25/03/2011
"Westalgie", un péril en rose et bleu
Dans les années 70, on parlait de péril jaune. Dans les années 80, on passa au "péril bleu" en partant par l'Ouest. Il revient sous forme "rose et bleu" par un transit par l'extrême Est.
Le 4 mars dernier, c'était la grève générale en Belgique.
Le 24 mars, nouvelle manifestation "monstre", cette fois, au niveau européen.
Dans le même temps, le gouvernement portugais jetait l'éponge après un énième programme d'austérité.
L'austérité déboussole de part et d'autre.
Qui a tort ? Qui a raison ?
L'austérité suite, et pas fin, à des crises à répétition et multiples, est de plus en plus mal digérée par les manifestants européens et peut-être aussi par ses non-manifestants.
Cela ne date pas d'hier.
"Le décoût de la vie", écrivais-je, il y a 5 ans. On se perd en conjectures.
Les sociétés belges gâtent leurs actionnaires.
En 2010, 103 sociétés ont réalisé un bénéfice global de 13.749 milliards d'euros. Une hausse de 65% par rapport à 2009. Les dividendes s'élèvent à 5.665 milliards d'euros en progrès de 46%. Fluxis, ABInbev et Bekaert sont dans les tops 3.
Quant aux bonus, la tentation sera bien là de récompenser les "généreux" donateurs de leur bon service de l'économie capitaliste.
Vu que la reprise économique est là, se voir imposer de nouvelles restrictions et ne pas recevoir les retours sur investissements des efforts, ne passe pas.
Accords interprofessionnels du 19 janvier, obtenus à l'arraché, entre syndicat et patrons, mais non suivi par la base. Insatisfaisant, il était recalé par la base en février. Cela veut dire que le malaise était plus grand que prévu.
Le gouvernement en affaires courantes avait repris le flambeau avec de nouvelles propositions en dégraissant sa propre cagnotte. On s'attend à la suite du ping-pong. Maudite balance !
Huilé l'accord sur les bords, sans résoudre le problème de fond, ne suffit pas. Il faut réactualiser le passé, changer les règles en fonction de la concurrence étrangère, pour résoudre le problème.
Consolider les acquis ne serait-il pas une approche plus adéquate comme bases des discussions ? Faire partie du droit aux fruits du travail de la base, ensuite.
Oui, il y a l'Europe qui impose de la rigueur, mais, elle a trop souvent scié la branche sur laquelle, elle se trouvait. "We are concerned", entend-on dans les hautes sphères. Dépendance d'une Europe, en fond de teint, avec des grands acteurs favorables à plus de serrement de vis.
La protection sociale contre les licenciements fait partie des revendications de la base. Ne plus être assis en permanence sur un siège éjectable ou mis sur une voie de garage, rejeté par une société qui ne reconnait plus les siens, serait un bon départ. Marre de se faire leurrer quand le panier de la ménagère atteint des records. Les produits énergétiques et des matières premières, des produits alimentaires, a été de + 15% en Belgique.
L'index dépasse tous les placements sur les comptes bancaire et cela malgré toutes les publicités d'un placement avantageux dont les banques se targuent. Une facturation plus transparente est demandée puisqu'il il y a des secteurs où les marges n'existent pas. Rendre la confiance aux partenaires sociaux pour négocier librement.
Dans les grandes entreprises, de la hiérarchie, entre le marteau et l'enclume, il ne faut pas trop espérer. Trop impliquée, trop occupée à garder ses propres prérogatives, elle tait les problèmes en faisant office de paratonnerre sapant toute initiative constructive dans l’œuf.
La période des années 80, Reagan et Thatcher ont changé la donne en réussissant à casser les grèves et en réduisant d'autant, les acquis sociaux. L'époque renaît de plus belle. Pour assurer, on s'attire toujours les jeunes loups, en les bernant avec des rêves de grandeurs par un capitalisme chauffé à blanc.
Différence, tout de même. A l'époque, un chef d'entreprise ne gagnait pas plus de 20 à 40 fois le salaire de sa secrétaire, norme fixée par des figures du capitalisme comme Henry Ford ou JP Morgan qui estimaient jusqu'à 40 l'écart maximal admissible. Le versement d'un bonus de 600.000 euros au CEO de Dexia est indécent. Quand on sait qu'il s'ajoute à un salaire d'1 million d'euros et à des primes de 200.000, cela ne fait qu'ajouter à l'iniquité. Et dire, conclut l'éditorialiste, Pierre-Henri Thomas, que c'est Jean-Luc Dehaene qui a avalisé cela en tant que président du Conseil d'administration. Jean-Luc Dehaene, cet ex-premier ministre qui nous a donné tant de leçons d'austérité...
La prise de conscience se produit dans la répétition des événements. Une étincelle rompt le silence comme on a pu le constater dans les pays arabes.
Jean-Claude Trichet raccroche et il parle. Selon lui, les Etats de la zone euro n'ont pas respecté les règles.
La crise actuelle serait pire que celle de 2008. A la crise des liquidités, s'est ajouté celle de la solvabilité. Scinder les activités bancaires et réduire la taille des banques. Mais, c'est bien sûr. Il n'y a qu'à... Il y a peu, pour garder une chance d'exister dans la longueur du temps, il fallait être plus gros que le concurrent et donc, acheter d'autres entreprises ou fusionner avec elles pour résister aux cavaliers noirs ou alors diminuer les coûts, c'est-à-dire, diminuer les effectifs, pour rester compétitif.
En France, une morosité moralisatrice, revendicatrice s'est construite sur les forums d'Internet.
La Belgique a, il est vrai, quelques protections dans ses tablettes gagnées de dures luttes.
Au niveau préavis et par l'indexation automatique des salaires, par exemple. Des parachutes en temps de crises. Plus troublant, plus grave, les créateurs d'acquis se mélangent les pinceaux. Ils se rongent les ongles, une fois, sortis de leur propre implication.
Préavis: son inventeur veut la fin de la "grille Claeys" (Belga, 15 Janvier 2011)
Thierry Claeys, avocat à la retraite avait créé, en 1974, ce que employeurs et employés appelaient la "Grille Claeys". Elle permet d'évaluer les indemnités de préavis. Son auteur souhaitait en janvier, de voir sa formule disparaître.
Il expliquait, pour cela, que la législation actuelle entourant les licenciements était devenue "absurde" et que c'était à la loi, et pas aux tribunaux, de déterminer les préavis. Il plaidait pour un préavis d'un mois par année d'ancienneté avec un minimum de trois mois et un maximum de 24. Il demande la suspension de l'indemnité de rupture si la personne licenciée retrouvait un travail. "Cette indemnité ne serait pas perdue, elle serait mise en réserve et gérée soit par l'ONSS soit par un fonds ad hoc. Le travailleur concerné pourrait puiser dans cette réserve pour compléter son préavis en cas de licenciement ultérieur. Dans le cas contraire, l'indemnité pourrait être reversée en tout ou en partie à l'employeur", expliquait-il. (CYA). D'après lui, c'était une perte de temps et d'argent de se défendre en justice pour trouver un accord à l'arraché entre parties devant un tribunal du travail. Un an de perdu en tergiversations, précisa-t-il.
Cela se tient en dehors d'une période de crise, telle que nous la vivons. Mais, retrouver un emploi similaire, plus on avance en âge, est devenu presque impossible.
La Grille Claeys restait une référence pour les juges et pour n'importe quel travailleur. Si une grille n'est pas une prison, cela reste un garde-fou qu'il ne faudrait pas remplacer par un flou artistique. Pourquoi inventer des références si c'est les renier ensuite, une fois, sorti du circuit des "impliqués" ?
Les carrières dans une entreprise sont de plus en plus courtes. Les tentatives de maintenir le personnel y sont de plus en plus molles, l'ancienneté n'est plus valorisée. Dans la pratique, il a raison de dire qu'il faut éviter la spéculation, le cumul de préavis avec un job est retrouvé, par miracle, dans un temps plus court que le préavis. Mais, est-ce dire que le nouveau job donnera l'assurance de la stabilité, d'un bonheur au nouveau travail ? Se voir repousser avec des indemnités de préavis au mois le mois, comme le propose Claeys, est, donc, une option juste "acceptable".
Claeys plaidait, également, pour un statut commun aux travailleurs, alors qu'employeurs et syndicats négocient actuellement une harmonisation du statut entre ouvriers et employé. La discrimination entre les traitements des ouvriers et des employés, il reconnaît qu'elle devrait être abolie, mais c'est par un nivellement par le bas. Remonter le statut d'un ouvrier à celui d'un employé, était impossible à ses yeux.
L'indexation automatique des salaires est aussi remis en question. Le prix des choses est fixé par beaucoup de paramètres. Il y a les salaires de la main d'œuvre, les matières premières et l'évolution des devises. Une réévaluation des prix coûtant demande toujours un rééquilibrage de la balance commerciale et du pouvoir d'achat. Dans le cas contraire, plus besoin de balance, plus d'acheteurs et plus de fournisseurs.
Thomas Leysen, ex-président de la Fédération des Entreprises Belges, voyait les défauts suivant à l'indexation :
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L'accélération de l'inflation via les "effets de second tour".
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Son manque de souplesse
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Son effet psychologique contre-productif puisque les augmentations de salaires ne sont plus considérées comme telles puisqu'on parle de "gel" en parlant des salaires.
Les idées de geler tous les prix de tous les biens de consommation, de contrôler les prix, il en était un adversaire farouche comme incompatibilité avec l'économie de marché. Le cliquet inversé sur l'énergie du pétrole serait donner un mauvais signal au consommateur, à ses yeux.
Son successeur, Alain De Smet, voudrait l'orthodoxie budgétaire, l'harmonisation d'une politique sociale et économique.
Détricoter une partie de l’économie, en ajustant les comptes en pertes et profits ou augmenter la force globale de tous les acteurs dans la diversité et par le bonheur du consommateur ?
La compétitivité et l'obligation d'harmoniser peuvent s'abaisser avec les règles du PPCM ou remonter à celles du PGCD.
L'Allemagne fait tout bien et est un modèle. Peut-être.
"La relance de la compétitivité exigée par elle, sera imposée de manière inégale, mettant les pays débiteurs dans une situation intenable. Divergence chronique avec pays excédentaire, en plein essor et pays déficitaires alourdis par le poids s accumulé de leurs dettes", résumait Soros.
Attali, lui, surenchérissait, dans une interview, en disant que le G20 était une mascarade, une réunion d'alcooliques anonymes avec la présidence française qui organisait les photos.
Réinventer, en mieux, dans une telle ambiance, n'est décidément pas à l'ordre du jour.
Il proposait de fusionner le Conseil de Sécurité, le Comité monétaire et financier, le FMI et le G20.
Une taxe du style de celle de Tobin rapporterait 300 milliards d'euros par an et pourrait servir, entre autres, à financer l'opération de réunification. Il disait de Van Rompuy qu'il gérait bien la crise qui aurait pu exploser. Ouf..
Les acquis du genre humain et étayer celui-ci par de nouveaux acquis fondamentaux, non plus.
"Reconstruire n'est pas constructif", écrivait l'économiste en chef d'Itinera, Ivan Van de Cloot en parlant de la catastrophe économique du Japon. Pas souhaitable, sous peine d'encourager le vandalisme. "L'essentiel est de comprendre qu'on aurait pu dépenser l'argent de la reconstruction à quelque chose de bien plus utile". Symptôme du réflexe de Pavlov, comme forme apparente de l'économie.
Au niveau Europe, on parle de s'attaquer au tabou belge. Les ultra-libéraux voudraient arriver à un coût salarial moyen, le plus bas possible.
Le Pacte de Stabilité n'a pas donné les résultats escomptés, alors on se lance dans une nouvelle phase, le Pacte de Compétitivité.
Se retrouve sur les tablettes : Supprimer l'indexation automatique des salaires. Limiter les prépensions. Augmenter l'âge du départ à la retraite.
Tout cela pour rendre la zone monétaire optimale !
D'où est parti le mal ? Si mal, il y a, bien entendu.
Eric Laurent, dans son livre récent "Le scandale des délocalisations" en citait, au moins, un et était très critique. L'Europe a capitulé, disait-il. Elle implose. Elle favorise les délocalisations et le dumping social. Elle favorise les grandes sociétés et laisse les PME végéter alors que ce sont ces dernières qui constituent 60% des emplois en France. La R&D, à part les pays scandinaves, ne se passe pas à la bonne vitesse.
La concurrence se construit sur des pieds d'argile entre les pays européens. Sans solidarité, sans concertation, cela veut dire que chacun d'eux cherche tirer a lui la dernière couverture en réduisant ses propres prix. La réaction ne tardera pas, par les mêmes voies et repartir pour un tour dans un autre cycle.
La confiance s'effrite dans nos sociétés occidentales contemporaines. La situation de la croissance semblait donner un peu plus d'air et replonge très vite dans les affres antan. En Europe, tous les systèmes de protection social convergent vers un modèle libéral avec des précédents différents.
La confiance a pour bases naturelles, la fidélité, la stabilité et la solidarité. Aucun président d’association sociale, syndicale, religieuse, politique, sportive ne peut se permettre le temps de former une organisation sans que la stratégie soit bien comprise par tous ses membres. La présidence d'un pays, du PDG pourrait faire confiance. En dehors du coup, sans même comprendre la situation, les actionnaires peuvent, désormais, balayer le PDG, aux risques de faire capoter une société.
Le but recherché n'est pas le maintien d'une société mais d'installer ses propres pions ou pour toutes autres raisons, encore moins honorables. Les bonzes, les suiveurs, ne se privent pas de faire tomber n'importe quelle tête qui ne ferait pas perte d'intérêts très intimes. Népotismes et copinages sont les deux mamelles du déclin et de la corruption.
Une des raisons pour expliquer les déroutes, il faut, peut-être, la chercher dans nos volontés rognées. On délègue tout de nos jours. Contraints ou, au contraire, par manque d'imagination. On râle tout bas. On le fait parfois dans l'humour, mais ça ne marche que si, derrière les experts, la complexité des processus ne cache pas une sorte de "job protection" et que l'on découvre, encore, ce qui reste absurde.
Nous constatons que la classe moyenne disparaît. La connaissance "moyenne" apprise par l'expérience suit le même chemin de la déperdition. Le "self made man" n'a plus aucune carte en mains, par sa seule expérience. Il est ridiculisé.
Tout fout le camp, même l'honneur du travail bien fait qui n'est plus ni la tasse de thé, ni le sucre au fond de la tasse.
Comme l'écrivait, Umberto Eco, on va "À reculons, comme une écrevisse".
On se dessine un avenir avec plein « overhead » en sautant d'autant l'essentiel, avec pour objectif une proie pour l'ombre, un avenir devenu imprécis, avec des vues à très courtes échéances. Plus de consolidations. Le temps, c'était, c'est et sera toujours plus d'argent, dans ces conditions.
Dans une mare aux vipères qui se protègent mutuellement, les accords entre base et sommet n'en resteront jamais que fictifs. On ne se comprend plus. On ne se voit plus que dans la virtualité des rapports. Dans un monde de compétition, les spécialistes se foutent éperdument de ceux qui ne les comprennent pas.
La démocratie est en perdition. Le citoyen vote démocratiquement (enfin, on l'espère), c’est-à-dire qu'il donne sa voix à une personne sur une liste d’un parti. Une fois, sa voix donnée, il n’a plus rien à dire ou à faire. Les bonzes du parti, dès lors, ne recherchent plus nécessairement le bien d'un pays, mais un intérêt dépendant des circonstances extérieures avec l'échéance des élections comme seules sanctions. Ils mettent sur leur liste des capteurs de voix, et en tête de liste les personnes les plus fiables à la politique du parti, les plus proches du politiquement correct, au lieu de travailler ensemble à la réalisation d’une gouvernance forte et en pleine connaissance des dossiers.
L'élitisme, porté par les experts du sommet, a effacé les autres citoyens. Se rendre indispensable dans l'organigramme de la société, est devenu la seule manière d'assurer ses arrières. Devenir un bon consommateur servile incité par la seule publicité.
Corporatisme, sinon rien. L'individu passe après le groupe. L'individu qui est soumis à une attaque, est un dégât collatéral que l'on retrouve dans des statistiques spécifiques. Le groupe qui est touché, est un accident qui pourrait faire sauter la "banque".
L'ouverture sur le monde par Internet a raté partiellement son coup. Il le déconstruit sans trouver les ingrédients pour les introduire dans une meilleure "soupe". Le futur s'échappe dans un temps de conjugaison de "futur simple" qui prendrait pour nom "présent cassé".
Notre vote majoritaire en Belgique se pratique à la proportionnelle avec une sorte de vote à deux tours. Le premier se faisant par l'intermédiaire des urnes. Le second au travers des élus qui doivent se choisir un gouvernement viable dans la durée. Cette "technique" peut se voir comme une facilité pour celui qui n'a pas trop envie de s'en mêler.
"Alerte rouge" écrivait l'Humanité, au sujet du Pacte de l'Euro.
L'autorégulation des marchés a engendré une récupération, en catastrophe, avec effet retard mais incomplète ou mal plafonnée. Cela s'est traduit par des tentatives de normalisations, de moralisation et de régulations imparfaites dont le "système" avait perdu jusqu'à la méthode. Les marchés ont repris du poil de la bête, ressourcé par l'histoire de ses économistes alors que les situations ne sont jamais totalement pareilles. La recherche de solutions pour diminuer les inégalités chroniques devient insoutenable.
Grâce à un populisme intégré, bien ciblé dans la "sensibilité du portefeuille", l'extrême droite s'est engouffrée dans la brèche du mécontentement généralisé.
Certains seraient, en effet, prêt à perdre un peu de liberté et de démocratie dans la bataille. Mauvais calcul de dépits car ce serait un retour en arrière drastique et une reconquête à prévoir. Plus de démocratie était justement ce que les pays arabes cherchaient à trouver.
L'opposition sans fin entre capitalisme, mondialisé et socialisme, localisé, ne fait plus recette si elle n'apporte pas de mieux en finale.
Mondialisé, veut dire qu'aucun pays ne peut plus vivre en autarcie sous peine de se mettre au ban de la société humaine. Avec des intérêts imbriqués, il faut composer au mieux avec ses contemporains sans protectionnisme mais avec discernement dans leur fusion.
L'Est a son ostalgie sociale. L'Ouest, la sienne avec ses propres revendications qui se résument à pouvoir payer les prix qui y sont pratiqués et qui se sont éloignés de ceux de l'Est.
Nos pays de l'Ouest restent, artificiellement, sous le chapeau de pays dits "riches" et "capitalistes". Ce qui ne veut pas dire qu'il ne faut pas veiller au grain.
Pas de révolutions à l'horizon. Pas de casseroles qui déborde sous la chaleur. Un malaise, un mal-être rédhibitoire qui se concrétise par une révolte contre des épouvantails, des dysfonctionnements, mais en laissant les problèmes majeurs entre riches et pauvres en sommeil.
L'inégalité est-elle la carte joker de la décennie, comme je le lisais sous la plume de Kenneth Rogoff avec ces mots : "Nous sommes à l'ère où la globalisation développe un marché pour des individus ultra-talentueux, mais qui tire vers le bas le revenu des emplois ordinaires". Inégalité de richesses et d'opportunités manquée en Europe, en Amérique et en Asie avec une part de gâteau qui fond pour les travailleurs. Les crises n'ont rien changé même après l'universalité d'Internet. Les multinationales refont de gros bénéfices. La population se retourne toujours vers un intérêt de proximité en oubliant que la Terre ne tourne pas à des vitesses constantes pour tous. Internet a accentué le problème en supprimant les intermédiaires et les moins qualifiés ont plongé d'autant. Les inquiétudes sur l'impact de ces inégalités se reflètent dans les politiques budgétaires et monétaires.
La tension est là. Sans foire d'empoigne pour éprouver sa force. Le besoin se résumait à garder ses acquis et, peut-être, un peu de meilleur demain qui n'existe même plus dans les sondages sur la question.
Crise de civilisation et pas seulement économique, comme l'écrivait Hessel dans son tract "Indignez-vous".
Sera-ce l'aube d'un choc de cultures, d'idéologies entre déception vis-à-vis d'un rêve qui a échoué à "l'américaine" et dans un présent, dont on ne voit plus de futur ou celle d'un regret du passé qui n'était pourtant pas dénué de tares ?
"Une société sans pensée utopique est inconcevable. Utopie au sens de désir d'un mieux.", disait encore Jean-Claude Carrière.
Le travail peut devenir un esclavage quand sa disponibilité se raréfie. Le travail qui ne trouverait pas son extension dans la participation responsable avec une responsabilité partagée dans les projets, du début à la fin des processus, dans un esprit de corps, reste un projet inachevé. Occuper le temps des gens, tout en leur assurant des moyens de subsistance, c'est plus qu'un programme. Alors parfois, certains arrivent au burn-out avec des symptômes caractéristiques de trop plein.
La peur du lendemain, le manque de sécurité, les emplois précarisés, le sentiment de non-aboutissement, induit par un manque de solidarité, est probablement voulu pour mieux contrôler la docilité des citoyens comme par le passé.
Karl Marx écrivait dans "La lutte des classes en France" : "Du fait que l'aristocratie financière dictait des lois, dirigeait la gestion de l'État, disposait de tous les pouvoirs publics constitués, dominait l'opinion publique dans les faits et par la presse, se reproduisaient dans toutes les sphères, depuis la cour jusqu'au café borgne, la même prostitution, la même tromperie éhontée, la même soif de s'enrichir, non point par la production, mais par l'escamotage de la richesse d'autrui".
Non, il ne fait pas partie du 21ème siècle comme on pourrait le croire.
Solidarité professionnelle gérées par les employeurs et les salariés en commission paritaire contribuent pour obtenir une allocation de chômage et la pension de retraite dans un système du type belge, français, allemand et luxembourgeois.
Le système anglo-saxon, minimaliste, ne couvre que les besoins de base, financé par l'impôt avec des assurances privées et une assistance pour les plus pauvres.
Le modèle scandinave, maximaliste, prend tout en charge, financé par l'impôt, avec une redistribution égalitaire.
Le modèle latin est basé sur l'entraide familiale, religieuse et minimal de l'État.
Les pays de l'ex-communisme reposait sur des services beaucoup plus larges historiquement, mais se retrouve en déclin d'assurance collectiviste.
"La zone euro peaufine sa réponse à la crise" ? Ne serait-ce pas une manière d'avouer avoir la peau fine ?
Aux États-Unis, vu la reprise assez molle, certains Gouverneurs républicains tentent de se débarrasser d'organisations qui s'opposent à eux. Le Gouverneur Walker du Wisconsin a lancé une loi qui prive les organisations syndicales de négociations collectives et se réfugie derrière sa réponse à la menace qu'il avait lancé contre les fonctionnaires. 100.000 manifestants se sont alertés de ce serrement de visse. L'âge d'or des syndicats a été celle de la Grande Récession et pendant la 2ème guerre mondiale. Après ils n'ont fait que perdre du terrain. Le Reaganisme a sapé les dernières énergies. 7% de syndiqués dans le secteur privé et 40% dans le secteur public.
Harmonisation européenne pour le moins larvaire bien loin du traité de Lisbonne. Le Traité de Maastricht dispose d'une base juridique pour faire respecter uniformément la santé publique. CDD et intérim ne favorisent pas l'assurance dans la durée. Il faudra hiérarchiser les priorités avec un statut de mutualisation pour s'opposer aux sociétés de capitaux.
"Le triomphe de la cupidité", comme l'écrivait Stiglitz.
La concurrence, la compétition font, il est vrai, partie de cette base et trouve une racine dans l'instinct de conservation.
Nous sommes devenus les mercenaires d'idéaux destructeurs qui nous bouffent et nous dépassent. Peu importe l'échelon où cela se passe dans la société.
La croissance et le productivisme ne sont pas une finalité dans la durée si elle ne s'appuie pas sur une compréhension globale.
Les automatismes, l'intelligence artificielle, vont faire table rase de beaucoup d'idées reçues aujourd'hui, ce qui nécessitera de fait une réorganisation. La journée du citoyen pourrait un jour se diviser de manière totalement différente, révolutionnaire.
Le capitalisme de George Soros voit la fin de l'ère de l’État-providence qui prétend éviter tout malheur à ses citoyens. Les États faux-monnayeurs ou surendettés vont faire faillite. La doctrine keynésienne, à ses yeux, a vécu. La dette publique n'achète pas la croissance. "On ne ramasse pas un couteau qui tombe" s'empresse-t-on d'ajouter quand on n'a plus d'idée autre que le défaitisme.
Des mots qui font sourire, s'il n'y avait pas des enjeux qui les dépassent.
Ce n'est plus compter sur la providence qui importe mais obtenir un juste retour sur investissement de son travail.
"L’euro-consommateur compte avant tout sur lui-même". Pas con, il s'est adapté, vaille que vaille, en perdant son âme dans le blues.
Cet Euro-consommateur est devenu un "expert" sur Internet. Comme un détective, il est à la recherche du meilleur prix. Il se retrouve face à lui-même et sans filets. Il n'aime plus le vendeur, qui a perdu sa confiance, trop perverti, trop commercialisé Alors, il « tweet », il recherche avec tous les moteurs nécessaires.
Il se fout des frontières pour ses achats, mais se réfugie derrière celles-ci dès qu'elles lui donnent un retour sur investissement. Il ne pense même plus participer en contribuant à son propre avenir embué. Le prix est son alpha et son oméga de la consommation. Payer au prix juste, ne veut plus rien dire pour lui. 70% des consommateurs ne voient plus de différences dans les marques. Pour faire son choix, il se fait appâter par la seule image du produit plutôt que par le contenu. Pour le vendeur, la seule chance qui lui reste, est devenue l'empathie.
Ressortons la vieille maxime latine "In medio stat virtus", à la recherche d'un nouvel équilibre plus stable. Léon Walras en avait, déjà, décrit ses contours en 1879.
"Une politique d'austérité est une politique qui a pour objectif de diminuer les dépenses publiques et de faire face au creusement du budget de l'État", dit Wikipédia.
Il y a, peut-être, une autre méthode, plus difficile mais, plus rentable pour tous : augmenter les recettes et leurs potentiels.
Les nostalgies sont de tous les types, de la plus riche à la plus pauvre.
Cette fois, j'ai eu un problème pour ajouter l'humour à ce billet. J'ai hésité à parler de Schtroumpfs, de gagne-petit, alors que, récemment, j'annonçais fièrement que les salaires étaient en augmentation. Mais, c'était dans un "ailleurs" impalpable, intouchable, psychique.
J'étais entré, là, dans une philosophie greffée sur la psychologie, sur la sociologie, avec des personnes qui en ont vu beaucoup d'autres en rose et bleu.
L'enfoiré,
Citations:
-
"L'austérité n'est acceptable qu'étayée par l'ambition.", Madeleine Ferron
-
"L'austérité vise par certaines mesures à avancer l'âge de la mort.", Georges Marchais
- "Ecrire à propos de l'inflation consiste à écrire sur la capacité sans limite des gens à se faire duper par les politiciens", Irwin Schiff
Mise à jour 06/04/2011: Tempo Team annonce que quatre travailleurs sur cinq sont satisfait de leur job. Après la peur de perdre son job, ils sont plus sereins. La confiance revient. Ils accordent plus d'importance à leur bien-être personnel et à l'ambiance de travail. La volonté de faire des efforts personnels, la santé de l'entreprise, la vision de l'entreprise sont en baisse. Ils sont aussi moins mobiles, moins flexibles, moins soumis aux pressions que les pays voisins. Ls Baby Boomers qui vont quitter l'entreprise sont les plus motivés.
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Commentaires
A Londres, l'austérité a rassemblé 400.000 personnes dans une manifestation
http://galeries.lalibre.be/album/actumonde/manifestationauteritelondres/
Écrit par : L'enfoiré | 26/03/2011
Permettez-moi d'être bref. C'est Stiglitz qui a le mot juste : nous en sommes rendus à béatifier le triomphe de la cupidité. Indemnités de départ faramineuses dans tous les réseaux d'amis : universitaire (un recteur reçoit plus d'un million de dollars après avoir occupé un poste moins d'un an et avant le terme de son mandat de quatre ans), Fonction publique (ces sous-ministres et autres hauts fonctionnaires qui se donnent des primes alors que la concurrence et le rendement ne sont pas mesurables), dépenses somptuaires des gouvernements qui exigent des contribuables des sacrifices auxquels ils ne consentent guère eux-mêmes, écarts de plus en plus grands entre les managers du secteur privé et la classe laborieuse. Dois-je poursuivre? Après le triomphe de la cupidité, il faudra élever au même rang la médiocrité.
Bernanos rejoignait Stiglitz en écrivant quelques décennies plus tôt que ce qui rend la corruption, ou même la simple médiocrité des élites, si funeste, c'est la solidarité qui lie entre eux tous leurs membres, corrompus ou non corrompus, dans la défense du prestige commun
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 29/03/2011
La cupidité, du latin cupidus, de cupere (« désirer ») est aussi issu du verbe latin capere (« prendre »).
Plus il y a à désirer, plus on lui donne, plus l'homme en prendra.
Il est clair que même sur une planète commune, les configurations du terrain, l'histoire, ont organisé les différences. Et elles sont énormes.
Les fièvres de la révolte naissent de celles-ci.
Plus on lui reprendra ce qu'il a emmagasiner comme des acquis, plus il se sentira frustré si l'assurance d'avoir une compensation, n'est pas présente.
Ce sont les distorsions, les dysfonctionnements qui renforceront le "mal être".
Ce n'est pas posséder qui fait le bonheur, mais le sentiment d'en être exclu.
Supprimer la publicité et on fera le premier pas vers la réconciliation et vers plus de solidarité.
Augmenter l'éducation et on diminuera les disparités.
J'ai parcouru le livre de Stiglitz. J'en ai tirer quelques idées maitresses.
Ces analyses se veulent exhaustives. J'en parlais dans le BIB, le Bonheur Intérieur Brut ( http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2010/01/10/le-bib.html )
"élever au même rang la médiocrité"
Qui dit "médiocrité" dit "insuffisant". Bonne question. Ou est placée la barre de ce qui est suffisant?
Vous vous souvenez de ma conclusion "J'étais entré, là, dans une philosophie greffée sur la psychologie, sur la sociologie..."
L'année passée, ZAZ a fait un carton avec sa chanson "Je veux".
A-t-elle fait réfléchir ceux qui applaudissaient ou sa chanson n'a seulement permis d'enrichir celle qui la chante?
Bernanos avait tout à fait raison.
Comme vous avez connu la vie en Inde à une certaine époque, vous en avez eu une confirmation.
Chez nous pas de castes officielles, mais seulement officieuses.
Le haut du panier se maintient au sommet en maintenant ceux qui ne s'y trouvent pas dans le bas.
Le bas du panier est bien obligé de se solidariser pour survivre.
J'ai tenté d'expliquer l'origine de la "Westalgie".
Monter l'échelle est toujours plus facile que de la descendre.
Écrit par : L'enfoiré | 29/03/2011
Guy. Nous nous rejoignons. Aujourd'hui, dans nos actualités, il fut abondamment question de la Belgique et sa réussite économique en dehors du fait qu'elle soit sans gouvernement depuis 290 jours. La question à l'ordre du jour qui hante nos débats : avons-nous besoin de gouvernement? Le Canada vient de déclencher des élections. Les quatrièmes en sept ans. Chaque élection coûte 300 millions de dollars. Vive la Belgique, Vive la Bruxelles libre ;-)
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 30/03/2011
Pierre,
Un sourire, en début de journée, que vous m'apportez là.
Nous pensions être entré dans le Guiness Book des pays sans gouvernement.
L'Irak était un concurrent sérieux. Battu l'Irak, donc.
Voilà que l'on ressort le Cambodge qui a toujours le pompon.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-30/pas-encore-de-record-pour-la-belgique-831219.php
Le Cambodge est resté sans gouvernement entre le 27 juillet 2003 et le 15 juillet 2004, soit un total de 353 jours, et détient dès lors toujours le record du monde.
Le Canada se met sur les rangs des "meilleurs" fournisseurs de gouvernements.
Attention, vous avez le Japon comme challenger sérieux.
En 5 ans, 6 gouvernements.
Avec le nom prédestiné de Naoto Kan de son dernier 1er ministre, la pub était facile.
"Yes, You Kan" était le mot à la mode.
Il est actuellement sur un siège éjectable. "No, we couldn't warn it"
"Avons-nous besoin de gouvernement"
Bonne question.
Galilée disait en parlant de la Terre, malgré les contestations des innocences de l'époque, "Et pourtant, elle tourne".
La situation est comme avant en Belgique.
Notre petit pays, la Belgique, est le 8ème investisseur en France.
"Vive la Belgique, Vive la Bruxelles libre"
De Gaulle a fait des émules.. :-))
Vous avez pu le lire, les jeunes ont encore la frite. Même sans mayonnaise, sans cervelas, sans pickles, la belgitude n'est toujours pas un mot galvaudé.
Bruxelles est toujours sous le charme de "Je t'aime, moi, non plus".
Attali disait dans l'interview (dans l'article) que la Belgique est un test pour l'Europe.
Il ajoutait que Van Rompuy, la, soi-disant, "serpillière humide" de Nigel Farage, gérait bien la crise dans l'ombre et que l'Europe, sans lui, aurait pu déjà exploser.
En Belgique, on n'a ni pétrole, ni idées folles à la soixante-quinze. On parle en septante cinq.
Non, ça roule, comme dirait mon beau-frère... à condition de savoir pour qui.
Un café serré, pour terminer?
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=5861633&eid=5017893
:-)
Écrit par : L'enfoiré | 30/03/2011
Bonjour Guy
La Belgique va t-elle battre le Cambodge ?
Un café serré et un cornet de frites s.v.p.
Écrit par : Moïsette | 31/03/2011
Bonjour Moïsette,
Véritable course contre la montre...
Beke présente son nouveau rapport au Roi; cet après-midi.
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-31/beke-presente-son-deuxieme-rapport-au-roi-831603.php
No comment.
Pendant ce temps, on s'esbaudit avec la nouvelle "affaire Prince Laurent"
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-03-31/laurent-s-est-aussi-rendu-en-angola-831655.php
traduit par mon Kroll par : http://mediatheque.lesoir.be/v/le_kroll/363NO_TEXT.jpg.html
The Show is still going on...
Écrit par : L'enfoiré | 31/03/2011
Guy. Allez. Un bon café tassé Chez Léon. Discussion politique en perspectives sur l'avenir de la Bruxelles libre ;-)
Écrit par : Pierre R. Chantelois | 31/03/2011
Chez Léon... avec les moules et frites comme plat de résistance...
C'est devenu, malheureusement, un peu trop touristique dans l'Ilot Sacré.
Tout s'en va, disais-je...
Mais, il y a tellement d'autres endroits...
Écrit par : L'enfoiré | 31/03/2011
Le café serré de Bert sans poisson d'avril
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_cafe-serre?id=5874063&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2011
Un petit billet à se remettre en mémoire.
Il date déjà de 4 ans.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2006/06/22/pas-de-mal-a-se-faire-du-bien.html
Prémonition?
Écrit par : L'enfoiré | 01/04/2011
Article intéressant.
http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/de-la-panique-avant-toute-chose-91802
Écrit par : L'enfoiré | 05/04/2011
A lire la mise à jour du 06/04/2011 en fin d'article
Écrit par : L'enfoiré | 06/04/2011
Et pourtant, sans gouvernement, la Belgique aurait un des meilleurs résultats en Europe....
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-04-09/la-belgique-a-un-des-meilleurs-resultats-en-europe-833505.php
car d'après l'OCDE, on travaille le moins:
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-04-12/les-belges-sont-les-moins-travailleurs-de-l-ocde-833997.php
C'est peut-être parce qu'on pense plus.
Écrit par : L'enfoiré | 09/04/2011
Un petit statut de c qui se passe en Belgique
http://www.rtbf.be/info/emissions/article_la-revue-de-la-presse-belge?id=5978343&eid=5017893
Écrit par : L'enfoiré | 20/04/2011
L'UE remet ça:
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-06-07/l-ue-prone-une-reforme-de-l-indexation-des-salaires-844384.php
Écrit par : L'enfoiré | 07/06/2011
La FEB continue que de regarder dans le jardin des autres
http://www.lesoir.be/actualite/belgique/2011-06-09/le-belge-est-trop-paye-et-trop-souvent-en-conge-844655.php
Écrit par : L'enfoiré | 09/06/2011
Je regarde les nouvelles de l'Europe et surtout de la zone Euro et je ne puis m'empêcher de penser : "Quelle arnaque !"
L'Europe nous protégera, l'Europe nous rendra plus fort, bref "l'Europe c'est la panacée universelle".
C'est marrant mais je ne vois rien de tout çà bien au contraire de toutes ces promesses...
C'est le moment d'aller demander aux Grecs, Espagnols, Irlandais, Portugais, Italiens leur avis sur l'Europe et sur les agences de notation (indépendantes ou au service de qui allez savoir, j'ai pas envie de donner mon avis tellement il est ridicule de mettre en perspective la dualité dont je parle. C'est un truc de fou !!!! C'est de la folie pure et simple y'a pas à dire !)
Des sociétés privées qui ont le pouvoir de vie ou de mort sur un état on croit rêver, y'a plus qu'à redéfinir le mot "état" ... (mais aussi intérêt général, hiérarchie, liberté, corruption )
Bref, c'est exactement le moment de sortir toute la courte et jeune histoire de l'Europe, un bilan tombera à point .
Je vais laisser murir l'idée et je verrai si j'ai un de ces jours l'envie et l'intérêt de parler d'une arnaque anti-démocratique historique et de ses conséquences.
Y'a des moments révélateurs de certaines trahisons des politiques contre leur peuple, il faudra laisser du temps de voir ce que cela donne sur le long terme mais ça ne se présente pas bien du tout du tout . (pas besoin de parler de "bouc-émissaires", dès le départ convertir un vote massif disant NON à l'Europe en OUI, nous donnait la mesure de ce qu'est l'europe. Chaque jour qui passe nous le prouve un peu plus . De plus en plus mon pays joue contre l'intérêt de ses citoyens il faudrait être aveugle pour ne pas le voir.)
La Grèce c'est le film War.inc qui devient réalité .... (c'est le moment de demander aux citoyens Européens ce qu'ils pensent de l'Europe, si ils y étaient favorables et si ils veulent en sortir. On ne pourra pas éviter ces questions éternellement)
Écrit par : Sun Tzu | 12/07/2011
Salut Bertrand,
Tu m'excuseras mais j'ai déplacé ton commentaire pour rester dans le sujet.
Je reviens, après l'avoir relu.
Écrit par : L'enfoiré | 12/07/2011
Guy
Tu as tout à fait raison de déplacer mon coup de tronche grognon et brouillon, c'est que j'écris en pendant (re-pensant) à un tas de choses qui me permettent d'argumenter derrière .
J'ai tendance à dire que ce que nous apporte l'europe est pour majeure partie spéculation théorique puisque nous sommes dedans, idem pour "ha si nous n'étions pas soumis à l'europe" .
Je sais qu'un truc c'est qu'on est loin de vivre dans le pays de Candy qui nous a été vendu avec l'europe, bien loin de là .
J'ai bien aimé les dernières révélations socio-écvonomiques en France "Les plus grosses entreprises du CAC40
http://www.humanite.fr/06_07_2011-cac-40-et-pme-tr%C3%A8s-in%C3%A9gaux-devant-l%E2%80%99imp%C3%B4t-475889
L'état providence c'est pas pour les citoyens mais pour de multinationales privées qui n'ont rien à foutre de rien sauf de leur pognon .
On và aller jusqu'où comme ça, j'ai beau tenter de rester calme, rester calme en se faisant cracher à la figure c'est de la débilité.
Soit c'est l'anarchie et dans ce cas je sais ce que j'ai à faire, soit ça ne l'est pas et il a fallu une sacrée proportion de corruption pour en arriver là .
On est simplement en train de vivre un coup d'état financier, une OPA sur les états de la zone Euro, une attaque en régle chachée derrière des sociétés privées dont on sait quels intér^^ets elles servent et c'est pas le notre ni celui de l'euro !
Le fait que la grande bretagne ne soit pas impactée alors qu'elle a des chiffres 100 ois pires que l'Espagne est tout à fait révélateur .
Personnellement j'ai envie d'aller en Grèce c'est le bon moment pour voir surgir l'expression de la vérité .
Écrit par : Sun Tzu | 12/07/2011
Salut Bertrand,
Que dire en plus que je n'ai dit?
L'Europe (comme la Belgique, d'ailleurs) est à la croisée des chemins.
Elle remarque qu'elle est loin d'avoir prévu tout ce qui lui arrive.
L'euro était l'outil mais un outil n'est rien s'il n'est pas accompagné de moyens de l'utiliser de manière uniforme.
Les dix premières années ont été un test de validité.
Il avait des arguments de vente tel que l'abandon des conversons d'état en état qui le constitue avec les pertes de change.
Cela a permis de manière beaucoup immédiate, les différences de prix entre eux.
On a créé l'Europe des riches et oublié 90% ds autres.
L'unification de l'Allemagne? Est-ce une réalité ou une fiction?
Pourquoi les Anglais, des gens très pragmatiques restent en dehors de la zone euro, en profite mais ne payent pas pour faire partie du club?
J'ai parlé de l'indexation automatique des salaires dans l'article.
Pas de problème de le revoir tous les ans comme les patrons le veulent, à condition que les prix soient aussi indexés tous les ans.
L'Europe est un rempart contre les autres empires économiques. Ça c'est son rôle en plus de vérifier si ce que ses citoyens consomment sont conformes à des risques limités avec REACH... que la concurrence soit loyale et au besoin bloquer le commerce si cela n'est pas le cas ....
Le gouvernement précédent de la Grèce a camouflé ses chiffres pour entrer dans l'Europe, qui ne pouvait pas penser qu'un pays qui a vu naitre la démocratie n puisse pas devenir membre. Qui a profité de la situation? Les grands armateurs comme l'avait été Onasis.
Alors, il y a des mages, des porte-paroles qui sont payés pour faire passer la pilule.
L'Europe peut imploser ou se rendre compte qu'une nouvelle ère est à construire avec plus d'Europe mais construite sur des bases communes.
Tu parles de UK. Les USA, c'est le monstre du Loch Ness.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publique
http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_de_pays_par_dette_publique
Quant aux agences de notation, faudrait les mettre en sourdine quand le malade est en réanimation.
Écrit par : L'enfoiré | 13/07/2011
Guy
J'ai pris le temps de répondre à ton commentaire, je suis allé cherché en moi la source de ce rejet massif de la réalité qui se dessine : La suprématie de l'économie artificiellement propulsée au rang de science et vient imposer un dictat aux états donc aux communautés humaines .
1/ L'économie (con) est elle une science.
A quoi reconnait-on une science, là tout dépend de l'interlocuteur j'irai dire ....
Pour moi l'économie pas une science, à moins d’admettre que les jeux en sont une et doivent faire autorité sur la société, les états, la vie au même titre que la science.
2/ N'est-on pas en train de créer de toute pièce de nouvelles entités, qui au lieu de respecter les lois naturelles "endémiques", imposent un modèle unique mondial ne tenant compte d'aucune spécificité . (on a déjà joué à ce jeu de con à moindre échelle et à chaque fois ça s'est terminé en catastrophe)
3/ Est-on prêts à sacrifier la biodiversité et intellectuelle-diversité humaines à un modèle de société mondial, ainsi que le mode de vie et les divergences au nom d'une société mondialisée formatée uniforme insipide . (je connais des enfoirés qui perdraient toute la saveur de leurs voyages)
4/Est-on prêts à revenir sur le rôle d'un état, d'une communauté nationale, d'une diversité humaine au sein de cet état, d'indépendance etc ...
5/Est-on prêts à définir clairement ce vers quoi nous allons, avant d'acheter on a le droit de regarder la marchandise et de CHOISIR en toute connaissance de cause .
6/ Je te laisse voir de quelle mouvance politique est née l'anarchie c'est surprenant ! Pourrait-on redéfinir le mot anarchie au passage ...
Si qui que ce soit t'as dit ce qu'était la daube qu'on nous avance chaque jour au matin comme la panacée universelle incontournable, the new world order dont personne je dis bien personne ne pourra l'arrêter .... on est très loin de "conspirationnisme de fiction", on est dans le réel.
On nous impose bel et bien un nouvel ordre mondial avec de nouvelles règles mais on s'interdit bien d'en donner la moindre description à ceux qui vivent dedans et encore plus de leur laisser DEMOCRATIQUEMENT le CHOIX ON NOUS IMPOSE UN ORDRE MAIS EN PLUS UN ORDRE MONDIAL. !!!
A cette vitesse là, avec le taux d'illumino-éclairés qui disent comme au bon vieux temps "c'est trop gros pour être mauvais" on se rend fins prêts à recommencer les pires boulettes de notre histoire humaine .
Juste après avoir avalé le mot ordre on parle d'uniforme et d'uniformisation, tant qu'on y est autant se faire des projets mondiaux comme tant avant nous les ont faits.
Putain de merde, est-ce que tous mes contemporains ont été lobotomisés ???? ORDRE !!!! Pour ceux qui ont une petite culture historique ce mot n'a jamais rien apporté de bon on sait tous les connotations d'un tel maux .(est-ce que mes contemporains auraient perdu le sens des mots ????)
TOUT CELA pour l'économie dont on sait toujours pas si on peut l'appeler science, nous sommes revenus aux guerres de religion mais cette fois le nouveau dieu est pourvu d'un nouveau pouvoir, il source de savoir et de sagesse : C'est devenu une science ! LOL
L'homme ne s'est-il pas toujours entretué pour la même chose ? Le pouvoir, l'argent etc....
Où est la grande nouveauté ???
Même là il y a "publicité mensongére" comme dans le pire de l'histoire de la propagande .(ha ha ha c'est une farce ???)
Pas besoin d'avancer plus les pistes qui mênent à mes rejets, tu as déjà compris l'orientation de mon rejet viscéral .
Sun Tzu
(j'espére que tu lira cela avec un aussi large sourire que celui que j'ai eu à l'écrire, on vit une époque formidable ! Grand retour à des délires d'un autre temps au point que je m'attende à croiser Louis XX dans les rues de Paris d'içi 10 ans )
Écrit par : Sun Tzu | 15/07/2011
Nouveau commentaire vers Jorion
L'enfoiré, veut dire, être rebelle au système dans sa globalité et pas uniquement limité à la fin de vie comme une sorte de rédemption, d'un mea culpa.
Deux anecdotes pour commencer (les interlocuteurs seront en copie) :
1. Un jour, un grand ponte des US descendait dans notre petit pays, pour nous avertir que notre département allait subir une restructuration drastique. Je fis le seul à me rebeller. Quelques autres me regardaient de travers avec mépris. Le ponte m'a même confondu avec mon supérieur hiérarchique. Je l'ai dit, quand on n'a pas trop de charge de famille, on peut oser dire ce qu'on pense.
2. Un 1st line Manager a eu la même obligation de diminuer son staff.
Sa réponse fut:
- Vous pouvez me mettre en premier sur la liste noire.
Depuis, ce Monsieur a reçu mon respect.
Mon guide à moi dans la vie, ce fut du "Do it yourself"
Pas en écriture, mais en dur, en physique, sur le terrain. Pas sous le couvert d'un blog ou d'un pseudo.
Des journées de plus de 24 heures de travail, j'en ai plus qu'à mon tour. Mon potentiel d'omnivalence, d'acceptation de me mouler aux changements, m'ont probablement sauvé d'être viré.
Donc, on ne joue pas au plus con avec moi. Je l'ai été "con" et cette connerie m'a parfois servi pour gratter un peu mieux là où cela faisait mal.
Aujourd'hui, j'écris, oui. Je pourrais la fermer, fortune faite.
On a la vie qu'on peut, pas celle qu'on veut, cher Paul. J'ai mon histoire avec des casseroles, vous avez la vôtre.
Çà, c'est pas de la pub pour mon blog. C'est du vécu.
Julien comme je l'ai dit, est votre lieutenant, un suiveur de plus.
La pub pour mon blog, c'est une centaine de personnes qui reçoivent mes news tous les mois.
Un parti politique qu'on voulait me voir m'inscrire... Jamais, je serais très vite trop à l'étroit et cela finirait très vite et probablement très mal.
Quand j'écris ce n'est pas pour encenser ou me faire encenser.
Quand on me prend à défaut, j'aime et je prends le temps d'y répondre. Je ne pourrais pas me le permettre avec autant de commentateurs.
Donc, les commentaires, un peu, mais pas trop.
Les thèses, elles, je les détoure (terme de la photographie) pour en supprimer les limites artificielles.
Quand je demandais avec insistance les suites de l'entrevue avec le professeur de l'UCL à Bruxelles, ce n'était pas pour faire du vent.
Bruxelles, comme je l'ai écrit, st une ville laboratoire pour un anthropologue fou en restant dans un relatif petit périmètre.
Vous n'avez pas vu le couple qui a gagné le gros lot de l'Euromillion de 130 millions d'euros. Fier avec leur chèque. Voilà, un connerie qu'il faut supprimer avec la pub avant de penser déglinguer le capitalisme. La pub, elle, se présente par "Devenez scandaleusement riche".
Mon nouveau roman thriller sur le sujet sort semaine après semaine sans bourse délier.
J'aime les philosophes, mais même eux, se font payer pour pouvoir subsister.
J'aime quand vous parlez en anthropologue. Cette partie là de votre vie m'intéresse même plus, étant un voyageur depuis plus de 50 ans.
Seule chose que je peux remercier à ma mère, c'est de m'avoir transmis le virus d'aller voir si l'herbe n'était pas plus verte ailleurs.
Écrit par : L'enfoiré | 16/07/2011
Bertrand,
Allons y. Tentons de te répondre.
1/ L'économie (con) est elle une science.
>>> L'économie est pas une science humaine pas une science exacte. Je sais que je vais me faire tuer par certains économistes. L'économie joue avec les chiffres et donc le numérique qui devrait être reproductible à loisir. Comment travaille l'économie? En fonction de l'expérience du passé. Il y a des théories qui sont parfois contraires dans les mêmes circonstances. Ce qui veut dire que la reproductibilité n'est pas assurée. La météorologie est-elle une science? La réponse est la même. Pourquoi un ordinateur parvient à battre un humain dans un jeu d'échec? Par le nombre de coups qu'il parvient à voir en avance et qu'il peut comparer avec des parties précédentes. Aucune intelligence dans le processus... jusqu'ici.
2/ ...imposent un modèle unique mondial ne tenant compte d'aucune spécificité
>>> Tout à fait. Le monde est plein de vitesses différentes.
3/ ... sacrifier la biodiversité et intellectuelle-diversité humaines à un modèle de société mondial, ...
>>> Certains sont prêts à le faire. Si tu vois ce qui s'est passé au Brésil. Oui, le Brésil s'est bien remis économiquement, mais, oui, c'est au travers de l'économie et de la déforestation.
4/Est-on prêts à revenir sur le rôle d'un état, d'une communauté nationale, d'une diversité humaine au sein de cet état, d'indépendance etc ...
>>> Si tu vas lire l'article sur Schaerbeek, tu trouveras la réponse. Le nationalisme se dirige toujours au travers de la fédération des régions, au confédéralisme et à l'indépendance. Nous sommes en plein dans ce cas de figure.
5/Est-on prêts à ... CHOISIR en toute connaissance de cause .
>>> Il y a une offre dirigiste qui transite par le marketing. Le cycle commence producteur crée un produit qui peut contenir une erreur, le produit est jugé par le client, le producteur corrige et risque de réintroduire une autre erreur. Retour au client... L’œuf et la poule.
6/ ... mouvance politique est née l'anarchie c'est surprenant !
>>> L'anarchie est l'absence de commandement autre que le sien.
"Si qui que ce soit t'as dit ce qu'était la daube qu'on nous avance chaque jour au matin comme la panacée universelle incontournable, the new world order dont personne je dis bien personne ne pourra l'arrêter .... on est très loin de "conspirationisme de fiction", on est dans le réel.
On nous impose bel et bien un nouvel ordre mondial avec de nouvelles règles mais on s'interdit bien d'en donner la moindre description à ceux qui vivent dedans et encore plus de leur laisser DEMOCRATIQUEMENT le CHOIX ON NOUS IMPOSE UN ORDRE MAIS EN PLUS UN ORDRE MONDIAL. !!!"
>>> Tu définis ainsi le libéralisme, le libertarisme n'est pas loin.
Sur le Nouvel Ordre Mondial, j'y reviendrai. Je vais peut-être déplacer un article pour te contenter. Nous en rediscuterons, alors.
Je peux déjà t'en dire que je n'ai rien trouvé de réellement "nouveau". Ce n'est qu'une évolution. Rien de révolutionnaire.
Mais encore une fois, tout dépend ce qu'on prend dans le package.
"A cette vitesse là, avec le taux d'illumino-éclairés qui disent comme au bon vieux temps "c'est trop gros pour être mauvais" on se rend fins prêts à recommencer les pires boulettes de notre histoire humaine .
Juste après avoir avalé le mot ordre on parle d'uniforme et d'uniformisation, tant qu'on y est autant se faire des projets mondiaux comme tant avant nous les ont faits."
>>> Exact. L'homme est quoiqu'il dise très grégaire. Il suit son représentant politique depuis le lancement de la démocratie dans la Grèce antique.
A l'extrême, quand il n'en sort plus, il vire vraiment vers les extrêmes droites ou gauches en leur donnant tous les droits.
La démocratie représentative ne travaille pas en direct.
"Putain de merde, est-ce que tous mes contemporains ont été lobotomisés ???? ORDRE !!!! Pour ceux qui ont une petite culture historique ce mot n'a jamais rien apporté de bon on sait tous les connotations d'un tel maux .(est-ce que mes contemporains auraient perdu le sens des mots ????)
TOUT CELA pour l'économie dont on sait toujours pas si on peut l'appeler science, nous sommes revenus aux guerres de religion mais cette fois le nouveau dieu est pourvu d'un nouveau pouvoir, il source de savoir et de sagesse : C'est devenu une science ! LOL"
>>> Je suis occupé à écrire un article sur les différentes manières de construire des empires économiques dans l'histoire. C'est troublant, surprenant de trouver les différentes techniques.
"L'homme ne s'est-il pas toujours entretué pour la même chose ? Le pouvoir, l'argent etc...."
>>> Aille. L'argent. L'outil qui est devenu un besoin, une obligation.
La grande question. Tu sais que je suis parfois en contradiction avec Paul.
Aujourd'hui, un de ses commentateurs l'a questionné du comment dans cette période de crise, pouvoir se préserver des marchés et garer les avoirs engrangés suite à un dur labeur.
Sa réponse a été philosophique, trop philosophique.
Ma réponse a été laconique, amusée. La censure n'est pas tombé.
http://www.pauljorion.com/blog/?p=26228#comment-201374
Les commentaires qui suivent, sont tout aussi évocateur du désarroi. Le blog de Paul, s'il n'y avait de censure ou une controverse qui n'essaye pas de comprendre que tous les cas ne sont pas pareil, a l'avantage de réunir les avis.
"Où est la grande nouveauté ???
Même là il y a "publicité mensongère" comme dans le pire de l'histoire de la propagande .(ha ha ha c'est une farce ???)"
>>> Ai-je parlé de nouveauté? Je l'ai déjà dit, si on veut saper le capitalisme, il faut revenir aux sources: la publicité qu'il faut supprimer, pour éliminer les envies.
La mondialisation, Internet qui traverse les frontières. Tout emphase la publicité. Google c'est formidable. C'est gratuit. Mais c'est aussi un outil du diable.
"Pas besoin d'avancer plus les pistes qui mènent à mes rejets, tu as déjà compris l'orientation de mon rejet viscéral ."
>>> Je crois que je la comprend parfaitement. Rectifie si je dévie.
"... avec un aussi large sourire que celui que j'ai eu à l'écrire, on vit une époque formidable ! Grand retour à des délires d'un autre temps au point que je m'attende à croiser Louis XX dans les rues de Paris d'ici 10 ans )"
>>>Époque formidable et dure en même temps. Tout devient possible. Même les excès.
Louis XX est déjà là. En plus il a beaucoup d'adeptes, de disciples dans des hiérarchies à plusieurs niveaux.
Je viens d'ajouter un com chez Paul. Il a été censuré
comme d'habitude. Il se trouve à la suite de l'article qui lui était réservé.
Écrit par : L'enfoiré | 24/07/2011
Guy
Tu vois nos constats et nos visions convergent même si tous deux n'avons pas la même dose d'acceptation et de malléabilité .
Franchement ils ne me font vraiment pas bander, je dirai même que nous avons à faire à de sacrés fumiers .
Tiens allez je reviens sur l’Europe, tu as vu un peu le délire Allemand et leur idée de l'Europe et de sa solidarité ...LOL
"Nicht restrukturation das dette grecque" autrement dit les Allemands veulent bien de l'Europe mais veulent en être les chefs, je te dis pas à quel point ils devraient se faire tout petits petits et pour ça je suis prêt à leur reparler de 39-49 et des conséquences que ça a eu sur le monde entier !!! (demande aux Palestiniens)
Là où je me marre c'est de voir plus que jamais possible l'éclatement de la zone euro, peut-être qu'on va en baver mais effacer rapidement l'intégration d'un machin dès le départ installé par des méthodes antisociales et antidémocratiques je ne peux qu'applaudir ...
Faut dire que c'est pas très pratique, soit on se prend tous des taux d'emprunt prohibitifs pour épauler la Grèce, soit on laisse crever la Grèce et l’Europe est morte d’ici peu .
Faut dire qu'on a fait super con, pour être compétitifs on a osé dire que l’Europe se devait d'être néo-libérale et on l'a construite sur ces bases là au lieu de créer un modèle alternatif au néo libéralisme débridé .
(c'est comme ça qu'on a vidé l’Europe de toute son potentiel, c'est la Chine et les USA qui ont du bander en nous voyant nous laisser enfumer à ce point par nos corrompus nationaux souvent illuminés par les idées d'une fraternité secrète qui attend la mondialisation depuis 1850.... d'ailleurs eux-aussi trop pressés d'aboutir risquent de voir leurs projets reculer à grands pas en même temps que l’Europe)
A qui a profité le crime et comment est-on arrivés à mettre l’Europe dans une telle situation ????
Je te laisse constater qu'on pouvait pas plus vider l’Europe de toutes ses armes de compétition socio-économique qu'on ne l'a fait .(ironie du sort au nom de la compétitivité LOL)
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Autre point, je veut bien qu'on raconte des conneries sur la Grèce, dire qu'ils ont trop dépensé etc...
Reste à prendre en compte que les plus gros contribuables de Grèce ont TOUJOURS fait défaut quand il fallait payer leurs impôts (avec un discours droit sorti du néo libéralisme pur jus), forcément cela s'est répercuté dans les comportements de TOUTE la Grèce ...
C'est juste parce que les plus bourrés de fric ne voulaient pas payer leurs impôts que le pays entier est rentré dans la coutume de la fraude fiscale (et le grand n'importe quoi institutionnalisé)
Donc OK pour parler de la Grèce mais avec autre chose que le simple constat final, il faut reprendre depuis le début de la maladie en Grèce ...
Bon ce n'est que mon avis personnel mais j'avoue que je me régale que l'actualité donne raison à tout ce que j'ai pu écrire sur le sujet depuis qu'on se connait .
L'OPA sur l'Europe n'a pas commencé hier matin, je dirai qu'elle a commencé très intelligemment il y a 10 à12 ans de façon organisée (y'a pas qu'un coupable il y a une chaine de culpabilité et d'intérêts convergents, certains inconscients de la finalité mais d'autres tout à fait conscients et dans leur rôle...)
Je ne vais pas spéculer sur ce qu'il va advenir, reste que dors et déjà l’Europe a fait la démonstration de l'essence de laquelle elle est faite .
Désormais c'est tout vu, sur ces difficultés rien n'est encore joué disent les plus positifs, mais au moins les peuples d’Europe n'ont plus en tête l'histoire de "stroumphs" Européenne qui leur a été vendue.
Désormais l’Europe navigue sur haute surveillance en interne, autant dire que nos politiques sont sous très haute surveillance citoyenne à ce sujet .
En gros pour l'instant y'a que trois voies possibles : Ultralibérale, Anti-Europe, Europe capitale de l'internationale . (droite néo libérale, extrême droite, extrême gauche) Je n'ai pas oublié les socialistes mais pour l'instant ils ne font pas partie de l'équation européenne tant ils sont divisés et picorent un peu de ces trois voies .
Mon commentaire n'apporte rien mais pour savoir où on và, il faut savoir d'où on vient et où on veut aller .
Alors on fait comme les autres sans audace et on suite le diktat de l'imposture économique comme tout le monde ou on fédère un courant alternatif à 27 et on s'efforce de convertir les autres ?
Parce que qu'est-ce qui se joue actuellement ? Rien d'autre que le devenir des états et des conditions de gouvernance, conditions de vie de la population, de la terre entière ainsi que l'avenir de la planète et l'équilibre géo-politique mondial ........ . (ben oui en plus y'a le réchauffement climatique, alors est-il soluble dans un modèle de consommation infinie et de système économique ultra libéral)
En réalité c'est MAINTENANT que l’Europe se doit d'être pragmatique à la hauteur de CES enjeux et de SES enjeux .
Soit l'Europe est audacieuse, soit elle ne sera pas .
L'Europe ne peut gagner qu'à ce prix : Ultralibérale, Anti-Europe, Europe capitale de l'internationale l'Europe serait dans ces trois cas défunte .
Alors tu vois tous les européanistes d'opérette qu'on voit sur les bancs de l'assemblée nationale ne savent même pas me vendre l'Europe à moi petit citoyen de base avec un QI d'huitre comparé à eux les "élus" .
Je dois être un petit merdeux avec l'ambition européenne d'un univers, en la matière l'univers est l'espace qui sépare le pragmatisme des politiciens et le mien. MDR
Je sais pas mais j'ai l'impression que je suis pragmatique dans mes propos, financièrement on est pas bons, économiquement on est pas bons, sur la production et le coût on est pas bons.
Alors il nous reste à être super bons dans autre chose et devenir incontournables avec ce qu'on a déjà : "En Europe on a peu de pétrole mais on a des idées"
Viser à fonder une société plus juste et réellement démocratique avec des règles simples transposables partout en plantant le décor de ce que nous définissons comme incontournable démocratique . (encore faut-il définir très précisément et pragmatiquement ce qui dans un pays en fait une démocratie... et là on est pas arrivés vu que ça n'a pas encore été unanimement défini en fonction de règles non détournables simples)
Bon je suis difficile à suivre mais à mon humble avis décérébré l’Europe en est là et vu qu'on est à l'intérieur : On en est là ...
Sun Tzu
Écrit par : Sun Tzu | 18/07/2011
Bertrand,
Bien sûr, nos constats et visions convergent. Nous vivons sur la même planète mais avec quelques spécificités.
L’Europe et l'Allemagne, tout un programme.
L'Europe des marchés face à l'Europe avec des vues "Arbeiten mach frei" toujours présente.
C'est un esprit, une obsession, le travail en Allemagne.
La Grèce (et beaucoup de pays méditerranéens), c'est l'opposé. On aime vivre au soleil et pour cela on cherche en famille à trouver les meilleurs moyens, les plus rentables.
La Grèce, je connais bien. Le film le "Mariage Grec" traduit bien l'ambiance.
"Les Allemands veulent bien de l'Europe mais veulent en être les chefs,"
Absolument. Le DM a construit l'Europe à sa hauteur bien avant l'euro.
L'Europe avait d'autres prérogatives de protection au départ, elle a baissé les bras prise dans la tourmente. Elle devait être un rempart contre les autres blocs.
http://vanrinsg.hautetfort.com/archive/2005/06/02/t-shirts-a-gogo.html
"installé par des méthodes antisociales et antidémocratiques"
Une fois, pour toutes, l'Europe est une fondation de droite, néo-libérale qui voulait ouvrir son commerce au monde. Elle s'est fait dépasser dans les échanges déficitaires à son désavantage.
"soit on se prend tous des taux d'emprunt prohibitifs pour épauler la Grèce, soit on laisse crever la Grèce et l’Europe est morte d’ici peu.
C'est ça le problème. La solidarité forcée.
Nous nous sommes laissés enfumés, alors que le potentiel était énorme.
Par les idées d'une fraternité secrète qui attend la mondialisation depuis 1850.... Oui.
"vider l’Europe de toutes ses armes de compétition socio-économique au nom de la compétitivité"
Oui. Venez chez nous vous installer, investisseurs, nous avons des avantages fiscaux bien plus importants que nos voisins. Voilà le message.
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"les plus gros contribuables de Grèce ont TOUJOURS fait défaut"
Exact. La Grèce a toujours été un pays de grands navigateurs, d'armateurs. Onasis en était un. Il est devenu riche en une vie. Cherchons la technique... et il a eu des émules. Notre monde est ainsi fait. Il aime applaudir les richesses et le pays entier, de haut en bas, est rentré dans la coutume de la fraude fiscale.
Ils vendent des îles grecques. Intéressé?
"En gros pour l'instant y'a que trois voies possibles : Ultralibérale, Anti-Europe, Europe capitale de l'internationale"
Il y a aussi le populisme et le nationalisme qui s'installent encore plus dangereux.
Hier, on montrait le film "V for Vendetta", film violent mais à voir pour en donner les risques.
"les socialistes mais pour l'instant ils ne font pas partie de l'équation européenne tant ils sont divisés et picorent un peu de ces trois voies ."
Le socialisme a toujours été réactif à la droite. Suiveur donc de ce qu'on leur donnait à grignoter. Ca c'est le problème.
"Je sais pas mais j'ai l'impression que je suis pragmatique dans mes propos, financièrement on est pas bons, économiquement on est pas bons, sur la production et le coût on est pas bons."
Exact, comme le reste. Tout est là.
Écrit par : L'enfoiré | 19/07/2011
Je sais pas si mon comment est publié il passe pas dans "commentaire récents", c'est un scandale et une conspiration ou une constipation je sais pas ;-)
Même l'hébergeur trouve mon commentaire indigeste .
SunTzu
Écrit par : Sun Tzu | 18/07/2011
Sun Tzu alias Bertrand,
Ton commentaire ne sera jamais pris comme indigeste chez moi. Il demande toujours un peu de réflexion avant de trouver réponse adéquate.
N'aie crainte, elle viendra.
Écrit par : L'enfoiré | 18/07/2011
"Je sais pas mais j'ai l'impression que je suis pragmatique dans mes propos, financièrement on est pas bons, économiquement on est pas bons, sur la production et le coût on est pas bons."
Exact, comme le reste. Tout est là.
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Ben justement, on le savait dès le départ tout comme on savait dès le départ que l'expérience UE ne se ferai pas en un jour .
Alors soit
-ils avaient un plan pour nous rendre meilleurs que les autres
-soit ils ont juste voulu l'UE pour stabiliser leur monnaie et éviter les déficits (et c'est pas fait pour ça)
-soit ils n'avaient aucun plan (et là c'est une faute professionnelle qui devrai les amener droit vers la retraite)
Qui aurait osé penser qu'il est possible d'opérer un recul social au point de nous abaisser au niveau de la Chine ou même celui des USA ???
Là s'ils se sont servis de l'Europe pour nous néo-con et néo -libéraliser tout en sachant que la structure sociale ne le permet pas dans la paix sociale ET que de toute façon nous ne serons pas compétitifs. Là c'est des fous dangereux à enfermer au plus vite .
Ceci-dit si c'est en prévision du remboursement de la dette qu'ils ont décidé de nous imposer l'Europe, donc nous mettre volontairement dans la situation actuelle en pensant que c'est le moins mauvais des calculs . Là je dis aussi que c'est pas une motivation pour créer un truc machin chose comme l'Europe .
On sait déjà que demain c'est que des larmes et de la sueur mais c'est pas la peine d'y ajouter une crise sociologique et sociétale en plus ...
Alors l'Europe et tous ses changements libéraux passe encore mais de là à nous faire en plus régresser socialement sans avoir de carotte ou d'espoir qui fait avancer l'âne, là on ne parle plus de démocratie mais un peu plus de dictature au nom du néo-cons-libéralisme et de tous les péchés financiers qu'ont commis nos politiks, ce faut-il le rappeler en pleine période de prospérité .
On est simplement en train de dire à nos enfants acceptez de vivre moins bien, moins libres, avec moins de services publics, pour un salaire moindre et avec moins de démocratie ....
Je constate au passage qu'en 2011, que les pays soit de dangereux socialistes ou de dangereux néo-cons-ultralibéraux ils sont tous dans le caca et TOUS autant endettés que le voisin . (preuve que le néo-libé-cons n'est en rien une solution ou une protection bien au contraire )
Alors là il faut décider la tronche du monde de demain, soit on part vers un état policier, soit vers un far-west mais certainement pas le pays des stroumphs vu la direction qu'on est en train de prendre . La science fiction est dépassée vu ce qui se présente à nous .
C'est tout ce que j'ai à dire là dessus.
V pour vendetta j'ai adoré .
Sun Tzu
(heureusement que je m'informe moins car déjà avec le peu que j'avale contre ma volonté c'est beaucoup trop )
Écrit par : Sun Tzu | 19/07/2011
Il faut se rappeler des raisons primaires pour la création de l'Europe.
Nous étions au lendemain de la guerre.
La parole dans toutes les bouches était "Plus jamais ça".
Alors, il y a eu des rêveurs, des idéalistes qui se sont pressés pour réaliser.
La CECA, la CED, l'UEO, les traités de toutes sortes, les élargissements successifs...la création d'une monnaie unique... l'ouverture par l'OMC.
On a oublié l'OMH dans la bataille.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_europ%C3%A9enne#CECA_.281951.29
L'étape suivante sera la rationalisation, l'austérité, la récession. Car l'économique a pris le dessus.
Il y a une règle qu'il ne faut pas oublier: la relation entre le budgété et le réalisé.
Il y a une hiérarchie dans toutes organisations humaines. Elle est un paratonnerre. Un moyen de se réfugier derrière "c'est pas moi, c'est mon supérieur, c'est mon employé".
Cette protection existe aussi dans le temps. Chacun a construit sa petite vérité et l'a transmise au suivant, sans en comprendre nécessairement le mode d'emploi.
Tradutore, traditore. (traduire c'est trahir).
Je prépare un billet qui résume tout cela. J'espère ne pas trahir ma propre idée, car moi aussi, j'ai un flambeau reçu.
Imposer quelque chose ne fonctionne que dans un intérêt commun.
C'était mon message quand j'ai parlé récemment de la Chine.
Toutes les civilisations se construisent dans la douleur. En bénéficient. Oublient que ce n'est pas gagné ad vitam et plongent par la poussée d"un challenger.
La France profonde est socialisante.
Avec des belles paroles, le système Sarko s'est mis en place. A séduit.
Comme tu as vu "V pour Vendetta", l'idée antagoniste de l'ordre et du chaos était bien présente.
Je dois l'avoir écrit quelque part, en sciences, on sait que la nature ne connait JAMAIS l'ordre et que la théorie du chaos, n'est pas qu'une théorie.
Mais à la fin, il y a toujours ça http://www.youtube.com/watch?v=c8UtojJT8ts&feature=related
Écrit par : L'enfoiré | 20/07/2011
Guy
Vu que c'est la technocratie économique qui impose sa loi aux états, ce contre la volonté démocratique des peuples, on est en droit de se demander et de porter le sujet de façon nationale : Est-ce que les politiques ont encore leur place dans notre société et est-ce que ce qu'ils nous coutent à tous les niveaux ne serait pas mieux employé en les remplaçant par des économistes comptables .
Car un type qui vend du rêve comme un politique n'a plus rien à nous vendre quand il ne peut promettre que de la sueur et des larmes.
Il devient donc superflu, puis inutile, puis handicapant .
C'est vrai que le politique permet de nous lâcher un peu de lest, mais puisque demain aucune marge de manœuvre ne sera possible d'après tous les modèles étudiés, est-ce que le politique aura encore sa place ???
C'est pas du pragmatisme ça ? LOL
L'enfant de Madoff et de Rupert Murdoch président du monde, quel beau modèle de société qui se profile à l’horizon ....
Est-ce que ça te viendrait à l'idée de faire garder ton troupeau par un loup en lieu et place de ton border-colley ????
Pourtant c'est exactement ce qui est en train de se passer, on confie nos pays aux loups de l'économie... C'est FOU non ?
Plus sérieusement je prends le temps de réfléchir à ta réponse et je reviens .
Sun Tzu
Écrit par : Sun Tzu | 20/07/2011
Ce qui ne va pas bien en Europe selon Verhofstadt
http://www.express.be/joker/?action=view&cat=world&item=verhofstadt-demontre-parfaitement-ce-qui-va-mal-en-europe&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=Verhofstadt%2C%20Mitterrand%2C%20id%E9al%2C%20Europe%2CUnion%2C%20Europ%E9enne%2C%20&utm_campaign=
« En examinant le passé, on voit la différence. La grande idée européenne, dont témoignait non seulement François Mitterrand, mais aussi le chancelier allemand Helmut Kohl et d’autres dirigeants européens, se fait à peine entendre. Les dirigeants sont hésitants, aujourd’hui, ils calculent, comparent les intérêts nationaux aux intérêts européens, et gardent un œil inquiet sur les sondages. Si les leaders lâchent l’idéal européen, on ne peut plus s’attendre à ce que les citoyens manifestent de l’enthousiasme. Avec cette image de Mitterrand, Verhofstadt démontre parfaitement ce qui va mal en Europe, et aux Pays Bas. »
Écrit par : L'enfoiré | 04/09/2011
L'indexation automatique des salaires en Belgique, une inflation des prix?
Mais non,
La preuve:
Les salaires belges n’ont pas dérapé au premier semestre
Pour la première fois en cinq ans, les salaires belges ont moins augmenté que ceux des pays voisins. Une bonne nouvelle pour le maintien de l’indexation automatique des salaires.
Selon les chiffres de l’office européen de statistiques Eurostat, le coût salarial horaire a augmenté de 3 % en Belgique au premier semestre à un an d’écart, contre 3,6 % en Allemagne, en France, et aux Pays-Bas, pays de référence pour la mesure de la compétitivité de notre pays.
Après des années de modération salariale, l’Allemagne a ainsi vu ses salaires augmenter assez rapidement, les syndicats ayant réussi à obtenir des augmentations assez importantes alors que le taux de chômage outre-Rhin se situe à un niveau-plancher.
Une bonne nouvelle pour les syndicats
Ces chiffres sont une bonne nouvelle pour les syndicats qui défendent d’arrache-pied le maintien de l’indexation automatique des salaires en Belgique. Du côté patronal, si l’on se réjouit de cette « bonne nouvelle », les employeurs continuent à plaider pour une réforme du système d’indexation des salaires.
Selon les chiffres du Conseil central de l’économie, le handicap salarial belge s’est creusé entre 1996 et 2010 à 3,9 %. C’est surtout après 2004 qu’il a déraillé. Aujourd’hui, même si la tendance est redevenue positive, le handicap accumulé reste donc de 3,3 %.
http://www.lesoir.be/actualite/economie/2011-09-21/les-salaires-belges-n-ont-pas-derape-au-premier-semestre-864647.php
Écrit par : L'enfoiré | 21/09/2011
Pourquoi les BRICS ne sauveront pas l'Europe:
Le 22/9, les ministres des finances et les gouverneurs des banques centrales des BRICS vont se réunir à Washington pour discuter, selon les propres termes du Ministre des Finances brésilien Guido Mantega, « de ce qu’il faut faire pour aider l’Europe à sortir de cette situation ».
En réalité, l’Europe ne doit pas se faire d’illusion, explique Pepe Escobar dans Asia Times.
Pour la Chine, qui dispose de 3200 milliers de milliards de dollars de réserves, la question n’est pas de savoir ce qu’elle pourrait faire à l’Europe, mais plutôt ce que l’Europe lui a fait. Les bombardements en Libye organisés par l’OTAN, auxquels l’Europe a largement pris part, alors que les BRICS y étaient opposés, ont obligé le rapatriement éclair de 36.000 travailleurs chinois, et causé l’annulation de douzaines de contrats que la Chine avait signés avec la Libye. Les rebelles Libyens ont d’ailleurs déjà indiqué qu’ils avaient bien l’intention de réduire au minimum la coopération avec les pays des BRICS qui se sont opposés à l’intervention militaire en Libye (le Brésil, la Chine et la Russie).
Récemment, un responsable de la Banque centrale Chinoise, Li Daokui, a affirmé que dorénavant, la Chine souhaitait placer ses nouveaux excédents de trésoreries en actifs physiques, plutôt qu’en bons du Trésor. Cela signifie prendre des parts dans des sociétés comme Apple, Boeing et Intel. En outre, à terme, Pékin cherchera à se débarrasser de ses bons du Trésor en dollars. Mais cela ne signifie pas pour autant que la Chine se reportera sur les obligations en euro, probablement considérées encore plus toxiques que les bons américains.
Les BRICS redoutent que la crise de la dette européenne, couplée à la stagnation américaine, n’aboutissent à une récession internationale qui se propagerait sur les autres continents. Mais de la même manière que le FMI a autrefois « aidé » les pays du Sud en les forçant à adopter la dérégulation, les BRICS pourraient maintenant imposer leurs propres conditions pour « sauver » l’Europe. Ce pourrait être :
1/ Le Brésil et l’Inde pourraient exiger d’obtenir des sièges permanents au conseil de l’ONU (La Chine et la Russie y siègent déjà de façon permanente). Cela permettrait au Brésil de réclamer la libération du commerce des produits agricoles. Et la Chine pourrait exiger une véritable liberté d’investissement.
2/ Les BRICS pourraient aussi envisager de lancer des projets d’infrastructure internationaux de très grande ampleur, pour sauver non seulement l’Europe, mais aussi le monde dans son ensemble. Ils pourraient encourager les gouvernements européens et américain à les financer. Cependant, ces projets ne se convertiraient pas en créations d’emplois pour les pays européens et les Etats Unis.
3/ Même secouée par la crise, l’Europe représente encore 24% de l’économie mondiale, et 32% des votes au FMI. Les BRICS, qui cumulent 21% de l’économie mondiale, ne comptent pourtant que 11% des votes au FMI. La situation actuelle pourrait donc donner lieu à un rééquilibrage des forces au sein de l'Organisation. Nul doute que le pouvoir du dollar s’en trouverait ébranlé, et l’Europe, davantage mise au défi.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=pourquoi-les-brics-ne-sauveront-pas-leurope&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=Europe%2C%20BRICS%2C%20crise%2C%20dette%2C%20obligations%2C%20dollar%2C%20ONU%2C%20FMI&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 21/09/2011
Europe : Petits conflits entre amis
Dans les premières années du XXIe siècle, l'Europe affiche son désir de mettre à la tête de l'Union européenne un président fort qui la représente sur la scène politique mondiale en affirmant son identité face à des puissances telles que les États-Unis et la Chine. Il faut pour cela modifier la présidence tournante tous les six mois et installer à plus long terme une personnalité solide, qui accompagne l'élargissement prévu de l'Union de manière plus efficace, plus démocratique et plus transparente. Le documentaire suit l'évolution européenne de 2001, date du traité de Nice, à 2009 au moment de l'élection de Herman Van Rompuy comme président permanent du Conseil européen, en passant par la signature du traité de Lisbonne en 2007. On y voit comment l'enthousiasme des débuts se perd peu à peu dans la gestion des affaires courantes. Tandis que, de plus en plus, les protagonistes servent des intérêts purement nationaux, le rêve d'une constitution européenne périclite au même titre que le désir d'une présidence forte.
Les témoignages d'hommes politiques aussi divers que Romano Prodi, Herman Van Rompuy, Anders Fogh Rasmussen, Jacques Chirac, Gerhard Schröder et Joschka Fischer soulignent, d'une certaine manière, l'échec du processus d'unification. Ce que Romano Prodi résume en ces termes : "D'un point de vue historique, nous avons perdu une occasion unique. J'espère seulement qu'elle se représentera (...). Car nous sommes en train de passer d'un monde unipolaire à un monde multipolaire et ne nous voilons pas la face : nous avons raté l'occasion d'être l'un de ces pôles."
http://videos.arte.tv/fr/videos/europe_petits_conflits_entre_amis-6635900.html
Écrit par : L'enfoiré | 09/05/2012
'L'Europe en 2034: un continent vert, où l'on travaille à peine...'
L'Europe va perdre un tiers de sa part de marché sur les exportations à haute intensité énergétique (fer, acier et pétrochimie) dans les 20 prochaines années, parce que ses coûts énergétiques vont rester bien plus élevés que ceux des Etats Unis, a averti l’Economiste en Chef de l’Agence Internationale de l’Energie, Fatih Birol. Il explique que les coûts élevés du gaz naturel et de l’électricité vont nuire à des industries qui emploient près de 30 millions de personnes.
Il rappelle que les importations de gaz de l’Europe sont actuellement 3 fois plus chères qu’aux Etats-Unis et que les prix de l’électricité européenne représentent environ le double des prix américains, et il prévoit que cet écart devrait durer une vingtaine d’années.
Un certain nombre de pays de l'UE ont mis en place des politiques de subventionnement des énergies renouvelables, tout en tournant le dos au nucléaire et à l’exploitation du gaz de schiste, qui est à l’origine d’une véritable révolution aux Etats-Unis, ce qui, selon les dirigeants de l'industrie, conduit l’Europe à sa perte.
Mais Birol ne pas partage pas leur point de vue. Il estime que les politiques en faveur des énergies renouvelables n’ont pas été l’unique facteur qui a poussé les prix de l’énergie à la hausse. Il pense que l’Europe n’a pas bien saisi que l’écart entre ses prix de l’énergie et les prix aux Etats-Unis allait avoir un impact sur la compétitivité de son industrie bien plus durable que certains ne l’avaient anticipé.
Pourtant, il ne remet pas en cause l’agenda écologique de l'Europe. « On reproche trop aux ambitions en matière de changement climatique d’être à l’origine des coûts élevés en matière d’énergie, et dans le même temps, on ignore le facteur principal, c'est-à-dire les coûts élevés de l’énergie importée », a-t-il dit, précisant que même lorsqu’elles étaient très importantes, les subventions sur les énergies renouvelables n’étaient pas le facteur le plus important dans la détermination des prix de l’énergie.
L'Europe ne peut pas résoudre à elle toute seule le problème du changement climatique, a dit Birol, précisant que même si elle parvenait à neutraliser totalement les émissions de gaz à effet de serre pour 2030, elle ne réussirait pas à inverser la tendance actuelle de réchauffement de la planète.
Birol pense que l'Europe doit être plus ingénieuse, et rechercher des solutions qui améliorent la compétitivité industrielle tout en ralentissement le réchauffement climatique. Ceci pourrait être réalisé en donnant un rôle accru à l'énergie nucléaire et la production de gaz de schiste, en combinaison avec une amélioration de l'efficacité énergétique et la renégociation des prix à l'importation du gaz naturel.
Source: http://www.express.be/business/?action=view&cat=economy&item=leurope-en-2034-un-continent-vert-ou-lon-travaille-a-peine&language=fr&utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_campaign=
Écrit par : L'enfoiré | 31/01/2014
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