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19/03/2011

Le Soleil sur Terre

1.jpgUne suite logique à la "grande peur de 2012", gérer une nouvelle crise. L'énergie est toujours fournie à 80% par de l'énergie fossile. Le Science et Vie de mars, revenait avec l'énergie du Soleil. Celle qu'on pourrait reproduire sur Terre par la fusion nucléaire. Les énergies renouvelables commencent à répondre progressivement aux besoins énergétiques. Progressivement... C'est alors que l'"accident" est arrivé au Japon...

Le nucléaire conventionnel a subi un grand coup de semonce, ce 11 mars 2011. La catastrophe de Fukushima pourrait avoir d'autres retombées que seulement radioactives. Même l'Empereur est sorti de sa réserve pour marquer son désarrois. Le mot "apocalypse" était lancé. Il faut, donc, gérer le désastre et ensuite essayer qu'il ne se reproduise plus.


...

En Belgique, pour 2015, il faudra revoir la reconduction des contrats du nucléaire. Un moratoire pour geler le débat nucléaire pendant des stress-tests des centrales.

1.jpgA la liste des centrales nucléaires du territoire s'ajoute les 34 réacteurs à proximité. Le "nucléaire" n'a pas de frontières. Il touche l'Europe entière, vu que les retombées ne s'arrêtent pas aux frontières et que l'électricité est produite en réseau à travers l'Europe.

L'électricité reste l'énergie non polluante lors de son utilisation mais pas pendant sa production.
La fission nucléaire, qui cassent les éléments lourds tel que l'Uranium et libère des neutrons énergétique, a été choisie parce qu'elle était la technique la plus simple. Seulement, quatre ans ont été nécessaires pour commencer la production en 1938.

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L'exploitation du nucléaire actuelle est bon marchée mais sale avec le risque potentiel d'explosion radioactive et par les déchets radioactifs dus à la production qui n'ont toujours pas trouvé de solution. Le monde a toujours besoin de plus d'énergie. Le prix du pétrole atteint des records. Le déficit va augmenter vu que les besoins énergétiques sont appelés à augmenter dans le futur.
Nous sommes partis pour le quatrième choc pétrolier. 200 dollars le baril n'est pas un scénario catastrophique. Acceptable pour le consommateur, mais jusqu'où? Tout est toujours une question de relation de prix-performance.

entrer des mots clefsLe nucléaire tel que nous le connaissons connaît un coup sévère après cette catastrophe liée au nucléaire au Japon.

Elevée au niveau 5 entre Tchernobyl en 1986 (7) et de Three Miles Island en 1979 (4). Pas de victime pour ce dernier mais une panique énorme. Le film "Le syndrome chinois" arrivait "just in time". La Pennsylvanie tire encore 36% de son énergie du nucléaire et celle-ci y est pour 20% pour l'ensemble des Etats-Unis. Le TMI1 vient d'être prolongé jusqu'en 2034.

L'écologie et le durable apportent d'autres alternatives mais, comme toujours, changer de système prend du temps pour prendre les décisions et encore plus pour en apprécier les meilleures filières et le meilleur rendement. Pour restituer l'énergie d'une centrale, il faudrait 150 kilomètres de panneaux solaires ou 2500 éoliennes... avec du vent.

 Pour le 20ème anniversaire, j'en parlais aussi avec "Tcherno bile ou boom?". 

1.jpgLes polémiques passionnelles entre pro et antinucléaire ne datent pas d'hier mais se réveillent à des moments stratégiques comme ceux que nous vivons actuellement. Entre le lobby du nucléaire et celui des écologistes, la guerre reprend de plus belle. Les enjeux sont loin de se limiter à la seule énergie nucléaire. Dire que le risque zéro n'existe pas, peut être pris avec rage ou rire de dépis. Toutes les entreprises humaines ont des effets secondaires parfois très bien cachés. Gérer le désastre actuel et puis revoir tout cela calmement...

Il faut "consommer mieux au lieu de produire plus". Isoler les maisons. Produire son électricité dans la proximité, non polluantes. Des toits avec des panneaux solaires... Absolument. Restera-t-il de l'énergie disponible après avoir réduit de manière drastique la consommation? Qu'en sera-t-il quand l'Afrique se réveillera et qu'elle se retrouvera dans le peloton des BRIC avec plus de besoins énergétiques, que le réchauffement climatique imposera toujours plus d'énergie en refroidissement et autres?1.jpg

La décroissance est souvent présentée comme une approche de raison. Elle est aussi, quelque part, un constat d'échec pour toute l'histoire humaine. Revenir en arrière n'est pas aussi simple. Pouvoir consommer de l'énergie en cas de besoin reste vital. L'énergie fait partie de la vie, dès qu'on a appris à connaître les avantages du feu et les dégâts des éclairs.

Le mot "énergie" rassemble à lui seule, 120 millions d'articles avec le moteur de recherche de Google.

entrer des mots clefsCoïncidence, le Science et Vie de mars rappelait une alternative: "Le Soleil sur Terre" par la fusion nucléaire.

Un film de Jacques Bedel soutenait la thèse sans cacher les difficultés mais donnait les avis de personnes enthousiastes.

Le préambule du film était: "Alors que les réserves de combustibles fossiles de la planète se tarissent, notre consommation n énergie ne fait qu'augmenter. Les énergies renouvelables à elles seules ne suffiront pas à couvrir nos besoins. De l'énergie nucléaire, nous ne connaissons que la fission, ses dangers, ses déchets. Il existe une alternative plus puissante, plus propre, sûre et illimitée: la fusion nucléaire. Elle est hélas incroyablement difficile à maîtriser, et depuis près d'un siècle, la fusion se fait désirer. Par-delà les barrières politiques, des scientifiques du monde entier unissent leurs efforts pour tenter de nous ouvrir les portes de la fusion. Un défi pour le 21ème siècle".".

0.PNGLa fusion nucléaire s'est produite à la naissance des étoiles dans des réactions astrophysiques en chaîne. Elle produit lumière et chaleur en convertissant des isotopes de l'hydrogène, atomes légers, en héliums plus lourds, après avoir supprimé les répulsions électromagnétiques des atomes entre eux. Sans danger car fragile, pas de risques d'emballement ni de prolifération, car cette réaction est extrêmement instable. Le moindre dérèglement et c'est la panne après quelques secondes d'autonomie de carburant. Le but est, ici, d'entretenir la réaction, alors que pour la fission, il s'agit de la contenir.  Énergie propre, illimitée, qui pourrait tirer l'équivalent de 300 litres de pétrole d'un litre d'eau de mer. Un rêve qui changerait la face du monde.

Si le soleil peut le faire, pourquoi pas l'homme à plus petite échelle?

 Le problème réside dans le gigantisme qu'il faut assurer pour atteindre ce moment de fusion des atomes de deutérieum trouvé en masse dans la mer et de tritium radioactif et artificiel. Mais, une températures inexplorées de 150 millions de degrés, rien, que pour vaincre cette formidable barrière électrostatique qui repoussent les atomes entre eux. Trois facteurs interviennent pour constituer un bon ménage rentable: la température, la densité et le temps. La soleil réalise le "miracle" avec "seulement" 20 millions de degrés en son sein et une gravité extrême pour comprimer la matière appelé, critère de Lawson  en perdant 4 millions de tonnes de matière par seconde pour donner l'énergie de la lumière.

...

Rappel historique:

En 1920, Arthur Eddington émettait l'idée que l'énergie du soleil proviendrait de la fusion d'atomes d'hydrogène.

1.jpgEn 1934, la mécanique quantique vient en aide. Ernest Rutherford, Wernerd Heisenberg et Niels Bohr songent à son exploitation future. Lise Meitner impliqua les deux chimistes Otto Hahn et Fritz Strassmann dans le "projet uranium", un programme de recherche qui allait mener, quatre ans plus tard, à la découverte de la fission nucléaire.

Mais, fin 1942, Enrico Fermi réalise la première réaction en chaîne contrôlée de fission.

En 1958, Américains, Britanniques et Soviétiques décident d'unir leurs connaissances avec le réacteur soviétique Tokamak T-3 pour obtenir un plasma à 10 millions de degrés.

En 1985, poussés par un capitalisme conquérant, Mikhaël Gorbatchev et Ronald Reagan lancent le projet « International Thermonuclear Exprimental Reactor », dit ITER. Il ne verra le jour que plus de 25 ans après.

Les détracteurs s'appuient sur les investissements nécessaires. Est-ce que cela en vaut bien la peine? Les écologistes sont les premiers à vouloir pousser les autres moyens de production et réduire les besoins en électricités. Le Prix Nobel de physique 2002, le japonais Masatoshi Koshiba allait jusqu'à dire que le projet est une arnaque, relançant les anti-ITER non avares de critiques. Quelle alternative et quel projet de vie sont-ils prêts à proposer? Qu'est-ce qu'ils sont prêts à payer pour obtenir de l'énergie? Tout le monde, dans le fond de lui, sait qu'il faut abolir les risques nucléaires. Alors, la question reste "Stop ou encore"?

...

Les développements expérimentaux par la fusion nucléaire.

Trois techniques de fusion sont testées dans le monde, actuellement, pour restituer l'énergie du soleil en miniature. Le but à atteindre, produire beaucoup plus d'énergie qu'il ne faut en consommer au départ et cela dans pendant un temps court. Toujours expérimental et prouver que cela peut fonctionner et non pas passer à la production d'énergie.

1. Par décharge électrique pour fusionner la matière.

Projet Z-Machine, à Albuquerque dans les laboratoires américains de Sandia. Compression d'une bille de gaz à l'aide de champs électromagnétiques. Toujours 20 x trop faible. Onde de choc lors de l'implosion qu'il faudrait répéter grâce à 5000 modules devraient constituer une véritable centrale.

2. Par confinement inertiel

Projet du laser MegaJoule à partir de l'eau de mer, localisé à Bordeaux. Combustible illimité. Fusion par confinement inertiel. 240 lasers de haute intensité pour comprimer une cible avec un mélange de deutérium et de tritium. Relié par l'optique vers la chambre d'expérience pour toucher une cible au 100 milliardième de seconde.

3. Par confinement magnétique1.jpg

En Provence, à Caradach, c'est le projet ITER et un nouveau Tokamak en construction qui confinerait le plasma dans une enceinte magnétique à une température de 100 millions de degrés se construit depuis 2002. Une version précédente, le Tore Supra, atteint 20 millions de degré, non suffisants pour atteindre la fusion. Le coût porté de 5 à 15 milliards d'euros de budget pousse le démarrage vers 2019. Les USA, la Chine, Le Japon, la Corée du Sud font partie du projet. 150 million de degrés pour vaincre la répulsion et de puissants champs magnétiques autour de quelques grammes d'atomes de deutérium et de tritium pour les faire forcer à s'unir en hélium.

Fusion de noyaux légers, deutérium et le tritium, isotopes de l'hydrogène, en atomes plus lourds libère, l'hélium, libérant des particules ultra-énergétique. L’hélium 4 n'est pas radioactif. La réaction, utilisée émet des neutrons qui peuvent transformer les noyaux qui les capturent en isotopes. Fusion des isotope explosives à maîtriser et qu'il faudra répéter comme pour un moteur diesel pour atteindre la rentabilité industrielle que l'on voit vers 2070.

0.PNGL'hydrogène est la molécule la plus simple de l'Univers. Il est explosif au contact de l'air pour former de l'eau (H2O). Ce qui veut dire que les précautions sont à prendre avec de l'hydrogène. Le film montrait d'ailleurs ce genre de précaution pour le moindre test d'un seul impact des particules. Le seul risque, à l'extrême, est de contaminer, pendant une centaine d'année, par du tritium, l'environnement immédiat, mais sans former un nuage radioactif comme ce fut le cas au Japon. 

Gigantisme à l'appui. Chaque aimant pèse un Boeing 747 qu'il faut déplacer à l'aide de robots.

Le plasma est le 4ème état de la matière. Dans une casserole à bouillon d'électrons, il reste très fragile avec ses noyaux qui s’éteignent au moindre raté de "cuisson".

Après ITER, si c'est Ok, vers 2020, ce serait le tour de DEMO avant de passer le relais au PROTO vers 2033.

En attendant, certains pensent au réacteur hybride fission-fusion, projet baptisé LIFE dans une nouvelle génération de surgénérateurs. Beaucoup de pays plus pauvre n'auraient pas même l'idée de pousser cette voie. Pour eux, même le nucléaire de fission n'est souvent qu'une vision abstraite.

Le nucléaire n'est pas au niveau chimique, même s'il joue avec les mêmes éléments. La chimie essaye de réunir les atomes ou des molécules pour en faire d'autres molécules. Elle utilise les ions plus ou moins instables électriquement, par ce que l'on appelle la valence des éléments.0.jpg

La fameuse équation d'Einstein, E=MC2 est toujours de rigueur. Elle donne une idée des relations de la matière avec son potentiel énergétique. L'électromagnétisme reste la base des réactions chimiques ou nucléaires. La matière cherche à trouver le plus de stabilité possible. La radioactivité naturelle exprime ce manque de stabilité. Le magma et les éruptions des volcans sont les résultantes de cette instabilité qui existe au centre de la Terre.

La fusion aneutronique est une autre réaction de fusion nucléaire. Les neutrons libérés reste inférieure au seuil de 1% de l’énergie totale. Elle serait à même de réduire considérablement les inconvénients associés au rayonnement neutronique (rayonnements ionisants) et donc le besoin d’écrans de protection ou d’équipements de télémanipulation et les problèmes de sûreté. Réduction des coûts grâce à une conversion directe en électricité. Solution qui serait meilleure si elle n'était pas encore beaucoup plus difficiles que celles nécessaires au cycle classique du deutérium-tritium. La fusion aneutronique peut être produite de façon continue, mais sa viabilité économique reste tout autant à prouver.

( Formule: 2D+3He-> 4He +3,6 MeV) + p+ (14,7 MeV).

Tout est toujours dans la balance entre le prix et la performance, entre risques et moyens à mettre en œuvre... "Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme", disait justement Lavoisier. Riche, le côté "monétaire" n'avait pas frisé son esprit.

Que dire comme conclusions?

0.PNGModérer les enthousiasmes et réactiver les attentismes pour donner un espoir à l'humanité? L'énergie verte, durable, est à la mode.

L'éconologie, comme je l'avais appelé, est une bonne solution, mais reste encore à améliorer son efficacité et sa discrétion.

Vivre en équilibre avec des réactions nucléaires qui peuvent être dangereuses n'est qu'une solution intermédiaire. Une nouvelle génération de surgénérateurs avec la version hybride fusion-fission plus rapide à mettre en œuvre reste à analyser. Mais, cela n'élimine pas les déchets nucléaires.

L'amour interdit contre nature sur Terre, cette fusion, tellement énergétique, avec le Soleil qui continue à nous narguer dans le ciel par son efficacité, sa débauche d'énergie reste tentant.

Qui sera au mariage de cette fusion si elle prend jour? Probablement les générations suivantes.

0.PNG"Tout comme nous avons rencontré des difficultés inattendues, de bonnes surprises peuvent surgir", dit Guy Laval, le spécialiste de la fusion nucléaire et auteur de "L'énergie bleue".

Idéal de société ou utopie? D'énormes moyens nécessaires pour un résultat distant et incertain, voilà le problème principal. Les recherches dans la fusion nucléaire est typiquement un projet qui se situe au niveau mondial. Plus de nationalités, mais une volonté unique d'aboutir coûte que coûte.

Prévenir est toujours mieux et moins cher que guérir.

Quand on parle nucléaire, il faudra surtout préciser lequel et dissocier les deux approches.

entrer des mots clefs

L'homme a eu l'habitude d'élever des Tours de Babel sans jamais les achever ni en s'assurant qu'elles étaient les meilleurs choix et donc, avec beaucoup d'énergie perdue.

Une vue plus philosophique peut-elle s'en détacher?

Nous sommes des poussières d'étoiles et la curiosité humaine est sans fin. De bons stress-tests fission ou fusion seront toujours nécessaires pour rectifier et consolider les connaissances.

Au delà de la fusion, c'est la crise de l'énergie qui est le véritable enjeu.

entrer des mots clefsLe Japon n'avait pas besoin de ce rappel à l'ordre alors qu'il est en phase de semi-récession. Il connaissait depuis toujours les problèmes telluriques en son sous-sol.

entrer des mots clefsPour y répondre, la discipline faisait partie de la culture. Le Japon avait tout prévu, peut-être plus de 95% des cas. Les autres pour-cents ont été déterminants pour faire la différence. Après une semaine d'enfer, la situation reste instable, bien loin du Soleil sur Terre. Un cortège de camions tentent de refroidir le réacteur 3 endommagé. Relancer l'électricité pour les pompes de refroidissement.

Notre planète mondialisée a tout à apprendre de ses expériences et de ses échecs. Seul l'immobilisme peut friser l'obscurantisme.


L'enfoiré,

 

Article très complet sur le même sujet

 

Citations:

  • "C'est bon de ne pas regarder à la dépense de son énergie!", Jules Renard

  • "Tant d'énergie est dépensée pour que tout soit bien immobile.", Bernard Werber

  • "L'homme qui connaît son idéal et ne l'atteint pas est pire que l'homme sans idéal", Louis Pawels

  •  

Mises à jour

Novembre 2011:0.jpg Le SV du mois de novembre parle du nucléaire sans Uranium. Des réacteurs au Thorium refroidis au sels fondus qui donnent de l'électricité par la transformation en liquide et produisant de l'U233 avec un rendement de 40%.

Avantages: Le cœur du réacteur ne peut s'emballer. Le risque d'explosion est écarté. Le travail se fait à pression ambiante. Le refroidissement en cas de panne est résolu. Les déchets ont une durée de vie 10.000 x plus courte. La prolifération est réduite.

Février 2012: La fusion froide

Fusion Froide1.jpg Fusio Froide2.jpg Fusion froide3.jpg

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11 mars 2012: Un an après le tremblement de terre et le tsunami à Fukushima, rien n'a changé drastiquement. D'autres centrales sortent de terre.

10 aout 2012: Des fissures dans les cuves de deux centrales belges détectée par l'organIMG.jpgisme de contrôle.

 

 

 

 

 

 

09/10/20012: La recherche nucléaire belge est mise à l'honneur. 0.jpgCela ne concerne pas uniquement les déchets radioactifs. Le nucléaire est à l'honneur dans les productions du "durable". Le BR2 de Mol produit ce qui se trouve dans les circuits électroniques à l'usage des panneaux solaires, des éoliennes, des voitures hybrides et des tractions électriques. Les radio-isotopes soignent le cancer, les maladies cardio-vasculaires, la tuberculose, rendent stériles, les mouches tsé-tsé.

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 27 octobre 2015Le stellator pour la fusion nucléaire

11 mars 2016: Cinq ans déjà. Statut et le physicien David  Boiley en parlepodcastpodcast

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26 avril 2016: Trente ans depuis Tchernobil et je mais Laurence Bibot en parler dans l'actualité avec humourpodcast

 

31 octobre 2019: ARTE le 28' Un rapport accable la nouvelle génération de réacteurs / La France pourrait-elle se passer du nucléaire ?
Lundi 28 octobre, l’ancien PDG de PSA, Jean-Martin Folz, a remis un rapport accablant la nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Selon ce rapport, la construction de l’EPR de Flamanville ne peut être considérée autrement qu’un échec pour EDF. En réponse, le gouvernement hausse le ton face à EDF tout en maintenant la volonté de construire de nouveaux réacteurs troisième génération. La France pourrait-elle se passer du nucléaire ?podcastpodcast

10 février 2021: Nouveau séisme ou nouvelle réplique près de Fukushima ressenti jusqu'à Tokio mais sans victimes:podcast0.PNG

11/3/2021: Dix ans après
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26/4/2021: Tchernobyl 35 ans après
podcast

Commentaires

Encore une fois, mon ami, article bien documenté et pondéré. Je me situe dans le groupe antinucléaire. Et je vous préviens. Décision irrationnelle. Le Canada est un vendeur de ces bibelots inoffensifs avec le Candu. Au Québec, mon pays, la tentative de la filière a lamentablement échoué. Il est vrai que nous avons l'hydro-électricité pour produire l'énergie électrique nécessaire. L'Ontario, province canadienne, a connu de sévères problèmes avec son réacteur. Le 17 mars, la centrale nucléaire de Pickering, à l'est de Toronto, rapportait une fuite de 73 000 litres d'eau déminéralisée. La Commission canadienne de sûreté nucléaire s'est faite rassurante. Ce scénario vous rappelle rien? Des audiences publiques débutent ce jour-même sur le projet de construction de deux nouveaux réacteurs à la centrale de Darlington, une municipalité située à quelque 80 km à l'est de Toronto.

http://www.cnw.ca/fr/releases/archive/February2011/23/c5341.html

Le groupe environnemental Greenpeace et l'Association des infirmières autorisées de l'Ontario ont demandé un moratoire sur l'énergie nucléaire dans la province, à la lumière de la catastrophe au Japon. Les coûts de construction d’une nouvelle centrale avec deux réacteurs s'élèveraient à plus de 20 milliards $. Le gouvernement de l'Ontario ne montre aucune volonté de reculer dans ce dossier ou de ralentir le processus qui devrait mener à la construction de ces deux nouveaux réacteurs.

Je ne vous cacherai pas mon exaspération face à ce vieux débat qui, pour les uns reposent sur des idées rétrogrades en voulant freiner le progrès, et les autres, pour qui les peurs et l'apocalypse prévisibles sont des arguments de faire-valoir. Les uns mentent, les autres tortillent la vérité. Et le peuple, lui? Il doit se contenter de hocher du bonnet entre les uns et les autres, incapables de se sentir en sécurité dans ce magmas de vérités-mensonges.

Pour 12 000 pages d'études en faveur du nucléaire, il s'en trouvera pour produire 24 000 pages à son encontre. Je ne suis pas un scientifique. Mais fallait-il une tragédie comme celle du Japon pour éveiller les consciences? Angela Merkel, femme généralement de plomb, s'est hautement ridiculisée avec ses volte-face depuis quelques jours. Le pouvoir n'est pas un exercice absolu. Il est délégué aux divers gouvernements par les populations.

Et dire que l'Iran entend se doter du nucléaire à des fins pacifiques. Il ne faut pas oublier une réalité : plus de 9000 kilomètres séparent la ville de Fukushima et Bruxelles. Votre ministre de l’Intérieur n’a-t-elle pas avoué que la situation au Japon allait influencer les argumentaires dans le cadre des débats sur la prolongation des centrales qui sont toujours ouverts? L'Autriche a parfaitement raison de craindre les installations nucléaires de ses voisins, même si elle n’en a pas sur son territoire.

Yukiya Amano, directeur général de l'Agence internationale pour l'énergie atomique (AIEA), a défendu son agence à propos des récentes critiques à son endroit relativement à une lenteur et un manque de précision dans la diffusion d'informations sur le désastre nucléaire à Fukushima. Ces critiques sont basées, selon lui, sur un malentendu. Rien de moins. Le nucléaire devrait rester une option viable et importante pour de nombreux pays en tant que source d'énergie propre.

Pourquoi devenons cyniques face au nucléaire? Parce que nous en avons mare de ces bouffons qui amusent les cours royales et qui se moquent des petits peuples qui ne comprennent rien à rien.

Pierre R. Chantelois

Écrit par : Pierre R. Chantelois | 21/03/2011

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Pierre,

Mais tout le monde est antinucléaire depuis la bombe Hiroshima. Même Einstein a avoué qu'il a fait une erreur en réveillant les craintes aux États-Unis et que le projet Manhattan a commencé. Oppenheimer, le père de la bombe, y a perdu son "latin".
Un scientifique ne pense qu'à la science et pas à la guerre qui pourrait être déclenchée suite à ses révélation. Entre guerre et paix, il n'y a qu'un fil très mince.
En écrivant, cet article aujourd'hui, était eller à contre courant. J'ai dit le dossier de SV était une coïncidence qu'il aurait évité s'ils avaient eu une boule de cristal.

J'ai écouté ce dimanche Kiosque sur TV5Monde
http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-15063-La-fin-pour-Kadhafi-.htm
Le journaliste Québécois, Christian Rious, expliquait très bien la situation au Canada.
Le premier accident nucléaire date de 1952 au Canada.
Le Canada est favorisé sur le plan de l'énergie, disait-il.
A l'Est, pas de problème, 80% est à l'hydraulique.
A l'Ouest, les sables bitumineux bien connus pour la pollution.
Au centre, il y a des centrales à 50%, avec un type de réacteur qui n'est pas vendable à cause de son manque de sécurité mais on laisse pourrir la situation. Pas de nouveaux développements.
La transparence est le problème de base. Des autorités indépendantes sont nécessaires, mais comme vous le savez, rien n'est jamais indépendant. Des sources d'énergie sans victimes sont rares.

La Chine développe son nucléaire, parce qu'elle prévoit toujours un besoin de plus d'énergie, malgré le renouvelable toujours en expansion. Les mines de charbons naturalisées, cela a baissé les catastrophes de ce côté.
Tchernobyl était une expérience qui simulait ce qu'il se produirait si... Un "stress-test" qui s'est tourné en catastrophe. Tester les extrêmes augmentent toujours les risques. Tchernobyl a-t-il été un bon et un mauvais test?

Le problème du nucléaire, c'est comme la finance, tant que tout marche et que l'on gagne, on se tait. Quand cela tourne mal, qu'il y a des cadavres, il y a les "corbeaux" qui arrivent.

Pourquoi le Japon basait son économie énergétique sur le nucléaire? Voilà, la question à se poser. Autres sources d'énergie disponibles. Peut-être pourront-ils espérer maintenant, récupérer la force prodigieuse du tsunami?
Sont très ingénieux les Japonais.

En Belgique, l'extinction des feux nucléaires est toujours prévue entre 2015 et 2025.
Olivier Deleuze, écologiste a été celui qui a forcé cela. La crise, avec Paul Magnette, y a vu une occasion d'obtenir des diminutions de prix en prolongeant l'utilisation des centrales. Je me souviens que les belles éoliennes face à la plage de Knocke ont été refusées par les autorités. On ne gâche pas la vue aussi facilement avec des engins qui ne sont pas naturels.
L'âge des centrales, les habitudes que l'on glisse dans des flowchart, des workflows, sont toujours à revoir. Les volontés de diminutions de prix au raz des pâquerettes, de rationalisation par tellement de moyens comme la sous-traitance, on commence à connaitre dans tous les domaines. Le nucléaire est sur la même vague. La sécurité a un prix très élevé. On va les reconnaitre sur les factures des assurances.

Quant à l'Autriche, c'est ça: http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89nergie_en_Autriche
L'Autriche importe une grande partie de son énergie (plus des 2/3 en 2000). Ce qui veut dire qu'elle se met le nœud coulant du lasso autour du cou dépendant d'un ailleurs.

L'énergie nucléaire ne connait pas les frontières des États. Tout le monde dans l'hémisphère nord va recevoir sa part de radioactivité, mais tellement dilué qu'elle sera confondue avec les rayons cosmiques et du Soleil. Pour nous, la bouffée sera pour mercredi.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rayon_cosmique

Je me souviens de Tchernobyl. Il faisait très beau. Tout le monde était au soleil.
Le Soleil fait ce qu'il peut. Il donne de la chaleur, des rayons UV qui, pris en trop d'abondance, produisent des cancers, mais qui sont bienfaiteurs en hiver par la luminothérapie.

Être hybride, comme en tout. Être quelque part, opportuniste et retourner sa veste quand il faut, n'est ce pas aussi du pragmatisme?

Show must go on... of course...

Écrit par : L'enfoiré | 22/03/2011

Elisabeth Filhol La Centrale Pol 2010.

La vie des ouvriers intérimaires qui font l’entretien des centrales nucléaires en France.

" « Quelques missions ponctuelles pour des travaux routiniers d'entretien, mais surtout, une fois par an, à l'arrêt de tranche, les grandes manoeuvres, le raz-de-marée humain. De partout, de toutes les frontières de l'hexagone, et même des pays limitrophes, de Belgique, de Suisse ou d'Espagne, les ouvriers affluent. Comme à rebours de la propagation d'une onde, ils avancent. Par cercles concentriques de diamètre décroissant. Le premier cercle, le deuxième cercle... Le dernier cercle. Derrière les grilles et l'enceinte en béton du bâtiment réacteur, le point P à atteindre, rendu inaccessible pour des raisons de sécurité, dans la pratique un contrat de travail suffit. Ce contrat, Loïc l'a décroché par l'ANPE de Lorient, et je n'ai pas tardé à suivre. »

Le nucléaire en France, ce sont 58 réacteurs répartis sur 19 centrales. Le secteur emploie 40 000 personnes. La moitié a le statut d'agent EDF, les autres sont salariés d'entreprises sous-traitantes. Ils vivent en caravane ou à l'hôtel, se déplacent d'un site à l'autre au gré des chantiers de maintenance, unis par des lien forts de solidarité, mais usés au fil des mois par la précarité et le stress au travail dans un environnement complexe où la menace est impalpable.[…]

http://www.pol-editeur.com/index.php?spec=livre&ISBN=978-2-84682-342-5

Écrit par : Adélia | 22/03/2011

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Adélia,

Pour le nucléaire, comme pour les voitures, je suis pour l'hybride, temporairement.
Tout est à prendre en fonction des configurations du terrain.
Les éoliennes, cela ne marche que s'il y a du vent. Le rendement est loin d'être assuré.
J'ai dans mes copains virtuels, un écologiste de tout bon cru.
Ah, il a sorti jusqu'ici 4 articles sur son aversion du nucléaire. Des centaines de réactions en commentaires.
J'ai une phrase qui va très bien avec cela : "On ne parle pas de corde dans une maison de pendu, par respect au pendu, on attend au moins le lendemain".
Dans cet article, je ne prends pas position. Je reste dans l'objectivité en précisant les points positifs, sans oublier les négatifs.

Bonne journée

Écrit par : L'enfoiré | 22/03/2011

Guy

Le danger en cas de crash d'une centrale c'est 40 000 ans, ce n'est pas rien je comprends les inquiétudes .
D'un autre côté nous sommes ravis (en France) d'avoir de l'électricité à "pas cher".
Une autre considération est que les énergies alternatives ne pousseront pas du jour au lendemain, ni nous ne démantèlerons "en toute sécurité" les centrales existantes en moins de 40 ans.

Pour ma part je ne réclame pas de révolution mais seulement qu'on arrête de nous prendre pour des cons .
1/ Le prix de l'électricité en France, qui malgré nos centrales et notre exportation électrique (surplus offre et demande), est prévu à la hausse de 5% par an. Là je dis clairement NON d'autant que les investissements sont rentabilisés depuis très longtemps .

2/ L'ambition de créer de l'énergie avec des pistes nouvelles, j'en ai quelques unes dans la manche d'ailleurs je me demandes comment il se peut d'être passés à côté sauf à en avoir la volonté explicite ...

3/ La sécurisation des sites existants. Le souci c'est le refroidissement : Obligation de créer des réserves d'eau "de secours" pouvant être transportée par simple gravité . (d'ailleurs je ne comprends pas que les centrales aient été construites à la surface du sol et non sous la surface)

D'ailleurs le "débat à chaud" m'ennuie profondément, je coupe tous les médias qui en parlent en ce moment .
Aurait-on calculé le nombre de victimes du nucléaire ces derniers 50 ans et comparé ce chiffre au nombre des victimes des accidents de la route ???

Sun Tzu
(allez je retourne travailler, j'étais juste de passage)

Écrit par : Sun Tzu | 22/03/2011

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Bertrand,

Le danger est bien réel. Le Japon est là pour nous le rappeler.

Comme tu le sais, je ne me base que sur les chiffres.
Notre passé "glorieux", nos succès se sont basés sur le pétrole au niveau global. Les charbonnages ont été fermés l'un après l'autre. L'industrie nucléaire était bon marché parce que l'extraction de l'uranium se fait classiquement à ciel ouvert. Les faibles concentrations en uranium des minerais extraits rendent son transport économiquement non rentable, et imposent un traitement de concentration sur place. On extrait typiquement d'une tonne de ce minerai environ 500 g de "yellowcake". 34 % provient du Canada, le pays le plus important en matière de production d'uranium. Pays qui se veut une énergie propre. Curieux, non?
Le prix a atteint un minimum historique de 7 US$/lb en 2001 pour remonter à 113 US$/lb en 2007.
Fluctuations dues au va-et-vient des opinions politiques.
- l'énergie nucléaire, peu productrice de gaz à effet de serre.
- consommation mondiale en énergies fossiles (gaz et pétrole) tire les prix vers le haut
- reste une source toujours plus attractive économiquement face aux autres sources.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Extraction_de_l%27uranium

Un article me dit:
La Belgique, pour écolo, peut se passer d'une prolongation nucléaire en 2015. Il avance des chiffres:
23.000 GWh nécessaires. En 2010, les réacteurs nucléaires ont produit 14.129 GWh en 2010. Une progression de la demande d'électricité oscille entre 3652 GWh et 7926GWh.
Quelle belle précision, pourrait-on conclure.

Entre temps, le parti voudrait forcer la main
en ne soutenant pas le budget, en disant qu'il faut investir dans l'isolation. Un peu tard d'y penser. C'est à la construction qu'il faut prévoir cela en priorité. Après, c'est très cher.
Je suppose qu'un autre article expliquera comment les énergies alternatives vont permettre de combler les besoins.
J'ai complété dans l'article la partie concernant ce qui s'est passé à Three Miles Island. Après 1979, ils n'ont plus construit la moindre centrale nucléaire pendant 30 ans. Des règles plus strictes instaurées. L'année dernière Obama a délivré les premiers permis pour la construction de nouveaux réacteurs.

Comparer avec les victimes de la route, je ne le ferai pas. La route peut encore changer complètement la donne si on y mettait le prix.

Écrit par : L'enfoiré | 22/03/2011

Guy

Précisions : Ce matin, les informations propagandistes nationales Françaises diffusaient un message : "L’électricité prendra +30% d'ici 2015 à hauteur de 5% par an, ce afin de contrôler la sécurité de nos centrales nucléaires et solutionner les milliers de soucis accumulés ces 40 dernières années" ....

On peut en conclure :
1- On nous prend pour des cons ouvertement, l'augmentation du prix de l'électricité selon cet échéancier a été proposée BIEN avant la catastrophe du Japon .
2- Vous sembliez croire que la sureté nucléaire était assurée ET SUIVIE par des organisme indépendants montés par l'état "ERREUR 407", les informations viennent de vous dire le contraire et de préciser que non seulement, ce n'était pas contrôlé comme il se doit mais qu'en plus une foule de défaillances connues et non résolue existent et persistent depuis plusieurs années !!!
3- Hier cette augmentation était justifiée par la création d'énergies renouvelables, aujourd'hui c'est pour "assurer enfin la sécurité" .

Tout s'explique un peu plus loin dans le journal (ça vaut le coup d'être attentif) : "L'augmentation du prix de l'électricité est générale depuis l'obligation d'ouverture des marchés publics et de libre concurrence dans la zone Euro. TOUS les pays de la zone Euro ont vu une nette augmentation de l'électricité depuis l'ouverture à la concurrence. EDF doit laisser 30% du marché à ses concurrents"

1- Là nous apprenons que l'augmentation est la conséquence de l'abandon de 30% du marché, au lieu de gagner moins avec 30% de travail en moins, il s'agit de gagner autant avec 30% de travail en moins.
2- Autant dire que les 30% d'énergie restants seront soit revendus aux concurrents à tarif très attractifs pour satisfaire l'égo de technocrates Européens débiles qui ont décidé ce texte, soit revenus hors des frontières Françaises.
3- Donc un gros bénéfice sans rien foutre attends EDF ces prochaines années, je ne manquerai pas d'en reparler ces 5 prochaines années à la lueur des actions EDF .
4- La libre concurrence est une arnaque monumentale, une preuve de plus à stocker dans mes archives, la mafiocratie dans toute sa splendeur!

------------------

Autre chose les déficits publics :
Faisant des recherches je tombe sur un rapport de la cour des comptes :
"Depuis 2002 la France s'est enrichie hors de toute progression attendue pourtant les déficits persistent. Le souci réside en la répartition des richesses . Pour la période 2002-2010 la France a abandonné 90 MILLIARDS d'EUROS de recettes fiscales par an, ce au bénéfice des foyers les plus riches...."

Dominique De Villepin en avait parlé à la TV, j'avais du mal à y croire alors je suis allé sur le site des archives nationales pour retrouver le rapport de la cour des comptes .
De Villepin a pas mal édulcoré le contenu, la réalité est bien plus révoltante ...
Les catégories les plus riches se sont plus enrichies qu'elles ne l'ont jamais fait dans l’histoire, durant la même période les catégories les plus modestes se sont appauvries proportionnellement aussi rapidement que durant les crash de 1929 et le nombre de personnes constituant les catégories intermédiaires s'est réduit de 40% !!!

Les déficits publics n'existeraient pas sans une bonne dose de volonté politique à les entretenir artificiellement, ils sont leur alibi le meilleur pour masquer leur inertie et leur incompétence .
Nous sommes pas mal de citoyens à savoir nous servir d'une calculatrice, on ne peut faire une politique de rigueur dans les services publics qui bénéficient au plus grand nombre tout en faisant des cadeaux fiscaux aux plus fortunés d'entre-nous, tout en déclarant "vouloir arranger le déficit" .
Si j'arrête de dépenser pour l'utile afin de dépenser encore plus dans le futile je ne fais aucune économie, c'est aussi simple que cela .
La vérité est ailleurs ....

Quel joli tableau n'est-ce pas !

Écrit par : Sun Tzu | 23/03/2011

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Bertrand,

"5% par an, jusque 2015 et on atteint +30%.", dis-tu. Manque 10%, dans la nature?
Erreur 407= Authentification de mandataire requise. Si je ne m'abuse.
Excellentes conclusions. En Belgique aussi, La privatisation de l'électricité a vu quelques sociétés qui se misent sur les rangs comme producteurs d'électricité. Tout est prévu pour le calcul. On peut même comparer.
http://www.mesfournisseurs.be/particuliers/electricite/comparatif
Le gâteau a été divisé, mais cela a le même goût à l'arrivé. Electrabel a cédé du terrain.
La société est parfois attaqué
http://www.lalibre.be/economie/actualite/article/650855/la-creg-inflige-une-amende-a-electrabel.html

Le budget de la pub a augmenté pour conserver les clients. Réduire les coûts et quelques postes. Des licences d'exploitation vendues. Cela a dû se répercuter quelque part dans les comptes. Donc, le point 4.
Merci de rappeler que les problèmes ne sont pas uniquement locaux.
Le tableau, on pourrait le faire ensemble. :-)

Écrit par : L'enfoiré | 24/03/2011

Une augmentation d'un tiers du prix de l'électricité sur 5 ans, soit 30% = 3 justifications totalement différentes et incompatibles entre-elles .

1- L'ouverture du marché à la libre concurrence fait augmenter les prix. (argument qui permet de mettre au chômage tous les économistes néo-libéraux)

2- Le contrôle de la sécurité nucléaire fait augmenter les prix. (vous pensiez votre sécurité assurée on vient de vous dire le contraire, la sécurité il faut la payer. C'est une prise d'otage pure et simple !)

3- Le prix de l'électricité va augmenter de 30% en 5 ans pour développer des énergies renouvelables. (sauf que non, on vient de vous dire le contraire on ne développera pas les énergies renouvelables on va "sécuriser enfin" le nucléaire, la libre concurrence dit que c'est pas le moment d'abandonner la rentabilité )
------

A voir à partir de la 16ème minute tu vas te régaler :
http://www.bfmtv.com/video-infos-actualite/detail/bourdin-2012-dominique-de-villepin-1073744/

12 000 milliards de patrimoine en France.
Un pays riche n'a pas besoin d'autant de croissance qu'un pays en développement.
850€ par mois au minimum pour TOUS contre un service citoyen. (pourtant Villepin n'est pas un communiste que je sache)

Cout = 30 Milliards = 3 fois moins que ce que coûte la baisse de l'impôt sur le revenu depuis 2007 !!!!!!!!!!
Ou 500 000 plus riches contribuables augmenter de 20 à 35% les impôts des 500 000 Français les plus riches pour faire normalement vivre 50 millions de français.
(vu ce qu'ils se foutent dans les poches 1000 fois le SMIC, ce serait la moindre des choses et s'ils veulent aller vivre à l'étranger qu'ils le fassent !)

Écrit par : Sun Tzu | 23/03/2011

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Re-bonjour Bertrand,
J'ai vu la vidéo. Excellent.
Je ne vais pas trop m'étendre sur le sujet.
Nous en reparlerons dès samedi.
Je vais perdre mon sourire pour une fois, comme je le dirai en fin de billet.
Ne quitte pas....

Écrit par : L'enfoiré | 24/03/2011

Guy
En ce moment on dénigre les énergies fossiles et les gaz à effet de serre, OK.
Pourtant quand on compare le coût de se chauffer au gaz, bois, charbon ou électricité force est de constater que c'est l'électricité qui coûte le plus cher .

POLITIQUE, n'est-ce pas une volonté politique que d'inciter à consommer l'une ou l'autre des énergies ?
L'écologie on est très loin du compte, si on regarde l'intégralité de la chaine de fabrication des chauffages + leur utilisation , il est évident que le moins énergivore à fabriquer sont les chauffages électriques . (pas de corps de chauffe en fonte, pas de tubulure cuivre etc ...)

Tu vois à quel point leurs beaux discours sur le réchauffement climatique ne sont que des discours à fond perdu, s'ils s'attachaient vraiment au problème dors et déjà se chauffer à l'électricité serai moins cher qu'avec des systèmes combustibles . (l'impact écologique est des millions de fois plus grand que celui des voitures)

Écrit par : Sun Tzu | 24/03/2011

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Bertrand,
Je vais essayer de parler objectivement.
Comme je l'ai dit plus haut, le pétrole nous a sauvé de plusieurs désastres. L'énergie est un besoin naturel. Pas de pétrole, que s'est-il passé en Haïti, on a déboisé le pays. Il n'est pas propre à l'utilisation. Les plastics en provenance du pétrole se répandent partout et se retrouvent dans les océans.
Jusqu'ici, si on parvient à faire des voitures électriques, ce n'est pas vrai pour les avions.
On peut dire, pourquoi voyager (j'en ai parlé et j'en parlerai encore plus tard)?
Pourquoi ne pas aller à pied là où on veut aller?
Vrai, mais il y a les mers, les océans à traverser. Il y a la rame.... mais bon... tout est une question de temps disponible.
Le gaz, c'est très beau, mais il reste un danger d'explosion.
Le bois, je viens d'en parler. Reboiser demande aussi du temps.
Le charbon à l'air libre, je crois qu'il n'y en a plus. Ce sont donc les mines et les coups de grisou.
L'électricité est chère à produire. Absolument. C'est le plus propre. C'est naturel. Elle a une histoire, longue.
Pour la produire, il y a beaucoup de moyens que l'on retrouve, d'ailleurs, dans d'autres voies énergétiques et qui sont loin d'être totalement propre.
Donc, l'électricité est un produit fini et pas une source d'énergie en elle-même. Son stockage est le problème supplémentaire
La foudre, là, si on parvient à la capter, on fera un grand pas en avant.
Le charbon reste le 1er "fournisseur"
L'hydroélectrique par les barrages (problèmes déjà cités), la force marémotrice
Les centrales, on en a parlé, donc oublions.
Le gaz
Le pétrole
L'éolien, s'il y a du vent.
Le solaire ou les cellules photoélectriques.
La géothermie, là, où on peut capter l'énergie des volcans.

Être hybride et dépendant de la configuration de l'endroit...

Le pétrole

Le méthane est plus polluant que le CO2.

Écrit par : L'enfoiré | 24/03/2011

Guy

Bref passage dans mon emploi du temps .
Les énergies c'est l'arnaque du XXIème siècle, la nouvelle taille et gabelle remasterisés .

-La raréfaction du pétrole, laisse moi rire, on en parle mais personne ne l'a jamais vue il suffit de regarder le nombre de barils produits aujourd’hui et il y a 30 ans, le ratio offre/demande n'est pas bouleversé que je sache (malgré les conneries qui nous sont dites mais que les chiffres démentent, c'est trop de chinois ou je ne sais quoi) .
-Le bois et le charbon, pas écolo et très cher, peu rentable énergétiquement parlant quand on voit le nombre de joules qui partent dans le conduit de cheminée .
-L'électricité une arnaque grossissante, rendement calorifique trés très bon et peu de pertes mais le prix dès le départ est déconnecté du nombre de joules produits par les autres énergies ... Cela ne va pas s'améliorer .
-Le gaz encore indexé sur le pétrole alors que voici 20 ans que ça n'a plus aucun rapport en ce qui concerne l'exploitation. (ça fait un sacré bas de laine 20 ans de vol manifeste)

Pourtant quasi toutes ces énergies sont bien moins coûteuses à produire que par le passé, en regardant les données des "observatoires", honteusement moins cher à produire .
L'offre et la demande ? Mes fesses, le ratio offre/demande n'a pas explosé pourtant ça marche encore on fait payer d'avance (depuis 20 ans mini) une éventuelle pénurie .

Comment peut-on encore croire les conneries monumentales et repassées de nos politiques et nos lobbyistes ?
La folie parait-il est de refaire cent fois la même erreur, autant dire que nous sommes dans une société de fous, aliénés volontaires .
Nous avons à faire à de nouveaux terroristes les terroristes énergétiques, un jour peut-être il faudra penser à terroriser ces terroristes ha ha ha (facile vu la sensibilité de leurs installations)

Allez + 5% par an sur 5 ans histoire de faire 20% de bénef en plus pour l'électricité tout en apprenant que quand on nous disait qu'en France c'était super-contrôlé ben c'était faux, on commence à peine à faire les contrôles suite au Japon .( Si ton salaire prend 20% en 5 ans viens vite me voir, il n'a pas bougé depuis 20 ans pour la grande majorité des citoyens et le niveau de vie a baissé. La redistribution des richesses est une arnaque, le pouvoir d'achat ne fait que de baisser alors que la croissance positive est annuelle . Rien d'idéologique un simple constat ...)
+20% pour le Gaz alors qu'on apprend qu'il est honteusement indexé sur le cour du pétrole depuis 20 ans de TROP, "on vous a arnaqués comme des idiots mais on va continuer en commençant par augmenter le tarif"
(en même temps on enlève l'ISF histoire de faire plus de fric pour les boss de ces entreprises tout en les taxant moins, beaucoup moins)

RACKET, RACKET, RACKET !
Passé un stade faut plus discuter, il faut sortir le calibre et faire parler la poudre histoire de passer de statut "simple con" à "con mais dangereux"

Écrit par : Sun Tzu | 02/04/2011

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Salut Bertrand,
Je commencerai par un certain 1er avril dans un certain ailleurs "jorrionné" dont tu as reçu des nouvelles et qui a très mal tourné par l'incompréhension de quelques uns.
Si l'on peut rire de tout, mais pas avec n’importe qui, il faut aussi savoir qu'un jour de poisson d'avril ne s'arrête pas quand un interlocuteur le décide mais 23:59.
Si tu y vas jeter un coup d’œil parmi les commentaires, tu verras qu'il n'y a pas que l'atome qui fissionne ou fusionne. Comme partout, on en parle de cette putain d'énergie et cela avec des connaissances multiples.
Mais, dans le cas des opinions, il y a peut-être pour des raisons identiques plus de fissions que de fusions.
Nous sommes des poussières d'étoile, disait quelqu'un.
C'est dire que l'on peut parler de l'atome et l'homme avec les mêmes accents.
Mais revenons à nos moutons.
Que veut dire "pour 30 ans?".
En fonction de quoi, de qui? D'une estimation de l'instant "x", pas de celui de "x+30".
Tout est une question de prix pour produire du pétrole. Le prix en mer du Nord est plus cher à produire que l'autre. Jusqu'où aller trop loin? Voilà la question. L'accident dans le golf du Mexique, est peut-être un "trop loin".
Plus simple, encore, comme toujours, nous allons probablement arriver à un pic de la non-consommation d pétrole. Le cerveau humain a toujours évolué en fonction de la demande et parfois dans l'urgence.

Racket, absolument. Lobby contre lobby.
Quand je disais "revenons à nos moutons", cela avait un caractère plutôt "con" et "du vécu", non? :-)

Écrit par : L'enfoiré | 03/04/2011

Tokyo, un mois après, frappée par le Jishuku.
http://blogs.lecho.be/tokyo_en_direct_/?utm_source=?utm_source=picks&utm_medium=direct

Écrit par : L'enfoiré | 28/04/2011

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L'Allemagne vient de renoncer au nucléaire de le fission.
Et en Belgique?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-nucleaire-apres-l-allemagne-la-belgique?id=6202013&eid=5017893#audios

Écrit par : L'enfoiré | 02/06/2011

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Votre site internet est extremement divertissant à voir. Je veux vous envoyer un j'aime de facebook, neanmoins je n'arrive pas à dénicher le bouton!

Écrit par : Léon Legros | 10/08/2011

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Pas de Facebook connecté

Écrit par : L'enfoiré | 10/08/2011

Le SV du mois de novembre parle du nucléaire sans Uranium. Des réacteurs au Thorium refroidis au sels fondus qui donnent de l'électricité par la transformation en liquide et produisant de l'U233 avec un rendement de 40%.

Avantages: Le cœur du réacteur ne peut s'emballer. Le risque d'explosion est écarté. Le travail se fait à pression ambiante. Le refroidissement en cas de panne est résolu. Les déchets ont une durée de vie 10.000 x plus courte. La prolifération est réduite.

Écrit par : L'enfoiré | 03/11/2011

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La fusion froide en question
http://www.youtube.com/watch?v=Cu8H1JNJLa0

Écrit par : L'enfoiré | 26/02/2012

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Un an depuis Fukushima
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-fukushima-un-an-apres?id=7704463&eid=5017893
Les suites sont encore vivantes.

Écrit par : L'enfoiré | 09/03/2012

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Les fusions froides, on en parle encore
http://www.agoravox.fr/actualites/technologies/article/remous-autour-de-la-fusion-froide-120749

Écrit par : L'enfoiré | 05/08/2012

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Des fissures dans les cuves de deux centrales belges détectée par l'organisme de contrôle.
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_matin-premiere-le-nucleaire-belge-est-il-sur?id=7819842&eid=5017893
Problèmes d'approvisionnements en perspective

Écrit par : L'enfoiré | 13/08/2012

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CONSTRUIRE LE FUTUR
Souvent associé à la fission et à ses dangers, le nucléaire pourrait être exploité de façon plus sûre. Trois projets vont dans ce sens : les Tokamaks, les lasers et le Z-pinch.

http://videos.arte.tv/fr/videos/construire_le_futur-6854546.html

Écrit par : L'enfoiré | 15/08/2012

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La recherche nucléaire belge est mise à l'honneur.
Cela ne concerne pas uniquement les déchets radioactifs. Le nucléaire est à l'honneur dans les productions du "durable". Le BR2 de Mol produit ce qui se trouve dans les circuits électroniques à l'usage des panneaux solaires, des éoliennes, des voitures hybrides et des tractions électriques. Les radio-isotopes soignent le cancer, les maladies cardio-vasculaires, la tuberculose. Dans le milieu agricole, le paludisme en rendant stériles, les mouches tsé-tsé.

Écrit par : L'enfoiré | 10/10/2012

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Les Etats-Unis relancent leur activité nucléaire

Florent Detroy, rédacteur de Matières à Profits

Après l'accident de Three Miles Island en 1979, les Etats-Unis avaient gelé leur programme nucléaire. Ce gel a duré jusqu'en... 2012. Car l'autorité de sûreté américaine, la NRC (Nuclear Regulatory Commission) a autorisé en février dernier la construction de deux réacteurs de troisième génération AP1000 en Géorgie.
Comme le souligne Luis Echávarri, directeur général de l'Agence de l'énergie nucléaire à l'OCDE, "cette décision est importante car la NRC a une influence importante dans le monde entier". Surtout, ce choix permet de contrer l'idée que le boom du gaz de schiste, en rendant l'énergie moins chère, va réduire l'intérêt de Washington pour le nucléaire. Si ce raisonnement est vrai pour le charbon, les atouts du nucléaire, notamment en termes de durée de vie et de stabilité des prix, ne placent pas le nucléaire en situation de concurrence avec le gaz de schiste.
Ce ne seront bien évidemment pas les Etats-Unis, ni même l'ensemble des pays développés, qui relanceront la demande en énergie nucléaire. Si l'Allemagne et peut-être la Suisse et la Belgique peuvent s'en passer en ponctionnant les pays producteurs voisins (notamment la France), les pays émergents sont, eux, au pied du mur.
Ce n'est pas un hasard si, pendant que le Japon en est encore à refroidir ses réacteurs, cinq pays émergents viennent de donner le coup d'envoi cette année à la construction de leur premier réacteur. Ainsi le Vietnam, le Bangladesh, les Emirats arabes unis, la Turquie et la Biélorussie feront bientôt leur entrée dans le cercle de moins en moins fermé des Etats nucléaires. Et, en 2013, ce sera au tour de la Jordanie et de l'Arabie saoudite.
Le débat sur l'utilisation de l'énergie nucléaire sera finalement apparu comme une préoccupation de riches au regard des émergents. Car, plus encore que le Japon, ces pays n'ont pas le choix.
L'Arabie saoudite met 100 milliards de dollars sur la table pour construire une vingtaine de réacteurs !
"L'âge de pierre ne s'est pas terminé par manque de pierres". Cette déclaration d'Ahmed Zaki Yamani, ancien ministre du Pétrole d'Arabie saoudite, révèle bien ce qui pousse les pays émergents à se doter de centrales nucléaires. Rester dans une situation de dépendance au pétrole apparaît comme un pari de plus en plus risqué alors que l'offre d'or noir se tarit.
Au Moyen-Orient, la consommation de pétrole a cru deux fois plus vite qu'en Asie sur les 10 dernières années. L'Arabie saoudite pourrait même devenir importatrice nette de pétrole d'ici 25 ans ! Or la tendance sur le marché pétrolier est à un renchérissement des prix, un accroissement des risques géopolitiques et à un discrédit de plus en plus fort du fait des problèmes environnementaux. La diversification apparaît ainsi comme un facteur de sécurité nationale.
C'est pourquoi Riyad a annoncé un investissement de 100 milliards de dollars pour construire 16 réacteurs nucléaires d'ici 2030. Cette problématique se retrouve dans la majorité des pays émergents.
La demande énergétique va doubler d'ici 2050
Selon les calculs de l'Agence internationale de l'énergie, la demande énergétique va doubler d'ici 2050.
Cette donnée rend la période très différente des périodes post Three Miles Island de 1979 (premier accident sérieux sur une centrale aux Etats-Unis) et de Tchernobyl. Alors que les coûts de l'énergie sont déjà hauts par rapport aux années 1980, ils pourraient encore monter compte tenu de la demande à venir.
Jacques Percebois, directeur du Centre de Recherche en Economie et Droit de l'Energie (CREDEN) à Montpellier et auteur du rapport Energie 2050, explique bien cette absence d'alternative : "Les pays n'ont pas les moyens de remplacer l'énergie nucléaire immédiatement. Il n'y a que le consommateur allemand qui, par conviction, presque par religion, acceptera d'accroître significativement le prix de l'électricité".
Comme l'explique Mohamed El Baradei, ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), "tous les grands pays émergents, avec des populations croissantes et des difficultés de développement, doivent s'en remettre à l'énergie nucléaire. Ils n'ont pas le choix. Certains n'ont même pas d'énergies fossiles comme la Chine ; et même s'ils en avaient, ils auraient d'énormes problèmes liés à la question du changement climatique".
Chine : 14 réacteurs en service, 40 à 50 d'ici 2020, 150 en 2050...
Selon El Baradei, c'est essentiellement l'Asie qui va tirer la demande en nucléaire. 60% des nouvelles centrales en 2030 seront construites dans cette région, et bien évidemment en Chine. Car les faibles ressources en pétrole du pays, la difficulté à exploiter ses ressources en gaz de schiste, et sa consommation énergétique frénétique entraînent actuellement le pays dans une situation de pénurie chronique d'énergie.
Selon le Conseil de l'électricité de Chine (CEC), il manquerait 30 à 40 millions de kilowatts (kW) au pays. Et la consommation d'électricité ne va pas ralentir. Elle devrait encore augmenter de 10 millions de kW l'année prochaine. Ainsi, l'énergie nucléaire permettrait d'une part de répondre à l'augmentation de la demande par une production stable et abordable, tout en préservant les objectifs environnementaux du gouvernement. Ces conditions expliquent que la plupart des experts s'attendent à ce que le pays lève aussi le moratoire sur les nouveaux projets de centrales.
Et, compte tenu de la taille de la population, c'est bien Pékin qui sera le fer de lance de l'industrie nucléaire. Si le pays possède déjà un parc de 14 réacteurs nucléaires en service, il prévoit d'en construire 40 à 50 d'ici 2020.
Il disposera alors d'une capacité de production de 70 millions de kW en 2020. A plus long terme, la Chine vise les 400 millions de watts en 2050, avec la construction de 150 réacteurs. A titre de comparaison la France, grande nation productrice de nucléaire, ne produit "que" 63 millions de kWh.
Pour financier son énorme programme, le géant du nucléaire chinois, China National Nuclear Power, a l'intention de s'introduire sur la Bourse de Shanghai. L'introduction devrait notamment servir à financer la construction de cinq centrales, pour 27 milliards de dollars.
Les industriels confirment l'embellie
Cette stabilité est d'ailleurs confirmée par les bons résultats des industriels du secteur :
pour Sergueï Kirienko, président de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique (Rosatom), un des quatre ou cinq constructeurs mondiaux de centrales, "il y avait un risque que la demande mondiale s'effondre après Fukushima. La concurrence est devenue beaucoup plus difficile... mais nous avons doublé notre carnet de commandes" ;
de même, Olivier Wantz, Directeur du Business Group Mines d'Areva, a expliqué en juin dernier que le coût de l'après Fukushima était "assez faible : environ 400 millions d'euros d'annulations de commandes sur un total de 43 milliards". D'ailleurs, Areva a bondi de 8% en Bourse en juillet dernier alors que le constructeur a relevé ses perspectives de croissance sur l'année ;
les raisons de cette bonne santé sont données par Philippe Crouzet, P-DG de Vallourec, "les raisons qui avaient poussé à avoir du nucléaire avant Fukushima n'ont pas disparu après Fukushima". Le problème, c'est qu'on ne sait pas s'il y aura assez d'uranium pour les faire fonctionner.

Écrit par : L'enfoiré | 23/10/2012

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Toshimitsu Motegi, nouveau ministre japonais de l’Industrie, souhaite remettre en service les réacteurs « sûrs ». Il s’est également prononcé pour une révision de l’objectif « zéro nucléaire ».

Le nouveau ministre japonais de l’Industrie, Toshimitsu Motegi, a déclaré jeudi que le gouvernement allait relancer les réacteurs atomiques jugés sûrs. Il s’est également prononcé pour une révision de l’objectif « zéro nucléaire » prévu par les précédents dirigeants nippons. Parallèlement, il a promis que les énergies renouvelables seraient utilisées au maximum et que les économies de ressources naturelles seraient poursuivies autant que possible.
« Les réacteurs ne redémarreront pas tant que leur sécurité ne sera pas assurée par l’autorité indépendante de régulation, sur la base de connaissances scientifiques », a expliqué le ministre du nouveau gouvernement de droite lors d’une conférence de presse. « En revanche, à partir du moment où celle-ci juge un réacteur sûr, le gouvernement en tiendra compte et décidera alors de le relancer en prenant ses responsabilités », a-t-il ajouté.
De la même façon, sur la poursuite de la construction de réacteurs, la décision sera prise en fonction des études de sûreté diligentées par des spécialistes.
« Naturel de revenir sur l’objectif d’abandonner le nucléaire »
Le précédent gouvernement de centre-gauche, conduit par Yoshihiko Noda, avait fait part de sa volonté de réduire à néant l’usage de l’énergie nucléaire au cours des années 2030, une perspective qui n’est pas celle du nouveau gouvernement.
Le Parti Libéral-Démocrate (PLD) de Shinzo Abe juge que le Japon peut difficilement se passer de l’énergie nucléaire pour des raisons économiques. « Il est tout à fait naturel de revenir sur l’objectif d’abandonner l’énergie nucléaire », a réagi Yasuchika Hasegawa, numéro un d’une organisation patronale, Keizai Doyukai. Selon lui, il est en effet prématuré de décider de se passer de centrale atomique, « pour des questions de compétitivité et parce qu’on ne sait pas à partir de quand on pourra garantir un approvisionnement suffisant grâce aux énergies renouvelables ».
« Il était un peu dangereux de fixer la fin de l’emploi de l’énergie nucléaire », a renchéri le patron de la Chambre du Commerce et de l’Industrie Nippone, Tadashi Okamura. Et de juger que les engagements du PLD de se donner plusieurs années pour définir le bon bouquet énergétique à horizon 2030-2040 est la plus sage.
Le PLD, formation de droite, a remporté une très large victoire aux élections législatives anticipées du 16 décembre, en dépit de l’aversion de la population nippone pour l’énergie atomique depuis l’accident survenu à la centrale de Fukushima à la suite du séisme et du tsunami du 11 mars 2011.
Les entrepreneurs soutiennent en revanche souvent la nécessité de redémarrer des réacteurs sous réserve de normes sévères de sécurité.
La nouvelle Autorité de régulation indépendante, établie en septembre, est en train de travailler sur un durcissement des règles de construction et d’exploitation.

http://www.lesoir.be/145077/article/actualite/monde/2012-12-27/japon-nouveau-gouvernement-pr%C3%AAt-%C3%A0-relancer-r%C3%A9acteurs-nucl%C3%A9aires

Écrit par : L'enfoiré | 27/12/2012

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MARIE CURIE, AU-DELÀ DU MYTHE
De sa naissance à Varsovie en 1867 jusqu'à son entrée au Panthéon en 1995, la vie et l'oeuvre de Marie Curie ont valeur de légende scientifique. Arrivée à Paris en 1891, Maria Sklodowska s'inscrit à la Sorbonne où ses brillants résultats ne tardent pas à la faire remarquer. Pierre Curie, qui affirmait que "les femmes de génie sont rares", tombe sous son charme et la convainc de poursuivre ses travaux en France. En 1903, leurs découvertes communes sur les radiations sont récompensées par l'obtention du prix Nobel de physique (partagé avec Henri Becquerel). Le couple sort de l'anonymat, mais la fatalité les rattrape : en 1906, Pierre meurt dans un accident de la circulation. Anéantie par cette perte, la scientifique se réfugie dans la recherche, avec le succès que l'on sait : elle reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le polonium et le radium en 1911. Cent ans plus tard, celle qui a révolutionné notre conception du monde et de la matière incarne toujours un modèle.

http://videos.arte.tv/fr/videos/marie-curie-au-dela-du-mythe--7285684.html

Écrit par : L'enfoiré | 05/02/2013

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Deux ans après le tsunami, le Japon commémore ses milliers de morts

Cela fait deux ans jour pour jour qu’un tsunami meurtrier frappait le Japon, avec des conséquences terribles, dont l’accident nucléaire de Fukushima.
Les Japonais commémorent aujourd’hui les deux ans du tsunami. Tête baissée, yeux fermés, mains jointes, ils ont observé lundi une minute de silence à 14h46 (6h46 heure belge).
Le vendredi 11 mars 2011 à 14h46 locales (6h46 heure belge), le pays était secoué par un terrible séisme de magnitude 9 sous l’océan Pacifique, à quelques dizaines de kilomètres de la côte nord-est de la grande île de Honshu.
Moins d’une heure après, une vague gigantesque dépassant 20 mètres de haut par endroits s’est abattue sur le littoral de la région du Tohoku (nord-est), emportant toute vie sur son passage, détruisant ports, maisons, écoles et usines et entraînant un accident nucléaire majeur à Fukushima.

Des milliers de morts
Cette catastrophe dans le nord-est du pays a fait 15.881 morts et 2.668 disparus, auxquels s’ajoutent 2.554 personnes décédées à cause de la dégradation de leurs conditions de vie, selon les tout derniers bilans officiels disponibles lundi.
Deux ans après le raz-de-marée, des plongeurs continuent de rechercher des corps au large d’Ishinomaki, dans des fonds marins encombrés des monceaux de détritus charriés par la déferlante. La police de la préfecture sinistrée de Miyagi désespère de retrouver encore des corps de disparus, sans lesquels les familles ont du mal à faire leur deuil.
À la centrale nucléaire Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), où quatre des six réacteurs ont été saccagés par le tsunami, la situation est stabilisée mais il faudra 40 ans pour démanteler les installations ravagées.

Les effets de la radioactivité
La population, elle, s’inquiète des effets de la radioactivité sur la santé, malgré les études rassurantes des autorités.
Le périmètre de sécurité autour de la centrale reste de vigueur, mais certains endroits commencent à rouvrir.
L’association de défense de l’environnement Greenpeace a accusé le pouvoir nippon de ne pas soutenir suffisamment les réfugiés qui ont quitté la région à cause des radiations. « Les familles et les communautés se brisent, certaines sont ruinées, les divorces et les troubles mentaux augmentent », a-t-elle souligné, en échos aux inquiétudes de médecins sur place.
Des manifestations ont eu lieu ce week-end au Japon pour exiger l’abandon de l’énergie nucléaire. Le gouvernement, lui, veut relancer les réacteurs jugés sûrs après de nouveaux tests de sécurité. Seuls deux des 50 unités du pays sont actuellement exploitées.

http://www.lesoir.be/205737/article/actualite/monde/2013-03-11/deux-ans-apr%C3%A8s-tsunami-japon-comm%C3%A9more-ses-milliers-morts

Écrit par : L'enfoire | 11/03/2013

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Une vidéo sur Fukushima, 2 ans après

Pendant deux ans, le réalisateur a suivi des habitants et des familles de la ville de Minamisoma, située à 20 km de la centrale nucleaire de Fukushima Daichi. entre révolte et résignation, ils se posent la question :déménager ou rester sur place, vivre avec la contamination et la peur de l'avenir ? Ce récit est vécu de l'intérieur de la société japonaise, avec des références à la culture traditionnelle.A travers quelques parcours parallèles : une famille décide de quitter le site et déménage / une autre, dont le père travaillait dans une centrale lors de l'accident, s'est reconvertie dans un commerce floral devenu très rentable grâce aux nombreux enterrements et commémorations / un ancien garde forestier assiste à la métamorphose du paysage (on rase des forêts et des montagnes) et questionne le rapport traditionnel à la nature, bouleversé par la catastrophe.

http://www.rtbf.be/latrois/revoir/detail_welcome-to-fukushima?uid=193875583668&idshedule=d59a0205695b639c70a7d2e377e417a3&catchupId=12-TCQCP405-000-PR-1&serieId=

Écrit par : L'enfoire | 12/03/2013

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«Urgence» nucléaire à Fukushima

Une situation d’urgence a été déclarée ce mercredi par l’Autorité de régulation nucléaire japonaise (NRA). De l’eau hautement radioactive se déverse dans l’océan Pacifique depuis la centrale nucléaire de Fukushima.
Le Premier ministre japonais a annoncé que les autorités allaient davantage s’impliquer dans la gestion de l’eau contaminée de la centrale nucléaire de Fukushima, dont la fuite dans la mer constitue selon lui un problème «urgent». «Stabiliser la centrale de Fukushima est notre défi. En particulier, l’eau contaminée représente un problème urgent qui suscite beaucoup d’inquiétude dans la population», a expliqué Shinzo Abe lors d’une réunion d’une cellule de crise gouvernementale sur le sujet.
L’eau hautement radioactive qui se déverse dans l’océan depuis la centrale nucléaire de Fukushima, endommagée par un séisme et un tsunami il y a deux ans, crée une «situation d’urgence», a déclaré lundi un responsable de l’autorité nucléaire japonaise (NRA). Le liquide est en train de remonter à la surface.
Les contre-mesures prévues par l’opérateur de la centrale, Tokyo Electric Power (Tepco) ne sont qu’une solution temporaire et Tepco ne réalise pas l’ampleur de la situation, selon Shinji Kinjo, responsable d’un groupe de travail à l’Autorité de régulation nucléaire. «C’est pourquoi nous ne pouvons tout simplement pas laisser cela à Tepco tout seul», a déclaré Shinji Kinjo.

Tepco prié d’accélerer ses travaux
La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco) se débat depuis mars 2011 pour faire face aux conséquences de l’accident qui s’est produit à sa centrale nucléaire Fukushima.
L’autorité de régulation du secteur nucléaire du Japon a ordonné vendredi à Tepco d’accélérer les travaux d’endiguement de l’eau contaminée. Elle avait annoncé fin juillet qu’elle allait enquêter sur les causes des fuites d’eau contaminée dans les sous-sols de la centrale.

http://www.lesoir.be/294994/article/actualite/sciences-et-sante/2013-08-07/urgence-nucleaire-fukushima

Écrit par : L'enfoiré | 07/08/2013

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Comment expliquer le silence des médias traditionnels concernant ce qui se passe sur la côte ouest des États-Unis?

Aux États-Unis, une vidéo intitulée « Fukushima radiation hits San Francisco? » qui a été postée sur YouTube pendant le réveillon de Noël, et dans laquelle on voit un homme inconnu mesurer le rayonnement nucléaire en utilisant un compteur Geiger, a jeté le trouble. Le film dure environ sept minutes et le rayonnement atteint parfois de plus de 150 CPM (‘count per minute’), jusqu'à cinq fois le niveau normal. Les images ont été prises à Pacifica State Beach, une ville côtière à environ 30 minutes en voiture du centre-ville de San Francisco.
La vidéo a été vue 600.000 fois et beaucoup de gens craignent que les déchets nucléaires qui ont été emportés en mer lorsque la centrale nucléaire de Fukushima a été frappée par le tremblement de terre et le tsunami qui se sont produits en mars 2011 au Japon, aient atteint la Côte Ouest des États-Unis.
Dans le commentaire qui accompagne la vidéo, l’auteur indique que cela fait deux ans qu’il mesure le rayonnement sur les plages locales et que rien n’explique cette hausse soudaine.
Les grands médias ont été remarquablement silencieux concernant cet incident. Les grands titres de la presse américaine, dont le Wall Street Journal et le New York Times, mais aussi les chaînes telles que CNN et CNBC, ne l’ont absolument pas mentionné.
Les représentants des gouvernements locaux ont commencé à effectuer de nouveaux tests lorsque la vidéo est devenue virale, et ils ont annoncé qu’ils n’avaient pas constaté que le rayonnement avait atteint un niveau dangereux. Dans le journal local The Half Moon Bay Review, Dean Peterson, le directeur du système de santé local, a admis que le rayonnement avait atteint cinq fois la valeur normale à certains endroits, mais il a affirmé qu'il n'y avait pas de danger pour le public.
«Ce n'est pas quelque chose que nous considérons être un danger immédiat pour la santé publique. Il est même aucune indication que ceci pourrait provenir de Fukushima », a-t-il dit.
Un rapport d'experts indépendants a conclu mercredi que le rayonnement, qui est désormais 14 fois plus élevé que la normale, n'est pas causé par la fusion du réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, sans parvenir à préciser la cause possible de cette hausse de la radioactivité ambiante.
« Cela ne veut pas dire que tout va bien. Vous ne voudriez pas laisser votre bébé jouer dans un tel environnement. Tout ce que nous disons, c’est que cette radioactivité ne vient pas de Fukushima », a déclaré Dan Sythe, le CEO de International Medcom, qui s’est rendu neuf fois au Japon pour mesurer les radiations depuis l’accident de la centrale de Fukushima. Ses analyses montrent que la radioactivité de la plage Pacifica ne provient pas du matériau fissile utilisé au Japon, le cesium-137, mais plutôt du radium et du thorium.
The Examiner note que la décontamination de la centrale nucléaire de Fukushima devrait prendre jusqu'à trente ans et coûter 125 milliards de dollars (environ 100 milliards d’euros) et que, à cet égard, il n'est pas normal que les médias traditionnels n’attirent pas l’attention sur l’impact que cela pourrait avoir sur ​​la côte ouest américaine.
Russia Today a rapporté plus tôt, sur la base d'un rapport de Reuters, que des sans-domicile-fixe avaient été recrutés pour faire ce que le journal qualifie de « travail le moins attrayant du monde industrialisé » : le nettoyage du site de la centrale nucléaire de Fukushima.
Sur le site TheTruthwins.com, Michael Snyder a réuni 36 signes que les médias «mentent sur la façon dont la radioactivité de Fukushima affecte la côte ouest des États-Unis ». La liste complète est ici, mais on note certains éléments remarquables :
✓ 70 marins de l'USS Ronald Reagan, qui ont été envoyés en mission humanitaire au lendemain de la catastrophe dans la région touchée, ont développé des maladies graves, telles que le cancer des testicules, cancer de la thyroïde, leucémie, des hémorragies chroniques de l’utérus, et des tumeurs du cerveau à la suite de leur exposition aux radiations nucléaires de Fukushima.
✓ En Mars, l'Associated Press a rapporté que plus de 45% de tous les bébés phoques nés en Juin 2012 dans la zone entre San Diego et Santa Barbara (300 km de long) étaient morts (alors que seulement un tiers meurt d'habitude), et que les bébés phoques qui avaient survécu présentaient une insuffisance pondérale.
✓ En Juin 2012, la National Academy of Sciences a publié un rapport choquant qui indique que le thon rouge a transporté des matières nucléaires du Japon à la Californie.
✓ Dès 2012, le Vancouver Sun a rapporté que du césium-137 - un isotope radioactif instable de césium - a été trouvé dans un pourcentage très élevé des poissons que le Japon vend au Canada: 73% des maquereaux, 93% des thons et 92% des sardines. (L’article a depuis été supprimé par le journal)
✓ Cenk Uygur, un ex-présentateur de,la chaîne américaine MSNBC, a affirmé qu’il avait été invité par son employeur à ne pas informer son public des dangers posés par la fusion du réacteur à Fukusima « parce que ceux qui ont le pouvoir à Washington » ne le voyaient pas d’un bon oeil.
✓ En Juillet, Masao Yoshide, qui avait dirigé les équipes pour résoudre les problèmes de la centrale nucléaire de Fukushima à la suite de la catastrophe, est mort à l'âge de 58 ans, des suites d’un cancer de l’œsophage. L'exploitant de la centrale, TEPCO (Tokyo Electric Power Co.), a indiqué que sa maladie n’avait aucun lien avec son exposition aux radiations de la centrale nucléaire.

S’il apparaît que la Côte Ouest des États-Unis est contaminée, cela pourrait entraîner une catastrophe économique, et une possible migration. La Californie, l'État de Washington et la Colombie-Britannique au Canada sont des ‘economic powerhouses' où sont situées les métropoles de San Diego, Los Angeles, San Francisco, Seattle et Vancouver. Les dommages potentiels pour l'économie en général et pour les secteur de l’agro-alimentaire, du tourisme et de l'immobilier en particulier, seraient incalculables. La valeur totale de l’immobilier de la seule Californie a été estimée en 2010 à 4.400 milliards de dollars.
Mais jusqu'ici, il n’en est pas encore question. Comme pour le cas du réchauffement climatique, pour chaque rapport scientifique sur les conséquences catastrophiques de la catastrophe de Fukushima, on trouve également un rapport qui affirme exactement le contraire…

Source: http://www.express.be/joker/?action=view&cat=platdujour&item=comment-expliquer-le-silence-des-medias-traditionnels-concernant-ce-qui-se-passe-sur-la-cote-ouest-des-etats-unis&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=

Raison de plus que la fusion nucléaire pourrait apporter une réponse.

Écrit par : L'enfoiré | 10/01/2014

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2014, année de la renaissance de l'uranium ? (Cécile Chevré)

Sa renaissance est régulièrement annoncée... et repoussée. Ce n'est pas celle d'un nouveau messie ou d'un quelconque prophète mais celle de l'uranium.
Le métal est dans une bien compréhensible mauvaise passe depuis la catastrophe de Fukushima en mars 2011. L'accident dans la centrale nucléaire japonaise avait entraîné la fermeture des 50 réacteurs de l'Archipel et un effondrement de la demande en uranium -- et donc des cours. Le cours d'une livre est passé de 70 $ en janvier 2011 à 55,5 $ en avril. Loin, très loin des plus hauts à plus de 130 $ la livre atteints en 2007.

Evolution des cours de l'uranium
Depuis 2011, c'est la lente dégringolade. Les cours sont même dernièrement passés à 35 $.
Les minières uranium ont évidemment pâti de cette chute du cours. Parmi elles, Cameco, Denison ou PALADIN ENERGY (PDN-TSE) qui figure au portefeuille de ma lettre Défis & Profits depuis mars 2011 et qui affiche une grosse perte. Notre plus mauvaise performance et une de mes principales sources d'inquiétude.
Il ne vous a pas échappé que l'Europe était de plus en plus réticente face au nucléaire, tirée par l'Allemagne qui a annoncé sa volonté de se passer complètement de cette source d'énergie d'ici 2022. La France elle-même, grande championne du nucléaire devant l'Eternel, a annoncé sa volonté de réduire sa dépendance à l'atome. François Hollande a en effet l'intention de faire passer la part du nucléaire dans la production électrique hexagonale de 75% à 50% d'ici à 2025. Bon, si l'on en croit les récentes déclarations d'Anne Lauvergeon, cet objectif serait irréaliste mais il demeure que même la France prend ses distances avec l'énergie nucléaire.
Si le salut de l'atome ne viendra donc pas de l'Ouest, il pourrait venir de l'Est...
Même le Japon devrait redémarrer dès les mois qui viennent certains de ses réacteurs nucléaires -- cela malgré une opinion publique très défavorable à l'atome (on les comprend) et les engagements passés du gouvernement nippon. Si celui-ci est revenu sur sa position, c'est que l'explosion du prix de l'énergie et de l'électricité dans l'Archipel pénalise de plus en plus une économie toujours vacillante. J'en ai régulièrement parlé à mes lecteurs de Défis & Profits : pour compenser l'arrêt de ses centrales nucléaires, le Japon a en effet dû fortement augmenter ses importations de pétrole et de gaz, ce qui pèse lourdement sur sa balance commerciale et sur l'inflation. Contraint et forcé, le Japon va donc repasser au nucléaire.
Autre acteur de poids dans le monde de l'atome : les pays émergents, Chine en tête (évidemment !). L'augmentation de la demande en électricité est tirée par les pays émergents depuis plusieurs années. Croissance économique et explosion de la demande énergétique vont de pair.

Le salut viendra-t-il de la Chine ?
La Chine se tourne de plus en plus vers le nucléaire. Les raisons sont nombreuses et aussi bien économiques qu'écologiques. Les problèmes environnementaux font la une de l'actualité chinoise. Il faut dire que le pays dépend actuellement à 70% du charbon pour sa production électrique. Or la houille est particulièrement polluante et un véritable "smog" recouvre régulièrement les principaux centres urbains chinois, engendrant un réel problème de santé publique. Le gouvernement a décidé de prendre les choses en main et outre des mesures plus qu'anecdotiques -- comme la destruction de plusieurs centaines de barbecues à Pékin -- a aussi décidé de sauter à pieds joints dans le nucléaire.

Écrit par : L'enfoiré | 10/01/2014

Comme le S&V le rappelle, c'est le 6 mars 1974, que Pierre Messemer voulant s'affranchir du pétrole lançait la plus grand développement de l'électricité sous forme de centrales nucléaires de fission. 58 réacteurs installés en France (80% de l'électricité forunie).
Deuxième parc mondial. Premier exportateur.
Les défis sont:
-prolonger
-démanteler
-stocker les déchets
-prévoir l'improbable
-préparer la relève

Écrit par : L'enfoiré | 03/03/2014

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ITER mars 2°015

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/iter-mars-2015-165217

Écrit par : L'enfoiré | 24/03/2015

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Le S&V d'avril parle de 3 machines qui défient ITER.
Si 35 pays ont investi dans le projet ITER, il y a d'autres voies pour atteindre la fusion nucléaire.
- le cylindre magnétique de Lockheed Marton qui pourrait être opérationnel dans 5 ans.
- le Megalaser NIF
- Le projet E-CAT de fusion froide dont le prototype a été déjà vendu

Écrit par : L'enfoiré | 27/03/2015

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Fukushima: le Japon était bien trop confiant

Une confiance aveugle dans les technologies nucléaires. Pour l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), c’est cette attitude qui explique le manque de préparation du Japon pour faire face à l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima, ravagée par un tsunami suite à un tremblement de terre. L’AIEA vient en effet de rendre un rapport de 1 000 pages sur "les causes et conséquences" de la catastrophe de mars 2011 dans le nord-est de l’archipel japonais.
Un facteur majeur ? Le "postulat de base" selon lequel les installations nucléaires du pays était si sûres qu’un accident d’une telle ampleur était tout simplement impensable. "Les exploitants des centrales nucléaires adhéraient (à ce postulat) et ni les organismes de réglementation ni le gouvernement ne le remettaient en question. Par conséquent, en mars 2011, le Japon n’était pas suffisamment préparé à faire face à un accident nucléaire grave", indique Yukiya Amano. Pour le directeur général de l’AIEA, c’est une question de nature humaine : "Les postulats de base sont au niveau le plus profond de la culture. Ce sont des croyances fondamentales qui paraissent si légitimes que la plupart des membres d’un groupe culturel y souscrivent, mais inconsciemment. Les postulats de base sont rarement discutés et confrontés et ils sont extrêmement difficiles à changer ."

http://www.lalibre.be/actu/planete/fukushima-le-japon-etait-bien-trop-confiant-55e5e40e35709767896c54be

Écrit par : L'enfoiré | 02/09/2015

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Cinq ans après ...

Sur 470.000 déplacés par le tsunami du 11 mars 2011, 182.000 personnes vivent toujours hors de chez elles. Parmi elles, 100.000 proviennent de la région de Fukushima.
Ces déplacés avaient été chassés par la contamination due à l’accident nucléaire. Depuis le drame, 75% des terres dévastées par le tsunami mais potentiellement cultivables ont recouvré leur usage, la production industrielle s’est relevée mais le tourisme a lui chuté de 35% dans les préfectures touchées.
La région est désormais découpée en fonction du niveau de radiation: sept localités restent en tout ou partie interdites et inhabitables, sept autorisent la décontamination diurne mais pas le séjour, onze acceptent le retour bref. L’interdiction d’habitat durable est levée dans seulement 3 communes de la zone initialement interdite en 2011.

http://blog.lesoir.be/docs/2016/03/07/2582/

Écrit par : L'enfoiré | 10/03/2016

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TV5Monde parle de ce cinquième anniversaire (minute 27:30-45:00)

http://www.tv5monde.com/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Kiosque/Episodes/p-31478-France-le-Code-du-travail-et-sa-reforme.htm

Écrit par : L'enfoiré | 14/03/2016

THORIUM, LA FACE GÂCHÉE DU NUCLÉAIRE

L'espoir des réacteurs à sels fondus (MSR)

Il représente peut-être la clé de notre avenir énergétique: le MSR, un réacteur nucléaire plus propre et moins dangereux.
Une énergie nucléaire "verte" ? Au début de la série Occupied, diffusée par ARTE fin 2015, le nouveau chef écologiste du gouvernement norvégien, pour mettre un terme à l'exploitation pétrolière, inaugurait une centrale fonctionnant au thorium. Une hypothèse nullement fictive, selon ce documentaire, qui montre combien ce combustible alternatif, découvert à la fin du XIXe siècle et répandu sur toute la planète, représente une piste sérieuse pour échapper aux dangers et à la pollution induits par l'utilisation du plutonium par l'industrie atomique. Si le nucléaire n'avait pas été inventé pour bombarder Hiroshima et propulser des flottes militaires, nos centrales fonctionneraient sans doute aujourd'hui avec des réacteurs à sels fondus de thorium. Tchernobyl et Fukushima seraient peut-être restés des points anonymes sur la carte du monde. La surexploitation de l'énergie fossile aurait probablement cessé beaucoup plus tôt, et le changement climatique se révélerait moins alarmant qu'il ne l'est aujourd'hui...

La Chine à l'avant-garde ?
Pour réaliser ce scénario, qui semble aujourd'hui utopique, il aurait peut-être suffi de s'intéresser vraiment aux travaux visionnaires du physicien américain Alvin Weinberg qui, après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique, a voulu travailler sur une utilisation civile et pacifique de l'atome. Il s'est acharné de 1945 à sa disparition, en 2006, à inventer les conditions d'une énergie nucléaire propre reposant sur des réacteurs révolutionnaires et sur l'extraction du thorium. Mais les intérêts liés aux lobbies de l'énergie et de la défense en ont décidé autrement. Les États qui ont opté pour l'énergie atomique ont longtemps cherché à étouffer l'éolien et le solaire, et aucun n'a voulu prendre en compte les problèmes bien connus d'enfouissement des matières fissiles. Aujourd'hui, pourtant, l'idée d'un recours à des combustibles nucléaires liquides et à des réacteurs à sels fondus refait surface, défendue par le monde de la recherche et même par des écologistes combattant l'industrie nucléaire. Le gouvernement chinois a décidé d'investir 350 millions de dollars pour étudier cette filière révolutionnaire. La Fondation de Bill Gates s'y intéresse aussi. L'Europe va-t-elle rester à la traîne ? Un voyage teinté d'espoir vers la face gâchée du nucléaire.

http://www.arte.tv/guide/fr/050775-000-A/thorium-la-face-gachee-du-nucleaire?autoplay=1

Écrit par : L'enfoiré | 22/09/2016

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Maîtriser l'énergie des étoiles, la révolution de demain
Pourra-t-on un jour maîtriser l'énergie qui fait briller Soleil et étoiles ? Une enquête remarquable sur les recherches menées pour conquérir la fusion nucléaire, grand espoir du futur.

La production d'énergie repose essentiellement sur les carburants fossiles, non seulement limités, mais dont les dommages pour l'environnement sont désormais connus. Les énergies renouvelables (éolien, solaire et hydroélectrique) ont aussi leurs limites : elles sont inconstantes. Mais une solution à long terme pourrait exister : la fusion nucléaire, un processus où deux noyaux atomiques légers s'assemblent pour former un noyau lourd, à 150 millions de degrés. Une réaction à l'œuvre de manière naturelle dans le Soleil et la plupart des étoiles de l'univers. Contrairement à la fission nucléaire, la réaction de fusion ne produit pas de déchets radioactifs à longue durée de vie. Propre, bon marché, abondante et durable, elle constituerait l'énergie idéale. Mais sa maîtrise demeure un défi pour la science.

Révolution en marche
Ce documentaire nous emmène au cœur des recherches actuelles en fusion nucléaire, en Allemagne – pour découvrir le Wendelstein 7-X, un réacteur expérimental – et dans le sud de la France, au sein d'Iter, le gigantesque réacteur thermonucléaire expérimental international. Trente-cinq pays travaillent à la construction de ce plus grand tokamak jamais conçu, une machine reproduisant la réaction qui fait briller les étoiles. Mais ce projet, le plus ambitieux au monde dans le domaine de l'énergie, se révèle aussi être un gouffre financier et un bourbier bureaucratique. "Une cathédrale" que l'un de ses artisans chercheurs envisage de ne pas voir achevée de son vivant. Aussi des inventeurs indépendants passionnés cherchent-ils, qui dans son garage, qui dans une entreprise de pointe, comment libérer l’énergie de fusion nucléaire à des coûts plus abordables.

https://www.arte.tv/fr/videos/079395-000-A/maitriser-l-energie-des-etoiles-la-revolution-de-demain/

Écrit par : L'enfoiré | 24/04/2018

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Des milliardaires financent la création d'un "soleil sur Terre"

Paul Allen, Jeff Bezos, Bill Gates et Peter Thiel sont quelques uns des milliardaires américains à s'intéresser à ds projets de fusion nucléaire, pour résoudre les problèmes énergétiques mondiaux.
Le cofondateur de Microsoft, l'américain Paul Allen, qui était décédé le dernier mois, s'était rendu à Cadarache, dans le sud de la France, pour visiter le site d'ITER (en français :Réacteur expérimental thermonucléaire international, notre photo de couverture), peu de temps avant sa mort. Son ambition: rien de moins que trouver un substitut au soleil, en copiant le fonctionnement de ce dernier. Il avait déclaré qu'il s'y était rendu pour voir les préparatifs "à la naissance d'une étoile sur la Terre".

"La technologie la plus prometteuse de l'histoire de l'humanité"
L'objectif d'ITER est de produire une énergie propre et presque illimitée en fusionnant des atomes plutôt qu'en les séparant (la fusion nucléaire, au lieu de la fission nucléaire, cette dernière étant la méthode employée dans nos centrales nucléaires actuelles).
Allen n'était pas tout seul dans cette quête: les milliardaires Jeff Bezos (Amazon), Bill Gates (l'autre cofondateur de Microsoft) and Peter Thiel (un investisseur américain) partagent aussi son ambition de percer le secret de la fusion nucléaire, que l'astrophysicien Stephen Hawking avait qualifiée de technologie la plus prometteuse de l'histoire de l'humanité.
Les chercheurs ont toujours pensé que la fusion nucléaire avait la capacité de révolutionner le secteur de l'énergie, mais jusqu'ici, ils avaient cruellement manqué de moyens. Mais les avancées dans le domaine dans le domaine de l'impression 3D, du "machine learning" et du minage de données ont changé la donne.

Une bonne vingtaine de startups planchent sur la fusion nucléaire
Paul Allen avait déjà investi dans TAE Technologies, qui avait ensuite... fusionné avec Tri-Alpha Energy, un pionnier de la fusion nucléaire, il y a vingt-trois ans. Désormais, elle compte plus d'une vingtaine de concurrentes, dont General Fusion, fondée par Jeff Bezos.
Cette année, lors de la conférence bisannuelle de l'Agence Internationale de l'Energie Atomique (AIEA), les participants ont souligné que 800 études scientifiques avaient été consacrées à la fusion, c'est à dire 60 % de plus qu'il y a 10 ans.
La technologie repose sur la fusion des atomes. Les réacteurs de fusion nucléaire devront copier ce qui se produit dans l'espace très lointain : le plasma devra être chauffé à une température plus élevée que celle des étoiles. Il faudra ensuite contenir les réactions à l'intérieur de cuves de refroidissement cryogéniques dont la construction pourra nécessiter plus d'un million de pièces détachées.

Il faudra encore patienter une trentaine d'années
Il faudra sans doute attendre très longtemps avant que ce processus extrêmement complexe soit totalement mis au point, mais certaines des innovations qui seront développées dans ce but pourront avoir d'autres applications, et se montrer rentables avant l'achèvement de cet immense projet, ce qui incite cette galaxie de startups à poursuivre ses travaux.
L'une des plus ambitieuses d'entre elles est Commonwealth Fusion Systems, fondée par six professeurs du Massachusetts Institute of Technology. Elle développe actuellement un prototype de réacteur à énergie nette d'ici 2025. En mars, elle a réussi à lever 50 millions de dollars en mars du groupe pétrolier italien Eni, et plus récemment, elle a obtenu une somme restée secrète de Breakthrough Energy Ventures, un consortium d'investisseurs rassemblant les milliardaires Bill Gates, Jeff Bezos, Richard Branson, Ray Dalio et Michael Bloomberg.
Cependant, selon Nawal Prinja, ingénieur en génie nucléaire de la société écossaise John Wood Plc, le projet ITER demeure le mieux placé pour gagner la course au développement d'un prototype de réacteur capable de produire une énergie bon marché à gigantesque échelle, qui pourra alimenter des métropoles d'un ou deux millions d'habitants.
Las... Il faudra vraiment se montrer patient. Il aura fallu une trentaine d'année à ITER pour prouver la viabilité de son concept, et son projet ne verra probablement pas le jour avant une autre trentaine d'années.

https://fr.express.live/2018/11/05/des-milliardaires-financent-la-creation-dun-soleil-sur-terre

Écrit par : L'enfoiré | 06/11/2018

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Un rapport accable la nouvelle génération de réacteurs / La France pourrait-elle se passer du nucléaire ?
Lundi 28 octobre, l’ancien PDG de PSA, Jean-Martin Folz, a remis un rapport accablant la nouvelle génération de réacteurs nucléaires. Selon ce rapport, la construction de l’EPR de Flamanville ne peut être considérée autrement qu’un échec pour EDF. En réponse, le gouvernement hausse le ton face à EDF tout en maintenant la volonté de construire de nouveaux réacteurs troisième génération. La France pourrait-elle se passer du nucléaire ?

https://www.arte.tv/fr/videos/088472-048-A/28-minutes/

Écrit par : L'enfoire | 31/10/2019

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Dix ans après, nouvelle réplique du séisme

http://vanrinsg.hautetfort.com/media/02/00/3661824901.mp3

Écrit par : Allusion | 15/02/2021

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Dix ans depuis la catastrophe

S'appuyant sur des simulations scientifiques et sur les témoignages d'ingénieurs présents dans la salle de contrôle au moment du drame, ce documentaire retrace l'enchaînement des évènements qui ont mené à l'explosion du réacteur de la centrale atomique de Fukushima le 11 mars 2011.
En retraçant chronologiquement chacun des événements qui ont conduit au désastre – le tremblement de terre, suivi, une heure après, par le tsunami, qui entraîne une première panne de courant, puis une deuxième, qui paralyse le système de refroidissement du réacteur, causant la fonte de celui-ci et l'explosion d'hydrogène –, le film soulève d’importantes questions techniques. Comment et pourquoi, après le tsunami, une panne complète de courant a-t-elle pu se produire au sein du réacteur de Fukushima ? Dans quelle mesure les travailleurs de la centrale ont-ils été informés des dommages causés aux installations ? Étaient-ils vraiment préparés à faire face à une telle situation ? La décision des responsables de la centrale de lâcher de la vapeur radioactive dans l'atmosphère était-elle inéluctable ?

La vulnérabilité des réacteurs de fission nucléaire
Pour répondre à ces questions, la chaîne NHK a recueilli les témoignages des ingénieurs de la centrale qui étaient présents dans la salle de contrôle au moment de l'accident. Grâce à ces interviews et à des scènes reconstituées, le documentaire révèle un système de sécurité défaillant, le manque de préparation des équipes et, surtout, la vulnérabilité des réacteurs nucléaires.

https://www.arte.tv/fr/videos/047156-000-A/fukushima-chronique-d-un-desastre/

Écrit par : Allusion | 11/03/2021

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Notre ami l'atome
Un siècle de radioactivité
Nourri par la parole de victimes et par l’éclairage d’experts, un panorama, aussi poignant que documenté, de la série des contaminations qui ont émaillé un siècle de radioactivité dans le monde.

Depuis la découverte du radium et de son rayonnement à l’aube du XXe siècle par le couple Curie et Henri Becquerel, les risques liés à l’atome ont été systématiquement minimisés et les contaminations qu’il a générées, occultées. Aujourd’hui, les victimes de Fukushima sont engagées dans des procès contre Tepco, la compagnie qui exploitait la centrale. Parmi les plaignants figurent aussi des soldats américains du porte-avions Ronald-Reagan, exposés au nuage radioactif, alors qu’ils viennent, au lendemain de la catastrophe, en 2011, porter secours aux victimes du tsunami. Alertés, leurs officiers restent confinés et prennent de l’iode pour se prémunir des radiations, sans informer ni protéger leurs hommes. Secret militaire ou industriel, désinformation, dissimulation… : l’histoire de l’atome est dominée par la manipulation, favorisée par l’invisibilité de la radioactivité. Dès les années 1920, les radium girls, des ouvrières américaines qui fabriquent des montres au radium, sont contaminées en affinant avec les lèvres le pinceau qu’elles utilisent. Deux décennies plus tard, après l’horreur d’Hiroshima et de Nagasaki, lors des essais nucléaires américains à Bikini, vétérans et pêcheurs nippons sont irradiés, quand le contexte de la guerre froide bâillonne toute protestation à grand renfort de propagande appuyée par les studios Disney. En 1986, l’URSS utilisera des méthodes analogues pour taire les conséquences de la catastrophe de Tchernobyl.

Silence, on tue
En cinq chapitres formidablement documentés et au fil de poignants récits de victimes, Kenichi Watanabe (Le monde après Fukushima, Terres nucléaires – Une histoire du plutonium) retrace un siècle de désastre sanitaire, en dénonçant le silence et les mensonges d’État qui l’entourent. Introduite par un éleveur qui, en guise de protestation, s’obstine à nourrir ses vaches contaminées, et donc impropres à la consommation, dans la zone interdite de Fukushima, et éclairée par une radiologue japonaise qui détaille les effets de la radioactivité sur le corps, Cette investigation glaçante recense aussi les mouvements de résistance qui ont émaillé cette histoire. Au travers d’épisodes peu connus, un film manifeste, à l’heure où les autorités japonaises prévoient de rejeter à la mer en 2022 le million de tonnes d’eau contaminée qui a servi à refroidir les réacteurs de Fukushima...

https://www.arte.tv/fr/videos/087958-000-A/notre-ami-l-atome/

Écrit par : Allusion | 26/04/2021

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Fusion nucléaire : la France s’apprête à accueillir l’aimant le plus puissant au monde
Son champ magnétique se révèlera 280 000 fois plus puissant que celui de la Terre
Visant à démontrer la possibilité de reproduire et d’exploiter les processus énergétiques intervenant au cœur du Soleil à l’échelle industrielle, le Réacteur thermonucléaire expérimental international (ITER) sera prochainement pourvu d’un aimant monstrueux.

GÉNÉRER 500 MÉGAWATTS D’ÉNERGIE UTILISABLE AVEC UN APPORT DIX FOIS PLUS FAIBLE
L’aimant (ou solénoïde central) mesurera 18 mètres de haut pour 4,2 mètres de large et pèsera environ 1 000 tonnes une fois assemblé. Avec un champ magnétique de 13 teslas, ce dispositif se révèlera environ 280 000 fois plus puissant que le champ magnétique terrestre. Ainsi, la structure l’accueillant devra résister à des forces équivalentes à deux fois la poussée d’une navette spatiale au décollage.
Les six modules qui le composeront renfermeront chacun 43 kilomètres de bobines de supraconducteurs en niobium-étain. Une fois ces bobines en place, elles seront scellées avec 3 800 litres de résine époxy et expédiées sur le site de construction de l’ITER, dans les Bouches-du-Rhône. Le premier module quittera ce mois-ci les entrepôts de General Atomics, en Californie, et le second suivra en août.
Une fois achevé, le dispositif (qui devrait produire son premier plasma en 2025) sera le plus grand réacteur à fusion jamais construit. À terme, celui-ci devrait être en mesure de produire une quantité d’énergie supérieure à celle nécessaire pour entretenir la réaction de fusion. L’objectif final étant d’obtenir 500 mégawatts d’énergie utilisable avec un apport de 50 mégawatts seulement.

UN DÉFI DE TAILLE
Les réacteurs à fusion reproduisent les réactions intervenant au cœur des étoiles, où l’énorme pression gravitationnelle permet aux paires d’atomes d’hydrogène de fusionner et de créer des atomes d’hélium, libérant ainsi de l’énergie. La pression gravitationnelle intervenant dans de tels dispositifs se révélant bien plus faible qu’à l’intérieur d’un astre, des températures bien plus élevées sont nécessaires pour obtenir la même réaction.
Supérieures à 150 millions de degrés Celsius, celles-ci feraient toutefois fondre n’importe lequel des matériaux terrestres connus. L’ITER utilisera donc de puissants aimants pour contenir la réaction dans un anneau, loin des surfaces métalliques. L’eau pompée à travers les parois du réacteur se transformera en vapeur et actionnera des turbines pour produire de l’électricité. En réaction, le solénoïde central générera un flux de plasma autour de l’anneau, que d’autres aimants confineront à l’intérieur de la cuve du réacteur.
Contrairement aux centrales nucléaires existantes, qui utilisent la fission, les réacteurs à fusion ne génèrent pas de déchets radioactifs à demi-vie longue, et leur combustible (du deutérium) se révèle abondant. Ceux-ci se révèlent également plus sûrs car toute perturbation de la réaction entraîne son arrêt et non sa fuite incontrôlée. Bien que cette source d’énergie se révèle idéale à bien des égards, l’exploiter efficacement constitue un défi de taille.

https://dailygeekshow.com/fusion-nucleaire-aimant/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2021_06_21

Écrit par : Allusion | 22/06/2021

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Fusion nucléaire : des physiciens californiens réalisent une avancée historique

10 quadrillions de watts d'énergie ont été produits à l’aide de lasers surpuissants
Préamplificateurs contribuant à augmenter l’intensité des faisceaux laser du National Ignition Facility — © Lawrence Livermore National Laboratory / CC BY-SA 3.0
Dans le cadre d’expériences impliquant près de 200 lasers, une équipe de chercheurs américains a récemment franchi une nouvelle étape dans la quête d’une source d’énergie propre et illimitée.

UNE INSTALLATION HORS NORMES
Bâtiment de dix étages couvrant une surface équivalente à trois terrains de football, le National Ignition Facility (NIF), en Californie, abrite un ensemble de 192 lasers qui peuvent se combiner pour délivrer 1,9 mégajoule d’énergie laser ultraviolette dans une minuscule chambre située au cœur de l’installation. Ces impulsions ne durent qu’un milliardième de seconde, mais concentrées sur une cible de la taille d’un plomb de chasse, elles peuvent générer des températures et des pressions considérables qui pourraient marquer le début d’une nouvelle ère pour la production d’énergie.
Comme pour toutes les expériences de fusion nucléaire, l’idée est de recréer les réactions se produisant dans les entrailles du Soleil, où une température et une pression extrêmes se combinent pour forcer la fusion d’atomes séparés en hélium, ce qui libère d’énormes quantités d’énergie. L’approche adoptée par le NIF est connue sous le nom de « fusion par confinement inertiel » et, depuis son premier test il y a douze ans, les scientifiques ont franchi des étapes importantes.
En 2010, l’équipe avait frappé une cible avec un laser d’un mégajoule, avant d’effectuer deux ans plus tard un tir record de 500 billions de watts. Une grande avancée était intervenue en 2014, lors d’une expérience impliquant des lasers concentrés sur une minuscule capsule en plastique remplie de deutérium et de tritium, ayant généré une quantité d’énergie supérieure à celle utilisée pour provoquer la réaction.

ATTEINDRE LE « SEUIL D’IGNITION »
Il s’agissait d’un jalon important dans la quête du « seuil d’ignition », à partir duquel les réactions de fusion créeraient un plasma suffisamment chaud pour créer un effet d’emballement, c’est-à-dire un cycle de réactions auto-entretenu. Comme le rapporte le magazine Science, l’équipe du NIF avait ensuite mené des expériences ayant permis de produire entre 100 kilojoules et 170 kilojoules.
Les scientifiques affirment aujourd’hui avoir réalisé une nouvelle avancée historique, lors d’expériences menées début août ayant permis d’atteindre un rendement de plus de 1,3 mégajoule. Bien que ces travaux doivent encore être évalués par des pairs (un processus qui aidera notamment l’équipe à déterminer les raisons techniques de ce grand succès), l’analyse initiale indique une quantité d’énergie produite d’environ 10 quadrillions de watts, huit fois supérieure à celle générée lors des dernières expériences au printemps dernier, ce qui les rapproche de leur objectif.
À ce stade, l’équipe met en avant les améliorations apportées à la conception du boîtier renfermant la capsule de combustible, une meilleure précision du laser et des modifications augmentant l’énergie produite par de telles réactions, pour expliquer ces gains substantiels. La prochaine série d’expériences devrait démarrer dans les mois à venir.

https://dailygeekshow.com/laser-fusion-nucleaire/?utm_source=newsletter&utm_medium=e-mail&utm_campaign=Newsletter_Journaliere_2021_08_26

Écrit par : Allusion | 27/08/2021

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« Près de 3 000 ans de réserves » : la fusion nucléaire, le rêve d’une abondance énergétique

Entretien Le 17 août, le National Ignition Facility (NIF), un laboratoire public américain, s’est félicité d’avoir fait une « avancée historique » dans la course à la fusion nucléaire. Greg de Temmerman, chercheur associé à Mines ParisTech PSL et expert en fusion nucléaire, revient sur les perspectives ouvertes par cette nouvelle source d’énergie.

« Près de 3 000 ans de réserves » : la fusion nucléaire, le rêve d’une abondance énergétique
« Pour des projets publics, comme Iter (le réacteur thermonucléaire expérimental international, situé dans le sud de la France), on s’attend à une démonstration de la fusion pour la fin des années 2030. »

- Pourquoi la fusion semble-t-elle offrir des « perspectives illimitées » ?
- La fission nucléaire, que l’on maîtrise déjà, crée de l’énergie en prenant un gros atome pour le casser et générer des plus petits. La fusion, c’est exactement l’opposé. On part d’atomes tout petits, en général des isotopes de l’hydrogène, le deutérium et le tritium, pour les faire réagir ensemble pour former un atome légèrement plus gros. Pour les fusionner, on doit les soumettre à des conditions extrêmes qui expliquent les difficultés que l’on a à maîtriser cette énergie. Il faut les exposer à une température avoisinant les 150 millions de degrés, arriver à les contenir dans une enceinte et, enfin, à exploiter l’énergie qui en ressort.
L’autre grande différence avec la fission, c’est la source de l’énergie et les quantités en jeu. Avec un kilo de deutérium et de tritium, on génère autant d’énergie qu’avec 100 kg d’uranium ou 6 millions de kilos de gaz naturel. Un réacteur de fusion avec une puissance de 1 GW nécessitera par exemple 50 kg de tritium par an. Et, bien qu’il n’existe pas à l’état naturel, cet atome peut être produit facilement à partir du lithium qui, lui, est très accessible. Quant au deutérium, on le trouve naturellement dans l’eau de mer en quantité presque infinie. Les combustibles de la fusion sont vraiment abondants. Même les estimations les plus pessimistes estiment que nous disposons de près de 3 000 ans de réserves.
- La fusion nucléaire présente-t-elle des risques écologiques ou sanitaires ?
- Comme pour la fission nucléaire, la fusion n’émet pas de CO2 même si elle crée, en faible quantité, de l’hélium, un gaz inerte. La grosse différence, c’est qu’on ne génère pas les déchets à haute activité et à vie longue comme les déchets ultimes qui doivent être stockés pendant des dizaines de milliers d’années. Il est estimé que les déchets provenant de la fusion auront une durée de vie d’une centaine d’années. Ensuite, on pourra les retravailler ou les recycler. Quant aux risques d’emballements, comme on a connu à Tchernobyl ou Fukushima, ils n’existent pas. Il y a tout de même un petit bémol. S’il y a un problème, il se peut que le réacteur relâche du tritium qui reste un matériau radioactif. Néanmoins, la demi-vie du tritium (la période de radioactivité) n’est que de 12 ans. Contrairement à la fission, la réaction de fusion n’est pas possible à l’état naturel sur Terre. C’est par contre le moteur du soleil ! On passe notre temps à essayer de la susciter en laboratoire et la moindre instabilité éteint automatiquement le procédé.
- À quelle échéance attend-on les premiers réacteurs ?
- Pour des projets publics, comme Iter (le réacteur thermonucléaire expérimental international, situé dans le sud de la France), on s’attend à une démonstration de la fusion pour la fin des années 2030. L’Europe a un objectif de réacteur opérationnel pour 2050. Donc si on regarde l’historique du déploiement des autres énergies, on arriverait à 1 % de la demande énergétique mondiale à la fin du siècle si tout se passe bien.
En parallèle, des start-up se montent en pensant qu’elles pourront aller beaucoup plus vite grâce aux récentes avancées technologiques et en utilisant des machines plus petites. En général, elles annoncent des propositions de réacteur pour les années 2030-2040. Cependant, des machines comme celles d’Iter sont basées sur des années et des années de recherches, là où certaines entreprises privées prennent des routes un peu plus audacieuses. Si ça marche, c’est tout bénéfice. Mais il y a un risque non nul que cela ne fonctionne pas.

Écrit par : Allusion | 10/11/2021

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