Hello Island (01/02/2020)

1.PNGHier, je parlais des problèmes pour construire un gouvernement fédéral en Belgique qui est en panne depuis plus de 12 mois..

Nicolas Vadot qui relie trois nationalités, anglaise, française et australienne, se posait la question d'un Belxit.

J'avais imaginé cette situation dans "La Belle gicle" après l’onde de choc médiatisée par un faux journal télé du 13 décembre 2006, alors qu'avant un "Belgium twelve points" était encore possible....

Aujourd'hui, c'est le lien qui reliait UK et UE qui vient à la fin d'une deuxième phase.

UK est devenue une nation plus ou moins étrangère à l'UE, ce matin à 00:00 heure et n'est plus le 28ème membre de la Communauté européenne.

Après le "Goodbye Britain" que je lançais le 24 juin 2016, à la suite du référendum des Britanniques pour quitter l'Union européenne, nommé "BREXIT", qui pendant près de quatre ans a monopolisé les esprits Outre-Manche, je me devais de publier ce petit billet de rappel des phases.

Toute la journée de hier, il en était question dans tous les médias...

Aujourd'hui, une fête pour certains, des pleurs pour d'autres

...

Le 23 juin 2016, j'étais en Italie dans un hôtel où les Britanniques se dénombraient dans la majorité de touristes.

Je me rappelle de discussions qui allaient très souvent dans le sens du Leaver.

Le Remainer était plus discret.

Pourquoi parce que l'âge des pro-Brexiteurs y était plus avancé.

Ils voulaient que leur différence et leur souveraineté soient enfin respectées.

L'Union européenne était pour une astreinte plutôt qu'un atout.

Margaret Thatcher avait lancé un premier pavé dans la marre en disant "I want my money back" aux dirigeants européens de l'époque sous le chapeau du parti conservateur, le Tory.

A l'origine, une mauvaise appréciation du résultat, David Cameron avait lancé un référendum qui allait divisé la Grande Bretagne en deux clans avec les pro-Brexit qui avaient moins de 2% d'avance sur les anti-Brexit.

Theresa May a pris la tâche de suivre le résultat du référendum au parti conservateur et ce fut un échec sanglant.

Le bouillonnant Boris Johnson a repris le flambeau.

Un nouveau référendum qui le désigne comme Premier ministre avec une avance considérable en lui donnant les pleins pouvoirs pour réussir son challenge de mettre la clé sous le paillasson de l'UE ce 31 janvier 2020 avec ou sans deal en commun.

Le parti travailliste, le Labour, de plus en plus à gauche de l'échiquier, est resté dans l'ombre de l’ambiguïté de Jeremy Corbyn, pourtant pro-Brexit par nature au soutien de la classe ouvrière.

L'imbroglio a donc été total dans les cercles d'affaires principalement à Londres sont des "antis" ou élites.

L'UE entravait-elle les idées de séparatisme pour en faire une United Kingdom dans le Commonwealth?

Pour l'occasion historique, le discours de Bojo évitait le mot "Brexit".

...

L'histoire s'écrit toujours en parties par phases successives, en remontant du fond du passé jusqu'aux mirages du avenir.

...

Nous y sommes donc et...

Brexit:  la presse britannique mitigée

0.PNGLes journaux sont restés sur leur position de départ en privilégiant soit les échanges commerciaux en étant anti-Brexit, soit comme pro-Brexit en souhaitant une économie plus locale de populations qui n'ont pas connu les avantages de la mondialisation avec une vue vers les États-Unis comme alliés.

Londres, la "ville monde" a certainement voté à plus de 50% pour rester dans l'Union européenne.

Le livre "Les Deux clans" du britannique David Goodhart exprime très bien la situation d'opposition

La mondialisation a créé une fracture entre les Anywhere (ceux de Partout) et les Somewhere (ceux de Quelque-Part).

Les Anywhere, diplômés de l'enseignement supérieur, multiculturalistes, qui ont des revenus confortables en réseau, pour qui l'immigration est une chance par une mise en concurrence, pour qui changer, c'est bien et qui décident des changements politiques, sociaux et culturels, alors qu'ils sont minoritaires.

Les Somewhere, populistes, ont juste une famille, pour qui changer, c'est perdre.

(p.88) Origine du populisme: "Le sentiment populiste est une réaffirmation de certaines intuitions politiques fondamentales auxquelles les classes dominantes libérales n'ont pas prêté attention: l'importance de la stabilité et de la sécurité aux frontières, la priorité accordé aux concitoyens avant les droits universels, le besoin d'histoire et de reconnaissance pour ceux ceux qui ont eu du mal à s’épanouir dans des économies privilégiant les hauts niveaux d'instruction".

Il ne faut pas chercher plus loin l'origine de cette division d'idéologies avec la Manche qui était devenu un océan d'incompréhensions mutuelles.

« Une nouvelle aube pour la Grande-Bretagne. Notre fière nation quitte finalement l’UE – toujours amie avec l’Europe, mais libre et de nouveau indépendante après 47 ans  », écrivait hier le tabloïd pro-Brexit, le Daily Mail.

Le Financial Times, « La Grande-Bretagne tire sa révérence et quitte l’UE avec un mélange d’optimisme et de regret ».

« Ce n’est pas une fin mais un commencement », proclamait le Daily Telegraph.

Le quotidien de gauche "The Guardian" exprimait sa préférence pro-UE, « Petite île. Le plus grand pari depuis une génération » et décrivant le Brexit.

« Ça a été un sacré voyage », titrait City AM, un journal gratuit destiné aux entreprises, au-dessus d’un dessin représentant un petit train de montagnes russes avec les visages des principaux acteurs de la saga du Brexit.

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Le rideau peut-il se baisser dans une pièce shakespearienne comme celle-là?

Absolument pas...0.PNG

C'est comme quand on revient de chez le juge de Paix pour une réunion de conciliation entre deux partis avant n'importe quel divorce et qui n'a pas porté ses fruits.

Tout commence à la signature de rupture d'un contrat de mariage.

Avec le recul et la logique, c'est du perdant-perdant.

Le Brexit touche les consommateurs, les travailleurs, les visiteurs, touristes ou non, les entrepreneurs...

En général, le demandeur dans un divorce perd plus de plumes que celui qui est obligé de signer.

1.PNGLe coût total de l'affaire "Brexit" s'évalue à 12 milliards d'euros par an.

0,3% de croissance en moins...

10.000 emplois en moins...

UK était le plus grand contributeur à l'UE avec ses 6 milliards d'euros par an...

Le labo de l'Europe, la Belgique, est le pays le plus impacté dans l'UE et ce n'est pas un hasard en ayant le siège de l'Europe à Bruxelles.0.PNG

Mais il y a aussi Gibraltar qui va vivre une situation à cheval du style de Hong Kong, l'Irlande qui aura un rêve "géographique" d'introduire l'Ulster dans son territoire et l’Écosse qui manifestera des envies de se joindre à l'UE après s'être désolidarisée de UK. 

En Europe, il n'y aura plus qu'à Malte qu'on continuera à rouler à gauche.

La langue anglaise restera-t-elle avec le même poids en Europe?

L'ambassadeur britannique en Belgique, Martin Shearman, doit régler et diminuer les impacts négatifspodcast.

Et puis comme "God save Darwin" pourquoi pas?

...

Londres dans les années 40 colorisée par Rick88888888:


 

Thus the show must go on... Let It be...


When I find myself in times of trouble, Mother Mary comes to me

Speaking words of wisdom, let it be

And in my hour of darkness she is standing right in front of me

Speaking words of wisdom, let it be

Let it be (x4)

Lorsque j'ai des soucis, Mère Marie vient me voir

Prononçant de sages paroles, ainsi soit-il

Et dans mes heures sombres, elle se tient juste en face de moi

Prononçant de sages paroles, ainsi soit-il

Ainsi soit-il (x4)

Juin 2012: Bouchons sur l'eau, au sol et dans le ciel londonien

... lors du Jubilé de Elisabeth II



Eriofne,

...

 

1.PNG10/2/2020: Cela n'a pas duré. Première réaction au Brexit en cours : En Irlande. Le Sinn Fein se voit dans le prochain gouvernement. Le parti nationaliste Sinn Fein est prêt à faire partie du gouvernement irlandais et jugerait antidémocratique d’en être exclu, a déclaré dimanche 9 février sa dirigeante Mary Lou McDonald, au lendemain des élections législatives dont les résultats s’annoncent très serrés.

La volonté : la réunification des deux Irlande. Ulster compris.

Réaction en chaîne en deux phases puisque l’Écosse arrivera tôt ou tard dans la 2ème: podcastpodcast

04/09/2020: Le Covid et l'Ecossepodcast

24/9/2020: ... et l'Irlande dans tout cela

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16/10/2020: Statu quo du Brexitpodcast

17/10/2020: Sortie de la 4ème série de "The Crown" podcast

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8/12/2020: Brexit: l'impossible divorce?podcastpodcast

20/12/2020: Le Brexit à la mode Covid a commencé suite à la découverte d'une nouvelle souche du viruspodcast.

24/12/2020: Un deal du Père Noel, de plus de 1200 pages à lire, est signé entre l'UE et UK

2/4/2021:  la guérilla continue entre UK et UE par les vaccinspodcast

8/4/2021: Décès du prince Philippe à l'âge de 99 ans


20/4/2021: Rappel de l'affaire Brexit initié par David Cameron
podcast

20/1/2021: Pour Bojo la fête est-elle finie?

06/2/2022: Les 70 ans de règne de Elisabeth II vu par le cactus
podcast


7/7/2022: Boris Johnson va d'échec en échec. Il démissionne

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8/9/2022: Décès de Elisabeth II

1.pngLa disparition d'Elizabeth II, un point de bascule symbolique2.png
Le décès de la Reine aura des conséquences politiques directes très limitées. Il pourrait être en revanche beaucoup plus significatif sur le plan de l'incarnation du pouvoir et de sa perception par les citoyens, au-delà du Royaume-Uni.
 
12/9/2022: Succession par King Charles III
Parti-pris entre Nicolas Vadot et Pierre Kroll
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Espérons qu'il ne devienne pas comme son ancêtres Charles I dans un vertige d'une société dynamique  à Whitehall. Son Palais traîne une trop vieille mélancolie avec la tête de Charles Ier qui a roulé un jour de 1648: "Ne touchez pas à la hache...".

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