | 04/09/2018
Le Premier ministre japonais Shinzo Abe veut braver un tabou : faire entrer 500 000 migrants
Mardi, les Japonais se rendront aux urnes pour les élections législatives. Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, brigue un nouveau mandat à la tête de son pays, avec la ferme intention de s'attaquer au problème de la pénurie de main d'oeuvre du pays. Son parti s’apprête à dévoiler une mesure révolutionnaire : accueillir des migrants.
Abe voudrait accorder des visas à près de 500 000 travailleurs très qualifiés sur les 5 prochaines années, et leur permettre de s’installer au Japon avec leurs familles… mais à titre provisoire, car la résidence ne leur serait pas accordée. Cinq secteurs pourraient profiter de cette main d’oeuvre étrangère : l’agriculture, la construction, les soins de santé, l’industrie hôtelière et la construction navale.
Un pays hostile à l'immigration
Ce projet suscite la polémique dans un pays qui s’est toujours opposé à l’immigration. Le Japon est une société très homogène sur le plan ethnique. En effet, la politique migratoire japonaise est l’une des plus strictes du monde. On ne comptait que 2 % de résident étrangers dans le pays en 2016, contre 10 à 15 % dans les pays occidentaux. Le pays n’accorde guère plus de 14 000 naturalisations par an. Le Japon refuse 99 % des demandes d’asile, et l’année dernière, il n’a accueilli que 20 réfugiés… En outre, la plupart de ces immigrés (80 %) sont des Asiatiques.
Les étrangers qui tentent tout de même leur chance au pays du Soleil Levant s’exposent à des difficultés d’intégration sur le marché du travail. Selon une enquête menée par le ministère japonais de la Justice, 30 % des étrangers affirment avoir été victimes de pratiques discriminatoires. 25 % ont affirmé s’être vu refuser un emploi car l’employeur ne souhaitait travailler avec aucun travailleur étranger.
L'opinion publique reste opposée à l'immigration précisément parce que les Japonais sont convaincus que l'harmonie de leur pays repose sur ‘une nation, une civilisation, une langue, une race’, conformément aux propos sans réserve tenus il y a quelques années par Taro Aso, l'actuel vice-Premier ministre et ministre des Finances.
Un sondage réalisé l’année dernière par le Pew Research Center montre que 57 % des Japonais pensent que la diversité risque de nuire à la qualité de vie de leur pays. En outre, le plan d’Abe inquiète également les syndicats qui redoutent que les immigrés provoquent une baisse des salaires.
Une grave pénurie de main d’œuvre
Abe prend donc un risque politique important, en ouvrant le marché du travail aux étrangers. Le Japon n’a pas connu l’ascension des partis radicaux comme on peut l’observer dans de nombreux pays européens, parce que les inégalités de revenu y sont plus faibles qu’ailleurs, mais aussi parce qu’il y a peu d’immigrés dans le pays, ce qui élimine l’argument-clé favori de ce type de mouvement.
Mais les Japonais devront sans doute comprendre qu’ils n’ont guère le choix. Les départs en retraite massifs des baby-boomers ont généré une grave pénurie de main d’œuvre, car il n'y a pas assez de jeunes pour combler les postes vacants. Chaque année, la main d’œuvre japonaise se réduit de près de 700 000 personnes.
Ainsi, le rapport entre le nombre d’emplois offerts pour le nombre de candidatures était de 1,48 l’année dernière, ce qui signifie qu’il y avait 148 postes à pourvoir pour 100 candidats. La dernière fois que ce ratio était comparable, c’était pendant les Trente Glorieuses, une période de forte croissance économique qui s’est étendue jusqu’au premier choc pétrolier, au milieu des années septante. Il avait alors atteint 1,53, avant descendre à 0,55 avec la crise du pétrole.
C’est surtout dans le secteur des services que cette pénurie de main d'œuvre est particulièrement marquée. Des restaurants et des boutiques ont été contraints de réduire leurs heures d’ouverture pour s’adapter à un effectif trop restreint. Mais on manque également de routiers, de maçons et d’employés du bâtiment, de médecins et d’infirmières.
https://fr.express.live/2018/10/19/le-premier-ministre-japonais-shinzo-abe-veut-braver-un-tabou-faire-entrer-500-000
Écrit par : L'enfoiré | 22/10/2018
Face à la misère, de plus en plus de seniors japonais choisissent la prison pour finir leurs jours
Parmi les multiples aspects du Japon, le Pays du Soleil Levant possède notamment deux chiffres assez bluffants et à retenir pour la lecture de cet article : d’abord, celui du plus faible taux de criminalité au monde, qui est additionné à une population carcérale excessivement peu nombreuse. Cependant, il faut également garder à l’esprit que la démographie nippone vieillit rapidement, et ce de manière croissante, chaque année. Et pour plusieurs raisons, que nous détaillerons ci-dessous, la tranche de personnes âgées a explosé au sein de la population carcérale japonaise durant les dix dernières années. Explications.
Les causes de ce phénomène extraordinaire
L’espérance de vie la plus forte au monde se situe au Japon. Les gens vivent longtemps, principalement les femmes, s’expliquant par une santé forte et régulée, et une alimentation des plus équilibrées. Dans le même temps, la population des personnes actives diminue annuellement. Résultat, un quart de la population a au moins 65 ans, et ce chiffre va grimper jusqu’à 40 % d’ici 2050. Et depuis 10 ans, la délinquance des personnes âgées, principalement des femmes, a sensiblement augmenté, atteignant des records…
Afin de comprendre plus en profondeur ce phénomène, il convient de faire un rappel point historique : après la Seconde Guerre mondiale, c’est plus de trois générations qui ont partagé le foyer typique japonais. Peu après, et à la manière des sociétés occidentales, la famille dite “monoparentale” s’est imposée, laissant les séniors en marge, qui ont, par conséquence, commencés à vivre seuls. Dans le même temps, l’espérance de vie s’est accrue, ce qui les a davantage isolés.
Aujourd’hui, on estime que six millions de Japonais considérés comme « âgés » vivent dans un isolement quasi-total. En 2016, 30 000 morts dans l’isolement ont été recensées, chiffre qui est en augmentation croissante chaque année. Et selon une enquête de Tokyo, c’est plus de 40 % de ces morts, dans la solitude, qui n’avaient pas d’amis, de famille, ni de conjoint. Pour palier à cette mort sous le signe de l’indifférence totale, une proportion considérable de ces personnes a décidé de s’installer en prison.
La prison contre la solitude commune
En décembre, les chiffres de la criminalité japonaise indiquaient que 21,1 % des personnes arrêtées en 2017 avaient plus de 65 ans ! Chiffre des plus étonnants, d’autant plus qu’en 2000, cela ne représentait que seulement 5.8 % de la population carcérale. Les crimes commis sont de nature vraiment minime, comme des larcins, des vols à l’étalage. Une faible partie des incarcérés estime que la prison est plus agréable qu’une vie sous le signe de la pauvreté ou… dans la solitude. C’est précisément la raison principale de l’augmentation des incarcérés relevants du troisième âge : pour combattre la solitude.
Si la majorité de ces personnes sont inoffensives, elles forcent tout un personnel et une administration à s’adapter. Pour beaucoup de pénitenciers, la grande majorité de ces individus prennent la prison pour une maison de retraite. La prise en charge par l’État, de cette manière, est une sorte de réponse contre l’insuffisance des retraites sur l’archipel nippon. En réaction, le gouvernement a mis en place tout un examen psychologique pour les prisonniers de plus de 60 ans. Ceux qui sont diagnostiqués séniles bénéficient ainsi d’un traitement plus adapté. Pour d’autres, les prisons doivent aménager des cellules adéquates, correspondant à leurs besoins.
Dans les faits, ce sont les femmes qui souffrent le plus de ces symptômes. Et en plus de la solitude, la situation économique, préoccupante concernant les retraitées, n’arrange pas les choses. Le seuil de pauvreté, par exemple, est généralement supérieur à ce que les retraites leurs donne. C’est ainsi qu’une détenue sur 5 est désormais âgée de plus de 65 ans. Emprisonnées pour des délits mineurs, il faut avoir à l’esprit que ces personnes récidivent très fréquemment, et cela est d’autant plus vrai pour les femmes. Par exemple, une femme de 89 ans a volé du riz, des fraises et des médicaments contre le rhume. Rien de très grave, mais qui force une peine, et au Japon, cela se traduit par une condamnation d’un an et demi.
De sérieuses conséquences
Du point de vue des prisons, c’est un tout nouveau type de population qui arrive dans les infrastructures, et il faut donc s’adapter. Présentant les symptômes classiques de la vieillesse, la plupart des prisonniers entendent mal, ont des troubles oculaires ou de mobilité. D’autres nécessitent constamment une aide pour leurs activités au quotidien, ou leurs besoins en matière d’hygiène. Tout cela représente une charge de travail supplémentaire pour les gardiens pénitenciers, qui demandent aujourd’hui une aide complémentaire, ou une formation adaptée. On estime d’ailleurs qu’une personne sur dix des plus de 65 ans souffre des symptômes de sénilité, un chiffre livré par le ministère de la justice.
Ni le gouvernement ni le secteur privé n’ont mis en place de programme de réadaptation efficace pour les personnes âgées, et les coûts pour la maintenance des prisons augmentent rapidement. Les dépenses liées aux soins des personnes âgées ont ainsi fait passer les coûts médicaux annuels dans les établissements correctionnels au-delà de 6 milliards de yens (plus de 43 millions d’euros) en 2015, soit une augmentation de 80 % par rapport à la décennie précédente.
Dans tous les cas, la situation carcérale au Japon se diversifie chaque jour davantage avec l’apparition d’une toute nouvelle population : les séniors. Inoffensive et emprisonnée pour délits mineurs, cette nouvelle catégorie carcérale force le changement et nécessite une adaptation constante. Mais c’est également la conséquence d’une précarité certaine des retraités japonais et d’un isolement toujours plus fort pour le troisième âge.
https://dailygeekshow.com/personnes-agees-japon-prison/
Écrit par : L'enfoiré | 16/01/2019
Heisei
L’ère de l’accomplissement de la paix
Le 30 avril 2019, l’empereur du Japon Akihito abdiquera. La passation de pouvoir symbolisera la fin de l’ère Heisei, entamée en 1989, lorsqu’il a pris la succession de son père Hirohito. Dans le système japonais, le règne de chaque empereur donne lieu à une nouvelle ère (gengô, ou nengô), qui débute lors de son intronisation (1989 fut donc Heisei 1, 2018 était Heisei 30).
Jusqu’au bout, le 125e empereur du Japon, garant de la lignée Yamato (qui règnerait sur le Japon depuis 660 avant Jésus-Christ), se sera démarqué. Né avant la Seconde Guerre mondiale, il est le dernier empereur élevé dans son enfance comme un “dieu vivant”. La Constitution de 1947 imposée par les Etats-Unis après la défaite du Japon retire à l'empereur tout pouvoir politique (et même son titre de chef de l'État). Il n’est plus que “Symbole de l'État”.
Plus que son père Hirohito, décédé en 1989, il a appartenu à Akihito d’incarner ce changement - ce que semblait symboliser le nom de son règne, Heisei, officiellement traduit par « accomplissement de la paix ».
Soucieux de modernisation - peut-être plus que le Japonais ordinaire -, Akihito s’est distingué. D’abord, en épousant une roturière catholique, Michiko Shoda. Ensuite, en décidant de garder leurs enfants auprès de lui pour les élever
https://dossiers.lalibre.be/les-10-mots-cles-du-nouveau-japon/login.php
Écrit par : L'enfoiré | 22/04/2019
Abdication de l'empereur et esprit japonais
http://vanrinsg.hautetfort.com/media/00/02/305201412.mp3
Écrit par : L'enfoiré | 30/04/2019
Le Japon, d'une ère à l'autre
Le 30 avril, l’empereur du Japon Akihito, 85 ans, abdiquera en faveur de son fils Naruhito, 59 ans, après 30 ans de règne.
Dans une série de reportages En 6 épisodes, exploration des mutations et des défis qu’affronte le Japon à l’aube de la nouvelle ère impériale.
Ce projet a été réalisé avec le soutien du Fonds Marilo, géré par la Fondation Roi Baudouin.
1. Heisei
L’ère de l’accomplissement de la paix
Le 30 avril 2019, l’empereur du Japon Akihito abdique. La passation de pouvoir symbolisera la fin de l’ère Heisei, entamée en 1989, lorsqu’il a pris la succession de son père Hirohito. Dans le système japonais, le règne de chaque empereur donne lieu à une nouvelle ère (gengô, ou nengô), qui débute lors de son intronisation (1989 fut donc Heisei 1, 2018 était Heisei 30).
Jusqu’au bout, le 125e empereur du Japon, garant de la lignée Yamato (qui règnerait sur le Japon depuis 660 avant Jésus-Christ), se sera démarqué. Né avant la Seconde Guerre mondiale, il est le dernier empereur élevé dans son enfance comme un “dieu vivant”. La Constitution de 1947 imposée par les Etats-Unis après la défaite du Japon retire à l'empereur tout pouvoir politique (et même son titre de chef de l'État). Il n’est plus que “Symbole de l'État”.
Plus que son père Hirohito, décédé en 1989, il a appartenu à Akihito d’incarner ce changement - ce que semblait symboliser le nom de son règne, Heisei, officiellement traduit par « accomplissement de la paix ».
Soucieux de modernisation - peut-être plus que le Japonais ordinaire -, Akihito s’est distingué. D’abord, en épousant une roturière catholique, Michiko Shoda. Ensuite, en décidant de garder leurs enfants auprès de lui pour les élever.
Bienvenue dans la "société vieillissante"
Où est passé le Japon surpeuplé ? On se croirait dans Walking Dead !” Telle fut la réaction étonnée d’un ami, recevant notre selfie, pris au milieu d'une rue déserte de la préfecture de Kanagawa, au sud de Tokyo.
De part et d’autre de cette rue se dressent pourtant de gigantesques immeubles résidentiels. Dans les années 1960-1970, ils accueillaient la génération des baby-boomers, cheville ouvrière du “miracle économique”. Kanagawa en était alors un des cœurs, siège d’entreprises comme Toshiba, Canon, Pioneer ou Hitachi. Aujourd’hui, l’ancienne cité-dortoir est en léthargie.
Quand j’ai voulu poser ma candidature à l’élection, mon mari a utilisé une expression japonaise : ‘tu n’as pas un plat assez grand’. Ce qui veut dire que je ne pouvais pas assumer à la fois un mandat et mon rôle de mère.” Haruka Kuwabara a passé outre. Et, en juin, elle est devenue la plus jeune maire du Japon, à 31 ans.
Pour les femmes japonaises, le dilemme se pose encore entre mener une carrière ou fonder une famille. La mère doit s’occuper des enfants. Celles dont le mari accepte qu’elles poursuivent une activité professionnelle peuvent voir se fermer les perspectives d’avancement ou se voir intimer de ne pas avoir d’enfant par un management masculin, généralement âgé.
Dans une économie en stagnation, beaucoup de jeunes femmes n’ont d’autre choix que de travailler avant de se marier. Yoko (nom d’emprunt) menait une belle carrière. À 43 ans, elle a préféré y renoncer pour épouser un fiancé rencontré sur le tard. Elle assume le rôle attendu d’une femme au foyer : tenir le ménage, préparer les repas.
Ces trente dernières années, les mangas ont été un des rares succès du Japon. Les autorités ont fait du "Cool Japan" un "soft power". Deux éditeurs belges ont contribué à cette renommée.
Le quartier Akihabara, à l’est de Tokyo, n’est plus la Mecque mondiale de l’électronique, où l’on dénichait à prix fort le dernier cri hi-tech dans les années 1980. Mais si la "ville électrique" attire moins les nerds férus de gadgets, elle demeure le paradis des otakus, amateurs de mangas, d’anime et de jeux vidéo. Au pied des buildings décorés de silhouettes géantes de Gunman, Super Mario ou Sailor Moon se pressent désormais des touristes des quatre coins du monde. S’il est un domaine où le Japon n’a rien perdu de son aura, et a conquis des parts de marchés au lieu d’en perdre, c’est bien celui de la pop culture
https://dossiers.lalibre.be/japon/
Écrit par : L'enfoiré | 01/05/2019
400 km/h : le Japon repousse les limites du transport ferroviaire
Le Japon est en train de repousser les limites du transport ferroviaire, écrit explique Reed Stevenson du site Traveller. Le pays va commencer à réaliser des tests avec l’Alfa-X, un nouveau train à grande vitesse de type « shinkansen ». L’Alfa-X serait capable d’atteindre une vitesse de 400 km/h. Sa mise en service est prévue pour 2030.
La société ferroviaire East Japan Railway Company (JR East) prévoit d’exploiter l’Alfa-X à une vitesse de 360 km/h, soit 10 km/h de plus que le Fuxing Hao qui relie Pékin et Shanghai et dont la vitesse de pointe est la même.
Conception spéciale
Pour faire face à la résistance massive du vent lors de l’entrée dans les tunnels, la première voiture de l’Alfa-X possédera un nez effilé de 22 mètres. Le premier wagon ne disposera que de trois fenêtres et comptera peu d’espace pour les passagers. Ce nouveau train de balles sera en outre équipé de freins à air comprimé sur le toit. Par ailleurs, des plaques magnétiques situées près des rails lui permettront également de ralentir.
Le train disposera d’amortisseurs et de suspensions pneumatiques spéciales lui permettant de rester stable dans les virages et de maintenir son équilibre. Ce train à grande vitesse composé de 10 voitures sera dans un premier temps testé pendant la nuit entre les villes d’Aomori et de Sendai sur une période trois ans.
Efficacité
Les trains à grande vitesse japonais ont fait leurs débuts la même année que les Jeux olympiques de Tokyo en 1964. « Ils sont devenus un symbole de la priorité accordée par le Japon à l’efficacité et la fiabilité », explique Reed Stevenson. Les shinkansens sont rarement en retard, même s’ils quittent la gare de Tokyo à seulement quelques minutes d’intervalle à destination d’Osaka, Kyoto et d’autres villes de l’archipel. Ils sont par conséquent devenus une alternative viable au transport aérien.
L’Alfa-X fait partie intégrante d’un plan visant à offrir des services plus rapides à Sapporo, la plus grande ville d’Hokkaido, l’île la plus septentrionale du Japon.
« Le développement du shinkansen de nouvelle génération repose sur les concepts clés de performance supérieure, de confort élevé, d’environnement d’exploitation supérieur et de maintenance innovante », a déclaré dans un communiqué JR East.
Bien que l’Alfa-X détient actuellement le titre de train le plus rapide au monde, il sera peut-être déjà détrôné au moment de sa mise en service. En effet, une nouvelle ligne maglev est en construction entre Tokyo et Nagoya et les opérations débuteront en 2027. Le train à lévitation magnétique voyagera à une vitesse maximale de 505 km/h. Par conséquent, un voyage entre Tokyo et Nagoya durera quarante minutes, contre 110 minutes actuellement.
https://fr.express.live/400-km-h-le-japon-repousse-les-limites-du-transport-ferroviaire/
Écrit par : L'enfoiré | 15/05/2019
Love Rituals au Japon
Dans la ville de Kawasaki, au Japon, se déroule chaque année, au printemps, un festival pour le moins insolite : le Kanamara Matsuri – littéralement "la fête du pénis de fer".
On y promène en procession des statues à l’effigie de phallus géants, les passants se régalent de sucettes représentant des verges ou des vulves et les festivaliers s’amusent même à sculpter des légumes en forme de membres virils. À travers cette surenchère de symboles érotiques, cette coutume shinto, qui célèbre à l’origine la fécondité, s'efforce désormais de promouvoir les plaisirs de la chair dans un pays où de plus en plus de jeunes s'en désintéressent. Dans un Japon où le rapport à la sexualité a connu des transformations radicales
https://www.arte.tv/fr/videos/082231-001-A/love-rituals-au-japon/
Écrit par : L'enfoiré | 28/08/2019
Le Japon un pays de tradition et de modernités
Depuis aujourd'hui, le Japon a un nouvel empereur.
Lors d'une somptueuse cérémonie au Palais impérial de Tokyo, l'empereur Naruhito du Japon a proclamé, mardi, son intronisation en présence de 2.000 invités, dont des chef d'État et dignitaires de quelque 180 pays.
Prestigieux costumes et rituels shinto, l'empereur Naruhito du Japon a proclamé, ce mardi 22 octobre, son intronisation au cours d'une somptueuse cérémonie au Palais impérial de Tokyo.
"À l'adresse du pays et du monde, je proclame mon intronisation", a déclaré Naruhito, au côté de l'impératrice Masako, tous les deux vêtus d'une tenue traditionnelle réservée à ce rituel exceptionnel. Naruhito, âgé de 59 ans, est devenu le 126e souverain du Japon le 1er mai dernier au lendemain de l'abdication de son père Akihito resté durant 30 ans sur le trône du Chrysanthème.
Bien que le défilé du couple impérial dans les rues de Tokyo, initialement prévu mardi après-midi, ait été reporté en raison des conséquences du meurtrier typhon Hagibis, les autres célébrations ont été maintenues.
https://www.france24.com/fr/20191022-empereur-naruhito-proclame-intronisation-japon
Japon - Le voyage de Tsuruko, maîtresse du chaji
L'âge venant, Tsuruko Hanzawa voyage à travers le Japon pour perpétuer un art traditionnel en passe de disparaître : la cérémonie du thé. Au fil de son périple, cette septuagénaire rencontre une communauté de pêcheurs, un grand maître zen, mais aussi des jeunes gens qu'elle initie à son art.
Tsuruko Hanzawa a présidé pendant plusieurs décennies au chaji, la cérémonie du thé, qui obéit à un rituel précis : la préparation et le service de neuf plats, accompagnés de saké et de thé vert. Désormais septuagénaire, elle a décidé de parcourir le Japon pour initier à cette cérémonie les personnes dont elle croise la route, et transmettre ainsi cette tradition en passe d'être oubliée. Au fil de son périple, elle rencontre une communauté de pêcheurs, un grand maître zen, mais aussi des jeunes gens qu'elle initie à son art.
https://www.arte.tv/fr/videos/087954-000-A/japon-le-voyage-de-tsuruko-maitresse-du-chaji/
Écrit par : L'enfoire | 22/10/2019
Bordé par quatre mers et un océan, l’archipel nippon cultive depuis toujours un lien fort avec les éléments, qui ont façonné la vie de ses habitants. Un voyage prenant à la découverte du Japon, où les paysages époustouflants se mêlent aux portraits d’habitants attachés à leurs racines.
Bordé par quatre mers et un océan, l’archipel nippon cultive depuis toujours un lien fort avec les éléments, qui ont façonné la vie de ses habitants. Un cultivateur de riz, un autre de thé, un ostréiculteur, un moine bouddhiste cuisinier, un forgeron de katana, un champion de plongée libre, une geiko (geisha de Kyoto), ou encore une jeune karatéka témoignent de leur quotidien et de l’importance qu’ils accordent à la composante spirituelle de ce qui les environne ainsi que de leur attachement aux traditions. Parmi les fêtes rituelles, il y a l’hanami, lors de la floraison des cerisiers, mais aussi l’estival Obon, au cours duquel les familles se retrouvent dans une ambiance festive pour célébrer leurs morts. Au cœur des témoignages, une conviction forte chez chacun des protagonistes : le temps de vie humain est quantité négligeable face à la puissance omniprésente de la nature.
Voyage spirituel
Le “pays du Soleil-Levant” est une traduction imparfaite : il faudrait plutôt dire “pays des racines du soleil”, ou “pays où naît la lumière”. Conjuguant plans zénithaux par drone et sublimes panoramiques, Xavier Lefebvre nous transporte au cœur d’un pays qui a toujours nourri une grande fascination chez les Occidentaux. Est-ce dû à ce cinquième élément, “l’esprit”, qui clôt le documentaire divisé en cinq chapitres (après le feu, la terre, l’eau et l’air) et qui semble faire résonner une part de mystère inaccessible ? Un voyage prenant, où les paysages époustouflants se mêlent aux portraits d’habitants attachés à leurs racines.
https://www.arte.tv/fr/videos/080959-000-A/japon-aux-racines-du-soleil/
Écrit par : Allusion | 09/07/2020
Le top 20 des mégapoles les plus peuplées en 2021
Les mégapoles, ces villes géantes qui comptent plus de 10 millions d’habitants, continuent à fleurir, alimentées par un exode rural qui reste très actif dans bon nombre de pays.
L’urbanisation progresse rapidement à travers le monde, à tel point que plus de la moitié de la population mondiale vit désormais en ville, souligne le site Visual Capitalist, qui publie en ce début d’année le top 20 des mégapoles les plus peuplées de la planète.
Tokyo, Japon : 37,3 millions d’habitants
New Delhi, Inde : 31,2
Shanghai, Chine : 27,8
Sao Paulo, Brésil : 22,2
Mexico City, Mexique : 21,9
Dhaka, Bangladesh : 21,7
Le Caire, Egypte : 21,3
Pékin, Chine : 20,9
Mumbai, Inde : 20,7
Osaka, Japon : 19,1
New York, États-Unis : 18,8
Karachi, Pakistan : 16,5
Chongqing, Chine : 16,4
Istanbul, Turquie : 15,4
Buenos Aires : 15,3
Calcutta, Inde : 15
Kinshasa, République Démocratique du Congo : 15
Lagos, Nigéria : 14,9
Manille, Philippines : 14,2
Tianjin, Chine : 13,8
Guangzhou, Rio de Janeiro, Lahore, Bangalore, Moscou, Shenzhen, Los Angeles, Chennai, Bogota, Paris, Jakarta, Lima, Bangkok et Hyderabad sont les 14 autres villes du globe à figurer dans la catégorie des mégapoles, selon les chiffres du site Macrotrends.
Principales tendances:
La population de Tokyo a cru de 559.000 personnes au cours de la dernière décennie. Mais la baisse du taux de natalité et le vieillissement de la population devraient lui faire perdre sa première place mondiale dans les années à venir.
D’ici 2028, la capitale japonaise devrait être dépassée par Delhi, dont la population a grimpé de plus de 8 millions en 10 ans.
Autre ville à avoir connu une hausse spectaculaire: Shanghai, avec un bon de plus de 7 millions d’habitants au cours des 10 dernières années.
D’ici 2035, Bangalore et Lahore devraient remplacer Tianjin et Buenos Aires dans le top 20.
https://fr.businessam.be/le-top-20-des-megapoles-les-plus-peuplees-en-2021/?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter_du_matin_la_fox_licencie_deux_employes_qui_avaient_bien_predit_la_victoire_de_biden_le_plus_grand_centre_de_vaccination_belge_est_pret_mais_nentrera_pas_en_fonction_la_maison_la_plus_etroite_de_londres_vaut_1_million_deuros&utm_term=2021-01-29
Écrit par : Allusion | 29/01/2021
Le Japon pulvérise le record de vitesse de transfert de données : 319 térabits par seconde
Ce débit se révèle presque deux fois supérieur à celui du précédent record
Des ingénieurs japonais sont parvenus à transmettre des données à la vitesse de 319 térabits par seconde. Le record a été établi sur plusieurs milliers de kilomètres et l’approche utilisée serait apparemment compatible avec les infrastructures existantes.
UNE VITESSE DE TRANSFERT VERTIGINEUSE
Il est difficile d’exagérer l’incroyable rapidité de cette transmission. Le débit atteint s’avère presque deux fois supérieur à celui du précédent record (178 Tb/s), établi il y a moins d’un an, et sept fois plus élevé que celui établi par une puce photonique expérimentale (44,2 Tb/s) en mai 2020. À titre de comparaison, le réseau ESnet utilisé par la NASA atteint « seulement » 400 Gb/s, quand les connexions domestiques les plus rapides plafonnent à 10 Gb/s dans certaines parties du Japon, de la Nouvelle-Zélande et des États-Unis.
Présentée à l’occasion de l’International Conference on Optical Fiber Communications, cette percée a été réalisée grâce à une infrastructure en fibre optique existante, à laquelle ont été ajoutées des technologies plus avancées.
Alors que les transmissions de données classiques impliquent un « cœur » unique (le tube de verre à l’intérieur des fibres transportant les données), les chercheurs en ont ici utilisé quatre. Les signaux ont été décomposés en plusieurs longueurs d’onde transmises simultanément, grâce à une technique connue sous le nom de multiplexage par répartition en longueur d’onde (WDM). Une troisième « bande » a été ajoutée afin de transporter davantage de données, et la distance étendue grâce à diverses technologies d’amplification optique.
UN SYSTÈME MULTICŒUR
Le système comprend un laser en peigne générant 552 canaux à différentes longueurs d’onde. Cette lumière est ensuite soumise à une modulation à double polarisation, qui retarde certaines longueurs d’onde pour créer différentes séquences de signaux. Chacune de ces séquences de signaux est ensuite introduite dans l’un des quatre cœurs de la fibre optique.
Les données parcourent environ 70 km de fibre optique, avant de rencontrer des amplificateurs optiques qui maintiennent la puissance du signal sur de longues distances. Là, il passe par deux nouveaux types d’amplificateurs à fibre, l’un dopé à l’erbium et l’autre au thulium, avant de subir un processus commun appelé amplification Raman. Les séquences de signaux sont ensuite dirigées vers un nouveau segment de fibre optique. La répétition de ce processus a permis à l’équipe de transmettre des données sur une distance de 3 001 km.
Il est important de noter que la fibre optique à quatre cœurs possède exactement le même diamètre qu’une fibre standard à un seul cœur, une fois la gaine de protection prise en compte. Ce qui signifie qu’une telle technologie devrait être relativement simple à intégrer aux réseaux de fibre optique standards.
https://dailygeekshow.com/record-transmission-donnees/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2021_07_19
Écrit par : Allusion | 23/07/2021
Dans le monde ultra secret des sumos
Au Japon, le sumo est un art vénéré depuis des siècles. C'est aussi un univers très fermé. Incursion dans une école de sumos, où de jeunes hommes, enfermés 24 heures sur 24, sont formés à la dure, poussés à leurs limites physiques et mentales.
https://auvio.rtbf.be/emission/japon-dans-le-monde-ultra-secret-des-sumos-25146?utm_campaign=RTBF_ACRM_action-de-promo_Voyages_02-06-2023&utm_medium=email&utm_content=ond&utm_source=RTBF_ACRM
Écrit par : Allusion | 02/06/2023
Japon : la fin du pacifisme ?
Le plan de réarmement de l'archipel face aux pays voisins
Le Japon fut après 1945 le seul pays du monde à renoncer à la guerre. Mais face à la montée des périls, l'archipel a annoncé un plan de réarmement qui en ferait la troisième puissance militaire mondiale d'ici à la fin de notre décennie. Le pacifisme né dans l'horreur de Hiroshima et Nagasaki a fait place à la crainte qu'inspirent des voisins agressifs comme la Chine, la Russie et la Corée du nord. Petit à petit, sous l'impulsion de gouvernements conservateurs et d'Américains fatigués de jouer aux gendarmes du monde, les forces d'autodéfense japonaises ont commencé à se doter d'outils militaires bien plus offensifs et susceptibles de projection à l'étranger - blindés amphibies, F 35 américains et désormais, deux porte-avions. Le Japon n'hésite plus à faire part de ses capacités en matière de nucléaire militaire : il stocke sur son territoire suffisamment de plutonium issu du nucléaire civil pour produire très vite 1 000 ogives nucléaires, et il dispose des lanceurs nécessaires à leur utilisation... L'Asie est la clé de notre futur : ce film vu d'un Japon trop souvent négligé, nous éclairera sur les bouleversements qui se mettent en place, là-bas, très loin de l'Ukraine... Des changements qui plongent dans une profonde tristesse une des dernières Hibakushas, ces survivants des bombes atomique de 1945, qui craint que le monde à nouveau, s'enflamme.
https://auvio.rtbf.be/media/doc-shot-japon-la-fin-du-pacifisme-3112855?utm_campaign=RTBF_ACRM_Investigation_12-11-2023&utm_medium=email&utm_content=ond&utm_source=RTBF_ACRM
Écrit par : Allusion | 12/11/2023
Le Japon est réputé pour être un des pays les plus sûrs au monde. Cette affirmation, elle est cependant de moins en moins vraie.
Le taux de délinquance et de criminalité est en augmentation, ce qui n’était jamais arrivé entre 2000 et 2023. En 2023, selon les derniers chiffres de la police japonaise, plus de 700.000 crimes et délits ont été commis, soit 17% de plus qu’en 2022. La hausse est même de 20% pour les vols et de 30% pour les meurtres et les agressions sexuelles.
Une crise économique qui fait des ravages
Comme partout dans le monde, le taux d’inflation explose au Japon. D’après la presse économique, sur base des chiffres d’octobre dernier, l’inflation a augmenté de près de 3% en un an. Des prix qui s’envolent alors que les salaires, eux, n’augmentent pas. Il n’existe pas de système d’indexation dans l'archipel nippon. Par ailleurs, environ 40% des salariés n’ont qu’un emploi précaire, avec un salaire plus bas que le reste de la population.
A cela vient s’ajouter le taux de chômage plus élevé depuis la pandémie de Covid-19. Le secteur de la restauration, de l’hôtellerie et du tourisme a largement licencié à l’époque, et les travailleurs et travailleuses n’ont pas touché d’allocations de chômage. Leur statut ne leur donne pas droit à ces allocations. Par conséquent, une partie de ces personnes s’est reconvertie dans ce que les Japonais appellent les "yami baïto", soit "des boulots louches", comme les trafics en tout genre.
De plus, les années de distanciation sociale ont fait des dégâts considérables sur la santé mentale au Japon, à tel point que de plus en plus de gens dépressifs tentent de se suicider. S’ils n’y arrivent pas, certains cherchent à être punis de mort, en mettant le feu à des immeubles ou en poignardant des inconnus dans la rue.
Ce sont toutes ces raisons qui expliquent, en partie, la criminalité en hausse.
https://www.rtbf.be/article/ici-le-monde-au-japon-il-ne-fait-plus-si-bon-vivre-11334834
Écrit par : Allusion | 25/02/2024
La geisha est un symbole typique de la culture japonaise. Pendant des siècles, ces femmes ont suivi des années de formation rigoureuse pour maîtriser un certain nombre de compétences et devenir des artistes de premier plan. Mais connaissez-vous bien l’histoire de la geisha ? Qui sont ces femmes, et que font-elles, vraiment ?Pendant la période Edo (1603-1867), le terme "geisha" désignait des artistes professionnels. Les geishas masculins de cette époque étaient appelés taikomochi ou hōkan. Ces artistes se produisaient pour divertir les invités. Des musiciens aux conteurs, en passant par les danseurs et les bouffons, les geishas masculins étaient présents lors des fêtes nobles et dans les maisons closes.
À partir des années 1780, les femmes ont commencé à dominer le monde du divertissement. Elles étaient principalement des "odoriko" (danseuses), mais elles servaient également d’assistantes aux oiran (courtisanes de haut rang).
Les odoriko étaient souvent de jeunes filles, mais en vieillissant, elles perfectionnaient leur art au plus haut niveau. Les artistes plus âgées étaient alors appelées Geishas. Contrairement aux oiran, les geishas n’entretenaient pas d’intimité avec leurs clients.
Dans les années 1830, les geishas s’étaient imposées comme les artistes de choix au Japon. Elles suivaient une formation officielle dans des écoles et des centres d’entraînement. Vivre et se former en tant que geisha n’était ni facile ni bon marché. Leur niveau de formation, d’expérience et de popularité créait une hiérarchie parmi les geishas. Les meilleures étaient très demandées dans les maisons de thé et les lieux de divertissement.
La formation des geishas commençait très tôt. Les parents vendaient leurs filles dès l’âge de six ans à une okiya (maison d’hôtes féminine), où elles restaient affiliées tout au long de leur carrière. Les okiya étaient dirigées par une okāsan (une "mère"). Aujourd'hui, la formation des geishas est volontaire et commence à l’adolescence. Les jeunes filles ne sont plus vendues aux okiya.
L’okiya prenait en charge toutes les dépenses des filles, y compris les écoles de geishas, le logement, la nourriture, les vêtements, etc. Rien n’était gratuit. La dette commençait à être remboursée à l’okiya lorsque la fille commençait à travailler comme maiko (apprentie geisha).
Les filles commençaient leur formation en tant que shikomi. Leur rôle était d’observer et de servir l’okiya et les geishas de la maison. Elles avaient des tâches ménagères et devaient être disponibles pour tout ce dont les geishas avaient besoin. On leur apprenait à se tenir debout, à s’asseoir, à s’agenouiller, à parler et à contrôler leurs émotions et leurs expressions. La discipline était primordiale à ce stade de la formation des geishas.
Les geishas apprenaient les arts, l’art du divertissement et l’étiquette sociale dans des écoles appelées nyokoba. Elles y apprenaient la danse, à jouer d’un instrument (souvent le shamisen ou le shimedaiko) et à chanter. Les étudiantes apprenaient également à divertir, à interagir avec les invités et à se comporter lors des cérémonies du thé rituelles. Elles étudiaient également des arts tels que l’ikebana (arrangement floral) et le shodoh (calligraphie). La formation en tant que geisha était très exigeante. Les jeunes filles devaient perdre leur accent et leur dialecte et apprendre à parler dans un ancien dialecte du district de leur okiya. Elles devaient apprendre à s’asseoir, à marcher et à verser le saké parfaitement, tout en portant un kimono restrictif avec de très longues manches. Elles devaient également communiquer à la manière des geishas, avec grâce et diplomatie, et ne jamais réagir émotionnellement.
La période suivante de la formation des geishas dans le nyokoba était la période de minarai ("apprentissage par l’observation"). En plus des tâches ménagères et du rôle de servante auprès des geishas en activité, les jeunes filles nouaient une relation spéciale avec les geishas de rang supérieur, qui devenaient alors leur onēsan (mentor). Les minarai observaient les onēsan au travail et s’habillaient même de manière similaire à elles, bien que dans des vêtements moins élaborés, indiquant leur rang inférieur.
Lorsqu’une minarai atteint l’âge de 15 ans, elle a sa misedashi, une cérémonie qui marque sa transition vers le statut de maiko, soit apprentie geisha. La jeune fille se fait coiffer dans le style maiko et se maquille entièrement pour la première fois. Elle porte également un kuromontsuki pour la première fois, c’est-à-dire un kimono noir brodé avec l’emblème de l’okiya.
C’est à ce moment que le vrai travail commence. Les apprenties geishas doivent rembourser leur dette, donc tout l’argent gagné va à l’okiya. La maiko ne recevait qu’une allocation de l’okiya.
Le kimono et l’obi (large ceinture en tissu formant un nœud à l’arrière) d’une maiko sont de magnifiques pièces. Leurs couleurs reflètent les saisons, et le tissu est assez épais et lourd. L’ensemble d’une maiko est ensuite complété par des sandales appelées okobo.
Le look d’une maiko ne serait pas complet sans son maquillage caractéristique, en particulier l’oshiroi (maquillage en poudre blanche). Les maiko appliquaient également des accents rosés sur les yeux et portaient un rouge à lèvres rouge appelé beni. La façon dont une maiko porte le rouge à lèvres est un indicateur de son statut. Les nouvelles maiko ne maquillaient que leur lèvre inférieure, tandis que les maiko de niveau supérieur maquillaient les deux lèvres. Il était également courant que les maiko plus âgées noircissent leurs dents. Toute la routine de maquillage pouvait prendre jusqu’à une heure pour être terminée. Le maquillage oshiroi, la poudre blanche utilisée par les maiko pour obtenir leur look distinctif, contenait du plomb blanc, ce qui le rendait très toxique. Des maux de tête, des crampes et une hypertension artérielle, entre autres symptômes, étaient courants, et les dommages cutanés après des années d’utilisation étaient considérables. Le gouvernement japonais a interdit la poudre pour le visage à base de plomb en 1877, mais ce n’est qu’en 1904 qu’une poudre sans plomb a été introduite sur le marché.
Les cheveux d’une maiko, coiffés en un chignon appelé miokuri. C'est une coiffure plutôt complexe et elle peut être assez douloureux à réaliser. Des décorations florales telles que les kanzashi, ou des franges argentées appelées bira ōgi, sont utilisées pour orner les cheveux. Le style de coiffure indique également le rang de la maiko. Une maiko devait rendre visite au coiffeur au moins une fois par semaine et passer de longues périodes sans se laver les cheveux. Parce que les cheveux de la maiko sont tirés très serrés, cela entraîne avec le temps des zones chauves. Cependant, ces zones sont considérées comme des marques d’honneur dans la communauté des geishas ; un signe de travail acharné et de dévouement. Dormir avec une coiffure aussi ornée n’est pas facile, donc les maiko devaient dormir sur des oreillers durs et surélevés, appelés taka-makura. Les filles étaient entraînées à ne pas bouger la nuit, car si elles glissaient leur tête hors de l’oreiller, leurs cheveux seraient écrasés.
Vers l’âge de 20 ans, une maiko est suffisamment expérimentée pour devenir une geiko, également appelée geisha. Une cérémonie appelée erikae ("changement de col") marque désormais l’occasion, mais dans le passé, le rite de passage s’appelait mizuage. La maiko retirait un collier rouge et le remplaçait par un collier blanc pour indiquer son nouveau statut. Elle visitait ensuite les maisons de thé et distribuait des cadeaux à ses bienfaiteurs.
On raconte que la transition d’une maiko (apprentie) à une geiko (geisha à part entière) est bien plus sombre qu’une simple cérémonie. On pense que la virginité de la maiko était vendue pour obtenir le parrainage d’un danna, un sponsor à vie. L’argent allait ensuite à l’okiya. Que cela soit vrai ou simplement une rumeur est encore sujet à débat. Certaines anciennes geishas se sont exprimées dans la presse et l’ont confirmé, tandis que d’autres l'ont nié. Le Japon a interdit la prostitution dans les années 1950, donc échanger la virginité d’une femme contre du parrainage serait illégal.
Une fois qu’elles ont remboursé toute leur dette à l’okiya et sont devenues geishas, ces femmes commencent à gagner leur propre argent. Les revenus proviennent de diverses sources, notamment la participation à des événements dans les maisons de thé, les banquets et les généreux pourboires des clients.
Contrairement aux maiko colorées, les geishas optent pour des kimonos plus sobres. Leur maquillage devient également beaucoup plus léger, et elles ne peignent leur visage en blanc que pour des performances spécifiques.
On estime qu’il y avait environ 80 000 geishas au Japon avant la Seconde Guerre mondiale. De nombreux quartiers de geishas ont été détruits, et les maisons de thé et les okiya ont fermé. En conséquence, de nombreuses geishas ont dû chercher du travail ailleurs, notamment dans les usines. Mais les geishas sont revenues après la guerre, même si elles ont dû s’adapter et servir des cocktails aux forces alliées, au lieu de saké. À mesure que la popularité du look de geisha augmentait chez les Occidentaux, des femmes habillées en geisha ont commencé à approcher les troupes alliées pour gagner de l’argent. Cependant, ces femmes étaient des travailleuses du sexe et non de véritables geishas, ce qui a entaché la réputation des vraies geishas pendant de nombreuses années.
Les geishas peuvent prendre leur retraite quand elles le souhaitent, et beaucoup le font avec le soutien financier de leur danna (mécène) avec qui elles entretiennent des relations étroites.
En 2023, on estime qu’il n’y avait qu'environ 1 000 geishas travaillant au Japon. Ces artistes traditionnelles continuent de jouer un rôle important dans la culture japonaise, malgré leur nombre réduit.
https://www.msn.com/fr-be/actualite/other/l-histoire-sombre-des-geishas/ss-BB1nxMvb?ocid=msedgntp&pc=HCTS&cvid=883558a8bc184c08ba749e20a7cf2b1d&ei=22#image=1
Écrit par : Allusion | 19/12/2024